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Giorgio Scianna

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Critique littéraire

Les mots de l'enfermement. Clôtures et silences : Lexique et rhétorique de la douleur du néant

Pour Giorgio Agamben " le camp est l'espace qui s'ouvre quand l'état d'exception commence à devenir la règle " ; les camps quels qu'ils soient suscitent aussi les écritures de l'après. L'après n'est jamais facile, il continue, en quelque sorte, la souffrance intérieure qui est née de l'enfermement. Si le point de départ de ce travail était l'oeuvre mémorielle et littéraire du camp à travers le regard aigu et la conscience lucide de quatre écrivains français (Georges Hyvernaud, Henri Calet, Raymond Guérin et Alexandre Vialatte), soldats prisonniers durant la deuxième guerre mondiale, l'auteur n'a pu contourner l'horreur des autres camps, ceux dont la mémoire officialise, de temps en temps et distraitement, le souvenir. C'est de ces camps que surgit la douleur du néant et cet essai tente de décrire la façon dont le témoignage, à travers la poésie, la force des mots et la rhétorique, devient pure littérature. Dans la dernière partie, l'auteur a cherché à montrer comment les mécanismes de la langue du pouvoir et de l'indifférence peuvent générer, à nouveau, l'enfermement et la douleur. Ces clôtures paraissent différentes mais, ici également, la réduction de l'espace et l'intensité de la souffrance se rejoignent dans la perte de la dignité. Encore une fois, la connaissance et l'écriture, produisant la parole de chacun, peuvent offrir, une voie, sinon d'issue, d'espoir.

01/2012

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Beaux arts

Correspondance avec les artistes. 1903-1918

Ces lettres, en majorité inédites, forment la correspondance entre Guillaume Apollinaire et les artistes de son temps : peintres, sculpteurs, graveurs, affichistes, décorateurs, illustrateurs... Français et étrangers, ils sont plus d'une centaine à entretenir des relations professionnelles ou personnelles avec le poète d'Alcools et de Calligrammes, dont la critique d'art révèle un goût sûr aux convictions vigoureuses. Les échanges avec Chagall et Gontcharova sont pleins d'estime et d'admiration. Avec André Derain, le Douanier Rousseau, Max Jacob ou Giorgio de Chirico, le travail et l'amitié s'unissent dans un même élan créateur. Entre Apollinaire et Marie Laurencin, la peinture et la poésie épousent l'amour et les regrets. Quand la Grande Guerre disperse les milieux artistiques, les lettres soutiennent Braque, en péril dans les tranchées, et Kisling, évacué après sa blessure dans un corps-à-corps. Cette correspondance éclaire l'itinéraire et la personnalité des artistes les plus illustres, inventeurs de l'art moderne, sans négliger tous ceux qui, aujourd'hui oubliés ou méconnus, ont animé l'univers des ateliers, des galeries et des salons. Elle nous mène à travers l'Europe de la Belle Epoque, creuset du cubisme et de l'abstraction. Elle nous conduit dans un monde déchiré par la guerre, où chacun tente de protéger son art dans les nécessités de l'heure. Elle nous plonge dans l'art vivant du début du XX ? siècle.

11/2009

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Littérature française

Noces vénitiennes

Pour un événement au sein d'une entreprise vénitienne renommée, le tableau de Véronèse, Les Noces de Cana, reviendra à Venise et reprendra sa place d'origine au réfectoire du monastère bénédictin de l'Ile de San Giorgio Maggiore. Fascinés par la symbolique de l'oeuvre, les organisateurs de la fête s'en laissent pénétrer. Une coupe de mariage identique à celle figurant sur le tableau a été découverte chez un antiquaire ; elle sera copiée pour être remise à chaque invité. Mais quel miracle Flore Bazincourt, décoratrice événementielle, et Charles Senart Tancy, oenologue de renom, son ex-mari, déchiré entre son fils de huit ans et son épouse s'attardant au coeur de la forêt amazonienne, attendent-ils de ces "Noces vénitiennes" ? Trouvera-t-il le vin de l'époque du tableau, le vin des Noces de Cana ou le vin de l'amour éternel ? Un beau roman sur le mariage, l'engagement et la fidélité, qui nous emmène flâner à Venise au rythme des vaporetti et des motoscafi. A propos de l'auteur : Noëlle Dedeyan est historienne. Après une thèse consacrée aux chanoinesses de Lorraine au XVIIIe siècle, suivie de quelques romans pour adultes et jeunesse faisant revivre leur vie étonnante, elle se penche sur l'histoire de Venise où elle puise aussi ses racines en incitant le lecteur à y cheminer aux côtés de Marie qui reste la principale protectrice de la ville.

11/2020

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Cinéastes, réalisateurs

Wes in Town. Un tournage à Angoulême

Wes par ci, Wes par là... Lorsque Wes Anderson est venu à Angoulême pour le tournage de The French Dispatch, le réalisateur n'est pas passé inaperçu chez les dessinateurs ! Angoulême, en plus d'être une ville très visuelle avec ses vieilles rues pavées, ses escaliers en pierre et ses remparts, abrite toute une faune de dessinateurs, animateurs, illustrateurs... 12 auteurs locaux, à l'univers graphique varié, témoignent de ce tournage unique.

10/2021

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Revues de psychanalyse

Cliniques méditerranéennes N° 104, 2021 : Clinique et enfermement

L'enfermement est une expérience à la fois sociale et subjective. La prison est le lieu qui mêle la singularité d'un acte, le corps d'un sujet, et des enjeux collectifs, institutionnels, politiques, et sociétaux. Un lieu qui défait sans doute les frontières entre l'extérieur et l'intérieur, entre l'intime et l'extime, entre le sujet de l'acte et l'agent de l'acte. Qu'en est-il dans le milieu carcéral où la parole du sujet est contrainte aux injonctions institutionnelles ? Comment concevoir ces frontières des lors que l'entreprise d'enfermement s'articule à des problématiques cliniques ? Les contributions réunies ici proposent des perspectives pour penser les espaces d'enfermement, les techniques disciplinaires qui s'imposent aux corps et à la parole, ainsi que leurs conséquences pour le sujet et pour le lien social. A cet égard, la clinique est convoquée en première ligne, à la fois en tant que théorie du sujet et du lien social, et en tant que praxis et pratique de la singularité. Ces textes fondés sur la clinique carcérale et sur la recherche théorico-clinique autour des lieux d'enfermement et de privation de liberté ambitionnent de porter un autre regard sur le monde contemporain, à la fois libéral et disciplinaire.

