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Correspondance. (1920-1950)

Extraits

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Politiques sociales

Situation et Politiques de l'emploi en Côte d'Ivoire (1980-1990)

Cet ouvrage traite du cadre institutionnel de la gouvernance de l'emploi, des concepts et définitions, décrit d'une part la situation de l'emploi, les caractéristiques du marché de l'emploi, les perspectives et les politiques de l'emploi mises en oeuvre au cours de la période 1980-1990 et aborde, d'autre part, les questions liées au chômage des diplômés de l'enseignement supérieur, de la politique de l'ivoirisation des cadres, de la reconnaissance du secteur informel en 1987 comme grand secteur pourvoyeur d'emplois. Ce livre devrait inspirer les responsables publics des politiques de l'emploi, des ressources humaines, du secteur privé en Côte d'Ivoire, ailleurs dans la sous-région de l'espace UEMOA et en Afrique.

10/2022

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Généralités médicales

Le bagne des fous. Le premier service de sûreté psychiatrique (1910-1960)

Un "quartier de sûreté, réservé aux aliénés criminels, vicieux, difficiles, habitués des asiles", a ouvert au sein de l'asile de Villejuif le 3 mars 1910. Plus de 2 500 hommes y ont été internés entre 1910 et 1960. Regroupés sous le qualificatif d'aliénés difficiles par commodité et par euphémisme, l'internement de ces hommes dénote de l'appréhension médico-judiciaire d'individus reconnus aliénés. D'aucuns de ses médecins-chefs qualifiaient la section de première réalisation en France d'une "idée grandiose", soit "l'alliance de la criminologie et de la médecine", révélant la porosité entre ces deux domaines. Délinquants multirécidivistes, criminels d'occasion, simulateurs de troubles mentaux, collaborateurs, fils de bonne famille dévoyés, mais encore désaffiliés au ban de la société se sont ainsi côtoyés dans cet espace à la fois établissement de défense sociale à la française, infirmerie pénitentiaire et survivance de l'Hôpital général. L'histoire de la 3e section de l'asile de Villejuif, surnommée "le bagne des fous" dans la presse - puis baptisée section Henri-Colin en l'honneur de son concepteur - permet de dévoiler un pan méconnu de l'histoire de la prise en charge psychiatrique dans un espace où mandat sécuritaire et mission hospitalière ont rivalisé.

01/2019

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Littérature étrangère

Le roman de Bergen : 1950 Le zénith. Tome 2

Le 17 mai 1945, à Bergen, une foule en liesse célèbre la Libération, et le retour au pays des survivants et des exilés. Pour la population, le temps est maintenant venu de juger les collaborateurs de l'occupant nazi. Du côté du parti communiste norvégien, l'heure est aussi aux critiques et aux remaniements profonds. De nouveaux quartiers émergent de toutes parts. Des théâtres et des cinémas flambant neufs accueillent les dernières productions venues des Etats-Unis : les westerns et le rock'n'roll sauvage qui exaltent la jeunesse berguénoise. Dans la seconde partie de 1950 " Le zénith ", les petits-enfants de la génération de 1900 prennent à bras le corps leur destinée. Il leur faut tourner les sombres pages de la guerre pour tracer leur propre chemin dans le tourbillon des années 1950 et 1960. Quant à leurs parents à l'apogée de leur vie, que regrettent-ils de leur jeunesse passée et de leurs récents engagements? Certains auront brûlé les ailes de leurs propres désirs, et vivront d'insondables exils intérieurs. Dans le " Roman de Bergen ", Gunnar Staalesen tisse une kyrielle de fils entre ses personnages. Et de ces multiples histoires singulières, l'auteur compose un tableau foisonnant de l'Histoire norvégienne des années 1950 et 1960. Le roman de Bergen comporte 6 volumes dans sa traduction française : 1900 " L'aube " (2 tomes), 1950 " Le zénith " (2 tomes) et 1999 " Le crépuscule " (2 tomes).

06/2007

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Sciences historiques

Hommes et femmes des Impôts, Récits autobiographiques, 1920-1990. Volume 1, Les premiers pas

Ces récits retracent l'évolution des services fiscaux de 1920 à 1990 et dépeignent avec originalité la vie quotidienne des hommes et femmes des Impôts. Les témoignages présentés sont des extraits commentés, replacés dans leur contexte historique, des textes recueillis à l'occasion du concours autobiographique Mémoire des Impôts ; ils permettent de découvrir la grande variété des métiers, souvent méconnus, exercés au sein de l'administration fiscale. Dans ce volume, Les premiers pas, les auteurs parlent de leur enfance dans l'entre-deux-guerres ou pendant la Seconde Guerre mondiale, puis de leur entrée dans l'Enregistrement, les Contributions directes ou les Contributions indirectes. Ils décrivent leur formation et leurs débuts de carrière. Le second volume, Des régies financières à la direction générale des Impôts, évoque plus particulièrement la fusion des trois anciennes régies financières et la création de la direction générale des Impôts (1948). " Les écrits des agents des Impôts éclairent d'un jour nouveau l'histoire de l'administration. Ils intéressent aussi l'historien à plus d'un titre car ils intègrent la description d'événements faisant partie de l'histoire nationale comme le rôle des instituteurs, la répercussion de l'origine sociale sur la vie et le choix d'un métier mais, également, les deux grandes guerres, l'Occupation, la Résistance ". Jacques Campet.

