Recherche

Cahiers Albert Camus N° 3 : Fragments d'un combat, 1938-1940, "Alger républicain", "Le Soir républicain"

Extraits

ActuaLitté

Beaux arts

Histoire du Panthéon. De l'église Sainte-Geneviève au temple républicain

Entée sur un large millénaire de dévotion des humbles et des rois envers sainte Geneviève, la décision que prit Louis XV, en 1714, de lui dédier une nouvelle église sur sas montagne , trouva en Jacques-Germain Soufflot l'architecte audacieux qui lui donna corps dans un édifice grandiose. Trop grandiose, peut-être. L'ouvrage, déjà objet de controverses, n'était pas achevé que la Révolution s'en saisit et en fit le Panthéon français, mausolée des grands hommes. Ce fut le premier dune série singulière d'avatars. Le XIXe siècle vit chaque régime politique s'approprier le monument qui dominait alors Paris. Croix, drapeaux et essais de statues monumentales alternèrent sur son dôme ; quatre frontons se succédèrent sur sa façade ; à deux reprises, le sang coula sur ses dalles. Cela jusqu'à ce qu'en 1885. l'hommage national à l'homme dont la plume avait vibré de toutes les fièvres de son siècle offrît à la III République l'occasion de le figer en Panthéon. Le présent récit fait revivre les phases de cette histoire tumultueuse, où se lisent plus largement les soubresauts de l'histoire nationale pendant un siècle et demi.

05/2019

ActuaLitté

Militaire

La 1re DLM au combat. Chars et blindés de cavalerie, 1939-1940

La question cruciale des divisions cuirassées initiée par le colonel de Gaulle en 1934 avec sa croisade pour l'armée de métier, a occulté, vis-à-vis du grand public, un élément majeur du développement de l'armée française durant la période du réarmement : oui, la France disposait, dès l'avant-guerre, de divisions légères mécaniques (DLM) qui n'avaient de légères que le nom. Fortes de leurs 300 engins blindés dont 250 chars (Somua, Hotchkiss et AMR Renault à chenilles) et 50 automitrailleuses Panhard, de leurs trois bataillons de dragons portés sur motos et voitures tous terrains et de leurs 36 pièces d'artillerie de 75 et 105 tractées, elle constituaient, peu ou prou, l'équivalent français des Panzerdivisions. Mieux, le concept de la DLM était né en France trois ans avant que l'idée ne s'impose outre-Rhin. C'est l'histoire de la première de ces grandes unités françaises d'un type nouveau que ce beau livre raconte. Une histoire faite de vitesse, de fureur, d'essence, de poudre et de sang. A l'aube du 10 mai 1940, la 1re division légère mécanique, la 1re DLM, s'élance sur son objectif : rejoindre le plus vite possible les Pays-Bas, en pointe de l'armée Giraud, dans le cadre du trop ambitieux plan allié visant à la jonction de l'ensemble des forces occidentales face au déferlement hitlérien. Ce plan échouera hélas, mais les hommes de la 1re DLM connaîtront leurs plus belles heures au cours de ces semaines de ruées et contre-ruées mécaniques qui les conduiront à travers les plaines de Belgique et des Flandres, dans la bataille de la forêt de Mormal puis, à front renversé, à la reprise de haute lutte de Mont-Saint-Eloi. Echappés de l'enfer de Dunkerque, nombre de ces hommes vivront, réarmés et rééquipés, les derniers combats sur le sol de France, sans jamais avoir éprouvé le sentiment d'être vaincus. Plus de 450 photographies d'époque, 35 profils des principaux matériels de combat, 15 cartes des opérations et engagements, les insignes des corps, un texte haletant. Le plus bel hommage rendu à nos cavaliers mécaniques et à nos artilleurs volants, précurseurs des divisions blindées de la Victoire.

11/2021

ActuaLitté

Littérature française

La Rose Rouge

En 1793, dans une période historique mouvementée, deux généraux républicains, sont envoyés pour surprendre une messe clandestine dans le bocage vendéen ; ils assistent écoeurés à un carnage qu'ils ne cautionnent pas. Soudain, un jeune Vendéen vient supplier le général Marceau de le sauver. Marceau dépouille un cadavre républicain de son uniforme et revient pour en revêtir le Vendéen qui a perdu connaissance. En dégrafant son habit, Marceau découvre qu'il s'agit d'une jeune fille...

10/2023

ActuaLitté

Ouvrages généraux

L'école républicaine ou l'histoire manipulée. Une dérive réactionnaire

Dans cet ouvrage incisif, souvent surprenant, toujours érudit et accessible, Claude Lelièvre, l'un de nos plus grands historiens de l'éducation, dérange allègrement bien des certitudes et des fausses évidences. Il démasque ainsi une des manipulations les plus puissantes de notre époque et restitue à l'école républicaine son vrai visage, travail nécessaire si l'on veut construire une école enfin conforme aux enjeux démocratiques d'aujourd'hui et de demain.