10/2021

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Littérature étrangère

La noix d'or

Cristina Campo est l'auteur d'une œuvre concise et secrète, mais d'une rare incandescence. Pietro Citati nous en a donné un fidèle et saisissant portrait : " Cette anachorète possédait la courtoisie mondaine, la grâce exquise et insaisissable d'une dame italienne de la Renaissance ou d'une aristocrate de la Fronde. C'était aussi une créature enflammée, violente, pleine d'une ardeur chevaleresque, une Clorinde qui ignorait la prudence et les demi-mesures. Sa sensibilité subtile et ombrageuse - tressaillements de l'âme, vibrations de l'univers - atteint à l'extrême de la tension, se muant en une sensualité surnaturelle. Elle n'écrivit jamais de romans ni de nouvelles, de traités ou de longs essais - mais seulement de brèves proses. Elle aimait ce qui est petit. "Infiniment plus délicate et terrible est la présence de l'immense dans le petit, que la dilatation du petit dans l'immense." Elle avait un sens souverain des limites, de la frontière - elle, si démesurée dans son âme ". La noix d'or est un livre composé de textes arrachés à l'oubli. Comme dans Les impardonnables, Cristina Campo y manifeste son amour de la perfection et son sens suraigu de la forme. " Il y a quelque chose de royal dans le style mental de cet écrivain ", remarquait Giorgio Manganelli. On le vérifie ici dans des textes consacrés à Shakespeare, Virginia Woolf, Jorge Luis Borges, Katherine Mansfield, Djuna Barnes, Simone Weil, Truman Capote, entre autres écrivains, mais aussi aux arts, aux villas florentines, aux contes, aux rites et à la liturgie.

02/2006

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Littérature française

Sous le Soleil de Saturne

Paris 1915 : le peintre italien Giorgio De Chirico, tout jeune créateur de la peinture métaphysique, disparaît mystérieusement dans les étranges architectures urbaines surgies de son génie visionnaire. On va l'y suivre au fil des péripéties et des rebondissements de son aventure personnelle et d'une enquête (patiente autant que savante) qu'il mène, incognito, sur les agissements et la nature intime du Temps. Un temps qui montre son visage le plus hideux et le plus monstrueux dans cette période tourmentée de la Grande Guerre, mais qui révèle aussi toute son ambiguïté et sa force de résilience, à travers les témoignages des philosophes et des savants rencontrés... Sous forme romanesque, Sous le soleil de Saturne se veut une vulgarisation des théories philosophiques et scientifiques sur le thème du temps, l'un des plus fascinants et des plus déroutants de toute l'histoire de la pensée. Il invite le lecteur à une escapade métaphysique, au double sens du mot : à la fois dans les arcanes de la métaphysique classique (qui se voit ici débarrassée de tout jargon, sans préjudice néanmoins pour l'exigence, le plaisir et l'effort de pensée) et sous les arcades de la ville métaphysique chère à Chirico (qui offre ses paysages surréalistes et ses situations énigmatiques à la mise en scène des problèmes et des concepts philosophiques). Délibérément hybride sous sa double visée, pédagogique et esthétique, le livre s'adresse à l'amateur de philosophie (et de peinture) que rebute la technicité des écrits spécialisés et qui préfère penser en images ou contempler en méditant.

04/2019

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Beaux arts

La Vie d'artiste. Tome 1, Les artistes

Après le succès des deux volumes (Cahiers Rouges 2007, 2012) des Vies des artistes de Giorgio Vasari, les Cahiers Rouges accueillent un classique moderne de l'histoire de l'art. Dans La Vie d'artiste, publié en 1970 chez Grasset, Maurice Rheims revient sur la place des artistes dans les sociétés où ils ont vécu depuis deux mille ans. Etaient-ils les serviteurs ou les amis des puissants ? Etaient-ils de modestes artisans ou, déjà, des célébrités couvertes d'or ? Etaient-ils adulés ou méprisés ? Charles Quint ramassant le pinceau de Titien, est-ce une vérité historique, ou un fait légendaire ? De la Rome antique au Paris des années folles, en passant par la Florence de la Renaissance et le Versailles du Grand Siècle, Maurice Rheims répond à toutes ces questions avec un savoir hors pair et un sens imparable de l'anecdote. En plus d'une passionnante histoire de la condition des artistes à travers les âges, ce livre est une histoire de l'art telle qu'elle n'avait jamais été racontée. Commissaire-priseur exceptionnel, qui a organisé la vente des plus grandes collections du monde et évalué la succession Picasso, Maurice Rheims sait mieux que personne qu'il n'y a pas d'art sans marché. Il revient sur les premières formes de négoce, la naissance et les transformations du mécénat, sur les origines et l'explosion de la spéculation financière sur les cotes des peintres. La Vie d'artiste ou que signifie et qu'a signifié pratiquement : être un artiste.

04/2015

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Romans historiques

Le séjour des Dieux

Ce roman, où presque tout est vrai, retrace la rivalité sans appel qui opposa Titien, maître de Venise, à Michel-Ange, le Maître de la Renaissance. On croyait tout savoir de ces deux monstres sacrés, sauf leur guerre secrète pour la suprématie dans l'art, avivée par une incroyable trahison, que l'auteur a exhumée des récits et témoignages d'époque. Pour ressusciter ce monde d'intrigues, de passions et de piété, Gilles Hertzog a choisi d'emprunter la voix de Giorgio Vasari, le célèbre biographe des grands artistes italiens du Cinquecento. A travers lui, ses voyages, ses lettres, ses écrits, on revisite Venise et Rome au temps de leur plus belle effervescence. La politique s'y mêle à l'art, le sacré au profane, l'ambition à la philosophie chez des hommes tiraillés entre l'ascèse et le libertinage, la vanité et le génie ; les courtisanes se transfigurent en Madones ; le pape Paul III dialogue avec Platon et les Inquisiteurs, Titien peint la Danaé, Michel-Ange le Jugement dernier, le poète Arétin jongle avec les fourberies du temps. Glorifier la beauté de ce monde ou en inventer un plus haut ? Plaire aux puissants ou faire de la peinture un combat ? Qui l'emportera ? Titien, la sensuelle Venise et ses plaisirs terrestres ? ou Michel-Ange et Rome en quête d'absolu ? Ce Séjour des Dieux est la fresque vivante d'un âge d'or où des hommes rêvèrent, dans l'art comme dans leurs vies, d'apprivoiser l'éternité.

