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Religion

Entre Calvinistes et Catholiques. Les relations religieuses entre la France et les Pays-Bas du Nord (XVIé-XVIIIe siècle)

La France et les Pays-Bas du Nord, devenus, à la suite de la guerre de Quatre-Vingts Ans, les Provinces-Unies, ont entretenu des relations nombreuses mais complexes. Tout semble opposer les deux pays : sur le plan politique, un royaume de plus en plus absolu et une république ; sur le plan économique, un Etat longtemps protectionniste et un autre fondant sa richesse sur la liberté des échanges ; sur le plan religieux, un roi très-chrétien qui se veut le meilleur défenseur du catholicisme et une république calviniste mais tolérante à la plupart des courants religieux de l'époque. Pourtant, il arrive que les deux pays se retrouvent contre un ennemi commun, l'Espagne ; le commerce entre eux est important ; les liens religieux sont constants. C'est ce dernier aspect qu'explore ce volume, à partir d'un colloque tenu à Lyon les 27-29 septembre 2007. L'opposition entre catholicisme et protestantisme est évidemment bien présente, que ce soit dans la polémique néerlandaise contre Louis XIV, dans les terres de mission ou à Orange, mais on se rend compte la plupart du temps que les choses sont beaucoup plus complexes. En effet, au moment des guerres de religion et de la guerre de Quatre-Vingts Ans, les échanges sont constants entre protestants des deux pays, les uns aident les autres, les modèles circulent des uns aux autres. Plus tard, quand le protestantisme est persécuté en France, les Provinces-Unies permettront, par différents moyens, aux huguenots français de pratiquer clandestinement leur foi. De même, les Provinces-Unies accueillent de nombreux jansénistes français et leur permettent de diffuser leurs idées vers la France. Elles interviennent ainsi dans les affaires religieuses françaises. On se rapproche ainsi du cas des Juifs, dont Amsterdam voudrait bien contrôler les communautés françaises. Complexes, ambivalents, évolutifs, tels se révèlent être les liens religieux entre les deux pays, que ce livre cherche à éclairer et à mieux comprendre.

12/2010

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Religion

Sexualite, amour et mariage

Sexualité, Amour et Mariage, voilà trois réalités humaines aussi vieilles que le monde et qui cependant demeurent toujours à l'avant-scène de l'actualité, toutefois avec un sort différent. En effet, si le mariage est de nos jours souvent contesté comme une institution vieillie et plus ou moins opposée à la sexualité et à l'amour, il en va par contre différemment de ceux-ci. Rejetant tous les tabous, la sexualité tend à tout envahir et à devenir la principale valeur d'un monde dominé par l'érotisme. Quant à l'amour, il demeure le grand sentiment qui anime l'homme, mais avec combien d'ambiguïté et d'illusions. Dans une collection destinée à résumer la doctrine chrétienne pour les hommes d'aujourd'hui, face à leurs préoccupations, il fallait aborder ces problèmes et, par delà incompréhensions et fausse pudeur, porter sur eux le regard de la foi en rappelant l'enseignement chrétien sur ces grandes réalités humaines : la sexualité comme structure fondamentale de l'être humain, mais devant trouver son sens profond dans sa mise au sel-vice d'un amour véritable, celui de la personne humaine créée à l'image de Dieu, et le mariage devant être le lieu normal de la réalisation de cet amour investissant la sexualité. Jean-Marie AUBERT est professeur de morale à la Faculté de théologie catholique de l'Université de Strasbourg. Il est connu principalement par de nombreux ouvrages de théologie morale, écrits dans le souci de montrer que, dans tous les secteurs de la vie humaine - de l'amour à l'ordre économique - la morale, telle que l'Eglise l'enseigne, veut tracer les voies de l'accomplissement de l'homme, appelé à devenir toujours plus homme et par là à réaliser la volonté de Dieu sur lui l'invitant à devenir son fils, dans un cheminement, souvent difficile certes, mais dont la joie reste le signe privilégié.

04/1997

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Philosophie

Sécurité, territoire, population. Cours au Collège de France (1977-1978)

Le cours prononcé par Michel Foucault au Collège de France de janvier à avril 1978, Sécurité, Territoire, Population, marque un tournant dans le développement de sa recherche. Partant du problème du bio-pouvoir, introduit à la fin du cours de 1976, " Il faut défendre la société ", il se propose d'étudier la mise en place, au XVIIIe siècle, de cette nouvelle technologie de pouvoir, distincte des mécanismes disciplinaires, qui a pour objet la population et entreprend de la gérer à partir de la connaissance de ses régularités spécifiques. Technologie de sécurité indissociable - telle est la thèse originale que formule ce cours - du libéralisme comme rationalité gouvernementale fondée sur le principe du " laisser faire ". Cette analyse fait apparaître l'importance de la notion de " gouvernement ". C'est pourquoi Michel Foucault choisit, dès la quatrième leçon, de resituer sa problématique dans le cadre d'une histoire de la " gouvernementalité ". Coup de théâtre théorique, par lequel il déplace soudain l'horizon du cours : non plus l'histoire des dispositifs de sécurité, qui passe provisoirement au second plan, mais la généalogie de l'Etat moderne, à travers les procédures mises en œuvre, en Occident, pour assurer le " gouvernement des hommes ". Deux moments essentiels sont alors étudiés : l'invention tout d'abord, par le christianisme, d'un nouveau type de pouvoir, étranger à la tradition gréco-romaine, prenant en charge les hommes pour les conduire individuellement vers leur salut ; la formation, ensuite, d'une " gouvernementalité " politique, au XVI°-XVIIe siècle, qui inscrit la conduite des individus dans l'exercice du pouvoir souverain. Du pastorat chrétien au gouvernement selon la raison d'Etat, c'est ainsi la double face, individualisante et totalisante, de la rationalité politique dont procède l'Etat moderne qui se trouve dévoilée. Il devient possible, à partir de là - ce sera l'objet du cours suivant, Naissance de la biopolitique -, d'analyser le statut de la liberté au sein de la gouvernementalité libérale née au XVIIIe siècle.

