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Médée

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Alimentation de l'enfant

Mon bébé commence la DME. Les grands principes de l'alimentation autonome et 100 recettes adaptées

Tout comprendre pour accompagner bébé dans l'alimentation autonome recommandée par les spécialistes. Rien de plus naturel pour bébé que d'aller vers les aliments qui lui font envie, dès le plus jeune âge ! On ne compte plus les bienfaits de la DME (diversification menée par l'enfant), ou alimentation autonome, qui stimule les sens du tout-petit, développe sa motricité fine et sa confiance en lui. Ce guide complet de Fanny Abadjian et Christelle Courrège suit le développement de bébé, étape par étape, pour mettre en place l'alimentation autonome en toute sécurité. L'allié des parents pour proposer en douceur tout un univers de saveurs ! Au programme : - Les recommandations nutritionnelles en vigueur, les allergènes et le développement oro-moteur de l'enfant. - Comprendre la DME : Quels sont les prérequis nécessaires ? Quelles sont les règles de sécurité ? Peut-on aussi donner des purées ? Quel matériel utiliser ? - Des vidéos pour répondre aux principales interrogations et inquiétudes des parents. - 100 recettes salées et sucrées qui accompagnent le tout-petit dans son développement : 50 recettes pour le bébé novice, 25 recettes pour le bébé apprenti, 25 recettes pour le bébé spécialiste 100 recettes élaborées par des spécialistes de la DME ! Fanny Abadjian est orthophoniste, spécialisée en troubles alimentaires de l'enfant et formatrice en DME. Suivez-la sur le compte Instagram @la_vie_dune_maman_ortho, pour en apprendre plus sur le développement et l'alimentation de bébé. Christelle Courrège est la fondatrice du site Ma Petite Assiette qui développe des produits egronomiques et innovants pour accompagner l'enfant dans son autonomie alimentaire et prodigue des conseils d'experts que vous pouvez retrouver sur le compte instagram @mapetite assiette. Christelle et Fanny sont diplômées d'un D. U. en nutrition et obésité de l'enfant et l'adolescent.

04/2022

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Histoire rurale

Environnement, territoires et sociétés. Etudes interdisciplinaires offertes à Corinne Beck

A l'occasion du départ en retraite de Corinne Beck, Professeure d'histoire et archéologie médiévales à l'Université de Valenciennes, spécialiste reconnue d'histoire rurale et environnementale de la fin du Moyen Age (XIVe-XVe siècles), de nombreux collègues, compagnons de route, amis, disciples et étudiants, toute génération confondue, ont souhaité apporter leur contribution à ces mélanges en témoignage de leur reconnaissance, de leur estime et de leur amitié. Durant la dernière décennie de sa carrière passée au sein de cette université, Corinne Beck a contribué à en marquer singulièrement le paysage et à en renforcer les structures par les grains patiemment semés et les pierres méthodiquement amoncelées. Forte de sa double formation d'historienne et d'archéologue, elle a transmis ses deux passions à ses étudiants, les obligeant à bousculer les schémas de pensée conventionnels, les habituant à confronter les données des sources écrites avec les traces de la culture matérielle livrées par le travail de terrain. Rédigées par des spécialistes d'histoire, histoire de l'art, archéologie, géographie, écologie, littérature française, les contributions à cet ouvrage réunissant des études interdisciplinaires correspondent aux grands thèmes de recherche développés par Corinne Beck au cours de sa carrière universitaire, et plus particulièrement la géohistoire de l'environnement, des forêts, des zones humides, et des animaux au travers d'une approche interdisciplinaire de zoohistoire et d'archéozoologie. Attentive à l'émergence de préoccupations scientifiques nouvelles et entrainant ses étudiants dans cette voie stimulante, Corinne Beck a toujours accordé une grande importance à l'interdisciplinarité dans sa posture d'enseignement et de recherche mêlée à la fois de sensibilité, de créativité et de convivialité au filtre rigoureux de son métier d'universitaire.

