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Histoire de France

La Grande Guerre au petit écran. Les imaginaires télévisuels de la Première Guerre mondiale

La guerre de 14-18 correspond à un champ télévisuel tellement familier qu’on en arriverait presque à le qualifier de "marronnier" si l’aspect mémoriel ne demeurait pas aussi fort dans l’esprit du public. Pour autant, commémoration ne sous-entend pas forcément réitération. Au fil des décennies s’est constituée une mémoire télévisuelle fondée sur la modulation complexe de thématiques et de formats pluriels, articulés ou non autour de la date emblématique du 11 novembre. L’ouvrage ici proposé entend explorer l’itinéraire selon lequel s’est en grande partie forgée la mission mémorielle de la télévision, partagée entre le patrimoine, l’émotion et la restitution historique du passé, et plus précisément la dimension très particulière du premier conflit mondial, toujours partagé entre édification héroïsante et répulsion pacifiste. C’est ce cheminement visuel collectif qui sera ici retracé, par les ruptures ou les correspondances du double corpus des fictions (diffusées toute l’année) et des ressources documentaires produites autour des 11 novembre successifs. La dimension scolaire ne sera pas oubliée. D’ores et déjà, la rareté des scènes de tranchées dans les feuilletons ou téléfilms, la relative abondance des fictions dans lesquelles la guerre est présente depuis la société civile de l’arrière comme "rumeur lointaine et invisible" du champ de bataille constitue un phénomène surprenant, à corréler avec la surreprésentation des images de tranchées dans l’offre documentaire. La plongée dans les archives permet également la redécouverte de curiosités oubliées, comme cette surprenante mise en abîme dans La Maison du passeur des frères Prévert (1966), dans laquelle un metteur en scène choisit comme lieu de tournage la maison d’un ancien combattant (Raymond Buissières), lequel s’imagine que le conflit reprend. La ou les mémoire(s) des hommes, des événements, des batailles, des symboles, des sociétés civiles seront interrogées par le traitement éditorial toujours spécifique de la télévision, afin de mettre au jour certains ressorts de la production de mémoire commune et ainsi permettre au lecteur une mise à distance critique des dispositifs passés ou à venir. Cette restitution des tensions et des enjeux liés à la commémoration de la "grande" guerre et de ses acteurs, anonymes et célèbres, permettra de décrypter certains stéréotypes et d’expliquer les principaux clivages historiographiques, obscurs aux yeux du grand public.

04/2014

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Pléiades

Anthologie bilingue de la poésie anglaise. Edition bilingue français-anglais

Le climat d'outre-Manche - le fait a été prouvé scientifiquement - est propice à la mélancolie. De la mélancolie sont nés les plus beaux poèmes. La poésie anglaise est donc l'une des plus belles qui soient. Les nombreux lecteurs anglophiles et/ou anglophones qui, tels les héros romantiques de Byron et de Shelley, se morfondaient en attendant ce volume ne manqueront pas de partager cette opinion. L'Anthologie bilingue de la poésie anglaise couvre treize siècles de création poétique : de Beowulf, l'épopée en anglo-saxon du VIIIe siècle, aux textes de Simon Armitage, né en 1963. Soixante-douze traducteurs se sont attelés à faire entendre la voix de cent quatre-vingt-douze auteurs anglais, écossais, gallois, irlandais, connus ou anonymes. Les illustres représentants du genre (Spenser, Donne, Milton, Blake, Wordsworth, Keats, Tennyson, Yeats, Eliot, Auden) voisinent avec des poètes encore inconnus du public français. Des poèmes des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles sont ainsi traduits pour la première fois. La production des cinquante dernières années, capitale à tous égards, est largement représentée. T. S. Eliot considérait son aîné W. B. Yeats comme l'un des rares poètes « dont l'histoire est l'histoire de leur temps et qui sont une partie de la conscience d'une époque qui ne saurait être comprise sans eux ». On pourrait aisément appliquer ces propos au florilège de poèmes recueillis ici, tant c'est l'histoire du Royaume-Uni qui y est donnée à lire en filigrane. Les mouvements poétiques font écho aux bouleversements culturels, politiques, sociaux que la Grande-Bretagne a vécus au fil du temps. Avec la poésie contemporaine, cette caractéristique s'amplifie et s'étend à l'histoire de l'humanité : telle la chronologie d'un livre d'histoire, les poèmes sélectionnés témoignent des grands traumatismes du XXe siècle : les deux conflits mondiaux (avec le phénomène, typiquement britannique, des « War Poets »), le chômage, la misère sociale et sentimentale. Et les sentiments, justement ? On voit généralement en eux la première source d'inspiration poétique. Les poètes, tout réceptifs qu'ils sont aux soubresauts du monde, seraient encore plus sensibles aux fluctuations de leur psyché ou de leur cour... L'amour, platonique ou sensuel, qui infuse bon nombre des textes du corpus, serait-il donc - plutôt que la pluie ou le brouillard - la véritable muse des poètes anglais ? Le lecteur jugera sur pièces.

10/2005

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Marx

Le Manifeste du parti communiste

Le Manifeste du parti communiste (en allemand : Manifest der Kommunistischen Partei) est un essai politico-philosophique commandé par la Ligue des communistes (ancienne Ligue des justes), et rédigé en allemand par Karl Marx (qui intègre dans le texte certains passages écrits antérieurement par Friedrich Engels). Ecrit fin 1847 et début 1848 et publié en février 1848, il a été diffusé à l'origine sous le titre Manifest der kommunistischen Partei (Manifeste du parti communiste, bien qu'il n'existât alors aucun Parti communiste ; le terme "parti" désignait à l'époque l'ensemble des courants partisans du communisme), et il a ensuite été republié sous le titre Manifeste communiste. Contexte et portée Une commande de la Ligue des communistes A la fin des années 1840, la Ligue des justes représente la principale organisation du mouvement ouvrier. Si son évolution témoigne d'un dépassement des conceptions ouvriéristes des débuts et d'un besoin d'une conception scientifique de la révolution, sa doctrine demeure surtout inspirée par la philosophie allemande et un socialisme abstrait, ne fournissant pas de compréhension solide des structures économiques. En 1846, un Comité de correspondance communiste est créé à Bruxelles, notamment par Marx et Engels, afin d'établir un lien entre les différents groupes et de propager la conception matérialiste de l'histoire. Il finit par remporter l'adhésion de la majorité de la Ligue des justes. Lors du congrès tenu du 2 au 9 juin 1847, l'ancienne organisation se transforme en Ligue des communistes et adopte comme devise la future exhortation finale du Manifeste, "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! " A l'issue de ce premier rassemblement, la Ligue ne rallie pas encore entièrement le socialisme scientifique mais encourage à la propagation des idées communistes, ce qui tranche avec les pratiques conspiratrices antérieures2. Au sortir du congrès de juin, la Ligue diffuse un Projet d'une profession de foi qui prend la forme de 22 questions-réponses et invite les membres à en discuter. A la suite d'une proposition édulcorée de Moses Hess, Engels rédige un brouillon qui prend la forme d'une véritable profession de foi, Principes du communisme, dans lequel il expose plusieurs idées reprises dans le Manifeste, comme la conception du prolétariat et les conséquences de la révolution industrielle. Dans une lettre du 23-24 novembre adressée à Marx, il suggère d'abandonner la forme catéchistique et propose le terme de manifeste4. Lors du second congrès de la Ligue, qui se tient à Londres du 29 novembre au 8 décembre 1847, Marx et Engels emportent l'adhésion générale et sont chargés de la rédaction. Engels n'étant pas présent en même temps que Marx à Bruxelles, c'est surtout ce dernier qui élabore le texte. Néanmoins, au regard de leur collaboration, il est admis qu'ils en sont tous deux auteurs5. Il paraît de manière anonyme durant le mois de février 1848, dans le contexte des mouvements révolutionnaires à Paris, après l'interdiction d'un banquet républicain le 22 février 1848. Les auteurs en reconnaissent la paternité dans une réédition de 1872, sous le titre Manifeste communiste.

02/1998

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Criminalité

Affaires de style

Molière a-t-il tout spoilé à Corneille ? Qui a écrit la Bible ? Comment a-t-on démasqué l'Unabomber ? En passant au crible les textes et leurs styles, linguistes et statisticiens mènent l'enquête grâce à la stylométrie. Cette méthode d'investigation révolutionnaire qui prend ses sources chez les scribes de Galilée, s'est solidifiée il y a plus d'un demi-siècle dans les couloirs de Harvard avant d'arriver dans nos tribunaux. L'objectif ? Identifier qui se cache derrière n'importe quel texte. De César à Shakespeare, en passant par les complotistes de l'affaire QAnon, Elena Ferrante ou encore le corbeau de l'affaire Grégory, la stylométrie n'épargne rien ni personne au point d'élucider certains des plus vieux cold cases et mystères de l'histoire. Pour le meilleur - et pour le pire ? Chapitre 1 : La stylométrie, comment ça marche ? -Des chiffres et des lettres : Il faut tout compter (syllabe, occurrences, fréquences, etc.) -" Ce n'est pas la taille qui compte ", vraiment ? : Analyser la longueur des mots ne sert à rien, la longueur des phrases oui ! -Les mathématiques et l'informatiques sont des très bons outils -L'auteur se cache dans les détails : -Pièce à conviction : L'affaire des Federalist Papers : In " of " we trust -Pièces à conviction : Les affaires Maupassant et Villon, le lourd poids des mots " insignifiants " Chapitre 2 : Le style : ADN la langue ? -Le style reflète l'individu, le groupe, la société -Du génome au stylome ? -Peut-on séquencer les textes comme on séquence l'ADN ? Chapitre 3 : La stylométrie au service des plus vieux cold cases de l'histoire -L'affaire Homère : A-t-il vraiment existé ? -L'affaire Enheduena : Une femme peut-elle transmettre la parole divine ? -L'affaire de la Bible : Whodunit ? -L'affaire Platon : Un léger problème de chronologie Chapitre 4 : Le club des auteurs disparus -L'affaire César : Reprendre à César ce qui n'est pas à César -L'affaire des troubadours : Leurs vies, leurs oeuvres, pour de vrai ? -L'affaire Héloïse et Abélard : Un (faux) couple pour la fame ? Chapitre 5 : De Shakespeare à Molière : la malédiction des comédiens poètes L'affaire Shakespeare : Etre ou ne pas être ? L'affaire Molière : Molière a-t-il tout spoilé à Corneille ? Chapitre 6 : Le masque et la plume L'affaire des épîtres de Saint Paul et du Livre de Mormons : Est-ce bien Dieu qui nous parle ? Les affaires Madeleine de Scudéry, Harriet Taylor Mill et Colette : " Anonyme " est-elle toujours une femme ? L'affaire J. K. Rowling : Grillée par un logiciel informatique L'affaire Elena Ferrante : L'Amie prodigieuse a-t-elle été écrite par un homme ? Chapitre 7 : Le style sur le banc des accusés L'affaire Unambomber : 35 000 mots pour résoudre l'enquête la plus chère et la plus longue du FBI L'affaire QAnon : Un ou des leaders du mouvement complotiste ? L'affaire Grégory : Le corbeau enfin identifié ? Conclusion / Chapitre 8 : Une méthode aux conséquences redoutables ? L'affaire d'Etat : Des dérives gouvernementales autoritaires possibles ? L'affaire des lanceurs d'alertes : Un danger possible ? L'affaire de toutes et tous : Vos messages en disent-ils plus longs sur vous que vous ne le pensez ?

