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Les déracinés de Cherchell. Camps de regroupement dans la guerre d'Algérie (1954-1962)

Extraits

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Histoire internationale

Algérie, d'amour et de guerre

Ils avaient vingt ans, pour la plupart. Ils luttaient contre un adversaire dont ils ne connaissaient pas le visage, car ils voyaient rarement les ennemis qu'on leur désignait. Les plus jeunes, frais émoulus de l'école de pilotage, avaient été choisis pour piloter des bombardiers légers d'attaque au sol et larguer bombes, roquettes et obus. Et, comme leurs aînés, combattre en appui de leurs camarades des troupes terrestres. Ils voulaient défendre la terre d'Algérie dont on leur répétait qu'elle faisait partie intégrante de la France et, grâce à eux, le demeurerait. Sans toujours en avoir conscience, ces jeunes hommes s'étaient souvent attachés à ce pays et à ses habitants pieds-noirs, aux belles jeunes femmes qu'ils côtoyaient. Quelques-uns y trouvèrent le bonheur pour la vie. D'autres repartirent vers la France avec comme seul bagage leurs désillusions. Tous furent marqués à jamais.

04/2019

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Histoire de France

Mémoires de guerre. Le Salut : 1944-1946 (1959)

. Des clés pour lire l'oeuvreLes repères biographiques - Les résumés et repères pour la lecture. L'étude des problématiques essentiellesL'écriture de l'Histoire - La vision gaullienne de la FranceUne écriture épique et lyrique - L'art du portrait...

08/2010

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Histoire de France

Mémoires de guerre. Tome 2, L'unité 1942-1944

Tout recommencer, depuis l'Afrique du Nord: de Gaulle sait que le sort de son pays se joue ici, aux portes de la Méditerranée. Mais diriger les troupes de la France combattante n'est pas tout, il lui faut aussi composer avec les Alliés, assumer la double casquette de soldat et d'homme politique. Pour faire respecter, au sein même des forces démocratiques, l'intégrité et la souveraineté de la France. Les motifs de désaccords avec Churchill se multiplient, les Américains lui préfèrent Darlan, puis Giraud : on le somme de s'effacer. Pas question. Ici comme ailleurs, de Gaulle résiste, se bat, gagne peu à peu du terrain, militairement et diplomatiquement. L'opinion publique lui est acquise, les chefs de la résistance s'unissent, sous son impulsion. Enfin, l'unité de la France libre se range sous la croix de Lorraine. Et bientôt, à Paris...

06/2010

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Histoire de France

Pas un mot, pas une ligne ? 1944-1994 : des camps de la mort au génocide rwandais

" Pas un mot, pas une ligne ", écrivait Sartre en 1946, en parlant de la façon dont les médias avaient ignoré la question spécifique de la déportation des Juifs au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Est-ce vrai ? On l'a beaucoup dit, mais sans y être allé voir de près. Interpellé par la remarque de Sartre, étonné que la presse de Camus, Beuve-Méry, Aragon Mauriac et autres grandes figures ait si gravement manqué à sa fonction, Didier Epelbaum a décidé de dépouiller tous les grands journaux de l'époque, d'éplucher les dépêches de l'AFP, revoir les images, d'explorer les Archives nationales, bref, de consulter tous les documents disponibles. Contre toute attente, il en ressort que, dans un premier temps, en septembre 1944, les journaux français ont bien couvert l'événement et ont rendu compte de sa spécificité juive. Puis, une immense chape a recouvert l'information. Il n'a plus été question que des déportés résistants conformes à la légende d'une France tout entière dressée contre l'envahisseur. Pourtant, les dépêches de l'AFP étaient là, sur la table des journalistes, à leur disposition. Mais seule une partie infime de l'information filtrera dans la grande presse, où il ne sera question que des " bons " déportés. L'auteur a cherché les raisons de cette occultation. Pour donner une perspective comparative à sa démonstration, il a également enquêté sur la façon dont les médias ont relaté le génocide du Rwanda, en 1994. On lira avec intérêt le récit de cette " couverture ".

