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Steve Gerber, Bill Mantlo, Sal Buscema, Doug Moench

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Histoire internationale

L'OUEST SAUVAGE DE BUFFALO BILL. Une légende américaine

AUCUN THEME DE L'HISTOIRE MODERNE n'a autant captivé l'imagination que celui de l'Ouest américain et aucune représentation de cette épopée n'a surpassé les spectacles du Wild West original. Sur cette scène inégalée, les acteurs étaient eux-mêmes d'authentiques héros : Buffalo Bill Cody, Texas Jack Omohundro, Wild Bill Hickok, Captain A. H. Bogardus, Annie Oakley, Doc Carver, Lilian Smith, Captain Jack Crawford (" L'Eclaireur Poète des Plaines "), Sitting Bull et ses Indiens légendaires, Pawnee Bill et May Lillie. Ces vedettes et supervedettes pionnières sont les prédécesseurs des personnages du cinéma et de la télévision des années plus récentes et de la troupe du spectacle de Disneyland-Paris. L'Ouest Sauvage de Buffalo Bill dresse le panorama de ces personnages pittoresques, qui ont façonné l'image de l'Ouest pour le monde entier. Cet ouvrage présente les accoutrements et les costumes originaux et souvent flamboyants, qui faisaient souvent tout le sel des représentations de ces vedettes et il rend hommage à des personnages tels que William Mathewson, reconnu par Cody lui-même comme " le véritable Buffalo Bill ". Les nombreuses illustrations viennent de la collection Michael del Castello sur l'Ouest américain, tandis qu'un chapitre révèle les richesses du Centre Historique Buffalo Bill, Wyoming et du Musée Autry de l'Héritage de l'Ouest de Los Angeles, Californie. Cody et ses contemporains ont fait revivre l'Ouest à des millions de spectateurs grâce à leurs tournées du Wild West Show en Amérique et en Europe. Abondamment illustré et sans égal sur le sujet, l'Ouest Sauvage de Buffalo Bill est un document de valeur pour quiconque s'intéresse à la plus fascinante collection de souvenirs sur l'Amérique et à cette saga exceptionnelle qu'est l'histoire de l'Ouest. Des spectacles originaux sur le Wild West de P. T. Barnum à Hoboken (New Jersey), aux représentations à grand spectacle de vedettes telles que Buffalo Bill et Annie Oakley, on peut voir les armes et les matériels de ces aventuriers qui ont séduit les têtes couronnées d'Europe et fait connaître la saga du Wild West américain au monde entier, introduisant en même temps les noms de Colt, Winchester, Wells Fargo et le Far West dans la légende américaine. Dans cet ouvrage exceptionnel, les auteurs apportent la contribution la plus spectaculaire, la plus somptueuse et la plus détaillée sur Buffalo Bill et sur les étapes du spectacle du Wild West. L'Ouest Sauvage de Buffalo Bill est une chronique incomparable, réalisée grâce à des décennies de recherches et de collectes, enrichies des images des maîtres-photographes Peter Beard et Douglas Sandberg, des documents et des archives de musées ou de collections privées, en particulier celle de Michael del Castello, présentée au Royal Armouries Museum de Leeds pour l'exposition temporaire de l'été 1999 : " Buffalo Bill's Wild West ". Avec plus de 225 planches en couleur et 160 illustrations en noir et blanc, les armes, les affiches, les photos, les costumes, les selles, les équipements, les diligences et, pour la première fois, le chariot-armurerie Winchester du Buffalo Bill's Wild West, sont ramenés à la vie. Les illustrations exceptionnelles, finement détaillées, comprennent plus de 50 affiches et documents publicitaires, plus de 100 photos cartonnées, de nombreuses armes historiques, des objets de publicité, des cartes de visite, et des souvenirs sur le monde du spectacle. Tous les grands champions de tir sont présentés : Buffalo Bill Cody, Annie Oakley, Frank Butler, Doc Carver, Johnny Baker, Pawnee Bill, Lilian Smith, Captain A. H. Bogardus et ses fils, Captain E. E. Stubbs, Curtis Liston, Arizona Joe et beaucoup d'autres, qui sont autant de grandes célébrités du sport et du spectacle de leur époque. Se situant dans la série des ouvrages à succès : Colt, une légende américaine - Winchester, une légende américaine - L'Ouest américain, ce nouvel ouvrage couvre une période fascinante de l'histoire et du spectacle que l'on ne reverra plus jamais.

11/1999

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Western

Wild West Intégrale : Calamity Jane ; Wild Bill. Edition collector

Vous pensiez connaître Calamity Jane et Wild Bill Hickok, les mythiques légendes de l'Ouest ? Thierry Gloris et Jacques Lamontagne vous ont prouvé le contraire dans le premier diptyque de Wild West, par lequel vous avez suivi leurs destins croisés. Vous pensiez connaître par coeur ce magnifique western aussi réaliste qu'esthétique ? Redécouvrez-le dans une somptueuse édition en récit complet ! Cette édition noir et blanc, proposée dans un grand format, permet au dessin de Jacques Lamontagne d'exploser à chaque page, tout en donnant un nouvel écrin au splendide récit de Thierry Gloris ! L'occasion de savourer une nouvelle fois, mais d'une manière subtilement différente, l'incroyable dessin de Jacques Lamontagne, qui vous fera voyager comme personne aux temps héroïques, violents et plein d'émotions de la conquête de l'Ouest, subtilement narrés par Thierry Gloris.

