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Fred Vargas Asturies

Extraits

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Sorcellerie

Cinq livres de l’imposture et tromperie, Des diables, des enchantements & sorcelleries. De Praestigiis daemonum 1569

Depuis des siècles, on l'évoque, on le mentionne comme une référence incontournable. Les philosophes et les théologiens, les littéraires, les juristes, les psychiatres surtout, en font l'ouvrage fondamental d'une certaine modernité. Tout le monde en parle, tout le monde le cite, mais peu le lisent. Cet ouvrage est comme un événement qui fait rupture dans l'histoire de la folie, de la chasse aux sorcières, des hérésies, mais aussi dans l'histoire du christianisme, son héritage de l'hellénisme et du judaïsme. L'Europe chrétienne du XVIe est divisée, envahie par l'hérésie des sorcières, des femmes qui tantôt se soulèvent ou se rebellent, tantôt sombrent dans la misère profonde. On aura dit qu'elles s'unissent sexuellement avec le diable, pour rompre les filiations du sang christique, falsifier les héritages, renverser la tradition. L'ouvrage de Wier, médecin de formation, est un livre sur la différence des sexes et son pouvoir d'orientation des discours, politiques et théologiques, juridiques et philologiques. Entre médecine et religion, il propose une lecture audacieuse, sceptique et érudite, où s'articulent l'histoire de la folie et l'histoire de la femme, la persécution des hérésies et le pouvoir des illusions, la démonologie et l'essence du christianisme. Au XIXe siècle, les aliénistes et Freud lui-même ont vu dans ce livre l'événement précurseur des Lumières, qui devait leur permettre d'écrire leur propre histoire de la psychiatrie. Le De praestigiis daemonum de Jean Wier a été publié pour la première fois en latin en 1563, puis traduit en français en 1567 sous l'intitulé Cinq livres de l'imposture et tromperie des diables, des enchantements et sorcelleries. Notre édition reprend la traduction française rééditée en 1569 avec une présentation, une postface et d'abondantes notes critiques, en espérant donner à lire et rendre accessible un livre par lequel nous pourrons relire et écrire autrement notre histoire.

09/2021

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Psychologie, psychanalyse

Paul, l'apôtre qui "respirait le crime". Pulsions et Résurrection

Ceci n'est pas un livre de plus sur saint Paul, l'inventeur du christianisme d'après Freud et le père fondateur de l'Eglise depuis ses origines. Il s'agit d'une lecture de ses courtes épîtres qui ont changé la face du monde, à la lumière de la psychanalyse et de l'imagination créatrice qu'elle libère. A suivre le chemin de Paul, il devient possible de comprendre comment la vie pulsionnelle est capable, de par sa plasticité, d'irriguer la vie spirituelle d'un individu mémorable. Loin de ne concerner que la religion, l'expérience de Paul est à même d'éclairer un lecteur, croyant ou non, sur les capacités du psychisme à subvertir la violence pulsionnelle qui l'habite pour la faire servir à la construction du vivant. Voici Paul de Tarse, un homme aux immenses qualités intellectuelles, qui aurait pu devenir un rabbin d'exception. Dès sa jeunesse, peu de temps après la mort de Jésus, il est impliqué dans des scènes cruelles, relatées dans les Actes des Apôtres, où ses pulsions de destruction se manifestent lors de la persécution des adeptes de Jésus. Ces représentations de la violence qui anime le futur saint de l'Eglise catholique complètent le tableau de l'inévitable alliance entre pulsions et passions mis à jour par la pensée freudienne. Mais elles relancent l'énigme de la destructivité à l'oeuvre en chacun. Une fois saisi par la force christique mystérieuse qui, en chemin vers Damas, le jette à bas de son cheval, Paul met au service du scandale et de la folie de la croix de Jésus, comme de sa résurrection, toute la violence et l'intelligence qui le caractérise. Il ne sert plus la loi de Moïse qui, selon lui, ne mène qu'à la mort, mais s'abandonne à une foi en Jésus ressuscité qui devient le centre et le sens d'une vie riche en péripéties.

10/2014

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Critique littéraire

Antonin Artaud dans la guerre. De Verdun à Hitler

Mr Mutilé, Mr tronçonné, Mr amputé, Mr décapité dans les barbelés et les guillotines du pouvoir discrétionnaire de la guerre. (Antonin Artaud). 1914-1918 : une génération d'artistes et d'écrivains (Artaud, Breton, Masson, Céline...) est projetée dans la Grande Guerre, ses tranchées, ses champs de bataille (Verdun), ses morts et ses blessés psychiques. Des Centres de neuropsychiatrie sont créés pour traiter au plus vite les malades sans blessures apparentes, et les renvoyer au front. Cette guerre de 14-18, Antonin Artaud (1896-1948) ne cessera de la revivre. Comme acteur de cinéma, dans Verdun, Vision d'histoire et Les Croix de bois. Comme écrivain, auteur et acteur de théâtre. Les textes et dessins de ses derniers cahiers sont l'expression de la guerre littéraire et graphique qu'il mène à l'encontre d'une société qui a fait de lui : un mutilé, un amputé, un déporté de l'être. Entre les deux conflits (de 1918 à 1939), se mettent en place un processus de guerre continue (Michel Foucault), une société de plus en plus technicisée et médicalisée, une brutalisation de masse (George Mosse) de la société civile et la montée d'une forme d'hygiène mentale et sociale dont le dévoiement aboutira, en Allemagne, au fascisme hitlérien. 1939-1945 : Hitler (soigné lui aussi, durant la Première Guerre, dans un centre psychiatrique) entraîne l'Europe et le monde dans une guerre d'extermination. Artaud connaît alors les asiles psychiatriques, la faim, les électrochocs. Ce livre plonge au coeur même de ce qui fit l'essentiel de l'histoire politique et culturelle du XXe siècle. La grande histoire s'écrit au rythme de la littérature et des arts de la première moitié du siècle. On y croise ces psychiatres (et psychanalystes) qui ont nom Charcot, Freud, Babinski, Toulouse, Grasset, Tausk, Allendy, etc. Ce qu'Edouard Toulouse nommait la biocratie marque, aujourd'hui encore, l'ensemble de notre société.

11/2013

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Philosophie

Je t’aime à la philo. Quand les philosophes parlent d’amour et de sexe

Qu’est-ce que tomber amoureux ? Sommes-nous biologiquement programmés pour l’amour ? Pourquoi l’amour fait-il souffrir ? Qu’est-ce qu’un coup de foudre ? Peut-on promettre l’amour éternel ? D’où vient la morale sexuelle occidentale ? A quoi sert le mariage ? Le mariage d’amour est-il la première cause de divorce ? La libération sexuelle nous a-t-elle réconciliés avec notre corps ? Le mot amour a-t-il le même sens pour l’homme et pour la femme ? Pour répondre à ces questions dont certaines intriguent l’Homme depuis la nuit des temps, et dont la plupart nous agitent quotidiennement, Olivia Gazalé apporte un éclairage original et croise la philosophie, l’histoire, la sociologie, la psychanalyse, la biologie et la littérature. Dans ces pages, elle convoque Platon aussi bien que Nietzsche et Kierkegaard, Lévi-Strauss que Foucault et Bataille, Homère que Cervantès et Molière, Rousseau que Laclos, Stendhal, Chateaubriand, Proust, Moravia ou Kundera, sans oublier Freud et Jung… Et nombre d’auteurs contemporains, de Michel Houellebecq à Sophie Fontanel en passant par Yves Simon ! C’est que cet ouvrage est placé sous le signe de l’éclectisme et de l’ouverture : des exemples concrets tirés de la littérature, toujours beaucoup de questionnements, jamais de dogmatisme. Chaque discipline y apporte un éclairage, mais aucune ne fournit de réponses définitives. Olivia Gazalé nous guide pas à pas dans ce labyrinthe amoureux, confronte les théories et tente elle-même de répondre à chaque question, en empruntant à chaque auteur ce qu’il a apporté de plus décisif sur le sujet, tout en proposant un cheminement personnel. Au fil des chapitres, le lecteur tire un enseignement pratique de cette confrontation avec le point de vue des grands penseurs : il revisite sa propre expérience et parvient à mieux comprendre le sens de ses échecs comme de ses bonheurs amoureux. La meilleure preuve que la philosophie est indispensable !

