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Cyril Camus

Extraits

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Critique littéraire

La guerre de Transylvanie. Journal 1991

Comme à l'accoutumée, ce nouveau tome du Journal de Renaud Camus nous fait partager de nouveaux émois, de nouvelles colères, d'autres lumières et d'autres visages, des corps et des gestes, des musiques et des silences. D'autres, les mêmes pourtant, sans cesse changés et repris. Circule ici, comme toujours et comme jamais cette "avidité d'être qui fait les heures toujours trop courtes, les jours trop rapides, les semaines trop peu nombreuses, le monde trop vaste pour la curiosité que j'ai de lui. [... ] C'est une course avec la mort, et elle la gagnera fatalement. Mais c'est une course qui l'oblige à courir un peu, elle aussi, au lieu d'attendre paisiblement que d'ennui je tombe entre ses bras".

12/1996

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Littérature française

Esthétique de la solitude

Son éditeur souhaiterait un titre pour ce livre, que je ne puis éternellement appeler Notes sur l'art, la langue et la situation culturelle, tandis que Mélanges d'esthétique et de morale risquerait bien de n'obtenir, non plus, qu'un assentiment mitigé, de la part de MM. les Représentants. Diable, grave question. J'en discute avec mon irremplaçable "Grand ami Hubert", ou Flatters, qui prend toujours pour moi toutes décisions importantes, en ces domaines. Que dirait-il de Contre le siècle ? Rien de trop bon, justement. Il ne faut pas être contre, à l'en croire. Les pensées contre sont des pensées mortes. Et d'ailleurs je ne serais pas si hostile au siècle, d'après lui, que je veux bien le prétendre. - Quoi, tous ces malotrus, au niveau du vécu, et les paysages massacrés ? Oui, mais tu n'as rien contre l'art contemporain, par exemple ? J'admire au passage le par exemple, et suis bien obligé de répondre que "non". Exit Contre le siècle, donc. Et quelle serait ton opinion, alors, sur Esthétique de la solitude ? Esthétique de la solitude ? Mais c'est un pléonasme !

05/1990

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Beaux arts

Le discours de Flaran. Sur l'art contemporain en général, et sur la collection de Plieux en particulier

Renaud Camus, chez lui, à Plieux (Gers), abrite une des plus belles collections d'art contemporain actuellement visibles en France. Le texte recueilli dans ce petit livre est une réflexion autour de ces oeuvres qui se tiennent exactement sur cette lisière, en ce lieu impossible, intenable, ce non-lieu, entre l'absence et la présence, entre le silence et la parole, entre la profération et le retrait, entre le sens et le refus de sens, ou la totale ambiguïté. Elles représentent parfaitement cet art de la seconde moitié du XXe siècle, qui vient après Auschwitz, sans doute le plus grave, le plus profondément tragique, de toute l'Histoire de l'humanité. L'art contemporain - tel du moins, encore une fois, qu'il est représenté à Plieux, et aujourd'hui à Flaran, donc, mais plus généralement en l'une de ses expressions, ou de ses tendances, que je crois compter parmi les plus hautes -, l'art contemporain, autant ne pas le cacher, a quelque chose à voir avec le "rien", voilà ce que je pense. Par la même occasion, il a quelque chose à voir avec le sacré.

11/1997

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Littérature française

Vie du chien Horla

On fit pour lui un trou sous la façade au midi, un peu à l'écart des autres chiens : c'est ainsi qu'il avait vécu. Sa tombe se trouve exactement sous la fenêtre de son maître, celle d'où vient la lumière à la table de travail, toute la journée. Et quand le maître, pour mieux observer la campagne, fait quelques pas jusqu'à cette embrasure, la pensée du Horla monte vers lui, de la dépouille enterrée là, dix ou quinze mètres plus bas. Elle se mélange dans son regard au paysage, à ces plateaux et ces collines, ces bois, qu'ils ont tellement courus ensemble, l'homme et le chien.