12/2004

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Littérature française

MARIE DU FOND DU COEUR TOME 1 : UNE ENFANCE CORREZIENNE ENTRE 1930 ET 1950

C'est l'histoire d'une petite fille, Marie, née en Corrèze à la fin de l'été 1930. Son destin ne paraissait avoir rien d'exceptionnel. De fait, il n'y eut rien de très marquant dans sa vie, si ce n'est qu'elle fut exploitée et bafouée par la personne qu'elle aimait le plus au monde. Ballottée dans sa plus tendre enfance, entre un père et une mère souvent absents, elle ne bénéficia pas de l'affection indispensable à tout enfant. Elle fut en quelque sorte victime des grandes migrations ; beaucoup de jeunes adultes, tels Georges et Louise, quittaient leur village et leur pays d'origine pour une vie plus aisée dans la capitale. Mais Dieu veillait sur Marie. Il lui envoya deux merveilleux rayons de soleil, sur le déclin certes, mais tellement forts. Le soutien, la protection et la tendresse dont elle avait cruellement besoin lui furent donnés sans compter par Parrain et Mémé, ses grands-parents maternels. A leur côté, elle apprit les beautés de la nature et la rudesse de la vie à la campagne. Marie vécut aux champs, sous les arbres, et dans les fermes. Il y eut aussi l'école, celle de la ville et celle de la campagne. Puis la guerre, l'exode, l'Occupation, les privations, la Libération. L'amitié aussi, rare, difficile, mais ô combien précieuse. L'amour enfin, les premières recherches et la rencontre qui scelle un avenir. A travers le parcours de Marie, de sa naissance à son mariage, Monique Massalve sait faire revivre ces années 30 et 40 à la campagne, qui constituent l'héritage incontournable de tout descendant de paysans français. C'est avec une sensibilité unique, et une fraîcheur toute enfantine, qu'elle anime les personnages pittoresques de cette terre aux confins du Limousin et du Quercy. Son texte, hymne à l'amour émaillé de savoureux dialogues, se lit comme on ramasse une poignée de châtaignes, ou comme on découvre un bouquet de cèpes cachés dans les sous-bois.

03/2000

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Critique littéraire

Edmond Gilliard et la vie culturelle romande. Portrait de groupe avec maître (1920-1960)

Edmond Gilliard (1875-1969) a marqué la vie culturelle romande. Enseignant, écrivain, éditeur, conférencier, il s'est situé en marge du champ littéraire, tentant de constituer un pôle contestataire et formant autour de lui un réseau d'intellectuels. Plusieurs resteront fidèles à leur charismatique professeur tout au long de sa vie et contribueront à faire publier son oeuvre, en fondant notamment les Editions des Trois Collines. Quelques-uns ont secondé Gilliard dans ses entreprises éditoriales, ont animé à Lausanne, à Genève et à Paris plusieurs revues culturelles inspirées par leur maître à penser. Au début des années 1930, insatisfaits de la recherche purement artistique, certains " gilliardiens " ont apporté une dimension éthique à leur discours alors que d'autres se sont lancés en politique, puis ont soutenu la résistance intellectuelle française pendant la guerre. Après la guerre, Gilliard est devenu un modèle anticonformiste pour des Romands de gauche, en mal de figures tutélaires. Ce livre évoque des aspects importants de l'histoire intellectuelle et culturelle romande par l'étude de plusieurs réseaux d'influence. Il met en valeur des archives souvent inédites, essentiellement des correspondances d'intellectuels romands et français. Il présente également un panorama des revues culturelles romandes entre 1920 et 1960 et retrace l'émergence d'une conscience progressiste parmi les hommes de lettres romands.

12/2010

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Musique, danse

L'empreinte de Parker, Gillespie et Ellington sur le jazz des années 1950-1960

L'histoire du jazz est trop souvent abordée comme une stricte succession de styles dont chacun marquerait une rupture. Le but de cette étude - pour la période des années 1950 et 1960, et par rapport à l'impact de trois figures que sont Parker, Gillespie et Ellington - est d'en souligner les continuités et les croisements. Soit autant de traits harmoniques et rythmiques, autant d'imaginaires qui ont inspiré les musiciens de jazz de ces deux décennies, au-delà de leurs différences de style. L'auteur tient aussi à montrer en quoi ces créateurs ont participé aux avancées de la musique occidentale, sans pour autant en refouler les singularités : celles d'un vécu collectif et une ouverture à d'autres univers comme l'Afrique.

06/2011

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Sciences historiques

Organiser les marchés agricoles. Le temps des fondateurs, des années 1930 aux années 1950

Jusqu'à une date récente, l'historiographie française ne s'est guère investie dans l'étude des transformations sociales et politiques des mondes agricoles dans la France du premier XXe siècle. Les mutations des sociétés rurales amorcées au XIXe siècle restaient un terrain d'investigation privilégié tandis que les sociologues et politistes s'emparaient de l'étude des transformations rapides connues après 1950. L'entre-deux-guerres marque pourtant une étape décisive. Grâce à Georges Monnet et au gouvernement de Front populaire, l'État crée un premier outil de politique publique: l'Office national interprofessionnel du blé (ONIB). Cette action répond à une crise des marchés agricoles durant les années trente, qui concerne aussi bien les céréales que le vin, la viande, le lait ou le sucre. Au-delà de la déstabilisation des prix à l'échelle mondiale, en France, on bascule d'une paysannerie composée de polyculteurs éleveurs à des groupes de producteurs érigés en acteurs économiques d'un marché national et international. Cette étape, traversée par les nombreux débats sur le corporatisme, se confronte à la difficile question du ravitaillement durant la Seconde Guerre mondiale. À la Libération, le maintien de l'Office montre l'intérêt de l'expérience, qui annonce certains choix lors de l'établissement de la politique agricole commune. C'est ce tournant qu'étudie le présent ouvrage, issu d'un colloque organisé en avril 2012 avec le soutien de FranceAgriMer. Réunissant des historiens français et étrangers, il s'appuie sur un travail d'archives, mais aussi sur l'histoire orale afin de montrer qu'à partir de 1930, les mondes agricoles font un pas décisif vers la modernité.