04/2022

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Romans historiques

L'immortelle

Les empires disparaissent plus rapidement que les civilisations : celui qu'avait bâti l'Union soviétique sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale s'est effondré après quelque soixante-dix années d'existence. Si, aujourd'hui, il appartient aux historiens de démonter les mécanismes qui ont entraîné cet écroulement - symbolisé, en novembre 1989, par le démantèlement du mur de Berlin auquel, un mois auparavant, Honecker venait de promettre un millénaire d'existence ! -, le romancier peut se contenter de tracer le portrait de celles et ceux, anonymes ou non, qui en ont précipité la chute et de décrire des scènes, imaginaires ou vécues, qui l'annonçaient. L'auteur de L'Immortelle n'a pas agi autrement. Attentif au cours des événements en Europe de l'Est depuis le milieu des années soixante, il a fait d'innombrables reportages de l'autre côté du rideau de fer. Il a pu observer l'attitude déconcertante d'une classe dirigeante incapable de prévoir et de prévenir les bouleversements politiques qui allaient l'emporter : il a rencontré des acteurs de premier plan comme Gierek, Honecker, Ceausescu, Dubcek ou le général Jaruzelski, qui lui ont fourni un éclairage officiel sur les événements de l'époque. Mais c'est en recueillant les témoignages et les réflexions de M. Bonner (la veuve de Sakharov), de Rostropovitch, de Walesa (l'électricien des chantiers navals, comme le président de la République), de Michnik (quand il n'était pas en prison) ou du père Popieluszko, qu'il connut les véritables héros d'une épopée quasi libertaire à laquelle des gens simples, allergiques au totalitarisme, ont voulu et su prendre part. C'est grâce à ces opposants, guidés par leur foi, et à la majorité silencieuse des citoyens restés dignes de ce nom qu'il découvrit la richesse exceptionnelle d'une société que le monde occidental craignait pour son potentiel militaire, mais réduisait injustement à un statut de seconde zone. Le titre de ce roman à résonances historiques est tiré d'une partie d'échecs qui fut jouée en 1851. A ce jour, celle-ci est toujours considérée comme la plus belle qui se vit sur un échiquier ; mais si l'auteur en a suivi le cours, en liant le destin de ses personnages à celui des pièces et des pions en mouvement dans cette partie, c'est pour rappeler que les grandes victoires - en Europe de l'Est ou ailleurs - se forcent parfois avec une extraordinaire économie de moyens, comme voilà cent cinquante ans sur soixante-quatre cases...

05/2005

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Photographie

Guerre de 14-18

Il est difficile de concevoir aujourd'hui ce qu'a pu représenter dans l'inconscient et l'imaginaire collectif des peuples belligérants la vision des premières photographies de la Grande Guerre. Devenue presque banale à nos yeux, car outrageusement diffusée, l'exposition à l'iconographie de la guerre est, au début du XXe siècle, une expérience traumatisante. A l'héroïsme du récit officiel des dépêches, aux communiqués des états-majors exaltant les vertus du courage et du patriotisme, elle oppose la vérité crue du sang versé, l'horreur des corps mutilés, l'effroyable condition des hommes embourbés dans la fange et transis de froid, la souffrance quotidienne du poilu, les champs de ruines à perte de vue... Si elle n'est pas le premier théâtre d'opérations militaires ayant donné lieu à des photographies, la guerre de 14-18 marque un basculement dans l'histoire du médium : c'est à l'occasion de ce conflit mondialisé que la photographie s'installe définitivement comme une source d'information, de documentation et de témoignage incontournable. Dévoilant les faits bruts, le visage des acteurs, les paysages et les lieux, elle "révèle" concrètement les différents aspects de la réalité de la guerre et détisse la perception imaginaire des combats et des situations. Même si les scènes du front les plus spectaculaires sont souvent des reconstitutions l'âpreté des batailles et la lourdeur du matériel de prise de vue ne permettant pas une saisie sur le vif, la "vérité" du cliché impose désormais son évidence. Dès l'appel à la mobilisation générale d'août 1914, les "reportages" photographiques, publiés par Excelsior, L'Illustration, Sur le vif et l'ensemble de la presse européenne, se multiplient dans des proportions inédites... Phénomènes de masse, la production et la diffusion d'images consacrées à la guerre ne cessent de croître et de se diversifier durant les années de conflit. Le statut, la pluralité (photographes de presse, amateurs, services photographiques des armées, simples soldats, anonymes) et le nombre des opérateurs sont à la mesure de la profusion incalculable d'images qui constitue la mémoire visuelle universelle de ce drame. Edité à l'occasion de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre, ce nouveau titre de la collection "Photo Poche Histoire" se veut un recueil d'images emblématiques volontairement puisées à des sources internationales de ce qui fut une des plus grandes tragédies de l'ère moderne, ainsi qu'une méditation sur l'histoire des hommes confrontée à l'expérience de la photographie.

08/2014

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Histoire internationale

John Ninet. 1815-1895, Un disciple de Rousseau au pays des fellahs

Agronome, économiste, ethnologue, conteur à l'orientale... rassurez-vous, il ne s'agit pas d'un baladin à la cour du grand pacha modernisateur Méhémet-Ali, mais d'un citoyen genevois débarqué à l'âge de vingt-quatre ans en Egypte pour se vouer à la culture du coton. Né en 1815 à Saint-Gervais, ce faubourg ardent qui a vu apparaître J.-J. Rousseau un siècle auparavant,, John Ninet grandit dans un milieu de petits industriels. Adolescent, il assiste à l'exaltante montée de la gauche. Le cosmopolitisme ambiant l'incite à regarder au-delà des frontières. Après un séjour en Géorgie, il s'installe dans le delta du Nil et va vivre avec la terre égyptienne une véritable histoire d'amour. Cultiver du coton, c'est partager le labeur du paysan dont les conditions n'ont pas varié depuis des millénaires. Le jeune agronome apprend la langue et s'emploie à former des cadres. Marqué par son éducation libérale, il s'indigne de l'injustice qui accable le peuple fellah et commence à écrire une série d'articles, la plupart anonymes, pour dénoncer la cupidité du vice-roi et de ses comparses indigènes, turcs et européens. A travers son témoignage, nous découvrons la glorieuse époque de Méhémet-Ali jusqu'à la lente dérive de ses cinq successeurs et à l'occupation anglaise. Il va tenter de soutenir le mouvement nationaliste grâce aux principes de démocratie qu'il a connus dans sa patrie. Partisan de ce premier soulèvement en Orient, il est le seul Européen à demeurer jusqu'au bout dans le camp d'Arabi. L'arrogance colonialiste le dépouillera de tout, même d'une reconnaissance posthume. Nous le voilà rendu, ce John Ninet, défenseur des droits de l'homme et précurseur de l'assistance technique. Son destin exemplaire éveille de singulières résonances, à l'heure où les soubresauts sur l'ensemble de l'aire musulmane ne cessent de nous interpeller.de démocratie qu'il a connus dans sa patrie. Partisan de ce premier soulèvement en Orient, il est le seul Européen à demeurer jusqu'au bout dans le camp d'Arabi. L'arrogance colonialiste le dépouillera de tout, même d'une reconnaissance posthume. Nous le voilà rendu, ce John Ninet, défenseur des droits de l'homme et précurseur de l'assistance technique. Son destin exemplaire éveille de singulières résonances, à l'heure où les soubresauts sur l'ensemble de l'aire musulmane ne cessent de nous interpeller.

01/2010

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 1

Marguerite Duras, qui fut une légende vivante, s'incarne pour beaucoup dans un livre particulier : souvent Un barrage contre le Pacifique (1950) ou L'Amant (1984), parfois Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), ou encore dans un film et sa mélodie, India Song (1973). Plus rares sont les lecteurs qui se représentent l'oeuvre dans sa continuité souterraine. À travers la diversité des genres - romans, nouvelles, théâtre, scénarios, films -, Duras n'a jamais cessé d'explorer l'écriture elle-même. Car c'est précisément la recherche d'une voix qui lui fût propre qui l'a amenée à composer pour le théâtre (où le langage "a lieu") comme à prendre la caméra : "Je parle de l'écrit même quand j'ai l'air de parler du cinéma. Je ne sais pas parler d'autre chose." Bien sûr, l'expérience de l'écriture dramatique ou cinématographique influence l'écriture romanesque, et certains sujets passent d'un genre ou d'un support à un autre, mais il y a plus : peu à peu se fait jour un style reposant sur la porosité des genres. Sur la couverture d'India Song se lit une triple mention, "texte théâtre film"... Sa voix propre, Duras ne l'a pas trouvée d'emblée, et le mystère de sa découverte est l'un des charmes d'une lecture chronologique de son oeuvre. Ses deux premiers romans respirent l'air "existentialiste" de l'époque. Les trois suivants - Un barrage contre le Pacifique (1950), Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953) - s'inscrivent dans l'"âge du roman américain". Puis, peu à peu, le romanesque narratif s'efface, les personnages s'estompent ou s'affinent - au point de se réduire bientôt, dans la nouvelle "Les Chantiers" (et plus tard dans Détruire dit-elle), à des séries d'états d'âme presque anonymes, voire à un étrange statut de regard regardé. L'évolution, toutefois, n'est pas linéaire : la tendance à la déréalisation du réel et au primat de la parole dialoguée ou soliloquée était marquée dès L'Après-midi de monsieur Andesmas (1962), mais les personnages du Vice-consul (1966) prennent corps dans la chaleur moite d'un décor indien quasi baroque. Les deux premiers volumes des oeuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture et, par le biais d'épisodes ou de personnages récurrents (dont certains deviendront de véritables mythes littéraires), mettent en place les "cycles", informels et poreux, qui traverseront toute l'oeuvre : l'Indochine de l'enfance, l'Inde du fantasme.