09/2021

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Rwanda

Quand l'histoire s'écrit à la machette. Seul celui qui a traversé la nuit peut la raconter

"Que le sang sèche vite en entrant dans l'Histoire", chantait Ferrat. Veillons à ce que la mémoire du massacre des Tutsi ne s'assèche pas à son tour... Pour résister à l'oubli, à l'indifférence, écoutons ceux qui ont "traversé la nuit" : les témoins directs, pour qui le mot "génocide" n'a rien d'abstrait. Après avoir retracé le long chemin qui mena au désastre, l'ouvrage s'ouvre à la factualité brutale, aux récits des survivants. Ils ont tous côtoyé une horreur sans pareille : les insultes, le bruit des coups et des armes, les hurlements de douleur, l'humiliation des viols répétés, la confrontation à la mort... Des scènes souvent racontées avec une effroyable précision. La parole est ensuite cédée à certains "figurants" de cette tragédie. Ils étaient Casques bleus, chef de l'équipe du CICR, journaliste. Leurs observations, leurs réflexions affinent notre compréhension de ce qui s'est joué d'un bout à l'autre du pays, en ce sinistre printemps 1994, et elles donnent un autre visage au désespoir. Après les témoignages écrits, place aux photos et caricatures, les voix les plus puissantes qui se levaient alors, car non tamisées par le filtre de la parole. Vient enfin le temps d'après. "La vie après le génocide, ce que je peux en dire, c'est que je n'ai plus jamais ri", confesse une orpheline. Chez tous les rescapés, ces trois mois de terreur ont laissé des traces indélébiles. D'autres, par leur activité professionnelle - journaliste, juge d'instruction, historienne ou militant de la mémoire - y ont également été confrontés. Le choc fut immense, le génocide a percuté leur vie et les accompagne désormais, eux aussi, au quotidien. Puisse ce recueil irriguer notre mémoire, faire barrage à l'oubli.

04/2024

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Ouvrages généraux et thématiqu

Histoire politique des colonnes infernales. Volume 1, Avant et après le 9 Thermidor

Pourquoi les " colonnes infernales " ? Pourquoi les guerres de Vendée ? Qui donnait les ordres ? Les crimes et les massacres ne sont pas le projet fou d'un général sadique, répond Jacques Villemain, mais bien l'aboutissement d'un projet politique. Il fallait rayer de la carte une région entière. L'histoire militaire de l'expédition des " colonnes infernales " a été faite à de nombreuses reprises, égrenant la liste des massacres et des atrocités commises par les troupes de Turreau : environ 40 000 morts, essentiellement des femmes, des enfants et des vieillards, y compris républicains, de la fin janvier à la mi-mai 1794. Jacques Villemain reprend l'enquête pour faire l'histoire politique des colonnes infernales. Leur expédition ne fut pas le projet fou d'un général sadique et barbare qui aurait agi " dans le dos " du Comité de salut public parisien et de ses figures marquantes s'agissant de la politique menée en Vendée, Robespierre, Carnot et Barère. Elle fut au contraire l'aboutissement d'un projet politique d'éradication de cette région dont la population refusait obstinément la levée en masse, la constitution civile du clergé et le renoncement à son mode de vie traditionnel. Ce soulèvement populaire dénonce à lui seul l'imposture d'un gouvernement parisien qui ne règne que par la Terreur, au nom de promesses de liberté et d'égalité que son action quotidienne dément. Jacques Villemain montre la longue maturation puis la mise en oeuvre méthodique, à tous les échelons du gouvernement révolutionnaire, de ce projet politique. De la Convention et du Comité de salut public à Paris jusqu'aux militaires sur le terrain en passant par l'échelon politico-militaire que sont les " représentants en mission ", c'est tout le personnel politique et militaire révolutionnaire qui a voulu cette expédition restée tristement célèbre.