06/2003

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Critique littéraire

K. 310. Journal 2000

«Il faut bien le savoir, on ne peut pas mener contre la presse une guerre médiatique. S'y essaie-t-on, on se trouve à peu près dans la situation d'une armée qui n'aurait d'autres munitions que celles que l'ennemi lui envoie pour donner l'illusion qu'il y a une vraie guerre, à la loyale. Il serait trop peu dire que l'adversaire a le choix des armes : il en dispose seul. Il dispose seul du choix du terrain, il dispose seul du choix du moment. Il dispose entièrement de vous. Vous n'êtes qu'une marionnette entre ses mains, qu'il revêt du costume ou de l'uniforme de son choix, et qu'il agite un peu de temps en temps, pour donner au public l'illusion que son pouvoir n'est pas absolu. Tout livre doit hurler à son lecteur : ne compte pour me connaître que sur toi. Ne me juge qu'avec tes propres yeux, et ton propre esprit. Cherche-moi par toi-même et cherche par toi-même les livres qui me suivront, comme ceux qui m'ont précédé. Ne m'oublie pas. N'oublie pas que je ne vis que par toi, et que tout est fait pour nous séparer. Ne compte pas sur le journalisme pour te parler de moi. A mon sujet, ne fais confiance ni à son silence, ni à sa parole. Souviens-toi que nous sommes en guerre, lui et moi. Souviens-toi que nous sommes en guerre. Souviens-toi qu'il occupe entièrement le pays. Ne m'oublie pas. N'oublie pas mes frères. Souviens-toi que nous serons de plus en plus difficiles à trouver, selon toute vraisemblance - de moins en moins visibles, de plus en plus entourés de silence. Souviens-toi que nous prenons le maquis, eux et moi, et que nous retournons à la nuit, dont nous ne sommes sortis qu'un moment, deux ou trois siècles.» K. 31O est le journal de Renaud Camus pour l'année 2000, celle de l'"affaire Camus" qui fit couler tant d'encre. Au milieu de cette campagne violente, l'andante cantabile de la sonate Köchel 310 de Mozart était la seule musique dont son oreille s'accommodât.

06/2003

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Critique littéraire

Conférences et discours (1936-1958)

Ce volume réunit les trente-quatre textes connus des prises de parole publiques d'Albert Camus, s'achevant sur la transcription inédite de son allocution au dîner de L'Algérienne, le 13 novembre 1958 à Paris. D'une conférence à l'autre, l'écrivain diagnostique une "crise de l'homme", s'attache à redonner voix et dignité à ceux qui en ont été privés par un demi-siècle de bruit et de fureur. C'est bien de civilisation qu'il s'agit ici. Pour Albert Camus, il y a un métier d'homme, à la mesure de chaque individu, qui consiste à s'opposer au malheur du monde afin d'en diminuer la souffrance. Et l'écrivain ne saurait se soustraire ni à cette discipline, ni à cet honneur : "J'aime mieux les hommes engagés aux littératures engagées, écrivait Albert Camus dans ses Carnets. Du courage dans sa vie et du talent dans ses oeuvres, ce n'est déjà pas si mal".

10/2017

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Critique littéraire

L'esprit des terrasses. Journal 1990

Les Journaux de Renaud Camus participent d'une entreprise échevelée d'écriture de la vie. Ils sont le lieu privilégié du délectable échange des heures avec les mots, des ciels avec les points et les virgules, des plaisirs avec les guillemets, des mélancolies même avec les paragraphes. Sans doute, s'écrire ainsi tout entier, jour et nuit, est-ce jouir au plus près d'une fusion fébrilement fabriquée sous l'instance complice de la langue, entre l'individu et tout ce que ses yeux, ses attentes, ses nerfs, ses colères, ses désirs, ses passions sont capables d'offrir à sa vigilance : le monde, le monde entier.

12/1994

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Critique littéraire

A Combat . Editoriaux et articles, 1944-1947

Entre le 21 août 1944 et le 3 juin 1947, Albert Camus est rédacteur en chef et éditorialiste à Combat. Ses 165 articles signés, authentifiés, ou légitimement attribuables nous transmettent le témoignage lucide d'un journaliste conscient de ses responsabilités dans une époque où, au sortir de l'Occupation, il faut à la fois réorganiser la vie quotidienne et dessiner l'avenir de la France et de l'Europe. Sur de multiples sujets la politique intérieure ; l'épuration ; la politique étrangère ; les droits, les devoirs et le rôle d'une nouvelle presse ; la politique coloniale, et, en particulier, la nécessité de doter l'Algérie d'un nouveau statut, Camus informe et réagit. On entend dans ces textes la voix passionnée d'un écrivain dans l'histoire, épris de justice, de liberté et de vérité ; mais aussi obstinément soucieux d'introduire la morale en politique et d'exiger le respect de la dignité humaine.