11/2022

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Romans d'espionnage

L'espion britannique Bill Tome 1 : Profession : apprenti-espion

La première aventure d'un homme déterminé à une vocation d'espion sans en avoir le gabarit... De nature chétive, mais espiègle et doté d'un timbre vocal équivoque, il hérite successivement de ses aïeux, peu de temps après avoir abandonné des études qui ne l'ont jamais vraiment intéressé, d'une demeure imposante dotée d'un domestique bourru qui n'a pas la langue dans sa poche, ainsi que d'une fortune non négligeable. Décidé à accomplir son rêve de devenir agent secret, il part au fin fond de l'Afrique équatoriale dans un centre spécialisé, avec d'autres stagiaires fortunés, afin d'en découdre avec les techniques de survie comme tout espion qui se mérite. Il ne se doute pas un instant qu'un piège, orchestré par l'instructeur principal de ce complexe qui a déjà plus d'une richissime victime à son actif, va se refermer sur lui pour une extorsion de fonds dans les règles de l'art.

10/2018

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Humour

Boule & Bill Tome 13 : Papa, maman, Boule... et moi !

Boule, un petit garçon comme les autres, a comme meilleur copain Bill, son adorable et facétieux cocker. Outre Boule, Bill a une autre grande passion : Caroline, la mignonne tortue... Dans un univers familial plein de gentillesse et de joie de vivre, les bêtises et les espiègleries de Boule et Bill déchainent les éclats de rire des lecteurs de tout âge.

01/2024

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Histoire de France

Turenne. Héros ou criminel de guerre ?

Turenne (1611-1675), maréchal des armées du roi Louis XIV, est considéré comme l'un des plus grands stratèges de l'Histoire. On lui doit la première conquête de l'Alsace par la France et son nom orne bien des rues et des places de la région. Si pour les nationalistes français, "bouffeurs de Boches", il est une figure emblématique de la grandeur de la France, pour les autres, et surtout les Alsaciens, il n'est ni plus ni moins qu'un criminel de guerre. Massacres de populations, incendies de villages, viols, lâcheté devant l'ennemi, chevaux morts de faim jonchant les routes de son armée d'invasion, les accusations ne manquent pas et même les historiens universitaires doivent reconnaître que sa carrière est "entachée" par une "série d'exactions". Or voilà qu'en 1932, après l'annexion de l'Alsace par la France, un groupe de militants politiques, ultra-nationalistes d'extrême droite, parvient à faire ériger un obélisque à la gloire de Turenne. Et pas n'importe où ! A Turckheim ! La ville même où ses soudards ont massacré les habitants avec une férocité inouïe. En 2018, ce symbole de mort est toujours debout. Continuité dans le changement ? En tous cas, c'est dans la même logique, en ce début de XXIe siècle, les ennemis de l'Alsace n'ont pas désarmé, ils ont imposé la région Grand Est, disparition de l'Alsace. Rideau ! C'était la touche finale, en finir une bonne Fois pour toutes avec l'Alsace et son particularisme. Ils pensent avoir réussi, que les Alsaciens vont se taire, et bien, c'est ce qu'on va voir ! L'Histoire est en marche ! Fondée sur de longues recherches d'archives, l'étude passionnante de Moritz Gerber nous révèle l'autre face de Turenne ainsi que la sombre origine de l'obélisque de Turckheim.

05/2018

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Musique, danse

Lester Young

" Le génie de Lester Young tient pour une large part à son lyrisme - paradoxal, puisqu'il traduit une sorte d'exubérance désespérée ou de mélancolie euphorique, comme si la nostalgie pouvait être constructive et le passéisme futuriste. Mais il relève aussi de son aptitude à conjuguer l'excitation (voire la frénésie) et l'indolence (voire l'assoupissement), au point qu'il devient impossible de les distinguer. Il aura détenu, plus qu'aucun autre jazzman en ce siècle, le secret de la volubilité paresseuse et de l'abandon pugnace. Avec la simplicité la plus grande, dans la transparence la plus absolue, il aura su faire de son art une énigme, donnant corps à la chimère qui hante comme un spectre toute l'entreprise poétique depuis Rimbaud. " C'est cette énigme qu'explore et éclaire Alain Gerber, en évoquant, à partir de nombreux enregistrements, la destinée artistique d'un des plus grands saxophonistes ténors de la musique afro-américaine avec Coleman Hawkins, Sonny Rollins, Stan Getz et John Coltrane. L'artiste dans la et dans sa société apparaît ici : l'enfant qui reçoit de son père, musicien lui-même, un enseignement strict et se produit sur scène avant l'âge de douze ans, le réfractaire qui tâte de la prison militaire, et celui dont une crise cardiaque causée par l'abus d'alcool interrompt la vie, dans sa cinquantième année. Beaucoup de ses partenaires apparaissent dans cet ouvrage : Count Basie, avec lequel il joue à de nombreuses reprises, Billie Holiday à qui le lient une admiration et une amitié exceptionnelles, et Coleman Hawkins, prédécesseur, rival révéré au saxophone ténor. A partir de sa fascination raisonnée pour le seul être qui, depuis Tchekhov, " a donné tant de bonheur à ses semblables en leur inspirant tant de mélancolie ", l'érudition musicale et la finesse du talent littéraire d'Alain Gerber lui font réussir une gageure : s'approcher au plus près de la définition du style en musique.