03/2012

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Psychologie, psychanalyse

Virginia Woolf. L'écriture refuge contre la folie

"Je suis faite de telle sorte que rien n'est réel que je ne l'écrive" écrit Virginia Woolf (1882 - 1941) en 1937. Les textes de cet ouvrage, qui réunit psychanalystes et chercheurs en littérature anglaise, éclairent la singularité de l'écriture de Virginia Woolf, écriture si étroitement nouée à son histoire et qu'elle remet sur le métier d'un texte à l'autre. Virginia Woolf fut violée par ses demi-frères, elle souffrit de la mort prématurée de sa mère, de son père, de sa demi-soeur et de son frère, et elle mit fin à ses jours pendant la guerre. Les auteurs de ce livre ont cependant pris la position de ne pas tenir Virginia Woolf pour une déprimée, une "victime exemplaire" des théories du traumatisme, mais bien plutôt de cerner sa bataille avec les mots contre une douleur d'existence. La lecture de son oeuvre révèle la tâche infernale à laquelle elle s'est livrée et les moyens qu'elle a trouvés pour se protéger de ce qu'elle nomme son "horreur". Les textes rassemblés ici suivent l'écrivain à la trace, dans ses écrits fictionnels, auto-biographiques, et, particulièrement, dans ses écrits les plus tardifs car c'est là que s'exposent de façon fulgurante son ironie et l'éclatement de son monde intérieur. N'oublions pas, enfin, que Virginia Woolf - éditrice de Freud avec son mari - fut elle-même traversée par la psychanalyse ; elle en témoigne fréquemment dans son Journal. Seul le recours incessant à l'écriture donne pour elle consistance à la réalité, "sans le secours d'aucun discours établi", comme l'avance Jacques Lacan du "dit schizophrène" dans son texte "l'Etourdit". L'écriture de Virginia Woolf témoigne du mystère incessant qu'elle fut pour elle-même sans que l'on puisse ici, toutefois, conclure qu'écrire aura réussi à apaiser sa certitude de "redevenir folle", hantise confiée à son mari dans la dernière lettre qu'elle lui laissa avant de se suicider.

03/2011

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Religion

Le problème de la christianisation du monde antique

La christianisation du monde antique est un thème central d'un point de vue historique (c'est un des rares événements dont les conséquences ont été essentielles pour l'histoire mondiale), d'un point de vue historiographique (c'est un des grands sujets d'étude de la fin de l'Antiquité gréco-romaine avec la disparition de l'Empire d'Occident et la fin du système civique classique), mais aussi d'un point de vue méthodologique. En effet, on croit couramment que la christianisation du monde antique fut une réalité qu'il suffirait de décrire, alors qu'il s'agit en fait de la penser, car elle est d'abord une représentation des historiens héritée de modèles antiques (Eusèbe de Césarée, Augustin d'Hippone) ou modernes (Voltaire, Marx, Freud). Pour pouvoir traiter "la christianisation du monde antique" comme sujet historique, il faut donc d'abord réfléchir sur une question d'historiens: "le problème de la christianisation du monde antique". Pour cela, il faut faire un peu d'histoire moderne et contemporaine, analyser l'apparition et le sens du terme de christianisation, et faire le bilan de l'historiographie de la question. Ensuite, on peut tenter de penser "la christianisation du monde antique" de quatre manières: par l'analyse philologique des termes désignant la conversion en grec, latin et syriaque; par l'étude des sources littéraires chrétiennes à propos des chrétiens, afin de mettre en évidence les représentations antiques du problème de la définition du chrétien; par le recours aux sources non littéraires (épigraphie, papyrologie, archéologie funéraire, archéologie monumentale, iconographie) afin de contourner la question des représentations liées aux textes antiques; par l'enquête sur les sources littéraires chrétiennes à propos de la conversion des païens, qui permet de déconstruire des textes qui créaient une réalité autant qu'ils la décrivaient. Ainsi, en questionnant les évidences qui structurent nos pensées sur le passé, on peut espérer les distancier afin de mieux comprendre comment le monde antique est devenu chrétien.

10/2010

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Histoire internationale

Nouvelles d'Ecosse suivies de Démonologie

Vers la fin des grandes tourmentes qui plongent l'Europe dans les querelles et guerres de religion, au moment où William Shakespeare crée un monde à son image, Jacques Stuart, sixième du nom, règne sur l'Écosse (à la mort d'Elisabeth en 1603, il devient Jacques Ier d'Angleterre et unit les deux couronnes). Ce jeune roi laisse dans la langue et la civilisation du monde anglophone une trace au moins aussi forte et qui n'a pas fini de marquer styles et esprits : il commandite une nouvelle traduction de la Bible (King James Bible) qui fait autorité pendant quatre siècles et façonne encore l'écriture et la pensée de tous ceux qui écrivent en anglais de par le monde, quelles que soient leur religion ou leur origine. Sous sa signature, le Roi laisse quelques textes, dont deux traités politiques : The Trew Law of Free Monarchies et Basilikon Doron, ce dernier écrit pour l'édification de son jeune fils Henri. Une affaire de sorcellerie ayant trait aux péripéties de son mariage, et mêlée aux sombres intrigues entourant le trône d'Ecosse comme il était de coutume, lui donne l'occasion de rédiger un traité de démonologie, dans lequel il appelle à la plus grande sévérité à l'égard du crime de sorcellerie. Ni ce traité, Da monologie, publié pour la première fois en 1597, ni le récit des faits relatifs à cette affaire ainsi qu'à sa conclusion tragique (Newes from Scotland), paru en 1591, n'avaient, à ce jour été traduits en français. C'est maintenant chose faite grâce à Jean Migrenne. Traduction et faits sont éclairés par des notes d'humeur ainsi que par leur mise en perspective dans la sphère britannique. Le tout s'appuie sur les toutes récentes études et exploitations d'archives parues en Grande-Bretagne. Un avant-propos de Pierre Kapitaniak replace les faits dans le contexte spécifique des relations entre pouvoir et sorcellerie ainsi que celui des chasses aux sorcières qui embrasent l'Europe à fin du XVIe siècle.

