Recherche

Macha Ravine

Extraits

ActuaLitté

Poésie

Poésie de l'Art faber. Quand les poètes racontent et façonnent les mondes économiques

L'Art faber réunit les oeuvres ayant pour thèmes le travail, l'entreprise et, plus largement, les mondes économiques. Il forme un corpus en grande partie méconnu, "trop beau et trop puissant pour rester si peu célébré", regrettait Umberto Eco, soutien pionnier de la promotion de l'Art faber. La poésie de l'Art faber n'échappe pas à ce constat. Pis, d'aucuns pensent que les poètes ne se sont jamais inspirés de ces univers d'Homo faber, ce porteur des mondes économiques. De façon inédite, cet ouvrage illustre combien, au contraire, poètes et poétesses ont souvent convoqué ces univers dans leurs oeuvres, â travers des thèmes tels que le paysage agricole ou industriel, l'acteur économique et ses activités, ou encore les produits qu'il fabrique. Parmi les poètes cités : Guillaume Apollinaire - Charles Baudelaire - Bertolt Brecht - Blaise Cendrars - René Char - James Dickey - Rita Dove - Ralph Waldo Emerson - Hans Magnus Enzensberger - Theodor Fontane - Michel Houellebecq - Victor Hugo - Philippe Jaccottet - Mascha Kaléko - Erich Kästner - Günter Kunert - Jean de la Fontaine - Filippo Tommaso Marinetti - Norge - Simon Ortiz - Georges Perec - Francis Ponge - Ezra Pound - Jacques Prévert - Arthur Rimbaud - Theodore Roethke - Eugen Roth - Carl Sandburg - Alfred Tennyson - Paul Valéry - Emile Verhaeren - Paul Verlaine - Boris Vian - Renée Vivien - Walt Whitman - Paul Zech... Poésie de l'Art faber permet de porter un regard nouveau, au prisme de l'Art faber, sur les créations anciennes et contemporaines de poètes célèbres. Il offre aussi l'occasion d'introduire des oeuvres moins connues, voire oubliées, dont l'apport à l'Art faber comme à l'histoire de la poésie n'en est pas moins important. Mais les poètes ne se contentent pas de raconter les mondes d'Homo faber : ils les façonnent aussi, influençant leur évolution, comme en témoignent de nombreux exemples présentés dans ce spicilège. Cet ouvrage présente par ailleurs un recueil de poèmes d'Emile Verhaeren, dont l'apport au patrimoine de l'Art faber est incontournable, et que Stefan Zweig, admiratif, considérait comme"le plus grand de nos lyriques d'Europe", ajoutant que "Toutes les manifestations de l'activité moderne se reflètent dans l'oeuvre de Verhaeren et s'y transmuent en poésie". Pour de plus amples informations : www. artfaber. org

06/2024

ActuaLitté

Histoire internationale

L'exploration du monde. Une autre histoire des Grandes Découvertes

Voici une histoire par dates du VIIe au XXe siècle, riche en surprises, qui rend compte des profonds renouvellements qui ont transformé notre vision de ce qu'on appelait autrefois les "Grandes Découvertes". Les dates "canoniques", revisitées à l'aune d'une réflexion critique sur les raisons de leur élection par les chronologies officielles, alternent avec les dates "décalées" qui font surgir des paysages et des personnages méconnus. ll est ici question de détricoter le discours qui, associant exploration du monde et "entrée dans la modernité", en réserve le privilège et le bénéfice à l'Europe, et, pour ce faire, de documenter d'autres voyages au long cours extra-européens. Il est également question, prenant le contre-pied d'une histoire héroïque des expéditions lointaines qui en attribue le mérite à quelques singularités, de rappeler qu'il faut beaucoup d'illusions, et plus encore d'intérêts, pour faire un "rêve", et que Christophe Colomb n'aurait jamais appareillé sans les vaisseaux des frères Pinzón. Il s'agit ainsi de substituer des lieux, des instants et des visages aux cultures en carton-pâte et aux croyances en papier mâché ; de donner à voir les échecs autant que les réussites, les naufrages dans les estuaires de la même façon que les entrées triomphales dans les cités soumises ; d'inclure amiraux ottomans, navigateurs chinois, interprètes nahuatls et pilotes arabes dans le musée imaginaire de l'histoire globale ; de mettre en lumière tout un petit peuple d'assistants et d'auxiliaires, de sherpas et de supplétifs (que seraient Magellan sans le Malais Enrique ou Cortés sans la Malinche ? ) ; de passer outre une histoire au masculin en rendant droit de cité aux voyageuses et aux exploratrices ; et enfin de prêter une égale attention aux êtres et aux choses, sachant que, s'il faut une nef pour traverser un océan, une vague ou un bacille suffisent à la vider de ses occupants. Ce sont donc à la fois une autre histoire du monde et une autre histoire de l'Europe qui se dévoilent au fil des 90 récits d'aventures proposés par 80 des meilleurs historiennes et historiens de ces questions.

ActuaLitté

Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome IX, 1907-1909

S'il faut marquer une étape dans les Cahiers, c'est la période 1908-1910, où s'installe dans l'écriture valéryenne une modification montrant la complexité de la genèse du texte en fragments. Ce volume IX propose, avec le dernier des grands cahiers - registres, un carnet d'écrivain de 1909-1910 et des feuilles volantes de la même époque. Valéry reprend des thèmes déjà traités : le sentiment, le sommeil, l'éveil, la parole intérieure, le langage, l'attente. S'y affirme aussi une ouverture vers le monde artistique, moins sensible dans les cahiers précédents, où dominait la recherche abstraite. Mais surtout, la forte présence de l'Ego est ici perceptible. Souvent, le je n'est plus cette forme presque vide, un je qui est un on, un il, mais le Paul Valéry de 1908-1909, qui a vécu, il l'écrit à Gide, une dure crise intellectuelle. Des notules disant la jalousie, l'orgueil blessé, l'atteinte du " point sensible " prennent l'accent rare d'un journal intime, tel le journal d'Amiel. L'œuvre ennemie n'est pas nommée, même s'il s'agit sans doute d'un livre d'Ernest Mach. Désormais, le travail important, de choix, de réécriture, de synthèse, réside dans les feuilles volantes parallèles, qui ne sont pas de simples " copies ". Inscrit dans le devenir de la réflexion, il répond à un désir d'organisation thématique, sélectionnant dans les registres précédents des fragments touchant à ce qui s'appela un jour " My Psychology ". Les idées les plus propices à la mise au point d'une philosophie personnelle s'y formulent, constituant un ensemble dont la cohérence est plus évidente que dans la démarche chronologique des Cahiers. Le carnet inédit de 1910 éclaire un autre aspect de Valéry : son intérêt pour la Somme théologique de Thomas d 'Aquin, qui, au-delà du problème religieux, touche à une théorie de la connaissance héritée d'Aristote, réhabilitant l'expérience sensible. Ce moment de rencontres intellectuelles fortes, inscrit ici dans la variété de l'écriture, reconduira bientôt à la poésie.

10/2003

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

La parole aux animaux. Florilège

Louis Aragon, Charles Baudelaire, Andrée Chédid, Jean Cocteau, Robert Desnos, Théophile Gautier, Victor Hugo, Tristan Klingsor, Jean de la Fontaine, Raymond Queneau, Claude Roy. La poésie : faire exister ce qui n'existe pas. Poussez la porte des mots et vous entendrez sonner les cloches du réel, du possible, de l'impossible qui n'est pas français comme chacun le sait. G.G.

