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Maurice collabo !

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue française. Les colloques du centenaire, Paris, Bourges, Caen

Les historiens considèrent les revues littéraires et artistiques comme un «fait éditorial total» et recommandent de les aborder avec la plus grande prudence interprétative, en prêtant une attention particulière à leur vie interne, à leurs formes et rythmes propres et à leurs positions dans le mouvement de la création et de la diffusion des styles, du savoir et des opinions. À leur égard, il convient de se méfier des catégorisations et des approches exclusivement quantitatives ; «il faut se laisser guider par l'objet, adapter la méthode à son inventivité et à sa plasticité.» Ces trente-neuf études consacrées à l'histoire de La Nouvelle Revue française depuis 1909 répondent à cette attente. Ce recueil offre ainsi de précieuses mises au point sur l'animation de la revue au fil du temps, sur le repli de La NRF chez Joë Bousquet durant l'été 1940, sur l'apport critique de Roger Caillois et d'Armand Petitjean, sur la place qu'y ont tenue Marcel Arland ou Maurice Blanchot... Y sont proposées des synthèses inédites sur La NRF et la poésie, le roman et le théâtre, ainsi que sur l'audience de La NRF à l'étranger, au travers des exemples italiens, allemands, anglais et argentins. La NRF y est également inscrite dans son environnement social, culturel et politique, au travers de ses relations avec l'École normale supérieure, le groupe de Pontigny, le catholicisme ou encore l'histoire européenne de l'entre-deux-guerres. Les liens avec les avant-gardes y tiennent une part importante, sans occulter toutefois le rapport constant de la revue à la tradition littéraire. Enfin, ces études cherchent à rendre compte du «tempérament» de La NRF, tant au travers de ses crises et querelles et de ses relations avec quelques auteurs majeurs (Prosut, Céline, Jouhandeau...) qu'à la mise en avant de certains traits de son «caractère» ou de son «style» : son ingénuité, son austérité, ses mythologies.

05/2013

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Critique littéraire

Lettres de Madame de Maintenon. Volume 3, 1650-1689

Le tome III de la nouvelle édition intégrale et critique de la correspondance de Mme de Maintenon contient 817 lettres, s’adressant à 108 destinataires différents et s’étendant sur les années 1698-1706. L’archevêque de Noailles et son neveu Adrien-Maurice, comte d’Ayen puis duc de Noailles, sont les deux principaux correspondants. Pendant cette période commence aussi une correspondance suivie avec Mme de Caylus, Mme de La Viefville, abbesse de Gomerfontaine, et la princesse des Ursins. L’éducation des Demoiselles de la Maison de Saint-Cyr demeure un thème. Trois sujets importants retiennent plus particulièrement l’attention au cours de cette période. Tout d’abord les suites de la cabale quiétiste, notamment la condamnation de l’Explication des Maximes des Saints de Fénelon et la rupture définitive de ce dernier avec Mme de Maintenon. Puis le réveil de la querelle janséniste et les premiers reproches à l’adresse de l’archevêque Louis-Antoine de Noailles soupçonné de sympathiser avec le parti janséniste et d’être son protecteur. Enfin la mort du roi Charles II en 1700 et la succession d’Espagne. L’acceptation par Louis XIV du testament espagnol et la proclamation royale du duc d’Anjou comme roi d’Espagne, le 16 novembre 1700, ont eu de terribles suites au cours des années suivantes. Cette décision déchirera l’Europe par de longues guerres. En mai 1702, l’Angleterre, les Provinces- Unies et l’Empereur déclarent la guerre à la France et à l’Espagne et ce n’est qu’en 1713, avec le traité d’Utrecht, et après de longues négociations que les possessions espagnoles seront réparties et les conditions de paix arrêtées. Les lettres de Mme de Maintenon, recueillies dans ce tome III, dont un grand nombre n’a jamais été publié, apportent des éléments précieux aux historiens de cette période et témoignent en même temps de son grand talent épistolaire.

03/2011

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Théâtre

Théâtre populaire et représentations du peuple

La question du théâtre populaire occupe nombre de débats sur les pratiques théâtrales contemporaines. Elle est de celle qui suscite des avis et des partis pris tranchés. pour célébrer avec nostalgie un temps révolu ou pour dénoncer avec vigueur un supposé élitisme des scènes d'aujourd'hui. Les noms de Firmin Gémier. de Romain Rolland, de Maurice Pottecher, de Jacques Copeau ou de Jean Vilar sont brandis comme guides et modèles d'un théâtre public en crise, qui semble rechercher dans le passé des sources de légitimité politique. Pourtant, les discours restent muets ou elliptiques sur les contributions spécifiques de ces artistes à l'histoire du théâtre. Ce volume entend contribuer à combler cette lacune. en replaçant chaque expérience dans sa singularité. Grâce à la participation de spécialistes de différentes disciplines (Etudes théâtrales, Lettres, Histoire et Sociologie), l'ouvrage prête une égale attention aux projets politiques et aux réalisations esthétiques, en interrogeant la construction historique de ce qui est loin de former un ensemble homogène et transhistorique. Au-delà d'une approche trop souvent globalisante et uniforme du théâtre populaire. le tableau qui se dégage témoigne des réalités contrastées d'un mouvement politique et esthétique, qui émerge au tournant du XIXe et du XXe siècle, en même temps que la modernité artistique, dans un contexte politique où se mêlent les soubresauts des crises politiques passées et présentes et le développement de l'instruction publique et de l'éducation populaire. La perspective historique choisie, parce qu'elle cherche à saisir les héritages et les résurgences, les points de convergence et les facteurs de divergence, le rôle de l'événement et le poids de l'histoire, rend compte des effets de distorsion entre mémoire et histoire. L'ouvrage propose donc un retour vers le passé pour mettre en lumière les usages contemporains de la référence au théâtre populaire et les malentendus que contribue à développer la méconnaissance d'une réalité historique.