08/2000

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Pédagogie

Pour une éducation à la non-violence. Activités pour éduquer les 8/12 ans à la paix et à la transformation des conflits, 2e édition

Que faire face à la violence des enfants ? Ce livre propose des outils pédagogiques pour transformer les conflits. Car le conflit ne va ni disparaître, ni être complètement résolu, mais il peut être transformé en une solution à laquelle on n'avait pas encore pensé. L'auteur perçoit le conflit comme une source d'énergie et un facteur de changement. Une démarche qui amène à la confiance en soi, qui permet la confiance en l'autre, puis progressivement en l'inconnu. Elle présente une série d'activités pratiques réalisées avec des enfants entre 8 et 12 ans. Ces activités intègrent la tête, le corps et l'affectif en utilisant des histoires, des jeux, des chants et des moments de partage. Ces exercices sont individuels, ou se jouent à deux, en petits groupes ou tous ensemble. Un outil indispensable pour les parents et les enseignants, mais qui passionnera aussi les éducateurs, les assistants sociaux, les psychologues,...

01/2006

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Littérature française

Paul Desmond et le côté féminin du monde

Il aimait brûler les cigarettes par les deux bouts. Il aimait le scotch Dewars avec une ardeur juvénile, et puis rentrer chez soi de travers, au petit matin, se réveiller au milieu de l'après-midi et chercher à tâtons ses lunettes à monture d'écaille, et contempler sa gueule de bois dans le miroir de la salle de bains, avec le sentiment du devoir accompli. Il aimait à l'extrême tuer le temps avec douceur. Mourir sans impatience. Discuter à perte de vue. Parler littérature, poèmes, ballets, cinéma, comédie. Mais, par-dessus tout, il aimait les femmes. Exalter le côté féminin du monde était sa mission sur la terre. Il composait des airs pour qu'on ait - prétendait-il - l'impression de voir Audrey Hepburn pénétrer dans la pièce. Petites amies ? Non : brèves rencontres... L'une chassait l'autre. Souvent même, il en courtisait de front plusieurs. Mais courir plusieurs lièvres à la fois est le moyen rêvé de n'en attraper aucun. Cet homme n'aura tant aimé la chasse que pour le mélancolique réconfort de rentrer absolument bredouille. Elles étaient sa fumée sans feu. Et sa musique racontait ce prodige, cette dissipation chatoyante, cette infécondité splendide. A.G.

10/2006

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Littérature française

Je te verrai dans mes rêves

" Je crains de ne pas être modeste au point de contester que, en matière de jazz, je m'y connais un peu. Assez en tout cas pour ne pas ignorer, en principe, l'existence d'un des interprètes majeurs d'une musique à laquelle j'ai consacré tant de nuits, tant d'émissions, tant de livres. Dans cette mesure, ma surprise ne fut pas mince le jour où, dans une trattoria vénitienne où nous déjeunions, lui et moi, Woody Allen lança dans la conversation le nom d'Emmet Ray. D'après le cinéaste, ce guitariste n'avait pas rencontré le succès de son vivant, il ne figurait dans aucun dictionnaire et sa contribution phonographique se limitait à quelques faces de 78-tours, jamais rééditées et désormais inaccessibles. Dans une certaine mesure, j'étais donc excusable d'être passé à côté de son oeuvre, mais dans une certaine mesure seulement... Car, à en croire mon interlocuteur, cet homme était un génie. D'un genre un peu particulier sans doute, mais un génie malgré tout. Pareille lacune de ma part, je l'avoue, blessait mon amour-propre. En même temps qu'elle piquait ma curiosité. Les génies obscurs sont fascinants à un double titre : les peintres sans galériste, les écrivains sans éditeur, les musiciens sans producteur - tous ceux dont on s'est aperçu trop tard qu'ils avaient manqué, avec une ponctualité tenant du prodige, tous les rendez-vous que la gloire leur avait fixés, et qui auraient pu bouleverser leur existence (ainsi que celle d'un certain nombre de leurs contemporains). De retour à Paris, j'ai donc mené ma petite enquête sur le "cas" Emmet Ray. L'expérience fut très loin d'être décevante. Mais comment serait-on déçu par un personnage que Woody Allen, l'un de ces heureux "menteurs qui disent toujours la vérité", aurait pu - et peut-être était-ce le cas - avoir inventé de toutes pièces ? ", A.G.

03/2011

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Politiques sociales

Coûts du travail et législation sur la protection de l'emploi

Les entreprises françaises sont l'objet d'un paradoxe. Le coût du travail est aujourd'hui l'élément essentiel qui détermine leur stratégie – et décide en particulier des délocalisations – mais son existence échappe au débat. En effet, campée sur une posture qui vise à défendre le modèle social français et deux de ses composantes principales, le contrat à durée indéterminée et la législation sur la protection de l'emploi, l'espace institutionnel et sociétal n'est pas disposé à admettre une controverse sur ce sujet. Ce livre transgresse cet interdit hexagonal. Il définit d'abord le coût du travail français, en énonçant ses facteurs spécifiques qui résultent en partie de la rupture du contrat et du fonctionnement des IRP. Puis il les décompose et constate qu'une partie notable d'entre eux sont "occultés". Ainsi, le management n'en tient pas compte à l'instant T de la production d'un bien ou d'un service et ne les inclut pas dans son prix de revient. Evoquant des exemples concrets, l'ouvrage décrit les effets de cette occultation sur la gestion. Révélant le " passif social virtuel ", cette dette potentielle des entreprises au regard des salariés, déniée par les règles comptables, il soutient que celles-ci ne donnent pas une image fidèle de l'entreprise. De la révélation de ces coûts, au travers d'une nomenclature, à leur prise en compte, l'auteur dépasse l'analyse théorique pour proposer au management une méthode afin de s'assurer de la prise en compte de la réalité de ses coûts, au risque de disqualifier effectivement la législation sur la protection de l'emploi.