02/2022

ActuaLitté

Heidegger

Réflexions XII-XV. Cahiers noirs (1939-1941)

Ce troisième volume des Réflexions regroupe les Cahiers XII à XV dont la rédaction court de 1939 à 1941. Comme les précédents, il témoigne de l'approfondissement décisif que connaît la pensée de Heidegger dans les années 1930 : non à la manière d'un "journal philosophique" écrit en contrepoint de l'oeuvre, mais plutôt d'un espace de travail et d'écriture où s'exerce ce qu'il nomme quelques années plus tard "un regard au coeur de ce qui est" . S'y répondent les différents chemins explorés par cette pensée, toujours à nouveau repris d'un pas qui change librement de rythme et d'allure : la préparation d'un autre commencement dont l'enjeu est une métamorphose de l'être humain dans son rapport essentiel à l'être ; la remémoration du premier commencement grec où s'est initialement exposé ce rapport ; enfin, la méditation de l'histoire de ce premier commencement, histoire dont l'achèvement dessine le visage de notre époque, celui d'un monde soumis au déchaînement uniforme de la puissance. Au moment où les événements prennent en Europe un tour terriblement dramatique - le déclenchement de la guerre, le pacte germano-soviétique, l'attaque allemande en Russie -, les Réflexions consignées dans ces quatre Cahiers font face à cet inquiétant visage du monde, avec angoisse mais sans aucune déploration stérile, attentives avant tout à entendre, en retrait du vacarme public, "le bruit et la germination du temps" dont parlait Ossip Mandelstam.

04/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Maestro. A la recherche de la musique des camps (1933-1945)

A Barletta, ville du sud de l'Italie, un homme fascinant redonne vie à des musiques oubliées. Depuis plus de vingt ans, Francesco Lotoro, pianiste de formation, recherche puis enregistre avec un orchestre local les oeuvres composées plus ou moins clandestinement dans les camps de la Seconde Guerre mondiale. Cet obstiné de 47 ans, aidé de sa femme et d'une poignée d'amis, a archivé plus de 4 000 partitions, parfois inachevées ou parcellaires. Symphonies, opéras, chansons folk, choeurs religieux, mais aussi swings ou musique rom : les artistes emprisonnés n'ont jamais renoncé à leur liberté créatrice, quitte, pour certains, à le payer de leur vie. L'auteur propose un livre original et d'une grande richesse sur ce sujet méconnu. Les chapitres sur le Maestro et ses aventures parfois rocambolesques alternent avec ceux consacrés à une quinzaine de musiciens martyrs, de toutes nationalités, de toutes confessions. Le lecteur découvre ainsi des personnages d'exception : « Johnny and Jones », duo jazzy du camp hollandais de Westerbork ; le compositeur tchèque Rudolf Karel, dont la dernière oeuvre fut écrite sur du papier hygiénique au moyen d'une écharde noircie de charbon ; le Français Émile Goué, qui dispensa des leçons de solfège à ses camarades de l'Oflag de Nienburg-sur-Weser, le Polonais Jozef Kropinski, qui composa en secret plus de 400 chansons en 1944, caché dans le camp de Buchenwald.De Prague à Cracovie, de Rome à Paris, voici une course contre l'oubli, où chaque note sonne comme un défi à l'oppresseur. Un pan entier de l'histoire de la musique, jusqu'ici laissé sous silence, se dévoile au fil des pages et des partitions du Maestro de Barletta.

10/2012

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Pour vous combattre

L'histoire de la vie et de la mort d'un journal sous la Révolution : sept numéros du Vieux Cordelier parus entre 1793-95 qui se sont retrouvés au coeur des tensions ayant divisé les principaux courants républicains. En prenant à bras le corps le mot "républicain", et plus précisément en rappelant quelle force et quelle violence il a été, quel désir d'égalité il a porté, Joseph Andras travaille à rendre à son usage contemporain toute sa valeur.

05/2022

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2, 1944-1948

Au lendemain de la mort de Camus (1960), les Éditions Gallimard souhaitent inscrire son ouvre au catalogue de la Pléiade. Deux volumes sont prévus. Roger Quilliot, chargé d'établir l'édition, fait ouvre de pionnier ; il consulte tous les manuscrits alors disponibles et rassemble quantité de « Textes complémentaires ». Le premier volume, Théâtre, récits, nouvelles, paraît dès 1962 ; le second, Essais, en 1965. Mais dans son introduction de 1962 Quilliot songe déjà à l'avenir : « Je me suis seulement efforcé de rendre à Camus, pour les années à venir, l'homme vivant qui lui était dû et que d'autres, sans nul doute, voudront parfaire. » De fait, la connaissance de l'ouvre de Camus n'a cessé de progresser. Des textes épars ont été rassemblés et édités. Les Carnets, mais aussi des récits restés inédits, comme La Mort heureuse et Le Premier Homme, ont été révélés. Bien des questions soulevées par Camus se posent toujours, mais si leur thématique (la décolonisation, le terrorisme et sa répression, etc.) nous paraît familière, le rappel du contexte historique est de plus en plus indispensable à leur compréhension. D'autre part, les informations apportées par les publications posthumes incitent à s'interroger sur la meilleure organisation possible de l'ouvre de Camus. L'édition des années 1960 plaçait d'un côté la « fiction », de l'autre la « réflexion », mais comment, par exemple, ne pas tenir compte du fait que l'on trouve dans les Carnets plusieurs plans structurant l'ouvre en « séries » (l'Absurde, la Révolte, etc.), chacune de ces séries comprenant des ouvrages appartenant à des genres littéraires différents, fictionnels ou réflexifs ? Une édition des Ouvres complètes devait donc être présentée au plus près de ce que nous savons des intentions de l'auteur. C'est la chronologie de publication des ouvres, tous genres confondus, qui a été retenue comme principe de classement, et ce sont les ouvrages publiés du vivant de Camus qui figurent en premier lieu dans chaque tome. Enfin, des écrits posthumes sont rassemblés à la fin de chaque volume, en fonction de leur date de rédaction.