06/2010

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Beaux arts

Du Romantisme à l'Art Déco. Lectures croisées

Les textes réunis dans le présent recueil traitent de domaines ou de questions chers à Jean-Paul Bouillon, à qui l'on doit bien des études marquantes sur l'art des XIXe et XXe siècles, tant par l'ouverture de champs négligés avant lui que par la qualité de ses propositions méthodologiques. On ne s'étonnera donc guère d'y trouver des contributions relatives au dialogue et à la synthèse des arts, à la figure de l'artiste, à la critique d'art, au marché de l'art comme à la notion de "modernité". Les auteurs ont eu à coeur de s'interroger sur la couleur comme sur la relation entre sculpture et musique, de revenir sur des artistes emblématiques tels que Baudelaire, Edmond de Goncourt, Zola, Maurice Denis, Degas, Cézanne ou Kandinsky, d'apporter un éclairage neuf sur des figures moins consacrées aujourd'hui telles que le peintre et théoricien Alexandre Séon, le critique Guillaume Janneau ou le marchand Léon Gauchez. Mais, au-delà de la découverte d'objets ou de relations nouvelles, d'artistes méconnus ou d'autres inédites, il s'agit aussi de porter la réflexion sur l'histoire de l'art elle-même, sur la définition de ses objets de recherche, sur les modèles historiographiques "lettré" ou scientifique, sur l'idée ambiguë d'"ordre" ou celle de hiérarchie artistique, le tout suivant les principes méthodologiques dont Jean-Paul Bouillon s'est fait le défenseur. Ne convient-il pas, à cet égard, de tenter de clarifier la notion même de mouvement artistique pour, avant d'en user ou d'en abuser, saisir celle-ci dans son historicité ? Cette mise au point passe d'abord par la solidité de références que ne déforment plus les a priori dogmatiques ou les schèmes figés d'une histoire de l'art soumise aux diktats "progressistes". L'histoire de l'art retrouve ainsi une pleine légitimité pour traiter du néo-impressionnisme ou du cubisme, du décor religieux comme des Prix de Rome de l'entre-deux-guerres, en marge du récit orthodoxe de la modernité.

04/2011

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Littérature française

Le myope

Le Myope c'est Jean Dartois. Jean Dartois achève son adolescence au moment de la guerre d'Algérie. Il a rencontré dans un bistrot de banlieue Maurice Permanent qui, comme lui, aime bien le vin blanc sec. C'est un maçon communiste qui vend les journaux de son parti avec ses camarades Surfé et Cavignot. Toute une partie du roman traite donc de l'engagement politique de ce jeune bourgeois, de ses réactions devant ce qui lui plaît et le repousse dans le Parti. Apprenant que la torture se pratique en Algérie, il est scandalisé que les communistes ne s'insurgent pas plus violemment contre cette pratique qu'il considère comme le déshonneur suprême de son pays. Il s'exile. Quand il reviendra il rencontrera Dominique et le roman s'achève par la vie commençante du couple. Un tel résumé ne donne pas une idée du ton du livre. Ton, tour à tour réaliste, lyrique et plein d'une naïve tendresse. Réaliste quand il nous décrit la vie de ces militants de base qui s'expriment dans une langue populaire très savoureuse. Réaliste quand nous assistons au déjeuner dominical chez le papa Cavignot ou à la vente des journaux devant la bouche de métro, poétique comme une chanson des rues quand il nous peint l'idylle entre Brigitte, la fille des Cavignot, et Jean, idylle qui ne se transformera pas chez ce dernier en véritable amour et qui laissera la jeune fille blessée. Lyrique quand nous voyons s'éveiller dans un coeur pur et honnête comme celui de Jean la souffrance devant la guerre, la torture, les malheurs de l'homme, ou quand, dans un long retour aux sources à travers la plaine picarde, Jean va assister à l'enterrement de son oncle et médite sur le destin des siens. D'une profonde et touchante humanité enfin, quand, au terme du roman, Jean et Dominique s'essayent à constituer un couple, à se comprendre et à tenter l'aventureuse épreuve de l'amour. Bernard Privat

09/1975

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Histoire de France

LE CINQUIEME POUVOIR. La culture et l'Etat de Malraux à Lang

Que reste-t-il de la politique culturelle des années Malraux, Pompidou, Lang qui vont de 1959 à 1993, voire 1999 ? L'affaire Landowski-Boulez, l'affaire Langlois, le scandale de l'exposition de 1972, la " sébile et le cocktail Molotov " de Maurice Druon, la tenue Thierry Mugler de Jack Lang à l'Assemblée nationale, l'affaire des colonnes de Buren, l'affaire de la cession de la Cinquième chaîne à Berlusconi... ? Ces affaires, ces scandales, ces anecdotes, Claude Mollard les a réunis par brassées pour mieux nous faire comprendre les forces qui transforment en profondeur la vie culturelle : le pouvoir innovateur des artistes, les budgets, les médias, les collectivités territoriales, le droit des auteurs, les publics, les enseignements artistiques, la professionnalisation des métiers culturels. Jamais une politique n'aura connu autant de bouleversements et mieux exprimé en même temps de nouvelles manières de faire et de vivre la politique. Comme si la politique culturelle, son pouvoir d'exaltation, ouvrait une alternative à la politique politicienne. De Malraux à Lang se jouent aussi les destins des ministres de la culture. Au couple de Gaulle-Malraux s'oppose le couple Mitterrand-Lang. Face à la statue du commandeur de Malraux se dresse l'image du Don Juan culturel qu'incarne Jack Lang, dans son meilleur rôle. Mitterrand et Lang, dont les relations complices sont décryptées à travers une abondante et inédite correspondance, renouvellent profondément la vie culturelle nationale et internationale, mais aussi le visage du socialisme à la française. Claude Mollard a écrit cette première histoire des politiques culturelles de la Ve République en acteur influent des années Pompidou et des années Lang. Tour à tour inventeur du Fonds d'intervention culturel, constructeur du centre Pompidou, conseiller de Jack Lang, fondateur de la Délégation aux arts plastiques, consultant en ingénierie culturelle, il se révèle ici historien, maniant une plume alerte et caustique, qui nous introduit dans une galerie de portraits des "grands" du petit monde culturel et nous ouvre des perspectives pour le XXIe siècle.

10/1999

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Photographie

Roger Parry. Photographies, dessins, mises en pages

" Voué aux prestiges de la chambre noire ", le parcours de Roger Parry (1905-1977), en apparence farfelu, témoigne dès 1928 de ses prédispositions à explorer les relations entre mise en image et mise en pages. Offrant durant l'entre-deux-guerres diverses interprétations graphiques d'œuvres littéraires pour les Editions de la Nouvelle Revue française (placards publicitaires, affichettes de librairie, portraits d'écrivains, couvertures illustrées de collections populaires), il se consacre après-guerre, presque exclusivement, à l'édition des écrits et collections sur l'art d'André Malraux. Car cette vie professionnelle, ponctuée de projets multiples autour des livres, de leur édition comme de leur promotion, a été en partie déterminée par les liens que Roger Parry a progressivement tissés avec l'auteur de La Condition humaine, qui fut par ailleurs directeur artistique de la Librairie Gallimard. D'une édition de luxe de Banalité de Léon-Paul Fargue (1930), que Roger Parry illustre de compositions photographiques avant-gardistes qui vaudront au jeune artiste la reconnaissance de ses pairs, à la collection " L'Univers des formes ", dont le premier volume paraît en 1960, Roger Parry et André Malraux croiseront continûment leurs regards sur la conception même des ouvrages et le rapport entre le texte et l'image qu'ils établissent. La richesse et la nouveauté des méthodes de Roger Parry, fondées sur l'usage simultané de différentes techniques où il excelle - photographie, dessin et mise en pages -, lui permettent de nourrir ces projets d'éditions en décloisonnant les pratiques. Son travail puise ses origines dans l'œuvre de son ami et maître, Maurice Tabard. Riche du vocabulaire acquis auprès de lui à la fin des années 1920, notamment dans le cadre du studio Deberny-Peignot, Roger Parry cherchera à concilier tout au long de sa carrière " l'art de voir " et celui de " faire voir ". Avec de nombreux documents inédits montrant l'artiste au travail et une large sélection de ses créations, cet ouvrage révèle une œuvre à l'amplitude jusqu'à ce jour insoupçonnée.

