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Sports

L'homme à la conquête de l'air. Tome 1, Le règne des aéronautes 18e et 19e siècles

A la fin du 18ème siècle, la société française bascule brusquement dans l'ère enivrante et chargée de promesses du vol humain. Peu à peu une sensibilité nouvelle apparaît qui poussera l'homme à idéaliser un pouvoir extraordinaire dont les racines plongent au coeur du mythe Icarien et puisent aux sources des révolutions scientifique, politique et industrielle. Alors commence une fascinante entreprise de séduction et d'expérimentation qui conduira acteurs et spectateurs à projeter dans l'élan aéronautique une certaine idée du progrès : les scientifiques vont se saisir du vol pour l'utiliser ou le mettre en équation, les professionnels le vendront et le peuple jouira de son spectacle, les militaires vont convoiter sa puissance et les élites célébreront son caractère distinctif avant d'en codifier "sportivement" la pratique, l'homme de toutes conditions tentera de l'apprivoiser, de le contrôler et cherchera à redéfinir sa perfection comme pour mieux se l'approprier. Tour à tour les forces vives de la société vont impulser, à son développement, une énergie, un dynamisme, qui n'est pas le fait d'un ensemble travaillant à l'unisson mais plutôt le fruit d'une multitude d'apports dont la place et l'intensité varient dans le temps, dans l'espace, et dans le champ social avec une certaine cohérence. A chaque époque, à chaque milieu, correspond une image du vol. L'histoire des pratiques aéronautiques montre de quelle manière cette image évolue et comment le vol reflète les ambitions et les espoirs de l'individu ou du groupe. Entre Paris et la région Aquitaine, cette étude qui débute avec l'expérience aristocratique, éclairée et académique des premières ascensions aérostatiques pour s'achever au moment où l'industrialisation d'un vol contrôlé, sportivisé, cédera le pas aux appétits nationalistes et guerriers du vingtième siècle naissant, propose, à travers la lutte de l'homme contre la pesanteur, une lecture originale des rapports que la société française entretient avec la notion de progrès, une lecture du regard que l'homme porte sur sa propre existence.

06/1998

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Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 1

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

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Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 2

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

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Littérature française

Les enfants de Mussolini. Cycle littéraire "Les BONNABEL" – Tome VI

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur pour le Tome VI : L'Italie s'enfonce doucement dans l'idéologie fasciste au risque de perdre ses repères historiques. Son chef emblématique, Benito Mussolini, après avoir envisagé de constituer un front antinazi avec la France et l'Angleterre, et de déclencher une guerre préventive contre l'Allemagne, s'est finalement acoquiné avec le Führer. Pierre Laval tente de raccommoder les deux nations latines mais ses efforts ne parviennent qu'à fortifier la conviction italienne d'un meilleur choix, avec le IIIe Reich. C'est la naissance de l'Axe. Les Bonnabel retrouvent l'héritier mâle qui leur manquait. Slobodan reprend sa place parmi les siens et reprend ses racines françaises, drômoises sans pour autant renier ses ancêtres yougoslaves. La famille Bonnabel s'enrichit, enfin libérée de son passé.

09/2023

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Littérature française

Les galopins sanglants

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : Un peu comme un pugiliste qui ne se remet pas de son dernier combat, la France républicaine vacille et tangue quand ses ennemis de toujours se mettent en tête de la renverser et de lui substituer un régime autoritaire comme la tentation en vient à nos deux voisins de l'Allemagne et de l'Italie. Clemenceau, Briand, même Caillaux s'en sont allés et leurs successeurs découvrent un monde nouveau dominé par les Etats-Unis qui ont renié leur parole quand les démocraties tombent l'une après l'autre. Les galopins sanglants comme les appelle Edouard Herriot échouent heureusement aux portes de la Chambre des députés. Dans ce tumulte annonciateur de lendemains qui déchantent, la famille Bonnabel n'échappe pas à son destin.

06/2023

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Thrillers

Protocole Magog

Sur fond de cyber attaques et de luttes d'influence géostratégique, "Le protocol Magog" met en scène le chaos qui pourrait résulter d'une perte de contrôle de nos données numériques et les moyens à disposition pour s'en prémunir. Dans ce roman captivant, tout est plausible puisque la trame et la plupart des personnages, construits avec talent, sont inspirés des connaissances et expériences des auteurs, tous trois experts en leur domaine. Côte d'azur, Palais des congrès de Nice. Un jeune informaticien travaillant sur un programme de cryptage révolutionnaire est retrouvé mort juste avant de présenter sa conférence au public, tué d'une balle en plein coeur. L'arme utilisée : un pistolet ultra silencieux, servant habituellement à achever les chevaux blessés. Quelques jours plus tard, son associé meurt à son tour à Paris, dans des circonstances similaires. Explorant d'abord des pistes personnelles, voire politiques, la commandante Sanda Pleynel finit par comprendre que le mystérieux logiciel est peut-être la clé de l'énigme. Très vite, apparaît le nom d'un sulfureux oligarque d'Asie Mineure mêlé à une escroquerie bancaire. Pour les besoins de son enquête, mais également pour tromper un sentiment de solitude de plus en plus pesant, la policière niçoise recontacte Alasdair McPhee, un homme d'affaire anglais et ancien légionnaire dont elle est tombée sous le charme il y a plus de 20 ans, quand elle n'était qu'une adolescente, en vacances en Corse avec sa famille. Les événements se précipitent soudain lorsqu'un coup d'Etat fomenté par des puissances étrangères provoque la chute du président du Kazakhstan, proche du Kremlin. La tension monte entre Paris, Washington, Moscou et les partisans du président déchu, et les exécutions se poursuivent. Quant aux informaticiens français de l'Agence nationale de sécurité, ils comprennent enfin la nature du logiciel développé par Abel le protocole Magog tant convoité par le nouvel homme fort de Noursoultan.

06/2022

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Notions

L'enracinement. Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain

" L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine. C'est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir. Participation naturelle, c'est-à-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l'entourage. Chaque être humain a besoin d'avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle, par l'intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie. " Ce texte a été rédigé entre janvier et avril 1943, alors que Simone Weil était engagée en tant que résistante dans la France libre à Londres. Le général de Gaulle lui avait demandé un rapport afin de prévoir l'avenir de la France après la guerre, car il souhaitait l'établissement d'une nouvelle Déclaration des droits de l'Homme pour la Libération. Simone Weil mourut le 26 août 1943 et ne put achever son écriture. Née en 1909, Simone Weil fut élève de l'Ecole normale supérieure, disciple du philosophe " Alain " , et agrégée de philosophie en 1931. D'abord enseignante en lycée, elle abandonne un temps sa carrière et travaille comme ouvrière, entre autres chez Renault. Militante syndicale et proche des milieux anarchistes, elle s'engage dans les Brigades internationales en 1936 et, malgré son dégoût de la guerre, part se battre en Espagne. Mais elle en revient désillusionnée. Elle quitte la France en 1942 pour New York et, enfin, Londres, où elle rejoint la résistance gaulliste pour la France Libre. Atteinte de la tuberculose, elle meurt le 24 août 1943 dans un sanatorium de Londres, âgée seulement de 34 ans. Son oeuvre est considérée comme l'une des plus marquantes du XXe siècle.