10/2004

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Religion

Le signe de la femme

Nombreux sont les débats, depuis plus d'un demi-siècle, concernant l'identité féminine. Nombreuses sont aujourd'hui, au sein des Eglises, les controverses portant sur la place des femmes, les charges qui leur reviennent, leur vocation propre. Ce livre s'inscrit dans cette conjoncture en plaçant résolument ces divers questionnements en regard de la confession de foi chrétienne. Son propos est d'identifier le sens du féminin qui se fait jour, lorsque l'enquête est menée en référence à cette vérité singulière, paradoxale, scandaleuse : celle qui reconnaît dans le Christ, dont la vie est un total et définitif " pour l'autre "jusqu'à la mort sur la croix, le secret de l'identité de Dieu, autant que le secret d'une vie véritablement humaine. Il apparaît que, exposés à semblable lumière, nos jugements anthropologiques et théologiques sur la vie et la place (les femmes subissent quelques remaniements décisifs, qui conduisent vers des pensées autres que celles qu'accréditent nos cultures contemporaines. De même, relus dans cette perspective, une série de textes pauliniens aux allures résolument misogynes (" La femme a été créée pour l'homme ", " Femmes, soyez soumises à vos maris ", etc.) se mettent ainsi à dire ce qu'on avait souvent négligé d'y entendre. Ils dessinent aussi un " signe de la femme ", au prisme duquel, de par le monde, d'innombrables vies féminines, anonymes, ignorées, voire humiliées, manifestent non seulement leur dignité, mais leur rôle décisif dans la vie et dans l'histoire (les sociétés. Ce n'est pas un des moindres paradoxes auxquels s'attachent ces pages que de constater, contre la réputation de misogynie qui s'attache à l'Eglise, que c'est, récemment, un chrétien, le pape Jean-Paul II, qui aura identifié et exalté le mieux ce signe de la femme. Reste, pour nos sociétés contemporaines, et pour l'Eglise elle-même, à accueillir ce signe et à le laisser travailler les mentalités.

01/2006

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Religion

L'Eglise et la science. Histoire d'un malentendu Tome 1, De saint Augustin à Galilée

" Le pape hait et craint les savants qui ne lui sont pas soumis par leur voeu. " Cette pensée de Pascal, écrite peu après la condamnation de Galilée, exprime le déchirement d'un intellectuel chrétien désemparé par la rupture entre l'Eglise de son époque et la science moderne. Comment en est-on arrivé là? Après une longue période de méfiance due à l'origine païenne de la science, à partir de saint Augustin l'Eglise finit par adopter la science comme auxiliaire de la théologie. En fait, la science recouvre alors un système du monde imposé par les théologiens. Les quelques tentatives de science indépendante _ Jean Scot Erigène, l'école de Chartres _ ne survivent pas aux censures. De même, les grands visionnaires des XVe et XVIe siècles, un moment tolérés, sont victimes de la réaction post-tridentine. Seules les mathématiques, contenant en elles-mêmes leurs principes, continuent leur chemin en dehors de tout soupçon. C'est pourtant par elles que va venir le scandale. Puisque c'est sur elles que s'appuient Copernic et la science mécaniste pour dire que la terre tourne. L'attitude de l'Eglise à l'égard de la science est aujourd'hui encore l'objet de nombreuses controverses. Depuis saint Paul, entre les deux voies d'accès à la vérité, la révélation et la science, l'entente fut maintes fois affirmée, jamais réalisée. Ce premier volume, qui nous conduit jusqu'au XVIIe siècle, retrace cet aspect essentiel de l'histoire des idées : comment l'Eglise a-t-elle accueilli la science ? Georges Minois, agrégé d'histoire, docteur en histoire et docteur ès-Lettres, est membre du Centre International de Recherches et d'Etudes Transdisciplinaires (CIRET). Spécialisé dans l'histoire sociale et des mentalités religieuses, il est l'auteur chez Fayard de plusieurs ouvrages largement traduits, tels que l'Histoire de la vieillesse, le Confesseur du roi, l'Histoire des enfers, l'Eglise et la guerre, et un second volume sur l'Eglise et la science (De Galilée à Jean-Paul II).

10/1994

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Littérature étrangère

Pulphead. Chroniques

Lire les chroniques de Pulphead, c'est grimper à bord d'un camping-car de neuf mètres de long pour rejoindre les ados d'un festival de rock chrétien. C'est dormir sous le même toit qu'un vieux fou, le dernier des Agrarians, chef de file des écrivains du Sud des États-Unis. C'est s'interroger sur l'art en sifflant des cocktails dans une boîte branchée aux côtés du Miz, star de la téléréalité. C'est croiser la solitude de Michael Jackson ou celle des sans-abris après Katrina. C'est se demander pourquoi Axl Rose, né au milieu de nulle part, est devenu Axl Rose, le chanteur des Guns N' Roses. C'est se frayer un chemin dans une manifestation qui fonce sur le Capitole pour protester contre la réforme du système de santé américain. C'est, dans la fumée jamaïquaine, à Kingston, distinguer les dreadlocks de Bunny Wailer, l'unique survivant du groupe de Bob Marley. C'est s'enfoncer dans des grottes du Tennessee à la recherche de peintures rupestres et des origines de l'homme. C'est aussi écouter en boucle une chanson de Geeshie Wiley, chanteuse de blues des années 30, pour essayer de retrouver, malgré le disque rayé, un mot inaudible, un mot effacé, perdu quelque part dans l'histoire. En quatorze chroniques détonantes John Jeremiah Sullivan décline sa quête de l'identité américaine, fouillant dans les entrailles de sa culture pop, scientifique, underground ou littéraire pour répondre à des questions universelles : Qui sommes-nous ? De quoi sommes-nous faits ? Si sa plume l'élève, de l'avis général, au rang des hérauts du nouveau journalisme Hunter S. Thompson, David Foster Wallace, Norman Mailer ou Joan Didion, John Jeremiah Sullivan a su trouver son propre regard, dans lequel l'intelligence, la curiosité et le charme le disputent à une bienveillance stupéfiante pour ses contemporains.

08/2013

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Philosophie

Relire "L'homme machine" de Julien de La Mettrie

L'homme ne serait donc qu'une machine ! Non seulement son corps ne serait qu'une mécanique biologique, mais son esprit lui-même ne serait qu'un phénomène d'ordre matériel... Reléguée au rang de chimère idéologique toute hypothèse d'une conscience immatérielle invitant à des considérations religieuses ou métaphysique (survie de l'âme, libre-arbitre...) ! Cette thèse courageuse et avant-gardiste , émise en 1748 par La Mettrie, médecin et philosophe français, avait a priori tout pour séduire les penseurs des Lumières, alors en pleine contestation du magistère spirituel et moral de l'Eglise et relais philosophiques de la révolution empirique et rationnelle du newtonisme. Ce fut pourtant le rejet, la condamnation et l'ostracisme général, de Voltaire aux Encyclopédistes ; et l'auteur dut s'exiler ! Pourquoi une telle attitude ? De quoi les Lumières ont-elles eu peur ? En quoi la thèse de La Mettrie contrevenaient-elles à un non-dit intime de leurs discours ? En rejetant le Dieu judéo-chrétien omniprésent dans le monde d'antan et législateur de la vie des hommes, les Lumières n'avaient-elles pas, en réalité, effectué un transfert de sacralité et de transcendance vers autre chose ? Vers l'Esprit humain, la Raison cartésienne - restant ainsi prisonniers du paradigme idéaliste de la métaphysique platonicienne ?... Marc Muller se propose, au travers d'une relecture de l'oeuvre de La Mettrie et plus particulièrement de L'Homme-Machine, de rechercher la clef de ce rejet apparemment paradoxal de la part des penseurs des Lumières et de leurs héritiers. Car, bien au-delà de la question analytique de la matérialité de l'esprit (res cogitans), La Mettrie nous invite à penser ce qui peut fonder l'être humain en tant que simple "homme-machine" et défendre une morale sociale immanente qui ne reposerait pas sur des dogmes métaphysiques et idéalistes - remise en cause du magistère moral des "intellectuels" qui s'avéra insupportable aux Penseurs des Lumières...