10/2011

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 2

Marguerite Duras, qui fut une légende vivante, s'incarne pour beaucoup dans un livre particulier : souvent Un barrage contre le Pacifique (1950) ou L'Amant (1984), parfois Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), ou encore dans un film et sa mélodie, India Song (1973). Plus rares sont les lecteurs qui se représentent l'oeuvre dans sa continuité souterraine. À travers la diversité des genres - romans, nouvelles, théâtre, scénarios, films -, Duras n'a jamais cessé d'explorer l'écriture elle-même. Car c'est précisément la recherche d'une voix qui lui fût propre qui l'a amenée à composer pour le théâtre (où le langage "a lieu") comme à prendre la caméra : "Je parle de l'écrit même quand j'ai l'air de parler du cinéma. Je ne sais pas parler d'autre chose." Bien sûr, l'expérience de l'écriture dramatique ou cinématographique influence l'écriture romanesque, et certains sujets passent d'un genre ou d'un support à un autre, mais il y a plus : peu à peu se fait jour un style reposant sur la porosité des genres. Sur la couverture d'India Song se lit une triple mention, "texte théâtre film"... Sa voix propre, Duras ne l'a pas trouvée d'emblée, et le mystère de sa découverte est l'un des charmes d'une lecture chronologique de son oeuvre. Ses deux premiers romans respirent l'air "existentialiste" de l'époque. Les trois suivants - Un barrage contre le Pacifique (1950), Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953) - s'inscrivent dans l'"âge du roman américain". Puis, peu à peu, le romanesque narratif s'efface, les personnages s'estompent ou s'affinent - au point de se réduire bientôt, dans la nouvelle "Les Chantiers" (et plus tard dans Détruire dit-elle), à des séries d'états d'âme presque anonymes, voire à un étrange statut de regard regardé. L'évolution, toutefois, n'est pas linéaire : la tendance à la déréalisation du réel et au primat de la parole dialoguée ou soliloquée était marquée dès L'Après-midi de monsieur Andesmas (1962), mais les personnages du Vice-consul (1966) prennent corps dans la chaleur moite d'un décor indien quasi baroque. Les deux premiers volumes des oeuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture et, par le biais d'épisodes ou de personnages récurrents (dont certains deviendront de véritables mythes littéraires), mettent en place les "cycles", informels et poreux, qui traverseront toute l'oeuvre : l'Indochine de l'enfance, l'Inde du fantasme.

10/2011

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Pléiades

Oeuvres complètes

Marguerite Duras, qui fut une légende vivante, s'incarne pour beaucoup dans un livre particulier : souvent Un barrage contre le Pacifique (1950) ou L'Amant (1984), parfois Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), ou encore dans un film et sa mélodie, India Song (1973). Plus rares sont les lecteurs qui se représentent l'oeuvre dans sa continuité souterraine. À travers la diversité des genres – romans, nouvelles, théâtre, scénarios, films –, Duras n'a jamais cessé d'explorer l'écriture elle-même. Car c'est précisément la recherche d'une voix qui lui fût propre qui l'a amenée à composer pour le théâtre (où le langage "a lieu") comme à prendre la caméra : "Je parle de l'écrit même quand j'ai l'air de parler du cinéma. Je ne sais pas parler d'autre chose." Bien sûr, l'expérience de l'écriture dramatique ou cinématographique influence l'écriture romanesque, et certains sujets passent d'un genre ou d'un support à un autre, mais il y a plus : peu à peu se fait jour un style reposant sur la porosité des genres. Sur la couverture d'India Song se lit une triple mention, "texte théâtre film"... Sa voix propre, Duras ne l'a pas trouvée d'emblée, et le mystère de sa découverte est l'un des charmes d'une lecture chronologique de son oeuvre. Ses deux premiers romans respirent l'air "existentialiste" de l'époque. Les trois suivants – Un barrage contre le Pacifique (1950), Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953) – s'inscrivent dans l'"âge du roman américain". Puis, peu à peu, le romanesque narratif s'efface, les personnages s'estompent ou s'affinent – au point de se réduire bientôt, dans la nouvelle "Les Chantiers" (et plus tard dans Détruire dit-elle), à des séries d'états d'âme presque anonymes, voire à un étrange statut de regard regardé. L'évolution, toutefois, n'est pas linéaire : la tendance à la déréalisation du réel et au primat de la parole dialoguée ou soliloquée était marquée dès L'Après-midi de monsieur Andesmas (1962), mais les personnages du Vice-consul (1966) prennent corps dans la chaleur moite d'un décor indien quasi baroque. Les deux premiers volumes des oeuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture et, par le biais d'épisodes ou de personnages récurrents (dont certains deviendront de véritables mythes littéraires), mettent en place les "cycles", informels et poreux, qui traverseront toute l'oeuvre : l'Indochine de l'enfance, l'Inde du fantasme.

10/2011

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Sciences historiques

La saga des épaves de la Côte d'Albâtre. Tome 4

Depuis janvier 2000, le GRIEME et ses "Présidents" explorent inlassablement fonds - sous marins, bibliothèques, archives, et musées tout en "flirtant" avec le monde des "gens de mer". Alors que tourne le manège du temps, au fur et à mesure de leur parution, les Sagas redonnent vies aux "personnes ordinaires" qui s'animent au gré des pages tournées. Ce tome 4 est une nouvelle escale dans le long voyage de l'histoire des fortunes de mer... Histoire de bateaux, de marins et de nau- frages... 3 août 1914 - 11 novembre 1918, deux dates qui résument à elles seules la "première guerre totale" que connaîtra l'humanité. Si le théâtre principal de ce conflit fut l'Europe, des combats se déroulèrent également au sein de l'Empire Ottoman, en Afrique noire et aux confins du Pacifique. Une grande partie du monde s'embrasa, la guerre devint mondiale. Les taxis de la Marne, Verdun, la Bataille de la Somme, le Chemin des Dames résonnent comme autant de lieux de mémoire où la terre porte encore les stigmates des violents combats auxquels se livrèrent les belligérants, ennemis sur le front, mais unis dans la souffrance. Si, dans l'imagerie populaire, le "Poilu des tranchées", symbolise la "Der des Ders", il est néanmoins un aspect plus méconnu de ce conflit, à savoir "la guerre sur mer", que le GRIEME vous invite à découvrir dans ce quatrième volet de "La Saga des Epaves de la Côte d'Albâtre". Environ 150 navires seront victimes des sous-marins allemands dans la zone côtière seino-marine, entre Le Havre et Le Tréport. Ainsi, le tome IV de la "Saga" pose un regard d'un siècle à l'autre et vous convie à une incursion dans le passé et vous invite à vivre l'instant décisif où le destin des hommes bascule vers la souffrance et l'infortune ! Dans ce quatrième opuscule, découvrez une mise en page modifiée, une iconographie plus conséquente et toujours de nombreux dessins "originaux". Enfin, ultime nouveauté, la possibilité de poursuivre l'histoire au-delà du livre et d'accéder à des supports multimédias complémentaires et évolutifs tels que vidéos et photographies grâce aux "flash-codes" que vous trouverez sur certaines pages de l'ouvrage. Comme disait Saint Augustin, "La mémoire est le présent du passé". Ce nouvel épisode réveille le regard du présent sur les événements du passé qui hantent encore les familles des victimes de ces tragédies. Au-delà du récit de plongée, le souvenir se mue en un devoir de mémoire, un dernier hommage rendu à ces marins anonymes disparu à cause de la folie meurtrière des hommes.

06/2017

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Beaux arts

Après Eden, la collection Walther. Edition bilingue français-anglais

Treizième exposition de la série Privées, Après Eden propose un ensemble de plus de 800 photographies de La Collection Walther. En une vingtaine d’années, Artur Walther, originaire d’Ulm (Allemagne) a réuni l’une des plus importantes collections de photographies au monde, exceptionnelle par sa dimension internationale, et par la qualité et la cohérence de ses séries d’un même artiste. Depuis 2010, La Collection Walther est exposée au public dans deux lieux, à Neu-Ulm et New York. Pour La maison rouge, le commissaire Simon Njami a conçu une exposition-fable autour de l’humain, à partir de thématiques telles que le paysage, le portrait, la ville, l’altérité, en croisant des oeuvres et des pratiques photographiques d’époques, de provenances et de statuts différents, mais toutes liées par leur approche sérielle du médium. Dans l’exposition et le catalogue qui l’accompagne, les pionniers de la photographie conceptuelle allemande (Kart Blossfeldt, August Sander, Bernd et Hilla Becher) dialoguent avec des photographes contemporains d’Europe, des Etats-Unis, mais surtout d’Afrique et d’Asie (parmi lesquels Richard Avedon, Nobuyoshi Araki, Seydou Keïta, Santu Mofokeng, Zanele Muholi, Zhang Huan), ainsi qu’avec des auteurs anonymes d’images ethnographiques, scientifiques ou judiciaires des siècles derniers. This thirteenth exhibition in the privées series presents a selection of more than 800 photographs from The Walther Collection. Over a period of twenty years, Artur Walther (born in Ulm, Germany), has assembled one of the most important collections of photography in the world, remarkable for its international scope, its quality, and its focus on large series by individual artists. Since 2010, The Walther Collection has been on show ta the public in two museum spaces, one in Neu-Ulm and one in New York. For La maison rouge, the curator Simon Njami has conceived on exhibition-cum-fable thot offers a brood view of human subjects, based on themes like landscape, portraiture, the City, and alterity, and combining works and photographic practices from different periods and origins that are all linked by a serial approach the medium. In the exhibition and its catalogue, German conceptual pioneers (Karl Blossfeldt, August Sander, and Bernd and Hilla Becher) are presented in dialogue with contemporary photographers from Europe, the United States and, above all, Africa and Asia (including Richard Avedon, Nobuyoshi Araki, Seydou Keïta, Santu Mofokeng, Zonele Muholi, and Zhang Huan), but also with images whose unidentified authors were working in ethnographic, scientific, or legal contexts.