11/2021

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Littérature française (poches)

Jours de brume sur les hauts plateaux

Sur un piton rocheux dominant les marécages et les brumes de la Cochinchine, une poignée de soldats a pour mission de garder le fort Eleuthère. Une mission des plus tranquilles depuis qu'est achevée la colonisation du pays... Au point que lorsque le capitaine Marceau, commandant du lieu, reçoit son avis de mise à la retraite, il ne doute pas que c'en est fini du fort Eleuthère. Cependant, ni le jeune aspirant Viramyllis, ni le rude adjudant Chabarasse ne l'entendent de cette oreille. Durant les six semaines précédant le départ de Marceau, ils vont s'évertuer à démontrer que le piton demeure un point stratégique capital, menacé par des hordes rebelles. Même si, en définitive, ne surgit du brouillard qu'une jument, celle sur laquelle Marceau s'éloignera pour toujours... Alain Gerber a écrit un livre subtil, caressant des personnages égarés qui trouvent un sens à la vie au fin fond d'une région désolée, hallucinatoire.

03/2003

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Littérature française

Insensiblement (django)

A la libération, les G.I. répandus partout dans Paris n'ont qu'une question à la bouche : " Where is Django ? " Sa renommée a franchi l'Atlantique depuis belle lurette. Mais pas lui. A cause de la guerre. La paix revenue, invité par Dulie Ellington en personne, il s'embarque enfin pour l'Amérique. terre natale de la musique qui l'a rendu célèbre : le jazz. Pourtant. au fond. que lui importe, à lui qui a grandi dans une roulotte, que le jazz ait vu le jour ici ou là ? Le jazz est partout. Ou plutôt : il est au bout de ses doigts. Le jazz est à lui, que ce soit à New York ou Paris. Ce qui, à sa connaissance. n'existe en revanche qu'à Paris. c'est la fille aux veux noirs pour laquelle il a joué sans rien dire au Hot Feet, place de Clichy. Mais des veux noirs peuvent-ils suffire à fixer un gitan ?

03/2010

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Littérature française

Lady Day. Histoire d'amours

Ce roman est bâti autour du personnage de la plus grande chanteuse de l'histoire de la musique afro-américaine au xxe siècle, née, selon les documents officiels, le 14 février 1915 au General Hospital de Philadelphie, et que l'on connaîtra successivement sous les noms d'Eleanor (ou Eleanora) Fagan, Gough, Fagan encore, puis Eleanor Halliday et enfin Billie Holiday. Comme dans Louie, Chet et Charlie, l'histoire que je raconte s'inspire d'événements réels, librement interprétés et mis en scène : c'est-à-dire filtrés par l'imagination et composés entre eux en fonction d'un projet littéraire qui ne vise pas en priorité la reconstitution des faits, d'ailleurs incertains en bien des cas, au terme des nombreuses enquêtes menées jusqu'ici. La plupart des personnages que je convoque dans ce livre ont existé. En revanche, à l'exception de quelques rares phrases qui furent effectivement prononcées, l'ensemble des propos tenus ou cités par eux dans leurs monologues intérieurs est de pure fiction (ce qui ne signifie pas de pur arbitraire), comme les tempéraments et les caractères auxquels ils renvoient. Cette histoire commence à New York, le 19 mars 1959, quatre mois, presque jour pour jour, avant la mort de l'héroïne. On enterrait ce jour-là l'homme avec qui, parmi tous ceux qu'elle rencontra, elle entretint les relations les plus innocentes et les plus énigmatiques, les plus profondes et les plus désincarnées : le " Président " des saxophonistes ténors, Lester Young. Huit jours plus tôt, le 11 mars, elle avait participé à l'ultime séance d'enregistrement de sa fertile carrière avec l'un de ses très fidèles partenaires, 1e trompettiste Harry Edison, et ils avaient gravé, entre autres, une version du standard There'll Be Some Changes Made : " Quelques changements vont se produire ".

08/2005

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Sciences historiques

Une passion méconnue d'Henri Guillemin : Léon Trotsky

Henri Guillemin, qui nous a quittés voici vingt ans, a été un des plus grands historiens du siècle passé. Son oeuvre importante a souvent créé de violentes polémiques, dues à l'aspect "historiquement incorrect" de ses révélations. Car l'homme Guillemin n'était pas du genre à cacher certains faits sous le tapis. Ses livres sur Benjamin Constant ou Napoléon surtout l'ont fait haïr par les esprits bien-pensants. Connu pour ses nombreuses conférences pour la radio et la TV ensuite, Henri Guillemin, orateur exceptionnel, donnait aussi des conférences en France, en Belgique et en Suisse, y compris, suite aux demandes de son public, sur des sujets sur lesquels il n'avait pas écrit de livres. C'est ainsi qu'il a abordé les présentations télévisées de Lénine et de la Guerre d'Espagne, puis celles de Staline et de Trotsky. Présent lors d'une conférence sur Lénine, l'auteur, qui aurait pu être le petit-fils du narrateur, s'est permis ensuite de rendre visite à l'historien pour critiquer certains aspects de la présentation faite du révolutionnaire russe. Au lieu de défendre sa qualité d'historien face à un contradicteur qui ne l'était pas, Henri Guillemin a eu au contraire un intérêt immédiat pour les propos de celui qui lui disait pour plusieurs des sujets historiques abordés : "Cher Monsieur Guillemin, c'est tout faux !" Cette première rencontre a été suivie d'une longue relation faite de visites, de lettres et finalement d'une profonde amitié entre Henri Guillemin et l'auteur, qui lui rend hommage ici en détaillant cette aventure. Ce livre montre enfin ce que peut être l'honnêteté intellectuelle d'un historien, qualité bien oubliée de nos jours.

