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Ouvrages généraux

Etre nationaliste en régime de dictature

Le nationalisme européen a souvent été interprété comme la principale matrice idéologique des dictatures et en particulier des fascismes. Prolongeant un premier volume consacré à Etre nationaliste à l'ère des masses en Europe (1900-1920) ce second volet s'attache à analyser les trajectoires et les attitudes comme les comportements des nationalistes au sein des régimes de dictature entre 1922 et 1945 dans l'Italie fasciste, l'Espagne de Primo de Rivera à Franco, l'Allemagne nazie et la France de Vichy. Sur bien des points, il s'agissait d'une gageure cette recherche collective s'est heurtée au fait que l'expérience même du vécu de la dictature ne s'est pas déroulé selon la même temporalité historique pour les contemporains. Malgré cette difficulté inhérente au sujet, l'étude permet de tirer plusieurs enseignements sur la nature même de l'identité du nationalisme confronté à l'exercice du pouvoir. Bien des illusions sur ce point sont tombées pour tous ceux qui étaient convaincus que la nation pouvait rester une valeur immuable. L'intensité des crises qui a frappé le continent européen jusqu'en 1945 a représenté une épreuve redoutable. Le nationalisme a dû faire preuve d'une grande capacité d'adaptation pour répondre aux exigences de la gestion du nouveau pouvoir. Une véritable recomposition des élites s'est produite rendant plus fluide la circulation entre les tenants de la tradition et de la modernité. Les idéologies, même les plus structurées comme le fascisme et le nazisme, n'en sortirent pas indemnes. C'est là un des effets paradoxaux légués par la dictature, celui d'avoir très souvent contribué à reconfigurer l'idéologie qui avait pourtant été à l'origine de la naissance même du régime. Le plus souvent, les accommodements l'ont emporté aux dépens de l'idéologie pour assurer le fonctionnement du nouvel Etat. Ce sont précisément ces phénomènes d'hybridation entre les élites dont il est question dans cet ouvrage dont l'ambition première est de mieux comprendre comment fonctionnent concrètement des dictatures marquées par le nationalisme.

03/2021

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Linguistique

Géopoltique des langues romanes et autres

D'après le linguiste De Saussure, étant donné que tous nous parlons, nous avons une idée de notre langue mais pas forcément conforme à celle du linguiste. Ainsi, présenter simplement l'état et le rôle de notre propre langue - et des langues en général - est l'objectif de cet ouvrage de vulgarisation. Nous allons déborder la linguistique stricte pour aller vers l'usage social de la langue et, pour cela, nous nous sommes intéressés aux variations que ce même usage implique. Cependant, l'actualité nous impose la question du rôle politique de la langue, ce qui implique une analyse des situations linguistiques en France et en Espagne (chacune occupant un tiers du livre), mais aussi celles d'autres pays et d'autres langues dont l'actualité nous informe de la tragédie de peuples victimes de guerres. Voilà pourquoi le choix d'une géopolitique des langues s'est imposé à nous, comme une réalité. Nous nous référons à deux cas précis et dramatiques, celui du Kurdistan, nation sans état, mais aussi celui de l'Ukraine et le drame qu'elle traverse. Ces deux cas extrêmes nous permettent de mieux comprendre ce qui se passe pour des langues proches de nous. Quant à celles de nos propres pays, elles ne sont pas soutenues par l'Etat. Nous en appelons à un Etat plus démocratique, et respectueux de sa propre diversité. Gentil Puig-Moreno est né en 1934 en Catalogne-Sud, près de la montagne de Montserrat. En 1939, après la victoire de Franco, il arrive en France , d'abord à Toulouse puis étudiant à Paris à la Sorbonne en 1960. Docteur de linguistique romane, à l'Université de Montpellier, sous la direction de l' occitaniste, Robert Lafont. Il est retourné en Catalogne après mai 68, Passeur de cultures et défenseur du pluralisme, il est professeur honoraire de l'Université Autonome de Barcelone et de l'Université de Perpignan.

11/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Celles qui aiment en secret. Pour ton bien ; Amis ou amants ; Nous. Envers et contre tout ; Notre petit jeu dangereux

Quatre nouvelles de la reine de la romance française dans un recueil inédit Dans Pour ton bien, Clémence, kiné de l'équipe nationale de rugby, remarque la blessure d'un joueur particulièrement craquant. Mais Benjamin refuse de déclarer forfait. Il est décidé à jouer coûte que coûte, à moins que les beaux yeux verts de Clémence ne parviennent à lui faire changer d'avis... De son côté, dans Amis ou amants ? , Claire a coupé les ponts avec son ancien meilleur ami Tyler, devenu odieux, et dont elle est naïvement tombée amoureuse. Alors qu'elle commence à croire qu'elle peut vivre sans lui, le destin le remet sur sa route. Gemma aussi cherche à fuir un homme dans Nous. Envers et contre tout. Il s'agit de David, le frère de son amie d'enfance. Après une nuit torride passée avec lui, Gemma se rend compte que rien ne pourra redevenir comme avant et qu'elle a fait une erreur monumentale. C'est également ce genre d'erreur que s'apprête à commettre April, dans Notre petit jeu dangereux. Depuis des années, elle essaie de résister à son attirance pour Lucas, le père de sa meilleure amie. Mais voilà qu'il va devenir son patron pour les semaines à venir. Difficile de ne pas craquer devant son corps de rêve, surtout dans son costume de P-DG. Quatre histoires d'amour impossible, ou presque... " Humour, amour et beaucoup de paillettes, c'est la recette (gagnante) d'Emily Blaine " LE COURRIER PICARD "Emily Blaine est la reine de la romance française moderne" LIRE "Emily Blaine est passée maître dans l'art d'observer les errements du coeur" AuFéminin A propos de l'autrice Traduite dans six pays dont le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore l'Espagne, Emily Blaine s'est imposée comme l'ambassadrice de la romance moderne à la française avec plus de 700 000 exemplaires vendus. Emouvantes, drôles et ancrées dans la vraie vie, ses romances abordent avec justesse et finesse les grandes thématiques d'aujourd'hui.

05/2023

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Histoire internationale

Magellan. L'homme et son exploit

Le 20 septembre 1519, Magellan entreprenait depuis Séville le premier grand voyage autour du monde. Ce 500e anniversaire est l'occasion de découvrir l'une des meilleures biographies consacrées à ce navigateur légendaire, celle de Stefan Zweig. La seule traduction de ce récit datait de près de soixante ans. Une nouvelle version s'imposait, plus proche du texte original. Elle a été confiée à Françoise Wuilmart, traductrice de renom et spécialiste du grand écrivain autrichien, qui procède à une véritable redécouverte de l'oeuvre. L'art du romancier se déploie pleinement dans cette odyssée biographique. Zweig nous plonge dans une aventure sans pareille, au coeur des affrontements, rivalités et mutineries qui ont émaillé cette traversée encore jalonnée d'autres épreuves - froid polaire, tempêtes, faim et maladies. Mais rien n'est venu à bout de la détermination du Portugais qui avait convaincu le roi d'Espagne Charles Quint de soutenir ce projet fou : prouver qu'"il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien" : "Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai : je ferai le tour de la Terre en allant de l'est à l'ouest ! " C'était sans compter l'océan Pacifique, dont les Européens ignoraient encore l'existence. L'expédition se terminera trois ans plus tard, sur un rafiot ne comptant plus qu'une vingtaine d'hommes sur les 265 embarqués à Séville, et sans Magellan lui-même, tué lors d'un combat avec des indigènes sur une île des Philippines. Mais elle a abouti, en ouvrant la route des Epices, à une découverte considérable pour l'histoire de l'humanité. Cette aventure est aussi celle d'un destin entraîné par une volonté sans mesure. Un de ces exploits qui illustrent pour Zweig la conscience créatrice des hommes, prouvant qu'"une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis" et sert le progrès de la connaissance et le besoin humain de dépassement de soi.

