Recherche

procédé

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

DECOUVERTE ET JUSTIFICATION DE LA SCIENCE

Comment procde la science ? Comment se constitue-t-elle et comment progresse-t-elle ? Telles sont les questions fondamentales que traite l'auteur dans cet ouvrage qui est original tant par ses aspects historiques que par ses analyses thmatiques. Pour la premire fois dans les pays de langue franaise, l'interprtation no-positiviste de la science est tudie en dtail au travers de ses reprsentants contemporains : Carnap, Hempel, Popper. L'auteur remonte aux racines kantiennes du no-positivisme. En se situant au-del du logicisme rducteur et du psychologisme irrationaliste, Dcouverte et justification en science s'attache mettre en vidence l'activit questionnante du processus de recherche scientifique, et dmontrer le mcanisme logique qui engendre les dcouvertes. ct de la logique traditionnelle qui est celle de la justification, il existe une autre logique, irrductible au calcul mathmatique, qui est la mtaphorisation. Celle-ci, en tant qu'elle est la dmarche de tout esprit crateur de rsultats, se diffrencie des processus de recherche tels qu'ils ont t analyss jusqu'ici : les conceptions de Popper et de Kuhn, ainsi que la thorie de l'induction de Hume, de l'abduction de Peirce, de la rtroduction de Hanson, sans oublier l'associationnisme et l'intuitionnisme chers aux psychologistes, font l'objet d'un examen approfondi. L'auteur envisage galement le langage de la science en termes de questionnement. Le savant, comme tout locuteur, parle de ce qui fait question pour lui, mme si le problme pos dont il est question dans son discours demeure implicite titre de prsuppos. Les thories de Frege, de Russell et de Wittgenstein sur la formalisation des langages se trouvent intgres dans une vision unitaire de l'activit discursive, pour laquelle le contexte d'interrogation et de rponse situe toute intelligibilit possible.

01/1979

ActuaLitté

Droit

Introduction au droit

Cette introduction au droit s'adresse à ceux qui commencent leurs études de droit, comme aux lycéens qui suivent renseignement moral et civique ou l'option "droit et grands enjeux du monde contemporain" et à leurs professeurs. Elle doit permettre à tous les citoyens de se repérer dans un droit qui les concerne dans toutes les circonstances de leur vie. Cet ouvrage pose des questions simples : qu'est-ce que le droit ? Pourquoi du droit ? Comment est-il fabriqué ? Pour répondre à la première, il faut expliciter les mots du droit et situer les différentes "sources" du droit (la loi, la jurisprudence, les coutumes...) dans l'histoire et en France aujourd'hui. La deuxième question se dédouble. Pour quoi du droit ? Le droit régit des relations sociales : familiales, commerciales, politiques, entre Etats... Et il se divise en branches : droit civil, droit commercial, droit constitutionnel, droit international..., dont on explique les grandes lignes. Pourquoi du droit ? Certains ont voulu attribuer au droit une fonction unique (justice ou, inversement, domination). En réalité, les instruments juridiques sont susceptibles d'être utilisés à de multiples fins. La troisième question demande que l'on se penche sur les procédés de fabrication du droit. Une place particulière est faite aux procédures juridictionnelles, au raisonnement des juges et à l'organisation de la justice aux plans français, européen et international, jusqu'aux dernières modifications apportées par la loi du 23 mars 2019 de réforme pour la justice. Cet ouvrage ne se limite pas à introduire à l'étude du droit en vigueur en France aujourd'hui. Il permet de le comprendre, grâce à une mise en perspective historique et comparative. Il montre ainsi la trace de l'héritage romain, comme de celui de la France du Moyen-Age et de la royauté, et distingue le système juridique français de celui d'autres pays de droit romaniste, comme l'Allemagne, ou de common law, comme l'Angleterre ou les Etats-Unis.

09/2019

ActuaLitté

Non classé

Paroles d'une fan-Lettres à Claude François

L'auteure, à travers son histoire personnelle, nous raconte, alors qu'elle ne l'a jamais connu, sa passion dévorante pour Claude François. Elle nait en 1966 dans une famille où l'on n'écoute pas de musique ! C'est bien Claude François, ainsi que la Cinquième Symphonie de Beethoven qui amèneront Odile à la musique, puis au piano. Et malgré son âge, portée par l'image de son idole, cette femme s'acharnera à réussir, jusqu'à ouvrir une école de musique. En parallèle, l'auteure nous fait découvrir un pan souvent mal connu de la vie de Claude François : les années qui ont précédé le succès du chanteur, son enfance en Egypte, son retour en France, la déchéance de son père mais aussi l'amour qu'il portait à sa mère, sa possessivité envers les femmes ... On est encore loin de la célébrité et c'est ce qui rend le récit encore plus touchant. Enfin, comme un ultime hommage, l'auteure termine son livre par une série de lettres qu'elle adresse à cet homme qu'elle n'a pas connu, dressant ainsi une sorte de bilan du passé, du présent et en le projetant vers l'avenir. A travers ce livre, l'auteure nous fait partager sa relation fusionnelle avec Claude François par de nombreux va-et-vient entre sa propre vie et celle de son idole. Ce sont comme autant de passerelles, de ponts et d'analogies qui se croisent et se répondent, mettant bien en valeur la relation passionnelle propre à la fan, tout en ne cachant pas non plus ses exagérations, ses propres obsessions, au point qu'en découleront nombres de tensions au sein de sa famille et de son entourage. Par ailleurs, c'est aussi toute une époque qui est retranscrite. L'ambiance des années 60/70, le milieu populaire et assez rude dans lequel elle vit, les restrictions de l'époque, la difficulté de gagner son pain, l'impossibilité d'envisager de prendre des vacances. Ce livre est un hommage.

06/2015

ActuaLitté

Pédagogie

Questionner et valoriser le métier d'enseignant. Une double contrainte en formation

Comme toute formation, celle des enseignants doit composer entre deux logiques a priori contradictoires : accompagner les professionnels dans le développement de leurs pratiques, donc les conduire à se remettre en question, au risque de déstabiliser et de faire douter ceux qu'elle pretend former. Cette tension entre valorisation et questionnement - deux visées en apparence antinomiques mais en réalité interdépendantes-organise les entrées de cet ouvrage : comment reconnaitre les pratiques existantes sans pour autant les figer ? Comment les interroger sans les affaiblir, votre les paralyser, par excès de problématisation ? Comment la formation de praticiens réflexifs peut-elle conjuguer les savoir-faire existants et les perspectives de développement professionnel avec les différentes conceptions de l'expertise ? Les logiques qui sous-tendent certaines formes de questionnement et/ou de valorisation peuvent développer des conceptions de la formation et des modèles professionnels contrastés voire concurrents : par exemple, une version ancrée dans l'expérience des praticiens, réflexive, portée par les enseignants et leur permettant de définir leur professionnalité ; ou une autre davantage normalisée par la recherche et/ou le management, rompant avec la subjectivité des acteurs par l'objectivation de leur travail et de ses effets sur les élèves. Questionner les pratiques ou les valoriser, c'est donc-selon les contextes institutionnels et les politiques éducatives et de formation définir le métier et le statut de l'enseignant. Né d'une rencontre entre chercheurs belges, français, québécois et suisses, cet ouvrage n'a pas pour objectif de décréter la bonne manière de procéder, mais de prendre appui sur la diversité des contextes de formation pour faire émerger des variations et des régularités et ainsi interpeller la formation et, au-delà, le métier d'enseignant. Cet ouvrage s'adresse aux formateurs et aux enseignants-chercheurs qui travaillent sur la formation, la professionnalisation et le métier d'enseignant ainsi qu'aux praticiens curieux de mieux comprendre l'évolution de leur métier.