03/2004

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Italie Tome 1, Nord

Le neuvième volume de la collection Demeures de l'esprit est consacré à l'Italie du Nord. Les compositeurs y sont fortement représentés, notamment Verdi, bien entendu, par sa maison natale, celle de son âge mûr et celle de son protecteur et beau-père Antonio Barezzi ; mais aussi Donizetti, Ponchielli, et, plus inattendu, Mahler, pour sa maison de vacances de Dobbiaco, dans les Dolomites - de son temps Toblach, alors en territoire autrichien. Les peintres sont quatre : Titien dans les Dolomites également ; Cima da Coneglianio dans la petite ville qui lui a donné son nom ; Mariano Fortuny dans son fameux palais de Venise ; et Giorgio Morandi dans ses deux résidences austères et quasiment cénobitiques, celle de Bologne et celle de Grizzana Morandi, dans les Apennins d'Émilie. On peut leur ajouter Canova, le sculpteur. Quant aux écrivains ils vont des plus illustres, tels Pétrarque, l'Arioste, Goldoni ou Manzoni aux moins connus hors d'Italie, et même peut-être en Italie, tels l'étrange Alfredo Oriani ou le crépusculaire poète Marino Moretti, sur les rivages de Romagne. Le plus excentrique et le plus fastueusement logé est certainement D'Annunzio, en son énorme Vittoriale, au-dessus du lac de Garde. Ajoutons à cette liste incomplète deux étrangers à la gloire assez différente : Alfred Nobel, le chimiste et fondateur de prix, qui mourut dans sa riche maison de Gênes ; et Rainer Maria Rilke, qui écrivit à Duino, forteresse des La Tour et Taxis en surplomb de l'Adriatique, ses Élégies du même nom.

10/2012

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Beaux arts

Surréalisme

Né après la Première Guerre mondiale, mouvement tout d'abord littéraire, le Surréalisme dérive directement du Dadaïsme, opposé aux conventions sociales et morales de la bourgeoisie. Influencés par les conceptions freudienne et jungienne de l'inconscient, les artistes s'attachent à exprimer tout ce qui est du ressort du rêve, du pulsionnel, de l'instinct, du désir, et prônent la révolte et la liberté. Puis le surréalisme gagne rapidement les arts plastiques, la photographie et le cinéma. Leurs moyens d'expression sont l'écriture automatique, les « cadavres exquis », les jeux verbaux, les associations, le dessin spontané, le frottage et le collage ou encore le décalage entre le titre de l'œuvre et son contenu, la juxtaposition d'images ou d'objets incongrus. André Breton, dans son premier Manifeste du Surréalisme, définit ce mouvement comme un « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée… » Ce volume de la collection Le Génie de l'art nous entraîne dans le monde de l'imaginaire et de l'irrationnel, sur les pas, de Max Ernst, Man Ray, Hans Arp, Giorgio de Chirico, Magritte, Miro, Salvador Dali pour les plus connus et dont l'influence se ressent encore dans certaines œuvres contemporaines. Le Génie de l'art offre une série d'encyclopédies visuelles claires, concises et abondamment illustrées, complétées par une chronologie et un glossaire. Une visite guidée des grandes civilisations et des mouvements artistiques les plus marquants de notre histoire.

10/2014

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Sciences politiques

L'exception politique en révolution. Pensées et pratiques (1789-1917)

A l'automne 1793, la Convention nationale décrète que le gouvernement de la République sera "révolutionnaire jusqu'à la paix", c'est-à-dire "extraordinaire". Alors que la République est assiégée de toutes parts, des institutions "révolutionnaires" lui permettent de triompher de ses adversaires. En Thermidor, la coalition qui a éliminé Robespierre invente l'idée d'un "système de terreur" ou d'une "politique de terreur" désormais caducs avec la mort du "tyran". Elle assimile ainsi la notion de "terreur" à un mode de gouvernement, là où les mesures répressives n'étaient qu'un des leviers actionnés par le gouvernement révolutionnaire. L'historiographie devait faire le reste, avec cet usage d'un article défini et d'une majuscule pour évoquer la Terreur. Avec cet exemple, les révolutionnaires des XIXe et XXe siècles ont été amenés à réfléchir sur la notion de "salut public" et sur l'usage de la "dictature". Ils ont dû eux aussi penser l'exception politique, prendre position sur le recours à la violence, inventer des politiques qui leur permettraient de faire triompher leurs idées. Ils ont également été conduits à réfléchir sur l'association entre révolution et guerre. L'exception politique a ensuite nourri de nombreuses réflexions fondées sur ces deux processus historiques, notamment depuis les années 1970, autour par exemple des théories du philosophe italien Giorgio Agamben. Ce volume entend interroger les diverses manières par lesquelles les modèles révolutionnaires ont circulé entre la Révolution française et celle de 1917 en Russie. Il ne s'agit évidemment pas de juxtaposer des récits révolutionnaires, mais d'étudier comment des cas concrets ont donné à penser, mais aussi à mettre en pratique l'exception politique en révolution.

08/2019

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Italie

Histoire de l'armée italienne

CNLPeuples – Depuis sa naissance, "l'armée a été, pour les Italiens, l'interprète d'un sentiment national commun, facteur de cohésion et exemple permanent d'une détermination tenace et généreuse". C'est ainsi que, dans son discours aux soldats du 4 mai 2011 à Turin, le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, soulignait la connexion du fait militaire et du fait politique dans le processus d'édification que son pays avait connu depuis cent cinquante ans.

La création de l'armée, le 4 mai 1861, est en effet contemporaine de l'unification de la péninsule sous la férule du Piémont et la proclamation du royaume d'Italie, le 17 mars. Un siècle et demi plus tard, les forces armées italiennes sont déployées dans les Balkans, au Proche et au Moyen-Orient, en Asie centrale, en Afrique du Nord, centrale et orientale, dans l'espace méditerranéen. Elles jouissent d'un rôle plus important dans le champ des relations internationales. Elles ont su surmonter une kyrielle de guerres éprouvantes - nationales, coloniales, mondiales, civiles... Elles ont également dû s'adapter à la monarchie, au fascisme et à la république, après avoir subi des défaites et des débâcles importantes, mais aussi on l'oublie trop souvent remporté des victoires.