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Industrie et techniques

La poudre et le fard - Une histoire des cosmétiques

Blancs d'Espagne et de céruse, rouge de carmin et rouge végétal, poudres d'odeur et à poudrer, pommades de concombres et de limaçons... , autant de produits colorés, parfumés et parfois toxiques, pour le visage ou les cheveux, dont les femmes et les hommes de l'époque moderne ont fait usage dans l'élaboration de leur parure. Grâce à l'exploitation d'un vaste corpus de sources, imprimées et manuscrites, et à des approches méthodologiques croisées, ces cosmétiques sont ici l'objet d'une histoire inédite et globale. Ce livre rend compte aussi bien de leur composition que de leurs appellations, de leurs vocations et de leurs usages différenciés dans le Paris de l'Ancien Régime. A l'origine destinés à paraître à la cour et à témoigner de la valeur supérieure de la noblesse dans une société d'ordres, les cosmétiques autorisent progressivement la construction d'apparences plus individualisées, sinon naturelles, et renforcent la promotion de nouveaux critères de beauté. La lumière est aussi portée sur les modalités de leur production. Un temps confinée dans l'espace domestique, rattachée à la cuisine et à la thérapeutique, empreinte d'un esprit magique, la confection des cosmétiques glisse bientôt dans l'univers concurrentiel des arts et métiers, et en particulier entre les mains des gantiers-parfumeurs. Dans leur laboratoire et leur boutique, ces artisans mettent au point tout un ensemble de savoirs et de techniques, aussi hybrides et composites que le sont les matières premières qu'ils emploient ? : amidon et graisses diverses, pigments, épices et parfums. Ils oeuvrent aussi à la création d'un environnement et d'un vocabulaire marchands spécifiques, à la définition de stratégies commerciales qui leur permettent de conquérir un public qui n'appartient plus seulement à la sphère des privilégiés. Avec l'entrée progressive dans un monde de consommation, les cosmétiques se diffusent dans la société? : un marché de la beauté émerge au xviiie siècle que les différentes institutions de la monarchie éclairée ten tent de contrôler, en des termes économiques, scientifiques et sanitaires.

08/2023

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ouvrages généraux

La banalité du bien, l'histoire de Giorgio Perlasca

La banalité du bien ou l'histoire du Schindler italien. Ce livre réimprimé 8 fois en Italie, vendu à 150 000 exemplaires, objet d'une adaptation télé, vue par plus de 12 millions personnes, est pour la première fois traduit en français. En 1988, l'écrivain-journaliste, Enrico Deaglio, tombe sur un entrefilet dans le journal rapportant qu'un italien, Giorgio Perlasca vient d'être nommé Juste parmi les Nations. Il décide de rencontrer cet homme qui, en 1944, à Budapest, a sauvé plus de 5000 juifs de la déportation. Giorgio Perlasca est un homme quelconque, qui a voté Mussolini, avec enthousiasme et s'est engagé, tout naturellement, dans l'armée espagnole aux côtés de Franco. Il restera très proche de ce pays. En 1944, Perlasca se rend, pour des raisons professionnelles, à Budapest. Il assiste aux violences commises sur les Juifs et à l'assassinat d'un enfant. Il est bouleversé, révolté, écoeuré, et se rend à l'ambassade espagnole - pays neutre- pour se procurer de faux papier. Il va alors organiser la protection des juifs, en leur délivrant des cartes d'identité espagnole. Très vite l'ambassadeur fuit Budapest, Perlasca prend sa place, s'appuie sur son sens de l'organisation hors du commun, sa colère et son indignation : il aménage les maisons refuges, se met en lien avec les diplomates, descend tous les jours dans la rue pour s'assurer que tous aient de quoi manger et s'interpose entre les nazis, les croix de fer hongroises et les juifs. Deaglio inscrit Perlsaca dans son quotidien, décrivant l'hiver, les rues de Budapest, les personnes rencontrées, représentants des états neutres (Espagne- Suisse- Suède-), politiciens hongrois, et dans l'Histoire en train de s'écrire (l'arrivée d'Eichmann, les déportations massives, les russes, la politique communiste après 1945 concernant les biens juifs et l'antisemitisme etc...). Deaglio raconte aussi Perlasca après la guerre et puis à partir de sa nomination de Juste parmi les Nations en 1987. Perlasca meurt en 1992.

01/2024

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Sciences politiques

Les utopiques N° 18, hiver 2021 : La prison : réalités et alternatives

Ce numéro de la revue Les Utopiques est consacré à la prison. On y évoque la problématique du travail des prisonniers et des prisonnières ? : rémunération, conditions de travail, droit syndical, etc. , tout est loin des règles applicables au dehors de la prison. La situation sanitaire connue depuis plus d'un an n'est pas sans conséquences ? : propagation du virus, confinement interdisant les visites. Des prisonnières et prisonniers racontent... Le travail en prison, c'est aussi celui des agents de "la pénitentiaire" . Des militants Solidaires et CGT racontent leurs conditions de travail, l'évolution de la profession, les actions syndicales, la violence de la prison, le rôle répressif qu'on leur fait jouer, y compris quand se produisent des morts, si nombreuses derrière les murs des prisons. En prison aussi, on oublie trop souvent les femmes. Leurs conditions de détention, les problèmes spécifiques qui sont les leurs sont ici traités. Gwenola Ricordeau explique pourquoi soutenir les "? femmes contre la prison ? " . Des luttes des prisonnières et prisonniers sont retracées : du Groupe information prisons, lancé en 1971 par Jean-Marie Domenach, Michel Foucault et Pierre Vidal-Naquet, aux témoignagnes de personnes aujourd'hui enfermées, en passant par le Comité d'action des prisonniers, animé notamment par Serge Livrozet, ou d'autres journaux/mouvements (Prisons, Otages, Rebelles...). La Coordination des prisonniers en lutte, active dans l'Espagne de la fin du franquisme, est aussi évoquée. Josu Urrutikoetxea, militant basque, une des voix annonçant la dissolution de l'ETA en 2018, nous parle de la situation des prisonniers politiques, dans l'Etat espagnol et en France. "La negra" , emprisonnée sous la dictature de Videla en Argentine, nous livre un témoignage poignant. Plusieurs acteurs et actrices de mouvements associatifs et syndicaux abordent d'autres sujets encore : psychiatrisation de la prison et pénalisation de la psychiatrie ? ; quartiers populaires et prison ? ; les personnes détenues étiquetées "radicalisées" ; les contre-réformes s'attaquant à la protection des ­mineurs·es ? ; la double peine, les Centres de rétention administrative...

12/2021

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Non classé

Te amo

Les Asturies en cette année 1934, commencent à gronder contre un gouvernement à tendance socialiste. Ca grogne, ça pleure, ça gémit dans les chaumines... les mineurs ne veulent plus se noircir les poumons pour quelques pesetas, alors ils fomentent une insurrection. Tous savent qu'elle sera aussi cruelle que celle de 1917, mais ils n'ont pas d'inquiétudes ; les noirs anarchistes et les rouges socialistes feront front comme ils l'ont toujours fait. Rufino, un jeune mineur en est conscient, il se doute que son père Pedro, ses frères et sa soeur Violetta, seront les premiers derrière les barricades. Il sait aussi qu'il ne se dérobera pas à son devoir pour la cause prolétarienne, en ayant une pensée pour son grand-père anarchiste, qui pendant l'insurrection de 1917, se fit transpercer par une baïonnette d'un soldat d'Alphonse XIII. Il rendit l'âme en gémissant dans son dernier souffle... Viva la muerta ! Mais depuis sa rencontre avec Angelina, une jeune et jolie bourgeoise asturienne, ses pensées planent davantage sur l'amour que sur la révolution, surtout depuis que le père d'Angelina, Monsieur Rozada, propriétaire des mines et des fonderies d'Oviedo ainsi que futur chef de la phalange extrême droite de Primo de Rivera, veut envoyer sa fille unique à l'université de Madrid. La veille de l'insurrection, Rufino est contraint d'enlever son amoureuse, ce sera le début d'une folle odyssée qui durera dix années à travers toute l'Europe et les guerres, d'abord celle d'Espagne, puis celle de 39/40 qui fut mondiale. Avec l'aide de l'ami de Rufino, Manuel Gomez le bandit des montagnes asturiennes, arriveront-ils à trouver le bonheur que le commandant Rozada leur conteste ? Ces dix années de guerres les transporteront d'Oviedo, la capitale des Asturies, à Madrid, Barcelone, Argeles, Moscou, Leningrad, Alger, Paris, Beyrouth, Toulouse, Albi, Carmaux et Fontgrande.