10/2005

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Histoire internationale

Les enseignements de la guerre d'Indochine (1945-1954) Rapport du gal Ely, tome 2

Au cours des dix années qu'a duré la guerre d'Indochine, les forces de l'Union française ont perdu au combat près de 100 000 hommes dont plus de 20 000 métropolitains. Premier conflit de la décolonisation, cette guerre se distingue par l'étroite relation entre les questions militaires et politiques, mais également par l'implication de la population, laquelle est à la fois un enjeu et un acteur de la guerre. Dès l'entrée en vigueur du cessez-le-feu en 1954

12/2012

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Histoire internationale

La guerre sous-marine allemande 1914-1945

En août 1914, les grandes marines européennes viennent de mettre en service leurs premiers sous-marins, sans vraiment avoir défini au préalable les conditions de leur emploi opérationnel. La marine impériale allemande est la première à envisager leur engagement dans l'attaque de la navigation commerciale ennemie. La vague d'indignation internationale soulevée par le torpillage, le 7 mai 1915, du paquebot britannique Lusitania apporte la preuve que cette nouvelle forme de guerre va à l'encontre des accords conclus entre les grandes puissances maritimes, et qu'elle expose la nation – qui n'hésite pas à la pratiquer – à l'accusation de barbarie. Tout à fait conscient de ce risque, le gouvernement allemand hésite jusqu'en février 1917 à recourir à la seule forme extrême dont il peut attendre le succès : la guerre sous-marine pratiquée sans restrictions. Déclenchée trop tard et avec des moyens insuffisants, elle ne fait que contribuer à l'effondrement final du Reich impérial. Confrontés, dès 1940, à un nouveau conflit avec la marine britannique qu'ils n'ont pas été autorisés à préparer, les chefs de la Kriegsmarine recherchent à leur tour dans la guerre sous-marine à outrance la solution au défi qu'ils doivent relever. Mais engagé dans un conflit continental sans issue et sourd à l'importance de la stratégie maritime proposée, Hitler refusera d'accorder les moyens qui auraient été nécessaires pour tenir en échec les deux principales puissances maritimes coalisées. Dans les deux cas, la chronique vivante et bien renseignée d'un échec inéluctable.

08/2017

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Histoire de France

Les sources du financement de la guerre en Savoie (1308-1354). Les comptes des guerres avant les trésoriers des guerres

Le fonds des Archives d'Etat de Turin conserve une série consacrée aux comptes de guerres regroupés dans l'inventaire 29 de la Sezione Riunita qui s'étend sur la période du bas Moyen Age. La première de ces comptabilités date de 1308 et elle correspond au règne du comte de Savoie Amédée V (1285-1323). Le présent ouvrage est consacré à l'édition critique des onze premiers comptes de cette série, qui sera poursuivie dans les mois et années qui viennent. Ce programme d'édition s'inscrit dans la thématique propre au laboratoire LLSETI, Corpus, au sous-titre évocateur de Castellania. Cet ouvrage est le premier d'une série qui s'attachera à publier les documents comptables majeurs du comté de Savoie, comptes des receveurs et trésoriers de Savoie, comptes de l'hôtel, comptes des trésoriers des guerres, ainsi que les documents locaux, comptes de châtellenies et comptes des oeuvres des châteaux. Les comptes ici publiés portent sur les principales chevauchées des comtes de Savoie sur leurs terres, à leur périphérie, voire sur les théâtres d'opérations de la guerre de Cent Ans. C'est ainsi que l'on retrouve Amédée V et ses troupes à Ambronay (1308) ou au siège de La Corbière (1321), au cours de cette lutte sans fin contre ses rivaux voisins du Dauphiné et du comté de Genève. Un peu plus tard le comte Aymon défend ses positions en Faucigny à la bataille de Monthoux et en Maurienne. Son successeur Amédée VI participe, au début de la guerre de Cent Ans, à plusieurs chevauchée,s en 1339 et 1340 dans le Tournaisis, prête main-forte au duc de Bourgogne Eudes IV en 1347, et prépare après la Peste noire, le futur échange des terres qui appartenaient au Dauphiné et celle du Viennois, bailliage jusque-là du comté de Savoie, avec le roi de France qui devait se concrétiser au traité de Paris de 1355. Cette édition est en outre complétée par un glossaire, une bibliographie portant sur la guerre au cours de la première moitié du XIVe siècle et un index de noms de personnes et de lieux.

09/2019

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Sciences historiques

Le Berry dans la guerre. Volume 2, Souvenirs et témoignages, 1942-1945

Le premier tome du Berry dans la guerre, consacré aux années 1939-1942, a remporté un grand succès. Avec ce deuxième volume couvrant la période 1942-1945, Michel Cluzel poursuit son travail de mémoire à travers la collecte de nouveaux récits et témoignages. Il brosse une fresque vivante du Berry occupé et du quotidien des populations. On partage le réveillon de Noël 1942 de jeunes Berruyers au coeur des marais de Bourges, l'enthousiasme des foules au passage de Pétain à Châteauroux en mai de la même année, les peurs d'une enfant juive réfugiée au coeur de la campagne berrichonne... La guerre, ce sont aussi des vies sacrifiées, celles des otages d'Argenton-sur-Creuse au cours de la terrible journée du 9 juin 1944, des destins exceptionnels comme ceux des Résistants de Beddes, mobilisés autour de leur premier parachutage, de René Pigois, combattant des Forces Françaises Libres dans le désert libyen. Une nouvelle fois, Michel Cluzel illustre l'histoire du Berry dans la guerre d'une manière passionnante.