04/2012

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Littérature française

Le central

Belfort, place Corbis, au café Le Central, par une lumineuse journée des années 1960. Certains viennent pour être vus, d'autres pour boire en cachette. Ici le verbe haut, là le regard bas ; en terrasse on fête un événement, dans un recoin près du bar on tâche désespérément d'en oublier un autre. Mais se rencontre-t-on vraiment ? Ou n'y a-t-il qu'un écrivain pour donner à la foule son incroyable densité, rappeler que derrière chaque visage se cache une vie entière ? Il est là quelque part qui observe, réinvente la comédie humaine en miniature, et s'attache à ce que vous ne voyiez plus jamais les cafés de la même manière...

04/2012

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Musique, danse

Miles Davis et le blues du blanc

" Ces vrais résidus de poubelle du type My Funny Valentine, ces camelotes d'un autre temps écrites à l'usage des Blancs ! " : ainsi Miles Davis qualifia-t-il en 1975, un jour de colère, les standards empruntés au répertoire de la chanson populaire et de la comédie musicale, dont il avait été pendant plus de vingt ans le plus troublant des interprètes. Il leur devait en grande partie sa gloire et sa fortune. Il leur avait fait l'amour avec plus de ferveur, de tendresse et d'imagination qu'aucun trompettiste avant lui. Comment et pourquoi en vint-il à les agresser, et pas seulement en paroles, à les démantibuler, à leur lancer de l'acide au visage, avant de les exiler de sa musique pour très longtemps ? C'est la principale question que posent ces pages d'où se dégage peu à peu la figure fascinante d'un créateur qui, ne voyant dans l'éternité " rien d'autre que l'éphémère toujours réinventé ", terrorisé à l'idée que l'air du temps pourrait souffler la flamme de son génie si son génie restait en place, n'a cessé de fuir son reflet et de fausser compagnie à son ombre (à sa lumière aussi !). Quitte à se chasser lui-même des paradis successifs auxquels il avait accédé. Au moins ne l'aura-t-il fait que pour en gagner de plus inouïs. " Critique à la notoriété transatlantique - a écrit Paul Benkimoun dans Le Monde - Gerber possède, comme les musiciens qui le fascinent, cette impressionnante assise technique qui lui permet de canaliser une imagination profuse. Il nous révèle les vérités secrètes du jazz, dissimulées sous notre nez, et suscite en nous le sentiment de voir énoncé ce que nous n'aurions pas su exprimer. "

01/2003

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Collège parascolaire

Pour comprendre l'anglais 5e. Edition 2018

Le cours et 290 exercices progressifs pour maîtriser tout le programme ! Un entraînement simple, complet et motivant pour comprendre et maîtriser chaque notion du programme en 30 à 40 minutes. Une fiche par notion présente sur une à deux pages : - l'essentiel du cours, clairement réexpliqué ; - des exercices progressifs, pour bien s'entraîner. Des bilans sous forme de tests ludiques, avec notation, permettent de faire le point sur chaque grande partie du programme. Tous les corrigés sont détachables, avec le livret parents, au centre du cahier. En plus A détacher au centre du cahier : - un mémento des savoirs indispensables : règles et verbes irréguliers - un livret parents avec le rappel du programme officiel, des conseils - et tous les corrigés des exercices et des bilans A télécharger gratuitement : - les fichiers audio MP3 des exemples donnés dans le cours.

05/2018

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Collège parascolaire

Pour comprendre l'anglais 3e. Edition 2018

Le cours et 300 exercices progressifs pour maîtriser tout le programme ! Le cahier idéal pour un travail efficace : un entraînement simple, complet et motivant pour comprendre et maîtriser chaque notion du programme en 30 à 40 minutes. - Une fiche par notion présente sur une à deux pages : - l'essentiel du cours, clairement réexpliqué ; - des exercices progressifs, pour bien s'entraîner. - Des bilans sous forme de tests ludiques, avec notation, permettent de faire le point sur chaque grande partie du programme. - Tous les corrigés sont détachables, avec le livret parents, au centre du cahier. En plus A détacher au centre du cahier : - un mémento des savoirs indispensables : règles et verbes irréguliers - un livret parents avec le rappel du programme officiel, des conseils - et tous les corrigés des exercices et des bilans A télécharger gratuitement : - les fichiers audio MP3 des exemples donnés dans le cours

05/2018

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Collège parascolaire

Pour comprendre l'anglais 4e. Edition 2018

Le cours et 300 exercices progressifs pour maîtriser tout le programme ! Le cahier idéal pour un travail efficace : un entraînement simple, complet et motivant pour comprendre et maîtriser chaque notion du programme en 30 à 40 minutes. - Une fiche par notion présente sur une à deux pages : - l'essentiel du cours, clairement réexpliqué ; - des exercices progressifs, pour bien s'entraîner. - Des bilans sous forme de tests ludiques, avec notation, permettent de faire le point sur chaque grande partie du programme. - Tous les corrigés sont détachables, avec le livret parents, au centre du cahier. En plus A détacher au centre du cahier : - un mémento des savoirs indispensables : règles et verbes irréguliers - un livret parents avec le rappel du programme officiel, des conseils - et tous les corrigés des exercices et des bilans A télécharger gratuitement : - les fichiers audio MP3 des exemples donnés dans le cours

05/2018

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Littérature française

Louie

Quand même, j'aimerais bien savoir d'où je tiens cette attirance pour les pistons. Peut-être ce blues à casser les carreaux que Buddy Bolden avait jadis joué devant moi, accompagné par Jelly Roll Morton, dans la maison de Lulu White. D'un seul coup, j'avais eu, sans bien comprendre ce qui m'arrivait, la révélation que la musique n'est pas simplement des cortèges, des loulous, des rires, des caresses dans les coins et des noubas chez le coiffeur, mais aussi une solitude et une sorte d'attentat. Du pavillon de Golden avait jailli une vérité qui faisait peur à voir, mais c'était quand même la vérité toute nue. Le grand Armstrong raconte aussi La Nouvelle-Orléans, l'odeur de magnolia et le riz aux haricots rouges, les docks, le premier cornet acheté à crédit, la fanfare du foyer pour enfants. On entend Satchmo rire, chanter, blaguer. Il descend de scène, il vient nous serrer dans ses bras, nous confier les années de misère où il vendait du charbon à la criée. Et quel diable s'est glissé dans la peau du trompettiste ? Un romancier aux rythmes électrisants, " un homme, écrit Siné, qui prend sa plume et la trempe dans son cœur pour parler de jazz ".