03/2004

ActuaLitté

BD tout public

Les champs d'azur Tome 1 : Les pionniers

Au début du siècle dernier, le ciel est un vaste champ mal connu qui fascine et effraie. Un espace infini qui attire les aventuriers romantiques, les têtes brûlées ou les colons pragmatiques. Mais quelles que soient leurs origines, leurs méthodes et leurs intentions, tous sont habités par la même ferveur. Hantés par une passion exclusive pour laquelle ils vont jouer leur fortune et leur vie. Les uns, venus de nulle part comme Théodore Fayard, sont dotés d'un instinct hors du commun pour tout ce qui touche au "plus lourd que l'air": Les autres, issus du monde mécanique comme Fernand Joliot, mettent au service de cette industrie naissante l'expérience acquise dans le vélo, la motocyclette ou l'automobile. De la rencontre entre ces deux hommes, aussi féconde qu'explosive, vont naître une firme et un clan. Une famille ballottée par les convulsions de l'Histoire et les haines internes. Une dynastie qui marquera le siècle autant qu'il la marquera. Théodore Fayard a dix ans lorsqu'il croise son destin. Ce qui se passe ce jour-là, tandis qu'une mauvaise chute l'a jeté au fond d'un ravin des Vosges, a la saveur des miracles. Avant même sa guérison, le jeune Théo n'a plus aucun doute sur ce qu'il fera de sa vie : il la consacrera à la conquête des airs. Durant la décennie suivante, il se fait abonner à l'Aérophile, étudie avec avidité tout ce qui concerne les machines volantes, puis commence à construire ses propres planeurs en modèle réduit. Et peu à peu grandit en lui le désir de fabriquer un véritable appareil, comme ceux des frères Wright ou du capitaine Ferber ; mais pour un fils de rien, sans appui et sans le sou, c'est un rêve inaccessible... à moins que d'autres fous d'azur, plus fortunés que lui, ne décident de conjuguer leur passion avec la sienne.

04/2010

ActuaLitté

Poésie

Oeuvres poétique. Volume 2, La guerre civile (755-759), Edition bilingue français-chinois

Ce volume de l'oeuvre poétique de Du Fu (712-770) comprend 109 poèmes rédigés pendant la première phase de la guerre civile qui déchire l'Empire des Tang, du début de l'hiver 755 au début du printemps 759. Durant cette période, les deux capitales impériales, Luoyang et Chang'an, furent occupées et pillées par les forces rebelles du général An Lushan. L'empereur Xuanzong est contraint à la fuite en juillet 756, son départ provoquant l'effondrement du régime et la fin d'un âge d'or ; son fils, Suzong, prend les commandes de la résistance loyaliste et reconquiert la plaine centrale et les deux capitales en 757, au prix d'un lourd bilan humain. La rébellion se replie au nord et parvient à reconstituer ses forces, faute pour Suzong et son gouvernement d'avoir su profiter de leur avantage. En avril 759, l'armée impériale sera défaite à nouveau. Du Fu chante sur un mode épique la chute de l'Empire, la désolation des défaites, la précarité des grands et des humbles, et l'espoir de la reconquête. Sa voix, que les épreuves personnelles mûrissent, est à la hauteur de l'Histoire qui se déroule sous ses yeux : plusieurs de ces textes sont devenus, au fil des siècles, des monuments comparables aux plus belles pages des tragédies de Shakespeare ou des épopées de Victor Hugo. La restauration de l'ordre impérial en 758 n'apporte pas le réconfort attendu. Le sort s'acharne sur Du Fu qui est limogé de la Cour dans le cadre d'une purge qui touche ses protecteurs et ses collègues. Rétrogradé à un poste d'administrateur dans une préfecture, il constate l'écart entre son ambition politique et la réalité des désordres. Ses poèmes deviennent caustiques et dépressifs, car "quand le vent d'automne mugit dans le ravin, l'orchidée émeraude perd son fragile parfum... quand les honneurs l'emportent sur les mérites, au soir de la vie on connaît de sévères gelées".

01/2018

ActuaLitté

BD tout public

Un autre regard Tome 2

Il y a toujours un moment dans les discussions entre femmes où l'on s'en remet aux dessins d'Emma, sur le ton de : "C'est exactement ce qui m'est arrivé." Après son formidable succès en librairie Un autre regard, cette bédéaste amateur revient sur le devant de la scène médiatique avec une BD, publiée sur internet, intitulée "La charge mentale". Elle y décortique ce qui pèse sur les femmes, contraintes d'organiser les tâches ménagères et leur éventuel partage. Sur Facebook, son histoire a été "likée" 76.000 fois, partagée 215.000 fois et commentée par 21.000 internautes. Des chiffres colossaux. Un article sur l'express.fr a été lu 1million 800000 fois le record depuis la création du site. J'ai été un peu dépassée par le succès de cette BD, je ne m'y attendais pas. J'ai eu du mal à répondre à tout le monde, alors que d'habitude, j'essaye de le faire, nous explique Emma. Je suis ravie que le sujet soit sorti du seul cercle féministe et que ça ait touché des femmes pas du tout engagées. Cela me donne de l'espoir pour la suite." Depuis plus d'un an, cette dessinatrice du dimanche livre ses réflexions sur des sujets sociaux et féministes à travers ces images naïves, postées sur son blog "Emma Clit" et sur Facebook, où elle a plus de 218.000 abonnés. Elle en a tiré la BD Un autre regard, parue au mois de mai aux Editions Massot. Dans ce nouvel album, suite du premier, on y trouvera des séquences féministes inédites qui évoquent les BD de la suédoise Liv Strömquist, sur la violence conjugale entre autre. Le point commun de ces situations, c'est qu'elle ne sont pas dues à la malchance, mais à une société qui maltraite certaines catégories de population." Sommaire Montrez moi ces seins que je ne saurais pas ne pas voir Fallait demander L'attente Travaille ! (Pourquoi ?) Détends-toi

11/2017

ActuaLitté

Loisirs et jeux

Chi et la chasse au trésor

ESCAPE ! Sauras-tu t'échapper de ce livre ? A l'instar des "Escape Games" où l'objectif est de s'extirper d'un monde qui nous retient prisonnier, ce livre interactif offre au lecteur l'opportunité d'aider son héros préféré à s'échapper d'une situation périlleuse ou d'un danger ! Sans temps limite et ne nécessitant aucun matériel supplémentaire, l'aventure consiste ici à résoudre des énigmes adaptées à l'âge du lectorat pour avancer et, in fine, trouver l'une des sorties possibles. Qu'il s'agisse d'utiliser les bons objets, de décrypter un code ou encore de découvrir un passage secret, observation, déduction et esprit d'à-propos seront les meilleurs alliés des lecteurs et lectrices dans cette aventure non linéaire d'un nouveau genre. Chaque escape book est doté d'un tutoriel immersif qui plonge rapidement lecteurs dans les aventures de leurs héros. Une carte en couleur permet également de se repérer tout au long des recherches, et celles et ceux qui piétinent pourront même s'aider d'un carnet d'indices ! Ici, pas de solution clé en main mais au contraire une très grande liberté d'action avec juste ce qu'il faut de coups de pouce pour ne jamais rester bloqué. Escape ! Chi s'échappe du parc : Après l'appartement, Chi est ravie de découvrir le monde extérieur, avec son parc, ses jeux et... ses dangers. Parviendras-tu à l'aider à s'échapper de ce parc avant que la nuit tombe ? Ce seul livre te suffira pour t'amuser follement avec le plus mignon des chatons. Une aventure inédite à lire et à relire, à jouer seul ou à plusieurs ! Deux rabats avec : - Un plan détaillé pour te repérer - Des objets pour progresser dans l'histoire - Un carnet d'indices pour t'aider si tu es bloqué Difficulté : 1/3 Accessibilité : 3/3 Fidélité à l'univers : 3/3