03/2020

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Littérature anglo-saxonne

Fils d'un tout petit héros

Dans la famille Adler, il y a le grand-père, Melech, figure du ghetto juif de Montréal et gardien des traditions qui préside d'une main de fer aux destinées du clan et du dépôt de charbon qu'il possède. Il y a le fils, Wolf, bon à rien qui passe son temps à jouer aux cartes et à décevoir sa femme de toutes les manières possibles. Lui qui deviendra, par un fâcheux quiproquo - ou un heureux hasard, c'est selon -, l'idole de tout un quartier. Et, surtout, il y a le plus jeune, Noah, l'idéaliste qui ne supporte plus le carcan de son milieu et l'hypocrisie de ses aïeux. Noah, qui choisira de rompre avec ses proches pour tenter de forger sa liberté au volant d'un taxi et sur les bancs de l'université. Il ne tardera toutefois pas à découvrir que le monde étranger n'est pas moins rigide et codifié que celui qu'il a quitté. Avec cette saga familiale au réalisme accrocheur et à la satire mordante, Mordecai Richler nous plonge dans le Montréal de l'après-guerre, celui des enseignes au néon de la rue Sainte-Catherine et des salles de billard enfumées de la Main, des appartements sans eau chaude du Mile End et des bars huppés du centre-ville, une ville bigarrée où la révolte acharnée d'un jeune homme ne suffira pas à faire tomber les murs entre les communautés. Fils d'un ferrailleur, Mordecai Richler est né en 1931, rue Saint-Urbain, au coeur du Mile End, le célèbre quartier de Montréal. A l'âge de dix-neuf ans, il s'exile en Europe, d'abord en France et en Espagne, puis en Angleterre, où il publie L'Apprentissage de Duddy Kravitz en 1959. De retour au Canada en 1972, il s'installe dans les Cantons-de-l'Est avec sa femme Florence et leurs cinq enfants. Il meurt en 2001, laissant une oeuvre incomparable à la renommée internationale.

11/2023

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Histoire antique

Aureus. Le pouvoir de l'or, Textes en français et anglais

Le volume "AVREVS. Le Pouvoir de l'or / The Power of Gold" présente les usages économiques, politiques, sociaux et culturels de l'or monnayé en Occident (IVe s. a.C. - 69 p.C.). Il contient les actes du colloque de clôture d'un projet de recherche financé par la Région Centre-Val de Loire, le projet "AVREVS. A la naissance du monnayage d'or romain : étude et caractérisation de l'or monnayé en Occident de la fin de la période hellénistique au premier siècle de notre ère". Ce projet, rendu possible par un partenariat entre le Centre Ernest-Babelon de l'IRAMAT (UMR 7065, CNRS-Université d'Orléans) et le département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France, avait pour objectif l'étude de l'apparition du premier monnayage d'or romain, aboutissement d'une tradition pluriséculaire remontant aux origines de la monnaie. Présentés dans ce volume et obtenus par des méthodes archéométriques innovantes, les résultats de l'analyse physico-chimique de près de 10 000 monnaies des principaux monnayages d'or occidentaux (Afrique, Grèce, Italie, Monde celtique, Espagne) et de bijoux des collections patrimoniales françaises permettent de mieux comprendre la mobilisation et le contrôle des stocks d'or, les phénomènes de transferts et la circulation de l'or aux périodes concernées en les replaçant dans l'histoire générale de l'or monnayé. Ce volume éclaire aussi de manière interdisciplinaire les enjeux et les problèmes relatifs à l'or, monnayé ou non, en Europe occidentale au moment de l'avènement de l'Empire romain. Sont ainsi abordés le rôle de l'or dans les dépenses de guerre ; les aspects culturels et symboliques de l'or ; sa réception et son imaginaire ; son rôle politique et économique. En résumé, le volume AVREVS reprend à nouveaux frais la question des différents monnayages d'or occidentaux et de leur remplacement progressif par les monnaies d'or romaines, grâce à une approche large et globale qui faisait défaut jusqu'ici.

10/2023

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Milieux naturels

Sud-Ouest Européen N° 54/2022 : Histoires d'eau

Les six articles de ce numéro traitent de thématiques autour de l'eau d'une grande actualité : disponibilité en eau, adaptation aux catastrophes, résilience, gestion et usages d'espaces naturels... pour l'essentiel dans les Pyrénées et le sud-ouest de la France. Par définition, un numéro varia est caractérisé par la diversité des thèmes abordés. Cela en fait d'ailleurs tout l'intérêt en offrant un regard en un volume sur la pluralité de la recherche en géographie, sur ses sujets et méthodes d'analyse. Ceci étant, parmi les six articles qui composent ce numéro, cinq peuvent être à des degrés plus ou moins évidents rapprochés de la question de l'eau. L'un évoque la question du partage de l'eau pour l'irrigation dans le Sud-Ouest français. Un autre aborde la gestion du delta d'une petite rivière, la Leyre, dans le parc régional des Landes de Gascogne. Dans un troisième article, ce sont les dégâts causés par l'eau dans des communes du département de l'Aude qui sont mis en avant avec une interrogation autour de l'adaptation à ces catastrophes. Le rapport à l'eau est moins évident dans les deux articles suivants mais elle demeure un support essentiel de l'activité décrite. Dans un des articles il est question d'étudier la mise en place d'un dispositif de subventionnement européen dans un territoire de pêche sur le littoral de l'Hérault tandis que le deuxième livre les résultats d'une enquête sur les skieurs de randonnée dans les Pyrénées, mesurant la démocratisation d'une certaine culture montagnarde autour de la neige. Un dernier article traite de la question des frontières naturelles dans les Pyrénées, plus précisément du côté du massif d'Iraty dans le Pays basque. L'eau s'y invite en un fin filigrane car la délimitation a pu, ou pas, retenir la ligne de partage des eaux entre France et Espagne.

04/2024

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Critique littéraire

Les derniers jours de Drieu la Rochelle (6 août 1944-15 mars 1945)

Entre ses deux tentatives de suicide et son suicide final, 15 mars 1945), Pierre Drieu la Rochelle, l'écrivain fasciste, le directeur de la NRF sous l'Occupation, est en convalescence, protégé et caché par ses amis (des résistants, sa première épouse juive) près de Paris et à Paris (cinq cachettes) pour éviter l'arrestation et l'épuration. Etrange parenthèse forcée pour cet homme complexe qui ne sait plus où il en est. Le basculement de la Grande Histoire, en lui, se confond avec sa propre tragédie. De ces huit mois, Aude Terray reconstruit, jour par jour, le récit minutieux et fascinant. Au passage, bien entendu, elle reconstitue la vie de cet écrivain qui fut l'intime d'Aragon et de Malraux et qui, au final, se trompera de combat. L'historienne, ici, recompose son cheminement intellectuel, sa solitude. L'auteur de " Gilles " et de " Rêveuse bourgeoisie " s'est réfugié dans une forêt, il cueille des pommes, coupe du bois, pense à ses maîtresses enfuies ou mortes : il ne sait plus qui il est. Personne, à ce jour, n'avait éclairé aussi bien la psychologie du Drieu des " Derniers jours ". Description de l'enferment mental et physique de Drieu au cours de cette retraite forcée. Description de ses rêveries, de ses insomnies, de ses longues promenades ; on le suit, tandis qu'il rédige " Récit Secret " et se documente sur Van Gogh et Judas. Défilent, dans sa tête, les visages de ses amours et de ceux qui ont compté dans sa vie ? Quels ont été leurs choix ? Que reste-t-il des engagements des années 1930 ? Drieu est face à son erreur, face au néant qui l'attend. Et il ne s'épargne pas. Doit-il fuir à Sigmaringen avec Céline et Pétain ? S'exiler en Suisse ou en Espagne ? Ou en finir dignement ?De cette tragédie, Aude Terray brosse un récit terrible et bouleversant. Son " héros " n'a aucune circonstance atténuante. Et, pourtant, son lent cheminement vers la mort ne laissera personne indifférent.