09/2013

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Critique littéraire

Fendre l'air. Journal 1989

Les Journaux de Renaud Camus participent-ils d'une entreprise échevelée d'écriture de la vie et, de fait, la vie passe dans ces pages... Ils sont, en tout cas, le lieu du délectable échange des heures avec les mots, des ciels avec les points et les virgules, des plaisirs avec les guillemets, des mélancolies mêmes avec les paragraphes. Sans doute, s'écrire ainsi tout entier, c'est jouir au plus près d'une fusion, fébrilement fabriquée sous l'instance complice de la langue, entre l'individu et tout ce que ses yeux, ses attentes, ses nerfs, ses colères, ses désirs, ses passions sont capables d'offrir à sa vigilance : tableaux, adagios, actualités, jardins, Bosnies et voluptés.

12/1991

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Beaux arts

Nightsound

Nightsound est un tableau de Josef Albers, un " Hommage au Carré " tardif et sombre, actuellement conservé au château de Plieux, dans le Gers. Il donne son titre à cet essai sur l'artiste germano-américain (1888-1976), rapproché ici de la mystique rhénane et de la théologie négative, de l'exploration des modes de la Présence, et de la figuration (non-figurative) de Ce-qui-n'a-pas-de-Nom. Six Prayers est le chef-d'œuvre d'Anni Albers (1899-1994). C'est un ensemble de six tapisseries, commande du Jewish Museum de New York à la mémoire des victimes des camps de concentration. Le texte de Renaud Camus accompagnait l'exposition rétrospective du Musée des Arts décoratifs de Pairs, à l'occasion du centenaire de l'artiste.

06/2000

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Littérature française

Le chasseur de lumières

Lesquère, un château en Gascogne. De l'autre côté de la rivière et de la vallée, un autre château, qui depuis toujours regarde le premier. Dans ce paysage apparemment tranquille est projeté le jeune Vincent, après qu'il a fait la connaissance, à Toulouse, une nuit, à la Prairie des Filtres, du comte Adam Wloszczowiecki, châtelain désargenté, rugbyman modèle et agriculteur accablé. Mais c'est avec toute une étrange famille que le garçon inaugure une étrange liaison. Eux prétendent le révéler à lui-même. Il a la passion de la lumière, telle qu'elle varie sans cesse, sur la campagne. N'y aurait-il pas là de quoi faire un artiste ? Ou bien si c'est compter sans l'ombre, et sans les hommes de l'ombre ? A l'instar des plus classiques récits, cette manière de roman de formation voit se contempler, souvent sans qu'ils se reconnaissent, les pères et les fils, le levant et le couchant, l'évidence et le secret, le passé et le présent, la plus vieille Europe et le continent noir, tout ce qui tombe avec ce qui pourrait, peut-être, s'élever on ne sait comment vers l'inconnu.

12/1993

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Littérature française

Onze sites mineurs. Pour des promenades d'arrière-saison en Lomagne

Lire est de même se retirer du monde, peu ou prou, s'approcher de la fontaine, traiter de pair à compagnon avec la nuit. " Je n'y suis pas ", dit l'homme qui lit : je suis sorti de moi par l'oeil, le souffle et la virgule, ce corps n'est celui de personne, respectez-le comme tel, vous avez raison d'avoir peur. Toute phrase est uns clef des champs. Mais les champs sont à leur tour autant d'incipit, les bois des guillemets, dans cette ferme abandonnée nous aurions tort de ne pas reconnaître une victime, encore une, de la concordance implacable des temps. Je parle d'une source : c'est une source qui parle.