07/2017

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Romans historiques

Christos. Enquête sur l'impossible

Que s'est-il passé entre la mort du Christ et les premiers témoignages écrits qui nous restent (les lettres de Paul, les Évangiles et les Actes) ? Dans ce nouveau roman, Frédérick Tristan a imaginé l'histoire d'un jeune juif alexandrin, Apollonios, envoyé en Judée par Rome afin de dresser un constat sur l'état des révoltes opposées aux formes occupantes. Au cours de son enquête, Apollonios rencontrera les divers acteurs qui se sont illustrés lors de la création du tout premier message judéo-chrétien, de Jean le Baptiste aux Douze apôtres et, en particulier, Simon- Pierre face au pouvoir romain et au Sanhédrin. Comment la mémoire des actes et des paroles de Jésus s'est-elle vraiment constituée ? Que s'est-il passé à Jérusalem en ces temps troublés où la moindre émeute était sanctionnée par la mise en croix ? Entre les Pharisiens, les Sudducéens, les Zélotes et les Esséniens, le Messianisme dut héroïquement trouver sa place en payant le prix fort. Comment y est-il parvenu ? En mettant en scène des personnages charismatiques comme Pierre et Paul, mais aussi Étienne, les deux Jacques dont le frère de Jésus, Jean l'apôtre, Marie de Magdala, Frédérick Tristan a voulu redonner vie à cette époque en mettant le doigt sur les problèmes qui se posèrent et qui, bien souvent, se posent encore aujourd'hui : Jésus était-il vraiment le Messie attendu par les Écritures ? En dehors des propos convenus, comment se sont effectués son procès et son exécution ? Quelle est la vérité et la signification de sa supposée résurrection ? Quelles furent les réactions des disciples et comment s'organisa leur mission chez les Juifs mais aussi parmi les Nations ? Dans ce roman surprenant qui met en scène la mystérieuse formation d'un événement inattendu qui devait hautement participer à la fondation de l'Occident, Frédérick Tristan revient à ses premières amours : il a enseigné l'iconologie chrétienne à partir des textes fondateurs de toutes les religions.

02/2009

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Economie

L'altermondialisme en France. La longue histoire d'une nouvelle cause

Le rapide développement de la cause altermondialiste en France peut surprendre. Alors que la plupart des commentateurs évoquaient depuis la fin des années 1980 la crise du militantisme et le déclin de l'engagement, une association comme ATTAC, créée en 1998, est parvenue en quelques mois à rassembler plus de 30 000 adhérents. Et la présence française est massive dans les contre-sommets et les forums sociaux. Des milliers de jeunes, et moins jeunes, franchissent des centaines de kilomètres pour débattre avec d'austères experts de la dette du tiers-monde, du contrôle des institutions financières internationales ou des effets des politiques industrielles des pays développés sur l'environnement. Mais d'où vient une telle mobilisation ? Le roman des origines de l'altermondialisme raconte qu'il serait né avec les manifestations de Seattle contre l'OMC en 1999. En fait, le mouvement s'est construit à partir de traditions militantes qui ont trouvé à se reconvertir dans ce nouveau combat : la critique marxiste du capitalisme, les luttes contre la dette du tiers-monde, la gauche post-soixante-huitarde, l'anarchisme qui connaît une seconde jeunesse avec les " groupes d'affinités ", mais aussi le catholicisme social et le militantisme chrétien, très tôt tournés vers la solidarité internationale, les mobilisations paysannes, le syndicalisme ouvrier et les médias critiques et alternatifs. Cet ouvrage s'interroge ensuite sur le rôle essentiel qu'ont joué des événements et des acteurs tout à fait particuliers : l'évolution du syndicalisme et du monde associatif - mouvements des " sans ", coordinations et dissidences syndicales - ; les grèves de 1995 contre le Plan Juppé, ou les campagnes contre l'AMI en 1998 ; des personnalités tel que José Bové et, enfin, des médiateurs et des réseaux comme ceux du Monde diplomatique. Ce tableau, qui replace l'altermondialisme français aux côtés des cas italien, espagnol et américain, montre comment les idées, les savoir-faire et les militants passent les frontières, et comment le " local " s'articule étroitement avec le " global ".

01/2005

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Philosophie

La force du vide. Essai de métaphysique

En physique (ensemble vide, vide quantique, etc.), en philosophie mais aussi en mystique et même dans la vie courante, le terme de vide occupe une place centrale. Le terme lui-même, dans la langue française, reste très équivoque, alors qu'il existe, en anglais, au moins trois mots pour le désigner : emptiness, void, vacuum. Cet ouvrage commencera donc par dégager les différents sens du vide et analyser le concept de manière rigoureuse dans les domaines où il est employé et à la lumière de sa longue histoire. La thèse qui accompagne cette analyse est qu'il existe un lien entre les changements dans le domaine de la physique et les mutations de la réflexion politique. On peut voir ce lien à l'oeuvre dans l'atomisme antique, la naissance de la physique moderne au XIVe siècle et chez Pascal où la ruine du cosmos va de pair avec l'émergence d'un machiavélisme chrétien renouvelant les thèmes de l'augustinisme politique. Mais ce qui est visible dans le passé l'est moins dans le présent. Cet ouvrage s'efforcera de montrer que, dans la théorie politique contemporaine, le totalitarisme, qui est une manifestation du nihilisme, est en fait à la fois une affirmation du vide et un refus du vide, ce qui conduit à réfléchir sur le sens du " rien " ou du " néant " à l'oeuvre ici. Toutes les figures du totalitarisme nihiliste sont des figures du plein : sujet plein, apologie des frontières, refus de la surface, fusion des relations sociales dans la plénitude de la masse etc. Il ne s'agit pas d'opposer mécaniquement à cette plénitude du néant un vide fondé sur le dynamisme et la liberté du rien, mais de discerner l'importance du concept de vide. Il ne s'agit pas de faire du vide un opérateur critique dans la théorie politique, mais de montrer que l'ontologie de la physique contemporaine est un abandon du plein sous toutes ses formes, et que cela confère peut-être les moyens de construire une métaphysique critique, radicalement critique.