11/2018

ActuaLitté

Montagne

Le Destel, montagnes de Toulon. Escalade, randonnées, grottes & canyons

Idéalement situé entre Marseille et Toulon, entre proximité maritime et arrière-pays varois, le Destel, ce méconnu, passe ici pour un "Petit Verdon". Certes il n'en a pas la profondeur, ni l'ampleur, mais son cadre préservé, sauvage et quelque peu atypique pour la région a de quoi séduire, voire passionner. Il bénéficie du climat toulonnais avec ses hivers cléments et son record national d'ensoleillement. Les faces multiples de ses nombreux secteurs occupent la totalité des expositions possibles et permettent ainsi de jouer selon les saisons avec le soleil ou avec l'ombre. L'escalade y est possible toute l'année, même les jours de Mistral dont il est plutôt bien abrité. La grimpe y est incroyablement variée : en dalle murs raides ou fissures du 4c au 7c, ou dans ses nombreux dévers et grottes dont le Destel à le secret et qui permettent une escalade ultra sportive jusqu'au 8b. Le choix des voies est tout aussi complet puisqu'il va des couennes de 20m aux grandes voies de 200m ! Les randonnées sont nombreuses et ludiques, facilement combinables entre elles selon nos envies et nos possibilités. L'exploration des très nombreuses grottes, souvent habitées dès le Néolithique, parfois ornées, ajoute encore un attrait historique à ce lieu unique et passionnant. Le village médiéval d'Evenos qui domine le ravin et dont l'histoire est intimement liée à celle du Destel est à lui seul un but de visite. Enfin deux canyons, ludiques et faciles d'accès complètent la palette des activités. Notre ouvrage en quelques chiffres : 19 secteurs de couennes pour 270 longueurs ; 10 secteurs de Grandes voies pour 62 Itinéraires de 3 à 8 longueurs. Un total de plus de 800 longueurs à grimper ! 6 randonnées combinables entre elles pour faire des parcours sur mesure. 2 canyons, Une quinzaine de grottes ludiques ou historiques ; L'Histoire du Destel, d'Evenos et ses légendes ; 35 aquarelles Inédites ; 65 photos.

06/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Le Corps diplomatique à Vichy (1940-1944)

Dans sa presque totalité, le Corps diplomatique suivit le gouvernement français dans son repli en juin 1940 et se retrouva avec lui à Vichy début juillet. La plupart des chefs de missions diplomatiques, qu'ils aient été nommés à Paris, ou après l'installation à Vichy, étaient des personnages de premier plan. Ainsi peut-on citer : le prince Shah Wali Khan (Afghanistan), S. I. Patino (Bolivie), L. de Souza Dantas (Brésil), Wellington Koo (Chine), M. Fakhry pacha (Egypte), J. F. de Lequerica (Espagne), W. D. Leahy (Etats-Unis), F. Garcia Calderon (Pérou), Bogomolov (URSS), Pouritch (Yougoslavie) ; les deux ministres successif du Portugal, les trois ministres de la Hongrie, les trois du Japon... On y compta sept brillants intellectuels. Ces personnages, dont plusieurs étaient très francophiles et très peu germanophiles, comptèrent beaucoup à divers points de vue dans la société vichyssoise au cours de ces années 1940-1944, surtout au début. A mesure que l'Allemagne perdait du terrain, à partir de la fin 1942, le Corps diplomatique vit son importance numérique diminuer, mais il tint son rang, sous la direction avisée du nonce apostolique, jusqu'à la fin. En août 1944, ce dernier et le ministre de Suisse Walter Stucki furent choisis par le maréchal Pétain pour être les témoins de ses derniers actes. Et Stucki joua un rôle prépondérant aux alentours de la Libération en s'imposant pour maintenir l'ordre dans la capitale provisoire. Le fait que les nations étrangères aient maintenu ou nommé à Vichy de tels diplomates montrent l'importance qu'il attachaient au gouvernement de l'Etat français. A l'inverse on doit constater que le gouvernement formé par le général De Gaulle dut attendre après la libération de la France pour se faire admettre dans le concert des nations : c'est seulement le 23 septembre 1944 qu'on apprit que le président Roosevelt avait enfin consenti à ce qu'un ambassadeur américain représente les Etats-Unis auprès des autorités françaises de fait qui ont leur siège à Paris ; et la reconnaissance officielle n'intervint qu'un mois plus tard. C'est dire l'intérêt de rappeler le souvenir de ce haut personnel diplomatique, afin de porter un jugement éclairé sur le gouvernement de l'Etat français. (Les représentants de Allemagne et de l'Italie à Vichy ont été traités à part).

03/2019

ActuaLitté

Littérature française

Le Requin de Dubrovnik

Latifa est une jeune fille que ses camarades d'école ont affublée d'un surnom méchant. Elle cherche désespérément à comprendre pourquoi. Incapable de trouver une réponse, réticente à faire des confidences à ses parents, elle finit par se confier à son oncle Ismaël, un original, sorte de bras cassé troubadour. Leurs discussions lui font du bien, mais ne suffisent pas à chasser ses tourments. Elle a besoin d'explications claires et cohérentes sur des sujets compliqués qui la dépassent... et pas seulement elle. Le Requin de Dubrovnik a pour ambition de soigner les blessures de ces enfants qui rencontrent les mêmes difficultés que Latifa ; c'est aussi une modeste contribution à la recherche de pistes de résolution de certains malentendus entre l'Orient et l'Occident. Ecrit par une Bosnienne, publié par une Slovène d'origine, agrémenté de photos, il parle d'une ville croate à la beauté époustouflante et évoque ce temps où plusieurs nationalités cohabitaient. Ce livre s'adresse à tout le monde, mais peut tout particulièrement intéresser les adolescents issus de couples mixtes, les parents, les enseignants, les psychologues et les éducateurs. " 11 septembre 2006, cinquième anniversaire de l'attentat contre le World Trade Center Pendant un match de basket, alors que Latifa, assaillie de tous côtés, tentait de passer le ballon, elle l'envoya un peu trop fort en direction d'une de ses coéquipières. Il atterrit directement sur le nez de Dolorès, et le sang gicla aussitôt. – Latifa Ben Laden ! lança Dolorès, furibonde. – Pardon ! Pardon ! s'excusa Latifa. Dolorès lui tourna le dos et, se tenant le nez, partit s'allonger à l'extérieur du terrain. Le match fut interrompu, le nez de Dolorès soigné. Puis on se dispersa, chacun de son côté. L'incident semblait clos, l'exclamation de Dolorès à l'adresse de Latifa oubliée. Les jours suivants, le surnom ressurgit pour une autre broutille. Voyant à quel point cela énervait Latifa, ses camarades de classe se mirent à la traiter de " Latifa Ben Laden " pour un oui ou pour un non, mais le plus souvent... pour rien. Non, en fait, pas pour rien. Pour la faire enrager... Latifa devint de plus en plus irritable, et ses notes devinrent de plus en plus exécrables... Peu à peu, elle se fâcha avec toutes ses copines et manqua plusieurs jours d'école. Sa vie se transforma en enfer. "

02/2022

ActuaLitté

Jardinage

L'humeur paysagère

Quatre-vingt-dix jardins visités ou revisités, à Paris et en Ile-de-France, précédés de la remémoration d'une douzaine de paysages fondateurs ! Ceux-ci formant comme un voyage dans le passé depuis les jardins potagers d'une enfance ballottée entre la ville et la Bretagne, jusqu'aux grands paysages de l'Himalaya et du Japon en passant par les jardins italiens. L'ensemble est très éclectique. Les divers genres de jardins conçus depuis la Renaissance s'y trouvent tous présents, dans un choix personnel mais permettant de dresser un panorama des styles comme des idées. On peut suivre, dans un va-et-vient constant entre des lieux d'époques différentes, la relation changeante des hommes à la nature, pendant un peu plus de cinq siècles. Des parcs de châteaux, "classiques" ou "paysagers", à Fontainebleau, Chantilly, Versailles, Meudon, Sceaux, Saint-Cloud, Bagatelle, Ferrières, Boulogne..., des lieux uniques laissés par des hommes uniques, Chateaubriand ou Albert Kahn..., arpentés ou associés à des hommes aussi divers que Louis Franchet d'Espèrey et Karl Marx, Ingmar Bergman et Gaspar David Friedrich, Casanova et Sacha Guitry, des parcs et squares de Paris créés au XIXe siècle et tout le bazar du XXe, élégants jardins des années trente et cités-jardins, potagers de banlieue et "espaces verts" de grands ensembles..., jusqu'aux territoires végétaux les plus actuels, friches et coulées vertes dans les interstices ou jardins "partagés" dans les dents creuses de la ville. Aujourd'hui, on jardine à tout va pour se rassurer face à l'angoisse écologique. On fait semblant de sauver la planète en cultivant des carottes au pied de son immeuble. On programme de grands parcs urbains pour essayer d'être ensemble malgré une société du chacun pour soi. On fabrique des zones "naturelles" pour préserver des essences ou faire des classes de biologie pour citoyens ignorants. Ca part dans tous les sens, toutes les fonctions, toutes les formes. On s'y perd à coup sûr en essayant de résumer les cent dernières années sous une étiquette, comme on avait pu le faire pour les siècles précédents. Mais en mélangeant les époques, on fait de belles promenades, le corps et l'esprit surpris sans cesse par le côtoiement de l'héritage et de l'inclassable, et par la possibilité de penser notre époque en pensant ce qu'on a sous les yeux, que le constat soit tour à tour celui de la jubilation ou de l'accablement.