09/2007

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Beaux arts

Correspondance allemande d'Eugène Müntz : aux origines de l'institutionnalisation de l'histoire de l'art. Aux origines de l'institutionnalisation de l'histoire de l'art

Professeur d'esthétique et d'histoire de l'art à l'École des Beaux-Arts de Paris, Eugène Müntz (1845-1902) est l'auteur d'une oeuvre monumentale, qui porte essentiellement sur la Renaissance italienne. À côté de ses travaux historiques, sa correspondance représente une source essentielle pour la recherche en histoire des sciences humaines, mais également pour l'étude des circulations culturelles transnationales. Figure centrale d'une histoire de l'art en pleine institutionnalisation, Müntz entretient des relations épistolaires régulières avec les représentants majeurs de la discipline dans l'espace germanophone. Sa correspondance constitue ainsi un observatoire privilégié pour étudier une série de débats fondateurs sur l'iconographie, le connoisseurship, les tendances nationalistes de l'historiographie de l'époque. Ces textes font d'ailleurs ressortir la dimension matérielle de l'élaboration de l'histoire de l'art. Ils éclairent la fondation des revues spécialisées, la mise en place de sociétés savantes et des premiers congrès internationaux d'histoire de l'art. Ils offrent des informations précieuses sur la pratique de la traduction, les usages de la critique bibliographique, les modalités de constitution de la documentation écrite et visuelle. Ils témoignent enfi n d'une proximité avec l'historiographie allemande, qui fait moins de Müntz un médiateur distant qu'un véritable protagoniste sur la scène germanique. Spécialiste de l'historiographie de l'art et de l'histoire du patrimoine et des musées, Michela PASSINI est chercheure au CNRS (Institut d'histoire moderne et contemporaine). Elle a notamment publié La fabrique de l'art national. Le nationalisme et les origines de l'histoire de l'art en France et en Allemagne, 1870-1933 (MSH, 2012), ainsi qu'une édition commentée de La grande pitié des églises de France de Maurice Barrès, en collaboration avec Michel Leymarie (Presses universitaires du Septentrion, 2012). Le labex TransferS s'attache à étudier les déplacements sémantiques liés à la circulation des langues, des textes, et des modèles culturels.

12/2012

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Sociologie

Emile Durkheim. 1858-1917

Fils et petit-fils de rabbin, né à Épinal en 1858, Émile Durkheim refuse de suivre la voie familiale. Agrégé de philosophie, il devient professeur de sciences sociales à Bordeaux et commence la rédaction de ses ouvrages de sociologie. Sachant s'entourer des collaborateurs les plus zélés (Célestin Bouglé, Paul Fauconnet, Maurice Halbwachs, Robert Hertz, Henri Hubert, Paul Lapie, Emmanuel Lévy, Marcel Mauss, Paul Richard, François Simiand, etc.), il crée avec eux en 1896 une revue, L'Année sociologique, et forme ce qu'il est convenu d'appeler l'école française de sociologie. Voilà pourquoi Marcel Fournier s'intéresse non seulement à l'homme, mais aussi à tous ceux qui l'ont entouré et ont participé avec lui à la fondation de cette nouvelle école de pensée, souvent qualifiée à l'époque de " réalisme social ". Dans cette biographie, à la fois intellectuelle et collective, l'auteur ne laisse rien au hasard de la vie et de l'œuvre considérable du fondateur de la sociologie en France. De De La Division du travail social (1893) aux Formes élémentaires de la vie religieuse (1912), en passant par Les Règles de la méthode sociologique (1895) et Le Suicide (1897), les préoccupations majeures de Durkheim (l'individu, la famille, le travail, la politique, la morale, la religion, la maladie, la guerre, la mort) résonnent aujourd'hui avec autant d'acuité. Si c'est une vie avant tout consacrée à la recherche et à l'enseignement que l'on découvre ici, c'est aussi une existence qui, sans être partisane, est sincèrement engagée : dans l'affaire Dreyfus, dans la séparation de l'Église et de l'État, dans la montée du socialisme en France. Enfin, profondément marqué par la mélancolie et la tragédie, Durkheim parviendra difficilement à supporter les malheurs d'une vie - la perte de son fils à la guerre -, d'une société et d'une époque.

11/2007

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Critique littéraire

Le genre humain N° 54 : Alain Fleischer, écrivain

Lorsque qu’en compagnie de Jean-Pierre Vernant, Jacques Le Goff, François Jacob et d’autres, Maurice Olender crée en 1981 la revue "Le Genre Humain", il précise d’emblée que, si dans cette série de volumes collectifs on pourra lire des textes de scientifiques (historiens, sociologues, ou biologistes, démographes et statisticiens), on y découvrira aussi des écrivains et des poètes. C’est ainsi que Georges Perec publiait dans la revue Le Genre humain son célèbre texte "Penser/classer" (dernier texte publié de son vivant, en février 1982). M. Olender avertit ses lecteurs dans l’ouverture du volume (n°1) intitulé La Science face au racisme : "C’est entre science et société que l’on pourra découvrir régulièrement un texte d’écrivain, de poète, qui explorera les arcanes de la langue, grande révélatrice des représentations sociales et laboratoire des catégories de la pensée". Ainsi, peut-on lire dans les volumes du Genre humain des pages inédites de Paul Celan, Yves Bonnefoy, Nancy Huston et tant d’autres. Après avoir consacré un numéro à Jean Pierre Vernant, ce nouveau volume porte sur un homme dont l’oeuvre protéiforme surprend quelquefois la critique tant sa richesse est inhabituelle dans le paysage international aujourd’hui : en effet, Alain Fleischer est un cinéaste (plus de 300 films avec des rétrospectives programmées sur les cinq continents), photographe (innombrables expositions) et plasticien qui a répondu aux commandes de l’architecte Jean Nouvel avec qui il travaille régulièrement. Le présent volume est consacré à Alain Fleischer écrivain, où la mémoire, l’oubli et les "angles morts" de la Shoah sont omniprésents. Découvert comme écrivain par Denis Roche, Alain Fleischer a publié une cinquantaine de livres dont une douzaine de titres importants au Seuil, notamment dans la collection « Fiction & Cie » : La Femme qui avait deux bouches (1999) ; Les Angles morts (2003), La Hache et le Violon (2004), L’Amant en culottes courtes (2006).