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Poésie

Oeuvres complètes. Edition limitée

Faire d'une "oeuvre petite et fermée comme un poing" (Pierre Michon dixit) quelque chose qui ressemble à un livre : délicate entreprise. Car il faut aussi que le livre ressemble à l'oeuvre et ne tire pas sa forme de vieilles routines. Rimbaud a fait imprimer Une saison en enfer et à peu près rien d'autre. L'invention éditoriale est donc permise. Subdivisions, périodisations, classifications et déclassements ont parfois fait de l'éditeur un biographe déguisé ou un commissaire-priseur. Or, s'il s'est lui-même essayé à des regroupements, Rimbaud n'a jamais fini le travail. L'achever pour lui - distribuer ses oeuvres dans des cases entérinées par l'usage ou imaginées pour l'occasion -, c'est plaquer des catégories posthumes sur une énigme vivante. Sous l'intitulé Ouvres et lettres - mais A la recherche d'une voix aurait été un titre acceptable -, cette édition présente l'oeuvre (en prose et en vers) dans sa continuité (et ses ruptures), selon une chronologie avérée ou conjecturale. De chaque poème on offre, successivement, les différentes versions connues, y compris celles que Rimbaud a insérées dans ses lettres. La typographie varie selon qu'on donne à lire un manuscrit autographe ou une copie, voire une publication non autorisée par l'auteur. Puis viennent les lettres écrites par Rimbaud entre 1870 et 1875 (dont les lettres du "voyant", bien sûr), avec à nouveau, le cas échéant, les poèmes qui y sont inclus et qui peuvent donc être lus, cette fois, dans leur contexte. Tout ce qui suit est hors d'oeuvre. Sous l'intitulé Vie et documents paraît la "Chronologie", qui est habituellement placée en tête des volumes de la Pléiade. On y glisse, à leur date, les lettres écrites par Rimbaud de 1878 ("J'arrive ce matin à Gênes. . ".) à sa mort. On propose en outre un choix de documents ; ils ne dissipent pas le mystère, tout au plus en dessinent-ils les contours. Mais qu'y a-t-il de plus énigmatique chez Rimbaud ? Son silence ? ou bien plutôt sa voix ?

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Critique

Stendhal en archipel

Un stendhalien triste est un triste stendhalien. Ce petit bréviaire "P. P. C". (pour prendre congé), comme on disait au XIXe siècle, est un salut gai à un écrivain avec qui on a noué amitié dès l'adolescence, commerce quotidien et heureux prolongé sans éclipse jusqu'au grand âge, et qu'il sied désormais d'achever en silence. Osera-t-on dire : tel Fabrice en sa chartreuse ? En se moquant de soi-même, on osera. Pour cet "au revoir et merci" au moins pesant des hommes - sa corpulence physique était une ruse pour détourner les indignes -, on a choisi une forme qui lui ressemble : mercurielle, joueuse et autant que possible à l'état naissant, fuyant comme la peste le compact, le touffu, le prétentieux et l'universitaire, autant dire ce qu'il y a de plus contraire à Stendhal. On espère que cette approche prismatique, dans ses figures libres et ses miroitements, réussit à capter quelque chose d'une personnalité rebelle à tout fixatif. "Dans l'état-major de la France libre, un lettré amoureux de La Chartreuse adresse un clin d'oeil complice à son écrivain préféré en lui empruntant une image, d'autant plus militante et pertinente en l'occurrence, que brûler les ouvrages imprimés était, on le sait, une des occupations favorites des nazis et le symbole même de leur barbarie culturelle. Touché de plein fouet par cette formulation, où il lit son propre destin, un poète, après avoir, comme le stendhalien Jean Prévost, lutté les armes à la main contre ces bûchers qui nient toutes ses raisons de vivre, la reprend à son compte, mais pour la détourner positivement : oui, la bibliothèque flambe, mais c'est de fraternité, d'exigence et d'espoir. Elle n'a d'autre vocation que de mettre le feu. Profession de foi dans le filigrane de laquelle on est heureux que, masqué mais reconnaissable, se profile le visage de Stendhal".

11/2022

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Histoire de France

La Révolution française dans l'infortune de la finance

Comment la Révolution, commencée en 1789 par un acte d'abolition de la tyrannie et le serment de donner à la France une constitution, en arriva-t-elle à dégénérer, à produire une nouvelle aristocratie, à faire rentrer dans sa misère le peuple souverain ? Les débats d'idées tiennent une grande place dans les lectures de cette Révolution ; les effets émergents, les projets avortés de la raison constructiviste, les excès en tous genres et, bien sûr, la tyrannie de Robespierre sont au coeur de la lecture canonique depuis la révolution furétienne. Oublions ces sottises et cherchons dans les documents, les écrits, les discours ; dans les principes mis en avant et les pratiques qui les contredirent ; dans les mensonges des démagogues, les erreurs d'honnêtes incompétences ; dans les promesses impossibles à tenir, d'honorer toutes les dettes de l'Ancien Régime, de racheter tous les offices et revenus obtenus jadis par faveur et à peu de frais ; dans l'impérieuse nécessité de fonder un moyen de paiement, un organisme central de comptabilité, là où les comités locaux suppléèrent sans méthode aux caissiers à façon aux comptes invérifiables, aux épices et tours de passe-passe ; dans l'affrontement d'hommes intègres, qui ne se comprirent pas (Robespierre et Cambon) ; dans l'opposition entre initiative du peuple et mise en place d'un système monétaire et financier ; tout cela combattu, dans le silence des affaires d'abord, puis, après Thermidor, dans la revendication de la liberté d'entreprendre, de commercer, de faire de la finance à compte privé. La Révolution, qu'on a dite perdue par l'irruption du peuple sur la scène publique, fut gangrenée par tous ceux qui n'y virent et n'y trouvèrent que moyens de fortune. Et c'est encore au nom de la Nation, de la Patrie, de l'unité même, que la monnaie, après Thermidor, fut dégradée, puis liquidée ; les finances laissées dans le désordre d'agents infidèles, couverts ou dénoncés par des dirigeants corrompus. Désordre bénin ; la guerre de conquête devait tout régler. Alors vint le nouveau despote.