11/2010

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Psychologie, psychanalyse

LA PART DU PERE. Edition 1998 revue et augmentée

Les pères ont été beaucoup parlés, peu écoutés. L'homme - particulièrement le père - ne serait-il pas aujourd'hui ce " continent noir " qu'était pour Freud la féminité ? Qu'est-ce, en effet, qu'un père ? La réponse est loin d'être évidente. Est-ce du géniteur, de l'éducateur, du compagnon de la mère qu'il s'agit ? Dans certaines sociétés, le mari n'a qu'un rôle social et économique, tandis que c'est l'oncle (paternel ou maternel) qui s'occupe de l'éducation, pendant que l'amant (ou les amants) se chargent de la procréation. Chez les Davenda d'Afrique du Sud, cela peut même aller jusqu'à accorder le statut de père à une femme ! Dans notre culture, la réalité paternelle est également multiple. Aussi l'auteur de ce livre, après une enquête ethnologique et psychanalytique, a-t-elle choisi de dialoguer avec des hommes, cas courants ou moins courants de paternité : entretiens cliniques avec des " primipères ", des " multipères ", des hommes stériles qui ont un enfant par l'insémination artificielle de leur compagne, des donneurs de sperme, enfin des hommes qui ne veulent plus être pères (demandeurs de vasectomie). Au terme du parcours, il s'avère que la paternité, comme la maternité, ne sont pas tant liées à la réalité physiologique qu'à l'usage qu'en fait telle ou telle société, à tel moment de l'histoire et de l'idéologie. Chez nous, on a limité la part du père à sa fonction de géniteur et de détenteur de la loi, la mère, elle, se caractérisant par sa grossesse et son accouchement. Or, une redéfinition de la parentalité peut se faire selon d'autres vecteurs : le sperme, qui n'est pas seulement celui du coït fécondant ; le lait, qui constitue peut-être à lui seul la spécificité maternelle. Et un enfant ne se fait-il pas avant tout dans deux têtes ?

04/1998

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 4, La relation d'objet

Cette mère inassouvie, insatisfaite, autour de laquelle se construit toute la montée de l'enfant dans le chemin du narcissisme, c'est quelqu'un de réel, elle est là, et comme tous les êtres inassouvis, elle cherche ce qu'elle va dévorer, quaerens quem devoret. Ce que l'enfant lui-même a trouvé autrefois pour écraser son inassouvissement symbolique, il le retrouve possiblement devant lui comme une gueule ouverte. [...] Voilà le grand danger que nous révèlent ses fantasmes, être dévoré. [...] il nous donne la forme essentielle sous laquelle se présente la phobie. Nous rencontrons cela dans les craintes du petit Hans. [...] Avec le support de ce que je viens de vous apporter aujourd'hui, vous verrez mieux les relations de la phobie et de la perversion. [...] J'irai jusqu'à dire que le cas du petit Hans, vous l'interpréterez mieux que Freud n'a pu le faire. (Extrait du chapitre XI) La castration, ce n'est pas pour rien qu'on s'est aperçu, de façon ténébreuse, qu'elle avait tout autant de rapport avec la mère qu'avec le père. La castration maternelle - nous le voyons dans la description de la situation primitive - implique pour l'enfant la possibilité de la dévoration et de la morsure. Il y a antériorité de la castration maternelle, et la castration paternelle en est un substitut. (Extrait du chapitre XXI) (Dans le cas du petit Hans) la transformation qui s'avérera décisive [est] celle de la morsure en dévissage de la baignoire. D'ici à là, le rapport des personnages change du tout au tout. Ce n'est pas pareil, que de mordre goulûment la mère, appréhension de sa signification naturelle, voire de craindre en retour cette fameuse morsure qu'incarne le cheval - ou de dévisser la mère, de la déboulonner, de la mobiliser dans cette affaire, de faire qu'elle entre elle aussi dans l'ensemble du système, et, pour la première fois, comme un élément mobile et, du même coup, équivalent aux autres. (Extrait du chapitre XXIII)

09/2006

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Psychologie, psychanalyse

Anomalies et perversions sexuelles

Magnus Hirschfeld tient une place particulière, au tournant des XIXe et XXe siècles, parmi les grands noms de la sexologie. Simultanément scientifique et homme d'action, il créa en 1897 (soutenu par Tolstoï, Zola, Einstein, Buber, Rilke, Hess, T. Mann, Krafft-Ebing, Freud - qui le tenait en grande estime - et, au total, plus de 6000 personnalités ! ) le Comité Humanitaire Scientifique pour l'abolition du "paragraphe 175" du Code pénal. Ce dernier condamnait dans tout le Deutsch Reich, depuis Bismarck, les relations sexuelles entre hommes adultes consentants (Hirschfeld était lui-même homosexuel). Sa pétition fut rejetée par le Reichstag en 1898 (le § 175 ne fut définitivement aboli qu'en 1994). En 1919, il fonda à Berlin un Institut de Sexologie qui servit de modèle mondial, visité par de nombreuses personnalités (dont Nehru), et qui lui valut, aux Etats-Unis, le titre journalistique d'"Einstein du sexe" ! Humaniste militant, il lutta en faveur de la décriminalisation de l'avortement, de la protection maternelle et de... l'autorisation du mariage des institutrices et des servantes. L'acharnement des nazis (qui en firent l'emblème de "l'éternel juif criminel"), l'autodafé en 1933 de ses archives et de la grande bibliothèque de son Institut (qui contenait les oeuvres de B. Brecht, de S. Zweig, et de tant d'autres), les tentatives de meurtre dont il avait souvent fait l'objet, le contraignirent à s'exiler en France où il mourut subitement à Nice, le jour de son soixante-septième anniversaire. Il laissait partiellement inachevé son dernier livre dont l'essentiel était prêt pour l'impression. Cet ouvrage - ici réédité - fut complété (d'après les notes qu'il avait laissées) par des collaborateurs dévoués de l'Institut, partageant son exil mais restés anonymes, estimant qu'ils ne faisaient que sauvegarder son oeuvre. D'abord facile, par son style clair et dénué d'artifices, ce livre n'appartient pas qu'à l'histoire. Il reste actuel, tant pour les spécialistes des Sciences Humaines et de la Psychiatrie que pour le grand public.

01/2008

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Droit

Les 12 commandements d'une senior entrepreneuse

Un livre unique écrit par une femme, pour les femmes (mais pas interdit aux hommes ! ) Je suis une mère de famille de 43 ans qui trime et qui jongle entre deux boulots : celui qui ramène l'argent et l'accomplissement, et celui qui consiste à maintenir l'équilibre et un ordre décents dans son habitat comme dans l'éducation et l'accompagnement de ses enfants. Après 20 ans passés dans le salariat et les transports en commun, cela fait un peu plus d'un an que j'ai pris LA décision. Je ne vais pas vous dire que je suis déjà arrivée à l'étape finale, cela serait vous mentir, mais j'ai chaque jour l'impression de m'en rapprocher, même à tous petits pas. Il y a aussi des jours où j'ai le sentiment de reculer, et ça aussi j'ai appris à l'accepter. Pourquoi n'ai-je pas attendu d'être arrivée à bon port pour vous livrer ces lignes ? Parce que Bouddha a dit que l'important n'était pas la destination, mais le chemin. Parce que je ne suis ni Steve Jobs, ni Tony Robbins, ni Madonna, que je ne suis pas célèbre et que je ne le deviendrai pas. Cependant je pense avoir un profil dans lequel beaucoup d'entre vous peuvent s'identifier, et les femmes en particulier, parce que l'on ne va pas se mentir, la charge mentale, c'est quand même souvent nous qui la portons. Je vais donc, à travers les enseignements que j'ai pu tirer de cette première année passée en tant que free-lance, vous livrer non pas les clés de la réussite ou comment travailler moins pour gagner plus - ces best-sellers existent déjà - mais quelques principes en douze points qui vous aideront peut-être à vous sentir moins seule dans cette aventure que vous avez peut-être déjà commencée ou que vous hésitez encore à démarrer .. Bonne lecture et n'oubliez pas : soyez dynamiques et restez imparfaites !