11/2011

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Sociologie

De mémoire d'éléphant

" A jouer, pour ce livre, le rôle du chroniqueur, je m'aperçois que j'ai toujours aimé cette place : spectateur de ma vie, témoin en même temps qu'acteur et gardant une certaine distance par rapport aux personnages que j'interprétais, comme à ceux que je rencontrais. Est-ce d'avoir souvent pris le risque de m'exposer en première ligne, d'être incompris, voire rejeté ? J'ai pris de plus en plus goût au bonheur. Sans passer d'Epictète à Epicure, car je n'ai jamais été un ascète, je me suis rallié progressivement aux plaisirs de la vie. Trahison des rêves de ma jeunesse ? Je me le demande parfois. Il est certain que le tranchant de mes convictions s'est émoussé peu à peu au contact du réel [...]. J'ai traversé des moments de total isolement, et d'autres où j'étais très entouré, des moments de doute, et d'autres où j'étais trop sûr de moi, des moments de courage, coupés d'instants de lâcheté ou de résignation. Et j'ai probablement une nature double, deux visages, entre lesquels j'oscille, soutenant l'un par l'autre, agissant d'instinct... " A travers les Mémoires d'Hervé Bourges, c'est un demi-siècle d'histoire de la France que l'on revit, de " Témoignage chrétien " à l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, de l'Algérie à l'Afrique, de Radio France Internationale à TF1 puis France 2 et France 3, de l'UNESCO au CSA. On comprend mieux, à lire ces rencontres et ces souvenirs, ces portraits des leaders algériens et des présidents africains, des compagnons de la première heure et des complices de toujours, des inconnus et des illustres, la trajectoire atypique d'un homme né dans une famille catholique traditionnelle de Bretagne et que ses convictions ont peu à peu affranchi des certitudes de son milieu d'origine.

10/2000

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Religion

LES CATHOLIQUES FRANCAIS ET L'HERITAGE DE 1789. D'un centenaire à l'autre 1889-1989

De 1889 à nos jours, un véritable "retournement" s'est opéré dans le jugement des catholiques français sur la Révolution et sur son héritage. Lors ud premier centenaire, les évêques dénoncent "les odieux principes de 1789" et les catholiques sociaux ne sont pas plus favorables à la célébration républicaine de la Révolution française. Aujourd'hui, après Pacem in terris et le concile de Vatican II, les catholiques français ont reconnu le sens chrétien des droits de l'homme et ils s'accordent, dans leur grande majorité, à l'esprit d'une société pluraliste et aux institutions d'un Etat républicain, laïc, et respectueux de la diversité et de la liberté des familles spirituelles. Discerner les étapes historiques et les justifications théologiques de cette transformation considérable, tel est l'objectif que s'est fixé le colloque organisé par le Département de la Recherche de l'Institut catholique de Paris, les 9-10-11 mars 1989. En conjuguant fidélité à l'Eglise, volonté d'insertion dans la communauté nationale et respect scrupuleux des exigences de rigueur et d'honnêteté intellectuelle qui sont le condition de toute démarche scientifique, ce colloque contribue à la recherche universitaire provoquée par le Bicentenaire. Et il lui apporte une contribution originale. Partir de 1889, c'était s'obliger à baliser un siècle d'histoire du catholicisme français, marqué par la crise moderniste, la Séparation des Eglises et de l'Etat, l'Union sacrée de la guerre de 14-18, l'essor intellectuel des années trente, et, tout à fait décisives, les options de la seconde guerre mondiale qui amorcent les initiatives pastorales et les engagements politiques ultérieurs. C'était s'obliger à mobiliser la compétence des historiens, mais aussi celle des juristes, des philosophes, des théologiens, pour comprendre la profondeur d'" une réconciliation qui s'enracine en fin de compte dans une vision renouvelée de l'homme, de la société et de l'Eglise.

10/1989

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Histoire internationale

Philipp Anton Von Segesser

A contre-courant des grandes dérives de son temps, conservateur quand le radicalisme donnait le ton, fédéraliste quand le centralisme balayait les libertés des petites républiques de la confédération helvétique, sceptique à l'égard de la foi naïve de ses contemporains dans le progrès technique et économique, Philipp Anton von Segesser était un chrétien de dialogue alors que dominait un confessionalisme étroit. Ses contemporains l'ont mal compris et l'ont considéré comme un entêté, un opposant systématique. Il n'en est plus de même aujourd'hui où Segesser passe pour "l'homme d'Etat suisse le plus indépendant de son siècle sur le plan spirituel et intellectuel" (Edouard Fueter). Cet intérêt pour un marginal ne relève pas d'une lubie révisionniste. Parlementaire, magistrat, journaliste, mémorialiste, historien, Segesser a lutté sur tous les fronts pour la sauvegarde des traditions régionales et cantonales. La guerre du Sonderbund sanctionna en Suisse la symbiose du nouvel Etat fédéral de l848 avec l'élément protestant. Le mérite de Segesser réside dans son rôle de médiateur. D'une fidélité sans faille à ses convictions catholiques comme à ses devoirs de citoyen, il a exercé une influence prépondérante pendant les années de lutte confessionnelle, particulièrement virulentes durant le Kulturkampf. Il sera de ceux qui ont permis à la Suisse de rester une "maison commune" Pour introduire le lecteur dans cette période de turbulences, Roger Aubert, spécialiste international d'histoire religieuse, brosse un panorama vigoureux du catholicisme libéral au XIXe siècle. L'intérêt de ce livre ne se limite donc pas à la personnalité d'un homme d'Etat lucernois. Il le familiarise avec la tradition fédéraliste qui est peut-être la contribution la plus originale que la Suisse puisse fournir à une communauté européenne en train de s'élargir. Victor CONZEMIUS est historien de l'Eglise. Il a enseigné à l'University College de Dublin et à la faculté de théologie de Lucerne. Editeur de la correspondance d'Ignace de Döllinger et de Philipp Anton von Segesser, il s'est interessé en particulier au catholicisme libéral.

01/1991

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Religion

Commentaire de l'Evangile. Edition revue et augmentée

Longuement muri pendant les pèlerinages qu'il avait fait en Inde et en Terre sainte, le Commentaire de l'Evangile fut donné oralement par Lanza del Vasto à Paris, de 1946 à 1948, à un cercle d'amis et de disciples. En une soixantaine de rencontres, la vie entière de Jésus y est traversée avec une étonnante maîtrise. Les grandes pages de l'Evangile, les principales paroles du Christ sont ici commentées dans un langage très accessible. L'atmosphère de ces enseignements est à la fois grave et chaleureuse. Elle laisse deviner les lendemains de la guerre et les débuts d'une grande mission. A la manière des Pères de l'Eglise, dont il s'inspire souvent, l'orateur cherche à atteindre le sens profond des Ecritures. Il se met à l'écoute du texte, de façon assez libre et pourtant très fidèle. Il suit le fil de sa pensée, mais dans un total respect de la Parole inspirée. De fait, Lanza del Vasto ne recourt pas ici à une exégèse scientifique ou technique. Son but n'est pas d'expliquer l'Evangile, mais d'accueillir cette Bonne Nouvelle pour mieux en vivre et la communiquer. Il la médite à voix haute, en respire le parfum. Il ne vise pas seulement à instruire nos intelligences, mais à faire résonner en elles la Parole qu'il commente. Chrétien et catholique, Lanza del Vasto ouvre aussi des voies de rencontre avec les croyants d'autres religions. Cette édition nouvelle, plus lisible et plus complète, nous met en présence d'un homme inoubliable : un croyant inspiré, un maître qui, avant tout, voulut être disciple de la Vérité. Lanza del Vasto (1901-1981), écrivain, philosophe, artiste, pèlerin, homme d'action, est connu comme l'apôtre et le témoin de la non-violence en Europe au XXe siècle. Il est le fondateur des communautés et du mouvement de l'Arche, qui poursuit aujourd'hui sa mission pacifique et spirituelle.