07/1998

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Littérature française

Vaisseaux brûlés. Tome 2, Killalusimeno

Ce livre est la deuxième livraison sur papier du site Vaisseaux brûlés (perso.wanadoo.fr/renaud camus). Il se présente sous un faux nom. Son vrai titre est («Pallaksch, Pallaksch»). Mais ce titre était déjà pris, par un recueil de nouvelles de Liliane Giraudon, paru aux mêmes éditions P O L. «Pallaksch, Pallaksch» est le dernier vers du poème de Paul Celan, Tübingen, Janvier. Ce sont les mots que prononçait Hölderlin dans sa tour, à Tübingen, quand il voulait signifier à la fois oui et non. Dans le même temps il refusait qu'on l'appelle Hölderlin et demandait qu'on le nomme Killalusimeno. Lors de leur dernière entrevue, le jeudi saint de 1970, Heidegger proposa à Celan, pour l'été, un voyage en commun «sur les sites hölderliniens du haut Danube». Mais Celan se jeta dans la Seine, le 20 ou le 21 avril, du haut du pont Mirabeau. Un Roman, si l'on veut. On y croise aussi Ungern von Sternberg, Héraclite l'Obscur, «je», W, Warhol et le chien Horla.

04/2001

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Critique littéraire

Aguets. Journal 1988

"Cette fois nous n'avons plus le prétexte de Rome, de l'Italie, du voyage, du spectacle du monde : el viajo que narro es... autour de ma chambre, comme dit Carlos Argentino Daneri, l'admirable et ridicule poète, Second Prix National de Littérature, que Borges met cruellement en scène dans son Aleph. Et les aguets dont il est ici question sont bien souvent déçus, fatalement. Peuvent-ils offrir autre chose, dès lors, qu'une décevante lecture ? Pertinente inquiétude, certes, si je puis me permettre. Tandis que, d'un autre côté... , comme dit cette fois Laforgue, qu'en serait-il, je vous prie, d'une lecture qui ne serait pas décevante ? La littérature - nous n'y prétendons pas tout à fait, mais tout de même - la littérature ne commence-t-elle pas à la phrase qui ne fait pas absolument son travail, qui ne dit pas exactement ce qu'on s'attendrait à ce qu'elle dît, qui ne donne pas ce qu'on a payé pour qu'elle nous fasse entendre ? Et le comble de la forme journal, d'autre part, son essence, sa fin, son fin des fins, ne serait-ce pas de montrer un homme qui tiendrait avec une si maniaque assiduité son journal qu'il ne pourrait plus avoir d'autre activité journalière que celle-là, puisqu'elle lui prendrait tout son temps ? J'écris que j'écris Aguets, voilà quoi. Si notre scribe avait une existence palpitante, au contraire, s'il faisait tous les matins la révolution, l'après-midi la guerre, le soir l'amour et la nuit la critique de la Raison pure, non sans déjeuner entre temps avec Gorbatchev, goûter avec le prétendant au trône de Moldavie pour finalement dîner avec Arielle Dombasle, ou Marie-France Garaud, voire Bertrand Poirot-Delpech, ou l'inverse, je ne sais plus, il se ferait la part trop belle, à mon avis, et ce ne serait plus de jeu, vraiment. Ici rien de tel, rassurez-vous. Rien dans les mains, rien dans les poches (encore que...). Lisez Aguets, je ne saurais trop vous le conseiller : on s'y tient les côtes de bout en bout. C'est un bloc de pur glamour. Et l'on reste pantois de voir l'univers entier avec ses plages, ses bars, ses basiliques, ses cuisines, ses critiques littéraires, ses tragédies et ses beaux promenoirs, tenir à l'aise dans une si mince plaquette".