08/2002

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Littérature française

On dirait qu'on serait...

" Dans ta vie, tu peux jouer la comédie tant que tu veux, à condition de ne pas faire semblant. Il faut jouer, mais seulement pour de vrai... " " C'est aussi simple que ça, mon petit vieux ", aurait pu ajouter le Patron, faux Jouvet d'un conservatoire de banlieue, à son ancien élève, Maurice Truchot, dit Momo, qui a appris auprès de lui à faire l'acteur dans le rôle le plus répandu qui soit dans le métier, celui de comédien sans rôle. Momo dont ce récit évoque l'enfance franc-comtoise avec ses rituels dominicaux, la passion du cinéma, les cours d'art dramatique, l'amour muet pour Valentine, le service en Algérie, le happening de Mai 68, jusqu'à cette tournée théâtrale digne du Capitaine Fracasse. Autant d'occasions, pour l'éternel apprenti acteur, de situer les limites de sa propre existence avec une vie imaginaire. Et après que chacun aura joué ce qu'il était pour devenir ce qu'il jouait, peut-être, s'il n'est pas trop tard, la vraie vie pourra-t-elle commencer et le rideau se lever ? Dans ce roman d'apprentissage, Alain Gerber mêle comme jamais virtuosité narrative et succulence du style et des mots.

08/2000

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Littérature française

Miles

Mon vieux m'a demandé : "Tu sais ce qu'est un oiseau moqueur, fils ? " Il n'a pas attendu que je dise non. "Il n'a pas de chant à lui. Il imite le chant des autres espèces, c'est tout ce qu'il sait faire. Est-ce que tu as parcouru tout ce chemin pour m'apprendre que tu allais devenir un oiseau moqueur, Miles ? Si c'est le cas, tu peux tout de suite t'en retourner d'où tu viens. En revanche, si tu as l'intention de chanter ta propre chanson, je te bénis. Je te bénis, quoi qu'il puisse t'arriver". .

08/2007

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Musique, danse

Clifford Brown. Le roman d'un enfant sage

Bien des musiciens de jazz, parmi les plus célèbres, ont mené une vie de bâton de chaise, où figuraient en bonne place l'alcool, les drogues, les comportements asociaux et les frasques sexuelles. D'aucuns en ont conclu que leur génie ne pouvait s'épanouir que grâce à ces excès ou à ces dérives. Ce livre les étonnera. Il trace le portrait d'un garçon qui - fils respectueux de parents extrêmement méritants, puis musicien plein de raison, lucide, appliqué, déférent à l'égard de ses aînés, discipliné dans sa vie comme dans son art - n'en devint pas moins l'un des improvisateurs les plus flamboyants et les plus féconds de sa génération. De surcroît, " ce mouton à cinq pattes, cet enfant sage dans la cour des enfants terribles " a bel et bien existé. " Il s'appelait Clifford Benjamin Brown. Il jouait de la trompette, et il en jouait mieux, beaucoup mieux, follement mieux que la plupart des fous. " Est-ce d'avoir trouvé la mort à vingt-cinq ans, dans un accident de voiture, qui lui a conféré après coup l'aura d'un ange foudroyé ? Fascinés par sa quête tranquille de la perfection et cette façon, tout aussi sereine, qu'il avait de viser l'inaccessible, les créateurs majuscules auxquels il s'est un jour ou l'autre mesuré (Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Miles Davis, Fats Navarro, Sonny Rollins, Art Blakey, Max Roach...) ont tous vu en lui, de son vivant déjà, quelqu'un d'un peu miraculeux. Alain Gerber raconte ici l'histoire de " Brownie ", ses rencontres et ses traverses. Mais aussi, à sa manière habituelle faite d'intime compréhension, il décrit une entreprise esthétique sans pareille et saisit la musique du trompettiste dans le mouvement qui lui confère sa grâce et la rend aussi actuelle aujourd'hui qu'à l'époque où on la découvrait.

03/2001

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Littérature française

La hache

Un sous-lieutenant français se trouve affecté avec trois autres soldats dans la zone occupée par l'armée d'un pays imaginaire qui pourrait être situé en Europe de l'Est, sans doute de confession orthodoxe, car ll y a un pope au village. II est logé dans une ferme où habitent un fermier, sa femme et sa fille adolescente. Un crime de guerre a eu lieu dans cette région, mais on ignore quels en sont les coupables. L'officier passe son séjour entre l'ennui de cet exil, dans un lieu peu hospitalier, avec les autochtones dont il ne parle pas la langue et les soldats placés sous ses ordres avec lesquels il n'a rien de commun. Il imagine qu'un jeu de séduction s'instaure avec la jeune fille, bien vite interrompu par le père qui pour couper son bois manie une hache au fer étincelant. Peu à peu se révèle la vérité sur ce qui s'est passé dans ce village, avec la découverte d'un charnier. Connue toujours chez Ahtin Gerber, l'intrigue a moins d'importance que la psychologie extrêmement subtile des personnages, la narration jouant sur les non-dits, les ellipses, les silences. Rien n'est clairement révélé, tout est suggéré, laissant au lecteur le soin de combler les vides du récit. Tout cela servi par un style inimitable, que porte une écriture belle et limpide.