01/2014

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Histoire internationale

L'Observatoire de la vie publique à Madagascar. D'une crise à l'autre (2001-2013)

Qualifié "d'île heureuse" dans les années 60, jouissant d'une estime que lui enviaient bien des Etats africains, Madagascar a connu depuis lors une évolution souvent incompréhensible pour un observateur étranger. D'où l'intérêt de cet ouvrage qui éclaire, de manière originale et sans parti-pris, le fonctionnement de la société malgache, notamment pour ce qui concerne la gestion des affaires publiques, la démocratie et l'Etat de droit. Sont réunis ici les communiqués publiés par le SeFaFi (sigle malgache pour Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena - Observatoire de la vie publique) de sa création en 2001 à 2013, fin de la Transition ouverte en 2009. Se démarquant d'une société civile prisonnière du consensus et de la sacralisation du pouvoir, le SeFaFi ne se contente pas de réagir à l'événement ; il observe, analyse, interpelle si nécessaire, et fait part de ses recommandations dès lors que la démocratie et de Etat de droit lui semblent être menacés. Cette période est dominée par Marc Ravalomanana, allant de sa spectaculaire prise de pouvoir en 2002 à sa démission anticonstitutionnelle et à sa fuite en Afrique du Sud en 2009, pour s'achever avec l'interminable Transition dirigée par Andry Rajoelina. La centaine de communiqués publiés parle SeFaFi au long de ces années permet de mieux comprendre la succession d'événements dont la cohérence échappe aux médias étrangers, voire même aux citoyens malgaches. Au-delà des faits évoqués, cet ouvrage fait ressortir les maux structurels d'une société en pleine mutation. Il suffit de mentionner la corruption de la sphère dirigeante et l'impunité dont elle jouit ; l'instrumentalisation de la justice au profit des puissants ; l'indifférence des dirigeants à l'égard de l'intérêt général et la préoccupation exclusive de leurs intérêts particuliers. Bref, une classe politique totalement déconnectée des réalités et des problèmes des citoyens, et une société civile incapable de se mobiliser pour tenir tête aux dérives des politiciens.

07/2014

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Religion

Pédagogies missionnaires. Traduire Transmettre Transculturer, 32e Colloque du CREDIC Lisbonne 30 août-3 septembre 2011

Conçu à partir de communications faites à Lisbonne au colloque du Centre de Recherches et d'Echanges sur la Diffusion et l'Inculturation du Christianisme (CREDIC) de 2011, avec l'appui du Centro de Histaria de Além-Mar (CHAM), du Centro de Estudos de Historia Religiosa (CEHR) et de la Sociedade de Geografia de Lisboa (SGL), cet ouvrage est amplement ouvert au domaine lusitanien dont il révèle des aspects souvent méconnus : l'apport de la langue portugaise à la naissance de la graphie latine du vietnamien (quôc ngu) ou la naissance et le développement du protestantisme lusophone en contexte missionnaire (Asie et Afrique). Du Brésil et des pays lusophones d'Afrique à l'Extrême-Orient, il s'agit d'un domaine extrêmement varié, dans lequel s'est déployé pendant cinq siècles le génie portugais, porté à l'accommodement, au panachage, au métissage, à tous les empirismes, ce que résume le terme intraduisible de agir com jeito. Même hors du domaine portugais, le champ missionnaire se prête mal à l'esprit de système ou à l'élaboration de théories universelles. Une part de bricolage, au sens le plus noble du terme, intervient toujours dans les processus de christianisation, ce que démontrent amplement les contributions de ce volume dont l'éventail chronologique est aussi ouvert que divers les pays évoqués. La mise en perspective - Traduire, Transmettre, Transculturer - montre amplement que si tous les nouveaux venus d'Europe en Amérique, Afrique ou Asie ont cherché à transmettre, les uns ont jugé décisif et suffisant de traduire, certains cherchant même à imposer leur langue, alors que d'autres, ont jugé indispensable d'aller jusqu'à la transculturation du message qu'ils apportaient. Nées de diagnostics variés et de délibérations difficiles, ces voies diverses sont autant de pédagogies missionnaires. Ces vingt-cinq communications ne pourront qu'achever de convaincre le lecteur que les dogmatismes théologiques ou culturels n'ont point de place dans l'histoire des missions, dans la plupart des cas, mais pas en tous cependant.

08/2012

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Pléiades

Oeuvres complètes

Faire d'une "oeuvre petite et fermée comme un poing" (Pierre Michon dixit) quelque chose qui ressemble à un livre : délicate entreprise. Car il faut aussi que le livre ressemble à l'oeuvre et ne tire pas sa forme de vieilles routines. Rimbaud a fait imprimer Une saison en enfer et à peu près rien d'autre. L'invention éditoriale est donc permise. Subdivisions, périodisations, classifications et déclassements ont parfois fait de l'éditeur un biographe déguisé ou un commissaire-priseur. Or, s'il s'est lui-même essayé à des regroupements, Rimbaud n'a jamais fini le travail. L'achever pour lui - distribuer ses oeuvres dans des cases entérinées par l'usage ou imaginées pour l'occasion -, c'est plaquer des catégories posthumes sur une énigme vivante. Sous l'intitulé Ouvres et lettres - mais A la recherche d'une voix aurait été un titre acceptable -, cette édition présente l'oeuvre (en prose et en vers) dans sa continuité (et ses ruptures), selon une chronologie avérée ou conjecturale. De chaque poème on offre, successivement, les différentes versions connues, y compris celles que Rimbaud a insérées dans ses lettres. La typographie varie selon qu'on donne à lire un manuscrit autographe ou une copie, voire une publication non autorisée par l'auteur. Puis viennent les lettres écrites par Rimbaud entre 1870 et 1875 (dont les lettres du "voyant", bien sûr), avec à nouveau, le cas échéant, les poèmes qui y sont inclus et qui peuvent donc être lus, cette fois, dans leur contexte. Tout ce qui suit est hors d'oeuvre. Sous l'intitulé Vie et documents paraît la "Chronologie", qui est habituellement placée en tête des volumes de la Pléiade. On y glisse, à leur date, les lettres écrites par Rimbaud de 1878 ("J'arrive ce matin à Gênes. . ".) à sa mort. On propose en outre un choix de documents ; ils ne dissipent pas le mystère, tout au plus en dessinent-ils les contours. Mais qu'y a-t-il de plus énigmatique chez Rimbaud ? Son silence ? ou bien plutôt sa voix ?