04/2019

ActuaLitté

Sciences historiques

Les chiffonniers de Paris

Les chiffonniers de Paris au XIXe siècle : un sujet original et inattendu. Un sujet d'une grande richesse, entre histoire, économie, urbanisme, littérature et art. Morceau de vieux linge, le chiffon sert à la fabrication du papier. Or la demande explose après la révolution Industrielle, avec l'essor de l'instruction et l'abondance de la presse. Le chiffonnier est à la fois l'inquiétant rôdeur des nuits de la capitale et l'agent indispensable des progrès de la société. Sa figure hante l'oeuvre des écrivains et des peintres, d'Hugo à Baudelaire et Théophile Gautier, de Daumier à Gavarni. Dans son Tableau de Paris, Louis-Séhastlen Mercier repérait en 1781 sa montée en puissance : "Le voyez-vous, cet homme qui, à l'aide de son croc, ramasse ce qu'il trouve dans la fange et le jette dans sa hotte ?... Ce vil chiffon est la matière première qui deviendra l'ornement de nos bibliothèques, le trésor précieux de l'esprit humain. Le chiffonnier précède Montesquieu, Buffon et Rousseau." On voit les dimensions que prend le sujet. Antoine Compagnon les explore avec une érudition inépuisable, De l'hygiène des rues de Paris à l'administration des déchets ; de la prostitution, dont le monde recoupe celui des chiffonniers, à leur recrutement et aux mythes qui les entourent. C'est à une plongée toujours surprenante dans le Paris nocturne que nous convie l'auteur, le Paris des bas-fonds et celui de l'imaginaire collectif. Qui croirait que le premier dessin cité dans le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse à l'article "Caricature" montre un chiffonnier ? Le crépuscule du chiffonnage parisien date de la fin du Second Empire : on fabrique maintenant le papier avec la fibre de bois et, en 1883, le préfet Eugène Poubelle décrète que les ordures seront déposées dans des récipients, lesquels prendront son nom. Mais le malfaisant marchand d'habits des Enfants du paradis, le film de Carné, suffit à illustrer la survivance du chiffonnier dans les représentation de Paris.

10/2017

ActuaLitté

Beaux arts

Bosch. Le Jardin des délices

Le Jardin des délices de Jérôme Bosch compte parmi les œuvres les plus énigmatiques de l'histoire de l'art occidental. En dehors d'une brève description du tableau donnée par un témoin oculaire en 1517, aucun document de l'époque ne nous fournit la moindre indication sur les conditions de cette commande, sa destination, sa fonction ou le public qu'elle visait. La présente étude cherche à reconstituer le premier public du Jardin des délices, en prenant comme principale source d'information l'œuvre elle-même, dont la structure formelle et les formes fantasmagoriques sont fondamentales pour comprendre sa fonction d'origine. L'auteur propose donc une analyse détaillée de la manière dont Bosch joue visuellement et en virtuose avec les traditions picturales, les conventions de l'amour courtois, les traités de morale, les principes religieux, les procédés mnémotechniques et les figures littéraires de la fin du Moyen Âge. Il défend l'idée que le tableau de Bosch a été créé vers la fin du XVe siècle et conçu comme « sujet de discussion » pour le public choisi de la cour de Bourgogne. Il montre que Le Jardin des délices était une sorte de miroir à multiples facettes obligeant ceux qui le regardaient à « réfléchir », notamment sur le destin de l'humanité. Créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, elle aurait perdu, selon Bosch ou son commanditaire, son identité originelle au cours de son histoire et ferait désormais partie d'un monde soumis à une force de transformation foncièrement mauvaise. Les signes d'un Salut possible – présents dans le tableau –, l'aspect paradisiaque du panneau central et, d'une façon générale, l'opacité onirique de l'imagerie de Bosch continuent de susciter des interprétations contradictoires, sur lesquels Reindert L. Falkenburg prend position. La propension de l'imagerie boschienne a susciter la discussion et le débat fait évidemment partie du projet esthétique et éthique de l'artiste.

09/2015

ActuaLitté

Philosophie

Écran total

On n'a pas le choix des événements. On n'a que celui des concepts. Mais ce choix-là, celui des concepts, il faut y tenir. Pas question que les événements vous imposent le leur - leur figure idéologique et leur mise en scène dans l'information. A ce titre, n'importe quel événement peut faire l'affaire. Chacun enferme toute la situation à un moment donné - simplement prise dans le bluff événementiel. C'est contre ce bluff événementiel qu'il faut se battre, et chercher ce qui dans l'événement fait événement - c'est-à-dire ce qui excède toute interprétation, toute idée conventionnelle du politique et de l'histoire. Non pas ce que l'analyse peut soumettre à ses propres fins, mais ce qui lui résiste, ce qui nous est caché, ce qui louche à travers les faits. Il faut lever cet écran total derrière lequel jouent la transparence et le ressentiment, trouver le point qui fait mal, autour duquel s'articule la corruption d'un système - et qui peut être une vache folle, une grève, ou le fantôme de Mitterand... Il est tentant de vérifier la théorie, non pas dans ce qu'elle peut avoir de vrai, mais comme défi à la réalité, comme défi lancé à l'événement de la démentir. La chronique ne peut procéder que d'un certain nombre d'idées venues d'ailleurs, mais l'enjeu est de les mettre à l'épreuve d'une actualité imprévisible. Radicalité, subversion, simulation, illusion : comment toutes ces dimensions se nouent, s'actualisent dans notre univers, devenu pratiquement sans références, sans histoire et sans mémoire, et déjà largement immergé dans la quatrième dimension du virtuel. Tel est le dessein de recueil : frayer en sens inverse avec ce qui a défrayé la chronique - un peu en deçà, un peu au-delà de la réalité - un peu en deçà, un peu au-delà de la vérité.

09/1997

ActuaLitté

Droit

Droit administratif des biens. 2e édition

Le renforcement des garanties constitutionnelles et conventionnelles attachées à la propriété et les enchevêtrements de plus en plus complexes entre intérêts publics et intérêts économiques ont entraîné un renouvellement du droit administratif des biens dans chacune des branches de la matière : biens publics, travaux publics et expropriation. L'ouvrage rend compte de révolution des règles qui encadrent les prérogatives et les sujétions de l'administration dans l'acquisition, la gestion et la cession des biens publics mais aussi dans la réalisation de travaux publics ou le fonctionnement des ouvrages publics. L'étude du droit des biens publics requiert une mise en perspective pour comprendre les enjeux de la réforme introduite par le Code général de la propriété des personnes publiques et sa modification par l'ordonnance du 19 avril 2017 relative à la propriété des personnes publiques, laquelle impose désormais une procédure de publicité et de sélection dans l'attribution des autorisations d'occupation du domaine public. L'ouvrage traite également des procédés de gestion des propriétés publiques dont les différents régimes juridiques évoluent au gré des nouveaux usages de l'espace public (véhicules partagés, utilisation de l'image des biens publics, food truck, etc.). Le régime de la propriété des personnes publiques a également subi les vicissitudes du droit de la commande publique. Le droit des travaux publics est exposé à la lumière des derniers développements jurisprudentiels et rend compte de l'autonomie croissante de l'ouvrage public par rapport au travail public. Enfin, le droit de l'expropriation est présenté à jour des dernières modifications issues du nouveau Code de l'expropriation (entré en vigueur le 1er janvier 2015) et évolutions jurisprudentielles relatives au contrôle de l'utilité publique. Ce manuel propose aux étudiants de licence et de master une lecture accessible et vivante d'une matière qui peut apparaître technique. Il intéressera ceux qui réfléchissent aux transformations contemporaines de l'action publique et des services publics mais aussi tous les juristes confrontés aux notions transversales du droit des biens et du droit de l'immobilier.

