Recherche

noms

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Qu'est-ce que nommer ? L'image légendée entre monde monastique et pensée scolastique

Le RILMA est un programme d'histoire de l'art fondé sur une recherche collective, internationale et interdisciplinaire. Le noyau en est constitué par la collection des volumes du Corpus, dans laquelle sont présentés, reproduits dans leur intégralité, et commentés, les cycles d'illustrations des oeuvres de la littérature du Moyen Age, tous domaines confondus. Dans une perspective plus large, les colloques du RILMA confrontent les enluminures à tous les autres champs de la création artistique, et examinent leur place dans l'histoire culturelle du Moyen Age. Le RILMA est un projet de recherche qui a été retenu par l'Institut Universitaire de France, dans le cadre de la chaire d'iconographie médiévale. L'inclusion de textes courts dans l'oeuvre figurée, en particulier dans l'enluminure, n'était pas absente de l'art carolingien, mais prend un développement majeur à l'époque romane : noms de personnes, de choses, d'allégories, phrases inscrites dans l'image, sur ses bordures, sur les bandeaux séparant les registres... Le texte court est alors souvent disposé sur des formes géométriques qui structurent la composition, et le phylactère fait son apparition. Mais ce n'est que vers 1300 que le phylactère, en arabesque, se distingue désormais nettement du texte en cartouches horizontaux, en un procédé qui sépare la parole émise de l'énoncé. Parallèlement, et pour ne citer qu'une autre des mutations qui l'affectent (importance moindre des tituli, place des passages bibliques, des gloses...), le texte court présent dans les schémas scientifiques ou techniques finit, également vers la fin du XIIIe siècle, par jouer un rôle particulier dans les diagrammes didactiques, dévotionnels ou moraux. Le colloque avait choisi d'analyser la place du texte court sous toutes ses formes, dans l'oeuvre d'art, de la fin du XIe au début du XIVe siècle ; de situer ce phénomène dans les mutations intellectuelles comme dans leurs conséquences sur l'organisation du livre et de sa mise en page — articulation et hiérarchisation des textes, titres, divisions, numérotations, introductions, résumés, index...- ; et d'examiner en quoi ces modifications à l'intérieur de l'image précèdent, accompagnent, ou suivent les transformations de la pensée. Quelles sont alors les évolutions majeures dans la relation du lire et du voir, et que signifie nommer ?

01/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

De mères en filles. Un siècle russe

Lucidité, intégrité, courage - tels sont les traits du caractère d'Elena Bonner qui lui permirent de vivre et de lutter aux côtés de son mari Andreï Sakharov, figure de proue de la dissidence en U.R.S.S. Et si le récit de cette femme hors du commun, que l'on appelle, depuis la mort de son mari en 1989, " la dernière conscience de la Russie ", a déjà été traduit en plusieurs langues, c'est qu'il est beaucoup plus que de simples souvenirs. Née en 1923 en Asie centrale, d'origine juive par sa mère et arménienne par son père, Elena Bonner grandit à Leningrad et à Moscou : ses parents sont des bolcheviks de la première heure, de fervents communistes, et son père occupe un poste important dans la nomenklatura du Komintern. Au cours d'une enfance privilégiée, tandis que le pays est plongé dans la misère, la famine et la répression, la petite Elena côtoie des grands noms du communisme russe et international, Kirov, Togliatti, la Pasionaria ou le fils de Tito. Mais cette vie prend fin en 1937 avec l'arrestation de ses parents. Leur père fusillé, leur mère envoyée dans un camp, Elena et son frère, " étranges orphelins ", sont recueillis par leur grand-mère maternelle, une femme courageuse attachée aux valeurs traditionnelles que la révolution s'est employée à détruire. Cette autobiographie couvre les quatorze premières années de la vie d'Elena Bonner, mais de fréquentes incursions dans des époques plus tardives (la guerre, la mort de sa mère qui a déclenché ces souvenirs, sa vie avec Sakharov) lui donnent une dimension plus vaste. Ces pages vivantes et concrètes nous plongent dans une époque - les années vingt et trente - et un milieu - l'intelligentsia révolutionnaire, devenue classe privilégiée, puis décimée par les purges. Mais ce livre est surtout une passionnante saga familiale dominée par trois fortes personnalités : Elena, sa grand-mère et sa mère. Les hommes disparaissant dans le courant de l'histoire, ce sont les femmes russes qui transmettent les valeurs et se repassent le flambeau au fil des générations - flambeau de la lucidité, de l'intégrité, du courage...

11/2002

ActuaLitté

Esotérisme

Rose+Croix

Rose+Croix : quel nom, quel mouvement, quelle société initiatique en Europe - et ce, depuis plusieurs siècles - aura suscité plus d'interrogations et généré plus de questions et plus de mystères que celui-là ? Comment expliquer la fascination, l'engouement et la curiosité du public à l'égard d'une étrange et insaisissable " Confrérie " dont on ignore, encore aujourd'hui, qui sont ceux qui en furent précisément les véritables maîtres ; qui sont les insaisissables personnages qui présidèrent à sa constitution et organisèrent, avec grande prudence et un sens élevé du secret, sa discrète diffusion ? Ce B.A.-BA des Rose+Croix, présentant la plupart des données historiques disponibles et les replaçant dans une vue générale et globale de la perspective ésotérique, sera, à ce titre, certainement fort utile à chacun. Il saura favoriser un accès, rendu de plus en plus délicat, tant aux documents qu'aux différentes connaissances qui existent concernant la tradition rosicrucienne. On est souvent surpris, il est vrai, devant les noms de ceux, alchimistes, francs-maçons, philosophes, théologiens, etc., qui, de près ou de loin, appartinrent ou côtoyèrent la secrète " Fraternité ", épousant son message d'amour évangélique, d'ouverture et de tolérance religieuse, qui la caractérise dans son exigence spirituelle et, parallèlement, la distingue dans ses positions de principe. C'est pourquoi la compréhension de la pensée des Rose+Croix est du plus haut intérêt pour ceux qui cherchent les germes de la Vérité, et qui attendent que s'épanouissent enfin les semences supérieures qui résident dans le centre de l'âme. Pour ceux qui participent de ce petit nombre, on ne peut en douter, il leur sera toujours offert de contempler le sens véritable de la " Rose " et de la " Croix " et, surtout, comme le montre cet ouvrage, de célébrer l'éternelle union de ces deux symboles en plaçant, au centre du bois où fut cloué le divin Réparateur, la fleur mystique que l'on dit représenter la céleste rosée de notre Rédemption, de manière à ce que ne cessent de se consommer, dans l'invisible lumière du cœur, les sublimes noces de l'âme et de l'Agneau Divin.

03/2005

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Au nom de la vie

C'est le récit d'un petit bout de chemin pour la vie... C'est une histoire racontée dans un verbe simple, parfois enfantin... Pour être franc, je ne sais pas vraiment écrire ! Pourtant je voulais partager quelque chose, mon expérience, mon amour pour la vie, ma colère. Alors... Comment faire ? J'ai retranscrit une conversation imaginaire. Je pouvais ainsi raconter, évitant une narration que je n'aurais pas su maîtriser. Elle a été imaginée pour retracer un parcours, celui d'un rêve ! A travers ce livre, j'ai raconté sa naissance, sa raison d'être... Le contexte est un endroit magique : une rivière dans la partie indonésienne de Bornéo. Le dialogue a lieu lors d'une ascension au coeur de la jungle : un voyage bien réel. Depuis trois ans à Bornéo pour sauver des animaux, je voulais avec cet ouvrage, répondre à ces questions, devenues quotidiennes. Comment et pourquoi j'ai quitté la France à 18 ans, dans l'espoir de sauver des gibbons ; des grands singes méconnus dont les chants hantent les forêts d'Asie du sud-est... Tout ce que je raconte dans ce livre est vrai. Les endroits et les noms cités, existent. Je n'ai rien changé dans la chronologie de l'histoire. Mais ce livre, c'est aussi autre chose... Avec le récit d'anecdotes, j'ai voulu faire le portrait d'une Indonésie au bord de l'explosion ; d'un peuple qui souffre... Relié à ce fil conducteur, cette remontée de la rivière jusqu'aux montagnes centrales de Kalimantan (partie indonésienne de Bornéo) j'ai voulu faire comprendre la dureté de la vie des Indonésiens, dans ces premières années du troisième millénaire. Enfin, et vous le comprendrez, j'ai voulu exposer au grand public, cette destruction massive de la vie au profit de l'argent, dans un pays tourmenté par des crises politiques, économiques et environnementales. C'est la perte d'un monde fascinant, de la forêt tropicale et de mes amis gibbons ! J'ai voulu faire comprendre pour ne plus être seul... Laissez-vous emporter par Kalaweit...