S'appuyant sur une vaste bibliographie italienne et sur une quantité considérable d'archives civiles et militaires, l'auteur décrit dans le détail la montée en puissance de cette armée par étapes successives, et montre comment et à quel point elle incarne depuis sa création les vicissitudes de l'histoire de l'Italie jusqu'à faire corps avec elle. Une synthèse exceptionnelle, un livre magistral.

02/2021

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Islam

L'ambivalence politique de l'islam. Pasteur ou Léviathan ?

Comment l'islam parvient à déstabiliser la politique des modernes ou à défier la sécularisation ? Ce livre propose une enquête généalogique de la pensée du politique dans la tradition islamique. Il montre que la dynamique de cette pensée n'est pas réductible à l'opposition entre la lettre et l'esprit, entre la shari'a et la mystique, ni même entre les deux courants majeurs de cette religion, à savoir le sunnisme et le shi'isme. A travers les analyses d'Anoush Ganjipour, on constate que toutes ces oppositions renvoient à deux paradigmes d'autorité qui cohabitent dans ce monothéisme : le paradigme pastoral et le paradigme monarchique. C'est cette cohabitation qui polarise la structure théologico-politique de l'islam et rend ambivalent le rapport de cette religion au gouvernement des hommes. Sous cette nouvelle lumière, la tradition islamique se découvre autrement : une tradition qui, dans son histoire, mobilise constamment son héritage grec ou ses sources communes avec les deux autres religions du Livre pour penser les différentes formes de combinaison entre les deux paradigmes, et pour repenser à chaque fois le rapport du religieux au politique. Comme si, par cet effort continu, la tradition islamique avait cherché à réaliser une possibilité monothéiste différente par rapport à celles explorées dans le judaïsme et le christianisme. Les modernes ont voulu penser la politique entre Athènes et Jérusalem. Ce livre invite à y ajouter désormais un troisième pôle : La Mecque. Anoush Ganjipour est philosophe et spécialiste de la pensée islamique. Il a publié Le Réel et la Fiction. Essai de poétique comparée (Hermann, 2014) et Politique de l'exil. Giorgio Agamben et l'usage de la métaphysique (Lignes, 2019)

02/2021

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Littérature française

Chroniques

Organisée par Pedro Karp Vasquez, cette nouvelle édition publiée au Brésil en septembre 2018 (Rocco), est le fruit d'un long travail de recherche dans des archives publiques et privées, mené par Larissa Vaz sous la direction de Benjamin Moser ; elle contient plus de 120 chroniques inédites de la magicienne de la littérature brésilienne, à côté de celles parues dans La découverte du monde (des femmes-Antoinette Fouque, 1995, traduction de Jacques et Teresa Thiériot) ; elle couvre plus de 30 ans de journalisme, de 1946 à 1977, année de sa disparition, et nous en apprend beaucoup sur l'une des plus grandes écrivaines du XXe siècle. Sans fil conducteur apparent d'une semaine à l'autre, ces chroniques laissent entrevoir une artiste qui ne s'est jamais soumise aux normes habituelles du travail de journaliste. Elle aborde tous les thèmes, du plus intime comme son rapport à l'écriture à celui de la beauté féminine, en passant par la narration, vivante et souvent drôle, d'épisodes de la vie quotidienne qui acquièrent soudain, sous sa plume, une signification métaphysique. Elle écrit également sur d'autres écrivain·e·s, tel·le·s, García Márquez, Alberto Moravia ou son amie Nélida Pinón, et sur des peintres qui l'inspirent tels Giorgio de Chirico ou Paul Klee. Les chroniques de Clarice Lispector constituent la matière première de ses livres. En grande créatrice indifférente aux genres littéraires, elle les retricote pour les intégrer dans ses nouvelles et ses romans, avec d'infinies variations comme dans un écheveau de plus en plus dense. Il est absolument fascinant et passionnant de s'y plonger sans jamais, cependant, en percer le mystère.

11/2019

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Histoire ancienne

The Buchner Boxes. Edition bilingue français-italien

Les caisses que Giorgio Buchner a soigneusement conservées racontent le rêve tenace de l'archéologue. Par ses fouilles dans l'île d'Ischia durant cinquante ans, il a écrit l'histoire de la première colonie grecque d'Occident. Les caisses en bois de 40 par 45 centimètres sont des conteneurs pour les boîtes en carton gris plus petites, de tailles diverses, qui s'y encastrent comme en un tissage. Elles renferment des dents, des fragments d'os, des crânes, des traces organiques d'êtres ayant traversé l'île il y a trois mille ans. Ensuite, des objets qui les ont accompagnés : des fibules, des vases, des fermoirs pour tresse, des armilles, de petits anneaux, des poids en plomb, des hameçons de pêche, des lampes à huile, un biberon pour nourrisson. Enfin, des mottes de terre sectionnées et cataloguées que le temps a décolorées jusqu'au même gris. Durant vingt ans, les objets se sont tus, empilés sur des étagères en métal. Aujourd'hui, Luigi Spina leur redonne la parole. Ils reprennent la narration. C'est une histoire d'époques qui s'entremêlent. Buchner enveloppait chaque objet dans des feuilles de journaux que sa communauté d'archéologues allemands, anglais et italiens avait à portée de main, The Times, Il Mattino, The Daily Telegraph, Frankfurter Allgemeine, Sun ddeutsche Zeitung, des fragments de nouvelles des premiers hommes ayant marché sur la Lune, des campagnes électorales, des guerres. Mais il conservait aussi de petites dents ou des phalanges décharnées dans des boîtes d'allumettes illustrées. Des triangulations, des fils qui relient les coutumes, les lambeaux, l'imaginaire, les rêves d'hier, d'aujourd'hui et les rêves antiques murmurés sur le terreau sec.

11/2014

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Beaux arts

1519, la mort de Léonard. La naissance d'un mythe

Figure exceptionnelle de la Renaissance, Léonard de Vinci (1452-1519) accepte l'invitation du roi de France François Ier et s'installe à l'automne 1516 au manoir du Clos Lucé à Amboise. C'est dans cette demeure qu'il rend son dernier souffle, le 2 mai 1519. Neuf jours avant sa mort, il a dicté son testament et fixé le lieu de sa sépulture dans la collégiale Saint-Florentin, au coeur du château d'Amboise. En 1550 puis en 1568, Giorgio Vasari rédige la première biographie du maître et, pour mieux souligner le rang atteint par l'artiste, le décrit mourant dans les bras de François Ier. Au fil du temps, le thème de la mort de Vinci dans les bras du roi sert de prétexte pour souligner la magnanimité du souverain et est immortalisé par les artistes de la seconde moitié du XVIIIe siècle afin d'illustrer un épisode de l'histoire de France. Ainsi, le peintre François-Guillaume Ménageot présente-t-il au salon de 1781 une grande toile représentant Léonard de Vinci mourant dans les bras de François Ier (Amboise, château royal). Le tableau fait l'unanimité et est rapidement reproduit sous la forme d'un nombre important d'estampes. La circulation de ces gravures permet la vulgarisation de ce sujet appartenant désormais à l'histoire nationale. Cet ouvrage célèbre les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci et l'hommage que la Bibliothèque nationale de France et le château d'Amboise ont souhaité lui rendre en présentant à un large public une sélection d'oeuvres illustrant cet épisode de l'Histoire de France.