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Plaidoyers politiques. Tome 3, Sur les forfaitures de l'ambassade

Le discours Sur les forfaitures de l'ambassade est un des plaidoyers de Démosthène qui a été le plus admiré par la postérité. L'éloquence de l'orateur athénien se distingue dans ce discours par la vigueur du ton et la sincérité des sentiments. Ce texte constitue un témoignage littéraire précieux sur la vie politique en démocratie ainsi qu'un document de première importance sur une période de crise politique dans le monde grec antique. Démosthène attaque dans cette plaidoirie son rival Eschine au sujet de la politique expansionniste de l'ennemi d'Athènes, Philippe de Macédoine. L'objet du conflit entre les deux orateurs concerne une ambassade athénienne auprès de Philippe à laquelle tous deux ont participé. Démosthène accuse Eschine sur trois points : il lui reproche d'avoir soutenu la paix de Philocrate, honteuse et néfaste pour Athènes. Il l'accuse d'avoir fait perdre du temps à l'ambassade, ce qui fit que la Thrace fut perdue au profit de Philippe. Enfin, il lui reproche d'avoir fait de faux rapports aux Athéniens en leur promettant que Philippe n'abattrait pas les Phocidiens qui étaient leurs alliés, ce qu'il fit en fin de compte. Le discours de Démosthène est un chef-d'oeuvre d'éloquence : par une argumentation rigoureuse, l'orateur démontre dans une première partie qu'Eschine, par les faux rapports qu'il a fait au peuple athénien est responsable des dangers présents. Il montre qu'Eschine est coupable de trahison du fait de son dévouement à Philippe. La seconde partie du discours s'apparente à une harangue : le style de Démosthène s'élève vers des principes de politique générale pour donner lieu à une invective contre les traîtres. Le troisième volume des Plaidoyers politiques de Démosthène présenté dans la Collection des Universités de France comprend le texte grec du discours Sur l'ambassade accompagné de la traduction en français de Georges Mathieu. Le texte est précédé d'une notice rappelant le contexte historique et les enjeux politiques du discours et revenant sur la tradition manuscrite du texte.

01/1972

ActuaLitté

Critique littéraire

Introduction à l'Iliade. Edition bilingue français-grec ancien

Louée depuis l'Antiquité la plus haute, l'Iliade, de même que l'Odyssée, n'a jamais cessé d'être chantée, apprise et commentée par des générations de lecteurs fervents. Chantés par les aèdes dans toutes les cours aristocratiques, les quelques 16 000 vers de l'Iliade relatent cependant une période très brève des événements de la Guerre de Troie, la destruction de la cité de Priam, autour d'un personnage central, l'ombrageux Achille. Curieuse tradition que celle qui choisit de fonder sa culture sur la chute d'une autre, ainsi que sur le récit de vaines querelles, tant humaines que divines ! Les paradoxes liés à l'Iliade sont multiples : l'oeuvre la plus connues de l'Antiquité, dont les manuscrits sont les plus nombreux, est aussi une des plus obscures. Rares sont les certitudes, notamment en ce qui concerne Homère : l'auteur de l'Iliade aurait vécu en Ionie, peut-être au milieu du VIIIe siècle, mais, malgré les hypothèses pléthoriques des homérisants, force est de constater que tout le reste est littérature ! Reste le texte, "bien pour l'éternité", selon l'expression de Thucydide, et l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de la culture européenne. A ce trésor de la littérature grecque, il fallait un écrin, et l'édition de Paul Mazon en est un de choix. Celle-ci rassemble en quatre volumes les 24 chants de l'Iliade auxquels il convient d'ajouter un volume d'introduction générale. La toujours belle et fidèle traduction de Paul Mazon est secondée par l'érudition, entre autres, de Pierre Chantraine. Des notes accompagnent la lecture, tandis que chaque tome est précédé d'une préface qui lui est propre. Le lecteur soucieux d'approfondir trouvera dans l'Introduction générale un état des lieux de la question homérique ainsi que de précieuses remarques linguistiques. Le tome IV contient en outre un Index.

01/1968

ActuaLitté

Technologies

Maisons individuelles passives. Concevoir, construire et réhabiliter

La construction passive permet aujourd'hui de faire coïncider les besoins de confort, de qualité d'air, de qualité de vie et de réduction des dépenses énergétiques. Cet ouvrage fournit les clés et les recommandations nécessaires à une conception et à une réalisation réussies. Il répond aux questions suivantes : - Qu'est-ce qu'une maison passive ? Pourquoi construire ou réhabiliter en passif ? - Comment construire ou réhabiliter en passif dans les différentes régions de France ? Comment intégrer les contraintes budgétaires, de terrain et réglementaires ? - Avec qui faire construire ou réhabiliter ? Quels sont les acteurs concernés ? Comment procéder lors des différentes étapes d'un projet ? - Quand et comment intégrer le passif dans les évolutions réglementaires et les prescriptions des maîtres d'ouvrage ? Quels zonages de performance énergétique intégrer dans les PLU ? Comment intégrer la promotion du passif dans les PLH, PLU et règlement de ZAC ou de lotissement ? Illustré par de nombreux plans de détail et photos en couleurs, l'ouvrage fait la part belle aux 56 réalisations présentées qui font l'objet : d'une analyse détaillée du contexte, d'une synthèse du projet architectural et de l'optimisation énergétique, d'une description des caractéristiques de l'enveloppe et des équipements thermiques, d'une présentation des consommations d'énergie (factures), des coûts et d'un retour d'expérience des usagers. Maisons individuelles passives est destiné : - à tous les particuliers qui veulent faire construire ou réhabiliter leur maison ; - aux architectes et maîtres d'oeuvre afin de les aider à sensibiliser les maîtres d'ouvrage à travers des exemples reproductibles ; - aux collectivités afin de les inciter à inscrire le passif dans leurs documents d'urbanisme (PLH et PLU) et PCAET (comme Rennes Métropole) ; - aux aménageurs, tant publics (collectivités locales, bailleurs sociaux, SEM, SPL...) que privés (promoteurs, investisseurs, entreprises...) pour les inciter à prescrire le passif dans leurs projets de lotissement et d'aménagement (ZAC, écoquartier, etc.) ou de développement urbain ; - aux services de l'Etat (ANRU, DREAL, DDT...) pour les inciter à intégrer le passif dans leurs analyses, leurs critères d'écoconditionnalité et leurs recommandations.