09/2012

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Photographie

Dans l'objectif d'Albert Perronne. Porrentruy et l'Ajoie en photographies, 1920-1970

En 1981, Albert Perronne (1891-1982) léguait au Musée de l'Hôtel-Dieu de Porrentruy (MHDP) l'intégralité de son oeuvre photographique, soit près de 30 000 clichés consacrés en majorité à la ville de Porrentruy et à son district, réalisés entre 1922 et 1974. Le lecteur découvrira au fil des pages toute la valeur de ces images qui représentent un témoignage historique unique de la vie ajoulote. Pendant plus de quarante ans, le photographe a en effet immortalisé les événements et personnalités de la vie sociale, religieuse ou économique. Au travers de très beaux clichés, parmi lesquels de nombreux portraits, il nous fait revivre des moments comme la foire de Porrentruy, la fête des narcisses à Damvant, les premières autos tamponneuses, le carnaval, mais également des sujets plus graves comme la guerre. Guidé par une préoccupation quasi scientifique. Albert Perronne n'a pas non plus cessé de s'intéresser aux changements dans l'urbanisme bruntrutain, nous permettant de retrouver les étapes qui ont conduit la ville sur la route de la " modernisation " : apparition de nouveaux quartiers, adaptation des rues au trafic automobile, pavage de la vieille ville, installation du téléphone, mais aussi électrification des chemins de fer ou construction des viaducs. Pionnier de la photographie aérienne dans le Jura, Albert Perronne offre les premières vues du ciel des localités ajoulotes. Enfin, il nous emmène aux temps "héroïques" des débuts de la spéléologie jurassienne, en proposant des photographies des fouilles réalisées au Mont Terri, de ses explorations dans le trou du Creugenat ou de sa découverte de la rivière l'Ajoulote. Les photographies présentées dans cet ouvrage, accompagnées d'un texte d'introduction, constituent une occasion rare de (re)découvrir en images l'histoire régionale, avec des événements, des personnes, des lieux chargés de souvenirs et d'émotions.

02/2014

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Beaux arts

L'ordre sauvage. Violence, dépense et sacré dans l'art des années 1950-1960

Ce livre est né d'une obscurité. De notre impuissance à saisir l'inflation des signes de violence dans l'art des années 1950-1960 un peu partout dans le monde industriel agité de nouvelles peurs : la guerre froide, les guerres de libération coloniale, la guerre des sexes, le dérèglement écologique, la machinisation, l'ennui. Bien avant les événements révolutionnaires de 1968, les artistes qui ont hérité de l'enseignement corrosif du dadaïsme et de Marcel Duchamp reconduisent la fête à leur façon et l'on sent vite l'excitation ambiguë de leur carnaval fondé autant sur la vie que sur la mort. À la fois libérés mais inquiets de la mort de Dieu annoncée de Sade à Nietzsche, ils jouent la mauvaise conscience de l'Occident. Ils veulent revenir aux origines, réveiller les puissances, réinventer les rituels, provoquer, détruire, sacrifier. Leur violence en art est néoprimitive et fatalement beaucoup plus forte et répandue dans les pays qui ont pris fait et cause en faveur de l'Allemagne nazie, moins remis encore que les autres de la brutalité de la guerre et d'autant plus secoués qu'ils sont entraînés au même moment dans une modernisation à marche forcée. C'est poser la question de la fonction variable de l'art dans les sociétés contemporaines comme catharsis, excitant, détonateur de révolution ou soupape des pouvoirs. Du néodadaïsme japonais à l'actionnisme viennois et du chamanisme de Beuys en Allemagne au Nouveau Réalisme ou aux premiers happenings en France : bien des signes annoncent le changement des temps et jusque dans l'autopunition de l'auteur dont le statut héroïque est radicalement remis en question. Plusieurs années après la guerre qui avait atrocement condamné au dressage les corps et les esprits, la délivrance n'est pas la même à Ashiya, à Paris, à Vienne, à Berlin ou à Milan. Au-delà des frontières et des traditions, il y a pourtant des liens troublants qui avouent la culpabilité mais aussi la volonté intraitable de sortir du monde tel qu'il est, dans la violence et la transgression d'un théâtre bloqué où la puissance ne se retourne jamais.

09/2004

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Histoire de France

Travail forcé et mobilisation de la main d'oeuvre au Sénégal. Années 1920-1960

Le travail forcé apparaît comme l'un des aspects les plus caractéristiques de la violence du moment colonial sur le continent africain mais n'a paradoxalement fait l'objet que de peu de réflexions détaillées. A travers l'analyse de plusieurs formes de recrutement forcé au Sénégal et en Afrique occidentale française (AOF), ce livre entend illustrer l'obsession coloniale de mise au travail et d'ordre social. A partir d'archives administratives inédites, d'articles de presse et d'entretiens oraux, ce livre propose une histoire sociale du travail forcé en Afrique de l'Ouest. Il s'intéresse aux multiples acteurs qui ont modelé et adapté au quotidien la politique économique des autorités : populations réagissant au travail forcé, chefferies locales en charge du recrutement des travailleurs ou encore planteurs privés. En proposant une chronologie allant des années 1920 à la fin des années 1960, cet ouvrage rompt avec l'historiographie usuelle du travail en Afrique de l'Ouest qui envisage l'abolition du travail forcé en 1946 comme une rupture formelle. Cette date symbolique s'inscrit dans un cycle historique plus long qui permet de penser en termes de permanences et de continuités dans les discours et les formes coercitives de mobilisation de la main-d'oeuvre sur le continent. A la croisée de l'histoire du travail, de l'Afrique et du fait colonial, ce livre propose une réflexion renouvelée de la "mise en valeur" des territoires coloniaux. Il interroge dans le même temps l'impact du travail forcé sur la rhétorique et les pratiques de mobilisation de la main-d'oeuvre des élites postcoloniales au lendemain de l'indépendance du Sénégal en 1960.