01/2015

ActuaLitté

Second Empire

L'exposition universelle de 1867. L'apogée du Second Empire

La fête impériale. Paris, 1er juillet 1867. Dans le palais de l'Industrie et des Beaux-Arts, gigantesque bâtiment construit en 1855 sur les Champs-Elysées, l'empereur des Français Napoléon III, entouré de sa famille, des hauts dignitaires de l'Etat, de chefs d'Etat et membres des familles souveraines, ainsi que du corps diplomatique, remet les récompenses décernées par le jury international de l'Exposition universelle, en présence d'un public nombreux. Ouverte le 1er avril, cette manifestation réunit une trentaine de pays (y compris le Siam et le Japon), 52 000 exposants, et voit chaque jour plusieurs milliers de visiteurs arpenter le Champ-de-Mars où l'Exposition est installée. La fête impériale bat son plein dans un Paris en pleine transformation sous l'égide du préfet Georges Haussmann, entre les visites de souverains étrangers (Guillaume Ier de Prusse, Alexandre II de Russie, le sultan Abdulaziz, le vice-roi d'Egypte Ismaïl Pacha), les multiples réceptions offertes par les ministres et les ambassadeurs et les spectacles donnés par les opéras et théâtres parisiens, sur des musiques de Giuseppe Verdi, Charles Gounod et surtout Jacques Offenbach. Et pourtant, ce même 1er juillet, la capitale bruisse d'une rumeur insistante : l'empereur du Mexique, Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph, aurait été exécuté par les troupes républicaines. Confirmée trois jours ensuite, la nouvelle interrompt temporairement les festivités. Un an après la victoire de la Prusse sur l'Autriche à Sadowa, et alors que les difficultés politiques économiques et sociales se multiplient, le temps semble se charger de " nuages noirs ", comme l'avouera quelques semaines plus tard l'empereur lui-même lors d'un discours à Lille. La " plus belle pensée du règne " de Napoléon III, à savoir la constitution d'un empire catholique au Mexique, a vécu. Pour tous ceux qui connaîtront ensuite l'" année terrible " (Victor Hugo) de 1870-1871, 1867 restera à jamais celle de l'Exposition, la dernière période de joie et d'insouciance avant les difficultés. C'est à la découverte de cette " flèche d'or du Second Empire " que nous invite cet ouvrage particulièrement vivant, sur les pas de ceux qui l'ont organisée et de ceux qui l'ont visitée, George Sand, Gustave Flaubert, Jules Verne, Jules Michelet, Ferdinand de Lesseps, Frédéric Le Play ou le futur Edouard VII.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit

Non pas suite mais peut-être complément du précédent roman, ce livre-ci se décline en trois parties et chacune correspond à une question ou à un constat que tout esprit un peu affuté pose. Un roman de société : "Tout passe." Nous vivons une époque de transition, les livres, la famille, les mœurs, les frontières, les monnaies jusqu'à la religion. Tout se sait puisque, par la Toile, chacun est immédiatement informé du sort de tous. Pour illustrer ce propos, se déroule une histoire sentimentale contemporaine où un bouddhiste milliardaire et communiste fait irruption dans une famille traditionnelle. Un roman d'amour : "Rien ne change." Un écrivain cherche sa voie et il ne s'en sort que par l'amour d'une femme, Marie. Il se donne à elle qui le rend à lui-même. L'amour est plus important que la littérature et que tout le reste. Il ne consiste pas à se regarder dans les yeux mais à regarder le monde ensemble. Le spectacle du monde entraîne leur étonnement et leur admiration, qui sont à la racine de toute connaissance. Le roman de société s'est changé en roman d'amour, qui lui-même va se changer en roman de l'univers. Un roman de l'univers : "Il y a au-dessus de nous quelque chose de sacré." Au grand-père - désormais classique - de l'auteur, à Pama le bouddhiste, à Marie, s'ajoute Dieu comme un des principaux personnages du livre. Car comment peut-on parler d'autre chose que de Dieu ? Suit une petite histoire de l'humanité par ceux qui l'ont pensée et faite : les philosophes et les scientifiques. Un combat s'est engagé entre Dieu et la science. La position de l'auteur, catholique et agnostique, est de laisser ses chances à Dieu. Ce livre est aisé et profond. On y retrouve ce qui a fait le succès des précédents ouvrages : la foi en la littérature, l'importance des sentiments, l'absence d'illusions, le goût du bonheur, la recherche de la vérité. Le tout comme soulevé par la grâce d'un style et d'une écriture ailée.

08/2013

ActuaLitté

Littérature française

Murmure de la source. Chroniques

Entre 1980 et fin 2000, Georges Haldas a publié des chroniques mensuelles dans la revue Choisir. Rassemblées aujourd'hui en volume, elles composent un ensemble très cohérent dans sa diversité. Il en émane, comme l'écrit Jean Vuilleumier dans sa préface, un bonheur communicatif : à chaque entrée en matière, il semble que se ravive une énergie irrésistible, nourrie de gratitude allègre, celle même qui ressaisit le chroniqueur à son réveil. La réalité sensible exerce alors sur lui un attrait inépuisable, quelque forme qu'elle emprunte. A retrouver, d'une chronique à l'autre, les étapes d'un parcours de vingt ans, on vérifie le pouvoir, qui s'y exerce avec constance, de rendre signifiants les plus modestes composants du réel. Sous le regard qui les interroge passionnément, voici qu'ils révèlent leur richesse infinie. Et la mémoire venue au jour, à travers tant d'évocations, on se l'incorpore comme la sienne propre, tant il est vrai que l'écrivain ne part de ce qui lui est personnel que pour mieux rejoindre ce qui appartient à tous. A ce titre, nul doute qu'il réalise ici un souhait ancien : écrire un de ces livres d'heures pour lesquels il a toujours éprouvé une prédilection particulière. Des illustrations propres à chaque saison, suivant le déroulement des jours, où il semble que tout renvoie a un centre mystérieux. Ligne de force majeure dans l'ensemble des textes, la présence enfin du Christ et des Evangiles. Passant, au fil du temps, de l'écriture aux Ecritures, il advient désormais à Haldas d'aborder celles-ci comme l'émanation d'une réalité quasi tangible. Sous les espèces de l'eau vive, du pain qui se fait chair, du vin changé en sang de l'Alliance, le ciel vient habiter les réalités les plus humbles. La paix qu'elles recèlent demeure pourtant précaire... Cependant, parmi les ruines et les décombres, une graine " un peu folle " reste vivace . " Je continuerai à être cette petite graine tenace, qui ne veut rien entendre d'autre que sa germination obscure et souterraine en liaison avec les grandes énergies cosmiques, et cela qui est plus encore que ces énergies. A quoi il faut renoncer à donner un nom. "