07/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Plaidoyers civils. Tome 4, Discours 57-59

Droit de cité, privation de droits civiques ou atimie, droit du mariage, ce dernier volume des Plaidoyers civils de Démosthène est riche d'indications sur le droit privé athénien. Les trois discours contenus dans cet ouvrage ne sont par ailleurs pas dépourvus d'éléments pittoresques ou réalistes sur la vie quotidienne à Athènes. Le Contre Nééra par exemple comprend un véritable tableau des moeurs dans la cité attique. Nééra y est accusée d'avoir épousé un Athénien tout en étant étrangère, contrevenant ainsi à la loi qui n'admettait de mariage de plein droit qu'entre personnes athéniennes. Son conjoint Stéphanos affirme ne pas l'avoir épousée et prétend qu'elle ne vit avec lui qu'à titre de courtisane et non d'épouse. Dans le Contre Euboulidès, le plaideur, nommé Euxithéos, défend son droit de cité contre son dème qui le lui refuse. Là encore, le plaidoyer regorge d'éléments relatifs à la vie familière dans l'Antiquité : Euxithéos se justifie de la condition de ses parents, indigne de la citoyenneté athénienne. Son père, affirme-t-il, avait un accent parce qu'il avait été fait prisonnier et vendu comme esclave. Le plaideur doit aussi justifier la condition de sa mère qui a été nourrice et vendeuse de rubans sur le marché, métiers peu recommandables pour une femme de citoyen. Enfin, dans le Contre Théocrinès, un certain Epicharès dénonce un sycophante nommé Théocrinès qui exerce le métier d'accusateur professionnel malgré l'interdiction prononcée contre lui. Les trois discours sont présentés dans le présent volume dans le texte original grec accompagné de la traduction de Louis Gernet. Chacun des plaidoyers est précédé d'une notice qui aidera le lecteur à en saisir les enjeux juridiques et historiques. Enfin, dans les dernières pages du volume, le lecteur trouvera un index des noms propres et des termes de droit utilisés dans les plaidoyers civils de Démosthène.

11/2002

ActuaLitté

Littérature étrangère

De la famille. Livres I et II, Edition bilingue français-italien

Le De familia, au même titre que le De re aedificatoria avec lequel il entretient tant de liens, est le chef-d'oeuvre d'Alberti. C'est un monument de l'histoire de la littérature italienne, marquant l'invention du "ragionare domestico e familiare", ou "amichevole", c'est-à-dire du dialogue domestique, familier, amical, à l'origine de ce qui deviendra la conversation civile. Alberti dévoile un art d'une incomparable subtilité dans la lecture des Anciens. Chacun de ses livres refonde le monument antique pour s'adapter à son temps. Ce qu'il a fait du De architectura dans son De re aedificatoria, c'est-à-dire une opération de traduction et de transmission, nous conduit de l'architecture grecque et hellénistique de Vitruve à l'architecture romaine et toscane, formant son horizon d'humaniste et d'antiquaire de la Renaissance, Alberti l'avait déjà accompli 20 ans auparavant avec le De familia. Il y transpose dans les cités commerçantes italiennes du Quattrocento les valeurs économiques et éthiques héritées des grands auteurs de l'Antiquité. Mais le De familia relève aussi des Ricordi familiaux si nombreux en son temps, témoignant de la grandeur et des vicissitudes de la familia Alberta, et nous permettant de mieux saisir la personnalité d'Alberti, telle que nous la connaissons à travers sa courte autobiographie, et de comprendre la place ambiguë qu'il occupe au sein d'une des familles marchandes italiennes les plus riches de son temps. C'est toute son histoire personnelle, dans ce qu'elle a de plus intime, mais aussi sa vocation intellectuelle et littéraire, qui s'en trouvent éclairées. Le texte est précédé d'une longue introduction qui met en valeur les enjeux historiques et littéraire du De Familia. Le lecteur trouvera également l'arbre généalogique de la famille Alberti, à l'institution et à l'illustration duquel l'ouvrage se consacre tout entier.

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Les dionysiaques. Tome 11, Chants XXXIII-XXXIV, Edition bilingue français-grec ancien

Si le poète des Dionysiaques affectionne particulièrement la veine guerrière, il ne néglige pas pour autant la poésie amoureuse. En effet, l'essentiel des chants XXXIII à XXXV est consacré aux amours contrariées de Morrheus, l' " Achille indien " et de Chalcomédé, la " Bacchante au coeur d'airain ". Dionysos est parti à la conquête des Indes, pays des confins et limite du monde pour les Grecs. A sa suite, une armée féerique, faite de Bacchantes et de Ménades en furie, affronte sans relâche les soldats indiens. Parmi eux, Morrheus, chef glorieux dont le poète réalise une véritable aristie, comme le fit jadis Homère pour Achille et Diomède. Mais le valeureux guerrier est vaincu par une flèche à la blessure incurable, celle d'Amour. Nonnos mêle à merveille poésie érotique et guerrière dans ce récit original qui tient autant du roman grec tel que nous le connaissons, par exemple, chez Achille Tatius, que de la poésie épique la plus pure. Notre édition, qui poursuit le long travail de publication des Dionysiaques, rassemble en un volume les chants XXXIII et XXXIV. La liste des éditions ainsi que des ouvrages cités est donnée au début du volume, qui contient en outre une étude détaillée des amours de Morrheus et de Chalcomédé. Les sources possibles de l'épisode sont proposées, tandis que les parallèles avec le roman grec sont longuement discutés. Un plan général est fourni et assorti de judicieuses pistes de lecture. Chaque chant est précédé d'une notice qui lui est propre ainsi que d'un sommaire permettant de circuler aisément dans le poème. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires. Trois études, " les jeux de l'amour ", le " racisme " de Nonnos et " de la virginité des Bacchantes " sont données en appendice, ainsi qu'un Index Rerum notabilium en français et en grec. Texte établi et traduit par Bernard Gerlaud.

05/2005

ActuaLitté

Critique littéraire

Argonautiques. Tome 3, Chant IV, Edition bilingue français-grec ancien

"Je rappellerai les exploits de ces héros d'autrefois qui, par la bouche du Pont et à travers les roches Kyanées, sur l'ordre du roi Pélias, menèrent vers la toison la solide nef Argô", tels sont les premiers vers des Argonautiques d'Apollonios, sans doute l'auteur épique le plus célèbre après Homère. Le poème d'Apollonios relate le fameuse histoire de Jason, "cest celui-là qui conquit la toison", grâce à Médée, la sorcière de Thrace, et à Athéna, la déesse qui le protège depuis la proue de l'Argô. Si le mythe est connu, la vie du poète nous est plus obscure. D'Apollonios nous savons qu'il naquit, non pas à Rhodes, mais à Alexandrie, en 295 avant J-C, qu'il fut le récepteur de Ptolémée III Evergète, et sans doute qu'il devint le directeur de la bibliothèque d'Alexandrie. Il dut s'exiler à Rhodes, mais les raisons de cet exil ne nous sont pas connues. Ce grand érudit ne se cantonna pas à la poésie épique et écrivit des ouvres philologiques dont un Contre Zénodote et un commentaire d'Hésiode, ainsi que des récits étiologiques. Mais sa plus grande oeuvre est sans nul doute Les Argonautiques, long poème épique réussissant à mêler à la tradition homérique l'érudition qui charmait le public de la période alexandrine. Notre édition rassemble en trois volumes les quatre chants des Argonautiques. L'introduction générale du tome I présente en détail la vie et l'oeuvre d'Apollonios, et fait notamment le point sur son éventuelle querelle avec un autre bibliothécaire célèbre, Callimaque. Les sources du poème, comme par exemple les poèmes hésiodiques et les mystérieux Naupactiques, sont analysées, de même que la tradition manuscrite. Chaque chant est en outre précédé d'une notice qui lui est propre. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires et des notes additionnelles.