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Beaux arts

Amour et érotisme

Le thème de l'amour et de l'éros traverse l'histoire de la création. qu'il s'agisse d'arts figuratifs. de littérature ou de musique. Il évolue en fonction du contexte social et historique, des styles à l'oeuvre et des artistes. suscitant toujours l'émotion, en dépit du passage des siècles. Comment expliquer autrement le scandale soulevé par une Vénus de la Renaissance, oeuvre de Lucas Cranach l'Ancien, retirée du métro londonien où elle figurait sur l'affiche d'une exposition, après avoir provoqué les plus vives protestations ? Ce " Guide des arts " offre un panorama des oeuvres à thème amoureux ou érotique. Un premier chapitre, " Gestes, symboles, objets ", est l'occasion de reconstituer, des dieux de l'amour à la caresse ou au baiser, de la danse au rapt, du miroir au voile ou à la fourrure, de l'adieu à la mort, un imaginaire érotique issu parfois des temps les plus reculés, telle la Vénus de Willendorf, qui remonte au paléolithique. Le chapitre suivant, " Les lieux de l'amour " emporte le lecteur de chambre en lit, de bain en jardin, de Concert champêtre (Titien) en Déjeuner sur l'herbe (Manet). et jusque dans la nuit, passant par le harem et le bordel pour s'achever sur l'éternité. " Affections et passions " s'attache aux protagonistes (enfants, conjoints, famille) et à divers sentiments (camaraderie, amour de la patrie, infidélité, jalousie). " L'éros " occupe évidemment une place de choix, abordant les images licencieuses, les manuels de sexualité, la prostituée, l'homosexualité, le voyeurisme, la violence. la luxure, le sadisme. sans oublier les vampires... Une quarantaine de couples célèbres viennent clore cet ouvrage, au premier rang desquels Adam et Ève. Le lecteur constatera combien, à certains moments de l'histoire, certaines images sont apparues totalement naturelles et licites, pour se montrer transgressives ou déplacées lors d'autres périodes. Deux index en annexe facilitent sa consultation.

02/2010

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Sports

L'homme à la conquête de l'air. Tome 2, L'aventure aéronautique et sportive 19e-20e siècles

A la fin du 18ème siècle, la société française bascule brusquement dans l'ère enivrante et chargée de promesses du vol humain. Peu à peu une sensibilité nouvelle apparaît qui poussera l'homme à idéaliser un pouvoir extraordinaire dont les racines plongent au coeur du mythe Icarien et puisent aux sources des révolutions scientifique, politique et industrielle. Alors commence une fascinante entreprise de séduction et d'expérimentation qui conduira acteurs et spectateurs à projeter dans l'élan aéronautique une certaine idée du progrès : les scientifiques vont se saisir du vol pour l'utiliser ou le mettre en équation ; les professionnels le vendront et le peuple jouira de son spectacle, les militaires vont convoiter sa puissance et les élites célébreront son caractère distinctif avant d'en codifier "sportivement" la pratique, l'homme de toutes conditions tentera de l'apprivoiser, de le contrôler, et cherchera à redéfinir sa perfection comme pour mieux se l'approprier. Tour à tour les forces vives de la société vont impulser. à son développement, une énergie, un dynamisme, qui n'est pas le fait d'un ensemble travaillant à l'unisson mais plutôt le fruit d'une multitude d'apports dont la place et l'intensité varient dans le temps, dans l'espace, et dans le champ social avec une certaine cohérence. A chaque époque, à chaque milieu, correspond une image du vol. L'histoire des pratiques aéronautiques montre de quelle manière cette image évolue et comment le vol reflète les ambitions et les espoirs de l'individu ou du groupe. Entre Paris et la région Aquitaine, cette étude qui débute avec l'expérience aristocratique, éclairée et académique des premières ascensions aérostatiques pour s'achever au moment où l'industrialisation d'un vol contrôlé, sportivisé, cédera le pas aux appétits nationalistes et guerriers du vingtième siècle naissant, propose, à travers la lutte de l'homme contre la pesanteur, une lecture originale des rapports que la société française entretient avec la notion de progrès, une lecture du regard que l'homme porte sur sa propre existence.

06/1998

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Histoire de France

Les objets d'écriture de la Grande Guerre

Ce quatrième volume consacré à l'artisanat de tranchée par Patrice Warin traite d'un phénomène qui a connu un développement spectaculaire au cours de la Grande Guerre : la fantastique multiplication des correspondances écrites entre tous les citoyens impliqués dans ce conflit, civils, soldats, prisonniers, pendant cinq longues années, les membres des familles séparées, les militaires souvent déplacés, les parents recherchant un disparu, ont écrit des millions de lettres, ont rempli des milliers de formulaires différents. La franchise militaire, des modes de transmissions spécifiques, des supports d'écriture adaptés, ont évité la saturation des réseaux postaux. Les industriels modernisent tout ce qui peut faciliter l'action de communiquer et de correspondre : les poilus, s'inspirant de ces nouveautés, fabriquent les "objets d'écriture" qui leur font défaut, d'abord pour eux-mêmes, puis pour leurs proches. Ils se lancent ensuite dons la production de souvenirs que les collectionneurs actuels contribuent à sauvegarder. Vieux d'un siècle, ces souvenirs nous font revivre une époque où les progrès techniques touchent aussi bien la vie quotidienne devenue si difficile que la puissance destructrice des armements. Des oeuvres remarquables figurent dons ce livre, grâce aux collectionneurs qui ont ouvert leurs vitrines et donné accès à leurs plus belles pièces artisanales. Les derniers poilus disparus, leurs lettres et celles reçues de leurs familles restent aujourd'hui les seuls témoignages à notre portée. A côté des objets bricolés sur le front ou dans les arrières-lignes. Un porte-plume, ou un encrier, fignolé par un soldat, demeure plus qu'un témoin car il a aussi servi à écrire ces missives qui nous touchent si profondément. Le sceau pour cire à cacheter (ou le tampon-buvard) sorti des mains d'un poilu artisan sculpteur semble provenir d'un monde disparu. Cependant, ces objets du passé, au même titre que quelques lignes tracées sur un papier froissé ou sur une carte-lettre jaunie nous font participer à l'existence de ces hommes dont beaucoup n'ont jamais retrouvé la vie civile.

11/2011

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Esotérisme

Contre-journal. Récit anti-biographique d'une initiation presque ordinaire

Le jour de mes quarante ans, il y a plus de dix ans, j'ai cessé d'exister. Sur ce, mon Maître me demande immédiatement d'écrire le récit de " ma " vie. Je résiste. Quel intérêt à cela ? Quel paradoxe ! Est-ce bien là ce qu'il m'importait de faire et de transmettre ? Humble et confiant, je me suis plié pourtant à l'exercice. Ce fut un joli voyage incongru, mêlant l'anecdote personnelle la plus fragile à l'emphase froide de l'intuition initiatique. Un tissage qui m'aura permis de boire jusqu'à la dernière goutte la liqueur de l'éveil, et ainsi de filtrer et d'ordonner correctement trente ans d'impacts et de ressentis. Je me suis ainsi retrouvé après quelques années d'écriture buissonnière avec ce journal anti-biographique sans trop savoir qu'en faire. C'est le décès de mon Maître qui fut le signal décisif et me décida à l'achever et le faire lire. Pendant presque douze ans, à mes heures perdues et sous le regard bienveillant de celui qui fut la lumière de ma vie, j'ai donc commis ce livre qui n'est ni réellement un compte-rendu autobiographique ni tout à fait un roman mytho-maniaque ni non plus un essai ayant la prétention de régler définitivement leur sort au sens de la vie et de la mort, aux énigmes de la tradition primordiale et de l'être ; tu n'y trouveras pas la méthode en dix leçons de la réalisation initiatique ; ce livre ne tentera pas non plus l'explication pour les nuls de la divine proportion sacrée. Bref, on n'y trouvera rien de toutes ces sortes de choses qui encombrent parfois au jour le jour le chercheur de vérité. La vérité spirituelle est plus simple au fond que tout ce qu'on peut s'en raconter... Et sa formulation tient immanquablement du paradoxe.