05/2001

ActuaLitté

Indiens

Sitting Bull. Chef des Sioux hunkpapas

Seuls les Sioux qui ont connu Sitting Bull ont pu donner à Stanley Vestal les moyens de finaliser correctement, à leurs yeux, cette biographie, la biographie mère, historique et de terrain, grâce à laquelle d'autres auteurs - universitaires-de-bureau - jusqu'à nos jours, ont pu exister : le Vestal est le "livre-racine" sur Sitting Bull. Quand en 1926 Stanley Vestal rencontre de nombreux Sioux dans les réserves du Dakota, commence la gestation du premier grand livre sur les Indiens. Parmi les Lakotas avec qui il parle de son projet, Vestal retrouve les deux neveux de Sitting Bull : One Bull et White Bull dont la capacité à raconter les événements, à parler de leur oncle, contribuent de façon capitale à la réalisation de ce projet. Sitting Bull est né en 1831 au sein de la bande des Sioux hunkpapas. Dès 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Après 1868 Sitting Bull émerge de plus en plus comme le leader des Indiens des Plaines que l'armée américaine aura à défier en priorité. De combats en combats, ses partis de guerre finissent par anéantir le 25 juin 1876, à Little Big Horn dans le Montana, le 7e régiment de cavalerie du général Custer. S'ensuivront la fuite au Canada puis le retour, en 1881, aux Etats-Unis où, après quelques tours de piste dans le Wild West Show de Buffalo Bill, Sitting Bull sera assassiné le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Nord, par un membre de la police indienne au service de l'armée. Quatorze jours plus tard, le 29 décembre, près de 350 Sioux, essentiellement miniconjous et hunkpapas, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, trouvent la mort à Wounded Knee sous le feu de la soldatesque américaine qui se livre à un véritable carnage. Walter Campbell dit Stanley Vestal, 1887-1957, a grandi dans l'Oklahoma. Ses camarades d'enfance sont alors cheyennes et arapahoes. Après plusieurs années à Oxford et plusieurs autres livres sur les Indiens, il devient professeur d'expression écrite à l'université de l'Oklahoma.

02/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Bruegel

Récemment, la redécouverte extraordinaire, en Espagne, d'un tableau perdu de Pieter Bruegel l'Ancien (vers 1525-1569) a fait l'effet d'une bombe et a ravivé l'intérêt que le public porte à ce grand peintre flamand. Cette oeuvre a subi les outrages du temps et est encore en restauration au Prado. Célèbre pour ses descriptions amusantes de paysans, de paysages de toutes saisons et de tableaux à la façon de Bosch, Bruegel a également créé de nombreuses peintures consacrées à des thèmes religieux. Après une carrière de plus de vingt ans de dessinateur et de peintre, il se fit un nom dans la "capitale du capitalisme", Anvers, le centre du commerce international et le leader du marché de l'art. Cet ouvrage examine tout l'ouvre de Bruegel alors même que sera présentée une foule de peintres flamands de sa génération qui ont coopéré avec Jérôme Cock, son éditeur de gravures. Bruegel est ici confronté non seulement avec ses rivaux d'Anvers, mais aussi avec les peintres qui l'ont inspiré, de loin ou de près, comme Joachim Patinir, Rogier van der Weyden ou Jérôme Bosch. Le contexte historique dans lequel Bruegel a vécu est longuement décrit : c'était en effet une époque de troubles religieux intenses opposant le roi d'Espagne, le catholique Philippe II, aux calvinistes naissants. L'iconoclasme de 1566 fut un des détonateurs qui allait engendrer la fameuse Révolte des Gueux ou Guerre de Quatre-Vingts Ans. Bruegel ne fut évidemment pas indifférent à ces événements, qu'il a "discrètement" retranscris dans sa peinture, n'osant pas dénoncer clairement les abus du pouvoir tant était grand le risque de poursuites et de représailles sévères. Les historiens de l'art trouveront certainement dans ce livre un nouveau point de vue sur l'oeuvre du peintre qui éclairera certaines de leurs conceptions, mais il s'agit ici d'aller également à la rencontre d'un public plus large qui découvrira, ou redécouvrira avec plaisir les facéties, les symboles, les scènes paysannes qui ont permis à Bruegel de faire un portrait sans faille de la condition humaine.

09/2011

ActuaLitté

Pédagogie

Plurilinguisme, francophonie et formation des élites à Madagascar (1795-2012). De la mixité des langues

Les crises qui affectent le champ éducatif prennent souvent racine dans le rapport des hommes à leur identité. S'il en est ainsi dans les espaces francophones du Sud, et dans le cas particulier de Madagascar, examiner les langues et la formation à leur enseignement pourrait aider à la compréhension d'un tel rapport à travers la prise en compte du curriculum. Objet à multiples facettes et qui concentre les valeurs et normes de référence véhiculées par les projets de société, le curriculum implique en effet l'observation de situations linguistiques et socioculturelles marquées par des phénomènes d'hybridité dès l'ère (pré-) coloniale. La prévalence de modèles dits d'exception, hérités de contacts avec la France et la Grande-Bretagne constitue également, depuis l'indépendance, une autre caractéristique non négligeable de la mixité dans ce domaine sensible de l'histoire de l'éducation. Cet ouvrage met ainsi en évidence l'évolution des schémas de coprésence entre le malgache, l'anglais et le français, tels qu'elle apparaît dans les dispositifs mobilisés au sein d'établissements spécialisés depuis la fin du 18e siècle. Sont abordées, de ce fait, la nature et la place de la recherche curriculaire comme facteurs clés de changement dans un pays qui connaît différentes formes déterminantes de mondialisation entre 1795 et 2002. Avec l'entrée dans le système LMD, le débat récurrent autour de modèles alternatifs prend de nouvelles formes qui restent à interroger. La présente analyse développe une série d'enquêtes portant sur des actions effectuées en matière de formation initiale, continue et doctorale. Adoptant une perspective diachronique, elle prend en compte les modifications paradigmatiques qui concernent la formation à l'excellence à tous les niveaux, depuis la gouvernante éducative à la construction et l'évaluation des parcours d'apprentissage dans les trois langues, en lien ou non, sans négliger les représentations des acteurs. Au-delà de la lente émergence d'une didactique du plurilinguisme et des conflits ou tensions qui l'accompagnent, c'est la prise en charge de besoins immenses et variés par les politiques linguistiques qui est questionnée. Il y va du développement et du devenir des systèmes éducatifs en présence dans la zone Afrique australe et océan Indien.

12/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

La saga de Mèmed le Mince

Mèmed est le premier cycle romanesque de Yachar Kemal, dont l’écriture l’a occupé pendant plus de trente ans. Le tome I a été publié en turc en 1955, le II en 1969, le III en 1984, le IV en 1987. Les lieux, les personnages et leur psychologie s’enracinent directement dans l’enfance de Kemal, né dans une tribu turkmène, dans une famille où l’on rencontrait aussi bien des bardes qui célèbrent les hauts faits des vivants et des morts et la splendeur de la nature que des bandits d’honneur qui avaient « pris le maquis », brigands qui serviront de modèles au personnage de Mèmed. La mère de Mèmed est une jeune veuve et l’enfant travaille dur dans les champs de coton, dont il revient le soir tout ensanglanté par les chardons qu’il doit arracher, pour assurer leur survie. L’agha local, un de ces paysans parvenus et sans scrupule qui ont les pleins pouvoirs sur les faibles, s’en prend à ces deux êtres sans défense. C’est là que la révolte de Mèmed prend racine et c’est ce qui fait de lui un bandit au grand coeur réfugié dans la montagne. Sa révolte ne fera que croître au cours de nombreux épisodes, dont le principal est l’amour passionné et partagé de Mèmed pour Hatché, la jeune fille qu’il enlèvera au mépris des plans de mariage décidés par l’agha. L’argent volé aux paysans, la corruption, les trafics en tout genre, l’arbitraire, l’avidité, voilà contre quoi Mèmed va lutter tout au long de cette épopée dont les rebondissements trouvent leurs sources dans la ruse et la cruauté des accapareurs de terres qui dépouillent une population sans défense, mais aussi sans courage. Le bandit d’honneur qu’est Mèmed sauve parfois la vie des faibles, plus souvent encore leur honneur et leurs droits en usant de ruse, de violence et de meurtre. Si le terreau de l’enfance est la première source de Mèmed, une grande culture littéraire a permis à Kemal d’en opérer la transformation en chef-d’oeuvre épique.