12/2023

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Première guerre mondiale

Le front caucasien. Enjeux d'empires et nations, 1914-1922

Une première grande synthèse sur un front encore peu connu. Mieux comprendre les conflits dans le Caucase, de la Turquie à l'Azerbaïdjan, de la Russie à l'Ukraine. Des chapitres, sources, cartes pour aborder des enjeux complexes. Le front caucasien, entre Anatolie orientale, Caucase russe et Perse, est l'un des théâtres d'opérations majeurs de la Première Guerre mondiale. Avec les Balkans, les Dardanelles et la mer Noire, ou le Levant, il constitue un autre lieu d'affrontement entre l'Empire ottoman et les membres de l'Entente. Peu connu, cet espace est pourtant au centre d'enjeux impériaux et nationaux considérables tout au long de la Première Guerre mondiale et dans les années qui suivent : c'est là que se joue en grande partie le sort de deux empires continentaux, russe et ottoman, qui ne survivront pas au conflit, alors que sur leurs cendres naissent, en Anatolie et au Caucase, les Etats-nations que l'on connaît aujourd'hui : l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie. C'est aussi là que se nouent certaines des grandes tragédies, des génocides et des violences de masse du XXe ? siècle qui touchent les Arméniens, les Assyro-Chaldéens et les Grecs pontiques. Les auteurs réunis dans cet ouvrage examinent une "? guerre totale ? ", celle menée sur ce front, en apportant un éclairage sur les logiques frontalières, le phénomène paramilitaire et ces "? zones de frictions ? " (shatterzone) entre empires au sein desquelles les populations civiles sont les principales victimes. Donnant une large place à des sources d'époque inédites, documents diplomatiques français, témoignages et mémoires d'acteurs ottomans, caucasiens et russes qui viennent appuyer des chapitres d'analyse, ce livre offre un large panorama, à un moment charnière, de ce vaste territoire, dont les enjeux résonnent avec l'actualité.

04/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

Brigantessa

Italie, 1848. Maria Oliverio, issue d'une famille paysanne calabraise, grandit dans une pauvreté qui l'empêche de déroger aux principes d'un monde sans avenir. Profondément déçue par les promesses de l'unification du pays, la jeune fille va devenir la redoutée Ciccilla, une brigantessa en quête éperdue de justice et de liberté, dont le nom, bien au-delà de la vallée, résonnera bientôt dans toute l'Italie. Giuseppe Catozzella relate l'épopée d'une grande héroïne italienne, qui bouleverse son destin pour honorer les idéaux de toute une nation. Traduit de l'italien par Nathalie Bauer. A propos de l'auteur Giuseppe Catozzella est un écrivain italien qui a étudié la philosophie à l'Université de Milan. Il a travaillé pendant dix ans comme consultant éditorial pour Arnoldo Mondadori Editore, puis, pendant cinq ans, comme rédacteur en chef de Giangiacomo Feltrinelli Editore. "La reine des brigandes". L'Obs " Une envolée historique, superbement menée, qui rend hommage à cette grande héroïne. " Page des libraires " Porté par une narration admirable empruntant quelque peu au genre du conte, ce roman, au plus près des faits historiques, nous accroche jusqu'à la fin. " Lire Magazine Littéraire " Pour la première fois, nous sommes confrontés à l'épopée d'une nation toujours sur le point de se faire. Catozzella a écrit ce livre dans un état de grâce. " Michela Murgia " Une lecture passionnante, un roman historique extrêmement dense. Un portrait d'un monde pauvre et brutal en quête de rédemption. " Simonetta Agnello Hornby " Chaque scène est vivante, chaque décor est crédible. Les personnalités sont convaincantes, bien définies. Mais la beauté naturelle de la Sila à laquelle appartient Ciccilla émerge tout particulièrement avec une certaine redondance, venant ainsi se greffer à la beauté de son âme. " Valerio Evangelisti, Tuttolibri