04/2006

ActuaLitté

Droit

ETHNICITE REPUBLICAINE. Les élites d'origine maghrébine dans le système politique français

Persuadés de la supériorité et de l'universalité du "modèle républicain", les hommes politiques chantent les vertus de l' "intégration à la française", diabolisant dans le même élan le communautarisme à l'anglo-saxonne. Cette réhabilitation roman national joue le rôle d'exorcisme collectif, exprimant finalement davantage d'angoisses et de peurs pour l'avenir de notre cohésion sociale que de certitudes bien établies. Mais, au-delà de cet unanimisme républicain, teinté souvent de chauvinisme franchouillard, s'esquissent des logiques d'ethnicisation du politique qui ne sont pas toujours clairement assumées par les acteurs. Cet ouvrage, qui repose sur une enquête approfondie, rend compte des différents modes de sélection, de promotion et de cooptation des élites maghrébines dans le système politique français. Il décortique les principaux usages de l'ethnicité maghrébine, tant du côté des acteurs (élus, dirigeants associatifs, leaders communautaires) que des organisations (gouvernement, collectivités locales, partis, syndicats). L'auteur a pour ambition de jeter les bases d'une théorie française de l'ethnicité, qui ne se contente pas d'adapter les nombreuses thèses anglo-américaines. Dépassant les faux débats sur la prétendue "américanisation de la société française", il étudie les manifestations actuelles d'ethnicité et le retour aux conceptions idéalistes du fait national : populismes et communautarismes ethniques se développent simultanément, participant de manière concurrente et complémentaire à la définition d'un "nouvel être communautaire" pour la France et l'Europe de demain.

09/1997

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 7, Les temps noirs Volume 2 (janvier 1943 - décembre 1946)

Les Presses Universitaires Blaise Pascal poursuivent la publication de la Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, ensemble épistolaire inédit échangé entre Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959), de 1916 à 1959. Après les Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1(1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie H (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris ir Héliopolis (1935-1939), 2008, viennent deux volumes complémentaires qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : Guerre et Occupation pour Les Temps noirs I (,1939-1942) publiés en 2011, Résistance, Epuration, après-guerre pour Les Temps noirs 11 (1942-1946) présentés ici. Les lettres de 1943 à 1945 permettent de préciser les relations encore mal connues entre Pourrat et le Régime de Vichy au moment où l'Occupation se radicalise. Toujours fidèle à Pétain, entretenant de bonnes relations avec l'entourage du "chef français", Pourrat accomplit avec exactitude sa tâche de subdélégué du Secours National pour la région d'Ambert, un travail de terrain qui le conduit à voir de près certains événements de la Résistance (Affaire d'Arlanc, etc.) puis de l'Epura­tion. Certes les lettres ne fournissent que des indices souvent discrets, mais l'appareil critique important qui les éclaire fournit une véritable base de données pour l'histoire du Livradois-Forez. Les lettres de 1945-1946, quant à elles, permettent de suivre le périple de Vialatte, "correspondant de guerre" envoyé par le journal L'Epoque en Allemagne pour couvrir les procès de Lunebourg (jugement des criminels nazis du camp de Bergen-Belsen), puis de Hambourg. A l'intérêt que présentent les lettres pour l'histoire d'une époque complexe et trouble, s'ajoute l'intérêt littéraire de celles-ci. Pourrat continue à se consacrer avec constance à l'écriture, resserrant son inspiration autour de trois domaines majeurs : l'Auvergne, la tradition et les contes ainsi que l'inspiration chrétienne avec La Bienheureuse Passion. Vialatte pour sa part hésite entre journalisme et littérature, la seule voie que Pourrat, mentor exigeant, l'exhorte à suivre. En proie aux affres de la création, il s'essaie à plusieurs romans qui demeureront inachevés mais constituent cependant un banc d'essai pour Les Fruits du Congo, dont ils révèlent la genèse.