03/2004

ActuaLitté

Musique, danse

VIENNE UNE HISTOIRE MUSICALE

Nulle ville n'a connu sur une si longue période pareil rayonnement musical ni offert le souvenir de tant de noms illustres, de tant d'oeuvres immortelles, de tant d'événements à jamais inscrits dans l'Histoire. Terre de naissance ou d'adoption d'un nombre impressionnant de compositeurs et d'artistes musiciens parmi les plus grands, ce haut lieu de la musique développa un style qui lui était propre et qui ne s'est encore jamais perdu. A côté de la musique sérieuse illustrée par une extraordinaire suite de génies (Gluck, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms, Bruckner, Mahler, Wolf, Berg, Schoenberg, Webern) pour ne citer que les plus célèbres, Vienne, on le sait, a dans le même temps su préserver une tradition de musique légère sur laquelle le temps semble ne pas avoir de prise, où l'élégant balancement de la valse le dispute à l'irrésistible frénésie des polkas, galops et autres quadrilles, ainsi qu'aux charmes mélodiques de l'opérette qu'illustrèrent, entre beaucoup d'autres, la famille Strauss et Franz Lehar. Poumons de cette vie musicale intense : les bals, les cafés, les kiosques à musique, dominés par ces institutions prestigieuses et vénérables que furent et demeurent la Staatsoper (l'Opéra), la Volksoper (opéra populaire), l'Orchestre philharmonique (considéré comme le meilleur orchestre au monde) ou encore l'Orchestre symphonique, qui tous virent défiler les plus illustrissimes baguettes et les chanteurs les plus estimés. Sous l'apparence d'une gloire à peu près continue, cette longue fresque peuplée d'innombrables seconds rôles dévoile une histoire tissée d'intrigues, de querelles et de cabales, pleine de paradoxes et de contradictions dont les effets sur le cours de la musique restent jusqu'à aujourd'hui d'une incommensurable portée. Henry-Louis de La Grange, à la fois musicologue et critique, est reconnu comme un des plus éminents spécialistes de Mahler sur lequel il a donné à travers le monde de très nombreuses conférences. Sa monumentale monographie en trois tomes sur le compositeur plébiscitée dans le monde entier en a fait un des meilleurs connaisseurs de la vie musicale viennoise.

10/1995

ActuaLitté

Philosophie

Recherches philosophiques

Œuvre maîtresse de la seconde manière wittgensteinienne, les Recherches philosophiques ont été à maintes reprises remises sur le métier par leur auteur. Elles ne constituent pas un texte achevé, mais un work in progress : la version imprimée de la première partie est en fait une troisième version de l'ouvrage (elle fut rédigée pendant l'année universitaire 1945-1946 et il semble bien que Wittgenstein la retravaillait encore à la veille de sa mort), et la seconde partie provient d'un manuscrit issu de la réélaboration et de la réorganisation de matériaux contenus dans différents textes écrits entre 1945 et 1949. Publiées en 1953 après la mort de Wittgenstein par deux de ses exécuteurs littéraires (G. E. M. Anscombe et R. Rhées) et saluées dès leur parution par des comptes rendus substantiels et élogieux, signés de noms célèbres (N. Malcolm, P. F. Strawson, J. N. Findlay et P. K. Feyerabend), dont l'un présente Wittgenstein comme " le premier philosophe de l'époque ", les Recherches se sont très vite imposées non seulement comme un texte de référence en philosophie du langage, mais aussi comme un classique de la philosophie contemporaine. Elles ont eu une influence considérable sur divers courants dominants de la philosophie de la fin du XXe siècle (principalement outre-Manche et outre-Atlantique, mais aussi en Allemagne à travers K. O. Apel), et elles sont à la source de bien des débats actuels qui débordent très largement le cadre de la philosophie académique. A vrai dire, elles occupent une position singulière dans le champ contemporain qui tient notamment à leur remise en question des sublimités métaphysiques et des réductionnismes en tout genre et à leur refus catégorique de toute théorie de la signification et de toute quête d'une terre ferme de l'origine - refus qui les tient à l'écart, d'une part des ambitions de la tradition analytique, et d'autre part des présupposés de la tradition continentale, et qui les conduit sur la voie d'une analytique de la quotidienneté dont on n'a certainement pas fini de mesurer la fécondité.

01/2005

ActuaLitté

Sciences historiques

L'Affaire des Quatorze. Poésie, police et réseaux de communication à Paris au XVIIIe siècle

Incomparable " exhumeur " d'archives, Robert Darnton a découvert dans celles de la Bastille un étrange dossier fait de paperolles, qui n'étaient pourtant pas les habituelles et séditieuses " Nouvelles à la main ", mais plutôt des noms, des rimes et des indications " Sur l'air de... ". Il s'agit d'un incroyable dossier ayant mobilisé au printemps 1749 le Lieutenant de police et ses forces, sans oublier ses " mouches " (ses indicateurs), pour retrouver l'auteur d'une chanson " Monstre dont la noire furie " qui moquait le roi Louis XV et sa maîtresse avec un succès sans égal dans les cabarets parisiens. De cette anecdote qui n'avait jusqu'alors retenu l'attention de personne, Robert Darnton tire les mailles d'un étonnant filet : celui de la communication politique dans le Paris populaire du XVIIII e siècle où, des siècles après Gutenberg, la plupart des hommes et des femmes (ces dernières surtout) ne maîtrisaient pas la lecture. Constamment, ils échangeaient de vive voix des informations, qui n'ont pour l'essentiel pas laissé de traces Or voici une occasion exceptionnelle d'écrire une histoire de la communication à partir de son élément majeur, l'oralité. Au début de l'Affaire, se trouve un professeur de l'Université de Paris qui avait déclamé un poème qu'il connaissait par coeur et qui comptait quatre-vingts vers. L'art de la mémorisation était une force capitale dans le système de communication de l'Ancien Régime. Mais le moyen mnémotechnique le plus efficace était la musique. Deux des poèmes en rapport avec l'Affaire des Quatorze avaient été composés pour être chantés sur des airs connus que l'on retrouve dans les recueils appelés chansonnier où ils figurent avec d'autres formes d'échanges verbaux - plaisanteries, devinettes, rumeurs et bons mots. La suppression des mauvais propos à l'encontre du gouvernement faisait partie des tâches normales de la police. Malheur dès lors à celui dont la police retrouve dans les poches un bout de papier conservant des rimes ou des portées : ils seront 14 emprisonnés par le Lieutenant, étudiants, abbés, bourgeois établis, piliers de cabaret, amis des femmes publiques, tous milieux confondus, simplement pour avoir moqué le pouvoir en reprenant cet air, loin pourtant de toute intrigue politique.

09/2014

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Hombres. Poésie érotique

L'érotisme passionné en vers, où l'homosexualité du poète est affichée.POUR UN PUBLIC AVERTI. Hombres (Hommes) est le vingt-deuxième et dernier recueil poétique de Paul Verlaine, publié à titre posthume et clandestinement. Alors que Les Amies et Femmes traitent respectivement du saphisme et des femmes avec lesquelles le poète a vécu dans ses dernières années, ce recueil-ci aborde ses amants masculins, d'une manière débridée et provocatrice. Longtemps mis à l'index pour leur ton cru et osé, les poèmes qui composent ce recueil ont maintenant leur place parmi les classiques de Paul Verlaine.EXTRAITMes amants n'appartiennent pas aux classes riches : Ce sont des ouvriers faubouriens ou ruraux,Leurs quinze et leurs vingt ans sans apprêts sont mal chichesDe force assez brutale et de procédés gros.Je les goûte en habits de travail, cotte et veste ; Ils ne sentent pas l'ambre et fleurent de santéPure et simple ; leur marche un peu lourde, va prestePourtant, car jeune, et grave en l'élasticité ; Leurs yeux francs et matois crépitent de maliceCordiale et des mots naïvement rusésPartent non sans un gai juron qui les épiceDe leur bouche bien fraîche aux solides baisers.A PROPOS DE L'AUTEUR.Paul Verlaine (1844-1896) est un poète français, issu de la petite bourgeoisie. A l'âge de 22 ans il publie son premier recueil de poésies, intitulé Poèmes saturniens. Sa vie est marquée par sa liaison tumultueuse avec Arthur Rimbaud, autre illustre poète parnassien. L'ouvre érotique de Verlaine se caractérise par des recueils de poèmes, parmi lesquels Les Amies (1867), Parallèlement (1889), Femmes (1891) et Hombres (1903 ou 1904).A PROPOS DE LA COLLECTION.Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