08/2013

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1868). le spiritisme devant l'histoire, les convulsionnaires de la rue Le Pelelier, instructions des Esprit

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, le spiritisme devant l'histoire, les convulsionnaires de la rue Le Pelelier, instructions des Esprits, correspondance inédite de Lavater avec l'impératrice Marie de Russie, éducation d'outre-tombe, le baron Clootz, un rêve, la médiumnité au verre d'eau, photographie de la pensée, la génération spontanée et la genèse, théâtre, le matérialisme et le droit, la réincarnation au Japon, le fauteuil des ancêtres, obsèques de madame Victor Hugo, épidémie de l'Ile Maurice, musique de l'espace... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Histoire de France

Le Matin (1884-1944). Une presse d'argent et de chantage

Le Matin, un des plus importants journaux français de la première moitié du XXe siècle, est à la fois le premier quotidien "à l'américaine" lancé en France (en 1884) et le premier titre à reparaître sous l'Occupation. Ce journal, tiré à plus d'un million et demi d'exemplaires au cours de la Première Guerre mondiale, devait révolutionner la presse française en important les méthodes du journalisme américain. Dès le départ dirigé par un affairiste sans scrupule, il devint cependant très rapidement une feuille de chantage et un organe corrompu largement discrédité. Entre campagnes de chantage et coups de bluff, grandes fêtes patriotiques et opérations philanthropiques, Le Malin se distingue de ses concurrents par son caractère outrancier et son arrogance, particulièrement après son rachat en 1903 par le légendaire Maurice Bunau-Varilla, qui dirigea le journal pendant plus de quarante ans. Propriétaire d'un grand quotidien populaire qui connaît son "âge d'or" dans les armées 1900-1910, celui qu'on surnomme l'"Empereur du Matin", et dont la vénalité n'a d'égale que la mégalomanie, fait trembler députés, ministres et chefs d'État. Mais, dans l'entre-deux-guerres, l'équilibre qui avait fait le succès et la puissance du Matin est progressivement rompu. Le quotidien vire à l'extrême droite et Bunau-Vacilla, plus préoccupé par ses lubies (dont la production du Synthol) que par la modernisation de son journal, précipite le déclin commercial du titre en le radicalisant. Champion du rapprochement franco-allemand dans les années trente, il met aussitôt son journal au service de l'occupant en 1940, ce qui vaut au Matin, symbole de la "presse pourrie", d'être aussitôt interdit de parution à la Libération, avant de tomber dans un certain oubli. Ce livre retrace l'histoire de ce monument de la presse française à partir de sources jusque-là inexploitées. Au-delà du cas particulier du Matin, il entend poser la question de la liberté de la presse en régime capitaliste.

02/2012

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Critique littéraire

A la recherche de Marcel Proust

En 1949, lorsque Maurois publia son livre, Proust ne figurait pas au nombre des carrefours obligés, ceux que nous recommandaient Sartre et Camus, bientôt Robbe-Grillet ; seule Nathalie Sarraute... Ni le communisme en vogue, ni l'existentialisme n'avaient le temps de se rendre à une matinée Guermantes : on avait bien d'autres choses à faire. Le Du côté de chez Proust de Mauriac s'ouvre sur le fameux "ouais, c'était notre jeune homme" soupiré par Barrès à la sortie des funérailles de Marcel, sur les marches de Saint-Pierre de Chaillot. Mauriac, lui, avait dîné en pleine nuit rue Hamelin, devant un spectre oriental dépiautant sur ses draps des cuisses de poulet. Mais Mauriac est trop préoccupé du Christ pour laisser parler l'ceuvre ; Maurois aimait bien le Christ ; ses proches amis chrétiens, parmi lesquels Du Bos et l'Anglais Maurice Baring, le pressaient de faire le saut : c'était mal connaître un homme aussi convenable, aussi peu porté que possible à la galipette théologique, fût-elle la plus humble, la plus sincère, la plus dépourvue de malignité acrobatique à la Chesterton. On sait que la Recherche eût pu s'appeler L'Adoration perpétuelle et que l'écrivain ne fit jamais mystère de ce qu'avait représenté pour lui "l'arbuste catholique et délicieux". Juif par sa mère, catholique par son père (c'est ainsi qu'il se définit lui-même) , il est miraculeusement indemne de cette maladie française où les trois - quarts, pour ne pas dire la totalité des bons esprits de ce pays, ne cessent de tourner le même potage, remugle de fascination et de ressentiment vis-à-vis de l'autel. Proust et Maurois, de ce point de vue, sont tout bonnement libres - on voit très bien cette liberté proustienne à l'oeuvre pendant l'affaire Dreyfus, ne craignant pas la confrontation avec la sphère mondaine, majoritairement anti-dreyfusarde. Michel Crépu.

04/2003

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Religion

Les migrants, François et nous. Repères

Le thème de l'accueil des migrants se fait de plus en plus pressant au coeur de l'actualité depuis quelques années et malheureusement, dans un monde où les conflits, les guerres et la misère continuent de sévir, le sujet est loin de pouvoir se refermer. La question est délicate, car elle dérange notre conscience, mais aussi l'identité nationale, les privilèges économiques comme le bien-être des pays accueillants. Même parmi les catholiques, des voix s'élèvent pour limiter l'engagement chrétien dans l'accueil de l'étranger : le pape François "n'en fait-il pas trop"? Benoît XVI n'était-il pas à juste titre plus prudent en la matière ? Geneviève Médevielle souhaite répondre dans ce livre à ces deux questions essentielles : au sein d'une communauté qui partage la même foi et la même spiritualité, que dire des manières plurielles d'envisager le positionnement éthique à l'égard de l'accueil du migrant ? Et quelle cohérence François, qui n'a de cesse de rappeler et pratiquer l'impératif de l'Evangile ("J'étais un étranger et vous m'avez recueilli", Mt 25, 35) présente-t-il avec le discours de l'Eglise en matière d'immigration ? Son analyse tient en trois temps : quelles peuvent être les raisons de ces désaccords entre chrétiens ? Le salut offert par Dieu à tous ne se fonde-t-il pas sur la mémoire biblique de la migration ? Enfin la marque propre du pape François dans ce domaine est-elle si singulière ? L'auteur complète son propos par des critères de discernement pour que le lecteur lui-même parvienne à se situer face au questionnement des migrants. Gageons qu'il se laissera toucher et déplacer, aussi bien par l'exposé éclairant de Geneviève Médevielle que par le témoignage en prologue de Maurice Joyeux, s.j., écrit depuis l'île de Lesbos, plaque tournante des migrations actuelles en Méditerranée.