11/2015

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Littérature française

Quelques-uns

C'est une histoire d'amour, une histoire de quelques-uns qui ont cru possible de construire leurs vies dans une liberté de moeurs inédite, naïfs au point de tout risquer. Des gens qui s'aiment à tour de rôle, faisant et défaisant entre eux des couples fragiles, emportés par le désir de vivre vite et autrement. Certains en meurent, lassés d'échouer, décidant d'en finir comme on baisse les bras, d'autres continuent la vie sans conviction, lassés aussi, mais réfugiés dans un quelconque arrangement, une existence bricolée, sans les saveurs du passé ni celles d'un présent qu'ils ne savent ou ne veulent pas apprécier. Ils sont là sans être là et vont bientôt disparaître sans qu'on s'en aperçoive. Le scénario est simple. Trois hommes et une femme s'écrivent et se parlent à la suite du décès d'un de leurs proches. Ils ont traversé la deuxième moitié du XXe siècle, avec des différences d'âge, mais ils en sont tous définitivement marqués. Ce sont des gens d'autrefois, dont l'existence est dominée par la révolte contre l'ordre et les conventions, des gens frappés de mélancolie par la perte des illusions, rappelant Gianni, Nicola et Antonio, les personnages de Nous nous sommes tant aimés, d'Ettore Scola. Aujourd'hui des solitaires, qui se retrouvent chaque fois que l'un d'entre eux disparaît, occasions qui les emmènent dans une remémoration où se mêlent ce qu'ils rêvaient d'être et ce qu'ils furent. Ils font ainsi le bilan de leur vie et tout autant celui de leur temps, capables encore d'en faire une critique radicale et parfois hargneuse, comme si la révolte n'avait pu s'éteindre malgré l'échec de l'idée qui les portait vers l'avenir, l'idée révolutionnaire. On peut voir dans ce livre une sorte d'hommage par la fiction à ceux qui héritèrent du XXe siècle avec la volonté d'en sortir, agissant contre l'héritage mais restant encore formés par lui, par le souvenir de ses guerres et de ses luttes politiques. Un hommage à leur innocence savante et au passage éphémère d'un espoir à la fin des années 60, qui faisait écrire sur les murs " Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi ! " avec une joie et une jeunesse aujourd'hui perdues. Le livre contient cinq photos : une d'Ed van der Elsken (qui a fait l'objet d'une exposition au Musée du Jeu de Paume de Paris de juin à septembre 2017), de Gilles Caron, d'Edouard Boubat et deux de photographes anonymes.

03/2018

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 4, La poésie du XVIIIe siècle

Un siècle sans poésie ? Voire. Disons qu'elle se déplace, qu'elle s'affirme plus volontiers dans la prose : Diderot, Marivaux, Montesquieu, Laclos, Jean-Jacques, Chamfort, Saint-Pierre, Restif, Sade, Buffon, Lacépède, Volney, Cazotte, Mercier le Prophète, Cousin de Grainville. Des esprits curieux (Fabre d'Olivet, Court de Gébelin, Plis) poussent très loin l'étude des correspondances. Qui lit encore l'oeuvre versifiée du roi Voltaire ? Apprécié, lu, discuté en son temps, poète par éclats avec des formules déjà hugoliennes, lassant, futile ou accordé à l'histoire, qui aurait cru que ce serait le prosateur qu'on retiendrait ? N'existe-t-il plus de poètes en vers ? Les strophes de Jean-Baptiste Rousseau annoncent Valéry. Louis Racine a de rares envolées. Voltaire croit que Saint-Lambert passera à la postérité. La Motte fait la distinction entre poésie et vers. Voici Je discret Fontenelle et le joyeux Piron fils, Sainte-Aulaire, Sénécé. Ils ne valent pas un inconnu, Claude Cherrier, avant-goût de Jacques Prévert. Et puis Gentil-Bernard, Marmontel, Rulhière parfois vigoureux, Voisenon frétillant, Bernis acceptable en partie, le bon Pompignan, le charmant Gresset, Dorat et Moncrif, le maçon Sedaine, cent autres. De l'esprit en petite monnaie, des épigrammes, de la crème fouettée. Quelques joyeux compères : Vade, Collé, Panard. Des poètes bizarres. Des épopées ridicules. Autour de Florian, un flot de fabulistes. On ne rejette pas d'emblée la poésie didactique. Delille, Roucher, Rosset, Watelet et leurs comparses font un effort pour poétiser arts, sciences, industrie, nature. Ils sombrent, parfois étonnent. La poésie mnémotechnique invente de curieux enseignements. Célèbres à d'autres titres, Jean-Jacques, Diderot, Helvétius, d'Alembert écrivent au besoin en vers. Et aussi les économistes comme Turgot, Condorcet et Dupont de Nemours qui transcrit en vers le chant des oiseaux. Et Marivaux, Beaumarchais, Chamfort, Rivarol, rimeurs occasionnels sont parfois significatifs des tendances. Hors des frontières, il se passe déjà quelque chose : en Belgique, en Suisse, au Québec, en Amérique. Les princes d'Europe, les grands étrangers s'expriment en vers français. On rencontre la poésie féminine, le théâtre en vers, la survivance occitane, les provinces. Le romanesque annonce le romantisme. Gessner, Thompson, Gray influencent les Français. Voici Colardeau le sentimental, Feutry le sombre, Malfilâtre l'exquis, Gilbert l'infortuné, La Harpe élégiaque. Des poètes venus des îles : Léonard l'idyllique, Bertin le sensuel, Parny père du poème en prose. Legouvé, Millevoye, Arnault, Cubières, Chênedollé, Thomas peuvent étonner le lecteur : on pense à Lamartine, Hugo, Musset. André Chénier plus parnassien que romantique reste mal connu. Et aussi son frère Marie-Joseph. On les rencontre longuement. Mauvais, l'Organt du jeune Saint-Just ? Cette épopée étrange, mal faite, licencieuse, avec des airs de complainte rabelaisienne, exprime cependant le sentiment d'une jeunesse exigeante comme le fera Rimbaud. La Révolution : les poètes sont mal préparés pour répondre à l'événement. La chanson populaire, anonyme souvent, prend le relais. Les hymnes, les pamphlets, les chants contre l'esclavage des noirs par exemple rythment l'histoire. "Il nous faut un barde !" s'écrie Bonaparte. Chateaubriand et Mme de Staël sont ailleurs. L'académisme pompier fleurit : folies didactiques, héroïques et théâtrales ampoulées, ridicules. Mais déjà quelques-uns osent un oeil vers les poètes des nations voisines. Dès la chute de l'Empire, des enfants, des adolescents sont présents au monde. Ils se nomment Lamartine, Hugo, Vigny, Sainte-Beuve, Musset. Le phénix va brûler pour renaître de ses cendres. La plus belle période va naître. Tout recommence.

10/1990

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Pharmacie

La pharmacopée marocaine traditionnelle. Médecine arabe ancienne et savoirs populaires, 2 volumes, 2e édition revue et augmentée

Cet ouvrage est seconde édition augmentée d'un titre paru la première fois en 1997. Par rapport à la première édition, la nouvelle livraison contient 30% de données supplémentaires résultant de nouvelles enquêtes de terrain réalisées par l'auteur entre 2004 et 2017. Il est donc le fruit de prés de 40 années de recherches sur la médecine traditionnelle communément de nos jours par les populations marocaines et toujours très vivante dans les campagnes et dans les villes, comme l'atteste le nombre important de tradipraticiens toujours en exercice, des produits de la pharmacopée locale et des usagers de celle-ci. Ce système thérapeutique populaire se caractérise par une fusion remarquable entre une tradition locale tirant l'essentiel de ses ressources de l'environnement naturel et un savoir doctrinaire séculaire se rattachant à la médecine arabo-islamique classique. Son originalité vient aussi de sa réussite à fusionner en un seul corpus de connaissances des apports culturels de provenance diverses, notamment ceux des populations d'origine arabe et amazighe. L'ouvrage présente l'intérêt d'étudier la pharmacopée traditionnelle marocaine sous plusieurs aspects : la botanique, la lexicologie, la petite histoire des produits, les usages traditionnels (médicinaux, cosmétiques, alimentaires, techniques, pastoraux, magiques etc), la chimie et la toxicologie. Une comparaison y est aussi établie entre les usages actuels et les prescriptions relevées dans diverses sources écrites arabes anciennes. Les compétences de l'auteur, ethnopharmacologue et ethnobotaniste averti, bon connaisseur de la culture de son pays et des pharmacopées traditionnelles des nations du Sud, font de ce recueil une somme considérable de données et d'informations susceptibles d'être utilisées par d'autres chercheurs, dans des travaux relevant de thématiques variées Au total, 1118 espèces utilisées dans les soins, d'origine végétale, minérale, animale ou industrielle, regroupées en 759 rubriques, ont été recensées. Pour chaque produit sont proposés : les noms scientifiques français, arabes et amazighs (transcrits en caractères latins et arabes) ; des informations d'ordre botanique, historique et économique, les usages traditionnels relevés sur le terrain et dans la littérature ; des données de chimie et de toxicologie ; un état comparatif par rapport aux sources écrites arabes. Au nombre des textes arabes anciens consultés par l'auteur, l'examen attentif de cinq d'entre eux, produits par des auteurs maghrébins ou andalous, particulièrement bien renseignés sur les simples utilisée à leurs époques, a permis de dresser, pour plusieurs de ces simples et de leurs usages, un état de révolution au cours de l'histoire du savoir traditionnel en matière de soins : il s'agit de la 'Umdat at-tabib du botaniste sévillan Abul-Khayr Al-Ichbili (XIIe siècle), du Jami' al-mufradat d'Ibn Al-Baytar (XIIIe siècle), de la Hadiqat al-azhar du médecin marocain Al-Wazir Al-Ghassani (XVIe siècle), de la Tuhfat al-ahbab, écrit par un auteur anonyme du Sud marocain (XVIe ou XVIIe siècle) et du Kechf er-rumuz du médecin algérien Abderezaq al-Jazairi (XVIIIe siècle). L'ouvrage est destiné à tous ceux qui sont concernés par l'ethnobotanique, les pharmacopées traditionnelles, l'histoire de la médecine et de la pharmacie, les lexiques naturalistes, l'anthropologie. Il s'adresse aussi aux spécialistes et aux profanes qui s'intéressent au Maghreb, au Monde arabe, aux traditions au patrimoine immatériel des sociétés du Sud.