02/2019

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Sociologie

Le temps est au jeu de dupes. Ne pas se prendre au jeu et ne pas s'y faire prendre ! Suivi de Le temps du savoir maître ?

Le siècle dernier nous avait offert deux grandes guerres fratricides et meurtrières. Les survivants ont-ils échappé aux illusions nationalistes, fascistes, collectivistes et coloniales ? L'esprit humain nous réserve de nouvelles surprises. Un ordre nouveau se dessine. Un pour cent de la population du globe cumule de plein droit quatre-vingt-dix pour cent des richesses. Les jeux financiers, monétaires et politiques servent inconditionnellement cette oligarchie de "gagnants". Peu d'entre eux ont le panache et le rayonnement des grands leaders de jadis. Nul ne tranche le noeud gordien ou ne franchit le Rubicon. Nul ne brille par l'intelligence, la culture ou la générosité des idées. L'esprit ne sert pas la cote boursière. Une foule de petits commis besogneux fait compétition jalouse de compétences, de profils et de carrières pour servir ces maîtres occultes. La caste dominante est prédatrice comme ces bandes de chiens errants devenus pires que les meutes de loups. Nantie ou élue elle pratique "l'omerta" à la manière des groupes mafieux. Orwell écrivit : "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire". On ne manque ni de pain ni de jeux, mais chacun demeure insatisfait dans l'attente de reconnaissance, de mythe donnant racine et de confiance en la fidélité des liens. Certes les "réseaux sociaux" entretiennent à leur façon rudimentaire l'illusion de partages. Freud et Valéry prédisaient le déclin de l'esprit. Simuler la sagesse même dans sa caricature, c'est aussi faire de la philosophie, énonçait Diogène. Nous voici cyniques avec lui dans ce monde de chiens face à l'aliénation du paraître d'aujourd'hui et ses violences sournoises. Pascal affirmait que la foi faisant sens (quelle qu'elle soit...) se cultive intimement. Cela demande suffisamment de laïcité, d'autonomie, de responsabilité, de courage et de liberté de pensée. Nulle école n'a l'audace suffisante et le savoir assez modeste pour aller à cette exemplarité.

07/2015

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Romans noirs

Dernière sortie pour Wonderland

" Un pédophile se cachait-il derrière l'auteur d'Alice au Pays des Merveilles ? Lewis Carroll a-t-il brouillé les cartes ? Sous les airs d'un roman gigogne, à la construction virtuose, l'enquête de Ghislain Gilberti remonte la piste, les actes et les faux-semblants d'un effroyable pervers. " Norah Spencer, CBS News " Un pédophile se cachait-il derrière l'auteur d' Alice au Pays des Merveilles ? Lewis Carroll a-t-il brouillé les cartes ? Sous les airs d'un roman gigogne, à la construction virtuose, l'enquête de Ghislain Gilberti remonte la piste, les actes et les faux-semblants d'un effroyable pervers. " Norah Spencer, CBS News Durant une free party, Alice Price, étudiante et artiste de la scène électronique underground, goûte à une drogue inconnue. Les effets du produit la dépassent rapidement et, aux frontières de l'overdose, un étrange lapin blanc la propulse au coeur d'un monde parallèle et piégé : l'univers de Lewis Carroll. La chenille, le chapelier fou, le lièvre de mars, le chat du Cheshire, tous les personnages du conte victorien sont là et invitent cette Alice contemporaine dans les sombres mystères de la création du vrai Wonderland. Les innocents ne sont pas toujours ceux que l'on croit, les alliés sont rares et les périls nombreux. Si elle veut rester vivante, la jeune Alice n'a plus le choix et doit reconstituer le puzzle diabolique de Lewis Carroll. En brisant le mythe Disney, Ghislain Gilberti s'attaque à un emblème intouchable de l'Angleterre depuis le XIXe siècle : Lewis Carroll, introverti maladif, toxicomane, atteint du syndrome de puer aeternus, amateur de photographies pornographiques infantiles, pédophile... C'est sans concession que Dernière Sortie pour Wonderland referme pour toujours la porte du Pays des Merveilles et met un point final à la pudibonderie hypocrite que même Tim Burton n'a pas pu briser avec ses dernières adaptations cinématographiques.

12/1949

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Multimédia

RGPD : la protection des données à caractère personnel. 20 fiches pour avoir une vision globale du RGPD et les dernières actualités et mises en pratique, 5e édition

20 fiches pour avoir une vision globale du RGPD et les dernières actualités et mises en pratique 3 ans après l'entrée en vigueur du RGPD, cet ouvrage propose de faire un point sur l'évolution des principales règles de la protection des données en France et en Europe. L'auteur fera également un point sur les dernières actualités liées à la pratique du RGPD comme par exemple : - les dernières sanctions prononcées par la CNIL comme les sanctions à l'égard de Free pour des problèmes de sécurité en particulier des mots de passe, - un point sera fait également sur l'actualité en matière de transfert de données à destination des Etats Unis suite à la publication en décembre d'un projet de décision permettant de transférer des données entre l'Europe et les Etats-Unis, - les règles applicables en cas de cession de fichier suite à la polémique liée à la session de la base de données clients de Camaïeu, - la validation du 1er schéma européen de certification en matière de protection des données, sur le modèle des normes ISO, - les dispositions relatives aux cookies notamment suite au développement de la pratique des "paywalls" (pratique visant à demander une contrepartie financière symbolique de 1 ou 2 euros pour accéder à un site internet sans être soumis à des outils de tracking). A l'heure où la CNIL aspire à être le régulateur de l'intelligence artificielle, où les textes en matière de régulation du digital se multiplient sous l'impulsion de la stratégie européenne, cet ouvrage aidera le professionnel comme l'étudiant à disposer d'une vision globale du RGPD et à comprendre ses enjeux face à l'épreuve de la "pratique" . Points forts - Pour tout comprendre du régime juridique de la protection des données (RGPD) en France et en Europe - Panorama des règles en application - Accessible à tous ceux qui ont besoin de trouver leurs repères sur des points juridiques

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Lacan

Mon aventure avec Lacan

J'ai raconté d'abord comment cela s'est passé sur ce divan, alors qu'en même temps, debout et les pieds sur terre, se déroulait l'histoire de ceux qui écoutaient Lacan. Ma mémoire m'a guidé, avec la plasticité qu'elle imprime aux événements. Elle s'appuie sur des visages, des moments suspendus, des émotions la distorde et l'ordonne. Elle ne vaut pas plus que ça, et donc elle vaut beaucoup. Quand je me suis assis devant le papier blanc, longtemps plus tard, j'ai d'abord noté ce que j'avais retenu de mon analyse - selon la luminosité des souvenirs les plus marquants. Puis, au fur et à mesure que je me les remémorais - même de petits fragments - dès qu'ils étaient couchés sur le papier, d'autres réminiscences émergèrent toujours plus nombreuses. Elles apparurent entre les lignes de ce que j'écrivais, selon les couleurs de mes stylos : bleu, vert, noir - beaucoup de rouge. Elles remontaient à la surface du papier blanc, comme du fond d'une pièce d'eau, à contrecourant du quotidien qui oublie le passé pour accueillir le présent. Et puis mon aventure avec Lacan ne s'arrêta pas à l'heure de son décès. Elle continue jusqu'à aujourd'hui dans une sorte de monde parallèle. Il ne s'agit pas tant d'idées ou de réflexions théoriques, que d'images qui ne sont pas virtuelles : elles ont le visage, l'habit, le geste de l'homme au cigare torsadé. Par en dessous, par en dessus, par le travers et souvent vent debout, je continue de naviguer en me souvenant d'un style, d'une poésie, d'un geste plutôt que d'une pensée. Car pour moi du moins, si Lacan survit, c'est grâce à sa poésie de grand Aède au verbe étincelant, qui métamorphosa la pâle psychothérapie réglementée des héritiers de Freud en une pratique si inspirée que l'on peut à peine la qualifier de " clinique ".