ActuaLitté

Religion

Chambéry - Tarentaise Maurienne

Divisée en deux départements lors de son annexion à la France en 1860, la province de Savoie a dû aux circonstances du moment de conserver une appellation traditionnelle sous les noms de Haute-Savoie et de Savoie. La limite, allant du Rhône à la frontière italienne, fait du département de la Savoie, qui constitue le cadre de cette étude, le rassemblement de divers secteurs d'origine féodale : Bugey de la rive gauche du Rhône, sud du Genevois, Savoie proprement dite ou région de Chambéry, Maurienne et Tarentaise. Cette disparité se retrouve dans le domaine religieux. Bugey et Genevois ont dépendu des diocèses de Belley et d'Annecy - Genève jusqu'en 1792 ; la Tarentaise et la Maurienne, dont les sièges épiscopaux étaient largement antérieurs (Ve et VIe siècles) à l'instauration du pouvoir des princes de Savoie, ont constitué à eux seuls deux unités religieuses. La région de Chambéry, enfin, a fait partie d" diocèse de Grenoble sous le nom de Décanat de Savoie, jusqu'en 1779. Une histoire complexe, par conséquent tant sur le plan politique que sur le plan religieux, et en vertu de leur étroite imbrication. A la différence d'une tradition historiographique qui a eu tendance à privilégier l'un ou l'autre de ces aspects, le présent ouvrage s'efforce d'offrir une synthèse. N'oubliant jamais l'importance politique, militaire, diplomatique des princes de Savoie, cette synthèse respecte la personnalité et l'originalité des trois diocèses, Chambéry, Tarentaise et Maurienne, toujours bien vivants quoique regroupés sous une direction unique, dans leur clergé, leurs mentalités collectives et jusque dans l'histoire de l'art qui tient, ici, une place non négligeable. De même trouvera-t-on une carte des pèlerinages, symbole d'une foi populaire, qu'intentionnellement les directeurs de la collection ont décidé de reproduire dans le volume consacré au diocèse de Grenoble, pour signifier mieux l'espace géographique ainsi couvert. Cette publication, due pour l'essentiel à Jacques LOVIE, dauphinois d'origine, professeur honoraire de l'université de Savoie à Chambéry, s'inscrit dans la célébration du bi-centenaire de l'érection du diocèse de Chambéry.

01/1979

ActuaLitté

Sciences politiques

Le Congrès des Proscrits. Congrès de la Paix & de la Liberté, Lausanne 1869

Jules Barni, Ferdinand Buisson, Jules Ferry, Edgar Quinet, Jules Simon, Victor Hugo, etc, figurent parmi les orateurs de ce Congrès. Tenu à l'avant-veille de l'insurrection du peuple de Paris, tandis que tout ce qui pensait s'était réfugié loin de France, ou vivait retiré en de lointaines provinces, le Congrès de Lausanne fut une tentative de rassembler tout ce que l'Europe comptait de forces républicaines. Bien des difficultés se présentaient : entre pacifistes chrétiens et socialistes libertaires, entre partisans de la lutte armée et même de certaines guerres, visant à supprimer le despotisme, entre encore quelques apôtres du libéralisme économique et celles et ceux qui n'en voulaient pas. La plus fertile, en tout cas à mes yeux, consistait dans l'évaluation des bienfaits ou méfaits possibles, de la centralisation, tant politique qu'administrative. Si la présence de Victor Hugo, d'Edgar Quinet et de tant d'autres est remarquable - mille pardons d'avoir centré la page de couverture sur les proscrits, les accueillants ayant assurément joué un rôle immense, mais d'une nature par définition différente - le point d'orgue de ce Congrès me paraît être le discours d'un jeune homme, qui devait devenir le maître d'oeuvre de l'école laïque, et l'artisan de la laïcité française : Ferdinand Buisson. Ce jugement pourrait paraître subjectif, si le Congrès n'avait aussitôt décidé de diffuser le texte de ce discours en 100. 000 exemplaires. Félix Pécaut, celui de ses amis qui en fut le plus proche, n'écrivit-il pas un jour de Buisson : "il restait en lui un fond incoercible de penseur libertaire" ? Ce Congrès fut aussi une page considérable de l'histoire de la Libre-Pensée, comme à peu près tous les grands noms qui y figurent en furent des membres éminents. L'éditeur dédie cette réédition - en fait un rêve depuis des années - à ses amis Christian Eyschen, Vice-Président de la Fédération Nationale de la Libre-Pensée, et Jomy Cuadrado, peintre, sculpteur, tailleur de pierre, descendant de républicains Espagnols - qui furent, en un autre temps - des proscrits à leur tour. C'est à Jomy qu'il doit l'illustration de couverture, une oeuvre originale qu'il fit, pour parler de la guerre...

11/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Les aventures d'Orly

Les aventures d'Orly sont des clichés du quotidien, des instants de tout le monde mis en lumière. L'auteur s'adresse à vous, à toi, à moi ; elle nous raconte, elle se raconte, elle te raconte, elle narre ces histoires qui sont celles de chacun d'entre-nous. Où elle est en même temps spectateur et acteur, dans une forme de narration intégrative et participative. Un style naturel, original, vivant, et familier accessible à tous, bien que riche en idiomes locaux, ne manque pas de nous parler, de nous interpeler, de s'adresser à tous et où s'exprime la sensibilité et l'observation pointue de la société. L'auteur donne à des situations qui semblent sans importances à première vue, toute la grandeur due à des causes lointaines qui influencent la vie, qui nous interpellent et montrent la déliquescence de notre société tout en menant à des conséquences parfois funestes, à rechercher au delà de ce que l'on voit et nous conduisent à nous demander "le pourquoi" de cela. Elle utilise une triptyque posture d'acteur, spectateur et narrateur pour magnifier par écrit l'autodérision narrative camerounaise. Où, pour décrier ou interpeler sur des dérives sociales, l'auteur raconte de façon imagée des situations où personne n'est interpelée, certains de ses contemporains pouvant directement être impliqués et se reconnaitre et être reconnus. Alors au lieu d'utiliser des noms qui même par hasard peuvent susciter des frustrations, l'auteur s'offre généralement en sacrifice sur l'échafaud de la raillerie et de la critique en suscitant ainsi une autorégulation cognitive à postériori. C'est une pastorale littéraire qui s'appuie sur les reflets de la vie en société, les relations et cohabitation entre humains où qu'elles se déploient. Une pastorale faite parfois de manière sarcastique, humoristique ou avec dérision, tout en interpelant et en invitant les uns et autres à revoir leurs manières d'être et de faire avec leurs prochains pour une vie quiète et harmonieuse. C'est des scans de nos instants d'égarements, qui ressortent nos forces et faiblesses et jettent une lumière sur nos joies, peines et espoirs.