04/2020

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Littérature française

Le Bouquin de Noël

Si chaque année paraissent au moment des fêtes de fin d'année de petits recueils rassemblant quelques contes de Noël, jamais encore il n'a été produit une véritable anthologie rassemblant les récits des plus grands écrivains de tous les temps et de tous les pays. De même, jamais encore il n'a été tenté une explication des thèmes les plus souvent traités dans ces contes, où l'on rencontre des revenants, des spectres, des morts surtout, et particulièrement des morts d'enfants. C'est que le sujet, en vérité, relève plus encore de l'anthropologie et de la mythologie, que de la stricte littérature. Rassemblant ainsi des contes, récits et poèmes, aussi bien français qu'allemands, anglais, américains, scandinaves et russes, espagnols ou italiens, l'ouvrage calque son discours sur le calendrier de la fin d'année, évoquant " la mort de l'année " et sa résurrection au moment du solstice d'hiver. Partant de la Toussaint, que suit l'Avent, il glisse ainsi vers Noël, le jour de l'An et l'Epiphanie, éclosion finale de l'année nouvelle. C'est la raison pour laquelle on trouvera des contes relatifs à saint Nicolas, par le belge Camille Lemonnier, ou à sainte Lucie, par Selma Lagerlöf, ainsi que des textes sur la nuit de la Saint-Sylvestre, par Hoffmann ou Andersen. Mais c'est naturellement Noël même qui a le plus inspiré nos écrivains. Or, soit ils ont écrits dans la tradition, d'origine préchrétienne, ainsi qu'on peut le voir avec d'étranges textes médiévaux, soit ils ont évoqué la Nativité du Christ, substitut chrétien de la lumière recouvrée, soit encore ils ont évoqué la fête, le sapin, la crèche, les lumières, ou bien encore le sentiment toujours émouvant de la fête familiale, prétexte à établir un bilan de vie en cette fin d'année. Il faut attendre le XIXe siècle pour voir la littérature de Noël renouer avec l'esprit du Moyen Age. Grâce au romantisme, l'éclosion littéraire de l'Europe provoqua la résurrection des cultures ancestrales, auxquelles chaque écrivain contribua en fonction de sa nationalité. Certains récits sont aujourd'hui devenus très célèbres, comme le Chant de Noël de Dickens, Les Trois Messes basses de Daudet ou La Petite Fille aux allumettes d'Andersen, mais d'autres, trop méconnus, méritaient d'être redécouverts, et il est de petits bijoux ciselés par l'émotion que l'on peut considérer comme des chefs-d'oeuvre. C'est le cas de la Fleur-de-Blé de Lemonnier, des Sabots du petit Wolff de Coppée ou de La Noël de Marthe d'Anatole Le Braz. Nul doute que le lecteur ne sera remué par de tels contes, quand au contraire il sera certainement étonné par les récits médiévaux comme La Chasse sauvage d'Orderic Vital ou l'anonyme Sire Gauvain et le Chevalier vert, bien éloignés des Noëls chrétiens et du mercantilisme ambiant aujourd'hui. C'est l'âme enfouie de Noël que nous rapportent ces écrivains anciens, relayés au XIXe siècle par Hoffmann, Gogol ou Erckmann-Chatrian. A l'opposé, certains incroyants, comme Louis Mullem, ne se sont pas privés de moquer Noël, ouvrant ainsi la voie à un XXe siècle déchristianisé, parce que matérialiste.

11/2016

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Histoire internationale

L'extraordinaire destin de Milda Bulle, une pasionaria rouge

Milda Bulle fut une figure de la révolution russe et des débuts du régime soviétique. Partie de Lettonie, militante, combattante, gradée, décorée, apparatchik du parti communiste à Moscou, féministe, oratrice, auteure de livres de propagande, promotrice de la culture, elle fut, en 1938, victime des purges staliniennes. Le drame d'une militante prise au piège de sa fidélité. Aujourd'hui bien oubliée, Milda Bulle (prononcer "Boulé") fut pourtant une des figures exceptionnelles de la révolution d'Octobre et des débuts du régime soviétique. Partie d'un hameau de Courlande, en Lettonie, devenue militante, puis combattante, armes à la main, lors de la guerre civile dans le Caucase, passée par l'Iran pour y enfiévrer une révolution, gradée (elle fut l'une des premières à porter le titre de kombrig, équivalent à général de brigade), décorée, apparatchik dans les organes du pouvoir à Moscou, féministe, oratrice, auteure d'ouvrages de propagande, promotrice de la culture, de deux théâtres et d'un opéra dans la république de Bachkirie (entre Volga et monts d'Oural), Milda fut, en 1938, victime des purges staliniennes. Pourquoi s'intéresser à Milda, pasionaria rouge ? Son histoire, fascinante par bien des aspects, ne s'inscrit pas dans la lignée des récits biographiques habituels. Elle n'est pas une personne célèbre, ancrée dans la mémoire de ses "pays" et descendants, dont les exploits ont laissé de nombreux témoignages. Elle n'est pas non plus l'une de ces anonymes, à l'existence banale, dont le parcours sans relief révèle l'air du temps, un quotidien toujours si difficile à saisir ? S'agirait-il encore d'un personnage émouvant dont on pourrait suivre avec empathie les accidents de l'existence ? La vie de Milda est tumultueuse, ponctuée de hauts et de bas. Ce que nous savons d'elle par les documents ou les renseignements divers nous informe beaucoup plus sur les soubresauts de l'histoire que sur la platitude du quotidien. Son enthousiasme pour une cause et son engagement corps et âme, au seuil de sa vie adulte, pour un monde meilleur, jusqu'à son glissement dans une dérive totalitaire qui finit par se retourner contre elle et la broyer. La trajectoire et la fin tragique de Milda suscitent l'admiration et la compassion. Mais sa docilité et son allégeance au pouvoir soviétique, son "suivisme" tapageur, n'entraînent en rien l'adhésion. Le drame d'une militante prise au piège de sa fidélité. L'auteur, ethnologue spécialiste de l'Iran, a "rencontré" Milda de manière incongrue au cours de ses recherches et ne l'a plus lâchée. Il retrace ici, avec beaucoup de précision et non sans humour, son fabuleux destin. Le livre est aussi un passionnant carnet d'enquête. Christian Bromberger raconte toutes les étapes de sa recherche sur ce personnage méconnu et médite sur les raisons de son oubli.

12/2018

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Photographie

Portraits / Visages, 1853-2003

Plutôt qu'une histoire du portrait en photographie, ce livre-catalogue présente, à travers un choix de plus de deux cents oeuvres, un panorama de la collection de photographies conservée à la Bibliothèque nationale de France. Au-delà de la métaphore, portrait de la collection à travers les visages qui la composent, ce thème permet d'explorer de grands courants de l'histoire de la photographie et de tracer la genèse de la collection publique la plus ancienne et la plus riche du monde dans le domaine de la photographie. Le propos est aussi de préfigurer ainsi la nouvelle collaboration de la Bibliothèque nationale de France et des éditions Gallimard. Sous le titre général Galerie de photographie seront explorés chaque année les multiples facettes de la photographie et des collections incunables du médium, icônes anciennes et modernes, œuvres contemporaines, mais aussi photographies de mode, de presse, albums d'amateurs, ensembles historiques donnés à la Bibliothèque. Dans le présent ouvrage, les œuvres du XIXe et du XXe siècle se succèdent chronologiquement, mais elles ont été choisies pour se répondre et correspondre entre elles enjeu de miroirs. Le choix fait dans le fonds du XIXe siècle met bien sûr en avant les grands auteurs, de Félix Nadar à Eugène Atget en passant par Adalbert Cuvelier et Julia Margaret Cameron. Une place importante est aussi réservée aux anonymes, aux amateurs célèbres comme Robert de Montesquiou, aux scientifiques comme Potteau. Des exemples de la diversité de la pratique photographique dans le monde sont représentés par l'atelier de Bonnevide au Sénégal, les travaux de Raoult à Odessa ou de Miot à Terre-Neuve. La sélection des oeuvres met en lumière le fait que le portrait photographique du XIXe siècle est, lucidement ou non, souterrainement ou non, une courbe parsemée de singularités qui aujourd'hui attirent notre attention comme autant de zones de fracture. Les reflets, ombres portées ou fragmentations qui apparurent d'abord comme des jeux ou des accidents sont réinvestis par les photographes modernes et contemporains, Paul Strand, André Kertesz ou Dieter Appelt. L'exigence documentaire ou scientifique, d'abord développée par Bertillon et Atget, conduit au XXe siècle à l'élaboration de protocoles de plus en plus précis. Le visage est peu à peu lessivé de tout contexte historique et social. Ce puissant courant esthétique, l'exploration de plus en plus aiguë de la représentation du visage sont vus à travers des œuvres françaises et étrangères : Paul Strand, André Kertesz, Raoul Ubac, Diane Arbus, Rossella Bellusci, Ralph Gibson, Florence Chevallier, Clarence John Laughlin, Vilem Kriz, Xavier Zimmerman. La lumière est faite aussi bien sur des pièces isolées, comme la photographie par Rudomine de La Vierge inconnue du canal de l'Ourcq, cette noyée rendue célèbre par Louis Aragon, ou des affiches déchirées vues à Tokyo par William Klein, que sur les séries de Vilem Kriz ou Connie Imboden.

10/2003

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Histoire de France

Port-Royal

Port-Royal est un biais privilégié pour comprendre l'histoire politique, religieuse et intellectuelle du Grand Siècle. Comment un petit couvent sans éclat, perdu dans la vallée de Chevreuse, a-t-il pu s'imposer, en quelques années, comme le centre spirituel, culturel et moral de la France ? Fleuron de la réforme catholique, au coeur de la plus importante querelle théologique d'alors - celle du jansénisme -, le monastère de Port-Royal, auquel furent liés, de près ou de loin, les plus grands écrivains (Pascal, La Rochefoucauld, Racine, Mme de Sévigné...), irradia la société de son temps. C'est en 1608, sous l'impulsion de la mère Angélique, que commence la réforme de Port-Royal : la jeune femme décide de mettre en oeuvre au monastère la "règle de stricte observance". S'imposant dès lors comme un modèle de rigueur et d'austérité, Port-Royal commence son irrésistible ascension. L'abbé de Saint-Cyran y prêche, diffusant la doctrine de son ami Jansénius, imprégnée d'augustinisme. Il y fonde les Petites Ecoles, qui révolutionnent l'enseignement - alors monopole des jésuites. Port-Royal attire : de nouvelles vocations, mais aussi des femmes du monde, qui viennent s'y retirer, ou encore les "Solitaires" - ces hommes désireux de mener une vie tournée vers Dieu sans pour autant entrer dans les ordres, et qui, pour ne pas déroger à l'exigence de labeur, s'illustreront par des travaux remarquables, parmi lesquels la première traduction en français moderne de la Bible. Promouvant l'exigence spirituelle contre le faste et l'ostentation des biens de ce monde, Port-Royal ne pouvait que s'attirer les foudres de Louis XIV, dont le règne était marqué par le culte du moi et du divertissement : après avoir brillé au milieu des persécutions, l'abbaye fut finalement rasée en 1712, sur ordre du roi, qui souhaitait qu'il n'en demeurât pas un seul vestige. Comprendre à quoi tient la puissance singulière de cette poignée de femmes et d'hommes dévoués à Dieu, scruter les plis de leurs vies, traquer leurs voix au plus juste de ce qu'elles furent... Voilà ce que propose cette anthologie, qui rassemble des textes d'auteurs célèbres (Pascal, Racine, Saint-Cyran, Lemaistre de Sacy, etc.) comme de religieuses anonymes. On y découvrira l'histoire de l'abbaye, de sa fondation à sa destruction ; la description des lieux et des activités quotidiennes ; les Vies des principales personnalités de Port-Royal ; des écrits spirituels ; des récits de captivité de religieuses... Formant un fabuleux gisement narratif, cet ensemble de textes d'époque, d'une qualité littéraire remarquable, fait renaître tout un pan de l'âge classique. Etablie et présentée par Laurence Plazenet, l'anthologie Port-Royal est l'oeuvre d'une spécialiste incontestée de la période, et d'un écrivain qui, par sa plume, transporte le lecteur. Elle s'impose comme une référence absolue sur le sujet.