01/2016

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Europe

Guide Tao Europe sans avion. 1300 adresses éthiques et écologiques

L'ouvrage de référence pour voyager en Europe de façon écologique, éthique, et sans prendre l'avion ! Vous souhaitez dénicher des expériences de voyage en Europe engagées en faveur du développement durable et de la transition écologique ? Vous désirez voyager sans prendre l'avion ? Ce guide est fait pour vous ! Voyager sans avion en Europe est nécessaire, pour des raisons écologiques. Un trajet A/R Paris-Venise consomme 20 kg de CO? par personne en TGV, contre 456 kg de CO? en avion, soit près de 23 fois moins (source : Greentripper). Voyager sans avion en Europe est possible ! Il était pourtant difficile de trouver, sur Internet ou dans les livres, un condensé de tous les modes de transport et itinéraires possibles pour voyager en Europe. L'Europe fourmille de femmes et d'hommes engagés, qui proposent des lieux écologiques, solidaires, alternatifs, en faveur du développement local... Pourtant, aucun guide de voyage sur l'Europe n'existait jusqu'alors pour mettre en avant ces formidables adresses ! C'est pourquoi nous avons relevé le défi de vous proposer ce guide unique, novateur et engagé, avec des informations que vous ne trouverez nulle part ailleurs : Une introduction avec toutes les informations existantes pour se déplacer sans avion en Europe ; 1 300 lieux engagés écologiquement et socialement dans 10 pays européens (Espagne, Italie, Portugal, Allemagne, Grèce, Suisse, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Irlande, Autriche) pour vous loger, vous restaurer, pratiquer des activités, découvrir les initiatives qui réinventent le monde de demain, et agir ; Des flashcodes permettant d'accéder à des cartes online sur lesquelles sont positionnées toutes les adresses ; Toutes les informations pratiques pour se rendre dans chaque grande ville de ces 10 pays sans avion, au départ de France, et pour se déplacer au sein des pays sans avion ; Des idées de randonnées à pied, à vélo et à voile ; Plus de 100 photos en couleurs. Ce guide est une mine d'or pour celles et ceux qui souhaitent voyager autrement et donner un sens à leurs vacances.

05/2023

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Ouvrages généraux

Savoir et pouvoir en Al-Andalus au XIe siècle

Al-Andalus continue de susciter fantasmes, nostalgie et projections de toutes sortes. Tour à tour érigée en haut lieu de la tolérance islamique, en paradis perdu dont ne subsistent que de délicats palais et l'écho lointain d'un art de vivre disparu, mais aussi en théâtre d'une lutte à mort entre Islam et Chrétienté, elle est l'une des rares terres ayant donné naissance à des mythes aussi riches que contradictoires. Ce morceau d'Europe qui fut à l'Islam a heureusement laissé des textes qu'Emmanuelle Tixier du Mesnil se propose de relire, en regardant plus particulièrement la très riche moisson intellectuelle du XIe siècle, lorsqu'une vingtaine de principautés, les royaumes des Taïfas, se partageaient les lambeaux du territoire califal. Ce temps de tous les dangers, alors que menaçaient tant les rois chrétiens du nord de la péninsule que les guerriers berbères du Maghreb, fut celui d'une grande inventivité politique (l'Espagne islamique expérimentait deux cents ans avant l'Orient la disparition du califat), mais aussi celui d'une très belle floraison culturelle. Pouvoir et savoir nouèrent dans ce théâtre d'exception des liens très solides au cours d'un beau XIe siècle dont il faut restituer le déroulement et la complexe histoire. Les princes andalous firent de la culture un projet politique, un ferment de légitimité, le moyen de la concurrence entre eux, contribuant à fixer pour des siècles l'image d'une péninsule savante. Professeur d'histoire médiévale de l'Islam à l'université de Paris Nanterre, Emmanuelle Tixier du Mesnil est spécialiste de la géographie arabe médiévale et de l'histoire d'al-Andalus. Elle est notamment l'auteur d'Al-Andalus. Anthologie, en collaboration avec Brigitte Foulon, (GF Flammarion, Paris, 2009) et de Géographes d'al-Andalus. De l'inventaire d'un territoire à la construction d'une mémoire (Presses universitaires de la Sorbonne, Paris, 2014).

05/2022

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Templiers

Les Templiers, Jésus-Christ, Ordres et sociétés spirituelles ou religieuses. Des mystères antiques aux réseaux actuels

Ils auraient renié le Christ et craché sur des croix ! Pour la première fois, un ouvrage examine les courants de pensées centrés autour de la notion de Jésus-Christ. Spécialiste de premier plan de la question, l'auteur rappelle d'abord d'où viennent et qui furent les Templiers. Il se penche ensuite sur les Ordres proches et prolonge par les suites à travers les multiples structures qui s'en inspirent ou s'en sont imprégnées : Ordres chevaleresques, honorifique, religieux ou initiatiques, jusqu'à nos jours. Il évoque la franc-maçonnerie templière, et nombre de sociétés discrètes où Jésus se trouve être la référence, à des fins diverses. Les Templiers inspireront divers courants, l'Ordre du Christ, celui de Calatrava, d'Aviz ou de Sainte-Marie d'Evona, de Saint-Thomas d'Acre, de Saint-Georges d'Alfama, de Sainte-Marie d'Espagne, de Montesa, de la Tour d'Epée, des groupes, structures, ou associations, d'hier ou d'aujourd'hui, se revendiquant être des résurgences ou la continuité du Temple, dont l'OSMTJ ou l'OSMTH, les "Templiers catholiques" etc. La Chevalerie templière sera intégrée par la Franc-Maçonnerie, à travers le temps, depuis plus de 400 ans. Citons l'Ordre d'Heredom et de Kilwinning, celui des Chevaliers de Palestine, celui des DeMolay International, tout comme la Stricte Observance Templière, le Régime Ecossais Rectifié, le Rite Ecossais Ancien et Accepté, le Rite Français des Ordres de Sagesse, le Rite Ecossais Primitif, etc. D'autres courants, sociétés initiatiques ou de statut religieux ont pris Jésus-Christ comme référence, parfois via un message d'amour et d'élévation, parfois sous l'angle de l'illuminisme, ou avec le souci d'impacter la société humaine pour y prospérer, agir et convaincre, surtout depuis les 19e et 20e siècles. Citons les Théosophes, la Fellowship, l'Opus Dei, les Témoins de Jéhovah, Les Mormons, Moon, sans être exhaustif.