05/2018

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Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 3

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

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Essais biographiques

James Ensor à Bruxelles

Il est habituel de présenter James Ensor (1860-1949) comme un peintre ostendais. Sans nier l'importance de la reine des plages dans la vie du citoyen Ensor, c'est surtout ailleurs, à Bruxelles principalement, que James Ensor accède au rang d'artiste. C'est à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles qu'il se forme. C'est à Bruxelles qu'il noue les contacts déterminants pour sa carrière d'artiste. C'est à Bruxelles qu'il se fait connaître. C'est à Bruxelles qu'il expose au salon des XX dès 1884. C'est surtout à Bruxelles qu'il trouve des acheteurs. C'est dans la capitale qu'il fait imprimer ses eaux-fortes, toute sa vie durant. A la belle saison, lorsque le beau monde débarque à Ostende en villégiature, c'est encore avec des gens venus de la ville et de l'étranger qu'Ensor entre en contact. Depuis Ostende, Bruxelles n'est jamais très loin. Et cela, grâce à un acteur capital de la vie de l'artiste qui est resté inaperçu : le train. Le réseau ferroviaire belge de l'époque est un réseau exceptionnel, en densité, en extension et en fréquence, tant du point de vue du transport des personnes que des marchandises. A partir de Bruxelles, Ensor rejoint facilement la ville d'Anvers ou celle de Liège. Grâce à un service de colis postaux performant, les oeuvres d'Ensor circulent facilement en Belgique et à l'étranger, ce qui contribue à la renommée de l'artiste. La première oeuvre d'Ensor achetée par l'Etat belge, en 1895, est destinée à un musée bruxellois. La première exposition consacrée à Ensor est bruxelloise. La plus grande rétrospective jamais consacrée à l'artiste a lieu à Bruxelles. Le chef-d'oeuvre de James Ensor, L'entrée du Christ à Bruxelles en 1889, met Bruxelles à l'honneur. Les rapports singuliers entre l'artiste et Bruxelles méritent d'être mis en lumière. C'est le propos de ce livre.

03/2021

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Histoire de France

De l’esclavage à la liberté forcée. Histoire des travailleurs africains engagés dans la Caraïbe française au XIXe siècle

Entre 1854 et 1862, plus de 18 500 hommes, femmes et enfants originaires du continent africain, furent amenés en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique. Afin d'y circonscrire les changements de l'abolition de l'esclavage de 1848, le gouvernement français a mit en place l'immigration de travailleurs sous contrat d'engagement de travail en provenance de Madère, d'Inde, de Chine mais aussi d'Afrique. L'engagisme succédait alors à l'esclavagisme. Dans ces migrations de travail, l'engagisme des Africains occupe une place singulière puisque 93% d'entre eux furent recrutés selon le procédé dit du "rachat préalable". Captifs, ils étaient achetés par les recruteurs français qui leur imposaient un contrat d'engagement de travail, sur lequel ces "engagés" figuraient en tant que "noirs libres". Cette étrange liberté leur imposait une traversée de l'Atlantique pour un voyage qui s'avérerait sans retour, sinon pour une infime partie des 7% d'entre eux partis librement. Céline Flory a exploré de nombreuses archives, souvent inédites, afin de retracer cet épisode mal connu de l'histoire des premiers temps du colonialisme postesclavagiste. Elle l'insère dans celle plus large des politiques impériales destinées à relever le défi de besoins persistants en main-d'oeuvre, alors que les "nouveaux libres" des colonies entendaient jouir de leur nouveau statut. L'auteur s'attache d'abord aux acteurs qui modèlent la nouvelle politique et analyse leurs ruses et leurs discours. Pas à pas, elle accompagne ensuite ces milliers de migrantes et migrants africains dans leur voyage jusqu'à leur arrivée en Amérique, puis dans leur quête d'une vie à bâtir. Au croisement de l'histoire impériale et de l'histoire sociale, ce livre montre comment un système de domination s'est perpétué selon de nouvelles modalités une fois l'esclavage aboli ; tout en mettant en évidence la force des êtres humains à déjouer le nouveau système et à exploiter ses failles pour construire des espaces d'indépendance, voire de liberté.

04/2015

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Littérature Italienne

Deux vies

Un hommage poignant à deux grandes figures de la littérature italienne, décédées prématurément, une ode à l'amitié et à la littérature " Nous vivons deux vies, toutes deux destinées à s'achever : la première, la vie physique, est faite de sang et de souffle ; la seconde se déroule dans la tête de ceux qui nous ont aimés. Et quand la dernière personne qui nous a connus meurt à son tour, eh bien, nous nous dissolvons vraiment, nous nous évaporons, et la grande et interminable fête du Néant où les aiguillons de l'absence ne sont plus en mesure de piquer qui que ce soit peut commencer. " Pour combler le vide qu'ont laissé dans son existence ses deux amis, les écrivains Pia Pera et Rocco Carbone, disparus tous deux prématurément à un intervalle de quelques années, Emanuele Trevi entreprend de leur redonner vie à travers l'écriture. D'un côté, Rocco, homme obstiné dont l'oeuvre et l'existence ont pris forme dans une souffrance permanente et tortueuse, jusqu'à sa mort dans un accident de la route déconcertant. De l'autre, Pia, timide et sensible effrontée qui embrassait la vie jusqu'à ce qu'une maladie dégénérative finisse par l'emporter. Entre les deux, Emanuele, l'ami et écrivain qui, dans un style limpide, relate les débuts de leur amitié dans la Rome des années quatre-vingt et brosse le portrait d'êtres complexes et attachants, fragiles et brillants, aux prises avec les tourments et les joies de la création, le succès et l'échec, ainsi que leurs démons personnels. Emanuele Trevi réussit à s'élever du particulier à l'universel et nous offre une ode à l'amitié, une réflexion sur la maturité, le deuil et le pouvoir de l'écriture, capable de transformer des êtres aimés en personnages de roman au point de brouiller les frontières entre l'illusion et la réalité.