10/2012

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Critique littéraire

Hommage à Jacques Rivière

Souvenirs : Anonymes, Note biographique André Waltz, Souvenirs d'un ami d'enfance André Lacaze, Souvenirs (1905-1908) Gabriel Frizeau, Souvenirs sur Jacques Rivière A. Lauriol, Septembre 1914 Jacques Copeau, Souvenirs d'un ami A. Mayrisch de Saint-Hubert, Souvenirs Marcel Jouhandeau, Jacques Rivière devant la mort L'homme : Paul Valéry, Hommage Saint-John Perse, Lettre sur Jacques Rivière André Maurois, Comment rattraper... François Mauriac, Anima naturaliter christiana Jacques de Lacretelle, Portrait Henri Ghéon, Souvenirs Jean Cocteau, Lettre Jean Schlumberger, La Sincérité de Jacques Rivière Georges Duhamel, Lettre Henriette Charasson, Les rendez-vous spirituels Benjamin Crémieux, Ce que n'était pas Rivière Le directeur de revue et l'écrivain : André Gide, Jacques Rivière Valery Larbaud, Témoignage Jules Romains, Jacques Rivière parmi nous Paul Morand, Adieu à Jacques Rivière Michel Arnauld, Jacques Rivière et la vocation de sincérité Emma Cabire, Deux rencontres Guy de Pourtalès, Jacques Rivière Henri Deberly, Reconnaissance Henri Pourrat, Jacques Rivière, écrivain pur Jean Prévost, Jacques Rivière et les jeunes Jean Cassou, Péguy et Rivière Jean Paulhan, Les espoirs et les projets Joseph Delteil, L'homme de barre Le romancier : René Boylesve, Hommage Jacques Boulenger, Note sur Aimée Edmond Jaloux, Jacques Rivière et Marcel Proust Robert Honnert, Le Romancier Henri Rambaud, De l'esprit d'analyse dans Aimée François de Roux, La méthode objective et réaliste de Jacques Rivière Gil Robin, Jacques Rivière et la psychiatrie Guy Velleroy, Jacques Rivière et la passion de vérité Ramon Fernandez, In Memoriam L'essayiste, le politique : Charles Du Bos, Jacques Rivière et la "Perfection abstraite" Louis Artus, Jacques Rivière et "La Foi" Marcel Arland, L'évolution de Jacques Rivière Gabriel Marcel, Constantes Bernard Groethuysen, Jacques Rivière interprète de Fénelon André Lhote, Jacques Rivière critique d'art et ami Boris de Schloezer, Jacques Rivière et la musique Paul Desjardins, Le bon sens de Jacques Rivière Albert Thibaudet, L'Européen Alfred Fabre-Luce, Jacques Rivière politique Pierre Drieu la Rochelle, Expériences Félix Bertaux, Jacques Rivière et l'Allemagne Victor Llona, Jacques Rivière et les littératures étrangères Témoignages étrangers : T. S. Eliot, Rencontre D. S. Bussy, Souvenir Harrison, Le Roman d'Aventure S. Hudson, Lettre W. Frank, L'artiste en Jacques Rivière E. Fitzgerald, Hommage H. von Hofmannsthal, Hommage L. Chestov, Dernier salut E. Cecchi, Esprit de finesse G. Ungaretti, Gratitude W. Schuermans, L'esprit clinique de Jacques Rivière F. Hellens, Impressions sur Jacques Rivière P. Fierens, Jacques Rivière et la Belgique O. -J. Périer, Jacques Rivière vivant J. Tielrooy, Témoignage d'un étranger J. Fransen, Hommage R. de Traz, Souvenir R. Grosjean, Hommage du lecteur inconnu C. Simon, Jacques Rivière à Zurich C. Clerc, Rivière et Genève A. François, Souvenir Inédits Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance J. Rivière, Lettres à André Gide - Extraits d'un Journal de captivité - Marcel Proust Divers H. Massis, "Nous tenons à détacher, du témoignage sur Jacques Rivière, qu'Henri Massis. ". . J. Rivière,

01/1992

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Histoire de France

Dictionnaire Louis XIV

LE LIVRE : Louis XIV a fait l'objet de nombreuses biographies et il existe aussi des dictionnaires sur le Grand Siècle et sur l'Ancien Régime. Mais aucun ne lui avait été consacré directement. Celui-ci s'attache à la seule figure de Louis XIV dans sa richesse et sa complexité, en le confrontant aux diverses réalités de son temps, ainsi qu'aux femmes et aux hommes qui ont compté dans sa destinée. L'ouvrage aborde le souverain à travers ses deux dimensions - le roi et la personne royale - en les associant étroitement. D'un côté, la figure symbolique du monarque, gratifié par les écrivains et les artistes de toutes les qualités et de toutes les vertus mais dont le règne - plus de soixante-douze ans - suscite également des critiques acerbes, des caricatures terribles et des resistances tenaces, dans son royaume comme à l'étranger. D'un autre côté, un souverain en tant que tel, lieutenant de Dieu, premier des gentilshommes, père de ses sujets, qui incarne le royaume et dispose d'un pouvoir absolu, faisant la loi et l'appliquant, jugeant aussi en dernier ressort. Ce dictionnaire obéit à une démarche rigoureuse évitant tout parti pris historique qui ne verrait en Louis XIV que Louis le Grand ou le Roi-Soleil. Au contraire, il vise à le dégager d'une gangue de jugements traditionnels, tantôt louanges outrées, tantôt critiques acerbes. Refusant de juger ou de célébrer cet homme d'Etat, il propose des mises au point précises et détaillées, à la lumière des recherches les plus récentes, et une approche simple et claire des faits historiques. Pour donner une image cohérente d'un homme dans son temps, il met en valeur toutes les réalisations originales de son règne, comme ses échecs et les persécutions dont il fut responsable. La personne royale était observée à chaque minute par ses proches ou ses serviteurs. C'est le fruit de cette attention que l'on retrouve ici à travers l'étude du corps du roi, de ses paroles, de sa vie quotidienne. Ses amis, ses amours, sa famille sont présents, tant ils ont compté dans ce petit monde singulier qu'était la cour de France. Ce dictionnaire part aussi de la personnalité du roi pour comprendre l'Etat et la société française de son temps. Il offre, entre autres, une promenade à travers les provinces que Louis XIV a parcourues pour tenter de savoir quelle connaissance il avait de son pays et de sa diversité. Il aborde également les grandes entreprises du règne : réformes, politique économique, guerres, diplomatie. Il brosse enfin un tableau riche et original de la société qui gravite autour de lui, non seulement celle des princes et des privilèges, mais aussi des femmes et des hommes les plus modestes et anonymes qui l'ont suivi et rencontré. Trois cents ans après sa mort, il fallait une entreprise de cette ampleur pour resituer pleinement ce souverain d'exception dans sa seule vérité historique.

09/2015

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Littérature étrangère

Histoire de l'argent

Histoire de l'argent suit les trente premières années de la vie d'un personnage anonyme, né en Argentine dans les années 70. L'histoire de sa jeunesse, celle de sa famille mais également celle de son pays, tout cela s'articule ici autour d'une seule obsession : celle de l'argent. Une galerie de portraits se déploie ainsi, dans laquelle sont décrits, avec beaucoup de minutie et un humour grinçant, les proches du personnage à l'aune de leur rapport à l'argent. Et il y a de quoi faire, à commencer par les parents : son père ne jure que par le cash, dont il passe des nuits entières à se débarrasser dans les casinos de la côte, - "Qu'il soit riche ou pauvre, l'important est qu'il se sente libre". Sa mère se remarie et dilapide jusqu'au dernier centime de son colossal héritage dans une résidence d'été dont elle construit sans cesse des extensions, la transformant en un gouffre financier. Et ce n'est que le début de la série de frasques et de coups du sort pécuniaires qui vont caractériser la vie du personnage, de ses parents et de son entourage. Au fil de son existence, ce personnage s'affirme de son côté comme celui qui doit payer, celui qui finira par éponger les dettes de sa mère et veiller sur son père malade mais toujours accro au poker. Il est le témoin silencieux de la ruine d'une famille en même temps que celle d'un pays tout entier. Témoin aussi de multiples disparitions, comme l'annonce d'emblée la touchante scène d'ouverture : l'enterrement d'un proche de la famille, décrit à travers les perceptions du jeune enfant déconcerté. L'argent semble être ainsi la vibrante métaphore de ce qui un jour ou l'autre nous échappe irrémédiablement. Alan Pauls fait également le récit plein d'humour de l'irrationalité financière totale qui règne à l'époque en Argentine : l'inflation fait, dans la même journée, varier les prix à une vitesse vertigineuse, les billets de banque se multiplient, changent de noms et de couleurs, et les portefeuilles ne suffisent plus à les transporter... Tout au long de cette histoire familiale, c'est une trentaine d'années argentines qui défilent par bribes : depuis les conflits politiques des années 70 jusqu'à la débâcle inflationniste de 2002. Valises pleines de dollars, pièces sonnantes et trébuchantes au fond de la tirelire, billets vrais ou faux qui prolifèrent et circulent de main en main : Alan Pauls remplit littéralement son roman d'argent, sous toutes ses formes et ses appellations, et se concentre sur son aspect éminemment matériel, palpable, parfois obscène. Alan Pauls excelle à écrire l'histoire de son pays par le biais de l'intime. Par le portrait caustique et souvent désopilant de cette famille peu à peu délivrée de son capital et de ses illusions, il livre aussi la vision d'un pays placé sous le signe de la disparition, les fragments d'une époque délirante par son économie même. A la fresque historique, l'auteur du Passé (2005) préfère sans nul doute la narration "au microscope", faite de petites perceptions, d'anecdotes qu'il ausculte jusque dans leurs moindres détails. Entraînant le lecteur dans les remous des relations familiales, Histoire de l'argent regorge de scènes particulièrement émouvantes : les vacances d'été du jeune garçon en compagnie de son flambeur de père, par exemple, ou bien cette scène amère qui clôt le récit, lorsque le personnage découvre dans l'appartement de sa mère, qui vient de mourir épuisée par sa folie de l'argent, toute une collection de billets de banques de différentes époques : une véritable fortune périmée, devenue inutilisable.