05/2019

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Actualité médiatique internati

Le totalitarisme en marche

Et si la démocratie était bien plus menacée que vous ne le pensiez ? Dans le monde occidental, en Europe, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un retour aux heures les plus sombres de l'histoire. Parmi ces voix, et de façon aussi symbolique que significative, des membres de la communauté juive elle-même, revendiquant explicitement leur judéité et le devoir de mémoire associé, ont alerté sur la possibilité d'un nouvel holocauste. " Le plus jamais ça ", c'est maintenant déclarait Vera Sharav, activiste américaine, lors de son discours au 75e anniversaire du code de Nuremberg. Pourquoi de telles affirmations, que la plupart des médias ont violemment condamnées, de façon aussi unanime que scandalisée ? L'analyse philosophique et politique des grands totalitarismes du XXe siècle a été magistralement produite par ces deux grands penseurs que sont Hannah Arendt et Giorgio Agamben. A partir de leurs oeuvres respectives, Le Totalitarisme en marche dissèque méthodiquement les étapes qui soutiennent la pensée et le fonctionnement totalitaires, pour les confronter à la situation actuelle. Le remplacement de la loi morale par la pseudo-loi scientifique permet de réactiver la figure antique de l'homo sacer, celui que l'on peut éliminer en pratique, par un sacrifice invisible, en s'illusionnant de ne commettre aucun crime. Par leur étude minutieuse, les auteurs analysent le statut politique et métaphysique des personnes âgées en EHPAD, des soignants, des pompiers et autres travailleurs " suspendus ", ainsi que des individus non-vaccinés ou qualifiés de " non-essentiels ". Le Totalitarisme en marche montre que le train du totalitarisme a bel et bien repris sa course effrénée, conformément aux avertissements dispensés par les survivants des systèmes totalitaires historiques.

04/2024

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Littérature française

Monsieur K

Monsieur K est un richissime collectionneur d'art français. Pourtant derrière la gloire, Viktor cache un lourd passé familial. Réfugié en France, son père, d'origine allemande, avait accumulé des toiles volées pendant la Seconde Guerre mondiale. À sa mort, elles sont toutes saisies par la police à l'exception d'un Renoir, dont la vente, vingt ans plus tard, assure à Viktor sa fortune. Aujourd'hui, en dépit de son opulence, il est seul et atteint d'un cancer incurable. Cette condamnation scelle son désir de réparer les fautes commises. Après maintes recherches, il retrouve le Renoir, le rachète, et décide de le restituer aux héritiers légitimes qu'il est parvenu à localiser en Israël. Lors de son enquête, il fait la rencontre de Giorgia, dont la simplicité bouleversante l'émeut. Mais parviendra-t-il à devenir un homme meilleur avant que sonne le glas ?    Monsieur K est le récit d'une quête de rédemption. Mais peut-on jamais réparer le passé ? L'intrigue s'inspire de nombreuses affaires de tableaux volés à des familles juives, qui attendent toujours que justice soit faite. Viktor incarne ici cette conscience morale gangrénée par ses erreurs qui ira jusqu'au bout, pour mourir en ayant accompli son devoir envers l'humanité.

04/2015

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Education de l'enfant

J'aide mon enfant en difficulté d'orthographe

L'apprentissage de l'orthographe peut être fastidieux. Mais pour votre enfant, c'est un calvaire ! Malgré tous ses efforts, épeler un mot ou faire une dictée relèvent du parcours du combattant. Peut-être même avez-vous déjà pensé à lui faire voir un spécialiste ? Que ce dernier ait établi un bilan diagnostiquant une dysorthographie ou se soit montré plus rassurant, vous souhaitez accompagner votre enfant pour le guider en douceur. Ce livre d'activités va vous aider à aider votre enfant ! Elaboré par deux praticiennes spécialistes des troubles dys, cet ouvrage vous donne toutes les infos, astuces et activités pour mettre en place à la maison des temps ludiques et joyeux qui viendront compléter les apprentissages quotidiens et scolaires, ou les séances chez un spécialiste. . Toutes les notions expliquées simplement pour comprendre la dysorthographie ; . Une approche progressive et sensorielle pour découvrir l'orthographe autrement ; . 53 jeux simples et rigolos pour redonner confiance à votre enfant.