03/2019

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Histoire de la musique

Histoire de la pop. Quand la culture jeune dépasse les frontières (années 1950-1960)

Dans les années 1950, la culture jeune connaît une véritable révolution qui bouscule et scandalise la société. De nouveaux codes et pratiques de musique ou de mode et de nouveaux comportements ont ainsi vu le jour, déclenchant des débats houleux sur la prétendue délinquance juvénile, le rock'n'roll naissant étant interprété comme une dégradation des moeurs et de la morale. Il s'agissait donc de discipliner cette jeunesse " déviante " par la censure, les interdictions et les sanctions. Parallèlement, des modes de dévalorisation racistes, genrés ou reposant sur des préjugés sociaux imprégnaient profondément l'opposition à ce changement culturel. Bodo Mrozek retrace l'évolution esthétique des années 1950 et 1960 et son influence durable sur la culture moderne des jeunes et la culture populaire. Dans une perspective transnationale, il s'intéresse plus particulièrement à la France, aux deux Allemagnes, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis et révèle les interdépendances culturelles, les bouleversements politiques et les nombreuses analogies. Son étude met également en évidence les continuités dans les débats sur la rupture des tabous musicaux et culturels, la violence des jeunes, les comportements déviants et la morale publique, en s'appuyant sur une riche bibliographie et de nombreuses références musicale et cinématographiques.

01/2024

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Correspondance

Vos vers comme des javelots, ô Amazone ! Correspondance 1950-2003

"Il y a entre Jean-Georges Lossier et moi un lien originel étrange. La grande mère universelle a dû nous porter ensemble dans une de ses étoiles, sans considération astrologique : son signe est celui de la Vierge (femme de toutes mes amours), le mien est celui du Sagittaire (le conquérant solaire)". Quand Pierrette Micheloud (1915-2007) écrit ces mots, elle connaît Jean-Georges Lossier (1911-2004) depuis près de quarante ans. De quatre ans l'aîné de Pierrette Micheloud, Lossier a déjà publié deux recueils, Saisons de l'espoir en 1939 et Haute cité en 1943 (Prix-Schiller, Prix-Edgar Poe). Pierrette Micheloud, elle, en a publié quatre, Saisons en 1945, Pluies d'ombre et de soleil en 1947, Sortilèges en 1949 et Le Feu des ombres en 1950. Si l'oeuvre de Lossier s'élabore dans la lenteur, la patience et l'écoute de la voix mystérieuse qui parle au fond de lui, celle de Pierrette, en revanche piaffe, crie son désir d'absolu et l'espoir qu'elle met en la femme, avenir de l'humanité. Mais l'un et l'autre se rejoignent sur la certitude partagée que la poésie est instrument de connaissance, éveilleuse de consciences, "le lieu et le moyen d'un travail inachevable de la langue et sur soi, d'une "transmutation" alchimique visant à agrandir le champ de la perception et de la capacité intérieure". Dans ce volume, Catherine Dubuis restitue la correspondance de ces deux grands esprits poétiques de Suisse romande. Rafraîchissant. Inspirant.

09/2023

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Littérature étrangère

L'Amérique de Philip Roth. Pastorale américaine ; J'ai épousé un communiste ; La tache ; Le complot contre l'Amérique

Ce volume parcourt cinquante années de l'histoire américaine, de l'avant-guerre aux années 1980, au sein de la communauté juive de Newark, une banlieue new-yorkaise. Une histoire parfois reconsidérée que le romancier se réapproprie sans souci de chronologie : l'Amérique de Philip Roth. Partant du mouvement de la contre-culture des années 1960 en lutte contre la guerre du Viêtnam (Pastorale américaine), il revient sur la guerre froide et la croisade anticommuniste des années 1950 (J'ai épousé un communiste), passe par le politiquement correct des années 1970-1980 (La tache), et se "projette" dans d'hypothétiques années 1940 (Le complot contre l'Amérique), où le fascisme et l'antisémitisme gagnent les Etats-Unis. En contrepoint d'une sévère critique de la société américaine, Philip Roth tisse une fine analyse des mécanismes de l'homme pris au piège de l'imprévisible. Confrontés à de grands bouleversements, des destins se brisent soudain sous l'effondrement des illusions, des secrets, des certitudes sur lesquels reposaient des vies idéales, prototypes du rêve américain. Quatre oeuvres sur l'identité de l'individu pris dans la tyrannie des mythes américains. Quatre oeuvres sur "le bel avenir américain qui semblait promis, celui qui devait naître en toute logique du solide passé américain, issu d'un processus sans rupture où chaque génération gagnait en intelligence, parce qu'elle connaissait les limites et l'inadéquation des aînés, dont elle savait dépasser l'étroitesse d'esprit pour jouir pleinement des droits conférés par l'Amérique, pour s'affranchir des habitudes et des attitudes juives, pour s'émanciper de l'insécurité du vieux monde et des vieilles obsessions, et, enfin conforme à l'idéal, vivre parmi ses pairs, sans complexes" (Pastorale américaine).