01/2023

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Littérature française

En vérité, Alice [EDITION EN GROS CARACTERES

En vérité, Alice. Sa mère, ses amis, la médecin qu'elle consulte, personne ne la comprend : depuis cinq ans, Alice est enfermée dans la conviction qu'elle sauvera son compagnon de lui-même grâce à leur amour immense. Tout est clair dès le début de ce roman magistral : Alice vit sous emprise. Mené tambour battant, ponctué de trouées de lumière, même dans les scènes les plus sombres, ce livre nous conduit sur des chemins absolument inattendus : sommée de trouver du travail, Alice, qu'entrave une timidité maladive depuis son arrivée à Paris à dix ans, après une enfance radieuse au Guatemala, et dont le CV est inexistant, n'essuie que des refus. Elle répond pourtant à une ultime petite annonce : "L'association diocésaine de Paris recrute un(e) assistant(e) pour le promotorat des causes des saints." A sa grande surprise, l'évêque responsable l'embauche, trop heureux d'avoir enfin trouvé quelqu'un pour remettre de l'ordre dans les dossiers en attente. La voilà embarquée, et nous avec elle, dans un univers dont elle ignore tout : il s'agit, comprend-elle, d'instruire des candidatures à la canonisation, première étape d'une procédure qui doit s'achever à Rome, si elle n'est pas interrompue avant, tant les conditions suspensives sont nombreuses et complexes. Aidée par des collègues d'une bienveillance sans limites, elle découvre alors l'audace et la folie des vies de ces "serviteurs de Dieu", "vénérables" ou "bienheureux" qu'il s'agit d'évaluer et dont Tiffany Tavernier ponctue son récit, illuminant dans le même mouvement son texte et le quotidien de sa protagoniste. A la faveur d'extraordinaires rebondissements, la puissante romancière invite le monde extérieur dans la bulle de déni où s'est réfugiée Alice, l'autorisant à se frayer un chemin vers sa propre vérité. Ce n'est pas là la moindre surprise du formidable portrait de femme qu'elle nous offre, elle qui ne cesse d'interroger l'infinie capacité de l'être humain à renaître à soi et aux autres.

04/2024

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Album de films

Le voyage de La Tresse. L'aventure d'un tournage

Immense succès de Laetitia Colombani, La Tresse est enfin devenu un grand film international réalisé par l'auteure en 2022. Il sortira sur les écrans français le 29 novembre, et dans le monde entier en 2024. Plusieurs fois décalé en raison de la pandémie de Covid, le film s'est finalement tourné dans les trois pays du roman, l'Inde, le Canada et l'Italie, en trois langues (hindi, italien et anglais). Laetitia Colombani rend compte de cette aventure exceptionnelle au fil du journal de bord qu'elle a tenu tout au long de la préparation et du tournage, sur le terrain. Il est illustré de nombreuses photos, qui évoquent magnifiquement l'atmosphère du plateau, le travail avec les comédiens, la dynamique des équipes, et la beauté des paysages locaux. Trois pays que tout distingue, trois continents. Trois distributions, trois équipes, six mois de tournage. Laetitia Colombani raconte les bonnes et les mauvaises surprises, les problèmes techniques, les questions artistiques, culturelles et humaines qui se posent chaque jour. Elle dit sa passion de tourner, et les rencontres qui la bouleversent : celle de Sajda, notamment, la petite fille des rues choisie pour incarner Lalita, issue du bidonville le plus pauvre de Delhi. Véritablement " adoptée " par l'équipe, Sajda voit son destin transformé grâce au film : elle intègre un foyer après le tournage, et entre enfin à l'école, son voeu le plus cher. Laetitia poursuit son exploration de l'Inde, âpre et généreuse, inattendue et puissante, qui donne au film et au livre leurs plus belles images. L'aventure continue au Canada avec un tournage " à l'américaine " , pour s'achever dans les sublimes paysages des Pouilles, au sud de l'Italie, en plein coeur de l'été. Laetitia évoque la solidarité et le partage entre femmes du monde entier. Un message incarné à l'écran, que ce journal de tournage illustré, unique en son genre, permet de vivre de l'intérieur. Vivant, émouvant, captivant, ce récit est une leçon de cinéma et une leçon de vie.

09/2023

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Littérature française

L'homme descend de la voiture

On connaît bien maintenant le caractère obsessionnel des narrateurs de Pierre Patrolin : qu'il s'agisse de décrire les berges des fleuves et rivières de France, ou les nuances infinies des flammes d'un feu de bois, c'est une extraordinaire richesse du vocabulaire, et un grand talent à le distribuer harmonieusement - ou à l'inverse violemment -, c'est un regard à la fois aigu et panoramique, c'est un humour ravageur mais sous-jacent qui caractérisent les composantes visibles d'une des oeuvres les plus originales de la littérature contemporaine. Avec L'Homme descend de la voiture Pierre Patrolin s'attaque cette fois, on l'aura compris, à l'automobile, dieu tout puissant de notre société pas encore sortie de l'ère de la consommation. Et il met tout son talent à décrire, décrypter, démythifier l'objet voiture tout en en montrant la vertigineuse complexité. Tout y passe, du tissu des sièges aux matières synthétiques et plastiques qui composent l'habitacle, le tableau de bord, sans oublier le moteur, les glaces, les essuie-glaces, les roues, le caoutchouc des roues, la carrosserie, etc. Les couleurs, les odeurs, leurs nuances, leurs variations, l'usure. Mais ce qui rend l'exercice exaltant au point qu'il s'efface derrière ce qu'il convoque c'est que cet amoncellement de matières et de textures est distribué dans l'action, dans des actions, et ces enthousiasmantes descriptions contribuent au développement de l'intrigue générale ainsi qu'à celle d'intrigues secondaires qui confluent vers elle. Ainsi le narrateur vient d'acheter une voiture. Il s'en émerveille, et en vient, peu à peu, à s'absenter de son travail, de chez lui, pour le simple plaisir de rouler aux alentours et d'observer le comportement de son nouveau jouet. Il le fait d'une telle manière, de plus en plus fouillée et méticuleuse, qu'une certaine inquiétude quant à son état mental s'installe chez le lecteur. Ce personnage vit avec une femme que l'on ressent aimante et aimable. Or il déniche chez lui, il en ignorait la présence, un fusil de chasse. De curieuses associations se créent entre voiture et fusil et, progressivement, le lecteur n'a plus qu'une peur... Ce nouveau roman de Pierre Patrolin est tenu et tendu par un suspense encore plus accentué que dans La Montée des cendres, suspense d'autant plus angoissant qu'il s'établit en contraste de scènes de paix domestique et d'amour conjugal, nourries là encore de descriptions qui mobilisent délicatement tous les sens, et l'on en pressent d'autant plus fortement une issue dramatique...