09/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Les grandes expéditions autour du monde. Toulon 1817-1840

Arsenal et port de guerre, Toulon a été le point de départ d'opérations militaires. La chose est connue. En revanche, on tend à oublier les expéditions faites au nom de la science. Certes, on n'ignore pas les voyages autour du monde effectués sous l'Ancien Régime et le Consulat, mais ceux qui furent organisés sous la Restauration et la monarchie de Juillet, restent méconnus. Or, en deux décennies, plusieurs circumnavigations ont été organisées au départ de Toulon et ont permis une impressionnante moisson de connaissances en sciences de la Terre et de la navigation, en anthropologie et en sciences naturelles. Non dépourvues d'enjeux économiques et politiques, ces expéditions ont été conduites par des "marins savants" dont les noms sont familiers : Freycinet, Duperrey, Dumont d'Urville, Laplace, Vaillant. Chargés de missions précises, ils ont été accompagnés de scientifiques, médecins, pharmaciens et artistes, moins connus, mais dont les observations et les collectes ont approfondi nos connaissances et entraîné de véritables découvertes (Antarctique). Récits de voyages, mémoires, rapports, croquis et relevés cartographiques témoignent de l'ampleur des résultats. Les aventures océanes ont bénéficié des progrès techniques de l'époque rendant la navigation plus sûre. Elles ont aussi contribué, grâce à de soigneux préparatifs, à améliorer le matériel naval par diverses innovations. Senteurs nouvelles et lieux enchanteurs ne sauraient pourtant faire oublier les dures conditions de navigation, les multiples dangers, les longues absences et les pertes au sein des équipages. Lots ordinaires des navigations anciennes, les risques et périls n'étaient pas ignorés de Rose de Freycinet, la passagère clandestine qui s'est glissée à bord de l'Uranie que commandait son mari ! Ces campagnes autour du monde marquent la fin des grands voyages de découvertes entamés au XVe siècle. La France n'y avait pris qu'une modeste part mais, grâce à ces circumnavigations, elle s'est fortement impliquée dans le mouvement qui entraîne au XIXe siècle l'Europe vers les autres continents. Qui plus est, ces voyages ont laissé en héritage les Terres australes antarctiques françaises (Taaf), dont la terre Adélie. Elles participent aujourd'hui aux recherches sur les grands enjeux planétaires.

05/2018

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Ni mariée, ni enterrée. Tome 1

Série Ni mariée, ni enterrée - Tome 1/3 Se faire plaquer à deux semaines de son mariage : fait. Se retrouver au chômage pour avoir préparé le-dit mariage sur ses heures de travail : fait. Perdre toute dignité après avoir croisé le fiancé volage et la nouvelle femme de sa vie : fait. Ce que Georgia n'a pas fait depuis longtemps en revanche, c'est se demander ce dont elle a vraiment envie. Et plus elle y pense, moins la sainte trinité "mariage-maison-maternité" la fait vibrer. Non, ce dont elle rêve depuis toujours, c'est de parcourir le monde. Apprendre une nouvelle langue au sommet du Kilimandjaro, s'ouvrir à la spiritualité auprès d'un moine bouddhiste, goûter des plats aux noms imprononçables... Alors, Georgia fait le grand saut : elle part. Six semaines en Thaïlande. Six semaines pour réaliser ses rêves et se recentrer sur l'important : elle-même. Sauf que dans les voyages, comme dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu - et notre Bridget Jones en sac à dos ne vas pas tarder à s'en rendre compte... pour le meilleur et pour le pire. "Que faire quand on se fait plaquer a deux semaines de ses noces par son futur époux ? Que l'on se retrouve au chômage et que l'on a perdu toute dignité en croisant le fiancé volage au bras de la nouvelle femme de sa vie ? Faites comme Georgia, partez six semaines en Thailande ! " FRANCE DIMANCHE A propos de l'auteur Surnommée par la presse britannique la "Bridget Jones en sac à dos" , Katy Colins a quelques points communs avec son héroïne - comme par exemple un mariage annulé à la dernière minute qui lui a donné une folle envie d'évasion. C'est en arpentant seule l'Asie du Sud-Est que cette journaliste de formation a lancé son blog à succès et commencé à écrire la trilogie " Ni mariée, ni enterrée " . Quand elle n'écrit pas, Katy Colins aime profiter de sa famille et de ses amis - et bien sûr, parcourir le monde à la recherche de nouvelles aventures.

06/2018

ActuaLitté

Religion

Tulkou. Autobiographie d'un lama réincarné en Occident

Né en 1972 au Canada d'un père juif et d'une mère protestante, dès l'âge de quatre ans, Elijah Ary fait des " rêves-souvenirs ", à la suite desquels il cite des personnes, des noms, des lieux précis dans un Tibet lointain. Ces images et propos exceptionnels sont authentifiés par des maîtres bouddhistes et, à l'âge de huit ans, Elijah est reconnu par le Dalaï Lama comme la " renaissance " de l'érudit maître de méditation Guéshé Jatsé. Ces souvenirs seront vérifiés par Elijah lui-même lorsque, vingt-cinq ans plus tard, il effectuera un voyage au Tibet et apprendra des détails de la part de personnes ayant connu son " prédécesseur ". A l'âge de quatorze ans, il part dans un monastère en Inde où il demeure jusqu'à ses vingt ans. Il y suit un apprentissage très rapide de la langue tibétaine, reçoit une formation philosophique et spirituelle de très haut niveau en contexte traditionnel, ainsi qu'une initiation approfondie à la méditation. Il décide ensuite de regagner l'Occident, sur les encouragements du Dalaï Lama, afin de partager ses connaissances, et il intègre Harvard où il obtient un doctorat en sciences des religions. Il est aujourd'hui installé à Paris où il exerce comme psychothérapeute et comme maître de méditation. Son récit offre une plongée dans les complexités d'une époque charnière : celle qui a vu le bouddhisme s'enraciner en Europe et en Amérique. Pris entre plusieurs pays, langues, cultures, religions, Elijah Ary est devenu un " pont " vivant entre Orient et Occident, entre tradition et modernité. Il raconte ici son parcours remarquable, qu'il décrypte en expert du bouddhisme. Ponctuant son propos d'exercices de méditation, il initie le lecteur occidental à cette pratique prisée chez nous. Il éclaire aussi de l'intérieur certains aspects mal compris du bouddhisme : la réincarnation et le phénomène des tulkous, le caractère illusoire de l'ego, la loi du karma ou l'interdépendance universelle. Un témoignage sans précédent sur le vécu intime d'un " enfant-lama ", sur la vie d'un Little Buddha devenu grand.

01/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Journal 1954

A la mort de Staline, Leopold Tyrmand, 32 ans, travaillait comme chroniqueur au sein la dernière revue jouissant d'une certaine liberté d'expression dans la Pologne communiste, le Tygodnik Powszechny. Il était heureux, il était aimé, il faisait des papiers sur le sport, le théâtre et, surtout, le jazz, dont il était un peu l'apôtre. Ayant refusé de pleurer en une la disparition du "Petit Père des Peuples", toute la rédaction fut limogée, la revue confisquée, et Tyrmand se retrouva sur le carreau. Quelques mois plus tard, alors qu'il fait déjà figure de perdant pathétique ou de parasite sournois, il amorce la rédaction d'un journal intime – qu'il poursuivra pendant à peine trois mois. Au final, plus de six cents pages qui nous révèlent, comme peu de documents, le quotidien d'une démocratie populaire, les aspirations de la jeunesse, les souffrances du peuple, la "fausse parole" omniprésente, les contorsions de la mauvaise foi, en particulier chez les intellectuels, mais aussi le sexe et les sentiments (sa petite amie, Bogna, est une lycéenne de 18 ans), le dandysme conçu comme une protestation (Tyrmand, avec ses chaussettes de couleur et ses cravates issues du marché noir, est un modèle pour les zazous varsoviens, les "bikiniarz")... Le lecteur familier de la culture polonaise y croisera une foule de visages connus ; pour les autres, les portraits psychologiques brossés par Tyrmand auront d'emblée une valeur universelle (et peu importe que les noms soient difficiles à prononcer). S'il vit dans une chambre de neuf mètres carrés et ne mange pas tous les jours à sa faim, Tyrmand a conservé ses entrées dans les lieux à la mode, là où se mêlent et s'encanaillent les détenteurs de toutes les formes de pouvoir, y compris celui de faire rire ou de séduire. Mais plus encore, il est attentif à ce qui se joue et se dit aux arrêts de tram, dans les réunions de locataires, dans la queue pour le beurre, avec les artistes aux abois, les ouvriers, les ménagères, les agents de la police politique, les voyous et les demi-mondaines.