09/2022

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Histoire de la médecine

De l'âme éternelle au cerveau des plaisirs. Biographie de Julien Offray de La Mettrie, médecin-philosophe des lumières

A la lecture rapide de son oeuvre, on pourrait penser que La Mettrie est confus. Ce n'est pas le cas. C'est un médecin-philosophe plus qu'un philosophe-médecin, il organise sa description philosophique de l'homme à partir de ses observations cliniques et crée un authentique modèle qui fait système. Dans "l'histoire naturelle de l'âme", il dit qu'elle n'est pas isolable du corps. Il va même modéliser le tout dans une machine "l'Homme Machine". Comme toutes les machines, elle ne peut pas avoir de libre arbitre, elle est amorale. C'est cohérent. La première partie du système est décrite... Comment actionne-t-on cette machine ? Par des impulsions qui utilisent les sens et l'imagination et font fonctionner le moteur de La Volupté. Elle marche au plaisir, le "Discours sur le bonheur" explique comment fonctionne ce moteur, il dit aussi comment les remords peuvent le faire caler. "L'Art de jouir" indique comment il faut l'utiliser au mieux. La deuxième partie du système est décrite... Il manquait une notice technique pour les ingénieurs, c'est le "Discours préliminaire" de ses oeuvres philosophiques. Le manuel de savoir-vivre des machines, c'est "l'Ouvrage de Pénélope". Ce livre retrace la vie de cet explorateur malouin qui n'a pas découvert le Canada, ni la route du Cap Horn, ni que les pôles étaient aplatis ; il n'a pas su qu'on pouvait enchanter le monde avec de la prose, mais il nous explique comment nous fonctionnons malgré nous, grâce au "système de récompense" commun à l'ensemble des animaux. Il est ainsi à l'origine du troisième choc anthropologique, après Galilée et Darwin. On avait crédité Freud de cette remise en question majeure, il faut maintenant rendre justice à La Mettrie. Maudit à son époque, il résonne fortement au XXIe siècle, parce que ce système de récompense peut se révéler un véritable "bug humain" dans, ce que l'on appelle maintenant, l'anthropocène.

03/2021

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Photographie

LE PAVÉ PARISIEN

"En cinq ans, Paris a une nouvelle fois montré son étonnante plasticité. Un photographe était là, en témoin, dans la rue, avec les fantômes et les vivants, et nul doute que nous sommes bien dans le joyeux free-jazz de la ville Lumière, capitale mondiale, telle est du moins sa plus belle tradition, de la sensualité voluptueuse et de la raison émancipatrice... Le visage de la France d'aujourd'hui est plus que jamais multiculturel, par- dessus à l'ancienne et café à emporter, vélo électrique et tags rageurs, barricades et gaz lacrymogènes. Notre-Dame flambe, c'est un phénix, une voiture de police brûle, qui ne l'est pas. La rue est en crue, l'ange de l'His- toire est un pigeon égaré, et nos amours sont plurielles. Attentif aux visages de la jeunesse, à son énergie, à sa spontanéité, à son sentiment de l'injustice, Olivier Marchesi fait le pari de la présence obstinée du peuple et de l'histoire contre le flux de l'instantanéité oublieuse". Voici Paris, capitale du XXIème siècle. extrait de la préface de Fabien Ribéry Le pavé parisien est une traversée poétique de la ville de Paris qui se joue pendant le temps d'un quinquennat entre 2017 et 2022. Des gilets jaunes au grand confinement, en passant par l'incendie de Notre-Dame et le mouvement Black Lives Matter, Olivier Marchesi arpente les rues parisiennes et photographie ces événements, en quête de leur propre signfication. Basé à Montreuil (93), Olivier Marchesi (né en 1977) est venu à la pho- tographie de manière indépendante après une formation en sciences humaines. Ses photographies sont diffusées par Hans Lucas et ont été publiées dans la presse nationale et internationale (L'Obs, Libération, Mediapart, Marianne, Esquire...). Ses images sont présentes dans les fonds de l'Université d'Harvard et dans des collections privées en France, Russie, Angleterre, Espagne, Belgique, Etats-Unis, Japon. Il est représenté à Paris par Nico Foss / L'Oil Vert.

10/2022

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Littérature Allemande

Dans la nuit d'E.T.A. Hoffmann

Un livre-objet inédit mettant en avant une sélection de textes de l'inventeur du réalisme fantastique E. T. A. Hoffmann accompagnée d'illustrations intensifiants les ambiances fantasques de l'écrivain allemand. Avant de devenir l'inventeur du réalisme fantastique et d'inspirer Balzac, Maupassant, E. A. Poe, Boulgakov, Siniavski, E. T. A. Hoffmann (1776-1822) a été l'image même du beautiful losers. Lui qui s'était rêvé musicien a passé son temps à saborder ses chances d'être reconnu en tant que tel. En attendant la reconnaissance qui lui échappait, il travaillait comme juriste : mais être Prussien sous Napoléon signifiait être chassé d'une ville à l'autre. Sur le tard, à quelques années de sa mort, il s'est découvert ce talent pour l'écriture. Le public a été fasciné. Or ses jours étaient comptés. Il s'est éteint en 1822 au moment où les derniers romantiques allemands voyaient en lui un maître et qu'il a inspiré en France une passion pour l'étrange. Au XXe siècle, Sigmund Freud l'a remis à l'honneur en puisant dans ses textes, notamment dans Le Marchand de sable, son concept d'inquiétante étrangeté. Et depuis on ne compte plus les auteurs (de Lovecraft à Pierre Péju), cinéastes (Michael Powell, Sokourov, Miyazaki), musiciens (Schubert, Schumann, Philipp Glass...), peintres (Paul Klee, Oskar Schlemmer) qui se sont nourris de son imaginaire. Ce livre composé de 5 contes Le Diable à Berlin, Le Marchand de sable, Vampire, La Maison sinistre, Les Mines de Falun propose aux lecteurs une entrée idéale et simple dans l'oeuvre d'E. T. A Hoffmann illustré par le regard du dessinateur marseillais Tristan Bonnemain. Une postface d'Elisabeth Lemirre (spécialiste des contes littéraires, a signé la postface du Chien noir de Lucie Baratte) et Jacques Cotin (ancien directeur de la Pleïade) permettra aux lecteurs de plonger, plus en profondeur, dans la modernité d'E. T. A. Hoffmann.