11/1990

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 4, Sud-Est

Le huitième volume des Demeures de l'esprit, le quatrième consacré à la France, est constitué des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Voltaire et Rousseau sont presque voisins, entre Ferney et les Charmettes. Mme de Sévigné trône au sommet de la butte de Grignan, ce Versailles de la Provence. Cézanne n'était pas mal logé non plus, dans son joli Jas de Bouffan. Pourtant, quand Renoir vient y voir son ami, il s'enfuit rapidement car il trouve que l'avarice règne dans la demeure. La vie était sans doute plus gaie aux Collettes, sa propre maison de Cagnes-sur-Mer. Et Picasso menait grand train à Vauvenargues, derrière la montagne Sainte-Victoire. Ce ne sont là, avec Fragonard, que les plus fameux des peintres dont ce volume nous fait franchir le seuil, parmi lesquels Réattu, Ravier, Hébert, Utrillo, Mélik, etc. Un seul compositeur, mais de taille : Berlioz, à La Côte-Saint-André. Des inventeurs : Montgolfier ou Aristide Bergès. On pourrait dire aussi un mot de Nostradamus, ou bien d'Ampère, de Claude Bernard ou de Ferdinand Fabre. Cependant nous sommes loin d'en avoir fini avec les écrivains et les poètes : Daudet n'a jamais habité le moulin de Fontvieille mais son ami Mistral demeurait à Maillane, Charles Forot à Saint-Félicien, dans l'Ardèche, Charles Maurras à Martigues et Giono à Manosque, bien sûr. Et si nous remontons dans le temps, voici Honoré d'Urfé en son beau La Bastie et son frère Anne en sa forteresse d'Urfé, sur la montagne. Quant au savant Théodore Reinach, il refaisait la Grèce dans sa villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer.Table détaillée des sites en fin de volume avec appréciations et renseignements pratiques

02/2012

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Littérature française

La postérité du soleil

La Postérité du soleil est née de l'amitié qui lia après la Libération Albert Camus et René Char. La correspondance des deux écrivains fait plusieurs fois allusion à ce projet de «livre sur le Vaucluse» qui serait la trace fidèle de leur fraternité. Ils en escomptaient une «joie durable». Mais le livre ne put paraître du vivant de Camus, bien que le manuscrit en fût prêt au début des années 1950, après que Char y eut apporté son «luttant et respirant» poème d'ouverture. Les fragments poétiques de Camus y accompagnaient et transfiguraient les photographies d'Henriette Grindat (1923-1986), artiste suisse venue rencontrer Char à L'Isle-sur-la-Sorgue, dans le but de donner un visage à «cette arrière pays qui est à l'image du nôtre, invisible à autrui» (Char). La mort tragique de Camus vint redonner vie à ce projet ; et le livre parut dans une version de luxe en 1965. Cette réédition en grand format permet de découvrir un texte oublié d'Albert Camus, relevant d'une écriture poétique et fragmentaire peu courante sous sa plume. Le tirage de tête, limité à 100 exemplaires, est enrichi du tirage d'une photographie inédite d'Henriette Grindat, choisie parmi celles qui n'avaient pu être retenues par les deux écrivains.

10/2013

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Critique littéraire

Fragments d'un combat (1938-1940)

L'aventure et la bataille perdue d'Alger républicain sont un des épisodes déterminants de la formation d'Albert Camus. Fin 1938, il entre comme journaliste débutant dans ce quotidien créé pour être à Alger l'organe du Front populaire. Aux côtés de Pascal Pia, il y jouera bientôt un rôle déterminant, jusqu'au jour de janvier 1940 où Alger républicain, devenu Le Soir républicain, est définitivement suspendu par ordre du Gouvernement général. Pendant un peu plus de deux ans, Camus aura lutté pour la survie de ce journal chaque jour menacé, pour l'émancipation politique et sociale, pour la justice, pour l'Espagne républicaine aussi, et enfin pour la "vraie" paix. A travers cette activité multiple se forme une éthique du journalisme qui sera plus tard celle du quotidien Combat. Jacqueline Lévi-Valensi et André Abbou ont retrouvé, dans les collections d'Alger républicain et du Soir républicain l'ensemble des articles signés par Camus ou pouvant lui être attribués. Classés par thèmes, éclairés par des notes et des aperçus historiques, ce sont vraiment les "fragments d'un combat" .

03/1978

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Littérature française

Carnets. Tome 3

Les deux premiers tomes des Camets d'Albert Camus, datés de 1935 à 1951, ont été publiés peu après la disparition de l'écrivain. Mais il restait neuf années de carnets inédits. Ce sont eux qui constituent le texte de ce tome III. Comme dans les carnets précédents, on assiste à la genèse des oeuvres : L'été, La chute, L'exil et le royaume. On voit aussi les réactions de l'auteur de L'homme révolté au moment des polémiques déclenchées par son livre. On y trouve beaucoup de notes pour des projets qui finalement n'ont pas abouti, une pièce sur Julie de Lespinasse, par exemple, ou une autre qui mêle les thèmes de Faust et de don Juan, et, bien sûr, Le premier homme qu'il avait commencé d'écrire. Les événements qui ont marqué la vie de Camus sont davantage présents dans ces derniers Camets que dans les premiers : des voyages en Grèce, la tragédie de la guerre d'Algérie, le prix Nobel. Plus on avance et plus les Camets, au début simples instruments de travail, se rapprochent du journal intime. On trouvera à la fin du volume un index général des trois tomes.