02/2018

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Littérature française

Au revoir maman. Merci d'avoir joué le jeu

"Ma mère et moi, on n'a pas besoin de toi" dit une femme de 68 ans à sa soeur oubliant que sa mère est aussi la mère de sa soeur. En prenant possession de sa mère, cette femme illustre magnifiquement le rôle de la mère dans notre société et surtout la place qu'elle occupe dans notre vie. Pour Maurice Carême "Il y a plus de fleurs, pour ma mère, en mon coeur que dans tous les vergers. Plus de merles rieurs pour ma mère en mon coeur que dans le monde entier et bien plus de baisers pour ma mère en mon coeur qu'on en pourrait donner" . Pour A. Got "tout peut s'user... sauf la joue de la maman qui reçoit les baisers de son enfant" . Pour Charles Aznavour, Giorgio, le fils maudit est là lorsque la mamma va mourir. Pour Kendji Girac, la mère est "sa quête, elle est son Graal" . En sacralisant "la mère" , on la hisse au même niveau que Dieu en oubliant que c'est un être humain qui est pensé par ses mémoires cellulaires comme tous les êtres humains et qu'elle fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a reçu à la naissance. C'est la relation à sa mère que l'auteur vous livre. En une écriture douce, patiente, presque caressante, elle raconte sa vie auprès de cette femme qui ne pouvait pas l'aimer parce qu'elle n'était pas dégagée de ce qui lui était arrivé dans le passé. L'enjeu de cette lettre ouverte ? Expliquer que tout n'est pas aussi simple qu'on le dit, que l'Amour d'une mère pour son enfant n'est pas automatique, que les situations qu'elle a rencontrées peuvent l'empêcher d'exprimer ce qui était pourtant inné au départ mais aussi et surtout que cela a des conséquences énormes sur l'enfant qu'elle met au monde.

10/2018

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1869). qu'est-ce que le spiritisme ? le procès des empoisonneuses de Marseille, un esprit qui croit rêver,

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, qu'est-ce donc que le spiritisme ? le procès des empoisonneuses de Marseille, un esprit qui croit rêver, vision de Pergolèse, apparition d'un fils vivant à sa mère, les arbres hantés de l'île Maurice, un curé médium guérisseur, biographie de M. Allan Kardec, musée du spiritisme, l'égoïsme et l'orgueil, théorie de la beauté, les précurseurs du spiritisme, la médiumnité guérissante en russie, réincarnation, les déserteurs, la vie éternelle... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Littérature française

Oeuvres complètes. Le diable à Paris (1845-1846) ; Le diable aux champs (1857)

Le diable est bon observateur, qu'il soit boiteux, fourchu, rustique ou parisien : George Sand livre dans ces deux œuvres qui se complètent, les articles du Diable à Paris et le Diable aux champs, un saisissant tableau de la France au milieu du XIXe siècle. Cette réalité dénoncée avec causticité ou fantaisie montre son engagement et la variété de ses techniques d'écriture. Les trois textes parus en 1844-1845, dans le recueil collectif et illustré de P.-J. Hetzel : Le Diable à Paris, constituent, malgré la diversité des thèmes, un corpus unitaire, exemplaire, sous une forme restreinte, du journalisme de Sand. Le socialisme virulent du Coup d'œil sur Paris, la satire des salons et du beau monde parisien dans la petite nouvelle des Mères de famille, l'ouverture vers l'Autre contre les préjugés, dans les deux lettres à Jules Néraud de la Relation d'un voyage chez les sauvages de Paris, montrent son engagement à la fois social et personnel et l'étonnante circulation dans son œuvre, entre les différentes écritures privée et publique, journalistique et autobiographique, romanesque et épistolaire. Le Diable aux champs, publié en 1857 mais commencé en 1851, devait donner, dans cette étonnante forme hybride du roman dialogué et sous une forme légère, un portrait de la société française après l'échec de 1848. Au générique : des familiers de Nohant, en particulier des artistes, Maurice et ses amis préparant un spectacle de marionnettes, des personnages ressuscités de romans défunts, philosophes ou paysans face à des personnages nouveaux, curés, bourgeois, aristocrates, enfin des chœurs d'animaux qui ponctuent les sept parties du roman. Le contexte politique du coup d'état obligera Sand à s'adapter aux événements sans perdre de vue ses principes. Le spectacle, l'intrigue sentimentale et surtout leurs idées différentes sur l'Art, la Politique, la Religion, la Société, l'Amour et le Mariage, réunissent les acteurs de cette comédie monstre.

06/2015

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Sciences politiques

La Restitution. Région - Sénat

Le 31 mars 1992, à 3 heures du matin, Maurice Schumann proclama une femme écologiste inconnue présidente de la Région Nord-Pas-de-Calais. La rédaction du quotidien régional titra "Est-ce bien raisonnable ? " Aujourd'hui, après un mandat de présidente de Région et deux mandats de sénatrice, Marie-Christine Blandin dévoile les coulisses des institutions et nous propose de répondre nous-mêmes à la question. "Ce que j'ai appris revient de droit aux gens qui payent ce que mettent en oeuvre les élus, qui votent pour choisir un sens à l'évolution de notre société et qui, au gré des projets réalisés, voient leurs conditions de vie s'altérer ou s'améliorer... A l'heure où les médias offrent des bribes de plus en plus brèves, et donc de plus en plus caricaturales des débats politiques et de la vie des institutions, je veux montrer que l'activité politique est à la portée de tous et qu'avec bon sens et travail, chacun peut exercer un mandat d'élu". La Restitution éclaire autant qu'elle interroge les cheminements parfois tortueux de l'élaboration des décisions politiques et des lois. A la Région, les dossiers abordés plongent dans la réalité de dossiers sombres : amiante dans les lycées, chômage massif, Metaleurop... ou plus lumineux : le film Germinal, les relations Nord-Sud... On croise Mitterrand, Pasqua, les ténors socialistes et autres, Aubry, Mauroy, Delebarre, Percheron, Borloo... Au Sénat, nous entrons dans l'office d'évaluation des choix scientifiques et technologiques lorsqu'il se penche sur le risque épidémique, le principe de précaution, les OGM ou les pesticides ; nous assistons aux travaux de la commission culture, éducation et communication. Conflit des intermittents, Grenelle de l'Environnement, loi sur les lanceurs d'alerte... Telle une souris (verte) en observation, nous voyons comment s'élaborent des lois et comment s'influencent les décisions dans ce récit dense, aux vives anecdotes. Un récit passionnant et une restitution nécessaire : l'histoire n'est pas finie.