04/2019

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Musique, danse

Dans la lumière qui se retire

Hudson "Huddie" Ledbetter dit "Lead Belly" ou "Leadbelly" – Ventre de plomb : Chanteur, guitariste, éventuellement pianiste et accordéoniste, mais aussi compositeur et parolier. Légende vivante du folk. Lemmon Jefferson, dit "Blind Lemon" – L'Aveugle-à-la-peau-de-citron : Guitariste et chanteur ambulant, compositeur de toutes ses mélodies, auteur de tous ses textes. McKinley Morganfield, dit "Muddy Waters" – Le Mangeur de boue : apparaît comme le bluesman qui, mieux que tout autre, incarne à la fois l'unité et la diversité du blues de l'après-guerre. Sam Hopkins, dit "Lightnin" (Eclair) – L'Eclair : Son jeu de guitare remarquablement articulé est d'une souplesse et d'une éloquence exceptionnelles. John Lee Hooker – Mr Boom Boom : Harmoniciste occasionnel, mais surtout guitariste et chanteur, créateur d'innombrables thèmes, Aucun autre bluesman, jusqu'ici, ne s'est montré supérieur à lui. La provocante impureté de son jeu, de son chant, c'est l'essence même du blues en ce qu'elle a de plus pur, c'est-à-dire, en l'espèce, de plus trouble. Robert Leroy Johnson – Le Fils préféré du Diable : Eternel don juan, galvaudeux impénitent, héros tragique et créateur de génie. Il fut le principal ouvrier d'une transition entre le style acoustique et rural dont il était nourri et le blues électrique destiné à triompher, à partir de 1948, dans les grands centres urbains. Chester Arthur Burnett, dit "Howlin Wolf" – Le Loup hurlant : Il possédait une voix sombre et puissante, propre à glacer les sangs. Il jouait de l'harmonica, tâtait de la guitare, mais son principal instrument c'était son corps. Marion Walter Jacobs, dit "Little Walter" – Petit Walter : a réinventé l'harmonica au tournant des années 40 et 50, en explorant sans relâche et en exploitant sans contrainte les possibilités de l'amplification électrique. Il n'en demeurera pas moins l'un des visionnaires les plus et les mieux inspirés du blues de l'après-guerre.

07/2017

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Littérature française

Astakos

N'allons pas croire que notre homme entretenait l'obsession du souvenir qu'il laisserait derrière lui. De la postérité, il se souciait comme d'une guigne. " Ce n'est pas elle, ironisait-il, qui me donne à manger ! " Par surcroît, il en fut toujours conscient, les générations futures thésauriseraient son apport après son trépas. Aussi eût-il été bien près de les accabler de son mépris, s'il n'avait réservé ce traitement à ses contemporains, dont, guidé par l'expérience comme par l'observation au jour le jour, il ne se formait pas une image très flatteuse. Du haut en bas de l'échelle sociale, il avait beau chercher, il ne trouvait pas une âme à exempter de sa réprobation. Le roi, selon lui, n'était qu'un pleutre, s'abritant derrière des prêtres et des gendarmes pour déployer de grands airs et imposer ses quatre volontés, prompt en outre à mettre au compte de son charisme personnel les hourras qu'il devait à la brutalité de sa garde, chaque fois qu'il s'exhibait à la populace. Qui, à part eux-mêmes, aurait bonne opinion des personnages dont toute l'activité en ce monde est de s'enrichir à millions grâce aux dérisoires économies de ceux qui travaillent pour de bon et qu'ils ruinent sans scrupule, si l'occasion se présente et s'ils y entrevoient seulement, pour leur propre situation, un hypothétique intérêt ? Qui dilapiderait son affection en faveur de capitaines d'industrie qui, ayant mené leur établissement à sa perte, jugent néanmoins, applaudis par leurs pairs, que leur spectaculaire incompétence est d'un plus grand prix et mérite donc un plus considérable salaire que, mises ensembles, toutes les créations des artistes, toutes les découvertes de la science, toutes les tangibles merveilles nées des songes philosophiques et de l'extravagance des poètes ? Aux aristocrates, le percussionniste reprochait de faire ostentation des privilèges, dividendes et prébendes que ni leurs talents, ni leurs efforts n'auraient pu leur assurer, ainsi, dans le même ordre d'idée, que de se croire supérieurs à lui sans posséder la moins exceptionnelle de ses aptitudes.

10/2017

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Littérature française

Fumées d'automne

La Pescheria est l'un des derniers libres territoires des expropriés de Venise : les Vénitiens. Les mouettes chapardeuses vous y frôlent. Les marchandises qu'on y expose ravivent la mémoire de l'ancienne opulence, des anciens comptoirs, de l'ancien empire. Elles sont comme les offrandes d'un passé glorieux aux survivants du déclin. "Vous ne le reconnaîtriez pas si vous le rencontriez ici !" La Comtesse, qui a fait la connaissance du restaurateur sous les arcades du bâtiment, raconte en riant que, devant les bourriches d'huîtres et les coquillages, les oursins, les pyramides de langoustes, de crevettes, de gambas et de scampi, de granceole, de cappelunghe, de crabes (parfois mous : moeche), de calamars, devant le thon frais débité "en tranches rouges" que chantait Théophile Gautier, devant les bancs de bars, de soles, de seiches, d'anguilles, de trilles, de turbots, de gobies, de queues de lotte, de rougets, d'esturgeons, de sardines, de dorades des Pouilles toutes luisantes, flanquées d'espèces plus insolites, le terrible Giuliano lui-même se sent intimidé. Elle évoque aussi ces visiteurs, amoureux fous de la ville, qui, bien que logés à l'hôtel, ne peuvent se retenir d'acheter quelque chose, afin de se donner l'illusion de participer à la vie locale, de réaliser en miniature et à l'éphémère un vieux rêve, à jamais compromis, de s'établir un beau jour quelque part, campo San Margherita par exemple, campo San Polo, ou sur les Zattere, encore si songeuses, ou, juste en face, dans la douceur cafardeuse de la Giudecca, d'où l'on assiste au miracle permanent de la ville-théâtre. Ils iront plus tard rendre à la mer ce précieux talisman.