01/1981

ActuaLitté

Beaux arts

Esthétique et origines de la peinture moderne Tome 1 : La place du spectateur

De quand date la peinture moderne ? De David, de Manet, de Cézanne, dira-t-on ; les candidats à l'acte fondateur ne manquent pas. Michael Fried pose autrement le problème. Moins qu'aux grandes individualités, c'est à ce qu'elles eurent en commun que l'auteur s'intéresse : le courant nouveau de figuration qui très vite devint la tradition moderne et auquel ces peintres participèrent ou s'opposèrent. S'il fallait dater la naissance de cette tradition, c'est au XVIIIe siècle qu'on la repère, lorsque naît la critique d'art - particulièrement avec Diderot - et que celle-ci formule une interrogation qui parcourt, à la même époque, toute la peinture française : quelle place le tableau doit-il réserver au spectateur ? De Greuze à David, en effet, la présence du spectateur devient problématique, tant la peinture refuse la théâtralité - au sens où Diderot dénonce dans un certain théâtre une construction artificielle dénuée de toute existence propre en dehors de la présence du public. Par la mise en miroir des peintures et des commentaires critiques qu'elles suscitent, Fried montre que l'école française croit trouver deux moyens de combattre la fausseté de la représentation et la théâtralité de la figuration. Ces deux moyens, que Diderot expose tour à tour, sont une conception dramatique de la peinture, qui recourt à tous les procédés possibles pour fermer le tableau à la présence du spectateur, et une conception pastorale qui, à l'inverse de la précédente, absorbe quasi littéralement le spectateur dans le tableau en l'y faisant pénétrer. Ces deux conceptions se conjuguent pour nier la présence du spectateur devant le tableau et mettre cette négation au principe de la représentation. Si l'ouvrage s'achève sur la première crise de l'anti-théâtralité en France chez David, un important avant-propos, inédit, montre que cette question poursuivit Géricault, Courbet, Manet et qu'elle anime, aujourd'hui encore, une grande partie de la peinture contemporaine.

09/1990

ActuaLitté

Pédagogie

La construction de l'autorité à l'école

La question de l'autorité est remise au goût du jour, comme si elle avait disparu de nos écoles. Il est vrai que les lois d'orientation placent l'élève au cœur du système éducatif, laissant uniquement à l'enseignant ses pratiques pédagogiques comme outil pour affirmer son autorité. Pourtant, aujourd'hui, ce n'est plus suffisant car de plus en plus d’enseignants se trouvent véritablement éprouvés par leurs élèves. Cet ouvrage cherche à partager des idées pratiques afin de les aider à se construire une « nouvelle autorité ».Les points forts :- une réflexion d'actualité- des cas pratiques facilement transférables- des fiches de mise en œuvre en classeSommaire :IntroductionPartie 1 : Qu'est-ce que la construction de l'autorité ?1. Une notion complexe2. Une autorité ou des autorités ?3. L'autorité ancrée dans l'histoire4. L'autorité, une compétence à part entière5. Des préalables à la construction de l'autorité6. Un travail en partenariatPartie 2 : Comment construire une autorité efficace ?1. Bien débuter l'année2. Observer ses élèves3. Motiver ses élèves4. Instaurer le « face à face »5. Prendre la parole6. Avoir confiance en soiPartie 3 : Comment construire une relation maître-élève de qualité ?1. Instaurer une relation privilégiée2. Instituer le respect3. Instaurer l'écoute4. S'appuyer sur le dessin5. Utiliser le journal intime6. Proposer la fiche de réflexionPartie 4 : Comment mettre en pratique l'autorité ?1. Des approches différentes2. De l'importance du positionnement de l'enseignant3. Des procédés qui fonctionnent4. Les bilans de fin de semaine5. La validité du système choisi6. Sanction et punition7. Quelles punitions sommes-nous en mesure de donner ?8. La récompensePartie 5 : Des pratiques, pour quoi faire ?1. Les règles de fonctionnement2. Les règles de vie de la classe3. La loi de l'école ou le règlement intérieur4. Initier aux débats réglésConclusionAnnexesAuteurs :  Cécile Foussard est professeur des écoles spécialisée (option A), en poste actuellement à l'EREA de Montgeron (91) avec des élèves présentant des troubles spécifiques du langage.Public ciblé :Professeurs, formateurs, éducateurs, étudiants

07/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

Relation des choses du Yucatàn (1560). Diego López de Cogolludo, Histoire du Yucatán (1660), Livre IV - Chapitres I à IX

La rédaction de la Relation des Choses du Yucatán date de 1566. Son auteur, Diego de Landa, l'écrivit en Espagne après quatorze années passées au Yucatán, province très récemment conquise par les Espagnols. Religieux, il y avait été envoyé pour évangéliser les Indiens et il s'y lia d'amitié avec un grand seigneur maya qui lui fit partager tout ce qu'il savait de son peuple, de sa culture et de ses croyances. Il en a résulté cette Relation, oeuvre incontournable pour la connaissance des Mayas d'avant la conquête car Landa y expose notamment : - l'histoire ancienne du Yucatán dans les cent vingt ans qui ont précédé la venue des Espagnols ; - les us et coutumes des Mayas yucatèques tels qu'il les a connus ; - la religion, les dieux et les rites mayas existant avant leur évangélisation ; - le calendrier maya, ses fêtes et cérémonies ; - un embryon de syllabaire yucatèque qui permit d'initialiser le déchiffrement de la mystérieuse écriture des Mayas. Cette Relation peut être considérée comme un des tout premiers ouvrages ethnographiques écrit sur cette civilisation anéantie et à jamais disparue. C'est une oeuvre d'une inestimable valeur scientifique et humaine. La présente traduction est complétée d'appendices permettant d'éclairer le lecteur sur l'état des connaissances actuelles relatives à la civilisation maya, choses nouvelles dont Landa avait bien essayé de rendre compte sans toutefois pouvoir toujours les comprendre. François Baldy est déjà connu des lecteurs des Belles Lettres pour y avoir publié en 2010 et 2011 les deux tomes de Conquérants et chroniqueurs espagnols en pays maya dans lesquels sont rassemblés les écrits de Cortés, de Bernal Díaz del Castillo, de Gómara et d'autres auteurs de XVIe siècle espagnol touchant à la découverte du Yucatán et à la conquête des provinces mayas, Chiapas, Guatemala, Petén et Yucatán. La Relation de Landa est la suite logique de ces deux ouvrages.

12/2014

ActuaLitté

Littérature française

L'Idéal et la Cause 2 - Eveil

Dans Pénombre, nous avons assisité à l'accession au pouvoir de Pedro. Dans "Eveil" Pedro se heurte à des difficultés, certes inhérentes à son poste, mais aussi dues aux règles de la communauté. Pedro veut continuer à organiser la Cause et opère des constructions. Autour de lui un groupe se forme, se presse et s'affaire bien décidé à faire aboutir ses projets. Il y a la vaillante Fina au coeur si tendre, le dévoué Miguel, le fougueux Luciano, le fidèle et courageux Carlos, le rigoureux Enrico, le sage Mateo et le sincère Diego en qui Pedro semble se reconnaitre. A ces amis s'ajouteront d'autres surprenants autant attachés aux valeurs de la Cause que conquis par les projets économiques de Pedro. L'initiation de Pedro continue. Par de nombreux rebondissements celui-ci, sans cesse confronté à des épreuves, doit les surmonter pour réussir l'instauration des concepts de la Cause. Pedro découvre ainsi que les vrais ennemis de la communauté se trouvent en son sein. En effet, alimenté par la haine et la jalousie, l'idéal révolutionnaire, que Ramon semble défendre, sert uniquement à satisfaire son inextinguible soif de pouvoir. Aussi, nombreux sont les procédés qui lui permettent, sous des apparences anecdotiques, d'amener autrui à se soumettre pour son profit exclusif. L'action de Pedro est contestée. Son comportement mesuré est-il bien adapté ? Ne pèche-t-il pas par excès de confiance ? Les exactions opérées par Ramon et sa bande doivent être démontées. Les agressions et les actes de barbarie se multiplient. Pedro doit réagir. Les agissements et les comportements de chacun des personnages sont authentiques. Ceux-ci campés et brossés sont reconnaissables, depuis celui qui veut le pouvoir ; entouré de ses fidèles qui le soutiennent par intérêt, par crédulité ou par peur ; jusqu'à ceux qui tentent de s'opposer. Dans un rythme épique les scènes poignantes se succèdent, les sentiments évoluent et se déchirent, emportés dans la quête haletante d'un monde meilleur.