01/2019

ActuaLitté

Théâtre

L'ombre de Stella. Avec 1 CD audio

Rares sont les stars qui, après avoir éclairé une époque, défient le temps. Leurs noms s'éteignent comme des étoiles mortes. Stella Marco, dont le sien, connu de tous hier encore, a brillé en lettres de feu aux frontons des cinémas et des théâtres, est une héroïne de fiction, un amalgame de ces grandes vedettes qui, bien réelles, ont ému, fait rire et pleurer des générations. Leurs vies privées, plus facilement secrètes jadis qu'aujourd'hui, défrayaient la chronique en alimentant des rumeurs, parfois vraies et souvent fausses. Stella Marco a traversé trois décennies sur la corde raide, et survécu aux années maudites de l'Occupation qu'illustrèrent pour exemple Edwige Feuillère, Gaby Morlay, Elvire Popesco qui étaient alors des idoles nationales vénérées de tous les publics. Aujourd'hui oubliée, Stella s'éteint dans l'anonymat. Seule... enfin presque. Tapie à ses côtés, il y a Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), le témoin des bons et des mauvais jours, l'obscure, la sans grade, la groupie, tiraillée entre la passion et la jalousie que lui inspire son idole, l'ombre de Stella qui, dans un flot d'aveux se trahit et se délivre d'un secret qui l'étouffe. Denis D'Arcangelo, qui a imposé le personnage mythique de "Madame Raymonde", incarne avec maestria celui de Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), ombre de Stella Marco, la grande vedette qu'elle hait pour l'avoir trop aimée. Enfermé dans sa solitude par la mise en scène épurée de Thierry Harcourt, Denis D'Arcangelo ressuscite cette espèce de comédiens qui n'existe plus, jouant du coeur et des tripes, ceux que Jean Cocteau appelait les "monstres sacrés". Il change de sexe comme on change de costume, mais la métamorphose est intérieure, profonde, sans la moindre afféterie. Il pousse au paroxysme la confession de son héroïne, gouailleuse et tragique, sans jamais la travestir. Ne faisant qu'une avec elle, il l'incarne avec une vérité déchirante, donnant à la fois vie à deux personnages qu'elle oppose et fait revivre. Du grand art. Pierre Barillet

07/2017

ActuaLitté

Illustration

Duo

Une expérience artistique inédite réunissant plus de 110 artistes ! DUO, c'est un projet collaboratif d'une ampleur internationale, initié il y a plus de 10 ans par Gérald Guerlais et Sébastien Mesnard, tous deux illustrateurs. DUO, c'est aussi l'histoire de deux carnets itinérants transmis de main en main au rythme des rencontres : au total, pas moins de 110 artistes ont participé à cette aventure pour former 57 duos d'exception. Parmi eux, on trouve de grands noms, comme Kim Jung Gi (Corée du Sud), Juanjo Guarnido (Espagne) ou Benjamin Lacombe (France), mais aussi des artistes émergents moins connus. Ils viennent de l'illustration, de la bande dessinée, de l'animation, et ont conjugué leurs talents pour dépasser les distinctions de genres et de médias et vous offrir ces duos réunis, pour la première fois, dans un ouvrage unique et présenté en version bilingue. " Des duos spontanés lorsque chacun savait avec qui il souhaitait partager sa double page. Des duos arrangés quand les artistes ne se connaissaient pas, n'osaient pas s'avouer leur admiration, ou ignoraient simplement avec qui pouvoir mélanger leurs pinceaux " comme aiment à le rappeler Gérald Guerlais et Sébastien Mesnard, préfaçant l'ouvrage. Le résultat de ce long périple est riche d'une diversité de styles et de techniques où s'entremêlent des imaginaires débridés, fantastiques, enchanteurs, oniriques, provocants, poétiques ou facétieux. Une seule thématique : le partage. En regardant bien ces doubles pages qui se répondent dans un langage esthétique d'une rare beauté, on y voit toutes les vertus du dialogue, le respect de l'altérité, l'art de l'équilibre, les bienfaits de l'harmonie créative, la concordance des visions et la nécessaire conciliation... Plus qu'un ouvrage, c'est une véritable oeuvre, fruit d'une émulation saine et inspirée que nous vous proposons de découvrir ! La totalité des bénéfices des ventes de ces ouvrages seront reversés à la fondation EPIC, qui aide de nombreuses organisations sociales à lutter contre les inégalités qui affectent l'enfance. Tous les artistes de DUO, concrètement engagés, reversent généreusement leurs droits.

10/2022

ActuaLitté

Impressionnisme

Peindre en Normandie

Créée en 1992 à l'initiative du Conseil Régional de Basse-Normandie et de partenaires privés et du conservateur du musée des Beaux-Arts de Caen, la collection Peindre en Normandie se trouve aujourd'hui riche de plus de cent quatre-vingt tableaux de façon unique artistes célèbres et peintres méconnus Créée en 1992 à l'initiative du Conseil Régional de Basse-Normandie et de partenaires privés et du conservateur du musée des Beaux-Arts de Caen, la collection Peindre en Normandie se trouve aujourd'hui riche de plus de cent quatre-vingt tableaux et réunit de façon unique artistes célèbres et peintres méconnus autour de la représentation de la Normandie à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Honfleur, Le Havre et plus tard Rouen, ces noms symbolisent des moments d'intense création et d'échanges autour de grandes innovations qui nourrissent la peinture de paysage dans cette région marquée par l'influence de l'aquarelle anglaise, lieu d'un dialogue expressif entre physique de la nature et physique de la peinture. De Monet à Jongkind, de Lebourg à Delattre, de Marquet à Dufy, ce sont autant de rencontres qui pendant plus d'un siècle ont conféré à la Normandie l'image emblématique d'une peinture dépouillée de toute velléité littéraire. Le tire de la collection dit assez bien qu'elle représente un chemin de traverse dans ce phénoménal territoire qu'est la Normandie des rivages et des campagnes, à la fin du XIXe siècle. Inscrits dans la continuité du naturalisme romantique et de la fonction méditative du paysage, les tableaux recueillis s'attachent à faire valoir la part méconnue, réservée, parfois secrète, des influences du pays sur la peinture, moins spectaculaire et mondaine que celle des sites achalandés. De Corot à Boudin se révèle l'impressionnisme gris et de Signac à Louvrier, le colorisme nacré. Ce cabinet de peinture réunit exceptionnellement l'ensemble des oeuvres de la collection selon un parcours associant physique et topographie et qui, partant des rencontres de la ferme Saint-Siméon, s'attarde sur les bords de mer et la notion de villégiature pour se poursuivre le long de la Seine et se conclure sur le pays intérieur, dans la pleine terre normande.

10/2022

ActuaLitté

Développement personnel

Marcher et renaître. Expériences de marcheurs, sur des milliers de kilomètres, en référence de leur corps confronté au Vivant

Marcher... sur des milliers de kilomètres, mais pour quelle nécessité/quel mystère, sinon de trouver une solution au "souci de soi", ou comment être vivant en ses chairs ? Rude problème. L'homme n'est-il pas d'abord un mort ? Et pour disparaître avec le sourire il lui faudrait conquérir son être-pas : un sujet a créer entre zoologie et politique. C'est ce que peut gagner un pérégrinant au long cours à travers plaines/forêts, villages/fleuves et montagnes ; il y abandonne ses illusions moïques pour joindre la terre qu'il imprime de son pas en reconnaissance de Nature, Ils oit gît le Vivant. Il devient humble ; il prend respect aussi bien de l'arbre que de l'insecte, car il apprend de ses noms. Marcher est devenir vinant ! S'autoconquérir d'un corps alter ; il suffit de l'écouter, d'en comprendre la parole : comment il parle/comment il pense ? Il dit tout le corps marchant en solitude, jusqu'à l'incroyable ! Exemple, MR, une femme : "Mon corps est un temple." Il suffit de lui prêter attention, de voir le dehors en contrepoint. Tout y est déjà écrit, reste à le lire. — "Cette terre qui naissait, c'était moi. Une égalité parfaire." Le marcheur assiste à l'effondrement de son individualité logocentriste, "introduisant l'autre dans le je", qu'il accepte ou refuse ! GL : " Si on a besoin d'aide, on demande. Tout est cadeau ! Ca permet d'entrer en la joie. " Marcher est se sauver ! Jetant à la poubelle ses vieilles peaux : propriété/ pouvoir/violence, afin de joindre le Vivant écologue. Un vertige pour la raison, soit de faire je, lequel n'est pas moi ! Distancié á jamais de son verbe. Et pour la logique ? A la limite d'une incompréhension, le marcheur y affrontant une kinesthésie pour qu'il puisse faire forme psychophysique : une forme parmi d'autres formes au sein du Vivant. Je est le secret de la marche, d'en réussir entre réel (fundamén) et réalité (reproesentaneus) l'équation non métaphysique mais matérielle d'être une corporéité en loi devant elle-même.