03/2024

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Autres maux

Oser se dépasser. Comment la sclérose en plaques m'a fait aimer la vie

Le témoignage bouleversant d'une femme inspirante : Sa course réussie contre la maladie et pour la vie. " J'ai 25 ans, je suis une étudiante pleine d'ambition dans une grande université de Boston. On me diagnostique une maladie neurologique incurable, une sclérose en plaques. On me dit que bientôt, je me déplacerai en fauteuil roulant. Qu'il faut que je l'accepte. Seule dans ma chambre d'étudiante sur le campus américain, ma vie s'effondre. Mais d'instinct, je m'écarte de tous les traitements traditionnels et je décide de chercher ma propre voie. Vingt ans après, je vais courir mon premier marathon à Rome. 42, 125 km. J'ai décidé de briser mon silence et d'écrire un livre témoignage sur ce parcours. " Alors qu'elle termine de brillantes études de commerce aux Etats-Unis, Julie Robveille, 25 ans, apprend qu'elle est atteinte de sclérose en plaques. Sa vie, ses projets, tout semble lui échapper à l'annonce du diagnostic. Mais la jeune femme, d'une persévérance extraordinaire, refuse de se laisser abattre par la maladie. Elle rejette les traitements traditionnels et entame un parcours de vie inspirant et motivé par la volonté farouche de continuer à vivre intensément. Malgré la menace du handicap et des crises, Julie voyage en Europe, déménage six mois en Espagne et participe à des séminaires de reconnexion avec elle-même dans le désert marocain. Après avoir annoncé sa maladie sur les réseaux sociaux et reçu des milliers de messages de soutien, elle se lance le défi de participer au Marathon de Rome en 2022, et livre le récit puissant de son entraînement et de sa lutte contre la sclérose en plaques. Au-delà de son combat contre la maladie, Julie s'est forgé un mental de battante qu'elle applique dans tous les domaines de sa vie. Véritable role model, elle livre dans ce témoignage tous ses conseils pour réussir et partage sa philosophie de vie. Récit authentique d'une femme à la force remarquable, sans tabou.

09/2023

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Espagnol apprentissage

Epreuve de composition au CAPES espagnol. Emilia Pardo Bazán, La Tribuna (1883), Edition 2020

Il y a plus de cent trente-sept ans, Emilia Pardo Bazán publiait La Tribuna. Elle était encore une écrivaine peu connue dans les sphères littéraires et intellectuelles de l'Espagne de l'époque. Avec ce roman elle réussira, en partie, à se faire un nom en raison des polémiques que cette oeuvre a suscitées. Du point de vue politique, socio-historique et esthétique, La Tribuna et l'écrivaine galicienne posaient problème : tout d'abord par sa volonté d'afficher sa création dans le contexte naturaliste ; ensuite, par le fait de prendre pour protagoniste une ouvrière d'une usine de tabacs, Amparo, éprise du républicanisme fédéral aux débuts de la Révolution de la Gloriosa. Le présent ouvrage, destiné à la préparation de l'épreuve de composition au CAPES et au CAFEP révèle comment, sous une plume aussi créative que celle d'Emilia Pardo Bazán, l'ensemble des éléments réalistes ou référentiels de La Tribuna parviennent à nous livrer une fresque fictive, encore aujourd'hui, vivante et d'actualité. La mise en perspective du roman avec les thèmes et les axes des programmes au concours mettent, d'ailleurs, en évidence le dialogue que ce texte artistique entretient avec nos propres défis sociétaux. Le candidat trouvera dans ce volume des études théoriques permettant d'orienter, avant et après, la lecture du roman, puis, d'approfondir des points essentiels. Des études et des dossiers d'entraînement à la composition, déjà résolus, ont été inclus pour chaque notion au programme. Enfin, des documents complémentaires suggèrent d'autres pistes de réflexion et apportent des informations encourageant le candidat à aller plus loin. Ces pages écrites par des spécialistes d'Emilia Pardo Bazán offrent des approches complémentaires, afin de mieux accompagner le candidat dans sa préparation. Des explications claires et des conseils simples se distillent dans cet ouvrage consacré à La Tribuna en vue de le guider vers la réussite du concours.

09/2019

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Musique, danse

Pau Casals, une oeuvre au service de la paix

Pau Casals, plus connu du public français sous le nom de Pablo Casals, fut l'un des plus grands musiciens du XXe siècle. Il fut aussi un homme porté par une grande conscience citoyenne. Instrumentiste et chef adulé, il s'engagea corps et âme dans la diffusion de la musique classique, persuadé qu'il s'agissait là du seul langage universel. Incorruptible, terriblement généreux, jamais il ne livra sa musique à des régimes totalitaires et n'hésita pas à punir de son silence la lâcheté des démocraties occidentales peu désireuses de balayer Franco. Il conserva toute sa vie une foi enfantine, totale, déclinée en formidable amour de l'humain. "Pau Casals, une vie une oeuvre au service de la paix" repose dans un premier temps sur une sélection rigoureuse d'écrits et déclarations publiques de Casals compilés par Josep Maria Figueres, puis traduits, classés et commentés par Marie Costa. Si la musique est un fil conducteur évident, elle ne se trouve pas au centre du propos. Ici c'est le citoyen catalan Pau Casals, ses prises de positions successives, sa conception des Espagnes, son amour irrévocable de la Catalogne, son horreur de la guerre qui sont mis en lumière. Le musicien y gagne en densité humaine. Il laisse apparaître une pensée d'une profonde cohérence, sous-tendue par un sens aigu du sacrifice, et pourtant, dans le même temps, par un immense amour de la vie. On découvre un Casals engagé, acharné à défendre la fraternité et la paix sans rien sacrifier, jamais, ni de sa catalanité ni de sa musique. Une pensée dont la brûlante actualité politique et artistique n'échappera à personne.

08/2016

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Littérature française

Traverses

Retour sur la vie d'une femme, épouse et mère, ayant bravé la guerre civile, la pauvreté et les surprises de la vie. Cette histoire raconte la vie d'Alma, à travers les destins de quatre générations de femmes, à des époques différentes. Née en 1923 à Melilla, cette enclave espagnole en terre marocaine, elle y vécut les premiers éclats de la guerre civile d'Espagne qui déchira son pays et son enfance de misère. Deux témoignages de vie se succèdent, celui d'Alma elle-même puis celui de sa fille Lola, comme deux déclarations échangées d'un amour absolu. Comment continuer à vivre lorsque même la mort de l'une ne réussit pas à rompre le cordon ?Thésou Estrada nous signe une déclaration d'amour, d'une fille à sa mère, d'une rare intensité. Un hommage pour toutes les femmes, mères et épouses qui restent dans l'ombre. EXTRAITElle avait connu une nature indomptable qui s'étendait voluptueusement de tout son corps sur des champs étirés à perte de vue, couverts d'amanderaies, d'oliveraies et de figuiers de barbarie. Elle avait mangé des légumes sortis de terre à l'air libre, sans couverture plastique brillant comme une étendue d'eau sous les rayons. Elle avait connu avant la révolution industrielle, le travail harassant d'une femme de son temps, munie de simples outils, de ses mains rugueuses et de traditions l'asservissant. Elle avait connu la guerre et la faim, la cruauté et le sang, le chagrin et la douleur. Elle avait connu la passion d'un premier amour parti trop tôt puis un second mariage sans amour. Elle avait connu l'amour absolu pour ses enfants et la peur intense de ne pas pouvoir les nourrir. À PROPOS DE L'AUTEURNée dans l'Hérault et amoureuse de son Languedoc natal, Thésou Estrada y puise son inspiration. Elle a d'abord suivi une carrière administrative au Ministère de l'Intérieur puis d'Assistante Maternelle Agréée pendant douze ans. Elle a publié un premier roman La faute d'inattention aux Éditions du Vénasque.