04/2015

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Un camp d'internement en Lozère. Rieucros, 1938-1942

Destiné aux étrangers dont la France ne voulait pas, camp d'internement sexué, Rieucros a finalement participé à la politique éliminatrice de l'Etat français. Un cas spécifique qui en dit aussi beaucoup sur la France sous l'Occupation. Premier camp d'internement résultant du décret-loi du 12 novembre 1938, Rieucros a d'abord été destiné aux étrangers dont la France ne voulait pas. Un millier de femmes et leurs enfants leur ont succédé dans ce camp punitif sexué, étrangères juives ou non, puis des Françaises pour des motifs politiques ou de moeurs. Comme le montrent un travail d'archives considérable et le recours à des témoignages, les protagonistes lozériens et les membres de l'administration ont joué un rôle essentiel dans les évolutions du camp et les destins des personnes, tandis que l'internement administratif s'est élargi jusqu'à participer à la politique éliminatrice de l'Etat français.

02/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Dans l'archipel des camps français. Septfonds 1939-1944

Le camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne) est emblématique de l'internement administratif en France entre 1939 et 1944. Carrefour de réprouvés européens, rouage d'un vaste système, îlot dans un archipel, il est révélateur des modes de coercition mis en place dès la IIIe République et aggravés par le gouvernement de Vichy. D'abord, ce camp a été créé à la hâte pour rassembler des républicains espagnols réfugiés et considérés comme "étrangers indésirables" alors qu'ils avaient combattu franquistes, nazis et fascistes coalisés. Plus de seize mille d'entre eux y ont ainsi été parqués, puis enrôlés dans l'économie de guerre et les combats du printemps 1940 avant d'être, pour certains, déportés à Mauthausen. Ensuite, ce camp fut destiné à l'entraînement et à la démobilisation de militaires alliés - tels des Polonais - et de volontaires engagés dans les régiments de marche de la Légion étrangère, dont de nombreux Juifs ayant fui leurs pays sous domination nazie. Instance de triage pour étrangers "en surnombre dans l'économie nationale" et cantonnement de divers groupes de travailleurs, il devint aussi le point de départ vers Auschwitz de près de trois cents Juifs, de familles entières raflées en Tarn-et-Garonne et dans le Lot. Pour la première fois sont reconstitués les itinéraires de ces réprouvés, les mutations successives de ce lieu de contrainte et de non-droit dont ont notamment témoigné le psychiatre François Tosquelles, l'écrivain Arthur Koestler, le photographe Isaac Kitrosser et des peintres espagnols. Car, malgré l'extrême précarité, l'omniprésence de la maladie et de la mort, une riche vie culturelle a pu éclore entre ces barbelés. C'est cette histoire complexe, dramatique et passionnante, que retrace cet ouvrage vraiment novateur.

03/2019

ActuaLitté

Histoire des mentalités

L'autre citoyen. l'ideal republicain et les antilles apres l'esclavage. L'idéal républicain et les Antilles après l'esclavage (Edition mise à jour)

En 1848, l'abolition de l'esclavage, par la Seconde République, a libéré des chaînes plus de 250 000 esclaves. Par l'application du suffrage universel, ceux des Antilles, de la Guyane et de la Réunion ont, en théorie, été dotés des mêmes droits civils et électoraux que tous les citoyens (masculins) de la métropole. La réalité a été fort différente. Ces citoyens colonisés sont longtemps restés soumis à un régime d'exception. Au Parlement, à Paris, leurs députés votaient des lois qui ne leur étaient pas applicables. Le pouvoir exécutif et les gouverneurs locaux s'occupaient de leur sort. Comment, dans un pays construit sur une citoyenneté que l'on prétend universaliste et abstraite - et qui ne cesse de le répéter - a-t-on pu s'accommoder d'une telle contradiction ? L'histoire que nous raconte ce livre est celle de luttes et de rapports de forces. Une histoire de violences dont les anciens esclaves sont les protagonistes anonymes. Dans une société française dite "postcoloniale" , l'auteure invite à méditer les fondements complexes de l'articulation entre citoyenneté, question sociale, histoire et "race" .

10/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Incarcérer les collaborateurs. Dans les camps de la Libération, 1944-1945

Dès les premiers mois de la Libération, sur l'ensemble du territoire français, plusieurs dizaines de milliers de personnes soupçonnées de collusion avec l'occupant sont arrêtées puis incarcérées dans les camps d'internement. Dans la région de Marseille vont se côtoyer de véritables collaborateurs, de simples suspects, des civils italiens et allemands, une poignée de prisonniers de guerre, mais aussi des femmes et des enfants en bas âge. Les directeurs de ces établissements sont confrontés chaque jour à des prisons surpeuplées, où les conditions d'hygiène sont déplorables, risquant à tout instant de propager des épidémies de rougeole ou de fièvre typhoïde, tandis que les denrées alimentaires et le matériel de base manquent cruellement. Comment, en effet, financer ces lieux ouverts à la hâte, comment recruter et rémunérer le personnel, comment assurer la surveillance et la protection des internés ? Soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en exploitant des archives jusque-là inédites, un historien consacre pour la première fois un livre au parcours de ces internés et nous fait découvrir la gestion quotidienne de l'épuration officielle.