05/2013

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Histoire internationale

Ahmed Sékou Touré (1922-1984). Président de la Guinée de 1958 à 1984, Tome 7

Le diplomate français André Lewin, qui était au début des années 1970 porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a négocié, comme envoyé spécial des Nations Unies, la normalisation des relations diplomatiques entre la Guinée et la France, intervenue le 14 juillet 1975. Il a ensuite été ambassadeur de France à Conakry jusqu'en 1979, et n'a cessé depuis lors de s'intéresser à ce pays. Il entretenait des relations confiantes et même amicales avec Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée de 1958 à 1984. Il lui a consacré une thèse de doctorat d'histoire, soutenue en 2008 à l'Université d'Aix-en-Provence. Le tome 7 de cette biographie traite de la vive controverse qui a opposé en 1977 Sékou Touré et François Mitterrand à propos de la position du Parti socialiste français sur les droits de l'homme en Guinée, du coup sévère pour le leader guinéen qu'a signifié la marche des femmes du 27 août de cette même année, de la réconciliation à Monrovia en mars 1978 entre Sékou Touré, Houphouët-Boigny et Senghor, de l'attentat du KGB contre l'ambassadeur de France, de la visite en Guinée d'Edgar Faure et, un mois plus tard, en décembre 1978, du président Valéry Giscard d'Estaing, de l' " offensive diplomatique " qui a amené Sékou Touré à multiplier après 1978 voyages et médiations en Afrique et ailleurs, de la visite effectuée par Sékou Touré en France en 1982, de sa surprenante invitation à Jacques Foccart, et finalement du voyage du leader guinéen aux États-Unis, où il est mort en mars 1984 au cours d'une opération cardiaque. Le livre se termine par la prise du pouvoir par les militaires le 4 avril 1984, l'avènement de la 2e République et le démantèlement du régime révolutionnaire, l'ouverture du camp Boiro et l'arrestation des dignitaires de l'ancien régime.

08/2010

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Histoire du droit

Les disparus de la guerre d'Algérie suivi de La bataille des archives 2018-2021

Après avoir reconnu que Maurice Audin avait été tué par les militaires français qui le détenaient, Emmanuel Macron a demandé l'ouverture des archives sur tous les disparus de la guerre d'Algérie. Une journée sur "Les disparus de la guerre d'Algérie du fait des forces de l'ordre françaises. Vérité et justice ? " s'est tenue un an plus tard à l'Assemblée nationale nourrissant une réflexion croisée dont est issu ce livre. Les archivistes ayant été appelés par le gouvernement à ne pas communiquer de documents pourvus de tampons "secret" pourtant communicables de plein droit selon la loi, historiens, juristes, archivistes et autres citoyens se sont mobilisés et ont gagné la bataille le 2 juillet 2021 avec l'annulation par le Conseil d'Etat de cette procédure administrative illégale. La vigilance reste de mise, car le gouvernement a obtenu en juillet 2021 le vote de dispositions qui entravent à nouveau la communication de certaines catégories d'archives dont celles relatives aux services de renseignement.

09/2021

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Guerre d'Algérie

"Le Bougiote". Journal d'Algérie (août 1958 - juillet 1959)

Ce Journal est un fort témoignage qui a le double intérêt de nous plonger dans le quotidien, parfois absurde ou inhumain, d'un militaire en opération et dans la dangereuse aliénation mentale qu'induit cette situation chez un individu ayant gardé des convictions humanistes. Critique de cinéma réputé, alors au début de sa carrière, Marcel Martin est rappelé en tant qu'officier de réserve pour servir une année en Algérie. Son " Journal " était resté inédit jusqu'à sa disparition à 90 ans. Critique de cinéma réputé, alors au début de sa carrière, Marcel Martin est rappelé en tant qu'officier de réserve pour servir une année en Algérie. La période est précisément celle où l'armée appelle, avec une grande partie de la population européenne du pays, à l'arrivée au pouvoir d'un homme fort que Jean-Paul Sartre a appelé " le pré-tendant ". Celui-ci poursuivra cette guerre qui ne dit pas son nom encore quatre ans. Intellectuel de gauche, anticolonialiste, Marcel Martin va se trou-ver plongé dans les pires contradictions, partagé entre sa solidarité avec un peuple maltraité et la nécessité de sauver sa peau et la vie de ses hommes lors d'opérations et d'accrochages avec la guérilla. En tenant son journal quotidiennement, il parvient à résister à cet engrenage qui, à ses yeux, conduit inéluctablement à une fascisa-tion des esprits. " C'est comme si un autre s'était installé en moi et parlait par ma bouche et même, parfois, pensait à ma place. Je m'en-tends dire, je me surprends à penser des choses que je ne pensais pas il y a six mois... "Il y note précisément les opérations militaires auxquelles il participe tout en nous faisant comprendre la vanité de cette action dite de " pacification " qui aboutit à dresser plus encore la population contre les autorités françaises. Son " Journal " était resté inédit jusqu'à sa disparition à 90 ans.