07/2019

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Cinéma

Mariages à l'européenne. Les coproductions cinématographiques intra-européennes depuis 1945

Mariages durables ou éphémères, mariages harmonieux ou contrastés, mariages féconds, mariages inattendus, mariages d'amour, mariages forcés ou arrangés... Ce livre veut raconter un aspect important de l'histoire du cinéma européen : la coproduction cinématographique constitue un champ de recherche vaste et encore largement inexploré. Dans un contexte politique, diplomatique et économique nouveau, qui est celui de l'après-guerre, l'Europe et son industrie cinématographique doivent faire face tout à la fois à l'arrivée massive de la concurrence hollywoodienne, aux tensions entre l'Est et l'Ouest, à la nécessité d'intégrer les nouveautés techniques (la couleur, les grands formats), ainsi qu'a une nouvelle mais nécessaire internationalisation de la production, de la distribution, et de l'exploitation cinématographiques. L'une des réponses apportées à ces questions est la mise en place, pour la première fois, d'accords officiels - c'est à dire intergouvernementaux - de coproduction. Après l'initiative pionnière de 1946 entre la France et l'Italie, ce modèle se répand graduellement dans toute l'Europe, et, sous des formes qui ont évolué dans le temps, il est encore en vigueur aujourd'hui. Des chercheurs européens, spécialistes de terrains variés - Allemagne(s), Bulgarie, Espagne, France, Grèce, Italie, Roumanie, Tchécoslovaquie et URSS - apportent leur contribution approfondie et documentée à cette exploration, ample à plus d'un titre. La période couverte va de la sortie de guerre à aujourd'hui. Réalisateurs, scénaristes, acteurs... célèbres et moins célèbres sont impliqués, comme les catégories d'oeuvres les plus variées : du film musical au drame d'auteur, de la science-fiction au film historique consacré à un passé récent et douloureux, du dessin animé à la série télévisée, du mélodrame au film pour enfants. Ces collaborations ont impliqué des pays appartenant aux mêmes blocs idéologiques - l'Est et l'Ouest - mais elles ont aussi traversé le rideau de fer, faisant fi des glaciations géopolitiques, et constitué un élément de continuité de l'histoire culturelle globale de l'Europe. Qu'elle ait été vécue comme une contrainte ou comme une occasion rêvée d'échapper aux carcans nationaux, la coproduction cinématographique a toujours revêtu la forme d'un drôle de mariage, dont les multiples variations ont donc contribué - et contribuent encore - à façonner l'identité culturelle européenne.

06/2019

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Cinéma

Dans les coulisses d'Intouchables

20 millions de spectateurs en France, 27 millions spectateurs dans le monde (le film français le plus vu dans le monde à ce jour), Intouchables marquera sans aucun doute l'histoire du cinéma. Mais au-delà du film-record, j'ai voulu comprendre pourquoi ce film avait eu autant de succès, en France et dans le monde entier.Pourquoi ce film a-t-il à ce point touché les spectateurs ? Que révèle-t-il de la société française d'aujourd'hui ? Pourquoi  Intouchables est-il devenu un phénomène de société ? Ce livre se propose de retracer non seulement l'incroyable destin d'un film, mais aussi de comprendre et d'analyser les raisons d'un succès.Les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache ont accepté de nous ouvrir leurs archives personnelles et de nous faire pénétrer dans l'histoire encore non-dite de ce film évènement. Pour mieux comprendre pourquoi ce que certains appellent un film « doudou » séduit partout où il passe. Film réconciliateur dans une France en pleine campagne électorale déchirée par la montée du Front National, film passerelle entre la banlieue et les beaux quartiers, les riches et les pauvres, film annonciateur d'une France de la diversité, film porte-drapeau qui aurait, parait-il, modifié le regard des français sur le handicap .Le livre raconte l'histoire des coulisses d'un film comme un périple, une incroyable aventure humaine, avec ses surprises, ses découvertes, ses espoirs et ses déceptions. Film thérapeutique d'une génération indignée en mal de réconciliation ? Etats-Unis, Allemagne, Italie, Espagne, Israël, Brésil, partout le même engouement : pour quelles raisons ?On croyait tout savoir sur Intouchables. Pourtant il y a encore tant à dire .Pourquoi Omar Sy ne s'est-il pas rendu à l'Elysée ? Comment les réalisateurs ont-ils fait face à ce tsunami médiatique et comment a réagi leur entourage ? Que nous dit précisément ce film sur le monde d'aujourd'hui ? Besoin de valeurs positives dans un monde anxiogène ? Tournage, réactions, emballement médiatique, coulisses d'une stratégie de communication, le livre revient sur ces moments forts.Une riche matière iconographique, légendée et commentée par les réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano. Des témoignages, des photos et des documents inédits.

10/2013

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Beaux arts

Histoire artistique de l'Europe : Le XVIIe siècle

Dans la lignée des précédents volumes de l'Histoire artistique de l'Europe, consacrés au Moyen Âge, à la Renaissance et au XVIIIe siècle, ce livre sur le XVIIe siècle tente de mettre en lumière les grands axes et les tendances majeures de la création artistique en Europe, non pas sous la forme d'un récit chronologique traditionnel, mais sous celle d'essais thématiques combinant histoire culturelle, histoire sociale et histoire des formes. Joël Cornette, dans "Le siècle du Léviathan", souligne l'âpreté des conflits militaires qui ont bouleversé l'Europe, les tensions croissantes entre l'exaltation de l'État et l'affirmation de l'individu, la vigueur de la reconquête catholique, ainsi que les progrès de l'éducation et de la science. L'essai d'Alain Mérot, "L'art en Europe au XVIIe siècle", forme la charpente de l'ouvrage. Il montre la naissance d'une vie artistique internationale, nourrie de voyages d'artistes, d'une abondante littérature d'art, voire de rivalités entre collectionneurs. Si les genres picturaux connaissent une diversification éblouissante, en dépit de la hiérarchie qui tend à s'établir, dans certains pays, sous l'influence des Académies, on assiste aussi au dépassement des frontières entre peinture, sculpture et architecture, dans le sillage du Bernin. Alain Mérot appelle au rejet des étiquettes commodes de "baroque" et de "classique", au profit d'une appréciation plus fine des sensibilités nationales ainsi que des débats sur l'ornement et sur la règle. Il montre la variété des réponses, d'un artiste ou d'une école à l'autre, à des questions communes comme le rendu des effets de la lumière ou l'alliance de l'enseignement et de la séduction esthétique. En contrepoint et en complément, quinze monographies, rédigées par des spécialistes internationaux, précisent le rayonnement européen d'un artiste majeur comme Caravage, évoquent le foisonnement des foyers artistiques dans les Pays-Bas méridionaux, dans les Provinces-Unies et en Espagne, font le point sur des formes artistiques particulièrement prisées au XVIIe siècle, telles que l'architecture militaire, le mobilier précieux, la tapisserie, les arts du spectacle, les fêtes et cérémonies ou la gravure d'interprétation, ou encore illustrent la prodigieuse croissance de Versailles et l'embellissement de Paris.

09/1999

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Littérature étrangère

Meïr Ezofowicz

Avec le roman d'Eliza Orzeszkowa nous pénétrons dans Szybow, une bourgade juive de Biélorussie, telle que cette grande dame des lettres polonaises a pu la voir à la fin du XIXe siècle : univers clos, fermé sur lui-même, éloigné de tout centre urbain important, où souffle pourtant le grand vent de l'Histoire et où les passions se déchaînent. Deux familles rivales dominent et animent depuis des siècles la vie de la communauté : celle des Ezofowicz, riches négociants, et celle des Todros, rabbins originaires d'Espagne ; la première représentant l'ouverture au monde et à la modernité, la seconde le rigorisme religieux et la clôture. Meïr, le plus jeune des Ezofowicz - dont le prénom signifie en hébreu " celui qui illumine " -, est celui que le destin choisit pour être le prophète de la sagesse nouvelle. Il sera amené à lire à la face du peuple, et à ses risques et périls, le fameux " écrit de Michel ", texte inspiré par des enseignements de Maïmonide et rédigé au XVIe siècle par son ancêtre Michel Ezofowicz, figure historique célèbre pour avoir reçu du roi Sigismond Ier le titre de " chevalier d'or ". Son action provoque un scandale. Excommunié par Todros, Meïr entraîne dans son malheur Golda, la jeune fille caraïte qui l'aime d'un amour pur et désintéressé. Solitaire, il s'en ira de par le monde proclamer les idées de Michel. De la trame romanesque surgit, dans toute sa richesse et son authenticité, la vie d'un " shtetel " avec ses institutions minutieusement décrites, ses textes liturgiques, son rituel religieux, jusqu'aux moindres faits et gestes de la vie de tous les jours - costumes, repas, moeurs... Cette oeuvre, qui occupe une place exceptionnelle dans la littérature polonaise, connut un rayonnement extraordinaire dès sa parution en 1878. Traduite en yiddish, français, lituanien, russe, tchèque et allemand, elle fit l'objet de plusieurs rééditions dans chacune de ces langues entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. La jeunesse juive, qui s'est enflammée à l'époque pour le roman d'Orzeszkowa, devait exprimer l'idéal d'un nouveau type de juif libéré de la fatalité de l'Exil, dans ces deux mouvements de sécularisation que sont le sionisme et le bundisme.