05/2023

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Antiquité - Essai

Alexandre le Grand en syriaque. Le maître des lieux, des savoirs et des temps

La figure historique d'Alexandre et les légendes qui lui sont attachées n'ont cesse ? de susciter fascination et admiration, bien au-delà des frontières de la Méditerranée et de l'Europe. Les récits sur Alexandre, historiques et légendaires, sont bien connus, mais quels échos ce personnage a-t-il trouvé dans les régions mêmes où il avait été actif (Proche et Moyen- Orient, Asie centrale et Inde) ? Pour le découvrir, cet ouvrage propose pour la première fois une plongée dans la littérature sur Alexandre rédigée en langue syriaque, qui a ensuite circulé en arabe et en persan et de là en malais, turc ou éthiopien. Cette littérature compte à la fois des traductions de sources grecques (notamment du célèbre Roman d'Alexandre - avec plusieurs épisodes inconnus des versions occidentales - des sentences morales et philosophiques, des textes de numérologie et d'alchimie) et des textes originaux composés en syriaque dans l'Antiquité tardive, sous la forme d'apocalypses chrétiennes. Dans ces textes, dont certains ont un écho jusque jusque dans le Coran, la figure d'Alexandre est étonnamment mêlée à des éléments de cosmographie mésopotamienne antique et à des conceptions politico-religieuses des premiers siècles de la chrétienté. L'ouvrage traduit ces textes, souvent hauts en couleurs, et les rend accessibles grâce à de brèves introductions. Dans chacune des trois parties, la traduction des textes syriaques est suivie d'un dossier complet, faisant état des recherches les plus récentes sur la datation, la circulation, les sources et l'interprétation de ces textes qui mettent en lumière l'importance d'Alexandre devenu, bien après sa mort, explorateur du monde et de ses mystères, protecteur des chrétiens syriaques contre les Perses sassanides et pivot du temps et de l'histoire.

02/2024

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Mondes fantastiques

Vampyria Tome 3 : La Cour des Ouragans. Edition collector

Le troisième volet de la saga Vampyria de Victor Dixen. Embarquez pour une traversée symphonique jusqu'au coeur des Ténèbres, menée fortissimo furioso ! " A la Cour des Ouragans, les navires se fracassent et les coeurs se brisent. " Un océan à feu et à sang. Le commerce avec les Amériques, qui depuis des siècles assure la richesse de la vieille Europe vampyrique, est menacé par des hordes de pirates. Le plus sinistre d'entre eux, le capitaine Pâle Phoeoebus, sème un vent de terreur sur toute la côte atlantique. Louis XIV l'Immuable ordonne à sa protégée Diane d'épouser ce flibustier sanguinaire afin d'en faire un corsaire à la solde de la France. Un coeur à la dérive. Diane se nomme en réalité Jeanne : c'est une roturière qui sert secrètement la Fronde. L'organisation rebelle lui demande elle aussi de séduire Pâle Phoeoebus, mais pour l'enrôler dans la lutte contre le joug des vampyres. Quelle que soit l'issue, le destin de la jeune fille ne lui appartient plus. Est-elle Diane ? Est-elle Jeanne ? A moins que les ouragans n'emportent tous ses masques, pour révéler un terrifiant visage qu'elle n'a jamais osé regarder en face... A travers ce roman-opéra mené tambour battant, Victor Dixen orchestre l'âge d'or de la piraterie, entre batailles fracassantes et sombres sortilèges. A propos de Vampyria : " Victor Dixen transforme le Roi-Soleil en un vampire immortel. Une réussite ! " Le Figaro " Sur un rythme fracassant, Vampyria est une lecture fascinante et envoûtante ! " France Info " Une uchronie baroque et captivante, redoutablement efficace, à dévorer. " RTL " On vibre avec Jeanne et on n'a qu'une envie, tourner les pages, encore et encore. " 20 minutes