08/2022

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XVIIe siècle

Loin de Rome

En 1655, dans une Rome en chantier que la peste menace, le grand peintre Andrea Sacchi, à qui des dessins furent volés, ne parvient pas à terminer la décoration de l'église Saint-Louis des Français commanditée pour le cardinal Mazarin. Battista Passerotti, un ancien élève retrouve dans un couvent les dessins volés par une prostituée convertie... Battista Passerotti, qui avait voulu devenir peintre après qu'une femme lui eut fait découvrir la grande peinture, mais que Sacchi avait renvoyé de son Académie, s'efforce sans succès d'écrire des Vies de peintres, domaine réservé de l'académicien Bellori. Quand il apprend que son ancien maître ne peint plus, Battista voit une occasion de se venger et sortir de l'obscurité dans laquelle il se débat. Se frayant un chemin entre les décombres des travaux que le pape Alexandre dirige du haut du Quirinal, tandis que son neveu cruel aux mains baguées noue des intrigues contre le cardinal Barberini commanditaire de Sacchi, Battista surprend le grand peintre se plaignant aux fresques de Raphaël du Vatican, saoul dans d'une taverne, et fumant du chanvre dans son atelier au lieu de peindre, autant d'aberrations qui finissent par s'expliquer par la perte des dessins qui lui auraient été volés. Décidé à retrouver ces dessins, Battista se met en chasse. Une ancienne maîtresse du fougueux Bernin qui l'avait défigurée, et qui est devenue marchande d'art réputée ; Matilda qui fait le négoce de la peinture et de son corps ; Serafino gamin des rues qui connaît Rome comme sa poche ; Salvator Rosa peintre fantasque des Sorcières ; Stalone, ancien compagnon de l'Académie Sacchi, un géant ; Giorgio, un petit chien qui manque se faire écraser par un carrosse, mais que Battista sauve in extremis au début du récit, sont autant de personnages qui accompagnent cet ancien élève du collège des jésuites dans sa quête. Battista finit par retrouver les dessins que Sacchi dans un couvent où les avait emportés la Cucchiarina, une prostituée convertie qui les avait volés pour le compte d'Agostino Tassi, violeur d'Artemisia Gentileschi et concurrent de Sacchi pour la décoration de l'église Saint-Louis des Français. La Cucchiarina n'était pas seule, Battista apprend alors la vérité sur la femme qui lui avait fait découvrir la grande peinture, et la raison pour laquelle Sacchi l'avait renvoyé de son Académie. Si Battista est dévasté, les confessions de Sacchi, à commencer par son vrai nom que Bellori ne connaît même pas, devraient lui permettre d'écrire un ouvrage riche en détails inédits sur le grand peintre, qu'il croit revenu à sa décoration. Mais ce n'est pas le cas. Alors, poursuivant plus avant son enquête, attiré par une lueur rouge vers laquelle il avait vu Sacchi se diriger, Battista descend dans les égouts souterrains de Rome. Dans une salle d'eau convertie en théâtre où la Transfiguration de Raphaël est projetée sur le mur, autour d'un feu de sorcières qui s'agitent frénétiquement sous l'oeil jubilant de cardinaux amis du neveu du pape, hilare, et de Rosa qui peint à une vitesse folle, apparaît Sacchi, chevelure dénouée, chevauchant une tortue géante, agitant un balai et hurlant le nom de Raphaël. Battista veut fuir, mais un coup sur la tête lui fait perdre conscience. Il ne la retrouvera que sur la barque pilotée par Rosa qui lui évite de justesse d'avoir la jambe happée par la pince d'un homard géant jailli des eaux noires. Exténué, hébété, Battista erre dans Rome où la peste commence à sévir. Tiré d'un évanouissement fatal par Giorgio qui lui mordille le bras, il finit par s'enfuir dans les Marches, loin de Rome, où le poursuit l'énigme du secret qu'il y a découvert.

12/2023

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Sciences historiques

Vico-Sagone. Regard sur une terre et des hommes

Cet ouvrage réalisé sous la direction des professeurs Jean-Laurent Arrighi et Francis Beretti réunit les communications de dix-huit auteurs qui portent leurs regards éclairés sur la commune de Vico-Sagone dans des domaines aussi variés que l'archéologie, l'histoire politique, militaire, médicale ou religieuse mais également la généalogie, la toponymie, la littérature, la peinture, la sculpture ou encore l'art du vitrail, de l'héraldique, l'architecture et l'urbanisme. Depuis les origines, cette commune, qui joua un rôle majeur dans le centre - ouest de la Corse, est riche d'une histoire singulière et dense mais hélas encore très largement méconnue. Depuis l'Antiquité et pendant plus d'un millénaire, Sagone sera en effet la capitale de l'un des cinq diocèses de l'île alors que Vico, après avoir été la capitale politique des Seigneurs de Leca, deviendra le chef-lieu d'une province, d'une juridiction puis le siège d'une sous-préfecture. Du dernier Comte de Corse Jean-Paul de Leca à Sampiero Corso et son fils Alphonse d'Ornano, jusqu'à Danielle Casanova, Jean-Toussaint Desanti, Petru Rocca, ou Marie Susini, Vico peut se prévaloir d'avoir été une terre propice à la floraison de grands noms de l'histoire ou de la littérature. De ses premières statues-menhirs à l'oeuvre sculptée de Damaso Maestracci en passant par les sublimes peintures italiennes de la collection Fesch comprenant un Giorgio Vasari, cette commune peut également s'enorgueillir de posséder un ensemble d'oeuvres d'art de tout premier plan. L'approche pluridisciplinaire proposée par ces regards croisés amorce, par cette publication, la réhabilitation de la mémoire unique et encore sous-estimée des deux capitales oubliées de ce territoire de la Corse.

07/2016

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Beaux arts

René Magritte, la première vie de l'homme au chapeau melon

Qui était " René avant Magritte " ? Une énigme, que personne, jusqu'ici, n'avait cherché à éclaircir. C'est ce qu'a voulu découvrir Jacques Roisin, au cours de l'investigation qu'il a menée pendant treize années (de 1985 à 1998), en rencontrant les témoins encore vivants de la jeunesse du peintre et en fréquentant les lieux de ses vingt-huit premières années. Le compte-rendu de ce travail colossal de recherche a été rédigé sur le ton d'une enquête policière. Le récit nous fait revivre, dans le cadre du " Pays noir " de Charleroi puis à Bruxelles, ses frasques cruelles avec ses frères, sa fascination pour les images, ses lectures et ses séances de cinéma muet, les circonstances du suicide de sa mère - tout ce passé dont le peintre refusera toujours de parler - et, enfin, sa rencontre avec un peintre dans un cimetière et le choc de la découverte du Chant d'amour de Giorgio de Chirico. Tout au long de ce livre, vivant comme un reportage, passionnant comme un roman, apparaît en filigrane l'esprit subversif d'un " Ceci n'est pas une pipe ", véritable manifeste surréaliste, en germe dans l'enfance et la jeunesse turbulentes de René Magritte. Les innombrables témoignages de première main, recueillis auprès de ceux qui ont bien connu le jeune René, étayent l'enquête de terrain et permettent d'éclairer d'un jour totalement nouveau une oeuvre qui ne cesse de nous interpeller. De nombreux documents iconographiques, eux-mêmes inédits, concernant René, sa famille, son quartier, les lieux et les gens qu'il a fréquentés, enrichissent l'intérêt de la lecture. Le portrait de René minutieusement recomposé par Jacques Roisin nous apparaît comme la face cachée du peintre Magritte.