08/2023

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Histoire de France

Un instituteur communiste en Algérie

En 1936, Gaston Revel entre à l'Ecole Normale d'Alger, où l'on est censé lui apprendre à "éduquer l'indigène". C'est aussi l'époque où il commence à s'intéresser à la politique : il est attiré par le Front Populaire, puis par l'anarchisme espagnol, qu'il cite en exemple de réussite sociale. Au cours de son service militaire, enfin, il approche pour la première fois le communisme. De 1940 à 1955, il enseigne en Algérie, dans le bled, puis à Bougie. Il rentre en Europe en raison de la guerre et débarque en Provence en septembre 1914, à la suite des Alliés. C'est à Bougie, en 1945, qu'il franchit le pas et s'engage résolument, en militant déterminé, au Parti Communiste Algérien : en 1953, il se présente aux élections municipales dans le second Collège (réservé aux Algériens) et il siège aux côtés des musulmans. En 1955, au début de la guerre, il doit contre son gré quitter l'Algérie. Mais, ainsi que des milliers d'autres "pieds rouges", il y revient en 1962 et reprend son métier d'enseignant. Il rentre définitivement en France en 1965. De toutes ces années, il a laissé un témoignage finit et très engagé, beaucoup de lettres, de carnets, et d'articles de presse : ces textes remarquablement écrits, présentés et annotés par Alexis Sempé, permettent de percevoir ces années algériennes de l'intérieur, à travers l'engagement et les combats d'un instituteur de la République, adversaire résolu de la colonisation, horrifié qu'il est par la misère et l'exploitation d'un pays qu'il aime profondément. Gaston Revel était également photographe amateur. Ce livre est donc très largement illustré : près de 250 photographies jusqu'ici inédites jalonnent ce parcours de trente années, de l'Algérie à la France, à l'Allemagne, à l'Europe de l'est, puis de nouveau à l'Algérie.

04/2013

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Critique littéraire

Journal 1954-1960. "Avec elle et la bande critique"

C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais «monté à Paris» pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie «janséniste». Ferraillant avec la «bande critique» de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera «le Nouveau Théâtre». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale «Le Manteau d’Arlequin» en 1955, puis la «Collection Blanche» de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour… Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à «l’homme brûlé» en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout «inspirer confiance». L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : «je bois fort et je tombe dans le sombre»… Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.

05/2020

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Guerre d'Algérie

Les enfants de la guerre d'Algérie. Le grand départ

Dans cet ouvrage, Daphna Poznanski-Benhamou recueille plusieurs témoignages des enfants de la guerre d'Algérie. Ce sont les témoignages de femmes et d'hommes qui ont dû quitter l'Algérie au début des années 60, enfants, sans comprendre ce qui se passait. Beaucoup ont été traumatisés, porteurs d'un passé qui a fait poids dans les familles, mais souvent ils se sont confrontés au silence et à l'indifférence. Leurs témoignages dans cet ouvrage font de la lumière sur des mémoires et des souffrances familiales restées le plus souvent cachées dans le silence.

05/2023

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Littérature Italienne

Déracinés

L'immigration a autant de visages que ceux qui la vivent. Celle de Celso, le personnage central de ce récit en est une des plus particulières, même si elle débute comme beaucoup d'autres. Originaire du Frioul, il fait partie de cette vague d'immigration des années trente. Mineur dans la région liégeoise, il s'installe à Seraing avec sa femme et son fils. Ils y connaîtront un racisme doublement cruel lors de la Seconde Guerre mondiale, considérés comme des ennemis, alliés des Allemands. Fait prisonnier par les nazis pour rébellion, Celso se retrouvera prisonnier en Allemagne. Sans ressources, sa femme et son fils retourneront dans leur famille italienne où ils vivront la fin de la guerre entre partisans, fascistes, cosaques, Américains. Jusqu'au retour de Celso libéré. La famille reprendra le chemin de la Belgique où Celso finira ses jours en 1953, étouffé par la silicose. Ce double voyage qui pourrait être le simple parcours de vies de pauvres gens, écrasés par la misère et l'histoire, devient ici une épopée héroïque dont les protagonistes ne peuvent inspirer que respect et admiration. C'est à la fois un plaidoyer pour la justice et un réquisitoire contre toutes les guerres. Traduit de l'italien par Alain et François Braibant