10/2022

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Ouvrages généraux

Ce que peuvent les mots

Barbara Cassin est inclassable. Marginale, ni normalienne ni agrégée, mais médaillée d'or du CNRS et élue de l'Académie française. Philologue et helléniste quand se perd la science du grec ancien, elle intervient pourtant, à partir de ce savoir, dans le quotidien, au moyen d'expositions, écrit dans les journaux, travaille avec les classes à Saint-Denis ou à Marseille. Spécialiste des présocratiques, ces " philosophes " du Ve siècle avant J. -C. que Martin Heidegger désigne comme l'aurore de la pensée, Barbara Cassin raconte l'histoire de la philosophie en s'appuyant sur les sophistes, ces autres maîtres en culture et en démocratie. Ce volume réunit des textes devenus souvent introuvables, des traductions - de Gorgias en particulier - et des ouvrages intégraux, parmi lesquels Parménide, la langue de l'être ? , Aristote, la décision du sens. Tous structurés autour d'une trame qui fait de cet ouvrage une oeuvre à part entière. Sa rencontre avec René Char et Martin Heidegger a conduit Barbara Cassin à repenser le rapport entre philosophie et poésie. Que peut le langage, peut-on fabriquer le monde aussi avec des mots ? Et que nous apprend la diversité des langues à l'heure du mauvais anglais mondialisé qui raccourcit la pensée ? L'Antiquité qu'explore Barbara Cassin est aussi d'une grande actualité. Elle ouvre sur le " peuple arc-en-ciel " et la commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, sur la psychanalyse ou le rapport entre sens et non-sens chez Freud et Lacan, sur la définition de la culture et de la démocratie avec Google-moi, sur l'hospitalité et la barbarie avec La Nostalgie. Elle livre les clefs du Dictionnaire des intraduisibles avec Plus d'une langue. Et partout, qu'il s'agisse de la toute première Initiation à l'explication de texte ou du récent Avec le plus petit et plus inapparent des corps, l'oeuvre de Barbara Cassin témoigne de cet amour du langage et de l'écriture qui ne requiert aucun savoir préalable et ne se laisse enfermer dans aucune discipline.

10/2022

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Architecture

2 Pièces. ÉTUDE POUR L'AMÉLIORATION D’UN LOGEMENT MÉTROPOLITAIN

Les appartements de deux pièces représentent près d'un tiers de l'offre de logements à Paris (31, 8%) car ils peuvent accueillir des profils nombreux : couples, jeunes retraités, célibataires, familles monoparentales, primo-accédant, colocataires, étudiants, travailleurs free-lance ou pendulaires, ... Pourtant leurs plans, leurs surfaces et leurs aménagements ne répondent pas à la diversité des usages de celles et ceux qui les habitent. Partant de ce double constat Susanne Eliasson et Anthony Jammes, fondateurs de l'agence GRAU, interrogent cette typologie à l'aune des enjeux contemporains. Dans un vocabulaire simple et des dessins aux traits, leur étude, menée dans la cadre de la plateforme de recherche FAIRE, se fonde sur l'analyse du parc ancien et neuf parisien. Elle s'appuie également sur différents entretiens menés avec des maitres d'ouvrages publics et privés. Afin que ces logements offrent les qualités domestiques d'un grand appartement, les architectes réinterrogent leur surface, leur forme optimum au regard des prix au mètre carré et des besoins des futurs habitants. Ils cherchent des optimisations pour des espaces plus ouverts et plus flexibles et explorent les possibles révélés notamment par l'externalisation de certaines contraintes. Leurs propositions ouvrent alors de nouvelles perpectives et démontrent au travers de scénarios de vie le potentiel du deux pièces à accueillir de multiples façons d'habiter et la nécessité de son évolution. Pour Susanne Eliasson et Anthony Jammes, cette étude "n'est pas une célébration du 2 pièces comme petite surface mais c'est une célébration de la ville. Dans un contexte de crise sanitaire et plus généralement de crise climatique, on a besoin de vivre demain les uns avec les autres. La réponse se trouve pour nous dans la ville et toutes les opportunités qu'elle offre aux gens de tous les âges. Un 2 pièces offre un mode de vie plus ouvert, une flexibilité, une grande liberté dans son logement et ensuite des opportunités de rencontre et de lien social dans le commun"

03/2021

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Sociologie

Suicides

Le suicide des adolescents et des jeunes adultes est l'acte contre nature d'une jeunesse porteuse de vie et d'avenir. On élude vite celui de marginaux comme les prisonniers, les homosexuels ou les psychotiques. On fait la une, par contre, des rares suicides au travail. Un non-dit règne sur le suicide des vieillards, largement sous-estimé ou accepté comme libérateur, quand il ne serait pas légitime ! Notre société a un rapport malsain, irrationnel et immature avec la mort et avec le suicide. Comme avec la vie. Un rapport perverti par certaines croyances religieuses, par l'indigence de l'enseignement philosophique à l'école et par une vie sociale très rude, déstructurée, trop matérialiste où la perte d'un idéal individuel et collectif se généralise. Il existe une véritable fascination pour le suicide. Il se pose alors la question de son acceptabilité par la société et surtout par les pouvoirs politiques, judiciaires et religieux puis par le pouvoir médical. A l'évidence, tous ces pouvoirs privent l'individu de cette liberté de choisir le lieu, le moment et les moyens de son départ. Mais peu accordent les moyens de se sauver à celui qui serait tenté de se donner la mort. Une prévention du suicide est cependant possible et elle est nécessaire, mais ne prend-t-on pas actuellement le problème à l'envers ? Cet ouvrage analyse ce phénomène et s'adresse à ceux qui restent. Il aborde les questions que le suicide pose et les réponses qui y ont été apportées. Afin de tenter d'en tirer des enseignements pour l'avenir. Freud classait de nombreux suicides parmi les "actes manqués" . Le suicidant est souvent dans l'ambivalence, fréquemment habité par le désir d'un brutal et profond endormissement pour renaître. Qu'il soit ou non mû par l'intention inconsciente de survivre, ne faut-il pas l'y aider ?

05/2016

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Psychologie, psychanalyse

La portée du désir ou La psychanalyse même

Avec cette approche visant la spécificité du désir il importait d'abord de le libérer d'une réduction qui n'y verrait qu'une force, une énergie, au seul repérage économique, ou qu'une pulsion biologique, de vie ou de mort, en marge des mécanismes mentaux et de sens. Car le désir est fondamentalement lié aux représentations, aux signifiants qui les constituent, à leurs articulations menant au sens dans la pensée et le langage. On sait depuis Freud que le rêve représente le désir et son accomplissement, et selon la double potentialité de l'inconscient, d'oubli, de refoulement, ou au contraire de résurgences signifiantes. Si le désir mène certainement à la satisfaction des plaisirs, il vise, essentiellement, un dépassement, grâce aux effets de la négation, vers un inconnu, à condition que celui-ci soit identifiable, accepté, et puisse ainsi conduire à des questions, sources de toutes recherches et de découvertes, au-delà des illusions, des fantasmes, dans la réalité même. Le désir atteint toute sa portée d'inconnu quand se manifeste la finitude, celle du savoir, du pouvoir. L'" objet de perspective ", cause et objet du désir, centre la liaison active à l'inconnu, où s'orientent les cinq champs des idéaux humains et leurs sublimations tant de la haine que de l'amour sexuel. Ainsi le désir anime les fantasmes originaires qui eux-mêmes organisent les axes des grands mythes servant à saisir et dominer l'inconnu, et surtout celui de la mort. Il y a lieu cependant de cerner une idéalisation du désir lui-même lorsqu'une surenchère narcissique pousse aux excès de l'austérité et du masochisme, au retrait de la solitude, ou aux confins de la passion ou des délires, avec la mort comme enjeu dans les violences sociales ou le suicide. Enfin les rapports entre le désir et la Loi impliquent un franchissement réciproque : la Loi surmonte le désir, mais en est le produit ; et le désir a le pouvoir de transgresser la Loi qui lui donne les moyens de se réaliser.