06/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Notes historiques sur la Grande Kabylie de 1838 à 1851

Le principal intérêt de la période 1838-1851 tient aux recompositions politiques qui affectent la Kabylie. Abd El-Qader n'est plus là pour contrarier les dynamiques endogènes à la société kabyle. Pour autant, la conquête d'une grande partie de l'Ouest et de l'Est algérien provoque l'afflux, en Kabylie, de nombreux chérifs et autres maîtres de l'heure (moul sa'a) qui rêvent de prendre la tête du djihad. Du fait du caractère inexpugnable de ses montagnes et de la densité démographique de ses nombreux villages, la Kabylie apparaît alors comme le môle à partir duquel la résistance peut reprendre et se redéployer. Mais si ces insurgés parviennent à rallier les plus exaltés, ils contrarient également les dynamiques locales : celle à l'oeuvre dans la Rahmania qui ne tardera pas à donner sa mesure et surtout, celles à l'oeuvre au sein des quelques grandes familles qui intriguent pour se tailler des commandements en profitant des offres des généraux français incapables de conquérir seules les tribus kabyles et, plus encore, de les administrer une fois vaincues. Le colonel Robin a su exploiter systématiquement et avec discernement toutes les sources provenant des archives militaires françaises - ordres généraux, journaux de marche, proclamations, rapports divers, correspondance entre belligérants, etc. En outre, il a lui-même recueilli, tant auprès des soldats français que des Kabyles, de nombreux témoignages pour compléter son information, précisant ainsi les noms de lieux, de villages, de protagonistes. Les chroniques de Robin représentent le plus riche gisement de données biographiques de Kabyles du XIXe. Aucun autre ouvrage ne livre comme le sien autant de portraits. Et au-delà de ces portraits, inégalement détaillés, ce sont des centaines de personnages qui apparaissent dans ces chroniques au détour d'un coup de main, d'une bataille, d'une intrigue de sof, d'un conflit local. Autant de situations toujours contextualisées et localisées. C'est dire que loin des récits convenus de la conquête coloniale, les notes de Robin sont une source précieuse qui donnent une large part à une anthropologie en temps de guerre.

04/2017

ActuaLitté

Histoire de France

La dernière division. Sacrifiée à Soissons pour sauver Paris (27 mai 1918 - 5 juin 1918)

Emergeant de la brume, des silhouettes casquées et grisâtres franchissent l'Ailette et s'emparent des crêtes du Chemin des Dames, sévèrement bombardées les heures précédentes. Trois jours plus tard, les Allemands atteignent la Marne et menacent Paris, comme à l'été 1914. Surpris, le commandement français doit improviser pour endiguer coûte que coûte la déferlante que personne n'attendait sur cette portion du front. La bataille se raidit sur l'aile droite de l'offensive allemande et Soissons devient rapidement une charnière pouvant ouvrir la route vers Paris. Stationnée à Saint-Dié dans les Vosges, la 170e division d'infanterie est en manoeuvre dans la forêt de Compiègne lors de ces événements. La " p'tite dernière " de l'armée française est aussitôt jetée dans la fournaise à Soissons... Avec "La dernière division", l'auteur, s'appuyant sur les archives officielles et les écrits inédits laissés par les protagonistes dont il a retrouvé les familles à l'issue de longues recherches, vous fait revivre heure par heure un épisode méconnu de l'histoire qui aurait pu modifier le cours de la guerre, à un moment où les Allemands bénéficiaient de la supériorité numérique, juste avant que les Américains n'entrent en lice. Vous découvrirez comment l'un des secteurs les plus emblématiques du Chemin des Dames a si facilement été reconquis, puis vous suivrez la 170e division dans la Cité du vase et sur les rives de l'Aisne, tout en faisant connaissance avec des hommes dont l'histoire avait déjà retenu les noms, comme l'aspirant Louis Jaurès, fils du parlementaire socialiste Jean Jaurès assassiné le 31 juillet 1914, ou le lieutenant Léon Forzinetti dont le père fut le tout premier défenseur du capitaine Dreyfus. " Sacrifiée ", la 170e division a payé le prix fort avec la perte de plus du tiers de ses effectifs et une ingratitude du commandement qui releva ses chefs parce qu'elle avait été contrainte de reculer sans pour autant concéder la victoire à l'adversaire. Or, cette résistance opposée jour et nuit durant une semaine a sans doute permis au général Foch de s'organiser et de rassembler les forces nécessaires pour lancer une contre-attaque victorieuse, celle qui débouchera sur l'armistice quelques semaines plus tard...

01/2018

ActuaLitté

Bricolage

Planter un clou et autres petits travaux de bricolage

Pas la peine de connaître les allées de Castorama ou Leroy Merlin par coeur pour coller 2 planches de fois ensemble, même si c'est ce qu'on essaie de vous faire croire. Vous avez envie de bricoler mais les bibles du bricolage de 1000 pages vous font peur ? Nous aussi ! C'est pour ça qu'on a pensé ce livre. Voici une vision décomplexée du bricolage pour ceux qui ont envie de se lancer mais qui font face à un gros syndrome d'imposture, ceux qui ont juste besoin d'une info vite fait et qui n'ont pas envie de chercher pendant des heures dans un index incompréhensible, ceux qui cherchent des idées pour se laisser guider dans leur prochain projet... Vous y trouverez toutes les clefs pour savoir comment vous débrouiller pour créer vos propres accessoires déco et petits meubles. D'abord les bases théoriques sur lesquelles vous appuyer si vous avez déjà une idée de ce que vous voulez réaliser, puis des projets DIY en pas-à-pas si vous n'avez pas d'inspiration. - Une présentation de la boîte à outils de base et des matériaux et quincailleries utiles (pour pouvoir utiliser les bons noms au magasin) - Les techniques utiles pour les projets de décoration au sens large : décapage et ponçage, assemblage du bois, peinture et traitements, perçage, notion d'électricité, cimenterie de base, tapisserie, cannage... - Des tutoriels DIY avec des photos inspirantes pour mettre en pratique et apprendre à créer des meubles et accessoires adaptés à ses besoins et personnalisés en commençant par des choses simples (porte manteau, bougeoir, cadre...) pour aller vers des projets plus compliqués (meubles). - Des encadrés pratiques pour aborder des sujets connexes (par exemple : utiliser du bois de palettes, diagnostiquer les travaux à faire sur un meuble chiné, bricoler avec et pour les enfants, comment devenir un éco-bricoleur et prendre en compte l'environnement, comment utiliser des chutes de papier-peint...) - Notre version du bricolage pour les nuls. - Un livre moderne sur un ton décalé, dans le même esprit que Comment ne pas faire crever ses plantes.

04/2022

ActuaLitté

ouvrages généraux

L'exil des collabos. 1944-1989

Ministres à Vichy, chefs de police, patrons de presse, speakers de radio, acteurs de cinéma ou simples quidams, ils sont partis au mois d'août 1944 dans les wagons de l'ennemi, puis ils se sont cachés. Leur exil a duré 45 ans pour certains ! Yves Pourcher nous offre ici une galerie de naufragés de l'histoire. Ils partent de France dans les wagons de l'ennemi. Leurs routes les conduisent à Sigmaringen, Baden Baden, Vienne, sur les bords du lac de Constance et dans toute l'Allemagne. Au milieu des ruines, fidèles à leurs idées, ils sauvent leur peau. Certains y parviennent, d'autres sont rattrapés par la justice, condamnés, exécutés. Les plus chanceux continuent encore : en Espagne, en Italie, et de l'autre côté de l'Atlantique, Argentine, Brésil, Canada où ils vivent en ruminant le passé. Ils font le tour du monde des collabos. Hôtels suisses, monastères italiens, auberges espagnoles, cafés de Buenos Aires... Dans ces lieux on croise, entre autres, Raymond Abellio devenu précepteur du fils de Jean Jardin, le nageur Jacques Cartonnet, l'académicien Abel Bonnard qui écrit pour La Vanguardia, le sinistre Darquier de Pellepoix qui finit près de Málaga, l'acteur Robert Le Vigan qui, après avoir suivi Céline, rejoint l'Argentine et vivote à Tandil. Le dernier de ces exilés, Paul Touvier, n'est arrêté qu'en 1989. A côté des grands noms de collabos apparaît toute une série de personnages sur lesquels l'histoire avait, jusqu'à présent, omis de se pencher : le garde du corps de Déat, Jacques Bourin, devenu fou ou feignant de l'être, le SS Robert Blanc, qui écrit des livres sur le protestantisme, le journaliste Axel de Holstein et sa maîtresse Geneviève du Boys, confortablement logés à Madrid, l'énigmatique René Bonnefoy, alias BR Bruss, journaliste de Laval devenu un maître de la science-fiction, etc. L'exil de cette troupe, véritables " gueules cassées " de la Collaboration, finit donc par une errance où, le plus souvent, ne transparaissent que le désordre de l'histoire et la course pathétique des vaincus.