05/2022

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Essais

Père...où es-tu ? Actes du colloque organisé par le Collège des humanités

Qu'est-ce que le père ? Le spermatozoïde ? Le géniteur ? Le personnage qui inscrit un enfant à l'état civil ? Celui qui prodigue ses soins et transmet ses valeurs sans même être père biologique ou père légal ? Pour Freud, le père était un Totem. Mais, en 1953, Lacan fait un pas décisif en introduisant le signifiant du Nom-du-Père pour souligner sa valeur symbolique et introduire une fonction. De sorte que le père ne tient son existence que du langage, ce qui transcende le père de la réalité... lequel est comme tel désigné par la mère ! S'écartant du mythe, Lacan, solidement appuyé sur la linguistique, s'oriente alors vers la structure. Mais, découvrant que la métaphore ne peut rendre entièrement compte de ce qu'est le père, il en vient à pluraliser le Nom- du -Père, tirant le père du côté de l'exception, le père au un par un... Quelques 60 ans plus tard, le constat annoncé s'impose désormais : l'horizontalité des réseaux s'est substituée à la verticalité de la hiérarchie, dans la grammaire et l'écriture comme dans la loi du genre, la différence est mise à mal. La science s'en est mêlée : il est possible d'avoir un enfant sans père. Nos liens se délitent, nos discours sont convenus, les "éléments de langage" sont des viatiques. Une opinion bien-pensante déferle et se montre chaque jour plus puissante, plus tyrannique. Les institutions en sont contaminées car c'est l'air du temps. Le policier n'est plus craint et le juge substitue souvent la morale au droit. Tels sont les effets de "l'évaporation du père" , du père qui nomme et qui dit non !

11/2023

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Policiers

L'espion d'Austerlitz [EDITION EN GROS CARACTERES

Un crime à l'état-major de Napoléon ! L'affaire est assez sérieuse pour que l'Empereur convoque à Boulogne son meilleur policier, Donatien Lachance. Qui a tué Pierre Levasseur, l'aide de camp préféré de Napoléon ? Y a-t-il un espion au coeur de la Grande Armée ? Pour résoudre l'énigme, pour écarter la menace qui pèse sur le sort de la France, Lachance suit Napoléon dans sa campagne la plus glorieuse, celle qui emmène les grognards de Boulogne à la bataille d'Austerlitz. Au fil de cette enquête qui plonge au coeur de la stratégie du plus grand capitaine de l'histoire, Donatien pourra-t-il reconquérir sa femme, Olympe, républicaine ardente prise d'une passion brûlante pour un jeune aristocrate rallié au régime ? Au milieu des intrigues qui entourent Napoléon, des pièges tendus par les agents des puissances ennemies, des ruses dont l'Empereur savait user pour mystifier ses adversaires, Lachance ira de palais en bivouac et de surprise en surprise Revue de presse Personnellement, j'aime bien les hommes inattendus, ceux qui ne s'enferment pas dans leur spécialité et sont capables de nourrir des curiosités insoupçonnées. C'est le cas de Joffrin. Il récidive avec "? L'espion ­d'Austerlitz ? ", car il a déjà beaucoup écrit sur ce sujet qu'il connaît sur le bout des ongles. Il est imbattable sur les batailles de Napoléon. Mais, cette fois, c'est à travers un polar, une enquête policière menée par son vieux complice, Donatien Lachance, qu'il nous entraîne dans les secrets de la grande Histoire, au centre de la plus fameuse et la plus géniale victoire de Napoléon ? : Austerlitz. (Jean-Marie Rouart - Paris-Match, décembre 2014) Du même auteur aux Ed. de la Loupe ? : Le grand complot, 2013.