03/2015

ActuaLitté

Revues

Les annales de la société des amis de Louis Aragon et Elsa Triolet N° 22/2020 : Ce soir (1937-1939)

Ce Soir 1937-1939 Aragon : articles de 1937 à 1938 Elsa Triolet : chroniques de 1938 à 1939 Jean-Richard Bloch : articles de 1937 à 1939 Le rexisme La Suisse en danger Francis Jourdain : articles de 1938 à 1939 Jean Wiéner : articles de 1937 à 1938 Anna Seghers : Le Juge intègre (nouvelle) Geneviève Chovrelat-Péchoux : Mémoire, histoire, écriture. Ben Barka ou "la profanation de l'homme" par Aragon

05/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Henri Matisse. Le laboratoire intérieur

Catalogue officiel de l'exposition Henri Matisse, le laboratoire intérieur du 2 décembre 2016 au 6 mars 2017 au musée des Beaux-Arts de Lyon. Une grande rétrospective consacrée à Henri Matisse (1869-1954) se tient au musée cet automne. Artiste reconnu pour ses peintures au chromatisme vibrant et éblouissant, Matisse s'est aussi adonné à la pratique du dessin, discipline quotidienne qui lui a permis de conquérir la plus grande liberté. L'exposition retrace, autour d'environ 250 oeuvres, l'épanouissement de son oeuvre dessiné autour de quelques séries : les académies, les dessins au pinceau fauves de 1905-1906, le travail du portrait dans les années 1910, les "Cinquante dessins" ingresques de 1919-1920, annonçant les odalisques de la période niçoise, les dessins au trait transparents de 1935-1937, aussitôt suivis de grands fusains longuement travaillés en 1938-1939, la "floraison" des Thèmes et Variations en 1941-1942 et les derniers dessins au pinceau monumentaux des années 1947-1952. Le travail de dessin de Matisse est cependant si étroitement lié à sa peinture, à sa sculpture, comme bien évidemment à sa pratique de graveur, qu'il ne saurait être regardé séparément. Il devance, prépare, accompagne et prolonge toutes les autres pratiques de Matisse. Autour de quelques motifs et de quelques figures de modèles, qui constituent autant de dossiers rythmant l'exposition, un certain nombre de peintures et de sculptures majeures sont ainsi mises en relation avec leur environnement dessiné ou gravé, comme elles le furent autrefois dans l'atelier. Le musée avait déjà présenté les oeuvres de Matisse conservées au Centre Pompidou lors de sa réouverture en 1998, et rend, par cette exposition, un nouvel hommage à l'artiste qui en 1941, subit une opération à Lyon. Matisse en ressortira "ressuscité" , riche d'une énergie nouvelle, comme en témoigne l'épanouissement de son oeuvre à venir. Particulièrement attaché à la ville, Henri Matisse donnera au musée des Beaux-Arts un ensemble de dessins de la série Thèmes et variations et de livres illustrés, qui complètent aujourd'hui, au sein des collections, deux peintures majeures (1946). Les liens de l'artiste avec Lyon seront présentés, en continuité de l'exposition, dans les collections modernes du musée. Coédition Editions Hazan/musée des Beaux-Arts de Lyon.

12/2016

ActuaLitté

Pléiades

Journaux de guerre. Coffret en 2 volumes : Tome 1, 1914-1918 ; Tome 2, 1939-1948

Coffret de deux volumes vendus ensemble

02/2008

ActuaLitté

Histoire de France

La République des faibles. Les origines intellectuelles du droit républicain 1870-1914

La République des faibles saisit une humanité affrontée au mal et au malheur au moyen de lois de nature pénale et civile promulguées à la fin du XIXe siècle. Ces lois privilégient l'examen des passions dans l'ordre de la sexualité, du crime, de l'amour et du désamour paternel, de la séduction : passions présentées dans le droit comme celles d'une humanité éternelle et sans histoire. Pourquoi faire des lois et d'où viennent-elles quand leurs promoteurs disent en ces temps positivistes se préoccuper de la subjectivité du sujet et de sa nature intime ? Le croisement des matériaux fait apparaître les doctrines juridiques de Raymond Saleilles ou de Gabriel Tarde, les positions des philosophes catholiques comme le sénateur René Bérenger ou encore celles du libre-penseur Alfred Fouillée, Les positions de ces analystes de la société civile sont prises au tournant du siècle dans un contexte d'intenses échanges au sein de congrès internationaux où l'apport de la pensée juridique allemande apparaît capital. En fouillant les entrailles du droit républicain, les protagonistes parfois oubliés de ce chantier rendent compte d'une aspiration démocratique pour un homme doué de raison mais incapable, âme perdue ou malheureuse de la conscience républicaine dont l'histoire restait à faire.