11/2013

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Littérature anglo-saxonne

L'Amérique de Philip Roth. Pastorale Américaine ; J'ai épousé un communiste ; La Tache ; Le Complot contre l'Amérique

Ce volume parcourt cinquante années de l'histoire américaine, de l'avant-guerre aux années 1980, au sein de la communauté juive de Newark, une banlieue new-yorkaise. Une histoire parfois reconsidérée que le romancier se réapproprie sans souci de chronologie : l'Amérique de Philip Roth. Partant du mouvement de la contre-culture des années 1960 en lutte contre la guerre du Viêtnam (Pastorale américaine), il revient sur la guerre froide et la croisade anticommuniste des années 1950 (J'ai épousé un communiste), passe par le politiquement correct des années 1970-1980 (La tache), et se "projette" dans d'hypothétiques années 1940 (Le complot contre l'Amérique), où le fascisme et l'antisémitisme gagnent les Etats-Unis. En contrepoint d'une sévère critique de la société américaine, Philip Roth tisse une fine analyse des mécanismes de l'homme pris au piège de l'imprévisible. Confrontés à de grands bouleversements, des destins se brisent soudain sous l'effondrement des illusions, des secrets, des certitudes sur lesquels reposaient des vies idéales, prototypes du rêve américain. Quatre oeuvres sur l'identité de l'individu pris dans la tyrannie des mythes américains. Quatre oeuvres sur "le bel avenir américain qui semblait promis, celui qui devait naître en toute logique du solide passé américain, issu d'un processus sans rupture où chaque génération gagnait en intelligence, parce qu'elle connaissait les limites et l'inadéquation des aînés, dont elle savait dépasser l'étroitesse d'esprit pour jouir pleinement des droits conférés par l'Amérique, pour s'affranchir des habitudes et des attitudes juives, pour s'émanciper de l'insécurité du vieux monde et des vieilles obsessions, et, enfin conforme à l'idéal, vivre parmi ses pairs, sans complexes" (Pastorale américaine).

11/2023

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Extraterrestres

Ovnis sur la France - Des années 1940 à nos jours

La recherche sur les soucoupes volantes commence à la fin des années 1940 en France. Elle est, dans un premier temps, menée par ceux que l'on nomme les "soucoupistes" et qui se regroupent rapidement par affinité. Les premiers groupements privés d'envergure apparaissent dans les années 1950 et se généralisent à la fin des années 1960. La décennie 1970 correspond à l'âge d'or de l'ufologie en France : les organisations se comptent par centaines et les chercheurs par milliers. A partir de cette époque, ce réseau de recherche sur les ovnis tente de se connecter à une ufologie scientifique publique en plein essor. La plupart des informations contenues dans cet ouvrage sont inédites : on y trouve des perspectives socio-historiques, décrivant les hommes, les associations et leurs actions. Elles s'appuient en grande partie sur des archives privées jamais dépouillées : courriers, documents administratifs divers, fiches d'adhérents, actes de comptabilité, etc.

11/2022

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Philosophie

Correspondance avec Karl Jaspers 1920-1963 suivi de Correspondance avec Elisabeth Blochmann 1918-1969

Publier ensemble les deux Correspondances de Martin Heidegger avec Karl Jaspers (1920-1963) et avec Elisabeth Blochmann (1918-1909) - a le mérite très particulier de donner à connaître Heidegger sons deux aspects certes distincts, mais en aucune manière divergents. C'est en effet le même homme qui s'adresse, ici à un aîné puis l'un de ses pairs, avant que ne se distendent des liens qui ne seront pourtant pas rompus complètement, et là à une jeune étudiante puis pratiquante de pédagogie (au sens le plus noble du terme, où il s'agit d'élever à l'humanité), que l'inhumanité de lois iniques va contraindre à quitter l'Allemagne pour Oxford, avant qu'elle ne revienne après la guerre achever sa carrière à Marbourg sans que jamais elle ne retire sa confiance à celui en qui elle a reconnu un ami vrai. Tout ce que la première correspondance met au jour d'incompréhension - incompréhension entre deux hommes et deux personnalités (tout comme Jaspers n'arrivait pas à comprendre le retrait de Heidegger " hors de la sphère de la communication ", Heidegger ne pouvait se satisfaire de la place restreinte laissée chez Jaspers à la philosophie proprement dite) -, la seconde correspondance l'a dès le départ surmonté, par un " élan " et une confiance mutuelle qui donnent à l'échange l'inimitable ton de l'amitié. S'il n'a pas été donné à Heidegger et à Jaspers de devenir de vrais amis, la correspondance avec Elisabeth Blochmann révèle quelle place éminente pouvait tenir l'amitié dans l'existence et donc, secrètement, dans la pensée de Heidegger. François Fédier

12/1996

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Bénélux

L’organisation Stay Behind en Belgique (1949-1991). Complots, terrorisme et réseaux secrets

La vérité sur cette organisation des plus secrètes, entre mythe et réalité. En novembre 1990, la révélation de l'existence en Belgique d'une organisation anticommuniste de renseignement clandestin existant depuis le début des années 1950, fait du bruit. Qui l'a dirigé ? Qui en a fait partie ? Quelles ont été ses activités ? Et surtout, existe-il des liens avec les sombres affaires des années 1980, telles les tueries du Brabant ?