05/2015

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Témoins

Derrière les hauts murs. Témoignage d'un aumônier de prison

"Une petite voix au fond de moi... Avant d'être prêtre, avant même d'être chrétien, essayer d'abord d'être un homme. Un homme qui n'existe pas sans les autres. Tous les autres. Ne pas aimer que certains soient exclus de la rencontre. Car c'est la rencontre qui fait l'homme, le relève ou le tient debout." Ainsi le père Eric Venot-Eiffel explique-t-il son désir d'exercer un ministère d'aumônier auprès des personnes incarcérées. Ce ministère, il va l'exercer pendant 8 ans au sein d'un centre pénitentiaire un peu particulier puisqu'on y trouve principalement des auteurs d'infractions à caractère sexuel. A travers de courts récits dans lesquels il évoque ses rencontres avec des prisonniers, l'auteur s'interroge sur ce dont est faite l'humanité, à commencer par cette fragilité inhérente à l'être humain et qui peut le faire un jour basculer. Même s'il n'oublie pas que ces hommes ont fait du mal à d'autres et laissent derrière eux des victimes, dans ce lieu clos qu'est la prison, l'auteur trouve des frères en humanité.Le talent d'Eric Venot-Eiffel est de témoigner tout en douceur comment les détenus lui ont fait percevoir, le plus souvent à leur insu, qu'il est fondamental pour l'homme de savoir pourquoi il vit et respire : porter des projets, se reposer sur un peu de chaleur humaine, être en paix avec lui-même, sentir que l'on compte pour quelques-uns et que quoiqu'il arrive, chacun a sa place sur cette terre. Une place d'où la dignité n'est pas exclue. Un témoignage fort et pudique sur ce qui se passe de l'autre côté du mur de la prison et sur la manière dont les rencontres avec les détenus viennent nourrir la foi d'un aumônier de prison.

02/2021

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Histoire régionale

Histoire de l'enseignement catholique en Gironde

C'est un tableau presque complet de l'enseignement catholique en Gironde, du XVIe au XXIe siècle, que dresse cet ouvrage, rédigé par des historiens et des géographes, et qui croise histoire, mémoire et patrimoine, avec l'appui de nombreuses cartes et graphiques. Outre un point précis sur les travaux existants, son originalité vient du fait que les auteurs ont tenu à rechercher des sources nouvelles susceptibles de plonger le lecteur dans l'esprit d'une époque et la mentalité d'un milieu. Ainsi, grâce à des photographies, des témoignages, des lettres... , nous nous familiarisons avec un environnement très attaché aux valeurs chrétiennes et pour lequel l'ouverture au monde et aux autres reste essentielle. De la petite école de paroisse née à la fin du XVIIe siècle et aujourd'hui disparue, en passant par la vie quotidienne des enseignants et des élèves des établissements ruraux ou des grandes institutions bordelaises, ce sont des pans entiers d'une histoire oubliée ou largement méconnue qui surgissent sous nos yeux, nous révélant tous les aspects de l'enseignement libre. Au-delà, quelques grands acteurs de sa construction, à l'instar d'Olive de Lestonnac ou du père Chaminade, et quelques grandes figures qui ont laissé la trace indélébile d'un engagement chrétien, comme François Mauriac, sont évoqués dans ce livre. De l'école contrainte dans le temps de se déplacer dans la ville ou de s'installer à la campagne, à celle qui se transforme, pour les besoins d'une guerre, en hôpital militaire ; de celle qui périt sous le feu d'un incendie trop violent ou qui repense sa pédagogie en modernisant des préceptes anciens, c'est toute une fresque de l'histoire locale et du quotidien d'un enseignement général mais aussi technique, que cet ouvrage invite à découvrir. Histoire de l'Enseignement catholique en Gironde s'inscrit enfin comme un hommage à une communauté de religieux, d'enseignants et d'élèves qui, ensemble, ont construit l'identité de ces établissements.

04/2024

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Religion

André Philip

A contre-courant des grandes dérives de son temps, conservateur quand le radicalisme donnait le ton, fédéraliste quand le centralisme balayait les libertés des petites républiques de la confédération helvétique, sceptique à l'égard de la foi naïve de ses contemporains dans le progrès technique et économique, Philipp Anton von Segesser était un chrétien de dialogue alors que dominait un confessionalisme étroit. Ses contemporains l'ont mal compris et l'ont considéré comme un entêté, un opposant systématique. Il n'en est plus de même aujourd'hui où Segesser passe pour "l'homme d'Etat suisse le plus indépendant de son siècle sur le plan spirituel et intellectuel" (Edouard Fueter). Cet intérêt pour un marginal ne relève pas d'une lubie révisionniste. Parlementaire, magistrat, journaliste, mémorialiste, historien, Segesser a lutté sur tous les fronts pour la sauvegarde des traditions régionales et cantonales. La guerre du Sonderbund sanctionna en Suisse la symbiose du nouvel Etat fédéral de l848 avec l'élément protestant. Le mérite de Segesser réside dans son rôle de médiateur. D'une fidélité sans faille à ses convictions catholiques comme à ses devoirs de citoyen, il a exercé une influence prépondérante pendant les années de lutte confessionnelle, particulièrement virulentes durant le Kulturkampf. Il sera de ceux qui ont permis à la Suisse de rester une "maison commune" Pour introduire le lecteur dans cette période de turbulences, Roger Aubert, spécialiste international d'histoire religieuse, brosse un panorama vigoureux du catholicisme libéral au XIXe siècle. L'intérêt de ce livre ne se limite donc pas à la personnalité d'un homme d'Etat lucernois. Il le familiarise avec la tradition fédéraliste qui est peut-être la contribution la plus originale que la Suisse puisse fournir à une communauté européenne en train de s'élargir. Victor Conzemius est historien de l'Eglise. Il a enseigné à l'University College de Dublin et à la faculté de théologie de Lucerne. Editeur de la correspondance d'Ignace de Döllinger et de Philipp Anton von Segesser, il s'est interessé en particulier au catholicisme libéral.