11/1983

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Littérature française

Les Aventures de Boro, reporter photographe Tome 3 : Les noces de Guernica

Complices dans la vie, les romanciers Dan Franck et Jean Vautrin le sont devenus en littérature pour faire revivre ensemble la tradition du grand roman d'aventures où le rebondissement des situations, la multitude des personnages et le caractère passionné des héros font la loi. Blèmia Borowicz, dit " Boro ", reporter photographe originaire de Hongrie, est de la race des Kertész et des Capa, venus comme lui chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte, d'un héros fitzgeraldien d'Europe centrale. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'Histoire le conduisent toujours vers un destin exceptionnel. Dans la Dame de Berlin, avec sa canne et son Leica, il a parcouru l'Europe des années 30 pour voler au secours de sa cousine Maryika , jeune étoile montante du cinéma allemand prise au piège des nazis. Dans le Temps des cerises, il a livré bataille aux conjurés de la Cagoule traversant la France du Front populaire au volant d'un camion chargé d'armes destinées à la République espagnole. Les Noces de Guernica, troisième volume des aventures de notre reporter photographe montre l'intrépide et donjuanesque Boro en proie à la pire situation qui se puisse imaginer. Sur les sentiers de ses propres combats, il croise tout d'abord le visage enchanteur de l'amour fou, soudain vitriolé par un ennemi mortel sorti d'un ancien cauchemar. Selon ses bonnes habitudes, Boro ne désarme pas. Alors qu'alentour, sous la baguette de Maryika Vremler, le monde entier s'agite pour lui venir en aide, plus insolent que jamais, notre ami croise le fer avec ses bourreaux ... tout en convolant aussi délicieusement que possible avec la plus belle des belles Espagnoles. Nous sommes en 1937. En France, Léon Blum annonce la pause sociale. En Espagne, les Républicains commencent à perdre la guerre. La jeunesse de Boro s'achève. Demain, il entrera dans l'eau tiède de la " drôle de guerre ". Puis, ce sera le bain glacé de la Résistance...

06/1996

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Histoire internationale

Histoire de l'empire des Habsbourg. 1273-1918

Originaires de Suisse alémanique, les Habsbourg ont élargi leurs possessions au Bassin danubien dès la fin du XIIIe siècle, avant d'affirmer, au XVe siècle, leur destin européen (en obtenant pour de nombreuses générations la dignité impériale) voire, avec Charles Quint, leurs prétentions à la monarchie universelle grâce à l'Espagne et à ses possessions puis de demeurer jusqu'en 1918 (avec des hauts et des bas) une puissance de premier plan (notamment en jouant pour l'Occident le rôle de bouclier face à la menace ottomane). Les Habsbourg d'Autriche régnèrent toujours, en Europe centrale et orientale, sur des nations déjà existantes, la hongroise, la polonaise ou la bohême, ou bien gouvernèrent des Etats qui n'étaient que des fragments d'une nation plus vaste (Naples et Milan pour la nation italienne, la Styrie, le Tyrol ou la Basse-Autriche pour l'allemande). Indifférents au concept d'Etat-nation, ils lui ont préféré celui de monarchie supranationale dans laquelle la fidélité au souverain constituait le lien fondamental entre les peuples et tenait lieu de patriotisme. Ce concept, rétrograde en apparence, avait l'avantage de ne les identifier à aucune culture ni à aucune nation privilégiée. Il leur permit, au contraire, de respecter les langues vernaculaires, les cultures, souvent les religions, les autonomies des peuples qui s'étaient plus ou moins volontairement placés sous leur tutelle. C'était la meilleure garantie de ce que l'on peut appeler le " droit à la différence " des minorités. L'autre secret de l' "archimaison " fut de savoir collaborer avec les forces sociales dominantes - Eglise et noblesses puis grande bourgeoisie d'affaires - tout en créant progressivement une classe d'homme nouveaux - fonctionnaires et officiers - en attendant de s'accommoder du suffrage universel et des sociaux-démocrates acquis à son maintien à condition qu'elle accorde plus d'autonomie aux divers groupes ethno-linguistiques. Cette histoire d'une maison souveraine se veut tout autant politique et sociale que culturelle et économique. Elle permet de comprendre comment cette construction originale a fonctionné, contribué à l'équilibre européen, facilité l'évolution de plusieurs nations et aussi pourquoi, sans avoir démérité, elle a été condamnée en 1918 par des vainqueurs incapables de lui substituer un système plus juste et plus efficace...

09/1998

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Histoire internationale

La CNT dans la révolution espagnole. Tome 1

A la demande de la CNT (Confédération nationale du travail) en exil, José Peirats (1908-1989) — ouvrier briquetier, militant anarcho-syndicaliste dès ses plus jeunes années puis collaborateur de la presse confédérale — fut chargé de rédiger l'histoire de l'organisation, de sa naissance jusqu'à la fin de la guerre espagnole. Une décision courageuse, alors que la centrale anarcho-syndicaliste était fragilisée par une scission en exil et dans l'Espagne franquiste, et que la répression des services secrets du régime ne ménageait ni l'une ni l'autre. Bien que n'étant pas historien de profession, José Peirats prit à coeur la demande et se lança dans un travail de longue haleine. Pour ce faire, il recueillit de nombreux documents, consulta maints protagonistes directs des événements, puis, au début des années 1950, il conçut et rédigea son ouvrage. Comme il le dit lui-même dans ses introductions aux deux premières éditions du livre, il imaginait pouvoir embrasser en un seul volume tous les aspects de l'histoire de la centrale ouvrière anarchiste. Son effort accoucha finalement des trois tomes de La CNT en la revolución espanola, qui parurent entre 1951 et 1953, et — de l'aveu de l'auteur lui-même — ne furent guère lus hors des milieux cénétistes. C'est avec sa réédition, en 1971, par les soins de la prestigieuse maison d'édition antifranquiste Ruedo Ibérico que le livre de José Peirats devint un ouvrage de référence, indispensable à tous les lecteurs soucieux de connaître le rôle de l'anarcho-syndicalisme durant la guerre civile espagnole du point de vue de l'un de ses militants. Un ouvrage dont, faisant fi de la froide objectivité issue de la consultation des " fiches bibliographiques ", l'auteur revendiquait le caractère délibérément partisan. Il était bien temps que, plus de soixante ans après sa première parution en langue castillane, les lecteurs français puissent enfin lire ce grand classique de l'historio-graphique anarchiste de la guerre et de la révolution espagnoles. Nous sommes convaincus que, en dépit du passage des années, ils en tireront le plus grand profit.

07/2017

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Syndicats

Robert Bothereau. Du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO (1933-1963)

Robert Bothereau, syndicaliste du Loiret, devient un des secrétaires de la CGT, en 1933, à 33 ans. La CGT, dirigée par Léon Jouhaux, est alors "confédérée", c'est-à-dire attachée statutairement à son indépendance vis-à-vis des partis. Les communistes, minoritaires en 1921, ont quitté la CGT et fondé la CGTU. Lorsque la CGTU disparais et fusionne avec la CGT, en 1936, Bothereau est le négociateur de la fusion. Cette CGT réunifiée est pour l'aide à l'Espagne républicaine et contre les accords de Munich, hormis le groupe Syndicats, fondé par Belin : l'opposition est totale entre Belin et Bothereau, proche de Jouhaux et que l'on pense son futur successeur. Comme Jouhaux, il s'engage dans la Résistance dès 1940. Bothereau constatant, dès mars 1945, que la tendance communiste, minoritaire en 1939, pèse désormais 80 % au sein de l'appareil de la CGT, décide de fonder les Amis de Force Ouvrière, en 1946, lesquels deviendront, le 19 décembre 1947, la CGT-Force Ouvrière. Bothereau en est, logiquement, le premier secrétaire général, de 1948 à 1963. Basé sur des documents d'archives, généralement inédits, ce livre réfute les allégations d'une CGTFO, créée ex nihilo, par et avec l'argent de la CIA ! Et ce à partir des archives de la CIA. En revanche, cette première biographie de Bothereau met en évidence son importance comme organisateur du syndicalisme de la Charte d'Amiens, syndicalisme libre et indépendant, qui va de la CGT confédérée à la CGT-FO. Syndicalisme libre avec des acquis sociaux comme la loi de 1950 sur la négociation collective, l'échelle mobile des salaires, la troisième semaine de congés payés ; des luttes, elle la grève de 1953, la position pour l'indépendance de l'Algérie, dès 1956, la condamnation du stalinisme à Roman et à Budapest, comme de la pratique des ordonnances, dès 1958, et de la dérive autoritaire du régime gaulliste. Une vie militante désintéressée et fidèle, exemplaire, que celle de Robert Bothereau. Elle éclaire mute une partie de l'Histoire du 20e siècle, traversant des moments historiques aussi exaltants que dramatiques, dès lors que le progrès social et démocratique est le guide prioritaire, avec l'idéal d'émancipation humaine.