03/2023

ActuaLitté

Art japonais

La Lune par les grands maîtres de l'estampe japonaise

La lune occupe une place très singulière dans la culture japonaise, au point qu'une fête, Tsukimi, lui est traditionnellement consacrée chaque année, à une date qui varie entre la mi-septembre et le début d'octobre, suivant le calendrier lunaire. La célébration, toujours vivace, consiste à se réunir en famille ou entre amis pour contempler l'astre nocturne lorsqu'il est dans sa phase pleine, au moment de l'année où sa brillance est la plus grande, rituel qui s'accompagne d'offrandes et de mets spécifiques. Contrairement à la tradition occidentale qui associe à la lune une image mélancolique, voire négative, elle est au Japon l'expression de la fécondité et de la prospérité - trace, sans doute, de fêtes anciennes célébrant la fin des récoltes. Plus largement, elle symbolise l'automne, participant ainsi d'un genre poétique et artistique intitulé " Neige, lune et fleurs " , qui résume le cycle des saisons. Les estampes réunies dans cet album témoignent de l'importance qu'elle occupe dans l'imaginaire des artistes. Certaines illustrent clairement la fête de Tsukimi, montrant des réunions sur une terrasse ou sur le bord d'une rivière. D'autres rappellent son lien étroit avec la poésie, comme en attestent les feuillets entre les mains de quelques personnages, mais aussi avec les contes et les récits mythologiques - rappelés notamment par la présence de lapins. Ailleurs, la lune marque simplement le passage à la nuit, lorsque le soleil a disparu et que chacun se hâte de rentrer chez soi ; ou au contraire, quand la tombée du jour sonne le début d'une autre vie, celle des courtisanes et des plaisirs secrets. Enfin, présente parfois pour sa seule qualité esthétique, la lune éclaire un paysage, empreint dès lors de mystère, ou participe d'une composition savante et délicate, mêlant fleurs et oiseaux. Les plus grands noms de l'estampe japonaise se trouvent réunis dans ce recueil, Hokusai, Hiroshige, Yoshitoshi, dernier grand maître de l'ukiyo-e, plus tard Hasui Kawase et bien d'autres. Si chacun, avec son style singulier, a célébré l'astre de la nuit, de l'ensemble se dégage une atmosphère particulièrement paisible et poétique.

10/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 1 : De la mélancolie

Dans la médecine grecque, la mélancolie, la bile noire, est d'abord un liquide organique, au même titre que le flegme, la bile jaune et le sang. De l'équilibre de ces humeurs ou de leur déséquilibre dépend la santé ou la maladie des individus. Elles déterminent surtout le tempérament de ces derniers, l'esprit et le corps étant indissociables. Le tempérament du mélancolique a préoccupé, bien plus que les autres, non seulement les médecins, mais aussi les philosophes et les poètes, les peintres et les musiciens, car, depuis l'Antiquité également, il est le signe distinctif de l'homme d'exception, du génie. C'est ce qu'a mis en évidence pour la première fois dans la longue durée, l'exposition de Jean Clair, Mélancolie. Génie et folie en Occident. Elle avait réuni par centaines des oeuvres plastiques, des observations scientifiques, des documents imprimés, afin d'illustrer l'histoire mouvementée et les multiples facettes de ce sentiment - le seul qui pense - qui ne se confond ni avec la simple tristesse ni avec notre moderne dépression dont elle participe pourtant. Toutes les époques de la civilisation européenne - et d'elle seule, semble-t-il - ont connu cette affection du corps et de l'âme, cette fureur du créateur, ce désespoir de penser. Elle lui ont donné différents noms : taedium vitae, acedia, spleen, mal de siècle, lypémanie, névrose maniaco-dépressive. C'est à la suite de cette exposition, et pour en discuter une nouvelle fois les tenants et les aboutissants, que des médecins et des psychiatres, des historiens de la pensée grecque, des historiens et des critiques d'art, des historiens de la littérature se sont réunis à la Fondation des Treilles. Dans un esprit transdisciplinaire, ils reviennent ici sur les aspects les plus importants de la mélancolie antique, de l'acédie médiévale, des différentes formes de la mélancolie à la Renaissance et à l'âge classique, du mal du siècle romantique, du spleen baudelairien, des névroses contemporaines. Ces entretiens mettent en lumière la profonde unité de la mélancolie, d'Hippocrate à Freud, d'Aristote à Levinas, de Michel-Ange à Giacometti, des pères de l'Eglise aux cliniciens d'aujourd'hui.

06/2007

ActuaLitté

Philosophie du droit

Entre art et technique : les dynamiques du droit. Mélanges en l'honneur de Pierre Sirinelli

Hommage à un grand nom de la propriété intellectuelle, auteurs de plusieurs ouvrages et à l'origine de nombreuses évolutions en propriété intellectuelle Le professeur Pierre Sirinelli est entré en droit d'auteur comme on entre en religion. Disciple d'André Françon, il a consacré sa thèse, soutenue en 1985, aux liens entre le droit moral de l'auteur et le droit commun des contrats. Il appartient à ces quelques grands noms de la propriété intellectuelle qui ont très tôt compris l'importance que les services numériques seraient amenés à prendre. Pressentant que ces techniques, qu'on appelait encore " nouvelles ", allaient bouleverser la discipline, il a participé à la création des normes qui leur sont applicables. Mais Pierre Sirinelli ne s'est pas contenté de penser le droit au travers de multiples publications scientifiques et de nombreuses responsabilités éditoriales. Il est aussi un formidable enseignant. Reçu au concours d'agrégation en 1988, professeur à l'Université de Nantes, puis à l'Université Paris-Sud (devenue Paris-Saclay), où il fut doyen de la Faculté de droit-économie-gestion, et enfin à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il a su transmettre sa passion à des générations d'étudiants en créant et dirigeant différentes formations spécialisées. Expert reconnu, il s'est investi au plus haut niveau, par exemple auprès du ministère de la Culture, en tant que personnalité qualifiée au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, ou au sein de l'Association littéraire et artistique internationale dont il est vice-président et dont il dirige actuellement la branche française. Désormais professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Pierre Sirinelli est habité par la même passion qu'à ses débuts et son implication demeure considérable. Ardent défenseur de la culture, observateur avisé des évolutions de la société de l'information, il a contribué à construire le droit de la propriété intellectuelle contemporain, explorant ses concepts dans une approche renouvelée, sans jamais oublier de s'ouvrir à d'autres disciplines et à d'autres cultures juridiques. C'est dans cette triple perspective que ses collègues et amis ont voulu lui rendre hommage en réalisant cet ouvrage qui lui ressemble.

05/2022

ActuaLitté

Littérature française

Luis Miguel Dominguín à coeur ouvert

Pendant un an, j'ai partagé la vie de Luis Miguel Dominguin, sa mémoire, ses maisons, ses secrets, ses loisirs, son ultime scepticisme. Pendant ce temps, j'ai cru trouver dans ses silences beaucoup d'incrédulité, une certaine mélancolie et beaucoup d'ironie intelligente. Et toujours la personnalité de ce grand être humain qu'était Luis Miguel Dominguin. Sa biographie est aussi la biographie de toute une période de la vie espagnole. Luis Miguel Dominguin m'a révélé comment il a su fasciner les hommes et les femmes, les hommes politiques de droite et de gauche, et que, contrairement à l'image qu'il cultivait lui-même, son côté était toujours dans le coeur et dans l'intelligence. Fidèle à sa famille et faible devant les plaisirs et les perversités de la vie, séducteur et timide à la fois, sceptique comme un vétéran de guerre et tendre comme un enfant naïf, Luis Miguel Dominguin avouait qu'il avait l'ambition d'atteindre le sommet, mais que lorsqu'il y est parvenu, dans un monde où l'envie et le " tir à la cible " s'exercent avec autant de précision que de méchanceté, il a défié tout le monde en réalisant le triplet mortel auquel toutes les grandes idoles ne sont pas préparées, faisant de la provocation et de l'antipathie l'un de ses principaux attraits. Il m'a également dit qu'il avait toujours essayé de faire ce qu'il voulait vraiment, un privilège qui n'est à la portée que de ceux qui, en plus de cette liberté, ont des critères et du caractère. Au cours de nos conversations, Luis Miguel m'a raconté comment il a parcouru le monde main dans la main avec des peintres, des cinéastes, des jet-setters, des aristocrates, des financiers, des armateurs grecs, des rois avec ou sans couronne, et il a révélé qu'en dehors des arènes, il partageait son monde avec le " cantaor " (chanteur de flamenco) le plus rauque et la " bailaora " (danseuse de flamenco) la plus typée. Luis Miguel décrit aussi les " amis des toreros ", ceux qui se rapprochent d'eux lorsqu'ils sont des " figuras ", les stars des arènes, mais qui ignorent injustement les puristes et les sans noms de la tauromachie.