12/1996

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Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

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Philosophie

Eloge du sommeil à l'usage de ceux qui l'ont perdu

Pourquoi dormir quand il y a tant à faire ? Le sommeil à l'ancienne n'est-il pas dépassé, enterré par les réseaux sociaux, les boutiques et les agendas ouverts 24 h sur 24 ? L'urbanisation nous conduit à un temps uniforme, à une illumination permanente de l'environnement, à une succession de stimulations irrésistibles. Faire une pause, oui. Dormir, plus jamais ! Aujourd'hui, la valeur du sommeil est devenue relative, elle n'est plus gravée dans le marbre de la nuit. II faut donc rappeler sa vertu et sa magie, célébrées dès les premières civilisations humaines. Le sommeil est d'abord ce remède intérieur que s'octroie le corps en s'alignant sur le rythme cosmique. Il nous permet aussi de faire l'expérience troublante d'un oubli de nous-mêmes, d'une abdication de la conscience qui nous donnerait un avant-gout de l'absolu, tout en nous offrant une morale de l'action, un exercice spirituel de la réserve et du détachement. Enfin, dormir crée un lien unique entre les êtres, qu'il s'agisse du couple d'amoureux qui s'observent, ou des veilleurs indispensables au repos de tous, et qui font peut-être du sommeil le fondement de la cité et de la concorde. Cet éloge souhaiterait montrer combien le sommeil est un ressourcement et un art de vivre. Il propose une promenade à travers des siècles de littérature, de philosophie et de sagesses du monde : de l'hindouisme à Shakespeare, de Montaigne à Nietzsche, de Freud à Pessoa... Mais aussi un panorama des dernières connaissances scientifiques sur la valeur et les bienfaits du sommeil. En intermède, quatre éloges originaux sont enfin signés par de grands auteurs contemporains : Alexis Jenni (prix Goncourt 2011), François Garde, Martin Page et Sophie Divry. Sous la direction de Dalibor Frioux, un manifeste engagé contre l'hégémonie d'une vie a flux tendu, pour défendre le plus intime de nos espaces de liberté.

10/2017

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Art du XXe siècle

Bacon. Eclats d'une vie

Il fallait oser illustrer la vie et l'oeuvre de Bacon dans un roman graphique... pari réussi pour Manel et Maubert ! Plus grand peintre (figuratif ? ) de son temps, excentrique, autodidacte, amoureux de la grande peinture, profondément lettré, voyageur, joueur, noctambule, alcoolique, provocateur et autodestructeur, Francis Bacon n'est pas seulement un génie, c'est un personnage fascinant. Il a déjà fait l'objet de nombreuses monographies, livres d'entretiens, textes biographiques... Jusqu'à présent cependant, aucun ouvrage n'avait affiché le projet audacieux de raconter sa vie et son oeuvre par le texte et par des images (qui n'étaient pas les siennes). C'est chose faite aujourd'hui avec ce Bacon, éclats de vie, oeuvre de deux passionnés du peintre, dont Franck Maubert qui en est le spécialiste reconnu. Dans un livre dont la maquette et l'apparence rappelleront le Monsieur Proust illustré par le même Stéphane Manel, on parcourra la biographie et les grands thèmes de l'oeuvre de Bacon (à noter qu'en changeant de sujet Stéphane Manel change aussi son approche stylistique et sa palette de couleurs). De l'enfance irlandaise aux errances nocturnes parisiennes ou londoniennes des derniers temps, des casinos de Monte Carlo aux bars enfumés de Tanger, en passant par les paysages splendides de l'Afrique du Sud et les ateliers désordonnés du peintre, toute une vie défile : la famille, les premiers pas dans l'art, comme décorateur, les amants (George Dyer, Isabelle Rawsthorne), les amis (Peter Beard, Lucian Freud, Michel Leiris) mais aussi les secrets de fabrication des grands chefs d'oeuvre (Crucifixions, papes, portraits, autoportraits), les singularités du créateur (le cri, la bouche, le corps, les couleurs, la viande), le rapport aux grands " maîtres ", contemporains ou non (Picasso, Van Gogh, Monet, Velasquez, Munch, Giacometti, David Hockney, Walter Sickert, Giacometti, l'école de Londres) et à la littérature... De la sorte, c'est aussi à une balade artistique et pop au coeur du XXe siècle que nous convient Stéphane Manel et Franck Maubert.

10/2023

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Littérature étrangère

Constance ou Les pratiques solitaires

Après Monsieur et Livia, voici Constance, le troisième volet de ce que l'on pourrait appeler le «Quintette d'Avignon». Au terme d'un été provençal au goût de Paradis avant la Chute, la Seconde Guerre mondiale va disperser la petite colonie anglaise d'Avignon et c'est non seulement en France, mais en Suisse et en Egypte, que Durrell nous invite à suivre les nouvelles aventures de Constance, de Livia, de Blanford et de quelques autres. L'on retrouve ici les idées chères à l'auteur, à commencer par celle de la genèse du roman, dans lequel le romancier est à la fois créateur et créature, et qui sert de point de départ à d'innombrables jeux de miroirs. Davantage peut-être encore que dans les précédents volumes, Durrell nous fait partager sa perception désabusée de l'incohérence cosmique et de la crise de notre civilisation occidentale paralysée par les théories de Freud et la froide rationalité de la morale judéo-chrétienne. Un nouveau thème apparaît cependant : celui de la guerre dans toute son absurdité. N'est-elle pas absurde en effet la mort de Sam tué au cours d'un pique-nique par des soldats de son propre camp à l'entraînement ? N'est-il pas absurde, lui aussi, l'accident de chasse qui coûtera la vue au général nazi Von Esslin, blessé par la décharge de son propre fusil ? A cette absurde cruauté, Durrell tente d'opposer la beauté rédemptrice de l'amour gnostique lové au cour de l'univers, en harmonie avec lui et soutenu par l'orgasme simultané et conscient des deux partenaires - véritable antipode aux manoeuvres de Monsieur, le Prince des Ténèbres. Mais cette vision pessimiste de la vie se trouve comme toujours chez Durrell, équilibrée par un humour qui replace les choses dans une juste perspective. C'est à cet humour et à la poésie d'une langue allusive et baroque que nous reconnaissons, une fois encore, le merveilleux talent de Durrell.