04/2011

ActuaLitté

Beaux arts

Fugues

Fuguer n'est pas une mince affaire. Il peut s'agir de fuir son domicile ou d'entreprendre une escapade sans conséquence. La fugue est également, bien sûr, une écriture musicale. Singulièrement, la suite des dessins de Marie Mirgaine apporte sa pierre à l'édifice que constitue cette longue et savante histoire de la fugue. Comme en musique, effectivement, les créations de Marie Mirgaine ont la rigueur d'une suite d'imitations ouvrant la voie à l'alternance d'un thème qui s'enchaîne à travers la reprise (comme on le dit d'un canon pour le chant) : reprise et répétition de couleurs, de formes et d'impulsions articulées les unes aux autres. Ainsi se consitutent des dynamiques, des trajectoires où chaque nouveau mouvement des personnages en fuite (en fugue) reprend certains aspects des précédents pour obtenir pleinement l'accomplissement de ses propres énergies. Il y a même là une sorte d'ardeur, on pourrait dire, ce qui ne saurait nous étonner, si l'on songe un instant à la racine de ce mot fugue, de l'italien fuga, dont l'une des variantes : foga, a produit le mot fougue. Et plus encore : la fugue fait également écho aux notions de jointures et d'ajustements, agencement ou combinatoire de parties, le propre même, à bien y regarder, des compositions dessinées de Marie Mirgaine dont la technique, comme elle l'explique elle-même, est d'ajuster, d'organiser, en les superposant les uns aux autres, des morceaux de papier de toutes espèces. A n'en pas douter, il s'agit donc ici d'un art (cet ars, cette habilité, cette technique) dont la signification repose en son fond sur les notions d'assemblage et d'organisation. D'un art dont l'objet, peut-être, serait d'échapper par la fugue (la fuite vers nulle part) à l'immobilité, au poids cadavérique de la mort même, pour mieux lancer un hymne à l'impulsion, à la poussée de la vie, dont le rythme relèverait à la fois de la pulsion d'un choeur et du battement du coeur.

04/2019

ActuaLitté

Fantasy

L'âge de la folie Tome 2 : Le problème avec la paix

Ancienne reine des affaires à Adua, Savine dan Glokta a tout perdu lors des émeutes de Valbeck. Sa fortune, son flair et sa réputation... Il ne lui reste plus que son ambition et une solide absence de scrupules. Pour un héros de guerre comme Leo dan Brock, la paix est une source d'ennui et de frustration. Mais avant de repartir au combat, il lui faut forger des alliances... et la diplomatie n'est pas son fort. Pendant ce temps, son amie Rikke lutte pour maîtriser son don maudit - avant qu'il finisse par avoir sa peau. Fraîchement couronné, Orso doit avant tout se garder des coups de poignard que lui réservent ses " partisans ". Sans pour autant négliger ses ennemis désireux de libérer le peuple de ses chaînes, les nobles, concentrés sur leurs intérêts privés, ou encore les créanciers qui l'attendent au tournant de la dette. L'ancien temps est mort et ses monarques avec. Les nouveaux découvriront vite que rien n'est éternel. Ni les pactes, ni les allégeances... ni la paix. La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang. " Des batailles violentes et viscérales, une action brutale, un rythme frénétique : Abercrombie accumule les trahisons, les renversements d'alliance et les coups de théâtre. Son meilleur livre à ce jour. " George R. R. Martin " Ces livres sont bons, vraiment très bons. Ils m'ont littéralement happé... un univers parfaitement construit et des personnages fascinants. " Patrick Rothfuss " Le ton morbide, drôle et impitoyable de cette Fantasy sombre et adulte n'est pas sans rappeler celui de Iain Banks. " Lev Grossman, Time Magazine " Abercrombie écrit de la Fantasy comme personne d'autre. " The Guardian " Joe Abercrombie a créé un univers qui tient la comparaison avec ceux de George R. R. Martin en termes de drame, d'intrigues politiques et, bien entendu, d'effusions de sang. " SciFiNow " Abercrombie saupoudre d'humour noir les moments d'action sanglante. Il compose une histoire où la nature humaine profonde, mélange de ténèbres et de lumière, est dépeinte avec une grande finesse. " Publishers Weekly

01/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Lettres. Tome 1, 1929-1940

Figure emblématique de la littérature du XXe siècle, Samuel Beckett est avant tout connu et reconnu pour sa prose et son théâtre. Ce premier volume de lettres qu'il écrivit de 1929 à 1940 nous offre un portrait personnel et vivant de l'écrivain qui fut également un grand épistolier. Après avoir été lecteur d'anglais à Paris à l'Ecole normale supérieure, il revient à Dublin pour enseigner à Trinity College, et démissionne au bout d'un an et demi, retourne ensuite à Paris, avant de gagner Londres, où il suit une psychanalyse à la Tavistock Clinic. Il relate son voyage à travers l'Allemagne entre 1936 et 1937 avant de s'installer de nouveau à Paris jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Au fil des années, la genèse, souvent difficile, de ses premières oeuvres apparaît : son essai sur Finnegans Wake de Joyce, son étude sur Proust, son recueil de nouvelles Bande et sarabande, ses poèmes rassemblés dans Les os d'Echo et autres précipités, son premier roman Murphy. On découvre l'importance de sa relation avec Joyce et l'immense influence de celui-ci sur son oeuvre. Une familiarité frappante se dessine avec la littérature européenne, notamment avec les oeuvres de Dante, Goethe, Racine et Proust. Beckett révèle dans ses lettres un gons prononcé pour la peinture exposée dans les grands musées européens. Ce document remarquable nous présente un auteur naviguant sans effort entre l'anglais, le français, l'italien et l'allemand, jouant sans cesse avec les possibilités des langues, pratiquant un humour parfois féroce, écrivant dans un idiome à la fois polyglotte, encyclopédique et intertextuel. Mais un Beckett plus intime transparaît également : jeune écrivain à la recherche d'un éditeur essuyant de nombreux refus, il confie ici son obsession de la maladie et de la déchéance physique, tout en démontrant sa fidélité en amitié. Ce premier volume sera suivi de trois autres tomes offrant au lecteur une vision unique sur soixante années d'écriture (1929-1989) d'un grand auteur qui obtint le Nobel en 1969. L'ensemble de cette correspondance sera publié aux Editions Gallimard.

05/2014

ActuaLitté

Beaux arts

Venus d'ailleurs. Peintres et sculpteurs à Paris depuis 1945

“Le seul trait qui soit commun à ces artistes, c’est d’avoir un jour désiré Paris, d’y avoir fait œuvre, et de lui être resté, d’une manière ou d’une autre, profondément attaché. Ce sont des êtres de conviction et d’expérience auxquels Martine Franck rend visite. Leur apparence pourrait sembler ordinaire s’ils n’étaient pas totalement habités par le projet qui inspire leur vie. La photographe sait capter, pour chacun, ce qui fait signe : le regard, le langage des mains qui trahissent l’inquiétude ou le jeu qui est au cœur de toute œuvre (…).Certains de ces portraits affirment le vertige d’un éphémère éternel et toujours inattendu, comme ceux de Rebecca Horn ou de Yaacov Agam ; une violente détermination face à un réel qui s’impose pour Avigdor Arikha ou Raymond Mason ; la méditation de Lee Ufan sur l’acte de peindre, ou celle de Zoran Music face à la mémoire d’une humanité perdue. Martine Franck capte aussi bien Antonio Seguí, confondu dans l’alignement anthropomorphe de ses urnes funéraires précolombiennes, que la farce proliférante des créatures fictives qui semblent cerner Erró. Elle saisit l’acuité du regard de Vladimir Velickovic ou le défi de Dado face à la mort. Dans l’une de ces images, Fermín Aguayo, jeune encore, est atteint par la maladie et l’on comprend que sa fin est proche. En acceptant de se livrer au portraitiste, le modèle propose ou accepte la pose qui pourra le caractériser. Au-delà de cette première approche, Martine Franck sait surprendre chez Léonor Fini, Valerio Adami, Gao Xingjian, Christian Jaccard, Judit Reigl ou Barthélémy Toguo des attitudes simples, éternelles, qui composent autant de figures emblématiques de l’inquiétude du créateur. On y découvre rarement la nostalgie du pays perdu et l’évocation directe des aléas de l’existence comme chez Oscar Rabine. C’est sans doute l’intelligence d’un parcours accompli qui domine cette galerie de visages habités, mais aussi la modestie devant les surprises du destin, la lumière d’un entendement d’enfance ou d’une nostalgie surmontée, une ultime vivacité, le pétillement d’un regard qui affirme un possible avenir.”Germain Viatte