08/2014

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Littérature française

Warrnambool ou Rien

Tout commence avec Vassili. Vassili, c'est un prophète, le petit nouveau du 21e siècle, celui qui fera voler les papillons dans des arcs-en-ciel en argent massif. Mais ça, c'était avant qu'ils n'essayent de lui couper ses ailes à lui, qu'ils n'y parviennent pas vraiment et que par dépit, ils ne finissent par les lui bourrer de plomb. Depuis, cloué au sol, il fait ce qu'il peut pour ne plus se rappeler qu'il vient du royaume des cieux. Il s'enterre dans la fange des bas quartiers pour oublier. Il se déguise si bien qu'il s'en retrouve prisonnier, de ce marasme, englué comme une mouette prise dans le pétrole d'un paquebot touché/coulé. Vassili a bien une soeur, Yeva, qui tente de l'aider mais il la déteste si amèrement, avec tant d'acidité, que tous les ponts qu'elle essaye de construire sont corrodés et finissent pas disparaître dans les tourbillons de sa vie. De toute manière, Yeva, elle n'est plus vraiment là. Ca fait tellement longtemps qu'elle est morte et c'est d'ailleurs précisément à ce moment-là que la vie de Vassili a si bien dérapé. Ensuite il y a Gabriel. Lui non plus n'a pas eu de chance. Une enfance dorée, mais ça ne compte pas vraiment quant l'or sert à forger les barreaux d'une cage minuscule plutôt qu'à acheter des balançoires et des tourniquets. Entre des parents absents et des parents qui ont pourtant tant à dire sur la façon dont il devrait mener sa vie, il tente de s'en sortir, de tracer sa propre voie. Puis Ivy, sa soeur, se rajoute à l'équation et tous ses calculs tombent à l'eau. Il ne sait pas trop quoi en faire, de cette soeur dont il découvre l'existence alors qu'il avait enfin trouvé une certaine quiétude. Elle bouscule ses habitudes, elle l'entraine sur les routes à la poursuite de mirages. Elle finit par ramener leur mère dans leur vie à tous le deux. Cette mère dont l'indifférence est à la racine de leur mal-être. Alors c'est à trois qu'ils reprennent cette folle course vers un endroit qui leur permettrait de tout oublier et de recommencer à zéro. Enfin, Arianne arrive. Arianne, qu'une bonne grippe entraîne dans cette aventure. Arianne sans qui rien ne serait possible. Arianne qui est la plus humaine, la plus sage d'entre eux. Et pourtant elle aussi, elle rentre dans la course et se joint aux autres

09/2016

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 9

Les 11 volumes disponibles de La scène aux ados et de Tous en scène regroupent 64 pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Le présent volume propose : Les mots sont manouches, Laetitia Ajanohun — Tous les enfants du monde ont en commun le jeu de la marelle. Qu'il porte des noms différents n'y change rien, il s'agit bel et bien du même jeu. Cela voudrait-il dire que, quelles que soient nos origines, nous ne sommes pas si différents ? C'est en tout cas ce que pense Romance, tombée sous le charme de Celui qui vient d'ailleurs... Suspect, Aude Biren - Un village est la scène d'étranges assassinats. Face à ce drame, les habitants se serrent les coudes et désignent un adolescent comme bouc-émissaire. Une journaliste est dépêchée sur les lieux. Les enquêteurs semblent dépassés. Sur fond d'humour noir et de situations grand guignolesques, Suspect pose la question des peurs, des conventions, des réactions incontrôlées. L'arbre de vie, Jean-Pierre Borlon - Une enfant de dix ans décrit avec ses mots les horreurs de la guerre qu'elle traverse aux côtés de sa mère et de son frère. Faim, désarroi, solitude, viol. Après un long voyage pour échapper à la violence et à la mort, elle trouvera enfin l'espoir d'une résilience annoncée. Richard, Sarah Carré — "Le cousin de Richard vient d'acheter une Verbeira, la dernière, avec des phares à diodes laser plus ! "Info ? Intox ? La rumeur est lancée et, au sein d'un groupe d'adolescents, agit comme un révélateur. Chacun, confronté à la réussite supposée de l'un des leurs, s'interroge sur sa propre existence, son avenir, ses valeurs, ses rêves... L'évasion, Isabelle Charaudeau - Un village tranquille, cloisonné, ordonné, limité par des règles strictes, découvre qu'une partie de ses habitants s'est enfuie. Afin de préserver l'intégrité du village, un groupe de chasseurs composé d'hommes et de femmes organisent une battue aux insoumis. De leur côté, les fugitifs pris en filature s'éloignent avec conviction et courage vers une nouvelle vie. Marinette, Gabriel Couble - L'enterrement de Marinette. Tous sont réunis autour du curé pour un dernier hommage. Il y a les bigotes, qui savent tout des histoires du village, des cousins éloignés ennemis héréditaires, et les neveux qui sont là en tant que plus proches parents. Chacun y va de son petit souvenir. Mais qui donc connaissait réellement Marinette ?

07/2013

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Littérature française

Donne-moi des fils ou je meurs

Laure et Antoine s'aiment depuis la fac et suivent ensemble l'itinéraire tracé des couples heureux et bien lotis. Il est journaliste, elle travaille dans un cabinet de conseil, ils viennent d'acheter un appartement à Paris. Il a perdu son père jeune, comme elle sa mère, mais ils sont entourés par une famille nombreuse qui se réunit chaque été à Saint-Lunaire, dans la propriété de Laure, pour s'aimer, rire et se détendre. Tout bascule quand l'étape suivante de ce parcours leur est soudain barrée : avoir un enfant. Leur premier bébé meurt à trois mois in utero, le deuxième, quelques mois mois plus tard, au même âge, in utero encore, et sans explication. La toile commence à se déchirer : Laure s'enferme dans le silence, la culpabilité, l'incompréhension ; Antoine dans le travail. L'été à Saint-Lunaire, personne ne parle ; dans la maison du bonheur, les drames ne sont pas invités. Pourtant le couple tient, s'accroche pour avancer. Mais au troisième décès, à plus de quatre mois de grossesse, les analyses désignent une coupable : Laure. Elle apprend qu'elle est porteuse d'une maladie génétique et qu'elle n'a que peu de chances d'avoir un enfant en bonne santé. Le rideau tombe et Laure se retrouve seule face à elle-même, incapable de faire le deuil de son désir d'être mère. Alors commence un parcours du combattant bien loin de l'horizon de bonheur espéré. Inspirée de sa propre vie, Maud Jan-Ailleret déroule ici l'histoire d'une femme face à son corps et à son impuissance. Sans fard, elle raconte à travers le destin de sa narratrice une expérience que tant de femmes aujourd'hui endurent souvent sans en parler : les examens cliniques répétés, les curetages, bilans sanguins et autres analyses, la honte sociale face aux autres, celles ayant réussi à devenir mères, les familles heureuses qu'on envie, le malaise des proches autour, le couple qui s'étiole et la mort qui revient. Elle dit l'isolement et l'obsession folle, mais aussi le courage et la foi qu'elle ira puiser en elle et dans son couple pour se relever. Car malgré la douleur, c'est un texte aussi puissant que lumineux que l'auteur signe ici ; la formidable histoire d'amour d'un couple que le sort frappe sans abattre, le portrait d'une mère empêchée mais non moins femme, qui fera triompher la vie.