05/2005

ActuaLitté

Sciences politiques

De la souveraineté du peuple et des principes du gouvernement républicain moderne

De la souveraineté du peuple et des principes du gouvernement républicain moderne : cours ouvert à la Faculté de droit de Paris... / par J. Ortolan,... Date de l'édition originale : 1848 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

L'amérique latine à l'époque contemporaine. 9e édition

Depuis plus d'un siècle, les pays d'Amérique latine peinent à trouver un ordre politique stable, compatible avec un développement économique harmonieux. C'est cette question qui constitue le fil conducteur de cet ouvrage. Ni étude thématique, ni strict déroulé chronologique, il s'organise autour de quelques périodes historiques dont les caractéristiques politiques, économiques, sociales et culturelles scandent l'évolution du continent : l'entrée de l'Amérique latine dans l'ère moderne (1870-1914), les années de prospérité (1914-1930), le temps du populisme (1930-1950), le séisme de la révolution cubaine (1950-1970), les années sombres (1968-1979), les transformations politiques et économiques des années 1980 et 1990, les caractéristiques contradictoires du tournant du siècle et, enfin, l'instabilité et la radicalisation politiques actuelles. A travers des schémas s'appliquant à l'ensemble des pays du continent ou à des cas particuliers, l'auteur dépeint l'évolution des sociétés en mettant en lumière les facteurs tant internes qu'externes à l'oeuvre, ainsi que les contraintes du système inter-américain et le poids des Etats-Unis.

03/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Extraits d'un journal, 1908-1928

Extraits d'un journal, 1908-1928 / Charles Du Bos Date de l'édition originale : 1928 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Correspondance. 1904-1938

Riche de près de 300 lettres, la correspondance inédite entre Freud et la plus jeune de ses filles, Anna, est un document exceptionnel. Tout au long de cette chronique de la vie d'une famille viennoise pendant les premières décennies du XXe siècle, on découvre l'homme Freud travaillant à son oeuvre et à sa pratique clinique et s'intéressant aux détails de la vie quotidienne. Mais c'est la psychanalyse qui scelle d'une manière singulière la relation entre le père et sa fille : "Je vois à présent, en te regardant, combien je suis vieux, car tu as exactement l'âge de la psychanalyse. Vous m'avez toutes deux causé des soucis, mais au fond j'attends quand même plus de joies de ta part que de la sienne", lui écrit-il à la fin de 1920. Cette comparaison montre à quel point, en ses commencements, la psychanalyse s'éprouve en famille et dans le cercle des initiés. Freud observe l'activité onirique de sa fille, une enfant tourmentée, avant de devenir à deux reprises, entre 1918 et 1924, son analyste. L'expérience est décisive. Anna s'implique dans l'International Psychoanalytical Association dès sa création, fréquente ses membres, se fait même courtiser par quelques élèves de son père. Mais, disciple fervente, elle se consacre à la thérapie des enfants et devient dans ce domaine la principale représentante de l'école viennoise face à sa grande rivale de l'école anglaise : Melanie Klein. Après l'exil de la famille en Grande-Bretagne en 1938, le conflit se poursuivra mais se soldera, en plein coeur de la Deuxième Guerre mondiale, par une entente cordiale entre les différents courants. Document historique précieux, cette correspondance, qui s'étend sur plus de trente ans, témoigne d'un moment essentiel de l'histoire de la psychanalyse, avec ses passions et sa formidable volonté de transformer la subjectivité humaine.

10/2012

ActuaLitté

Histoire de France

Les déportés de France vers Aurigny (1942-1944)

Le 2 juillet 1940, les forces allemandes posent le pied sur l'île d'Aurigny, l'île anglo-normande la plus au nord de l'archipel, d'une superficie d'environ six kilomètres sur quatre. Après la campagne de France et la prise de Jersey et Guernesey, les Allemands ont la surprise de trouver une île désertée par ses habitants. Rapidement, elle devient un symbole de la propagande nazie pour Hitler qui peut ainsi avancer qu'il a déjà le pied en terre britannique. Après l'échec de la Bataille d'Angleterre, l'île est incluse dans le processus de protection des côtes, connu plus tard sous l'appellation de "mur de l'atlantique" . Une main d'oeuvre importante doit être mobilisée pour oeuvrer à la réussite de l'édification des fortifications. Au départ concentrée sur une population raflée sur le front de l'est pendant l'hiver 1941-1942, l'île diversifie la provenance de ces déportés en incluant des hommes arrêtés en France. Des républicains espagnols arrêtés parfois dès 1939 sous la IIIème République, des résistants basnormands appréhendés en mai 1944, des étrangers raflés à Marseille en janvier 1943 mais aussi et surtout des Juifs, à la base "non déportables" car "conjoints d'aryennes" , arrêtés pour la majorité dans les premières rafles d'israélites opérées dans la capitale au cours de l'année 1941. A l'hiver 1943, le nombre maximum des déportés présents est estimé à environ 5 000. 855 hommes qui viennent de France sont recensés, dont près de 600 de religion juive. Ils sont détenus dans le camp n°2, celui de Norderney, d'une île qui en compte quatre. Sur place, des détachements SS surveillent les camps pendant que les travaux s'effectuent sous le contrôle de l'Organisation Todt. Les déportés sont évacués pour les derniers à la fin du mois de juin 1944 et retrouvent la liberté avant la fin de l'été. Comment ces hommes aux provenances si différentes se retrouvent sur ce petit bout de terre au large des côtes françaises ? Quelles sont les conditions de vie dans le camp de Norderney ? A travers cet ouvrage Benoît Luc nous fait aussi comprendre pourquoi cet épisode de l'histoire anglo-normand est souvent occulté, parfois oublié