01/1988

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Afrique sub-saharienne

Mémoires d'un dirigeant burundais dans une période bousculée - (1965-1985)

L'auteur du présent ouvrage, propose une voie de sortie des violences cycliques du Burundi. Ce texte, témoin de son engagement politique au cours de la période 1965-1985, est doublé d'une réflexion sans équivalent et très particulière. Artémon Simbananiye est sans doute le seul des hauts responsables de cette période qui soit encore en vie. Cet éclairage historique montre combien l'auteur n'a pas été épargné par ces manipulations politiciennes et comment son recul et discernement lui ont permis de transcender tout clivage ethnique. Dans le même temps, il savait qu'il n'avait pas le droit de passer sous silence les leçons politiques qu'il avait acquises. Ses mémoires pour l'histoire témoignent de sa maturité politique. Cette transformation n'aurait pas pu se réaliser si, après sa carrière politique, Artémon Simbananiye ne s'était pas consacré pendant trente ans à une mission spirituelle : une oeuvre de réconciliation des citoyens de son pays. Il a su transcender les animosités inhérentes à tout parcours politique et, baigné par l'amour universel, il s'est livré à l'action spirituelle de diffusion de pardon. C'est dans cet esprit qu'il propose un système politique démocratique capable d'éradiquer toute politique génocidaire et soutenu par une véritable réconciliation entre tous les ennemis d'hier et d'aujourd'hui. Les amis de la vérité, jeunes et plus âgés, qui veulent sortir des sentiers battus et approfondir davantage leurs recherches trouveront à travers cet ouvrage des boulevards de réflexion. Artémon Simbananiye a été successivement Ministre de la Justice, Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé du Plan, Président du Conseil d'Administration de l'Université officielle du Burundi, Ministre des Affaires Etrangères, Président du Conseil des Ministres de l'O. U. A. , Ministre de l'Education nationale, Ambassadeur du Burundi aux Nations Unies, Président du Conseil du PNUD, Ambassadeur en Ethiopie et à l'O. U. A. et Coordinateur national du Ministère chrétien pour la réconciliation du Burundi.

02/2023

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Romans historiques

Moïse d'Egypte. L'enfant des trois livres

L'histoire de Moïse est aussi étonnante que fondatrice puisque juifs, chrétiens et musulmans en font un personnage central de leur Livre, et que chaque tradition a repris, développé et interprété le moindre passage de sa vie. Mais au-delà de ce destin, déjà si extraordinaire, d'un prince égyptien devenu berger d'hommes au désert, se dessine petit à petit le visage d'un Voyant de Dieu. Pour tous, il fut un modèle de perfection, un point d'ancrage dans la tourmente de la vie humaine. Pourtant, bien peu de pages du Livre sont consacrées à la vie de Moïse avant l'Exode : quelques lignes sur son enfance et son adolescence, quelques pages sur l'épisode essentiel du Buisson Ardent, sa rencontre avec Dieu, et encore quelques pages sur les plaies d'Egypte qui permirent au peuple hébreu de partir, enfin, sous sa conduite... Cette fiction romanesque de la vie de Moïse fait revivre sa jeunesse égyptienne et laisse entrevoir comment il s'est forgé dans le creuset de deux cultures. On marche ensuite sur ses pas au désert jusqu'à ce lieu de lumière, posé dans les larges plis de la roche, où il vit longtemps dans le dépouillement, auprès de sa femme et de ses fils, auprès de Jéthro, guide du silence. Et là Moïse, dans le creux de son être, ouvre un regard éperdu vers Dieu... qui lui parle. Moïse retourne alors dans la vallée du Nil pour rassembler son peuple selon le dessein du Seigneur. Largement inspiré des trois traditions monothéistes, ce récit fait oeuvre d'unité.

04/2017

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Religion

Initiation. De l'anthropologie à la théologie

La pratique et la notion d'initiation ont des racines plus vieilles que le christianisme. Elles naissent en milieu païen, dans la Grèce archaïque. Depuis, la notion a été reprise et réinterprétée dans diverses traditions, dès l'Antiquité et jusqu'à nos jours. Actuellement, l'idée d'initiation désigne tout à fait globalement "les premiers pas" dans à peu près n'importe quelle discipline ou activité. Or, à voir de plus près, il s'agit plus précisément "du premier pas" , "le pas décisif" , essentiellement cultuel et communautaire, par lequel un sujet est agrégé à un nouveau corps social. La notion d'initiation n'est pas biblique, et les auteurs chrétiens des premiers siècles paraissent éviter délibérément le vocabulaire typique lié aux pratiques d'un paganisme encore bien vivant, alors qu'à la même époque les modalités d'intégration de la communauté chrétienne - essentiellement rituelles et communautaires - se fixent. Le thème de l'initiation chrétienne est relativement récent : il date de la fin du XIXe siècle. L'un des rituels majeurs de l'Eglise catholique en porte d'ores et déjà le nom. Cette étude se pose trois questions : qu'est-ce que l'initiation en tant qu'acte humain, en-deçà de la polyvalence actuelle du terme ? En quoi la pratique appelée "initiation chrétienne" est-elle une initiation ? Comment la Révélation de Dieu en Jésus Christ appelle-t-elle une pratique de ce genre ? Jean-Marie Brauns (1969) est Docteur en théologie. Prêtre de la Compagnie de Saint-Sulpice, il enseigne au séminaire Saint-Sulpice d'Issy les Moulineaux.

03/2019

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Religion

Survie ou métamorphose ? L'avenir du catholicisme en France

Près de vingt ans après la Lettre aux catholiques de France, Proposer la foi dans la société actuelle, Mgr Claude Dagens s’alarme : «Non à un catholicisme idéologique ! Oui à une présence chrétienne dans notre société». Est-il question d’un retour en arrière ? Les manifestations d’hostilité au «mariage pour tous» ont suscité des passions et un clivage au niveau de la société française et des chrétiens. Que dissimule l’affirmation d’un courant identitaire et intransigeant d’une partie des catholiques ? Dans ce livre-entretien, Mgr Claude Dagens revient sur les réactions et manifestations contre le «mariage pour tous» qui ont rassemblé une partie des catholiques français. En réponse il choisit d’affirmer ses convictions et souhaite partager les raisons de son engagement. Soulignant l’importance de l’impulsion donnée par le pape François, qui déplace les questions et s’ouvre aux défis au monde contemporain, Mgr Dagens présente par ailleurs une série de métamorphoses à l’oeuvre à l’échelle de son diocèse. L’évêque républicain se montre résolument optimiste : «Le travail de conversion au Christ passe par la pastorale ordinaire et non pas d’abord par des manifestations extraordinaires, et cette pastorale ordinaire est celle de nos communautés chrétiennes ordinaires, de nos paroisses, à condition que nos communautés ne soient pas obnubilées par leur propre fonctionnement ou leur propre survie. En tout cas, on ne sert pas la cause du Christ en se servant des valeurs dites traditionnelles pour s’imposer à la société. Le Christ n’est pas une valeur».