04/2021

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Histoire des Etats-Unis (1776

L'Impérialisme de la liberté. Un autre regard sur l'Amérique

Qu'est-ce que l'Amérique ? Pourquoi seuls les États-Unis ont gardé le nom du continent ? Comment se sont-ils imposés au monde comme le pays de la liberté ? En quoi cet impérialisme diffère-t-il de celui qu'exercèrent les puissances européennes sur leurs colonies ? Ce sont les questions que pose le philosophe japonais Osamu Nishitani. Son regard est instruit de l'expérience du Japon qui est aujourd'hui l'un des premiers vassaux des États-Unis en Orient. La figure de "l'Amérique" se dévoile ainsi comme celle d'un "devenir monde" . C'est par l'histoire d'un baptême, celui qui créa l'Amérique en la nommant, qu'Osamu Nishitani remonte aux origines du "Nouveau Monde" . Depuis les "découvertes" par l'Europe catholique d'un continent au-delà de l'Atlantique à partir de la fin du xve siècle, l'Amérique fut essentiellement une terre imaginaire, la projection onirique d'une terra nullius, territoire vierge que les émigrants pouvaient librement exploiter, en effaçant toute trace de la présence et des usages de ses premiers habitants nommés "Indiens" . Cette conception de la liberté est "le péché originel" américain. Elle n'est pas seulement la liberté de conscience religieuse qui fut au coeur de la rupture avec le Vieux Monde, mais une liberté fondée sur la propriété privée, propriété de soi et des choses, qui trouve dans le néolibéralisme sa traduction ultime. Nishitani repense ainsi l'emprise américaine sur le monde jusqu'à aujourd'hui, alors que se renverse l'illusion de sa toute-puissance. Osamu Nishitani, né en 1950, au Japon, est philosophe. Il est professeur à l'université Meiji Gakuin de Tokyo et anime un laboratoire d'études globales sur les mutations du monde contemporain à l'Université des études étrangères (TUFS) de Tokyo. Sa pensée, focalisée sur la guerre et la mort, est influencée par Georges Bataille et Maurice Blanchot, ainsi que par Pierre Legendre, dont il est le traducteur au Japon. Il a été chercheur invité à l'Institut des études avancées de Nantes en 2009.

05/2022

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Sociologie

L'attachement social. Formes et fondements de la solidarité humaine

Hier comme aujourd'hui, l'individu ne peut vivre sans liens. Il passe sa vie à s'attacher ? ou à se rattacher après une rupture ? à sa famille tout d'abord, aux proches qu'il s'est choisis par nécessité, par amour ou amitié, à sa communauté ethnique ou religieuse, à ses collègues de travail ou à ses pairs, aux personnes qui partagent les mêmes origines géographiques, sociales ou culturelles, et bien entendu aussi aux institutions de son pays. Autrement dit, l'être humain est anthropologiquement solidaire. Ses attaches lui assurent à la fois la protection face aux aléas du quotidien, et la reconnaissance de son identité et de son existence sociale. Dans le sillage de Durkheim, Serge Paugam définit l'attachement social comme le processus d'entrecroisement de ces différents types de liens. En redonnant à cette notion une assise à la fois théorique et empirique, cet ouvrage fondamental, nourri de dix ans de recherche internationale, éclaire les multiples manières qu'ont les individus et les groupes de faire société. Il montre que ces liens libèrent le plus souvent, mais peuvent aussi fragiliser ou oppresser, se rompre ou se compenser. Leurs forces et leurs faiblesses sont inégales selon les classes sociales et elles varient selon les normes que chaque société se donne. Au terme d'une enquête comparative inédite à l'échelle mondiale (dans trente-quatre pays), Serge Paugam renouvelle ainsi la réflexion sur le développement social, les inégalités, les luttes et les formes de résistance à l'oppression. Et il interroge finalement l'ambition universaliste lorsque les frontières de la solidarité humaine s'élargissent à l'échelle de la planète. Serge Paugam est sociologue, directeur du Centre Maurice Halbwachs (CNRS/EHESS/ENS/INRAE). Il a fondé et dirige la revue Sociologie et la collection "Le Lien social" aux PUF. Il est connu pour ses ouvrages sur la pauvreté, les inégalités et les ruptures sociales, parmi lesquels La Disqualification sociale (PUF, 1991), Les Formes élémentaires de la pauvreté (PUF, 2005) et Ce que les riches pensent des pauvres (Seuil, 2017).

02/2023

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Napoléon

Napoléon 1er - Revue du souvenir napoléonien : La marine de Napoléon

L 'aspect le plus méconnu de la légende napoléonienne La Marine impériale est souvent assimilée à Trafalgar et au camp de Boulogne, parfois à Surcouf, presque jamais à ses aspects novateurs ou seulement humains. Pourtant, entre Boulogne et 1815, douze années se passent, intenses pour la Marine. La reconstruction de la ?otte, la réorganisation des e?ectifs, l'e?ort extrême consenti ?nancièrement et le développement de la guerre de course en sont les principaux aspects. Ce numéro a pour ambition de jeter un regard neuf sur les hommes qui ont fait la Marine de l'Empereur, et sur les événements les plus célèbres en les appréhendant sous un aspect moins connu. A la ?n du règne la Marine a changé en profondeur, mais son ministre est toujours le même. Denis Decrès est un marin intrépide et un ministre courtisan mais compétent. Garneray, le corsaire de Surcouf, deviendra le peintre de la prise du Kent, et le célèbre chant Au 31 du mois d'août évoluera en une réécriture magni?ée de l'événement. Napoléon au camp de Boulogne, de Maurice Orange, est considéré à juste titre comme un chef-d'oeuvre mais il dépeint un événement qui n'a jamais eu lieu. Trafalgar et ses prémices, la bataille des Quinze-Vingt, sont les deux batailles emblématiques de 1805 et les plus connues du règne. Mais qui se souvient du témoignage de Magon et surtout des circonstances de sa publication ? Qui se rappelle que le plan d'invasion avait été abandonné trois mois avant la célèbre bataille ? Ce fait invalide de facto la théorie pourtant encore répandue d'une bataille qui serait à l'origine de l'abandon du projet d'invasion de l'Angleterre. En?n, les e?orts de construcDon navale postérieurs à 1810 sont la partie du règne qui a permis qu'en 1815, l'Empereur ait une Marine moderne et des équipages militarisés.

05/2022

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Critique

Le songe est une vie. Robert Musil l'écriture et le féminin

Robert Musil est connu comme l'auteur d'un des grands romans du vingtième siècle, L'homme sans qualités, sur plusieurs milliers de pages. Il apparaît cependant que les commentateurs préfèrent gommer l'aspect "romanesque" , sentimental de son oeuvre. Comme s'il était indécent d'accorder de l'intérêt aux débats amoureux du héros, quasi feuilletonnesques, de femme en femme, et qu'il convienne de s'en tenir à la teneur morale, politique, épistémologique de l'ouvrage, et que pour le reste, l'on doive s'en tenir à la quatrième de couverture fameuse de Maurice Blanchot qui célèbre "la plus grande passion incestueuse de l'histoire de la littérature". Est-il vraiment possible d'ignorer cette galerie de portraits féminins, qui jalonnent, scandent, animent tout le récit ? D'ignorer également l'interrogation sur la femme qui nourrit la majeure partie des oeuvres brèves de Musil, moins lues et pourtant révélatrices. Comme le sont les lectures inattendues de Musil, les "mystiques" Maeterlinck et Emerson, l'étrange ethnologue, Bachofen, mais aussi Klages et même "l'enfant de volupté" , d'Annunzio. Il s'agissait donc de rendre compte de cette présence continue de la femme, du féminin dans l'oeuvre de Musil, en montrant le rôle qu'il leur attribue, certes dans les relations amoureuses dont le héros principal, très autobiographique, se dit "altéré" , mais aussi dans le rapport au réel, qu'il s'agisse de la confrontation scientifique ou sociale avec le monde, où elle apparaît comme la grande conciliatrice identifiée par Simone de Beauvoir, issue du rêve masculin, qu'il s'agisse aussi de l'expérience de l'écriture dont l'ironie musilienne, façonnée par la culture viennoise, atteste qu'elle est une mise à distance. Quand le songe est une vie, quel est le rôle de la femme, des femmes, dans la diversité de leurs caractères, et sont-elles prêtes à admettre la condition que l'époque, Vienne et l'homme en général leur assignent ?