02/2021

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Histoire internationale

Croisés d'un idéal. Volontaires espagnols de la Waffen SS, Heer et Kriegsmarine (1944-1945)

En mars-avril 1944, suite à de fortes pressions anglo-américai­nes, l'Espagne, après avoir retirée du front russe la division Azul, rapatrie sa dernière unité du Front de l'Est, la légion Bleue. Son chef, le colonel Navarro, l'annonçant à ses hommes le 6 mars, le déclare nettement : "Qu'il soit bien clair que nous retournons contre notre volonté". Plusieurs centaines de soldats vont refuser le retour ! D'autres fran­chiront la frontière clandestinement ou seront recrutés parmi les ou­vriers espagnols des usines du Reich pour continuer ce qu'ils consi­dèrent une Croisade contre le communisme. On les verra sur tous les fronts au sein d'unités de la Wehr macht, de la Kriegsmarine, de la Waffen SS et du SD, de l'Orga­ni­sation Todt, de la légion Speer, du NSKK, du Volks­sturm, mais aussi avec des unités beaucoup plus "germani­ques" , telles la division Nordland, la Wallonie, la Karstjaeger et le SS Polizei Freiwilligenbataillon "Bozen" ... Ils combattront en Slovénie, Roumanie, Hongrie, Autriche, Fran­ce, Italie du Nord, Estonie, Poméranie, sur les arrières des trou­pes alliées à l'Ouest en décembre 1944 et seront des com­bats pour Munich et Berlin. Après la guerre, tout ce qui s'était écrit à leur sujet resta entouré d'ombres et d'erreurs. Pour la première fois, l'auteur nous en retrace l'histoire - assez surprenante parfois - agrémentée d'anec­­dotes et de témoignages personnels, nous révélant le plan d'instruction des écoles de sabotage SS d'Otto Skorzény. Des documents et des photos, la plupart inédits, sont ici réunis. L'uniformologie n'échappe pas à l'auteur qui nous dévoile le type d'insignes et modèles d'uniforme portés par ces volontaires ibères. De plus, une douzaine d'annexes, provenant des sources les plus insoupçonnées, nous donne la traduction de documents d'archi­ves et nous révèle une passionnante histoire d'espionnage. Pour terminer, Jean-Pierre Sourd publie une liste alphabétique (fruit d'une recherche approfondie durant 30 ans) avec les noms et curriculum militaire de 247 volontaires espagnols... Volontaires que l'Histoire en général ne voulut pas retenir au motif que pour les autorités espagnoles d'alors, ils n'existaient pas... Du moins, officiellement !

01/2021

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Philosophie

Le mystère Campanella

Dans la vie de Campanella (1568-1639), la réalité dépasse sans cesse la fiction. Il a été un authentique personnage de roman et l'historien n'a besoin d'ajouter aucun détail pour révéler un parcours fait d'indépendance ombrageuse, de suspicions récurrentes, d'aventures dramatiques, de prisons et de tortures, de retournements surprenants et de dénouements imprévus. Fils d'un Calabrais analphabète, il devint un philosophe de renom international et l'auteur d'une œuvre immense (et touffue), dont la plus grande partie fut rédigée, grâce à sa prodigieuse mémoire, au cours de trente années de prison. Il aurait dû être condamné à mort comme hérétique récidiviste. Mais, soumis à une torture de près de quarante heures, il feignit la folie et échappa à la peine capitale. De ses geôles il envoya avec un aplomb surprenant lettre sur lettre aux papes, à des cardinaux influents, aux souverains d'Espagne, aux archiducs autrichiens, et aussi à Galilée. Réputé pour sa science des étoiles, il devint après sa libération des prisons napolitaines l'astrologue confidentiel d'Urbain VIII, à qui un horoscope annonçait une mort prochaine. Mais le pape, contraint par la conjoncture religieuse de l'époque, ne put lui maintenir son appui et favorisa sa fuite. S'étant rendu en France, Campanella y fut durant les dernières années de sa vie un conseiller de Richelieu pour les affaires italiennes. Sa dernière intervention publique fut, à la demande d'Anne d'Autriche et de Richelieu, l'établissement de l'horoscope du dauphin qui venait de naître, le futur Louis XIV Un tel personnage, auteur à la fois de La Cité du soleil et d'une Apologie de Galilée, prophète millénariste et ennemi d'Aristote et de Machiavel, constitue une énigme, surtout si l'on tient compte de ses retournements - plus ou moins sincères - et des zones d'ombre qui subsistent à son sujet. Qui était-il vraiment ? Quel était le fond de sa pensée ? Quel dossier pour les historiens que cette grande figure de l'histoire culturelle italienne - et occidentale - encore peu connue hors des frontières de la Péninsule !

03/2008

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Histoire militaire

Korvettenkapitän Kentrat. Du croiseur Emden à l'U-196 (1925-1945)

Cet ouvrage est tout à fait exceptionnelle car il ne s'agit pas d'une simple biographie illustrée mais du récit documenté relatant la carrière du grand marin, né en 1906 en Moselle, entré dans la Reichsmarine en 1925, en tant que simple Matrose. Sa gourmette, aspirant officier, embarquant sur l'Emden pour un tour du monde dont les photos et le récit les accompagnant - via des lettres - est un rare et remarquable document géographique et ethnographique. Il participe ensuite à la guerre d'Espagne sur le Deutschland, attaqué par les Soviétiques. Il rejoint l'arme sous-marine en 1939 avec l'U-25, commande l'U-8 dès mai 1940, puis l'U-74, avec lequel il sauve trois naufragés du Bismarck. Il est décoré du Ritterkreuz en décembre 1941 et prend le commandement de l'U-196 en septembre 1942, avec lequel il réalise la plus longue mission d'un U-Boot, 225 jours de mer, rentrant à Bordeaux le 23 octobre 1943. il rejoint le Japon en septembre 1944, affecté à la base de la Kriegsmarine à Kobé, jusqu'à la fin de la guerre. Après-guerre, nous le retrouvons dans des amicales, avec l'amiral Dönitz. Il est décédé le 9 janvier 1974. Cet album présente une riche iconographie, environ 600 photos et documents en grande partie légendés de sa main, dont 130 photos concernant l'U-196, le sous-marin en pleine mer, des documents, et objets personnels. C'est un ouvrage jamais vu dans sa présentation, où nous retrouvons pas à pas la croisière de ce grand marin à travers ses documents personnels, le lettres qu'il écrivait à ses parents lors de ses escales. Nous l'avons réalisé à partir de ses archives personnelles, que nous avons acquises. celles-ci témoignaient de ce qu'il l'avait le plus marqué, dont son tour du monde. A travers ce qu'il avait conservé, cet ouvrage hors du commun est un peu le sien et vous permettra de suivre le destin personnel de ce marin, devenu commandant de sous-marin.

11/2022