05/2023

ActuaLitté

Guerre d'Algérie

Alger : le livre blanc du 26 mars 1962

Le 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger, une unité de l'armée française ouvre le feu sur des manifestants civils favorables à l'Algérie française, faisant 46 morts, immédiatement dans la rue et 3 rapidement par la suite, et environ 200 blessés dont plusieurs meurent dans les jours suivants. Le sang qui fait réfléchir ou frémir a coulé dans les rues. Ce Livre Blanc sur les tragiques événements d'Alger du 26 mars 1962 le rappelle objectivement et désespérément. Il relate les événements qui se déroulèrent à Alger et comprend uniquement les déclarations des témoins de ces événements : déclarations faites sur l'honneur, signées, établies par des personnalités connues ou obscures, qui toutes ont en commun d'avoir été témoin oculaire du drame. Leurs contributions sont sincères et authentiques. Ce Livre Blanc ne les interprète ni ne les commente. Il ne tire pas de conclusion. A plus forte raison n'en impose aucune. C'est au lecteur de juger, éléments en main. Bon nombre de ces témoins sont amis ou parents des victimes de ce drame. Certaines en ont été eux-mêmes victimes et gardent dans leur chair la marque de la véracité de ce qu'ils ont signé. Les auteurs appartiennent aux catégories sociales les plus diverses : leurs noms attestent une grande variété d'origine. Ce Livre Blanc a donc pleine valeur documentaire, offrant un faisceau de preuves incon­testables, présentées à l'état brut, sans nul accommo­dement. Les premiers éditeurs se sont bornés à classer ces témoignages, à en dresser un bilan cohérent, à les répartir suivant une progression qui traduit naturellement les origines du drame, sa genèse, son déroulement, enfin les traits dominants des protagonistes. Ce dossier n'est lui-même qu'un élément d'une plus vaste affaire - le drame algérien -, dont il contribuera à éclairer certains aspects. Il s'agit d'avantage d'instruire que de condamner. Les faits condamnent plus sûrement que les hommes. Le 26 mars 1962, une page a été écrite. Cette page, le peuple doit la lire tout entière. Le présent ouvrage empêchera peut-être qu'elle ne soit tournée trop hâtivement.

05/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 45/2019 : André Gide dans ses lettres

Geneviève Haroche-Bouzinac, avant-propos. Dossier : André Gide dans ses lettres. Paola Codazzi, introduction. Epistolarité et écriture de soi. Pierre Masson, "Avatars des lettres gidiennes". - Peter Schnyder, "'Mon cher enfant' – 'Chère petite maman'. De la correspondance de Gide avec sa mère (1880-1895)". - Pierre Lachasse, "Un jeu de masques". - David Walker, "Gide et Rouart : correspondance et jeu de cache-cache". Une vie en toutes lettres : amitiés et rencontres. Frédéric Canovas, "'Un grand courage moral, un grand désintéressement' : André Gide vu par Paul Léautaud". - Lucie Carlier, "Regards sur la correspondance entre André Gide, Jean Schlumberger et sa femme, Suzanne Weyher (1899-1912)". - Martine Sagaert, "Bien-être, maux et mots, dans la correspondance entre André Gide et Maria Van Rysselberghe". - Paola Codazzi, "André Gide et 'ses' femmes : Maria, Aline, Dorothy". - Patrick Pollard, "Un courrier d'outre-manche : Gide à la découverte de la littérature anglaise". Correspondance et apprentissage : Gide à l'écoute de la nouvelle génération. Paola Fossa, "Entre Paris et le désert : l'Italie et les italiens dans la correspondance de Gide (1894-1915)", suivi de deux lettres inédites d'André Gide. - Sophie Martin, "La correspondance entre André Gide et Marcel Arland". - Karine Abadie, "La lettre comme lieu de formation : la correspondance entre André Gide et Marc Allégret". - Christine Armstrong, "André Gide, épistolier lafcadien". La lettre e(s)t l'oeuvre : la correspondance comme espace de création. Elena Chashchina, "Dostoïevski dans les lettres d'André Gide". - Christophe Langlois, "Gide et Saint-John Perse en quête de Tagore". - Augustin Voegele, "André Gide et les musiciens de son temps : harmonies et dissonances épistolaires". - Katherine Doig, "Chantiers de L'Immoraliste : Gide aux prises avec l'autographie épistolaire". - Christine Ligier, "Echos et miroirs de la création : les correspondances gidiennes des années 1916-1926". - Jean-Michel Wittmann, "La correspondance gidienne ou la vie des idées". Perspectives. Françoise Gevrey, "Aspects du temps dans l'écriture épistolaire : les Lettres nouvelles de Boursault". - Odile Richard-Pauchet, "François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoï et contre-topoï de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard". Chroniques. Pierre Masson, Etat de la question de la correspondance d'André Gide. - Karin Schwerdtner, entretien avec Arlette Farge : "Le 'goût' des lettres". - Fabienne Stahl, "Les fonds de correspondances du musée départemental Maurice Denis". - Benoît Melançon, Le Cabinet des Curiosités épistolaires. RECHERCHE. Bibliographie, Agnès Cousson (dir.). - Comptes rendus : publications de lettres, critique, fictions Epistolaires. - Résumés du dossier. - Index des noms cités dans le dossier Gide.

11/2019

ActuaLitté

Sciences historiques

1769-1789 : vingt ans de resistance en Corse

En 1768, la Re?publique de Ge?nes a ce?de? au roi de France l'exercice de la souverainete? en Corse. Cependant comme l'e?crit un officier français : " Apre?s avoir force?, pour ainsi dire, les Ge?nois a? nous vendre la Corse, on a cru qu'il suffisait d'y montrer quelques troupes pour s'en emparer. Point du tout. Il a fallu la conque?rir ". Le 8 mai 1769, a? Ponte Novu, la Nation corse est vaincue militairement. Mais le ge?ne?ral Paoli est re?fugie? a? Londres et, alors que la majorite? de la population se soumet, d'irre?ductibles maquisards continuent le combat dans l'??le avec l'appui de commandos compose?s de soldats corses exile?s en Toscane. Dans plusieurs re?gions de l'??le, jusqu'en 1775, des actions de gue?rilla sont mene?es contre la pre?sence française avec la solidarite? de nombreux villageois. Les noms des chefs des combattants de l'ombre et de centaines de leurs compagnons, apparaissent dans les rapports que re?digent les officiers de l'arme?e royale. Beaucoup sont tue?s lors d'affrontements, d'autres meurent encha??ne?s dans la Grosse tour de Toulon ou? plus de quatre cents d'entre eux sont de?tenus. Des Corses rallie?s au nouveau re?gime participent a? ces ope?rations de maintien de l'ordre. Les actes de re?sistance impliquent de conserver des secrets et l'histoire officielle est toujours e?crite par la puissance victorieuse. Pourtant, les archives permettent a? l'auteur de reconstituer le combat de ces Corses, puis la permanence de " l'esprit de liberte? ", pendant ces vingt anne?es au cours desquelles beaucoup d'anciens partisans du gouvernement national corse sont contraints, sans renier leur passe? de patriotes, de composer avec les autorite?s royales. On ne peut comprendre le parcours des jeunes insulaires, dont Cristoforo Saliceti, Carlo-Andrea Pozzo di Borgo ou les fre?res Giuseppe et Napoleone Buonaparte, qui a? l'aube de la Re?volution Française seront des paolistes fervents, sans conna??tre les vingt anne?es de re?sistance qui ont suivi la conque?te de l'??le. Aujourd'hui encore, la me?moire collective des Corses est irrigue?e par les ide?aux et les combats de Pasquale Paoli et de ses partisans.

06/2019