02/2021

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Littérature française

Déracinés

Ces 13 nouvelles évoquent l'étranger, l'étrange altérité d'une rencontre, l'introspection d'une femme qui plonge dans ses racines, ses doutes, ses souvenirs et ses regrets. Des quartiers de Rennes où se croise le monde, des cafés aux allures de parlement mondial, des détours de la rue de la Palestine au centre Alma, un voyage vers l'Europe, des réfugiés, Déracinés est au coeur de la poussière des âmes. 6 écrivaines et 1 écrivain de Bretagne (Dominique Alba, Michelle Anne, Annie Gautier, Norbert Maudet, Mona, Thérèse Testot, Françoise Tyrant) dont c'est pour la plupart la première publication.

05/2017

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Critique littéraire

La France et l'Algérie en 1962. De l'histoire aux représentations textuelles d'une fin de guerre

1962-2012. Cinquante ans ont passé depuis les accords d’Evian, la proclamation de l’indépendance de l’Algérie et la fin de celle qu’en France on appelle désormais officiellement la « guerre d’Algérie ». Car si du côté algérien il fut très vite question de guerre (« Guerre de libération nationale »), dans l’Hexagone, on préféra longtemps évoquer les « événements d’Algérie ». Guerre dite « sans nom », au moins du côté français, elle n’a en revanche jamais été sans mots. Au contraire, de part et d’autre de la Méditerranée, des voix se sont élevées pendant mais aussi après ces combats d’une rare violence, pour témoigner, interroger et transmettre. Ces voix, les universitaires et les chercheurs dont les contributions sont réunies dans ce volume les analysent à travers des textes variés : journaux mais aussi – et surtout – oeuvres littéraires diversifiées tant dans leurs genres (poésie, théâtre, roman, littérature de jeunesse, bande dessinée, témoignage) que dans leurs dates de publication (de 1962 à aujourd’hui). Une spécificité de taille a cependant orienté la constitution des corpus d’étude : celle de ne retenir que des textes qui accordent à l’année 1962 une place de choix, de manière à proposer des lectures novatrices et fermement problématisées autour d’une date fondamentale de cette guerre en particulier et de l’Histoire du XXe siècle en général. Comment cette année résonne-t-elle dans les oeuvres ? Parallèlement à son déroulé, que disent-elles de 1962 ? Quel sens lui donne-t-on dans l’un et l’autre pays ? Pour quels imaginaires et pour quelle(s) mémoire(s) ?

12/2013

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Histoire de France

Femmes, armée et éducation dans la guerre d'Algérie. L'expérience du service de formation des jeunes en Algérie

Ce livre sur l'histoire du service de formation des jeunes en Algérie (SFJA) est le fruit d'une recherche collaborative menée avec l'Association nationale-SJFA. Le SFJA a été conçu en 1958 à la suite de la crise du 13 mai. Si à l'origine son objectif était d'encadrer les adolescents non scolarisés dans le cadre de la contre-insurrection, à la suite du discours de Constantine ses missions furent élargies pour en faire un des acteurs de la généralisation de la scolarisation en Algérie, le SFJA intervenant là où l'Education nationale n'était pas présente. Organisme hybride, civil et militaire, son rôle était de prendre en charge l'instruction générale et préprofessionnelle des jeunes non alphabétisés. Pour réaliser cette recherche les archives civiles et militaires ont été confrontées à l'expérience des témoins. Le livre propose ainsi une écriture originale articulant l'histoire du SFJA à une biographie collective des ex-monitrices sous la forme d'un récit choral, permettant de connaitre au plus près les formes prises par cette politique de la jeunesse, pour les filles et les garçons, dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie.

11/2017

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Sciences historiques

De Penfentenyo. Itinéraire du Commande de marine 1954-1962

Il existe peu d'ouvrages documentés sur la guerre d'Algérie. Avec cet album-document, illustré d'un millier de cartes et de photos (certaines en couleurs), l'auteur, lui-même vétéran de cette unité, nous fait revivre le quotidien du Commando de Penfentenyo, en rappelant la chronologie générale. Nous y retrouvons ainsi les grands lignes historiques nous permettant de resituer cette page de la grande Histoire, confrontée à la réalité du vécu sur le terrain de ces Commandos qui ont obéi avec discipline aux ordres que leur donnaient les autorités de leur pays. Un document pour l'Histoire et une aventure humaine.