09/2011

ActuaLitté

Sciences politiques

La revue internationale et stratégique N° 116, Hiver 2019 : Une justice pénale internationale encore à venir

Dans les années 1990, la création de tribunaux pénaux ad hoc (ex-Yougoslavie, Rwanda) et l'adoption du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI) avaient fait naître de nombreux espoirs concernant l'émergence d'une justice pénale internationale et la lutte pour mettre fin à l'impunité des individus auteur des crimes les plus graves à l'échelle internationale. Depuis lors, le mode de fonctionnement de la CPI (difficultés du bureau du procureur à enquêter, faiblesses des pratiques d'investigation, etc.), les actions adoptées et les décisions rendues ont fait l'objet de nombreuses critiques, tant de la part de certains Etats que de certaines organisations de défense et de protection des droits humains, qui y ont vu, pour les uns, un acharnement contre les pays africains et une atteinte à la souveraineté des Etats, et, pour les autres, un renoncement à punir les crimes sous sa juridiction : volonté de punir certains dignitaires pour les uns, incapacité à punir les auteurs des crimes les plus graves pour les autres ; justice de vainqueurs et instruments aux mains des grandes puissances pour d'autres encore. L'acquittement de Laurent Gbagbo par la CPI en janvier 2019 a mis en lumière ce que d'aucuns appellent les errements ou les limites de cette institution. Les commentaires qui ont suivi la décision de la CPI ont ainsi ravivé et renforcé les critiques contre l'institution au point de la voir parfois remise en cause, ce dont atteste par exemple la multiplication récente du nombre d'Etats se retirant du Statut de Rome. Toutefois, derrière ces critiques tous azimuts, et pour certaines justifiées, pointe une autre problématique, celle de la remise en cause de la légitimité d'une justice pénale internationale. Ce qui se joue, dès lors, n'est pas seulement la question de l'efficacité de la CPI, mais aussi celle de la légitimité de l'idée même d'une justice pénale internationale. Indirectement, il semblerait que cette dernière se trouve délégitimée et affaiblie. Le dossier tentera d'apporter un éclairage à cette problématique en évaluant les critiques, en offrant des perspectives d'action et en défense d'une justice pénale internationale peut-être encore à venir.

12/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

La revue internationale et stratégique N° 117, 1/2020

Dans les années 1990, la création de tribunaux pénaux ad hoc (ex-Yougoslavie, Rwanda) et l'adoption du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI) avaient fait naître de nombreux espoirs concernant l'émergence d'une justice pénale internationale et la lutte pour mettre fin à l'impunité des individus auteur des crimes les plus graves à l'échelle internationale. Depuis lors, le mode de fonctionnement de la CPI (difficultés du bureau du procureur à enquêter, faiblesses des pratiques d'investigation, etc.), les actions adoptées et les décisions rendues ont fait l'objet de nombreuses critiques, tant de la part de certains Etats que de certaines organisations de défense et de protection des droits humains, qui y ont vu, pour les uns, un acharnement contre les pays africains et une atteinte à la souveraineté des Etats, et, pour les autres, un renoncement à punir les crimes sous sa juridiction : volonté de punir certains dignitaires pour les uns, incapacité à punir les auteurs des crimes les plus graves pour les autres ; justice de vainqueurs et instruments aux mains des grandes puissances pour d'autres encore. L'acquittement de Laurent Gbagbo par la CPI en janvier 2019 a mis en lumière ce que d'aucuns appellent les errements ou les limites de cette institution. Les commentaires qui ont suivi la décision de la CPI ont ainsi ravivé et renforcé les critiques contre l'institution au point de la voir parfois remise en cause, ce dont atteste par exemple la multiplication récente du nombre d'Etats se retirant du Statut de Rome. Toutefois, derrière ces critiques tous azimuts, et pour certaines justifiées, pointe une autre problématique, celle de la remise en cause de la légitimité d'une justice pénale internationale. Ce qui se joue, dès lors, n'est pas seulement la question de l'efficacité de la CPI, mais aussi celle de la légitimité de l'idée même d'une justice pénale internationale. Indirectement, il semblerait que cette dernière se trouve délégitimée et affaiblie. Le dossier tentera d'apporter un éclairage à cette problématique en évaluant les critiques, en offrant des perspectives d'action et en défense d'une justice pénale internationale peut-être encore à venir.

04/2020

ActuaLitté

Littérature française

Le roman rouge - Tome I

" Le roman rouge répond en dérision, et il lui arrive de dire " Si vous voulez rassembler, cessez de me mettre à l'écart. " Le roman rouge est une tache rouge qui éclabousse et salit la page blanche, le roman rouge est comme une goutte de sang sur le drap, mais il n'y est nullement question de virginité, et l'on pourrait se demander si ce n'est pas le blanc qui macule le rouge. Le roman rouge installe l'émotion selon laquelle au départ il n'y a pas d'innocence, le roman rouge est entre la cruauté de la chair et la fouille des corps, il ouvre les blessures, empêche les coutures et les guérisons. A sa façon le roman rouge écrit crûment la cruauté et ses mots sont crus, dans le roman rouge il n'est pas question de croire. Si le roman rouge est politique, c'est parce que la bouteille d'encre rouge est politique, ici, nulle trace de souvenir, mais simplement l'opération vivante qui opère dans le cheminement politique. Ici, il n'est pas question de miroir, de souvenir ou de règlement de compte, non, plus simplement il est question de la nature humaine, de son écorchement, d'une peau qui se sépare de la chair. Dans le roman rouge, la politique rejoint la poétique, c'est le même mot, la même fabrication, la même production. On peut même dire que dans le roman rouge il y a un champ de fleurs rouges, qui partent de la même racine, ce sont peut-être des coquelicots au milieu d'un champ de blé. Le roman rouge n'est pas l'occasion d'un savoir, d'un porté à connaissance, il est à lui-même sa vraie naissance, il est à lui-même son mouvement et ne se pose ni la question du vrai ni la question du faux. Jean-Joël Lemarchand, né en 1947, a reçu une formation philosophique et littéraire qui, très tôt, lui a donné l'amour des mots et, plus que leur sens, l'amour de leur son.

02/2014

ActuaLitté

Poésie

Odes dérisoires et autres poèmes

Olivier Barbarant est né à Bar-sur-Aube le 5 mars 1966. Fils d'instituteur, il répond précisément aux ambitions scolaires de ce milieu attaché comme nul autre à la promotion républicaine : ancien élève de l'ENS de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de Lettres modernes, Docteur ès Lettres, il enseigne successivement à l'université, en lycée puis en classes préparatoires. Ses lectures et ses travaux l'ont conduit à admirer, non pas successivement mais conjointement, des écritures aussi éloignées que celles par exemple de Philippe Jaccottet et d'Aragon (dont il est l'un des spécialistes et dont il a édité les OEuvres poétiques dans la Bibliothèque de la Pléiade) ou celles de Colette et de Maïakovski, de Claudel et de Gide, comme plus lointainement de Racine et de Rabelais. Il ne lui déplairait pas que ses poèmes conjuguent ainsi quotidienneté et mystique, tenue classique et modernité, élan lyrique et hésitation critique, frénésie et incertitude. Comme l'indique Jean-Baptiste Para en préface à cette anthologie poétique, Olivier Barbarant fait entendre " la riche tessiture d'une voix dont le timbre est désormais reconnaissable entre tous. Si la lyrique amoureuse en est le foyer profond, c'est pour inventer un nouveau chant où l'étreinte des corps est l'acmé d'une plénitude sensorielle qui se communique au langage. Dans leur vitalité émotive et vibratile, les versets déploient souplement une ampleur d'étoffe dont le plissé est parcouru comme d'un long frisson par tous les frémissements de la vie. Qu'il s'agisse du corps désiré des garçons, de la matérialité du monde réel ou des " raisins du langage " qui s'offrent à être piétinés pieds nus, le perpétuel Orient vers lequel se tourne Olivier Barbarant est celui d'une explosion de la sensation. Il y a là comme le rêve d'une intensité d'être où tout aurait la consistance d'un fruit, où tout serait saveur et pulpe. Cette intensité, la voix lyrique la désire légère et fluide, liquide même. " Toute une vie durant j'ai pris modèle sur la pluie / Battue de vent toujours et qui ne brille qu'effondrée / Plus que tout j'ai craint de m'endurcir ".