02/2014

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Divers

Histoires incroyables du Cinéma Tome 2

Tout le monde connaît Pretty Woman, mais qui sait que le riche Edward a bien failli ne pas poursuivre son aventure avec l'attachante Vivian, alors toxicomane dans la première version du scénario ? Pourquoi, en 1925, le réalisateur soviétique, Sergueï Eisenstein, était-il aussi pressé de finir son film, le Cuirassé Potemkine, un manifeste contre la répression totalitaire ? Que serait devenu le grand Léon Gaumont sans l'aide de l'inventive Alice Guy ? Autant de questions qui planent sur les mystères du cinéma et qui trouvent enfin une réponse ! Mêlant bandes dessinées et pages documentaires, ce Docu-BD porte un regard décalé sur le 7e art tout en retraçant les grands courants et bouleversements majeurs qui l'ont traversé.

10/2022

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Romans policiers

Polars et histoires de police

Tel est pris qui croyait prendre, Anna Ceccato Oh, la belle vie, Céline Servat Les Billes de la vengeance, Valérie Chataigne Succes story, Ludovic Coué Trou noir, Bernard Veyssière Le trésor de Galswinthe, Julien Villefort Croustade et Walter PPK, Olivier Ransan Jamais deux sans trois, Monique Cattoën La part des anges, Pierre Ranchou La grotte aux fées, Christine Desclaux Le vieux, Isabelle Giraudot Salade gasconne trop salée, Christophe Malet Nuit auscitaine pour Monsieur Hector, Luis Alfredo La Métairie, Michelle Joly Vénéneux, Marie Saintoin Myocarde Eldorado, Sara Descoux Confiteor, Arnaud Fontaine Déraillements, Julius Nicoladec Tout est bon dans le canard, Cécile Houel La vigne et le melon, Marie-José Bernard Trois fois plus de haine, Jean-Marc Sereni Grain de sable, Béatrix de Lambertye La centième (en hommage posthume à Charles Denner, 1926-1995), Béatrix de Lambertye Ma foi, Sébastien Guerrero Angéline a disparu, Jean-Michel Beraudy Mauve Allium, Virginie Blanchet Un nom sur un visage, Magali Malbos L'adieu aux larmes, Philippe Yvelin Le rapport de l'apprenti journaliste, Philippe Botella Jacinta, Gaëlle Mahé La part du démon, Bénédicte Lasserre Le premier duel de Charles d'Artagnan, Catherine Elcabache Le canapé rouge, Noémie Alègre Le costume, David Quadri Une créature parfaite, Myriam Pastor L'affaire Szekrawesky, Gisèle Gonneau La dormeuse du Couloumé, Dominique Giorgi La balade en montgolfière, Christophe Ygout Hara-Kiri, Pierre Léoutre

10/2021

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Photographie

HERBERT LIST. Eloges du beau

L'œuvre d'Herbert List (1903-1975) est désormais un classique dans l'histoire de la photographie au XXe siècle. Par leur présence métaphysique et sensuelle, ces photographies ont exercé la même influence et sont devenues aussi familières que les visions picturales de Giorgio De Chirico. Herbert List a su combiner de façon souveraine et extrêmement raffinée son érudition humaniste bourgeoise avec l'esthétique transparente, parfois surréelle, de la Nouvelle Objectivité. En Grèce et en Italie, qui l'ont toujours attiré, List a photographié des ruines, des paysages, des jeunes hommes, des fragments de sculptures et d'architecture, tandis que sa vision de Munich détruite par la guerre s'inscrit dans la perspective d'une esthétique classique. Il a réalisé des portraits de ses amis artistes avec une grande finesse psychologique et raconte avec ironie, dans ses essais photographiques devenus célèbres, la vie des gens dans les rues et sur les places d'Italie. Cette monographie présente pour la première fois de façon exhaustive tous les domaines où Herbert List a exercé son art : les images de ses débuts - la fotografia metafisica qui a fait date dans l'histoire de la photographie ; celles de la Grèce, dans lesquelles Antiquité, lumière méditerranéenne et érotisme, mêlés, forment une vision de l'Hellade classique ; l'érotisme homosexuel, qui sous-tend subtilement son œuvre ; enfin, la galerie de portraits des années 40 aux années 60 et les images réalisées plus tardivement. Des textes critiques variés écrits par des auteurs de renom cernent ces domaines spécifiques et la manière dont ils s'inscrivent dans l'histoire de la photographie. La parole revient aussi à Herbert List lui-même, à travers une sélection de ses notes sur la photographie, et des annexes complètes informent sur la carrière du photographe, ses activités journalistiques et la fortune critique de son œuvre. Grâce à Max Scheler, ami d'Herbert List et administrateur de sa Succession, ce riche volume présente enfin l'œuvre complet d'un maître de la photographie du XXe siècle.

03/2000

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Beaux arts

Primatice architecte

Bien que Giorgio Vasari ait fait l'éloge de ses constructions françaises et assigné ainsi à Primatice (1504-1570), héritier de Raphaël et de Giulio Romano, une place éminente parmi les architectes de la Renaissance, l'histoire de l'art a tardé à reconnaître son oeuvre. En 1900, Louis Dimier a mis en relief le rôle fondamental qu'avait joué l'architecture dans son itinéraire artistique. Mais tout au long du XXe siècle la recherche ne s'est guère intéressée à cet aspect essentiel de son activité et les organisateurs de la grande exposition de 2004, Primatice maître de Fontainebleau, ont préféré ne pas aborder le sujet. Quand cette exposition vint à Bologne, ville natale de l'artiste, nous avons publié un ouvrage collectif Francesco Primaticcio architetto, le premier consacré à cette problématique. Le présent volume en reprend l'essentiel, c'est-à-dire les contributions concernant l'oeuvre architecturale de Primatice en France, revues par les auteurs et enrichies de réflexions nouvelles. Victimes de l'évolution du goût, la plupart des bâtiments de Primatice, souvent restés inachevés, ont disparu et l'absence de dessins d'architecture autographes rend encore plus difficile l'étude de son oeuvre. Si les caractéristiques du style architectural de Primatice sont encore visibles au château de Fontainebleau et dans la chapelle funéraire de Diane de Poitiers à Anet, les restitutions graphiques, fondées sur la recherche archéologique et l'étude critique des documents, peuvent seules donner une idée des édifices détruits: la fontaine d'Hercule, la grotte du château de Meudon et la Rotonde des Valois. Ces édifices révèlent un artiste de premier rang, créateur d'architectures spectaculaires, promoteur d'échanges renouvelés entre la France et l'Italie, auteur de synthèses originales associant les deux cultures. Cette oeuvre jette une lumière nouvelle sur la réception de la Renaissance italienne en France entre 1540 et 1570 et les métamorphoses du vocabulaire architectural qui eurent lieu pendant cette période. Elle illustre de manière exemplaire la circulation des modèles et des savoirs.