07/2010

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Sciences politiques

Mémoires d'espions en guerre. 1914-1945

Quel rôle ont joué les espions dans les deux guerres mondiales ? Voici pour la première fois réunis les témoignages d'hommes et de femmes qui ont contribué à façonner cette histoire. Les historiens ont souvent ignoré ou minoré l'importance du renseignement dans le fait militaire contemporain. Il est vrai que les témoignages doivent être recoupés par les archives, ce qui requiert le recul du temps. Cette anthologie sans équivalent propose donc une histoire parallèle des deux guerres mondiales, telle qu'il est enfin possible de l'écrire. Des "coups tordus" entre belligérants de la Grande Guerre aux décryptages décisifs de la Seconde Guerre, des agents doubles (voire triples) aux saboteurs infiltres en territoire ennemi, des simples informateurs aux "seigneurs" de l'espionnage, des anciens des services allemands, russes, français, britanniques, américains, etc. dévoilent ici des épisodes marquants, et souvent stupéfiants, de leur carrière. On croisera des noms connus des historiens du renseignement, comme Marthe McKenna, Walter Schellenberg, le colonel Rémy ou Pavel Soudoplatov... Mais on découvrira aussi nombre de personnages dont nous publions le témoignage inédit. Ces récits sont éclairés par, la recherche la plus récente. La sélection présentée écarte ceux, parmi les plus célèbres, dont on sait aujourd'hui qu'il s'agissait de pures inventions ou d'exagérations.

02/2018

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Sciences politiques

Rome dans les années de plomb. L'inscription urbaine des violences politiques (1966-1982)

Des milliers d'attentats armés, mélange dramatique d'assauts sur les institutions étatiques et de règlements de comptes dans le rue ; des dizaines de personnes assassinées, souvent des militants très jeunes, mais aussi de gens au hasard, se trouvant malheureusement au mauvais endroit au mauvais moment ; le massacre de son escorte et le kidnapping en plein jour de l'homme politique le plus important du pays, Aldo Moro, finalement exécuté par ses geôliers "brigadistes" après 55 jours de captivité. La superposition de cette offensive subversive avec des épisodes de terrorisme international, de gangstérisme, d'abus des forces de l'ordre, de scandales de corruption, dans une énorme période de crise de la vie démocratique italienne. Dans l'après-68, Rome a été l'incubateur et l'épicentre d'une expérience de violence politique parmi les plus longues et atroces de l'Europe occidentale. Par une approche interdisciplinaire, cette étude reconstruit la relation entre le territoire urbain et la mise en oeuvre d'une contestation armée, à caractère meurtrier, dans le cadre de la "guerre froide" et de la modernisation nationale, brutale et déséquilibrée, activée par le boom économique (1958-1963). Un travail très vaste et articulé - sans précédent dans la littérature historiographique, grâce notamment à des documents inédits et à l'élaboration d'infographies urbaines - qui a fait ressortir les particularités de la violence politique pratiquée à Rome, tout en attribuant la juste proportion au "poids" de la Capitale d'Italie dans le déploiement à l'échelle nationale de la "stratégie de la tension" (1969-1974) et des "années de plomb" (1975-1982).

12/2019

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Beaux arts

Campus Jussieu. Histoire d'une réhabilitation

Au début des années 1960, André Malraux, ministre des Affaires culturelles, porte le projet de doter Paris d'un nouveau campus universitaire consacré aux sciences : c'est la naissance du campus Jussieu. L'ami et architecte proche du ministre, Edouard Albert, conçoit l'architecture de ce campus. Il s'inspire de la forme du gril, d'après le modèle de l'Escurial à Madrid. Les travaux sont lancés dès 1964, mais la mort brutale de l'architecte en 1968, la fin du mandat de Malraux en 1969 et enfin le départ de Marc Zamansky, doyen de l'université, freinent durablement l'élan de ce projet. Les travaux s'arrêtent en 1972 et le campus demeure inachevé. Ce livre retrace pour nous l'histoire passionnante de la poursuite du projet architectural du gril d'Albert tout en présentant l'ensemble de ses acteurs.