02/2016

ActuaLitté

Droit

Revue méditerranéenne de droit public N° 10 : L'Arbre, l'Homme et le(s) droit(s). 65e anniversaire de la parution de L'homme qui plantait des arbres

La Revue Méditerranéenne de Droit Public, née en 2013 au sein du Collectif L'Unité du Droit, met en avant les travaux du Laboratoire Méditerranéen de Droit Public. "Vivre comme un arbre, seul et libre : Vivre en frères comme les arbres d'une forêt" : c'est par ces mots du poète Nazim Hikmet que commençait le dernier numéro de la Revue Méditerranéenne de Droit Public (RMDP) consacrée aux Libertés en Méditerranée. C'est - cette fois - directement à l'Arbre et à ses droits que le présent ouvrage est dédié. Guidés par le personnage d'Elzéard Bouffier imaginé par Jean Giono, les contributeurs du présent numéro, symboliquement publié lors du 65e anniversaire de la publication de L'homme qui plantait des arbres, ont cherché à analyser et parfois à reconnaître les liens unissant les Hommes aux Arbres par le biais du ou des droit(s). Il s'agit donc évidemment de forêts (de service public et de son régime si singulier depuis l'Ancien Régime) mais aussi de droit(s) potentiellement propre(s) de l'Arbre en tant que tel. Objet ou sujet juridique (avec des propositions de personnification et de protection(s)) selon les auteurs, bien public ou privé, commun et/ou approprié, l'Arbre est ici envisagé entre Droit(s), écorce(s), racine(s), paysage(s), affouage(s), santé(s), eau(x) & normes ! L'Arbre est aussi perçu et présenté ici comme un lien social luttant contre la désertification rurale (ce que l'action d'Elzéard Bouffier a précisément matérialisé) et comme un instrument puissant de la Fraternité et même de la Vie et ce, pour tous les promeneurs des forêts en France mais aussi (et surtout) en Méditerranée. En témoigne, au fil des présentes pages, un exposé de vingt-trois essences endémiques. Y ont contribué, depuis les différentes branches de l'Unité juridique et les rives de la Méditerranée : Julien BETAILLE, Philippe BILLET, Fabrice BIN, Clothilde BLANCHON, Maxime BOUL, Marie EUDE, Marine FASSI DE MAGALHAES, Juliette GATE, Sylvie & Aline GIONO, Laëtitia GUILLOUD-COLLIAT, Marie-Angèle HERMITE, Carlo IANNELLO, Arnaud LAMI, Jacques LIAGRE, Hussein MAKKI, Raphaël MAUREL, Jacques MENY, Eric NAIM-GESBERT, Loïc PEYEN, Jean-Marie PONTIER, Rémi RADIGUET, Jean-Claude RICCI, Julia SCHMITZ, Antoine TOUZAIN & Mathieu TOUZEIL-DIVINA.

04/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Le viol, une arme de terreur. Dans le sillage du docteur Mukwege

Cet ouvrage propose des regards/éclairages croisés (du romancier au médecin en passant par le journaliste ou le juriste) sur un phénomène récent et inquiétant. Une scène "ordinaire"... "La maman était absente de la maison. A l'aube, j'ai été réveillé par des pleurs qui venaient du jardin. J'ai trouvé la gamine, qui n'a que 7 ans, recroquevillée derrière un buisson, du sang entre les jambes." Récit d'une scène "ordinaire" dans l'Est du Congo... Une arme de guerre Depuis vingt ans, une violence inouïe frappe cette région. Si toute guerre moderne fait des ravages parmi les populations civiles, ici ce sont les femmes qui paient le plus lourd tribut. Une situation cauchemardesque qui a pris racine sur les collines rwandaises en 1994, l'année du génocide. Si la violence sexuelle en période de conflit a toujours existé, elle a désormais pris une dimension nouvelle. Utilisée à des fins stratégiques, elle est devenue une véritable arme de guerre. Un ouvrage collectif pour mieux comprendre une problématique complexe Ce livre est un voyage au pays de ces femmes et enfants que des hommes brutalisent, violent, torturent, mutilent. Après une nouvelle inspirée par cette sauvagerie, signée de l'écrivain congolais Jean Bofane, Hélène Dumas et Colette Braeckman reviennent sur les séquences du désastre, nous font revivre les heures les plus noires de ces vingt dernières années. La 2e partie du livre donne la parole à deux médecins (Guy-Bernard Cadière et Simon Gasibirege), deux hommes de terrain qui livrent leur expérience. Si le tableau est certes noir, il existe néanmoins des signes d'espoir. Les regards croisés dans la dernière partie de l'ouvrage portent sur les réponses judiciaires (Michèle Hirsch et Hélène Morvan), l'indispensable sensibilisation par les médias (Thierry Michel et Jean-Paul Marthoz) et la résistance des femmes, ici et là-bas (Maddy Tiembe et Colette Braeckman). Après une réflexion de Damien Vandermeersch sur l'impunité dans un monde sans repères, le mot de la fin revient au docteur Mukwege, symbole du combat contre le viol. Son combat aux côtés des femmes a d'ailleurs été couronné de nombreuses distinctions, dont le prix Sakharov 2014.

09/2015

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Shakespeare - Tragédies - T.2 - Edition bilingue français/an

Le plus grand magicien des mots de toute l'histoire du théâtre. Le texte original avec, en regard, une nouvelle traduction française due à une équipe de quinze spécialistes internationalement connus. La seule édition bilingue complète. Parmi les trente-huit pièces que nous a léguées Shakespeare, dix sont communément appelées "tragédies". La définition du genre est pourtant moins évidente que lorsqu'il s'agit des tragédies de Racine. Pour un classique français, nourri d'Aristote, d'Horace et de leurs commentateurs, les choses peuvent paraître simples : cinq actes en vers alexandrins ; respect des bienséances ; unités de temps, de lieu et d'action ; de grands personnages traitant de grandes affaires publiques. Il n'en va pas de même pour Shakespeare : les frontières entre tragédies, tragi-comédies, pièces historiques et comédies sont mouvantes. L'emploi de la prose se mêle aux vers, le bouffon répond au roi, le fossoyeur au prince du Danemark. L'action souvent se complique, se déplace d'une scène à l'autre. On passe de la rue au palais, de la chambre de la reine dans une taverne. Les personnages se multiplient ; le théâtre devient son propre miroir. C'est cette liberté de sujet et de ton, héritée du théâtre médiéval et renaissant, qui caractérise le théâtre de Shakespeare et fonde sa modernité. Déjà présente dans les pièces historiques, cette liberté est plus manifeste encore dans les tragédies qui, chronologiquement, leur font suite. Si, dans les premières pièces, Shakespeare place l'homme face aux aléas de l'histoire, dans les tragédies il place l'homme face à ses propres incertitudes. Cette nouvelle édition bilingue des Oeuvres complètes de Shakespeare comportera huit volumes : deux volumes de "Tragédies", deux volumes de "Pièces historiques", deux volumes de "Comédies" et deux volumes contenant les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". Elle est placée sous la direction de Michel Grivelet et Gilles Monsarrat, connus pour leurs travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions des "Tragédies" sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Louis Lecocq, Gilles Monsarrat, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, qui sont également responsables des présentations, des notes et de la bibliographie.

01/2023