04/2010

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Littérature française

Au revoir maman. Merci d'avoir joué le jeu

"Ma mère et moi, on n'a pas besoin de toi" dit une femme de 68 ans à sa soeur oubliant que sa mère est aussi la mère de sa soeur. En prenant possession de sa mère, cette femme illustre magnifiquement le rôle de la mère dans notre société et surtout la place qu'elle occupe dans notre vie. Pour Maurice Carême "Il y a plus de fleurs, pour ma mère, en mon coeur que dans tous les vergers. Plus de merles rieurs pour ma mère en mon coeur que dans le monde entier et bien plus de baisers pour ma mère en mon coeur qu'on en pourrait donner" . Pour A. Got "tout peut s'user... sauf la joue de la maman qui reçoit les baisers de son enfant" . Pour Charles Aznavour, Giorgio, le fils maudit est là lorsque la mamma va mourir. Pour Kendji Girac, la mère est "sa quête, elle est son Graal" . En sacralisant "la mère" , on la hisse au même niveau que Dieu en oubliant que c'est un être humain qui est pensé par ses mémoires cellulaires comme tous les êtres humains et qu'elle fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a reçu à la naissance. C'est la relation à sa mère que l'auteur vous livre. En une écriture douce, patiente, presque caressante, elle raconte sa vie auprès de cette femme qui ne pouvait pas l'aimer parce qu'elle n'était pas dégagée de ce qui lui était arrivé dans le passé. L'enjeu de cette lettre ouverte ? Expliquer que tout n'est pas aussi simple qu'on le dit, que l'Amour d'une mère pour son enfant n'est pas automatique, que les situations qu'elle a rencontrées peuvent l'empêcher d'exprimer ce qui était pourtant inné au départ mais aussi et surtout que cela a des conséquences énormes sur l'enfant qu'elle met au monde.

10/2018

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Monographies

Courbet et l'Italie. Prolégomènes pour l'histoire d'une réception critique, visuelle et politique

" Véronèse ! voilà un homme doué de tous les talents, un peintre sans faiblesse et sans exagération, un homme fort et d'aplomb [...] ; le Titien et Léonard de Vinci sont des filous. Si l'un de ceux-là revenait au monde et passait par mon atelier, je tirerais le couteau ! [...] Quant à M. Raphaël, il a fait sans doute quelques portraits intéressants, mais je ne trouve dans ses tableaux aucune pensée. C'est pour cela sans doute que nos prétendus idéalistes l'adorent. L'idéal ! Oh ! Oh ! Oh ! Ah ! Ah ! Ah ! Quelle balançoire ! Oh ! Oh ! Oh ! Ah ! Ah ! Ah ! " Gustave Courbet cité par Théophile Silvestre, 1856. Toute sa carrière, Gustave Courbet a publiquement rejeté l'art italien, source d'un académisme contre lequel son art était en lutte. Plus intimement, l'artiste a manifesté un intérêt tout autre. L'autodidacte, "élève de la nature", s'est formé devant les oeuvres italiennes et sa collection personnelle était entièrement tournée vers l'art italien, contredisant son seul intérêt revendiqué pour l'art flamand et espagnol. L'ambivalence de Courbet obligeait à porter un regard nouveau sur sa relation réelle à l'Italie. A travers cet ouvrage, fruit d'un important travail de recherche et d'analyse, mené entre le "Pays de Courbet" et l'Italie, Giuseppe Di Natale dévoile un sujet inédit, mais pourtant fécond. Permettant de repenser les sources italiennes des oeuvres de Courbet et d'approcher sa réception par les artistes italiens au XIXe siècle, cet ouvrage offre aussi une plongée dans la fortune critique importante du maître d'Ornans dans la première moitié du XXe siècle. Au rôle du jeune Roberto Longhi, qui initie le parallèle maintes fois repris entre Courbet et le Caravage, fait écho l'intérêt de Giorgio De Chirico, auteur de la première monographie italienne consacrée au maître d'Ornans. Dans un contexte historique finement retracé, marqué par les guerres et le fascisme, c'est une grande partie de l'Italie intellectuelle et artistique qui se passionne, débat et se confronte autour de l'art de Courbet.

02/2024

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Biographies

Vies, morts et renaissances de Goliarda Sapienza

Romancière, Goliarda Sapienza (1924-1996) a eu une vie qui s'apparente à un roman. Sa traductrice nous propose, à travers le portrait passionné d'une femme hors du commun qui a traversé le XXe siècle, la genèse d'une oeuvre vibrante de ferveur et une aventure éditoriale très singulière. Nathalie Castagné nous raconte les vies (militante, actrice, délinquante, prisonnière, enfin romancière), les morts (la prison, les tentatives de suicide, l'obscurité) et les renaissances (la passion de l'écriture et le triomphe posthume) de cette personnalité qui va devenir une icône littéraire et féministe. Enfant de famille recomposée et révolutionnaire, Goliarda Sapienza a grandi dans le bain de l'engagement socialiste, de la fréquentation des déshérités. Elle est tôt passée d'une Sicile dont l'empreinte la marque définitivement à Rome où elle devient comédienne de théâtre et actrice de cinéma. Elle vit et collabore avec le cinéaste et cadre du Parti communiste italien Francesco Maselli. Mais sa grande affaire sera son oeuvre, commencée avec des poèmes et des textes autobiographiques. Après plusieurs publications et des carnets intimes, c'est dans son grand roman, L'Art de la joie, et dans son héroïne, Modesta, qu'elle met l'essentiel de sa vie et de ses aspirations, jusqu'à sa mort, solitaire, malgré le soutien sans faille de son second compagnon, Angelo Pellegrino, de vingt ans son cadet. Ce chef-d'oeuvre fut partout refusé en Italie. Ce que réparera la traduction posthume en français qui obtient un succès phénoménal jamais démenti jusqu'à ce jour, permettant une réhabilitation spectaculaire de Goliarda Sapienza dans son pays et sa notoriété mondiale. Nathalie Castagné a traduit la totalité de l'oeuvre de Goliarda Sapienza dont elle a fait découvrir L'Art de la joie. Elle est par ailleurs l'auteur de deux romans, Sebastian ou la Perdition (La Différence) et L'Harmonica de cristal (Seuil), et d'un récit poétique, Perséphone (La Différence). Elle a traduit entre autres Umberto Saba, Dario Bellezza, Elisabetta Rasy, Pier Paolo Pasolini, Giorgio Vigolo.

05/2024