05/2019

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Littérature française

Ceux qui n'avaient pas trouvé place

"Jamais personne ne m'est apparu plus secret, ou pour mieux dire, plus caché, plus dissimulé, que Serge Elkoubi. Lui dont l'histoire même paraissait inciter à une forme prégnante de mélancolie (et qui, au fil des années, s'y abandonnera de plus en plus volontiers) semblait paradoxalement ne se supporter qu'au présent. Un présent qu'il ne renonça jamais à vouloir modeler pour le seul profit de sa légende". Bordeaux, années 60, un jeune homme à l'oeil bleu acier change chaque semaine de voiture et de fille. Charmeur, avide de vitesse et de vie, Serge Elkoubi séduit les femmes et fascine les jeunes bourgeois avides de s'encanailler. Il navigue en eaux troubles, mystificateur, pilote de course, voleur de voitures, petit escroc. S'il a pu maintes fois vérifier l'effet de son bagout sur les juges, il n'échappe pourtant pas à la case prison, où se réjouit de l'y voir son père, ancien déporté sans pitié pour son hédoniste de fils. Les plages du monde, années 70. Serge quitte la France, vers l'Espagne, le Mexique, l'Indonésie... Enigmatique, il achète une nouvelle identité et change d'activités, s'accordant à la vague hippie : ça et là toxicomane, dealer, fabricant de paréos ou gigolo à ses heures. Celui que l'on appelle désormais Serge Dalia fuit le passé aussi vite que son ombre et finit par atterrir sur l'île de Saint-Martin, reclus volontaire dans sa propre légende. Quête et enquête autour d'un être insaisissable pour tous, tant pour ses enfants qu'il a à peine connus, que pour Bianca qui fut son alter ego féminin, ou encore son meilleur ami et avocat qui le suivit toujours. Par la grâce d'une écriture aussi limpide que son sujet est trouble, Olivier Mony cherche ici à dire l'absence, à briser la couche de glace et d'oubli qui obscurcit la mémoire, à restituer le mentir-vrai d'un être.

01/2021

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Petits classiques parascolaire

Journal d'un clone et autres nouvelles du progrès. Dossier thématique "Faut-il avoir peur du progrès ?"

Un recueil de nouvelles d'anticipation faisant écho à des progrès scientifiques récents - clonage, homme augmenté, réalité virtuelle, etc. - et permettant de réfléchir à leurs enjeux éthiques. Dans une édition enrichie de compléments pédagogiques, en lien avec le thème " Progrès et rêves scientifiques " du programme de français en 3e. Les cinq nouvelles - " Journal d'un clone " , de Gudule Yannick est un enfant nerveux à qui l'on a acheté un clone qu'il n'hésite pas à martyriser. - " Potentiel humain " , de Fabrice Colin Pour sauver son entreprise, Humberdeen décide de vendre ses membres à une société qui les remplace par des prothèses. - " Clarisse " , d'Eric Simard Une généticienne enquête sur la création d'une chimère mi-humaine, mi-orang-outang. - " La classe de maître Moda " , de Pierre Bordage Elève dans une école virtuelle internationale, Emna ignore tout du monde extérieur jusqu'au jour où elle est confrontée à la réalité. - " Anna passe son bac " , de Christian Grenier Anna passe l'examen du bac en réalité virtuelle. - " Le rituel des adieux " , de Colette Jacques Veaux Les compléments pédagogiques - Un entretien inédit avec Christian Grenier sur la science-fiction - Des repères sur la science-fiction - Des notes qui éclairent la lecture - Des questionnaires accessibles - Les définitions des notions clés - Des visuels en couleurs Le dossier thématique : " Faut-il avoir peur du progrès ? " Pour comprendre les questions et fantasmes suscités par les progrès scientifiques, et découvrir comment la littérature et le cinéma de science-fiction se sont emparés de ce thème. Un dossier structuré en quatre sections. Dans chacune, des documents (textes et iconographies) introduits et associés à des mini-questionnaires. Pour l'enseignant Sur www. editions-hatier. fr, dans la fiche article de l'ouvrage, un guide pédagogique en accès gratuit réservé. Extrait " Emna se leva et esquissa des mouvements d'assouplissement devant son écran, consciente que maître Moda continuait de l'observer par le truchement des webcams disposées tout autour de la pièce. " (" La classe de maître Moda " , de Pierre Bordage)

04/2019

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Littérature française

Histoire politique et sociale de Briançon - XVIIe-XVIIIe siècles

Découvrez l'histoire du Briançonnais, ancien territoire du Saint Empire Romain Germanique, comme vous ne l'aviez jamais entendue ! Le 29 mai 1343, le bailliage de Briançon achète à son seigneur, le dauphin Humbert II, la liberté de ses habitants et son autonomie organisationnelle. Lorsqu'en 1349, le Dauphiné intègre le royaume de France, les privilèges briançonnais demeurent préservés et ils le resteront durant tout l'Ancien Régime. Le tiers état devient rapidement le seul ordre qui existe à Briançon. Des classes qui le composent s'affrontent alors pour accéder au sommet de l'échelle sociale et pour s'emparer du pouvoir politique local. Ces luttes intestines culminent aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les briançonnais portent leurs discordes devant le parlement de Grenoble et les judiciarisent à l'extrême. Les procès induisent une médiatisation des conflits devant une instance supérieure et, s'ils ouvrent la voie de la violence verbale, ils ferment totalement celle de la violence physique. Aucune émeute ne trouble Briançon qui demeure paisible. Même à leur paroxysme, les antagonismes gardent un certain degré de civilité. Lorsque débute la Révolution française dans le Dauphiné, les briançonnais se démarquent par leur refus d'adhérer aux valeurs nouvelles. Ils veulent conserver le régime particulier qui a réglé sous l'Ancien Régime leur vie politique et sociale. Parce que durant quatre siècles et demi, un petit territoire de France situé aux confins du royaume était qualifié par ses habitants de petite république. L'histoire politique et sociale de Briançon vue à travers le prisme des conflits montre que les procès sont le produit d'une histoire et façonnent une histoire. Un ouvrage historique d'une grande richesse se lisant comme une chronique de la vie politique et sociale de Briançon. Marie-Claude Revol est née le 9 juin 1955. Docteur en droit, elle est retraitée de la magistrature judiciaire. Histoire politique et sociale de Briançon XVIIe-XVIIIe siècle est son deuxième ouvrage aux Editions Persée.

11/2021