06/2017

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Histoire de France

Les Canadiens dans la Grande Guerre. 1914-1918

"De 1914 à 1918, près de 620 000 Canadiens ont servi sous l'uniforme et plus de 60 000 ont péri sur les champs de bataille. Ce sacrifice, auquel s'ajoute l'implication économique du Canada, a permis au dominion de renforcer sa cohésion nationale et de progresser dans la voie de l'indépendance vis-à-vis de la mère-Patrie britannique. Passant par Vimy, la Somme, les Flandres et... les forêts des Landes, ce guide propose un tour d'horizon complet de la participation canadienne à la Grande Guerre, de l'organisation de l'armée en 1914 aux derniers combats de 1918."

02/2018

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Littérature française

Grand Sénior, Rescapé de la guerre d’Algérie

Mon livre est le témoignage d'un jeune homme de 20 ans, parti en Algérie, avec l'envie profonde de découvrir du pays et un peu inconscient par rapport à la guerre qui s'y déroulait.

01/2023

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Critique littéraire

Maurice Blanchot - Johannes Hübner. Correspondance

Ce recueil rassemble les échanges de Maurice Blanchot avec Johannes Hübner, l'un de ses traducteurs vers l'allemand. On peut y suivre le dialogue entre ces deux intellectuels particulièrement centré sur la traduction de L'Attente l'oubli, texte paru en 1962 aux éditions Gallimard et en allemand en 1964. Ces propos aux accents philologiques sont régulièrement ponctués de considérations sur l'évolution politique des années 1960, entre la fin de la guerre d'Algérie et la venue au gouvernement du général de Gaulle que Blanchot a rejeté avec une virulence extrême, l'actualité de la guerre du Vietnam et les événements de mai 1968. Présentation et appareil critique d'Eric Hoppenot et Philippe Mesnard, tous deux spécialistes de l'oeuvre et de la pensée de Maurice Blanchot.

09/2014

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Photographie

Paul Senn. Un photographe suisse dans la guerre d'Espagne et dans les camps français

L'ombre de Paul Senn plane sur le camp de Rivesaltes. En février 1942, ce photographe suisse a longuement documenté les conditions de vie dans le camp d'internement français. Un témoignage exceptionnel : peu de photographes ont eu accès à ces camps où la France de Vichy internait Espagnols, Tsiganes, étrangers indésirables et Juifs, dont beaucoup ont été envoyés vers les camps de la mort. Photographe engagé, Paul Senn a fait de son travail un plaidoyer contre la guerre et ses victimes civiles, en particulier les enfants. Dès 1937, il couvre la guerre d'Espagne, le retrait des Brigades Internationales et début 1939, l'exode des Espagnols vers la France. Toujours au plus près, toujours en empathie, il en tire des portraits saisissants. Ces images, sensibles et poignantes, font l'objet de l'exposition organisée au Mémorial du Camp de Rivesaltes pour les 80 ans de l'anniversaire de la Retirada.

06/2019

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Architectes

Jean Tschumi. Architecte

Partageant sa vie entre Paris et Lausanne, Jean Tschumi (1904-1962) s'est imposé comme l'inventeur d'une architecture moderne et fonctionnelle au service d'entreprises et d'institutions, tels les Sièges de la Mutuelle Vaudoise Accidents (1951-1956) à Lausanne, de Nestlé (1956-1960) à Vevey et de l'Organisation mondiale de la Santé (1959-1966) à Genève. A travers une contribution exceptionnelle de Bernard Tschumi et sept essais confiés à un conservateur, des historiens et des architectes, cet ouvrage embrasse tous les aspects de la production d'un architecte qui fut aussi décorateur et urbaniste. De l'étudiant à l'enseignant, des ensembles mobiliers aux plans urbains, de l'art de construire à la synthèse des arts, Jean Tschumi a su tracer une voie singulière dans l'histoire architecturale du XXe siècle par sa vision d'un art total et par sa recherche constante d'excellence.

05/2021

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Littérature française

Le temps des déracinés

Pour échapper aux fascistes hongrois, Gamliel Friedman est séparé de ses parents et confié à la catholique Ilonka, une jeune chanteuse de cabaret. Ainsi commence la vie de déraciné de l'enfant juif dépossédé de ses proches, de sa foi, de son nom même. New York, fin de siècle : Lili Rosenkrantz demande à Gamliel de l'aider à vaincre le mutisme d'une vieille Hongroise qu'elle soigne à l'hôpital. Une pensée folle envahit alors l'ancien apatride devenu américain : va-t-il retrouver Ilonka qu'il a dû quitter en 1956, lors de l'insurrection de Budapest contre les Soviétiques ? Et voilà qu'affluent les souvenirs d'une existence faite de malheur et d'espoir, de détresse et, venue d'on ne sait où, d'énergie de vivre. L'amour pour l'insaisissable Esther. Le désastreux mariage avec Colette. La liaison avec Eve, si sensuelle, intelligente, intraitable. Et les vieux amis qui, comme Gamliel ont fait l'expérience du déracinement : Bolek, rescapé d'un ghetto polonais ; Diégo, héros de la guerre d'Espagne ; Gad, l'agent du Mossad ; Iasha, jadis victime de l'antisémitisme stalinien. Et la sagesse bourrue de Rabbi Zousia. Et les écrivains sans talent auxquels Gamliel prête sa plume alors que seul le préoccupe l'achèvement de son Livre secret. En une seule journée, l'éternel exilé va découvrir qu'il lui faut se réconcilier avec son passé, s'y enraciner enfin. Et se convaincre peut-être qu'il existe encore dans le cœur des hommes une place pour la compassion, pour le rêve et l'espoir.