03/2023

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Essais biographiques

Utrillo

C'est à Montmartre que se révèle dans les années 1910 le talent de Maurice Utrillo. La Butte est peuplée d'artistes en tout genre, qu'Utrillo ou sa mère, la peintre Suzanne Valadon, fréquentent. D'un naturel peu loquace et compulsif, Utrillo est fragile psychologiquement. Sombrant très jeune dans l'alcoolisme, il ne jure que par son "rouge" et, à défaut, ingurgite tout ce qui lui passe sous la main, jusqu'au parfum de sa logeuse ou de l'alcool à brûler. L'ivresse le rend bagarreur, et il finit régulièrement au poste de police où il dessine des toiles pour les agents en échange d'un dernier verre. "Jamais peintre n'a compté plus que celui-ci d'amateurs d'art parmi les flics" , nous dit Carco. Derrière le farceur qui tire les cheveux des bonnes soeurs sortant du Sacré-Coeur, il y un grand artiste. Celui qui fait chanter Paris sur ses toiles. Celui qui, reconnu pour sa prestesse et sa minutie, fut d'abord influencé par les impressionnistes avant d'inventer son style propre. Il sera le "peintre de Montmartre" . Francis Carco, qui lui rend visite jusque dans ses internements à Picpus ou Sainte-Anne, nous livre le récit touchant de ce peintre, ami de Modigliani et de tant d'autres, amoureux de Montmartre et de la bouteille, et soldant ses dépenses par des chefs-d'oeuvre dont les Parisiens apprécient progressivement la valeur : "J'ai connu des bistrots qui, sachant qu'Utrillo pouvait faire irruption chez eux à n'importe quelle heure, possédaient dans leur arrière-salle des tubes, des pinceaux et des cartes postales qu'ils tenaient en réserve pour lui". Voici le peintre et l'homme, en faiblesse et le génie. "La voilà, la jolie vigne" , chantait Aristide Bruant, témoignant de ce que la Butte est avant tout un pays d'artistes... et de vin !

03/2022

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Design

L'Arc en Seine

Ce livre est avant tout un hommage au partenaire, à l'ami et au compagnon de toute une vie. Hommage aussi aux trente-sept années de notre galerie et à tous les merveilleux créateurs des années 1920-1930, dont nous avons eu la chance de croiser les oeuvres. " Le projet de ce livre racontant notre parcours et nos choix artistiques s'est imposé à nous lorsque la galerie a fêté ses trente ans en 2014. Cependant, le désir de partager notre histoire - commencé par un trio, la bienveillante Catherine Boutonnet - a été mis de côté face au tourbillon de la vie, des salons et de la rénovation de la galerie réinstallée sur cour. Quand enfin le temps s'est présenté, hélas, Christian nous avait quitté, privant l'Arc en Seine de son inestimable présence. Ce livre est avant tout un hommage au partenaire, à l'ami et au compagnon de toute une vie. Hommage aussi aux trente-sept années de notre galerie et à tous les merveilleux créateurs des années 1920-1930, dont nous avons eu la chance de croiser les oeuvres. Pierre Chareau et la Maison de verre, pur joyaux d'architecture, Robert Malle-Stevens et la villa Cavrois, René Lalique et sa somptueuse table aux oranges, Jean-Michel Frank, décorateur mythique, Alberto Giacometti créant des objets uniques en plâtre, bronze ou terre cuite, Diego Giacometti, poète du mobilier, Christian Bérard, l'ami des amis, le respectable Paul Dupré-Lafon, Jean Dunand laqueur d'exception, Eugène Printz, amateur de bois rares, Maurice Marinot, l'homme du verre, Georges Jouve et Lucie Rie, céramistes délicats, Eileen Gray la magicienne, sans oublier la Biennale de Paris, Tefaf Maastricht, Tefaf New-York et The salon New-York. " Ce livre retrace l'histoire d'une si belle passion française, celle vécue par Rafael Ortiz et Christian Boutonnet dans la galerie L'Arc en Seine, durant près de 40 années

10/2023

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Humour

Dictionnaire amoureux de l'humour juif. Edition revue et augmentée

Adam Biro nous plonge au coeur de l'humour juif dans ce Dictionnaire amoureux qui n'est pas un livre très orthodoxe... A lire et à relire, sans modération. L'histoire mythique du peuple juif commence par le rire, celui d'Abraham et de Sarah apprenant que, presque centenaires, ils auront un fils. Et ce n'est pas tout : Dieu ordonne aux futurs parents d'appeler ce fils Isaac, Yitzhak, " qui rira " ! Ce rire juif, qui va du Talmud à Tristan Bernard, à Sholem Aleichem, à Pierre Dac, à Woody Allen, à Romain Gary, à Georges Perec, à Philip Roth, à Rabbi Jacob ou à La Vérité si je mens, en passant par Bergson, Freud et Groucho Marx, est un rire ouvert, tonitruant, irrespectueux de tout, qui défie le destin. En Galicie, à Tunis, à New York, partout. Même à Auschwitz. Dans une baraque, quelques juifs prient. Un d'eux, oubliant où il se trouve, lève la voix. Les autres le rappellent à l'ordre. "Tais-toi donc ! Dieu pourrait t'entendre et se rendre compte qu'il 'en ' reste encore ! " Il ne s'agit pas ici d'un nouveau recueil de blagues, de witz juifs. Dans ce dictionnaire aigre-doux (comme l'aliment préféré de l'auteur, les cornichons), Adam Biro, en consacrant des articles à la " Bible ", au " Chemin ", aux " Femmes ", à la " Modestie " ou à la " Vérité ", réfléchit au principe même de l'humour juif, partie intégrante du judaïsme. A ses origines, à sa raison d'être, à sa structure et à son rôle - ; tout en racontant des witz dont les héros immortels sont Moïshe le tailleur, le docteur Lévy, le petit Maurice, madame Taïeb ou le mythique Ch'ra d'Afrique du Nord. Et le livre se termine sur une question comme celle qu'attend le rabbin qui parcourt son shtetl en criant : " J'ai une réponse, posez-moi une question ! " Mais quelle est donc La réponse ?