11/2023

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Littérature française

Nouvelle Hebride et 1922/30

"Sous le titre de Nouvelles Hébrides se trouvent rassemblés les textes en prose, restés inédits ou désormais introuvables en librairie, que Desnos écrivit entre 1922 et 1930. Pourquoi cette coupe chronologique ? C'est qu'elle correspond à l'appartenance - au moins officielle, de Desnos au mouvement surréaliste. Au début de 1922, il rencontre les membres du groupe "Littérature" et se joint à eux : le lecteur trouve dans la section Dada-Surréalisme le récit de cet épisode initial ; les derniers mois de 1929 et le début de 1930 sont marqués par la rupture de Desnos avec les surréalistes et son exclusion du groupe, aux côtés de bien d'autres. Tenant compte des publications réalisées, des éditions épuisées et des perspectives de recueils futurs, notre parti a été ici de constituer un ensemble de proses 1922-1930, ayant trait à la littérature. Le volume comporte donc deux ensembles inédits : Pénalités de l'Enfer ou Nouvelles Hébrides (1922) ainsi que le dossier Dada-Surréalisme (1927) ; il reprend deux textes épuisés : De l'Erotisme (1923) et La Place de l'Etoile, dans sa version primitive de 1928 ; il rassemble les articles touchant aux questions littéraires, publiés dans diverses revues ou hebdomadaires pendant la période 1922-1930 ; enfin il joint quelques articles traitant de cinéma ainsi qu'un certain nombre de pages restées, à notre connaissance, inédites", Bulletin Gallimard, août-septembre 1978.

09/1978

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Ethnologie

Georges Balandier. Un anthropologue en première ligne

L'ouvrage présente et analyse l'ensemble de l'oeuvre de Georges Balandier paru entre 1947 et 2013, et pas seulement le parcours africaniste qui l'a rendu célèbre. Il s'agit d'une analyse textuelle et contextuelle présentée de manière simultanément chronologique et thématique. Auteur ou directeur de publication d'une trentaine d'ouvrages, de plusieurs centaines d'articles scientifiques, d'entretiens et de comptes rendus, Georges Balandier a abordé une multiplicité de domaines au cours de ses quarante ans de carrière et trente ans d'"après-carrière". Il est d'abord sociologue d'une Afrique qu'il a qualifiée d'ambiguë et dont il décrit les changements sociaux, religieux, politiques et enfin urbains au cours des années 1950-1960. Inventeur de la sociologie du développement et du tiers-monde, puis de l'anthropologie politique à la française (années 1950-1970), il élargit ensuite ses champs d'observation aux surmodernités occidentales fondées, entre autres, sur les biotechnologies, les nouveaux médias et les nouvelles formes de relations sociales et de communication (années 1980-2010). Jouant constamment des complémentarités de l'anthropologie et de la sociologie, il pratique une science sociale dynamique, actuelle, attentive aux caractères inédits des évolutions sociétales mondiales, fondée sur le principe du détour, hors de tout dogmatisme conceptuel ou méthodologique.

01/2014

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Beaux arts

Zervos et Cahiers d'art

" Cahiers d'art " désigne une revue (1926-1960), une maison d'édition (1923-1970), une galerie (1934-1970), fondées par un universitaire grec, Christian Zervos (1889-1970), et installées au 14, rue du Dragon, à Paris, près de Saint-Germain-des-Prés. Lors de sa création, en 1926, Cahiers d'art est un modèle quasi unique : luxueuse revue d'art contemporain abondamment illustrée de photographies, quel que soit le sujet traité (peinture, sculpture, architecture, cinéma), où les poètes, Tzara, Eluard, Char, Ponge, remplacent avantageusement les critiques d'art. Les débuts (1926-1933) coïncident avec la découverte du Bauhaus, de Klee, de Kandinsky, avec l'assimilation des arts primitifs et de l'archéologie des Cyclades. Après les années de crise (1934-1936) et jusqu'à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, la revue se replie sur la publication des valeurs parisiennes : Picasso et Matisse, Braque et Léger, Ernst, Arp et Giacometti... En 1932 paraît le premier tome du catalogue de l'oeuvre peint et dessiné de Picasso ; le deuxième est préparé en deux volumes pendant l'occupation. À la Libération, l'offset, puis le tout couleur bouleversent l'édition d'art. Après 1950, Zervos se concentre sur l'archéologie protohistorique du bassin oriental de la Méditerranée et sacrifie tableaux et sculptures pour publier d'énormes recueils de planches en noir et blanc. À sa mort, en 1970, il lègue des oeuvres d'art à la ville de Vézelay, où s'est ouvert en 2006 un musée qui porte son nom. Les dons d'archives photographiques et administratives de la revue faits par Yves de Fontbrune, propriétaire du fonds commercial de Cahiers d'art, au Centre Pompidou ont permis la création d'un Fonds Cahiers d'art que la Bibliothèque Kandinsky met à la disposition des chercheurs.

02/2011

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Stylistique

Pourquoi le style change-t-il ?

Pourquoi le style change-t-il ? Pourquoi les écrivains changent-ils de style ? Ces questions ne se confondent pas avec leur possible variante : pourquoi Flaubert, Barrès, Blanchot, Duras et tant d'autres ont-ils changé de style ? Celle-ci appelle des réponses émiettées, qui se réduisent à des séries de cas particuliers : certains auteurs ne changent guère de plume, et leurs pratiques restent stables ; certains connaissent des périodes, et l'évolution de leurs pratiques correspond à une bascule dans leur oeuvre. Mais le fait est qu'on n'écrivait pas de la même façon en 1850 et en 1900, en 1950 et en 2000. On n'écrivait même pas de la même façon en 1860 et en 1880, en 1940 et en 1960... Ce livre confronte les réponses qui ont parfois été apportées à la question du changement stylistique ; il en propose d'autres : des réponses internes ou externes, esthétiques ou sociales. Il articule l'usure des formes et le changement des sensibilités, en prenant appui sur quelques faits d'évolution à terme long (un siècle) ou à terme bref (dix ans) et sur de nombreux exemples empruntés à la littérature de langue française depuis la seconde moitié du XIXe siècle.