08/2013

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Petits classiques parascolaire

Le roman de Renart

Le texte de l'oeuvre annoté. Un cahier iconographique d'oeuvres d'art et de scènes de théâtre. Un dossier documentaire complet sur l'oeuvre. Un appareil pédagogique pour analyser, critiquer et comprendre. Des groupements de textes. Des questionnaires au fil du texte.

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Lettres classiques

Le roman de Renart

Renart, rusé et farceur, passe son temps à jouer des mauvais tours. Ysengrin le loup, Thybert le chat et Chantecler le coq n'échappent pas à ses pièges. Prêt à tout pour arriver à ses fins, d'aventure en aventure, Renart n'hésite pas à mentir et à trahir. Fatigués de ces pièges et bien décidés à ne plus se laisser faire, les animaux vont se plaindre au roi Noble le lion...

07/2019

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Littérature française

Carmina sacra. Poésie latine chrétienne du Moyen-Age

Wilamowitz, le plus fameux des philologues allemands, dit de la poésie latine en général qu'elle n'atteint son sommet que lorsqu'elle acquiert dans les nouvelles formes rythmiques chrétiennes une richesse que les Romains n'ont jamais possédée. Henry Spitzmuller le sait bien lorsqu'il publie en 1971 un livre magistral et monumental, une somme bilingue de poésie latine chrétienne couvrant la totalité du Moyen Age - un millénaire et quart. De ce livre de référence, même cinquante ans plus tard, il n'existe pour le lecteur français aucun équivalent. Aucune publication n'a, comme celle-ci, donné accès à la vastitude poétique et littéraire de ce premier millénaire. Ces 1200 ans de poésie, du IIIe siècle au XVe, commencent à Rome avec le christianisme, dans cette langue latine qui est le socle de la nôtre. L'ouvrage édité par Spitzmuller ne comble pas seulement une lacune, mais il efface un gouffre d'ignorance. Dès sa parution l'on ne cessa de s'y référer. De nombreux auteurs et de nombreuses oevres ne se trouvent en effet qu'ici. On peut lire ce volume aussi bien en esthète qu'en mystique, aussi bien en philosophe qu'en historien. Des figures centrales le composent qui, réduites à leurs travaux théoriques par un siècle partisan, ne purent donc apparaître comme étant aussi les grands écrivains et poètes de leur temps : saint Ambroise et saint Augustin, Lactance, Boèce, Commodien, Prudence, Arator et le pape saint Grégoire le Grand (qui donna son nom au chant "grégorien"), mais également Bède le Vénérable, saint Pierre Damien, saint Anselme, Abélard, saint Bernard, sainte Hildegarde, Adam de Saint-Victor, Alain de Lille, Thomas de Celano, saint Bonaventure, saint Thomas, Jacopone da Todi, Thomas a Kempis, Savonarole, Pic de la Mirandole... Au total ce sont cent-seize écrivains médiévaux dont on découvre l'oeuvre poétique : des auteurs célèbres que l'on n'a pas encore lus, aussi bien que des auteurs inconnus dont, sans le savoir, l'on a déjà entendu les pages car elles font partie du patrimoine de l'humanité. S'ajoute à cela un large ensemble de textes anonymes transmis par la tradition populaire ou liturgique, et qui, des Hymnes de Pâques du Ve siècle aux Cantiques de Noël du XVe en passant par la Lamentation de l'âme damnée ou le Rythme pour le jour du Sabbat éternel, sont autant de chefs-d'oeuvre dont l'existence imprègne l'histoire littéraire tout autant que la vie de la liturgie contemporaine. Une telle somme de poésie ne fût pas complète si elle n'était irréprochablement éditée par Spitzmuller : pédagogiquement annoté et commenté, le volume réserve deux-cents pages aux divers éclaircissements historiques ainsi qu'aux notices biographiques de chacun des auteurs. En dépit du trésor qu'il constitue à lui seul, ce livre magnifique demeurait parfaitement introuvable. A ceux qui vont découvrir ce grand-oeuvre comme à tous ceux qui l'attendaient depuis longtemps, cette nouvelle édition fera saisir, peut-être, la façon dont certains rares ouvrages peuvent devenir le livre d'une vie.

11/2018

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Littérature française

Michel buhler helvetiquement votre

Michel Bühler "Hélvètiquement vôtre" La chanson de Michel Bühler est à l'opposé du tout-venant, de ces insipides ritournelles que pissent en continu les robinets du showbiz et des médias asservis. De ce qu'ils n'osent même plus qualifier de "chanson" mais de "son" . De ce son dont on nourrit les ânes. Cet Helvète puise son art dans d'autres origines, entre Commune et Communale. Commune comme ces soixante-et-onze jours d'utopie qui imaginèrent une démocratie directe, hélas furtive, vite réprimée ; commune comme un chant commun, mutualisé. Communale pour l'instit' qu'il fut, pour encore cette idée de partage, de transmission... Le chant de Bühler est, sinon de combat, au moins d'engagement. A l'évidence d'utilité publique. Il n'existe pas pour franchement distraire, encore que, mais pour témoigner, instruire, à la manière d'une gazette. Pour bien le situer, il nous faut tirer de l'oubli ce terme si beau d'éducation populaire qui, en des temps pas si lointains, allait de pair avec la chanson. Avant que celle-ci, par abandon autant que par vouloir, ne devienne majoritairement outil d'abrutissement... Ca fait cinquante ans que, avec un succès fluctuant digne des montagnes suisses, il chante les gens, la marche de ce monde qui ne sait vraiment que reculer, les méfaits de la mondialisation, la lutte des peuples à disposer d'eux-mêmes. Un chant toujours remis sur le métier, tissé d'humanité, frappé au coin du bon sens. Qui plus que jamais, se heurte au silence, à l'indifférence, et vit dans le maquis où il partage le sort des siens, d'autres artistes de sa trempe, de son caractère, rebelles et insoumis au seul fait qu'ils osent chanter quand rien ne les invite à le faire encore. Ce qui frappe au premier abord chez Bühler, c'est l'évocation des gens, des petites gens. Ceux qui, justement, n'ont jamais voix au chapitre. En cela, Michel Bühler est parent des François Béranger, Anne Sylvestre, Gilles Vigneault, Michèle Bernard et autres encore, qui font large place dans leurs vers à ces vies anonymes, aux espoirs et aux souffrances des peuples, aux lieux où ils vivent. Bühler est empathie, dont le chant rend justice aux déclassés, leur rend la dignité dont on les a spolié. Dans ses vers, les gens existent. Au moins, là, ils ne sont pas invisibles. Le chant de Bühler n'est pas "moderne" au sens des canons, des dogmes du moment : programmateurs et journaleux le raillent pour ça. Mais lui comme nous s'en contrefoutent : il est sans âge et survivra aux modes dérisoires et futiles, aux chanteurs qu'on produit en batterie, hors sol, aux chansons à l'obsolescence programmée, à peine chantée déjà oubliées. Il est d'un chant puissant qui existe depuis toujours et existera longtemps encore, qui trouvera toujours les sillons, les sentiers, les maquis s'il le faut, pour exister, pour instiller une différence qui, à ben l'écouter, n'est jamais qu'une expression de bon sens. Michel Bühler est de cette tradition de colporteurs de nouvelles, de chansons, de presqu

11/2022

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Religion

Marie en Saumurois

Né en en Orient, la dévotion à Marie, Mère du Christ, va prendre de l'importance en particulier après le concile d'Ephèse en 431 qui la proclame Mère de Dieu. Bien d'autres titres lui seront donnés, depuis celui de "Mère de Dieu toujours Vierge" jusqu'à celui de "Mère de l'Eglise" au XXe siècle. Elle est la "figure parfaite du disciple du Christ", comme l'a rappelé le dernier concile oecuménique. Comme dans d'autres provinces de France, la dévotion à Marie s'est développée en Anjou et de grands pèlerinages y sont nés, parmi lesquels le plus ancien est celui de Béhuard. Ce sont les formes que la dévotion à la Vierge a prise au cours du temps dans la partie orientale de la province - le Saumurois historique qui comprend les cantons de Saumur-Nord et Saumur-Sud, Allonnes, Doué-la-Fontaine, Gennes, Montreuil-Bellay et des Rosiers-sur-Loire - que l'auteure fait revivre ici. Un nombre important d'églises paroissiales et de chapelles lui sont dédiées, sous différents vocables intégrant la plupart du temps le beau nom de Notre Dame : ainsi de Notre-Dame des Vertus, Notre-Dame de Pitié, et bien d'autres, jusqu'à celui, unique au monde de Notre-Dame de la Légion-d'Honneur ! Exceptées l'abbaye de Saint-Maur, très ancienne, et celle de Saint-Florent de Saumur fondée au Xe siècle, toutes les abbayes qui ont vu le jour plus tard, aux XIIe et XIIIe siècles - Fontevraud, Asnières, Le Loroux - se sont mises sous sa protection maternelle. Tout comme le sont les prieurales ou collégiales de Cunault, du Breuil-Bellay, de Montreuil-Bellay ou encore du Puy-Notre-Dame. C'est à l'ombre de celle-ci que naîtra en 1904 Michel Epagneul, futur fondateur de la congrégation, toujours bien vivante, des Missionnaires des Campagnes, placée sous le mystère de l'Annonciation. Les Visitandines, les Bénédictines de Notre-Dame de la Fidélité, installées à Saumur au XVIIe siècle, ou encore, au XXe siècle, les Bénédictines de Notre-Dame de Compassion, établies à Martigné-Briand, se son aussi confiées à son amour. Des pèlerins individuels ou en groupes viennent toujours prier la Mère du Christ à Saumur - pour eux ou pour des êtres chers - devant la Pietà, coeur de la belle chapelle de Notre-Dame des Ardilliers édifiée au XVIIe siècle, dont la renommée dépassa le cadre régional. De nombreux personnages l'ont fréquentée, humbles anonymes ou personnages plus connus, parmi lesquels on peut citer Monseigneur Arnauld, évêque d'Angers au XVIIe siècle, ou encore sainte Jeanne Delanoue, fondatrice des Soeurs de Sainte-Anne de la Providence (appelées maintenant plus simplement du nom de leur fondatrice), saint Louis-Marie Grignion de Montfort ("à Jésus par Marie") ou encore sainte Marie Euphrasie Pelletier, fondatrice du Bon Pasteur d'Angers, dont un établissement fut établi à Saint-Hilaire-Saint-Florent au XIXe siècle. Des confréries très nombreuses se sont mises sous la protection maternelle de celle qui intercède, tout comme un réseau de Résistance de la dernière guerre mondiale. C'est à cette découverte que vous invite cet ouvrage.