03/2017

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Littérature française

Charlie

C'est le roman d'une époque où la musique était le havre des déshérités, le roman d'un jazz man promis aux huées, puis touché par la grâce dans une ville ivre de blues. Qui se souvient que Charlie Parker brilla d'abord par ses couacs ? Que le futur Bird naquit plutôt vilain canard ? Que le fils à maman, tyrannique, paresseux et hâbleur, n'avait rien pour réussir ? Qui sait aujourd'hui quel cauchemar de médiocrité, le génial saxophoniste dut secouer pour se fuir, se trouver ? Lui, bien sûr, ne pensait qu'à rafler la timbale et finir sous les hourras. Mal barré, Charlie, mais quand même assez inspiré pour voir le jour à Kansas City. Les Noirs y étaient mieux reçus qu'ailleurs ; le quartier des plaisirs accueillerait bientôt les aventuriers du swing, chassés des métropoles américaines par la Dépression. En 1920, il est loin le temps où Benjamin Singleton, le " Moïse noir ", exhortait ses frères de couleur à quitter les plaines du Mississippi pour faire d'une " ville à vaches " leur terre promise. De tous les coins du pays, on vient faire la fête à Kay Cee. On s'y abrutit de musique, d'alcool et de haschich. Pendant la crise, la cité a trouvé le moyen de prospérer grâce au truculent Thomas joseph Pendergast, le politicien le plus corrompu d'Amérique, et grâce au zèle des mafias qui se partagent le gâteau avec lui. Les années folles mordent sur les temps difficiles. Chaque nuit est une noce sans fin. C'est dans cette jubilation rebelle et générale que " l'Oiseau " prend son essor, sous l'œil incrédule d'Addie, la mère abusive ; de Rebbeca, la fiancée coquette ; dans l'ombre de Coleman Hawkins, Lester Young, Count Basie. Le saxophoniste a dix-huit ans quand, bientôt couronné, il quitte sa ville pour mettre le monde à ses pieds. Il s'en va d'un côté, Gerber de l'autre, comme si le romancier, cette fois, n'avait voulu dévoiler que les années sombres, et rappeler ainsi qu'à travers Charlie Parker l'énigme de la création nous adresse son sourire le plus narquois.

01/2005

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Musique, danse

Jack Teagarden. Pluie d'étoiles sur l'Alabama

" Le 15 janvier 1964, Weldon Leo Teagarden meurt d'une crise cardiaque dans une chambre d'hôtel de La Nouvelle-Orléans où, comme toujours, il ne faisait que passer... Personne n'était là. Personne, sinon peut-être les ombres familières engendrées par les ombres anonymes, ces ombres sans mystère qui s'allongent quand le soleil descend... " Mais avant d'en arriver là, quelle route, quelles pistes entremêlées avait-il empruntées, celui que de prestigieux musiciens, à commencer par Louis Armstrong, ont considéré comme l'un des plus singuliers trombonistes du jazz classique, voir comme le plus irremplaçable de tous ? Sa vie fut une histoire blanche cousue de fil noir, à partir du moment où, très tôt dans son enfance, dans la petite ville de western texan où il avait vu le jour, il rencontra le gospel que des nomades de la misère et de la foi, éternelles " personnes déplacées " par leur négritude, promenaient de campement en campement. Plus tard, quelque part du côté de Houston, ce serait le blues qu'il trouverait sur sa route. Le blues sous la forme, raconte Alain Gerber, d'une " ombre bleue qui s'échappe d'une Bessie Smith égorgée du dedans par sa chanson ". Après quoi, " M. T ", comme on le surnommait, fut à jamais un transfuge béatement égaré entre les couleurs de peau, les communautés, les styles de jazz, la tradition et le futurisme. Écartelé, aussi, entre les rodomontades et les renoncements, l'angoisse et la frivolité, entre les défis et les dérobades, une formidable propension à la nonchalance et de formidables aptitudes à se surpasser. Jusqu'au jour où, pour citer encore l'auteur de cet ouvrage, il rejoindra " l'ombre que fait le silence quand il retombe ". " Si Alain Gerber est aujourd'hui notre plus précieux conteur de jazz, c'est parce qu'il sait faire vivre tous ces jeux d'ombres et de lumières qui font la vie des musiciens poètes. Lui aussi est un faiseur de pluie d'étoiles sur l'Alabama. " Gilles Anquetil

01/2003

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Essais

Devant nous des portes. Quels choix allez-vous poser ?

Quand on pousse la première porte, on apprend à se connaître. Derrière la deuxième porte, on se confronte à soi-même. En ouvrant la troisième porte, on se questionne sur ce qui a été contrariant et pourquoi. Enfin, la dernière porte peut apparaître comme une évidence, connue de tous. Bien sûr, on en connait l'issue. Mais en a-t-on pleinement conscience ?

10/2023