01/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

Conversations avec Alice Raillard

Jorge Amado est l'un des rares écrivains de notre temps dont l'oeuvre est universelle. Le succès de ses trente romans traduits en un nombre incalculable de langues tient à l'universalité d'un thème : le combat pour la liberté et la dignité de l'homme. Albert Camus, commentant Bahia de Tous les Saints, écrivait, dès 1939, dans Alger-Républicain : "Qu'on ne s'y trompe pas. Il n'est pas question d'idéologie dans un roman où toute l'importance est donnée à la vie, c'est-à-dire à un ensemble de gestes et de cris, à une certaine ordonnance d'élans et de désirs, à un équilibre du oui et du non et à un mouvement passionné qui ne s'accompagne d'aucun commentaire". Amado a réussi à se faire écouter partout en ne parlant que d'un canton de l'immense et lointain Brésil, le sien : les terres de Bahia. Aujourd'hui, pour la première fois, il revient sur ses pas. Racontant sa vie, il parle de ses livres. Ou l'inverse. Car ce sont toujours les romans qui fournissent leur point de départ à ces conversations avec Alice Raillard, interlocutrice privilégiée par sa longue amitié avec Jorge Amado et sa femme Zélia Gattai et par la connaissance intime des oeuvres dont elle fut souvent le traducteur.

04/1990

ActuaLitté

Résistance

Un autre regard sur de Gaulle. Front populaire, Vichy, Alger, Londres, Pentagone (1936-1944)

Le général Robert Odic, ayant le plus haut grade de l'armée de l'air (quatre étoiles), a été le témoin à Vichy, à Alger et à Londres de deux mouvements : celui de la révolution nationale et celui du gaullisme. Il donne son opinion après-coup, en 1944. Sous le Front populaire, ses responsabilités au ministère de la guerre puis de commandant en chef de la zone aérienne Sud en 1940 lui permettent d'expliquer la défaite militaire. Chef d'état-major à Vichy, il comprend vite la nature du régime de Vichy. A Alger, commandant supérieur de l'air en Afrique du Nord sous les ordres du général Weygand, il témoigne de sa résistance à l'ennemi en réorganisant l'armée et en s'opposant à la collaboration de Vichy. Ses entretiens avec le général de Gaulle à Londres en fin 1941 début 1942 sont racontés de façon détaillée avec des paroles historiques. L'entente ne fut pas cordiale... Il en fait le rapport à l'amiral Leahy, bras droit du président Roosevelt, quand il travaille ensuite au Pentagone. Il juge sévèrement le coup d'Etat du général de Gaulle grâce à sa connaissance approfondie de la loi Theveneuc. Il développe sa vision européenne et mondiale des relations avec les Etats-Unis et la Russie. C'est l'itinéraire d'un général républicain, d'un homme d'honneur et d'un résistant.

02/2021

ActuaLitté

Paramédical

Cahier du soir d'un éducateur

Si le mot " cahier " évoque l'enfance, celui-ci est plein d'enfants. Ceux que nous accueillons chez nous depuis presque trente ans, la plupart ayant partagé la vie des nôtres. Ouvert chaque semaine, ce cahier du soir contient des " moments éducatifs ", arrêts sur image d'un vécu partagé, éclairés de nombreuses lectures crépitant comme des " flashs " au long du texte. La réflexion clinique et théorique poursuit sans cesse les émotions complexes d'un vécu partagé avec des enfants en manque de soins maternels adéquats. Par instants, c'est l'enfant que fut l'auteur de ce cahier, qui surgit, d'un inconscient entrouvert, sans prévenir, comme pour donner sens à son engagement auprès des enfants carencés relationnels, tant il est vrai qu'on ne devient pas éducateur " pour rien ". Et cela, à des titres divers, concerne chacun de nous dans ce métier. Faufilée dans la trame du texte comme un fil rouge, apparaît une réflexion sur l'état et l'avenir d'une profession menacée par l'idéologie du lien, de la distance et du management libéral.