04/1989

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Littérature française

Actuelles II. Chroniques 1948-1953

"Les textes rassemblés ici par Albert Camus - articles, préfaces, interviews et polémiques - intéressent la période 1948-1953. Ils sont classés sous trois rubriques : Justice et haine, Lettres sur la révolte, Création et liberté. Camus écrit dans son avant-propos : "... Ce livre ne propose ni une dogmatique, ni une morale en forme. Il affirme seulement, une fois de plus, qu'une morale est possible, et qu'elle coûte cher. Mais il me semble que ce pas, même mal assuré, suffit à nous faire sortir des négations obstinées et du conformisme... . La création, toujours possible, devient alors plus que jamais nécessaire. Les contradictions de l'histoire et de l'art ne se résolvent pas dans une synthèse purement logique, mais dans une création vivante. Quand le travail de l'ouvrier comme celui de l'artiste aura conquis une chance de fécondité, alors seulement le nihilisme aura vécu, la renaissance prendra un sens... . S'il est bon de défendre les valeurs créatrices, qu'elles s'incarnent dans le travail ou dans l'art, chacun de nous, à la place qui lui revient, doit s'efforcer encore de préciser leur contenu. On trouvera ici, avec la détermination de les défendre, la volonté au moins de les définir. C'est pourquoi, au terme de ce livre, j'ai cru pouvoir rappeler la place de l'art, au niveau de la réalité la plus humble, et lui donner, contre ses ennemis, des justifications qui ne fussent pas des privilèges".

10/1953

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Littérature française

Carnets. Tome 2

Arsenal de citations et de thèmes, réserve d'ébauches et d'images, laboratoire littéraire, tel apparaissait le premier volume des Carnets de Camus. L'histoire envahit le second : épuration, guerre froide, procès politiques, toutes les convulsions d'un monde tourmenté y figurent en filigrane. Quelle conduite adopter dans un univers absurde ? Révolte ou révolution ? Engagement littéraire, témoignage ou divertissement ? Dix ans de notre histoire retrouvée en miettes au travers d'une conscience moins sûre de ses raisons qu'on ne l'a souvent dit. On cherchait tout uniment un maître à penser ; on découvre un homme dans sa fragilité.

12/1964

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BD tout public

Le premier homme. Texte intégral

"La carriole grinçait sur la route assez bien dessinée mais à peine tassée. De temps en temps, une étincelle fusait sous la jante ferrée ou sous le sabot d'un cheval, et un silex venait frapper le bois de la carriole ou s'enfonçait au contraire, avec un bruit feutré, dans la terre molle du fossé. Les deux petits chevaux avançaient cependant régulièrement, bronchant à peine de loin en loin, le poitrail en avant pour tirer la lourde carriole, chargée de meubles, rejetant sans trêve la route derrière eux de leurs deux trots différents. Au moment où la pluie commença de rouler sur la capote au-dessus d'eux, il se retourna vers l'intérieur de la voiture : "Ca va ?" cria t-il. Sur une deuxième banquette, coincée entre la première et un amoncellement de vieilles malles et de meubles, une femme, habillée pauvrement mais enveloppée dans un grand châle de grosse laine, lui sourit faiblement. "Oui, oui", dit-elle avec un petit geste d'excuse".

11/2013

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Littérature française

Féminin plurielles

Quand les amours féminines se déclinent au présent...

07/2016

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Policiers

Les crédits du diable

Il s'avance près de la table à manger. Il remarque une réclame qu'il n'avait jamais prise en considération auparavant, une publicité parmi tant d'autres. Pourquoi, ce soir, retient-elle son attention ? Puisqu'elle ne l'intéresse pas, il devrait, au contraire, l'ignorer. Mais elle attire son regard comme une étincelle qui, dans les ténèbres et pour un instant, laisserait entrevoir tous les démons qui y vivent ! Il passe à côté sans empoigner ce torchon afin de le déchirer et le brûler. Il passe à côté sans savoir... Une publicité pour les crédits à la consommation. Les crédits du diable !