11/2011

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Compositeurs

Luciano Berio. Coro

Coro de Luciano Berio est l'une des oeuvres magistrales de la musique récente, une oeuvre qui marque l'aboutissement du travail que le compositeur a effectué sur la voix. Composée entre 1974 et 1976 pour une formation insolite de 40 chanteurs et 40 instrumentistes disposés sous forme d'autant de duos voix et instrument, l'oeuvre fut créée en 1976 à Donaueschingen sous la direction du compositeur, puis augmentée d'une partie supplémentaire, à Graz en 1977 sous la direction de Leif Segerstam. Dans sa forme, elle présente une alternance entre des parties solistes et des parties chorales : les premières croissent jusqu'à rejoindre les secondes, les duos s'additionnant les uns aux autres, les secondes décroissant jusqu'à devenir des parties solistes. Berio croise également des textes de provenance diverses : d'une part des poésies pour la plupart anonymes, qui glorifient l'amour, d'autre part, un poème de Pablo Neruda qui renvoie à la répression d'une manifestation populaire et au sang qui coule dans les rues. La musique elle-même est faite d'emprunts à différentes musiques populaires, y compris celle des Pygmées révélée par l'ethnomusicologue Simha Arom, qui joue un rôle important ; ces différentes sources sont absorbées par le langage personnel de Berio. Cette fresque d'une heure environ est donc plus qu'une oeuvre de musique destinée au concert : comme Sinfonia composée quelques années plus tôt, elle pose des questions éthiques, politiques et esthétiques, exprimant à travers la musique l'utopie d'une assemblée humaine faisant fi des différences de culture et d'identité. En ce sens, Coro pourrait être perçu dans le sillage de la Neuvième Symphonie de Beethoven, comme un hymne à la fraternité et à la liberté. L'oeuvre offre des perspectives constamment changeantes, tantôt à partir des individus, qui se multiplient, tantôt à partir de la masse, qui se divise et emporte l'auditeur dans son flux ininterrompu, d'une expressivité et d'une vitalité irrésistibles. Alain Poirier donne un grand nombre de clés pour mieux pénétrer le sens de cette oeuvre. Il offre d'abord une remarquable synthèse de la musique et de la pensée de Berio, puis aborde sa manière de traiter les relations entre texte et musique, qui constituent un aspect essentiel de son style. Etudiant les diverses facettes de Coro, il s'attarde tout particulièrement sur la manière dont Berio a construit le soubassement harmonique de l'oeuvre, qui lui confère son unité, sa cohérence profonde. C'est la partie la plus analytique de cette étude par ailleurs tout à fait abordable par les profanes. Dans un chapitre conclusif, il s'attache à l'impact de l'oeuvre et à sa réception. Curieusement, cette oeuvre majeure du répertoire contemporain n'avait pas fait jusque-là l'objet d'une étude approfondie. Sa diffusion a sans doute été freinée par un dispositif vocal et instrumental particulier, non standard. Mais Coro n'en demeure pas moins une des réussites les plus éclatantes de la musique récente, une oeuvre d'une immense générosité, et qui ne peut laisser indifférent.

03/2023

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Beaux arts

Robert Doisneau

Un documentaire qui se lit comme un récit, des moments-clés de la vie du photographe Robert Doisneau illustrés par treize clichés incontournables et représentatifs du talent de ce photographe humaniste. Des photos de commande ou personnelles, toujours réalistes, prises en noir et blanc mais aussi en couleurs. Des photographies à la fois tendres, facétieuses et touchantes, toutes accessibles aux enfants, et qui leur parlent dès leur plus jeune âge. Un documentaire sur un photographe pour une première approche de la photographie Témoin de son temps, Robert Doisneau était aussi, et surtout, un grand photographe, toujours en quête de l'image parfaite. Il y a une grande esthétique dans son travail, notamment son art du cadrage et sa faculté à saisir ou à mettre en scène des instants "uniques". Toutes ces photos dégagent une grande force émotionnelle. A chaque fois, il nous raconte une histoire avec tendresse, une histoire qui parle à tout le monde. Pour découvrir et apprendre le vocabulaire de la photo : objectif, cliché, composition, cadrage, mise en scène, lumière, détail, décor, portrait, pose, commande, laboratoire, noir et blanc, couleur... Un des photographes français les plus connus au monde Robert Doisneau s'est toujours considéré comme un artisan et ne cherchait jamais à tomber dans le sensationnel, que ce soit en photographiant le Paris populaire qu'il aimait tant ou le milieu mondain où ses commandes de reportage l'envoyaient parfois. Ses très nombreux clichés en noir et blanc des rues de Paris de l'après-guerre et de sa banlieue, d'écoliers en classe ou en extérieur, de personnalités du XXe siècle ou d'anonymes touchants ont, entre autres, fait sa renommée. Les photos prises par Robert Doisneau reflètent bien l'homme qu'il était. Elles montrent, en toute occasion, ce qui retenait son attention, ce qu'il voulait dénoncer ou mettre en lumière. Que ce soient avec ses photographies de commande (pour les sociétés pour lesquelles il a travaillé, des journaux, des magazines...) ou ses photographies prises en tant que photographe indépendant, toutes ont cette "touche Doisneau" immédiatement reconnaissable ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations Les treize photos de l'ouvrage : "L'Agocholine Zizine" (une photo pharmaceutique), "Chez la marchande à la toilette, la robe "chic" " (extraite d'un reportage au marché aux puces), "La Pause" (ses années à l'usine Renault), "Dordogne" (sur les congés payés), "Le Cheval tombé" (prise durant l'Occupation), "Les Glaneurs de charbon" (photo de banlieue), "Christian Dior et ses catherinettes" (une de ses photos de mode), "Le Baiser de l'Hôtel de Ville" (des amoureux à Paris, l'une des images les plus célèbres de l'histoire de la photographie), "Les Pains de Picasso, à Vallauris" (portrait d'artiste), "Le Cadran scolaire" (photo d'écoliers en classe), "Les Bigoudis du peintre" (photo aux USA, en couleurs), "Pipi Pigeon" (un bel exemple de son humour"), "Quartier du Pavé Neuf" (photo en couleurs des nouvelles banlieues). Pour présenter ces clichés, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacun, avec des mots simples qui rendent l'histoire des arts visuels accessible.

04/2024

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Littérature française

Les plus belles histoires vraies de Noël

Des histoires de Noël, belles, insolites, incroyables (souvent inconnues) ayant pour héros des anonymes, des célébrités contemporaines ou des personnages historiques. Le lecteur est plongé dans une ambiance magique, celle de la plus belle fête de l'année. Durant cette courte parenthèse enchantée, surgissent de belles et incroyables histoires... - 1818. Afin d'attirer du monde dans la petite église d'Obendorf, en Autriche, où il est second pasteur, Josef Mohr écrit "Douce nuit". Il est soutenu par l'instituteur, organiste et compositeur, Franz Gruber. - 1843. Charles Dickens publie le premier de ses livres de Noël qui va devenir une tradition contribuant à faire de Noël, en Angleterre, la principale fête de l'année. - 1742. Au matin de Noël, Mme de la Tournelle se fait déposer dans sa chaise à porteurs au milieu de la Cour des Ministres du château de Versailles. Elle veut attirer l'attention de Louis XV. Et ça marchera puisqu'elle va devenir sa favorite... - 1847. En quelques heures, un inconnu, Placide Coppeau, de Roquemaure, sur les bords du Rhône, écrit "Minuit chrétiens" pour la collégiale. Une cantatrice tombe sur le texte et le donne à Adolphe Adam, célèbre musicien qui a notamment signé le ballet "Gisèle". Il en compose la partition. Création le 24 décembre à Roquemaure. - 1925. La première aventure de Winnie l'Ourson paraît sous la plume d'Alan Alexander Milne le 24 décembre 1925 dans un quotidien britannique avec un tel retentissement que la BBC fait lire le texte le lendemain sur son antenne ! Derrière ce Winnie imaginaire, se cache une émouvante histoire vraie... - 1797. A peine cinq mois après leur rencontre coup de foudre, Walter Scott épouse Charlotte le 24 décembre. - 1898. Louis Renault part réveillonner dans une voiturette de son invention. Ses amis le voyant arriver sont séduits. Il repart avec douze commandes pour le même véhicule ! - 1642. Naissance le 25 décembre d'Isaac Newton. L'enfant est tellement chétif que deux sages-femmes affirment qu'il ne passera pas la journée. Il vivra 85 ans... - 1914. Dans la précipitation la plus totale (elle enfile une robe banale même pas neuve !), Agatha Christie épouse Archibal, son premier mari. - 1959. Le 24 décembre, Joséphine Baker adopte un bébé trouvé un peu plus tôt enroulé dans un chiffon à côté des poubelles de la gare Saint-Lazare. - 1954. Le 24 décembre en début de soirée, une inconnue décidée à devenir chanteuse arrive d'Egypte à Paris sous la neige. C'est Dalida. - 1956. Jean Nohain anime la soirée du réveillon à la RTF en direct. Soudain, le feu se déclare sur le plateau alors qu'il raconte un conte de Noël intitulé "Le briquet"... Tout se terminera bien ! - 1946. Quelques mois avant Noël, Tino Rossi tourne "Destin", un film de Richard Pottier. Au cours des prises de vue, on se rend compte qu'il manque une chanson pour Tino. En vitesse, Raymond Vinci et Henri Martinet écrivent "Petit papa Noël" dont la carrière discographique démarre à Noël. Le début d'un triomphe. Le film, lui, n'est pas passé à la postérité. - 1967. A Paris, réveillé en sursaut, un homme reçoit un coup de poing sur la figure. Son plus merveilleux Noël commence ! - 1985. Un businessman anglais rate son train. Il erre dans une gare jusqu'à ce qu'il soit attiré par un clochard très différent des autres... - 1990. Un gamin de sept ans parcourt trente kilomètres seul pour offrir à sa famille le plus beau des cadeaux.

11/2014