08/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

André Gide, André Malraux. L'amitié à l'oeuvre (1922-1951)

André Gide et André Malraux ont fait connaissance en mai 1922, à la suite de la publication par ce dernier d'un article consacré à l'oeuvre de son aîné et à son impact sur la génération nouvelle. L'auteur de Paludes et des Caves du Vatican est impressionné par cet admirateur talentueux, aux vues originales et pénétrantes. Il s'avère de plus qu'il a le sens de l'aventure et que c'est un homme de goût, en art comme en littérature. Aussi se réjouit-il de le voir figurer bientôt parmi les écrivains proches de La NRF ; et il l'autorise à publier une version illustrée du Roi Candaule à l'enseigne des Aldes, sa maison d'édition. Entré chez Gallimard comme directeur artistique et membre du comité de lecture en 1928, André Malraux devient l'éditeur des oeuvres complètes d'André Gide et de très belles rééditions illustrées de ses premières oeuvres. Cette amitié littéraire et éditoriale se double au début des années 1930, d'un engagement commun contre le fascisme, dans le sillage du communisme soviétique. Sans adhérer au Parti, André Gide et André Malraux, prix Goncourt 1933, président ensemble les grands congrès antifascistes de 1933 à 1936. L'un et l'autre font le voyage à Moscou ; André Gide prononce l'oraison funèbre pour Maxime Gorki en 1936 sur la Place Rouge, aux côtés de Staline. Mais on connaît la désillusion lucide et sans appel du Retour d'URSS, qui marque chez André Gide la fin de ce compagnonnage ambigu. André Malraux, pour sa part, s'engageant corps et âme dans le combat auprès des Républicains espagnols. Les deux hommes restent proches au début de l'Occupation ; ils se côtoient sur la Côte d'Azur, avant que Gide ne s'embarque pour l'Afrique du Nord et que Malraux ne s'engage en 1944 dans le combat armé contre l'occupant. Plus espacées jusqu'à la mort d'André Gide en 1951, leurs rencontres - la plupart du temps au Vaneau - restent placées sous le signe d'une chaleureuse amitié, qui n'exclut pas un jugement croisé, et sans complaisance, sur l'évolution et la signification générale de leur oeuvre. Littérature, art, morale, politique et histoire : voilà une amitié à l'oeuvre. Cet album, abondamment illustré, réunit de nombreux documents inédits ainsi que la correspondance échangée entre les deux écrivains.

04/2018

ActuaLitté

Correspondance

Lettres de Gaston Chaissac à Albert Gleizes et à Juliette Roche (1938-1952)

Au début des années 1940, dans une France coupée en deux par la guerre, le sort de Gaston Chaissac est peu enviable. L'artiste, sans métier ni moyens pour subsister, est hébergé à la cité sanitaire de Clairvivre depuis mai 1939. Jeanne et Otto Freundlich, qui dès 1937, l'avaient encouragé à peindre, lui organisèrent sa première exposition personnelle en 1938, à Paris, à la galerie Gerbo. L'exposition ne dura pas plus d'une dizaine de jours, elle ne reçut pas plus d'une dizaine de visiteurs. Juliette Roche et Albert Gleizes, qui avaient découvert en 1938 le travail de Chaissac dans l'atelier des Freundlich et acquis l'un de ses dessins, furent de ceux-là. A la suite de cette première rencontre, Gaston Chaissac entra en correspondance avec les Gleizes. Il leur aurait adressé une soixantaine de lettres entre 1938 et 1949, demandant conseil sur le métier de peintre, rêvant sur l'artisanat rural ou les communautés d'artistes, informant sur le résultat de ses dernières trouvailles artistique

04/2022

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Rituel républicain. Fête de l'unité, exécutée à Paris, le 10 août 1793

Rituel républicain. Fête de l'unité, exécutée à Paris, le 10 août 1793 Date de l'édition originale : 1793 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Bil Spira. De Vienne-la-Rouge aux camps d'internement français

Bil Spira est un caricaturiste connu en Autriche au début des années trente. Ces pages fourmillent de ses dessins ou caricatures d'Autriche aux camps d'internement français. Exilé en France après l'Anschluss, il va connaître divers lieux de captivité dès l'automne 1939. Sont présentés ses dessins de presse publiés en Autriche dans le journal social-démocrate Arbeiter-Zeitung (1932-1934), et ses dessins réalisés dans les camps (1939-1942) et pour la première fois nous découvrons La Chanson de Damigny, pastiche musical écrit par Bil Spira au camp de Damigny avec son ami Maximilian Schulz et Ernst Engel. Un choix de ses Méritoires évoque la période des internements, puis sa déportation et sa libération. Des extraits d'une interview de Bil Spira avec le président de la Fondation Varian Fry narrent l'exode de juin 1940, la fabrication de faux papiers à la demande de Varian Fry, responsable du Comité de Secours Américain. Cet épisode sera interrompu brutalement par l'arrestation de Bil Spira, son internement dans le camp répressif du Vernet-d'Ariège, puis sa déportation vers les camps nazis en septembre 1942. Après avoir survécu à l'évacuation de Buchenwald en avril 1945, il sera rapatrié après la Libération en France, où il demeurera jusqu'à sa mort en août 1999. Le livre se termine par un chapitre dédié à l'" histoire postale " des camps qui documente les camps d'internement français à travers le courrier écrit par les internés ou adressé aux internés.

05/2011