12/2013

ActuaLitté

Philosophie

Du Mvett. Tome 1, La généalogie du silence

D'entrée de jeu, si l'auteur nous plonge dans ce qu'il appelle sa "logorrhée phylogénétique" , c'est qu'elle constitue le point d'Archimède de son essai dont le titre est suffisamment expressif, et qui se veut un réservoir d'informations utiles et fécondes pour la compréhension du passé, du présent et peut-être aussi de l'avenir en ce qui concerne l'historiographie du Mvett au Gabon, à partir des frères Ndoutoume. Jamais le public n'aurait eu accès à des révélations aussi croustillantes qu'éclairantes les unes après les autres, sans cette logorrhée qui nous introduit psychanalytiquement dans l'enfance de l'auteur. Elle nous permet de comprendre le sillon qui est le sien, jonché de confidences, de troubles, de secrets de famille, de disputes et d'incompréhensions relatifs aux premiers moments du Mvett sous sa forme graphique. Visiblement l'auteur a jugé utile de confier à la plume et d'assumer courageusement cette logorrhée phylogénétique, non seulement pour s'émanciper d'un silence devenu trop pesant, silence comportant au demeurant sa part de vérité qui permet de mieux cerner, comme il le dit lui-même, "les différents visages de Tsira Ndong et Daniel Assoumou Ndoutoume" , mais aussi pour satisfaire l'impatience de ceux qui l'ont précédé dans l'au-delà et qui peuvent désormais le laisser dormir tranquillement au motif que "leur parole vient d'être libérée de son ventre" . Cette parole vient effectivement rompre un long silence de vingt-cinq années, et confirmer la réalité qu'Omer Ntougou Ndoutoume est un digne représentant du Mvett au Gabon comme ailleurs, qu'il fait partie des gardiens de cette tradition vivante dont il assure aujourd'hui la continuité à la fois en tant que témoin oculaire des faits et des écrits de ses pères, en tant qu'écrivain et, dans un futur proche, en tant qu'artiste-écrivain. Dr Steeve Elvis ELLA Docteur en Philosophie. Enseignant - Chercheur. Mvettologue

08/2019

ActuaLitté

Gestion

Le dirigeant et l'accélération numérique

En quelques mois, la transformation numérique que la montée en maturité d'Internet impose aux entreprises et aux marques, a pris une place centrale dans la littérature économique et dans la réflexion des dirigeants. Dématérialisation, automatisation, désintermédiation, impact sur la productivité du travail et du capital… Le Rapport sur La transformation numérique de l'économie française que Philippe Lemoine a remis fin 2014 au gouvernement apporte un éclairage précieux sur le jeu des « digital forces ». Et si l'on ajoute la multiplication des plates-formes de communication, la transformation des usages ou encore la mondialisation de la concurrence, il apparaît clairement qu'aucun secteur n'est épargné (médias, banque, assurance, télécom, éducation, transport, services aux entreprises …).   Dès lors, nombres d'experts se sont attachés à décrire la direction à prendre et la cible à atteindre par ces différents secteurs : organisation plus flexible et management agile, open innovation et développement de la coopétition, stratégie client centric et abolition des frontières entre clic et mortar…   Mais d'un point de vue opérationnel, la manière de procéder, la priorisation des objectifs, le séquencement des actions à conduire… sont rarement abordés. Un peu comme si le « comment » ou le « chemin » de cette transformation numérique était occulté par le « quoi ».  Or, cette question du « comment » est d'autant plus centrale que certaines études récentes soulignent un taux d'échec total ou partiel de plus de 70% pour les projets de transformation.   Fort de témoignages de dirigeants de différents secteurs, de capital-risqueurs ou de start-uppers, c'est à un parcours proche de celui proposé par Sun Tzu qu'invite cet ouvrage : évaluation, engagement, distribution des moyens… Cet art de la guerre… numérique décrit les principes qui maximisent les chances de succès, accélèrent l'obtention de résultats et balisent la trajectoire de réinvention des entreprises dans la relation avec leurs publics cibles.   Il a pour ambition de constituer un guide à la réflexion sur les enjeux managériaux, humains, organisationnels, qui sont nécessaires à la mise en œuvre d'une dynamique de transformation vertueuse vers le numérique.

11/2015

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Des masques à la plume. Théâtre et politique dans le journal du Père Duchesne (1790-1794) de Jacques-René Hébert

Honni par ses adversaires, interpelé dans la rue par certains de ses lecteurs qui le confondent avec le héros de son journal, le Père Duchesne, Hébert, familier du monde des petits théâtres d'avant 1789, tente une expérience pour le moins originale, entre septembre 1790 et mars 1794 : faire de la politique en utilisant les ficelles du théâtre et notamment celles du théâtre de la Foire qu'il connaît bien. Il joue ainsi de son journal comme d'une scènetribune pour exposer son programme politique et celui de ses amis Cordeliers. Il recourt, au fil des quelque 400 numéros, à tout l'éventail de genres qu'offre cet art visuel, si prisé par la société de l'époque : saynètes comiques, farces, prosopopées, allégories, enchantements voire mélodrames. Heureuse alliance d'une passion contrariée et d'un projet politique qu'il met habilement en scène pour toucher le coeur de son lectorat-spectateur, bien plus sensible aux images que font naître ses mots incisifs et mordants qu'aux formules convenues et attendues de ses concurrents. Il le fidélise ainsi en imaginant de petits feuilletons avant l'heure, où paraissent les héros du jour, pris sur le vif, en divers lieux et situations : le roi, la reine, l'abbé Maury, le ministre girondin Roland..., ses véritables bêtes noires. Tandis que ses ennemis se voient tour à tour raillés, ridiculisés, animalisés, diabolisés, pour finir le plus souvent sous la lame de la "bascule à Charlot", se construit, en contrepoint, son rêve d'une Cité idéale, fraternelle, vertueuse et républicaine, patrie des braves sans-culottes, désormais mètre-étalon de toute chose, dans une France en devenir. Le temps d'avant tire sa révérence pour faire place nette au "nouveau régime" dont Hébert peint contours et couleurs comme un décor de castelet, quitte à procéder aux retouches et repentirs qu'exigent le caractère toujours changeant et imprévisible des événements politiques.

02/2021

ActuaLitté

Enseignement primaire

Mathématiques CE1 Litchi. Fichier élève, Edition 2019

Une nouvelle édition qui prend en compte les remarques des enseignants utilisateurs : - Une maquette et des activités entièrement nouvelles avec une place importante accordée à la manipulation. - Un accent mis sur la méthodologie de la numération : l'élève passe du concret à l'abstrait, des différentes représentations des nombres à leur construction. - Des problèmes au coeur des apprentissages : méthodologie de résolution, problèmes de référence pour chaque catégorie, pour mettre au point des stratégies de calcul, pour apprendre le sens de 4 opérations... - Un entraînement quotidien du calcul mental pour mettre en place des automatismes procéduraux. Le fichier Le fichier est découpé en 5 périodes correspondant au découpage de l'année scolaire. Les leçons suivent une progression du concret vers l'abstrait : - Chaque leçon débute par une première phase de découverte à l'aide de : - situations concrètes de manipulation développées dans le guide pédagogique - puis de situations dessinées dans le fichier de l'élève qui sont des représentations concrètes du réel, où l'élève percevra le sens de la situation et les informations utiles - La deuxième phase est une phase de situations de symbolisation qui précède les situations de mathématisation, notamment au moyen de plaques centaines, de barres dizaines et de carrés unités. Ces "objets" sont alors des éléments neutres par rapport à une réalité concrète (des billes ou des bonbons), tout en restant manipulables. - La leçon se termine par des situations de mathématisation utilisant les nombres, les opérations et les signes avec des exercices individuels d'entraînement et de systématisation. - Chaque séance se termine par des situations de remédiation proposées dans le guide pédagogique. Deux pages de " Révisions " par période permettent de réactiver l'ensemble des apprentissages étudiés et de préparer l'évaluation (présente dans le guide pédagogique). A la fin du fichier, du matériel prédécoupé permet de manipuler au quotidien. Un mémo pour l'élève propose des synthèses visuelles des principales notions de l'année pour permettre à l'élève de s'y référer facilement.