01/2015

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Philosophie

Traité 51

Le Traité 51 est donné ici dans une traduction inédite. A la fin de sa vie, seul et très malade (270 après J.-C.), Plotin tente de répondre à l'une des grandes questions de son époque " D'où viennent les maux ? " Selon lui, l'origine du mal réside, non pas dans la nature de l'homme ni auprès des dieux, mais dans un principe sous-jacent au monde, la matière, qui est le mal absolu. Cette réponse, très contestée par ceux qui ont abordé le problème du mal par la suite, fait ici l'objet d'une analyse dans l'introduction et dans le commentaire qui, par l'examen du mouvement de l'argumentation du Traité, mettent en évidence la force et la faiblesse de la théorie plotinienne du mal, invitant ainsi le lecteur à une réflexion avec Plotin sur le sujet. Dans l'élaboration de sa réponse, Plotin examine la manière dont le mal arrive à l'homme, comment l'homme devient mauvais, comment l'homme peut connaître le mal. Ces sujets font l'objet d'une étude détaillée dans le commentaire. Enfin, l'introduction situe la théorie plotinienne du mal par rapport aux prises de position des philosophes et des auteurs chrétiens qui lui ont succédé. L'édition critique du texte grec, base de la traduction, a fait l'objet de corrections et d'améliorations inédites. Des notes critiques, des bibliographies et des index facilitent aussi l'accès à ce traité très concis et dense de Plotin.

01/1999

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Critique littéraire

Le vrai Gargantua. Mythologie d'un géant

Gargantua n'est pas une création de Rabelais. Au début du XVIe siècle, bien avant l'oeuvre du grand écrivain, des livrets de colportage racontaient déjà les aventures du célèbre géant. En fait, celui-ci parcourait depuis longtemps la campagne, laissant ici ou là des traces de pas ou de doigts, oubliant sa pierre affiloire, buvant ou faisant jaillir les rivières, créant marais et buttes de ses déjections... Depuis plus d'un siècle, les folkloristes ont recueilli maintes légendes, relevé de très nombreux noms de lieux - roches étranges, gués, accidents du relief, lieux-dits - trahissant le passage de cet infatigable voyageur. Guy-Edouard Pillard, reprenant ces travaux - ceux de l'Académie celtique, de Gaidoz, de Sébillot, de Dontenville - analyse, avec la plus grande prudence, tout ce que la tradition populaire nous dit du géant. Car qui fut véritablement Gargantua ? Quels sont ses rapports avec les eaux, les monts, les pierres ? Que nous cache sa stature surhumaine, sa goinfrerie, sa dent creuse, son goût marqué pour les cloches ou les moulins, sa haine des chiens ? Quels liens l'unissent à Mélusine, à Merlin, aux divinités celtiques, à saint Christophe ou à saint Martin, ses substituts chrétiens ? Au cours d'une enquête menée avec minutie, le géant grotesque et familier cède peu à peu la place à une silhouette puissante et énigmatique. Gargantua, dont seuls le légendaire et le paysage français portent l'empreinte, ne serait-il pas une très ancienne divinité oubliée, la clef de voûte d'une mythologie perdue ?

05/1987

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Romans historiques

Les épées de feu

Bienvenue à al-Andalus, enclave musulmane en territoire européen et creuset de l'âge d'or de la civilisation islamique. A la suite de la conquête éclair de la péninsule Ibérique par les Maures venus d'Afrique du Nord, al-Andalus - qui s'étendait du détroit de Gibraltar au Sud de la France - a en effet été durant tout le Moyen Age l'emblème de l'essor, de l'épanouissement et du rayonnement scientifique et artistique d'un monde musulman dont l'Alhambra de Grenade et la Grande Mosquée de Cordoue portent, aujourd'hui encore, l'éblouissant témoignage. C'est l'histoire de cette fabuleuse civilisation andalouse - à la fois guerrière et d'un raffinement extrême - que Michel Peyramaure a choisi de faire conter par les membres d'une famille aristocratique d'origine berbère, née de son imagination. Sur près de huit siècles, génération après génération, la dynastie Banu al-Kacem en écrit l'admirable chronique, chantant tour à tour la gloire des "épées de feu", des chevaliers noirs et les louanges de la poésie la plus délicate. Avec Les Epées de feu, Michel Peyramaure relève un défi jusqu'alors inédit : évoquer cette riche page d'histoire et les personnages réels qui l'ont composée sous l'angle non de l'historien mais du romancier. Il nous invite également à faire fi de nos préjugés pour poser sur une période considérée, du point de vue européen, comme celle de la reconquête des royaumes musulmans par les souverains chrétiens - la Reconquista -, un regard neuf et, le plus souvent, émerveillé.

11/2013

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Littérature étrangère

La colombe et la lune. Nouvelles de Jérusalem

Les nouvelles présentées ici au public français sont extraites de quatre recueils différents publiés en Israël entre 1956 et 1966. Nouvelles convient d'ailleurs mal pour désigner ces récits. Leur verve, leur saveur, ce qu'elles ont d'humour léger et de poésie insolite permet de les identifier sans erreur possible comme l'oeuvre d'un authentique conteur oriental. David Shahar a passé toute sa vie à Jérusalem, où il est né d'une famille établie en Palestine depuis cinq générations, et son originalité parmi les écrivains israéliens tient sans doute d'abord au fait qu'il n'a subi aucune espèce d'influence européenne. Et en effet, si certains thèmes des contes de Shahar ont leur origine dans la Cabbale et dans les récits hassidiques qui prolongent celle-ci, et si l'on pense souvent à Chagall, les personnages de ces contes, dans leurs diversités ethniques et religieuses, juifs, chrétiens et musulmans mêlés, reflètent surtout la réalité complexe de la vie quotidienne à Jérusalem et des rêves qui la peuplent. (Notons que tous ces contes ont été écrits avant la guerre des Six-Jours.) Dans un milieu où la différence des religions a exaspéré une sensibilité visionnaire, un surnaturel familier envahit tout. Le conteur est là pour s'en saisir et l'incarner, et il arrive que le personnage, conteur lui-même, donne au récit de l'auteur un tour plus librement exagéré, multipliant ainsi, à l'orientale, le plaisir sans fin de conter, d'entendre conter.

09/1971

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Religion

Affronter le monde nouveau. Epître à Paul et à nos contemporains

Migrations généralisées, effondrement des frontières, immédiateté et universalité des connexions, en un mot irruption brutale, à la fois physique et numérique, de l'autre et du différent. Voilà un fait unique dans l'histoire qui bouleverse nos façons de penser et de vivre. Un monde nouveau surgit, inconnu, alors que l'ancien craque de toutes parts avec fracas. La Terre elle-même s'est mise à geindre. Nous oscillons entre la terreur de la fin et l'enfantement d'un commencement qui tarde à voir le jour. Nous vivons un moment messianique. Devrons-nous renoncer à l'idée d'humanité et espérer sauver notre peau tout seul ? Devrons-nous renoncer aux nations et aux peuples parce qu'ils seraient les témoins abolis d'un passé bientôt englouti ? Devrons-nous également renoncer à la certitude que nous partageons un destin commun ? Ou, sinon, comment le construire et le trouver ? Comment écrire cette nouvelle page ? Voilà le monde nouveau que chacun de nous se doit d'affronter. Il se trouve qu'un homme a été confronté aux mêmes défis, a connu les mêmes angoisses, a été envahi par la même terreur. C'est Paul, l'apôtre des chrétiens, le Shaoul des Juifs, le Paul des philosophes, surtout l'un des piliers de l'Occident, quoi que l'on croie. Il a vécu un autre de ces moments messianiques, comme la civilisation des hommes en a peu compté. Il a alors proposé à tous les citoyens de l'Empire romain de repenser Dieu pour comprendre ce qui pouvait les rassembler : une autre approche de la vie.