10/1984

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Ouvrages généraux

Brouillards de peines et de désirs. Fait d'affects, 1

Affects, émotions ou passions forment quelque chose comme nos indéfectibles milieux de vie : des atmosphères en mouvement. C'est l'air que nous respirons, que nous traversons, qui nous traverse de ses turbulences. Ainsi marchons-nous dans l'affect, de jour comme de nuit. L'aube même de la littérature européenne ne fut d'abord que parole donnée à l'affect : lorsque Homère commença l'Iliade sur la nécessité de chanter une émotion de colère. On y voyait Achille, accablé par la mort de son ami, pris dans un " noir nuage de douleur ", s'allongeant alors dans la cendre et la poussière, comme pour se fondre dans le brouillard de peine qui venait juste de l'envahir. Ce livre est une traversée ou, plutôt, un vagabondage dans la multiplicité des " faits d'affects ". Dans leurs théories, pour lesquelles il aura fallu convoquer de l'anthropologie et de la phénoménologie, de la psychanalyse et de l'esthétique... Il y fallait aussi des images (de Caravage et Friedrich à Rodin et Lucio Fontana) puisque les affects s'y " précipitent " souvent. Non moins que des poèmes (de Novalis et Leopardi à Marina Tsvétaïeva et Henri Michaux) qui savent en rephraser l'intensité, et des chroniques (de Saint-Simon et Marcel Proust à Clarice Lispector) qui savent en raconter le devenir. Enfin il y fallait des gestes puisque nos peines et nos désirs s'expriment sans fin dans nos corps, nos visages ou nos mains par exemple. Affects, émotions, passions : forces ou faiblesses ? Spinoza, Nietzsche et Freud — qui osa écrire que " l'état émotif est toujours justifié " — en ont établi la puissance en dépit de l'impouvoir même où nous nous trouvons lorsque nous sommes émus. Mais de quel genre de puissance s'agit-il ? Comment se déploie-t-elle ? Où situer sa fécondité ? Quelles transformations produit-elle dans l'économie de nos sens (sensibilité) comme dans l'organisation même du sens (signifiance) ?

02/2023

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Policiers

Le Testament syriaque

Paul Mesure, journaliste free lance à Paris, est rentré d’Afrique avec, dans ses bagages, un document ancien qu’il a déniché à Tombouctou et compte revendre à bon prix. Ce codex est indéchiffrable, de sorte qu’il lui faut recourir aux services des meilleurs spécialistes pour s’en faire une idée plus précise. Mais les riches amateurs de ce genre de relique forment un tout petit monde, et qui dit expert dit fatalement fuite, surtout si la nature même du document permet de penser qu’il y a beaucoup d’argent en jeu. De fait, les cadavres commencent à se multiplier autour de Paul. Et si ce texte, en dehors de sa valeur archéologique et commerciale, avait surtout un profond sens religieux ? Et si l’argent n’était pas, finalement, le plus important ?Partagé entre l’inquiétude, la curiosité et le désir de vengeance, Paul louvoie entre plusieurs équipes de tueurs aux motivations antagonistes et une police française obligée de s’en remettre au commissaire Sarfaty, le « commissaire–philosophe », étrange personnage passionné de culture arabe et spécialiste de l’histoire des religions. Afin de comprendre le codex, et de démêler l’écheveau des crimes qu’il laisse dans son sillage, Sarfaty se plonge dans l’univers fascinant de la naissance de l’islam, de son langage codé et de ses énigmes.Barouk Salamé, érudit franco-algérien, propose un voyage saisissant dans l’univers de l’islam, de son génie, de sa violence, de sa poésie, des conflits qui le traversent et des enjeux de son avenir. Thriller polyphonique avant tout consacré à la culture arabe, Le Testament syriaque s’attaque, sans manichéisme ni angélisme, à « ce qui nous tuera tous : l’inculture ». Plaidoyer contre l’incompréhension et l’ignorance, mise en garde contre les préjugés de tous bords, réflexion sur l’évolution de la religion musulmane, ce thriller, qui invite à une réflexion nuancée sur l’histoire des civilisations, a reçu un excellent accueil critique et été un vrai succès de librairie.

03/2011

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Humour

Dictionnaire amoureux de l'humour juif. Edition revue et augmentée

Adam Biro nous plonge au coeur de l'humour juif dans ce Dictionnaire amoureux qui n'est pas un livre très orthodoxe... A lire et à relire, sans modération. L'histoire mythique du peuple juif commence par le rire, celui d'Abraham et de Sarah apprenant que, presque centenaires, ils auront un fils. Et ce n'est pas tout : Dieu ordonne aux futurs parents d'appeler ce fils Isaac, Yitzhak, " qui rira " ! Ce rire juif, qui va du Talmud à Tristan Bernard, à Sholem Aleichem, à Pierre Dac, à Woody Allen, à Romain Gary, à Georges Perec, à Philip Roth, à Rabbi Jacob ou à La Vérité si je mens, en passant par Bergson, Freud et Groucho Marx, est un rire ouvert, tonitruant, irrespectueux de tout, qui défie le destin. En Galicie, à Tunis, à New York, partout. Même à Auschwitz. Dans une baraque, quelques juifs prient. Un d'eux, oubliant où il se trouve, lève la voix. Les autres le rappellent à l'ordre. "Tais-toi donc ! Dieu pourrait t'entendre et se rendre compte qu'il 'en ' reste encore ! " Il ne s'agit pas ici d'un nouveau recueil de blagues, de witz juifs. Dans ce dictionnaire aigre-doux (comme l'aliment préféré de l'auteur, les cornichons), Adam Biro, en consacrant des articles à la " Bible ", au " Chemin ", aux " Femmes ", à la " Modestie " ou à la " Vérité ", réfléchit au principe même de l'humour juif, partie intégrante du judaïsme. A ses origines, à sa raison d'être, à sa structure et à son rôle - ; tout en racontant des witz dont les héros immortels sont Moïshe le tailleur, le docteur Lévy, le petit Maurice, madame Taïeb ou le mythique Ch'ra d'Afrique du Nord. Et le livre se termine sur une question comme celle qu'attend le rabbin qui parcourt son shtetl en criant : " J'ai une réponse, posez-moi une question ! " Mais quelle est donc La réponse ?

05/2022

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Histoire du sport

Mémoires olympiques

Un livre complet sur les JO ! Le texte mythique et fondateur de Coubertin, mais aussi un superbe dossier documentaire lié à Coubertin et aux JO. (de l'origine aux plus récents) illustré par le travail du plasticien et auteur Yoann Laurent-Rouault, maître diplômé des Beaux-Arts de Rennes et auteur de nombreux travaux littéraires. Une postface exceptionnelle de l'éditeur Jean-David Haddad, professeur agrégé de sciences économiques et sociales, vient couronner le tout en abordant les aspects économiques et sociétaux des JO. Charles Pierre Fredy de Coubertin, dit Pierre de Coubertin, honoré du titre de baron de Coubertin, eut par ses actions l'influence que l'on sait sur le monde du sport et sur une certaine internationalisation de la pratique sportive. Son nom est intimement lié à l'idée "? d'entente des nations ? " comme à la notion de "? saine compétition sportive entre les peuples ? ". Il est l'un des principaux acteurs de la rénovation des Jeux olympiques de l'ère moderne en 1894, date reconnue du premier congrès olympique moderne, et est un des fondateurs du Comité international olympique, dont il sera le président de 1896 à 1925. Coubertin représente aussi une paix symbolisée par le sport, au but de magnifier l'entente cordiale entre pays participants. Mais le rénovateur des Jeux olympiques était un homme de son temps. Et son portrait ne peut être en monochrome. Au-delà de "Mémoires Olympiques" , ici publié, vous trouverez un dossier complet réalisé et illustré par Yoann Laurent-Rouault, sur les propos de Coubertin, sur ses choix et sur ses orientations, sur leurs contextes et bien évidemment sur l'histoire des Jeux olympiques modernes. En choisissant quelques olympiades qui ont été témoins de quelques grands bouleversements du XXe siècle, comme entre autres dates 1904, 1936, 1972, seront abordées les dates clés de l'histoire des JO. Vous verrez à quel point le sport est non seulement le porte-parole des époques, mais aussi leur témoin privilégié.

03/2024