04/2019

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Littérature française

Contes merveilleux

La collection "Trésor des contes des pays de France" est une anthologie thématique des contes naguère récités aux veillées et qui ont été collectés dans toutes les régions de France.

06/2018

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Littérature française

L'homme harcelé & retour aux sources. Nouvelles

Première nouvelle : Ne nous est-il jamais arrivé de ne pas croire une personne sur ce qu'elle vit ou sur ce qu'elle a vu ? Mais, qui nous dit que cela n'est pas vrai pour autant ? Et alors quelles peuvent en être les conséquences si l'on reste aveugle à la vérité ? Dans un monde décalé où règne la dérision, un homme va le comprendre à ses dépens. Deuxième nouvelle : Un homme conditionné découvre l'amour dans un monde imaginaire et pourtant pas si éloigné du nôtre. Un monde froid et austère dont le système asservit les hommes afin d'en faire des moutons. Pour autant, certains individus chercheront toujours à fuir le troupeau. Pour échapper à sa condition et rejoindre sa bien-aimée, seule une décision salvatrice s'impose.

12/2016

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Sociologie

Qu'il n'y a pas de problème de l'emploi

Il n'y a pas de problème de l'emploi. Il y a un problème de revenus, d'une part, et il y a un problème de temps : un problème de revenus qui manquent, et que l'on ne saurait où trouver ; un problème de temps qui est en excès, au contraire, et dont on ne saurait que faire. Un problème de recherche d'argent, un problème d'usage du temps. L'un est économique, l'autre est ontologique. Tous les deux sont métaphysiques. Le problème économique se présente comme une quête, le problème ontologique se présente comme une épreuve. Où chercher ? doit-on se dire ici. Que faire ? est-on forcé de se demander là. Il faut changer d'époque. Il faut changer de mots. Ce qu'il faut, c'est mettre le problème cul par-dessus tête.

12/1994

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Economie générale

Economie-gestion- exercices et annales -

Un outil de travail complet ! - Pour réussir l'épreuve d'économie-gestion Une aide incontournable pour progresser et parfaire sa préparation à l'épreuve : - Toutes les annales corrigées en détail des sujet proposés depuis 2012 pour s'entraîner et se mettre en situation d'examen réel, en se confrontant à une méthode qui requiert des compétences relatives à plusieurs disciplines. - Les deux plus récents sujets de 2022 et 2021 traités au regard des nouvelles priorités du référentiel. - 7 entraînements complémentaires actualisés pour couvrir le maximum de thématiques au programme, notamment celles à fort rendement de points. - Pour faire le point sur les connaissances fondamentales et spécifiques dans le domaine de l'économie-gestion et la façon de les mettre en valeur. Une progression pas à pas : l'auteur commente ses calculs et ses analyses au fur et à mesure des réponses. De nombreux encadrés signalent les erreurs et pièges à éviter, les rappels de cours et les notions importantes à retenir ainsi que les astuces pour le jour de l'examen.

11/2022

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Littérature française

Phoenix. L’épilepsie, avoir la force et le courage de se relever toujours plus fort que jamais !

Aujourd'hui, 50 millions de personnes souffrent d'épilepsie dans le monde et on peut compter 30000 décès (rares) dans le monde dont 115 en 5 ans en France. L'épilepsie est encore aujourd'hui une maladie trop peu connue et submergée de préjugés et d'idées reçues ce qui cause une vraie discrimination au sein de notre société. Tout comme une crise cardiaque, l'épilepsie peut vous tomber dessus ou sur votre enfant, quelqu'un de votre entourage, à tout âge et bouleverser votre vie. Etre renseigné, savoir ce qu'est vraiment l'épilepsie sans ces préjugés et surtout savoir réagir pourrait sauver des vies car comme une crise cardiaque, il y a des gestes à faire et à ne pas faire face à une crise d'épilepsie ! Si un jour vous vous retrouvez face à un proche qui fait sa première crise, n'aimeriez-vous pas savoir les gestes à faire et connaître ce à quoi vous vous confrontez afin de ne pas paniquer ? Vivre avec cette maladie est un vrai combat qui demande de la force et du courage pour affronter les obstacles qui se dressent devant nous et surtout une force pour se relever et continuer à avancer, renaître après chaque crise tel un Phoenix. Mettre la lumière sur cette maladie permettra, en plus de multiples autres moyens de communication, de lever les préjugés au sein de notre société afin de rendre le combat moins ardu en enlevant ce gros poids de la discrimination qui entraîne l'isolement et l'abandon et cause des dégâts au sein d'une vie, d'une famille.