03/2019

ActuaLitté

Sports

Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes

Ecuyer français du XIXe siècle. Artiste et chef d'école dont l'influence fut considérable. D'origine modeste, il fallut à François Baucher un talent éclatant pour simposer sur la scène équestre. Partageant sa vie entre le spectacle et le professorat, il suscitera l'admiration et la stupéfaction du public comme la passion des amateurs. Ses succès devant le public du cirque des Champs-Elysées ne lui suffiront pas pour obtenir l'adoption de sa méthode dans l'armée. Auteur dune importante bibliographie, l'inventeur des changements de pieds au temps aura marqué à jamais l'évolution de l'équitation savante et rénové l'Art équestre en rompant définitivement avec les principes de l'ancienne Ecole classique. Il sera l'objet de violentes attaques de la part des maîtres de l'Ecole française et des défenseurs de l'Ecole classique, tant en France qu'à l'étranger : dAure, Pellier, Aubert ou Seeger. Bien qu'inspiré de procédés de l'ancienne école, son système, fondé sur de nouveaux principes, a révolutionné l'équitation du XIXe siècle. Il a pour but d'obtenir chez tous les chevaux une légèreté constante. En préconisant des séries d'assouplissements spéciaux localisés : les flexions, François Baucher nous donne les moyens de préparer le cheval pour mieux en obtenir la légèreté donc l'équilibre. Cette douzième édition revue et augmentée de 1864 apparaît comme la plus fidèle à sa pensée car elle reflète l'évolution personnelle de Baucher dans sa recherche de moyens simples et sûrs. On y trouve le fameux principe d'emploi des aides main sans jambes, jambes sans main, ainsi que ce relèvement de l'encolure si caractéristique de la deuxième manière. Réponse aux observations de M. d'Aure sur la nouvelle méthode d'équitation (1842) est un article polémique où Baucher critique l'enseignement traditionnel et le traité d'équitation publié par le Comte dAure : des mises au point sans concession.

01/1988

ActuaLitté

Droit

Considérations politiques sur les coups d'Etat

Sulfureux : si cet adjectif peut s'appliquer à un livre, c'est bien à celui-ci. Imprimé, selon les dires de son auteur, et en raison de son contenu, à douze exemplaires seulement, il jouit très vite d'une discrète notoriété parmi les esprits fibres de l'Europe savante, et fut " réimprimé " aux Pays-Bas dès 1677. " Vouloir déchiffrer les actions des princes ", c'est-à-dire mettre à nu les ressorts de leur pouvoir - du pouvoir en général - hors toute justification ou alibi métaphysique ou moral, tel est l'objet de ce livre. Le propre du pouvoir étant, aux yeux de l'observateur détaché, de se fonder sur la violence et la dissimulation, et de n'avoir qu'un seul ressort : persévérer dans l'être. Projet risqué, imagine-t-on sans peine, pour le familier des cours que fut Gabriel Naudé (1600-1653). Secrétaire du cardinal de Bagni, dans la Rome baroque, puis, à Paris, de Mazarin (pour lequel il mit sur pied la bibliothèque que nous connaissons), estimé de Christine de Suède (qui lui demanda d'établir sa propre bibliothèque), Gabriel Naudé est l'une des figures les plus complexes du cercle des libertins érudits, que l'on se propose ici de révaluer. Théorie de la dissimulation, les Considérations ont aussi bien pu se lire comme une justification du pouvoir absolu que comme un traité de la servitude volontaire, et un manuel de la ruse du faible contre le fort. Les Considérations politiques sur les coups d'Etat prennent place avec les Confessions de Jean-Jacques Bouchard et le Petit traité sceptique de François de La Mothe Le Vayer, dans la " Bibliothèque des Libertins Erudits " du Promeneur. Le texte des Considérations est précédé de l'essai séminal de Sainte-Beuve sur Naudé, et suivi d'un choix de Naudxana, fragments publiés sans nom d'auteur, après la mort de Naudé, en 1701.

12/2004

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Dynastie Stanislaski Tome 2 : Les rêves d'une femme ; Le scénario truqué

Natasha, Mikhail, Rachel, Alexi, Frederica, Kate : tous sont membres de la famille Stanislaski. De parents ukrainiens, ils ont grandi aux Etats-Unis. Bien que très différents, ils ont en commun la générosité, le talent, et l'esprit de clan. Et pour chacun d'entre eux, va bientôt se jouer le moment le plus important de leur vie. Les rêves d'une femme Alors qu'elle vient d'intégrer un grand cabinet d'avocats new-yorkais, Rachel rêve à la brillante et passionnante carrière qui l'attend. N'a-t-elle pas le goût du risque, de l'énergie, de l'ambition à revendre ? Sans compter qu'elle a la ferme intention de n'accorder aucun intérêt aux hommes et aux histoires sentimentales ! Aussi comprend-elle qu'il va lui falloir une bonne dose de combativité pour résister au charme brûlant de Zackary Muldoon, avec lequel elle se trouve contrainte de travailler pendant deux mois... Le scénario truqué Alexi Stanislaski incarne, dit-on, tout ce qu'une femme attend d'un homme : la force, le charme et la sensibilité. Pourtant, sa relation avec Bess Mc Nee ne débute pas dans la douceur... Bâti comme un boxeur et précédé d'une réputation de flic de choc, Alexi, le plus jeune des deux frères Stanislaski, ne se doute pas, en arrêtant une inconnue pour racolage sur la voie publique, qu'il vient en réalité de "coffrer" la fille de l'une des plus riches familles de Manhattan. Et il ne va pas tarder à être séduit par ce mélange détonnant et sexy d'audace et de provocation, qui ne peut que charmer son tempérament de rebelle... A propos de l'auteur Nora Roberts est l'une des autrices les plus lus dans le monde, avec plus de 400 millions de livres vendus dans trente-quatre pays. Elle a su comme nulle autre apporter au roman féminin une dimension nouvelle ; elle fascine par ses multiples facettes et s'appuie sur une extraordinaire vivacité d'écriture pour captiver ses lecteurs.