05/2022

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Beaux arts

Le Havre, une architecture audacieuse

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Le Havre est l'une des villes les plus détruites de France. Il faut la reconstruire, et vite ! L'architecte Auguste Perret réussit un pari fou : transformer un vaste champ de ruines en une ville moderne et harmonieuse. Plonge au coeur des années 1950, sur les traces de ce gigantesque chantier, et découvre l'architecture audacieuse du Havre reconstruit.

09/2021

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Pédagogie

100 idées pour faire classe autrement

L'univers des pédagogies coopératives est aussi fascinant que pluriel. Mais que l'on parle de techniques Freinet, de Pédagogie Institutionnelle, de Pédagogie du troisième type ou d'ambiance Montessori, toutes ont fondamentalement le même dénominateur commun, à savoir celui de développer un autre regard sur l'enfant en train d'apprendre et d'être au monde, un regard modelé par l'interface avec l'environnement, au sens large, environnement humain, d'abord, mais aussi matériel et physique. Cet ouvrage, fruit d'une réflexion collective, se veut une invitation à découvrir des pratiques alternatives favorisant les situations de recherche signifiantes, aux antipodes d'une pédagogie traditionnelle d'application ne laissant que peu d'autonomie aux élèves. Voici donc 100 idées qui cherchent à instiller l'idée qu'une pédagogie de la diversité, fondée sur des valeurs émancipatrices, est réellement possible, et même souhaitable. Une pédagogie dont les heureux bénéficiaires seraient en même temps ses principaux acteurs, qu'ils soient élèves (à besoins éducatifs particuliers ou non), enseignants, parents. 100 idées structurées autour du principe clé de la coopération à l'école, ses ressorts didactiques, ses leviers institutionnels. 100 idées écrites par des praticiens-chercheurs, c'est-à-dire des professionnels mettant la théorie à l'épreuve de la pratique et réciproquement. 100 idées pour esquisser le fonctionnement d'une classe moins focalisée sur le tableau, c'est-à-dire moins frontale, plus vivante, créative et écosystémique. 100 idées au sens d'un fourmillement de pistes à explorer, d'une matrice d'inventivité pédagogique pour dynamiser sa classe et dynamiser les équipes pédagogiques.

06/2020

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Poésie

Pour personne

Stop. Assez de ce travail et de ces confitures. Assez joué à l'homme. j'ai l'impression d'être pris dans les fils visqueux, dans l'oeuvre étrangleuse de l'araignée. La langue comme glu mortelle. Dire non à l'empire de l'histoire et du style, aux domesticités. Se méfier aussi du poème. Méchant penchant. Pas là pour ça. Justement pour le contraire. Au besoin, recommencer. Partir de zéro. S'il faut un drame, jouons celui des recommencements. Ouvrage-matrice situé au seuil de l'oeuvre de Cédric Demangeot, à part dans la production de son auteur et jusqu'à présent inédit, Pour personne part d'une défiance à l'endroit du poème pour s'engager, avec une défiance non moins grande, dans la voie de la narration. Anti-poésie, anti-récit : double impasse, passe étroite, d'où doit émerger un possible recommencement. Et de fait, quelque part entre la première partie, où un narrateur refuse férocement à son récit tout personnage et finit néanmoins par introduire un certain jean personne, et la seconde, journal intime dudit jean personne, dans lequel alternent anecdote, pensée, humeur, maxime, pastiche, portrait, lettre et même poème ; quelque part dans ce coq-à-l'âne tragique et jubilatoire, dans ce ruban de Möbius, dans ce grand huit d'écriture, dans ce chemin de chaussetrappes et vertiges, entre la prose du monde et l'intériorité de la poésie, la parole se retrouve, se libère et dégage, pour elle-même comme pour son lecteur, une nouvelle perspective.

08/2019

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Sciences politiques

La politique française de lutte contre le terrorisme depuis le 11 septembre 2001

Théorisé par Bernard Lewis puis revitalisé par Samuel Huntington, "Le choc des civilisations" se concrétise militairement sous la forme d'une "guerre contre le terrorisme". Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la France est partie en guerre dans une aire géographique "islamique", de l'Afghanistan à la Mauritanie. Mais le territoire national est aussi frappé par le terrorisme islamiste avec une régularité navrante depuis 2015. L'islamisme constitue le terreau et la matrice idéologiques du terrorisme. Les déploiements militaires et les victimes du terrorisme auraient pu être moindres si les gouvernements successifs n'avaient pas volontairement ou naïvement permis à l'islamisme de se développer, comme l'explique le rapport d'information du Sénat n°595 du 7 juillet 2020. Pour autant, l'Etat français refuse de considérer les terroristes islamistes comme des ennemis intérieurs alors que, depuis 2001, ils sont la caution des expéditions militaires françaises. En outre, l'Etat français se refuse à faire de l'islamisme un délit. La politique française de lutte contre le terrorisme conduit au choc entre Islam et Occident. La France mène des opérations militaires en terre d'Islam au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste et, en France, l'islamisme adopte une stratégie de séparatisme. La France a déjà perdu une partie de son territoire, les "quartiers de reconquête républicaine". Les islamistes les désignent comme la "terre d'Islam" (Dar al-Islamiyyah), ou la terre sur laquelle la guerre doit être menée pour y imposer l'islamisme (Dar al-Harb).

01/2021

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Musique, danse

Toute ma vie pour la musique

Sam Bernett, c'est d'abord une voix. L'une des plus célèbres de la radio des années 60 à 90. Ses émissions dédiées à la chanson et au rock sont restées dans les mémoires. Notamment le "Super Club RTLs, ou il a reçu en public, pendant quinze ans, des dizaines d'artistes — ses amis. Depuis le Golf Drouot où débutent Johnny, Eddy et Dutronc, il n'a cessé de côtoyer les grands noms de la scène française et internationale. Il est à l'Alhambra pour le premier passage à Paris du groupe Cream avec Eric Clapton. Sur la route avec Johnny, du pénitencier de Bochuz jusqu'à Santa Fe. A Prague en pleine invasion soviétique. Au Mans pour décrocher une interview exclusive de Steve McQueen. Au Meurice dans la suite de Salvador Dali. Animateur des nuits parisiennes, du Rock 'n' Roll Circus au Martine's et à l'Elysée-Matignon, il est auprès de Jim Morrison, qui vient de mourir d'une overdose. En goguette avec Gainsbourg, en cheville avec Gene Vincent, en tête-à-tête avec Zappa et Keith Richards, en voiture avec un Michael Jackson prêt à s'offrir le château de Fontainebleau... De Paris à Cuba, en passant par Londres, Los Angeles et New York, Sam Bernett a vu en soixante ans le monde changer de bande son. C'est ce road trip jalonné de rencontres et d'anecdotes rock... ambolesques qu'il livre dans ce livre bourré à craquer de musique et de souvenirs.

06/2020