02/2022

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Suède

Poursuivant son grand panorama européen des maisons d'artistes, de compositeurs, d'écrivains, de penseurs et de savants, considérées connue un moyen d'accéder à l'intimité des cultures, des peuples et des civilisations, Renaud Camus, après le Danemark et la Norvège, la Grande-Bretagne, l'Irlande et la France, aborde la Suède, pays qui se distingue, malgré la vastitude géographique et les distances, par une grande homogénéité : presque tous les personnages de son panorama appartiennent grosso modo à la même époque, la deuxième moitié du XIXe siècle et la première du XXe. Sauf exceptions princières ou bohèmes, ce ne sont ni de grands seigneurs dans des châteaux ni des artistes maudits dans des galetas. Ils habitent de plaisantes maisons de campagne, souvent très représentatives de leur art, et ils appartiennent à la même société. La plupart se sont étroitement connus, ce qui permet a l'auteur, selon uni jeu de récurrences des noms et des figures, de brosser par le biais des habitations le tableau d'une littérature, d'une vie artistique et de l'esprit d'un peuple. En revanche, les différences sont grandes dans les degrés de célébrité internationale : si tout le monde connaît les noms de Strindberg, de Linné, d'Alfred Nobel ou de Selma Lagerlöf, voire, prix Nobel aidant, ceux de Verner von Heidenstam ou d'Erik Axel Karfeldt, le public français aura plus vraisemblablement l'occasion de découvrir ou de redécouvrir ici, outre le grand poète Gustaf Fröding ou le mémorialiste thaumaturge Axel Munthe, un peu oublié malgré son succès mondial, des peintres comme Anders Zorn ou Bruno Liljefors, Bror Sahlström ou Carl Larsson, adoré dans sou pays, des compositeurs tels qu'Alfvén ou Peterson-Berger, des sculpteurs, un médecin, un caricaturiste, des militantes féministes et même un fondateur de dénomination religieuse, le pittoresque Laestadius, père du laestadianisme, en sa lointaine Laponie.

06/2011

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Ouvrages généraux

La révolution silencieuse - Comment reconstruire la philosophie

Nous vivons une époque de profond bouleversement et de grandes confusions. Nous avons besoin d'une révolution de l'esprit : une telle révolution passe par la philosophie. Mais elle se trouve dans une confusion analogue à celle qui règne dans le monde. Peut-elle en sortir ? Et si oui, comment ? Si elle ne peut plus prétendre élaborer un système, peut-elle encore édifier une vision du monde ? Celle-ci doit être fondée selon les exigences les plus strictes de notre époque, celles de la science. Quelles sont-elles ? Pour un tel renouvellement, il faut commencer par s'interroger sur l'attitude et la méthode que devrait adopter le philosophe. Celle-ci consiste à ne préjuger de rien, à tenir compte, entre autres, de l'ensemble de l'expérience et des aptitudes humaines et à commencer par le début. Le matérialisme est dominant dans le monde où nous vivons. Même si les matérialistes ne constituent pas une majorité, pratiquement tout le travail intellectuel s'opère à l'intérieur du matérialisme. Il n'a pourtant jamais reçu aucune validation sérieuse. Il est l'impensé de tout le travail intellectuel du XXe siècle. Cet ouvrage se propose de le sortir de cet impensé et de montrer pourquoi c'est la plus grande escroquerie intellectuelle que nous ayons jamais vue. L'auteur ne critique pas seulement le matérialisme dans son fondement, ou plutôt son absence de fondement, mais aussi dans ses implications. Découvrez un livre approprié à une époque où tout fout le camp, une invitation pour nos penseurs à recommencer la philosophie à zéro.

02/2023