10/2019

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Religion

Françoisphobie. François Bashing. Ceux qui dénigrent le Pape François, quoi qu'il dise et quoi qu'il fasse

Du jamais vu ! Partout, aux quatre coins du monde, des milliards d'individus qui ne sont pas chrétiens reconnaissent dans l'actuel successeur de Pierre le témoin et le champion de l'humanité. Dans les frontières du Vieux Continent, aux Etats-Unis, et jusque entre les murs du Vatican, il se trouve toutefois des catholiques pour voir en lui le diable. Ce sont eux, les phobiques de François, qui distillent un François bashing permanent. Pourquoi le pape le plus apprécié hors de l'Eglise est-il le plus mal-apprécié au sein de l'Eglise ? Il fallait l'historien Yves Chiron pour décrypter les mensonges et les manoeuvres de militants et idéologues qui ont perdu le sens de l'Eglise et qui s'appuient sur certains hiérarques conservateurs. Ces "Françoisphobes" refusent de voir dans ce pontificat "un coup de poing dans l'estomac que nous a administré l'Esprit Saint pour nous réveiller", selon l'expression du cardinal Scola. Que François apporte à toutes et à tous, sans discrimination, la Bonne nouvelle de l'amour, voilà l'intolérable pour ces nouveaux inquisiteurs. Quitte à ce que, complotant contre le pape de la compassion, ils se retrouvent à conspirer contre le Dieu de la miséricorde. Une démonstration implacable, nourrie de révélations, au service de la vérité. Historien de l'Eglise, biographe de plusieurs papes contemporains traduit en diverses langues, ayant consacré différentes enquêtes aux grandes controverses qui agitent le monde catholique, Yves Chiron est l'auteur d'une oeuvre abondante et rigoureuse.

11/2020

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Religion

HISTOIRE DES MOINES DE SYRIE. Tome 2, Histoire philothée livres 14 à 30, Traité sur la charité livre 31, Edition bilingue français-grec

L'" Histoire Philothée " est une source irremplaçable pour connaître le mouvement monastique oriental et la vie chrétienne en Syrie du Nord. Les données qu'elle renferme et le témoinage personnel de Théodoret, dont la présence confère au récit une vérité singulière, entraîne le lecteur à découvrir la spiritualité profonde des moines ascètes et l'action divine qui l'explique. Elle se présente sous la forme d'un recueil composé de trente notices d'inégale longueur dont chacune a pour titre le nom d'un ascète. Dans un souci de rendre un hommage égal à tous les moines qui se sont signalés par leurs vertus et leur charismes, Théodoret a choisi les ascètes les plus représentatifs des divers modes de vie ascétique, soit dans les déserts, soit à proximité des agglomérations, seuls ou en communauté. Il s'agit de proposer des modèles de vie et d'ascèse et d'édifier les fidèles chrétiens : à travers leurs combats secrets, ces moines se hissent à la hauteur des héros de l'épopée, luttant contre les passions en écrasant les ennemis invisibles de leur âme tout en assurant la garde de leurs sens. Anges ou philosophes qui détiennent au regard de la foule de mystérieux pouvoirs, Théodoret ramène aussi tous ces moines à la condition banale de simples hommes qui, sans faire de miracles mais avec beaucoup d'amour, doivent suivre le Christ dans la bonne comme dans la mauvaise fortune, prêts à quitter leur quiétude pour le service de leurs frères.

04/1979

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Religion

L'histoire des juifs. Trouver les mots. De 1000 avant notre ère à 1492

L'histoire que Simon Schama entreprend de nous conter ici est à nulle autre pareille. Tout au long des dernières décennies, des découvertes archéologiques ont renouvelé notre vision de la manière dont a vu le jour la Bible, qui allait devenir le patrimoine d'une bonne partie de la planète. D'une extrémité du monde juif à l'autre ont été exhumées des mosaïques qui bouleversent notre idée de ce qu'étaient une synagogue et le culte juif, mais aussi de tout ce que cette religion, dans ses formes, partageait avec le paganisme et le christianisme primitif. Cette histoire s'étend sur les millénaires et les continents - de l'Inde à l'Andalousie, des bazars du Caire aux rues d'Oxford. Elle nous emmène d'un royaume juif dans les montagnes de l'Arabie du Sud à une synagogue syrienne aux murs peints étincelants, en passant par la colonie juive installée dans l'île d'Eléphantine, en Haute-Egypte, dès le vie siècle avant notre ère. Simon Schama nous conte avec maestria cette épopée où l'héroïsme de la vie quotidienne côtoie les grandes tragédies, et pose son regard d'historien de l'art sur les trésors qu'elle nous a légués. L'histoire des Juifs n'est pas, comme on l'imagine souvent, celle d'une culture à part, mais celle d'un monde juif immergé dans les peuples au milieu desquels il a vécu et marqué par eux, des Egyptiens aux Grecs, des Arabes aux chrétiens. C'est en cela qu'elle est l'histoire de tous.

09/2016

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Sciences politiques

Un jihad de l'amour. L'appel bouleversant d'un musulman à la réconciliation

" Je suis Mohamed El Bachiri, belgo-marocain, musulman et molenbeekois. Avec ce prénom, ces convictions religieuses et la triste réputation de la commune dans laquelle je vis, je suis considéré par une partie de la population et du monde comme un terroriste potentiel et cela m'affecte beaucoup. Je suis également l'époux de Loubna Lafquiri, l'amour de ma vie, la mère de mes trois enfants, décédée lors des attentats de Bruxelles le 22 mars 2016. " M. El Bachiri Avec son magnifique témoignage diffusé en décembre 2016 sur une chaîne flamande, Mohamed El Bachiri a touché des milliers de téléspectateurs. Il lance un appel pour un " jihad d'amour " , où le mot jihad reprend son sens premier, " une lutte " , et où l'Islam retrouve ses origines premières, de paix, de fraternité, de culture... Mohamed El Bachiri transforme son chagrin en un appel à la paix entre Chrétiens, Juifs, Musulmans et Athées. On peut tous se comprendre si on communique, explique-t-il. " Je peux facilement imaginer ce que cela doit être pour un Palestinien ou un Israélien. " Mohamed a quitté l'école sans diplôme mais a étudié l'histoire et les religions. Il est musulman mais considère qu'on ne devrait pas suivre littéralement les textes du viie siècle. Dans une société moderne, les femmes ne devraient pas être obligées de porter un foulard, les hommes ne devraient avoir qu'une seule femme. On lui crie de temps à autre " sale musulman " , mais lui préfère répondre " ne me demandez pas de haïr, je préférerais mourir ! " Traduit du néerlandais par Philippe Noble

09/2017