01/2003

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Histoire internationale

Economie de l'Algérie coloniale 1830-1954

La violence des événements qui se sont succédés en Algérie de 1830 à 1962 et liés à la colonisation française ont conduit, le plus souvent, à ne traiter de cette histoire que sous les angles militaire et politique. Ce livre couvre le champ économique qui manquait. Il offre de longues séries statistiques qui mettent un point définitif à beaucoup de questions ayant suscité polémiques et discussions. Certes, loin d'être un champ d'investissement économique, l'Algérie, fut, pendant cinquante ans, un champ de guerre. L'objectif premier des armées d'invasion fut d'abord de conquérir des territoires. Ce trait majeur va déterminer décisivement la nature de la colonisation : elle naît terrienne et le demeurera. Au bout de 130 ans d'occupation française, l'économie coloniale demeure essentiellement agricole et exportatrice de produits agricoles. La minorité infime qui prospère ne réinvestit pas ses profits localement dans l'industrie mais accumule des fortunes qui ont fait la légende de ces quelques 6.400 très grands propriétaires colons -- à la date de 1954, occultant la situation pécuniaire ordinaire du million d'autres Européens employés et ouvriers. Si le discours apologétique ordinaire glorifie les oeuvres de la colonisation, il oublie que routes, travaux publics, ports, extraction minière, agriculture, etc., n'ont pu exister que grâce à la force de travail des Algériens, parfois mobilisés gratuitement sous forme de corvée à laquelle un Code de l'Indigénat les a soumis pendant longtemps. Ainsi a pu apparaître cette économie qui, contrairement à ce qu'affirment certains révisionnistes d'aujourd'hui, a été, en réalité, incapable ne serait-ce que de nourrir la population, et qui a abouti au bout de 130 ans à faire de l'Algérie, encore coloniale, un pays importateur, non seulement de produits industriels, mais simplement de vivres.

11/2018

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Histoire de France

Un piton séparé du reste du monde. ma guerre en Kabylie : journal d'un appelé en Algérie, 1961-1962

Claude Georges Picard apporte ici le témoignage d'un soldat "appelé" , chasseur alpin, envoyé, en 1961, lors des "événements d'Algérie" sur un piton de Kabylie, dans un poste militaire isolé au coeur de la zone rebelle, à 1200 m d'altitude dans la neige hivernale et sous le soleil accablant de l'été, remplissant à la fois son devoir de soldat et celui d'instituteur-infirmier-écrivain public improvisé dans un village kabyle entièrement acquis à la rebellion. "Encore un accrochage dans le village avec les fells. Leur pouvoir d'évanouissement est magique. Ne dit-on pas disparaître par enchantement. A la première rafale ils se fondent dans la nuit, se volatilisent et nous restons comme des cons, seuls et désemparés sur le terrain. Ils doivent bien rire, planqués dans la forêt, enterrés dans leurs caches invisibles... Les lendemains d'accrochage, toujours beaucoup d'appréhension en descendant dans le village. Entre le soldat de nuit, qui n'hésiterait pas à tirer et le gentil soldat qui soigne, apprend à lire et compter, je m'y perds. Lequel est le vrai ? " Un témoignage unique, sans la moindre concession sur les faits et une interrogation profonde sur le drame de conscience qui fut celui de la jeunesse de l'époque. Témoignage qui a fait l'objet en avril 1984 , de cinq émissions à France-inter : "Le Passé singulier" , de Michel Winock et en 1992 d'une lecture de certains passage par Richard Berry sur France 2 dans "Envoyé Spécial" . "Ce manuscrit édité par les EDITIONS DU NET est unique en son genre. J'ai déja publié trois de ses prédécésseurs au CNRS. A ma connaissance il est un des rares à dire ce qu'il tente de faire pour saisir sa hiérarchie contre l'abus des tortures et autres exactions". Jean-Charles Jauffret

01/2013