02/2022

ActuaLitté

Sciences de la terre et de la

Guide d'observation et pistes d'action pour des sols vivants en maraîchage

L'objet de ce guide n'est pas de se substituer aux structures de conseil mais bien d'outiller les maraîcher·e·s dans l'appréhension de leur(s) sol(s), dans le suivi des conditions de structure, de vie, et de santé de ces derniers, en lien avec les pratiques et dans l'adaptation de ces pratiques aux conditions rencontrées. Et éviter, ainsi, que l'érosion des compétences ne mène à une érosion de la ressource sol et afin de permettre plus d'autonomie dans la gestion et l'évaluation des sols maraîchers. Ce guide tente d'apporter une réponse aux difficultés ressenties par de nombreux·ses maraîcher·e·s en phase de lancement ou de routine, à savoir "comment procéder concrètement et adapter leurs pratiques suite aux analyses qui leur sont proposées" . A travers une série de critères pertinents et facilement observables sur le terrain, le Guide d'observation et Pistes d'action pour des sols vivants propose de structurer mentalement les étapes importantes par lesquelles il faut passer pour observer un sol par soi-même et aller plus loin dans la compréhension de celui-ci. En fonction des besoins, le guide propose d'utiliser différents parcours qui permettent ainsi un diagnostic instantané qu'il sera possible de répéter pour réaliser un suivi-évaluation continu et observer des changements au fil des saisons, des années... Ce guide est le fruit d'une étroite collaboration entre maraîcher·e·s, structures d'accompagnement, de conseil et de recherche. Cette collaboration s'inscrit dans une démarche de recherche spécifique : la co-création ou recherche action participative (RAP). Spécifique à son contexte, la démarche de RAP cible l'apprentissage collectif basé sur l'expérience et mesure la validité des connaissances qu'elle génère en fonction de sa capacité à remédier à des problèmes de terrain. Elle s'inscrit dans un processus cyclique d'exploration, de construction de connaissances et d'action, et ce via des aller-retour continuels entre l'action et la réflexion.

01/2021

ActuaLitté

Notions

Avec et par delà l'écologie : la Camargue

Cet essai de philosophie définit l'écologie comme l'engagement pour sauver la Terre, lieu par lieu. Par souci du concret, il se consacre à la Camargue, en tant qu'elle est à la fois un pays menacé par le réchauffement climatique et l'exemple d'une réussite de l'écologie française. Sur ce cas singulier, il oppose l'écologie et la politique : il n'y a pas d'écologie politique. Sur fond de la crise de la représentation politique, il élabore autrement le concept de représentation. Il propose une écologie élargie, complète, entre anthropologie générale, théologie et psychanalyse. Avec et par delà l'écologie, il soutient qu'on ne peut sauver chaque lieu de la Terre que si on leur rend leur pleine valeur. Aussi l'écologie doit-elle s'appuyer sur une poétique de la célébration des pays et sur une réévaluation de la littérature. C'est pourquoi cet essai étudie la Camargue à travers ses représentations littéraires chez Mistral, Barrès, Baroncelli et Montherlant. Dans ce corpus poétique de la Camargue, le présent essai dessine le partage entre la politique et l'écologie. Il met particulièrement en évidence la figure de Folco de Baroncelli comme celle d'un guide et d'un précurseur d'une écologie d'avenir, à la fois concrète et spirituelle. Il s'efforce de tenir ensemble une enquête monographique sur l'histoire écologique d'un pays aimé de tous et une construction conceptuelle générale, pertinente pour tout autre lieu. Le corps du texte se présente comme une succession de paragraphes dont le titre indique le concept général mis au travail. La méditation se construit au fil d'une étude des oeuvres littéraires qui servent d'appui. Ce corps principal de la recherche est enserré entre une introduction et une conclusion évoquant la catastrophe qui menace la Camargue, notre objet d'étude. Enfin, l'ensemble est précédé d'un préambule et suivi d'un épilogue qui posent les questions les plus générales de notre approche philosophique.

04/2023

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Nouvelles orientales

Orientales, toutes les créatures de Marguerite Yourcenar le sont à leur manière, subtilement. L'Hadrien des Mémoires se veut le plus grec des empereurs, comme Zénon, dans la quête de son Œuvre au Noir, paraît souvent instruit d'autres sagesses que celles de l'Occident. L'auteur elle-même, cheminant à travers le Labyrinthe du Monde, poursuit une grande médiation sur le devenir des hommes qui rejoint la pensée bouddhiste. Avec ces Nouvelles, écrites au cours des dix années qui ont précédé la guerre, la tentation de l'Orient est clairement avouée dans le décor, dans le style, dans l'esprit des textes. De la Chine à la Grèce, des Balkans au Japon, ces contes accompagnent le voyageur comme autant de clés pour une seule musique, venue d'ailleurs. Les surprenants sortilèges du peintre Wang-Fô, " qui aimait l'image des choses et non les choses elles-mêmes ", font écho à l'amertume du vieux Cornelius Berg, " touchant les objets qu'il ne peignait plus ". Marko Kralievitch, le Serbe sans peur qui sait tromper les Turcs et la mort aussi bien que les femmes, est frère du prince Genghi, sorti d'un roman japonais du XIè siècle, par l'égoïsme du séducteur aveugle à la passion vraie, comme l'amour sublime de Vania l'Albanaise ou le deuil sacrilège de la veuve Aphrodissia répondent au sacrifice de la déesse Kâli, " nénuphar de la perfection ", à qui ses malheurs apprendront enfin " l'inanité du désir... ". Légendes saisies en vol, fables ou apologues, ces Nouvelles Orientales forment un édifice à part dans l'oeuvre de Marguerite Yourcenar, précieux comme une chapelle dans un vaste palais. Le réel s'y fait changeant, le rêve et le mythe y parlent un langage à chaque fois nouveau, et si le désir, la passion y brûlent souvent d'une ardeur brutale, presque inattendue, c'est peut-être qu'ils trouvent dans l'admirable économie de ces brefs récits le contraste idéal et nécessaire à leur soudain flamboiement.

06/2006

ActuaLitté

Société

Venir à bout des eaux usées : une mission politique. Pour une histoire de l'assainissement des villes

Retraçant pour la première fois l'histoire de l'assainissement des villes, cet ouvrage se présente comme un récit, richement illustré, qui débute avec le pot de chambre, premier équipement inventé par les êtres humains pour satisfaire leurs besoins naturels en milieu confiné. Puis, propulsé dans une tuyauterie connectée à une fosse souterraine remplie de matière infecte en putréfaction, le lecteur découvre les métiers de la vidange et s'initie à la théorie du circulus, qui transcende l'engrais fécal. Soulevant le voile sur la part de secret qui caractérise tout ce qui touche aux eaux usées, ce livre apporte un éclairage totalement inédit sur un sujet d'importance, en particulier dans le contexte de crise sanitaire, mais également de transition énergétique et d'économie circulaire. Sur la base d'une longue pratique professionnelle et après des recherches sur des archives encore ignorées, l'auteur déroule une fresque historique qui commence en 1749 à l'Hôtel Dieu de Lyon avec l'explosion mortelle d'une fosse d'aisance, et s'achève au début du 20e siècle, avec le triomphe du tout-à-l'égout. Ce voyage, objet d'un doctorat de l'Ecole des Ponts, se caractérise par de radicales évolutions de l'assainissement des eaux usées des villes, permet d'appréhender l'essor d'une activité aux multiples connexions (techniques, scientifiques, politique publique, justice...) et. Dans une progression rythmée par des rivalités et des crises, le système gastrique de la cité se structure en réseaux maillés, contrôlés par un nombre croissant d'acteurs, mais également de procédés techniques, de règlementations, et bien sûr pour en assurer le fonctionnement, de mécanismes financiers. L'Auteur : Ingénieur Conseil et Expert Judiciaire, et enseignant, Emmanuel Adler capitalise plus de 30 ans d'expériences dans les métiers de la gestion de l'assainissement des eaux usées urbaines et des déchets ménagers. Après avoir travaillé dans diverses majors de l'eau et des déchets, il crée son entreprise de conseil et d'assistance technique en 1997.

09/2021