04/2021

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Littérature étrangère

Lettres à Zelda. Et autres correspondances (1907-1940)

Ces Lettres à Zelda, à ce jour inédites en français, renferment l'essentiel de la correspondance échangée entre Francis Scott Fitzgerald et sa femme au cours des vingt années dramatiques de leur mariage, durant les "années folles" de l'entre-deux-guerres. A côté des lettres de Fitzgerald et de son épouse qui en constituent la trame, figurent les lettres les plus significatives échangées, depuis l'adolescence jusqu'à la mort de l'écrivain en 1940, avec les témoins les plus importants de sa vie : éducateurs, camarades d'études, éditeurs, critiques (de Mgr Fay à Edmund Wilson, Louis Bromfield, Hemingway...), et les responsables médicaux des cliniques où l'un et l'autre des époux durent séjourner à maintes reprises. Tant du point de vue psychologique que littéraire, on trouve ici le minerai qui servit à bâtir les grandes oeuvres de l'auteur, dans l'intensité d'analyse d'une déchéance tragiquement vécue.

02/1985

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Policiers

1980

Après l'été caniculaire de 1977, voici Leeds sous la pluie en 1980. A la radio, Yoko Ono dit : " Ce n'est pas la fin d'une époque. Les années quatre-vingt seront tout de même belles... " Sauf dans l'ouest du Yorkshire où les gens, ont peur. Plusieurs années ont passé et les meurtres attribués à l'Eventreur continuent. Les femmes n'osent plus sortir le soir. La psychose grandit et la police demeure impuissante. Pis encore, le mal rôde au sein même des forces dites de l'ordre. La corruption est partout. Y a-t-il un flic honnête dans le comté du Yorkshire ? II y a Peter Hunter, l'homme qui va enquêter sur les enquêteurs. Creuser à mains nues et ramener la boue. Creuser la tombe de ses collègues pourris ou la sienne ? Comme dans les deux précédents volumes du Red Riding Quartet, David Peace confie la narration à un personnage, ici Peter Hunter, le directeur adjoint de la police de Manchester. Cette façon d'intérioriser le point de vue lui permet de brosser à petites touches sèches un tableau palpitant, écorché, violent, empreint de tout le poids de la subjectivité et, pourtant, parfaitement maîtrisé. Plus encore que dans 1974 et 1977, David Peace nous donne ici la mesure du choc qui secoua l'opinion publique dans le nord de l'Angleterre pendant ces années où sévissaient une crise économique, politique et morale... et le véritable Eventreur du Yorkshire. C'est à un exorcisme littéraire que se livre l'auteur dans cette tétralogie dont il reste encore un tome à publier.

04/2004

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Non classé

1900

Rose ou bleu - Etui carton - Format 6. 5 x 9 cm

09/1999

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Sciences historiques

Bordeaux années 1950

Bordeaux dans les années 1950, semble une ville tout droit sortie des romans de Mauriac, fermée, secrète, repliée sur son passé. Certes, le poids de la guerre est là. Mais Bordeaux est loin d'avoir été, comme Lyon, capitale de la Résistance. Elle ne fut pas une ville rasée par les bombardements alliés comme Royan, Saint-Malo, ou Le Havre. Elle garde un amour inavoué à son maire déchu, Adrien Marquet, frappé d'indignité nationale, mais tant aimé des Bordelais. Se souvenant de sa fortune du XIXe siècle, elle croit son port éternel. Elle s'est donnée une nouvelle virginité avec un jeune général qu'elle regarde avec méfiance. Ville de l'Ouest tournée vers les terres, à cheval sur un fleuve auquel elle tourne le dos, capitale sans arrière-pays, qu'elle est mystérieuse, belle et attachante, cette ville des secrets, arrimée à son passé, hésitante devant l'avenir, fermée sur les lourds mystères cachés derrière ses murs noirs. Et pourtant, dans ces années 1950 où Bordeaux a du mal à sortir de la guerre, les mutations se préparent, les énergies bouillonnent, la création mûrit, la vie surgit. Alors que les derniers paquebots de ligne tracent leurs sillages, que le procès de Marie Besnard a des parfums de Thérèse Desqueyroux, qu'amoindries arrivent les nouvelles d'une guerre coloniale qui se perd quelque part en Indochine et celle qui débute puis se développe en Algérie, Bordeaux en silence fabrique son avenir, prépare son épanouissement à venir. C'est ce Bordeaux, sombre et vivant, ce Bordeaux des années 1950, que nous avons voulu faire revivre.

12/2018

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Littérature étrangère

Journal (1918-1920)

25 juillet 1920, Nelly Ptachkina tombait dans la cascade du Dard, au pied du Mont-Blanc. Elle avait dix-sept ans et laissait un journal, édité ensuite par sa mère, dans les années 1920. Joseph Kessel en publia des extraits dans ses Souvenirs d'un commissaire rouge. Le Journal (1918-1920) recouvre la chronologie de la guerre civile depuis son déclenchement jusqu'aux débuts des conflits russo-polonais, lesquels entraîneront la guerre soviéto-polonaise. Mue essentiellement par la nécessité d'une introspection liée à la construction de sa personne, Nelly utilise ses notes pour rédiger de véritables "rapports" sur son état intérieur face à ces complexes bouleversements historiques. Elle ignore alors, mais plus pour très longtemps, que vivre et s'observer, pour elle, sera synonyme de se penser comme témoin historique. D'une maturité peu commune et d'une indépendance d'esprit absolue, Nelly, dont la personnalité est peu à peu façonnée par la présence constante de la mort et la perspective de la destruction du monde familier, reste cependant attachée à une Russie dont elle n'a pas encore compris ni accepté la disparition. Mais, face aux pogroms qui déchirent l'Ukraine et à l'explosion de la violence, l'émigration devient salut, même si c'est le coeur lourd qu'elle se sépare des paysages familiers. Images vues comme à travers le trou de la serrure, de façon parcellaire, fragmentée, floue: c'est ainsi que la révolution et la guerre civile apparaissent à un individu isolé, aux familles jetées dans la tourmente et, à plus forte raison, à une adolescente pensant son devenir dans un monde déstructuré. Mais l'acte de l'écriture implique une volonté magistrale : c'est de cette volonté que Nelly sera porteuse, érigeant la vie privée en acte de résistance et l'écriture de soi en un document contribuant à l'élaboration d'une micro-histoire du XXe siècle.

10/2011

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Histoire de France

La vie de Berthe. Langast 1930-1953

Berthe Le Rat raconte sa vie à Langast, de l'année de sa naissance en 1930 à son mariage en 1953. Aînée de cinq enfants, cinq filles, elle raconte son quotidien dans la ferme familiale, ses peines, la guerre 1939-1945, l'école... Son récit est enrichi d'anecdotes, de photos, de documents et d'échanges épistolaires familiaux, durant la guerre 1914-1918. Voici une tranche de vie d'une personne née entre les deux guerres. Un récit à la fois personnel et universel.

11/2020

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Littérature étrangère

Lettres à mes amies françaises. 1956-1960

Au lendemain du XX ? congrès du Parti communiste de l'Union soviétique, le pays connaît un bref dégel. La censure semble se relâcher. Boris Pasternak vient d'achever son grand roman, Le Docteur Jivago. Au printemps 1956, Radio-Moscou annonce sa parution prochaine. L'éditeur communiste italien Giangiacomo Feltrinelli apprend la bonne nouvelle. Il obtient les droits de traduction de l'auteur lui-même. Du jamais vu en U. R. S. S. depuis 1930. L'université de Moscou et les instituts scientifiques entrouvent leurs portes aux étudiants et chercheurs étrangers. Hélène Peltier-Zamoyska et Jacqueline de Proyart, envoyées en mission à Moscou à l'automne 1956, font tour à tour la connaissance de Boris Pasternak et emportent chacune clandestinement le roman qui vient d'être frappé d'interdiction. La grande aventure de l'édition du Docteur Jivago en Occident commence. Les Lettres à mes amies françaises retracent cette histoire mouvementée et jettent une lumière crue sur la lutte menée par Boris Pasternak, "un contre tous" , pour que son roman soit publié en russe où que ce soit et "rende son peuple à son histoire" . Porteuse d'espoir, la lecture clandestine du Docteur Jivago sera l'un des éléments fondateurs de la "dissidence" dans tous les pays de l'Est soumis au joug totalitaire.

07/1994

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Sciences politiques

L'impérialisme unitaire. Tome 2, 1959-1980

Cet ouvrage réunit les études sur les relations internationales réalisées par Arrigo Cervetto au cours des trois premières décennies de son activité de militant révolutionnaire. Cet effort d'analyse est l'aboutissement de la bataille politique que Cervetto a engagée au cours de ces mêmes années pour restaurer le léninisme en Italie, et ne peut être séparé de sa lecture particulière du legs politique de Lénine. Pour Cervetto, et pour le groupe restreint de révolutionnaires qui se réfèrent à lui après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le retour à Lénine est la condition préalable à l'élaboration d'une stratégie révolutionnaire. En d'autres termes, par le biais du léninisme, ces militants souhaitent sortir le mouvement communiste du gouffre où l'a fait sombrer la contre-révolution fasciste, stalinienne et social-démocrate. Le titre de ce livre reprend un concept, celui d'" impérialisme unitaire " justement, qui a été élaboré à partir du débat internationaliste du début des années 1950. D'un point de vue politique, à cette époque de l'histoire, affirmer l'existence d'un " impérialisme unitaire " voulait dire avant tout que l'on attribuait à l'URSS, ainsi qu'à tout le soi-disant " camp socialiste ", la même nature sociale que le " camp capitaliste " occidental opposé. L'internationalisme trouvait ainsi une base théorique solide, mais le concept d'" impérialisme unitaire " va bien au-delà de son emploi occasionnel dans la lutte politique contre le stalinisme. Dans son effort pour se raccorder à l'essence de la conception léniniste du parti révolutionnaire, Arrigo Cervetto repère dans la notion de formation économico-sociale le noyau fondamental de la continuité entre Marx et Lénine. L'idée centrale du Capital de Marx est que l'évolution de la formation économico-sociale constitue un processus historique et naturel, qui peut être étudié, en tant que tel, par des méthodes scientifiques. Dans Le Capital, l'ossature abstraite de l'économie constitue la charpente objective à partir de laquelle la science parvient à discerner la chair et le sang de la formation économico-sociale capitaliste, son cycle vital, son évolution historique réelle. Cervetto prouve que cet acquis de Marx est le point de départ de l'élaboration de Lénine et en arrive à soutenir, et à démontrer, que le Parti léniniste est la solution des problèmes posés dans Le Capital, "le parti [est] l'aboutissement de la science". La grande masse d'analyses réunies dans ces volumes témoigne de l'engagement d'Arrigo Cervetto dans l'effort de mettre en oeuvre sa conception du parti et de la lutte révolutionnaire.

04/2012