02/2015

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Généralités

Les grandes déconvenues. La Renaissance, Sumatra, les frères Parmentier

On dit que la France, au XVIe siècle, a manqué son rendez-vous avec le Monde, puisqu'elle n'aurait pris aucune part à l'épopée de l'exploration des sociétés lointaines - flirtant avec le Brésil, mais boudant l'Asie. Pourtant, deux capitaines dieppois, Jean et Raoul Parmentier, conduisent jusqu'à l'île de Sumatra, en 1529, deux nefs de fort tonnage. Ils en ramènent des plaies, des bosses et un peu de poivre. Aujourd'hui oubliée, leur navigation fut érigée au XIXe siècle en preuve incontestable d'une contribution française glorieuse à la geste des Grandes découvertes. C'est toute la Renaissance occidentale qui aurait débarqué, sous pavillon tricolore, en Insulinde. La fable est flatteuse pour l'idée que nous nous sommes longtemps faite de nous-mêmes comme de pionniers, voire de missionnaires de la "modernité". Il n'est pas certain qu'elle résiste à l'examen. Menée en archives et dans les méandres des chroniques, l'enquête oblige à s'intéresser d'un même mouvement au monde des marins normands et à celui des négociants malais, à la cour de François la' et à celle du sultan de Tiku, à la poésie mariale du "Puy" de Rouen et à celle des maîtres de mystique musulmans. Ce qui se joue alors le long du troisième parallèle, lorsque les Dieppois font relâche à Sumatra, ne se comprend qu'à condition de rouvrir les portes de la comparaison - entre l'Europe et l'Asie du Sud-Est aussi bien qu'entre le savoir des "gens de mer" et celui des érudits. En nous aidant à contempler, défardées, nos grandes déconvenues, cette traversée nous invite à penser la "modernité" au pluriel et la Renaissance au conditionnel.

03/2024

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Muséologie

Musée Saint-Léger, Soissons. Guide des collections d'art et d'histoire, XIIIe-XXe siècles

Fondé au XIXe siècle, le musée d'Art et Histoire de Soissons est installé dans l'ancienne église abbatiale Saint-Léger et dans deux ailes de l'ancien séminaire attenant. Les collections qu'il conserve sont caractérisées par une grande variété d'objets, d'oeuvres et de documents couvrant toutes les périodes historiques et préhistoriques. Cette variété reflète l'histoire riche et complexe de Soissons et de son territoire, cité florissante au Moyen Age, centre stratégique durant les temps modernes et cité martyre durant la Première Guerre mondiale. A la faveur d'une nouvelle présentation des collections de peintures, de sculptures et d'arts décoratifs, associée à de nouvelles recherches, le musée se dote d'un nouveau guide des collections. Reflet de l'articulation de chacun des deux espaces chronologiques, cet ouvrage aborde les arts et patrimoines du territoire, la peinture animalière et paysagère, les oeuvres produites dans l'atelier de l'artiste, la peinture d'histoire(s) et les allégories. La publication accorde une place particulière aux pièces sorties des réserves, à commencer par un bel ensemble de sculptures médiévales provenant du territoire soissonnais et une suite de bustes d'Amédée Doublemard, ainsi qu'aux acquisitions effectuées depuis 2019, parmi lesquelles le fameux Clovis roi des Francs d'Orazio Riminaldi. Elle est rythmée par plus de 80 notices d'oeuvres consacrées aux figures légendaires et historiques, aux témoignages de l'héritage des puissantes abbayes locales, aux artistes formés à l'Ecole de dessin locale ou aux savoir-faire développés sur le territoire. Les pièces emblématiques du Trésor de la cathédrale y sont également étudiées tout comme les oeuvres abordant les ravages de la Grande Guerre. Enfin, les chefs-d'oeuvre d'artistes comme Frans II Francken, Benjamin Cuyp, Pieter Boel, Gianantonio Pellegrini, Philippe Chéry, Honoré Daumier, Eugène Boudin ou Louis-Auguste Hiolin sont nouvellement étudiés.

11/2023

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Littérature française

Envoyée spéciale

Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s'occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l'empêcher d'accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n'est pas toujours très bien organisé. Autour de l'enlèvement de Constance, son héroïne, l'écrivain tisse un dispositif romanesque complexe et génial. Voyage entre Paris, Pyongyang et la Creuse. Mélange indistinct de modestie et d'aristocratique désinvolture, Jean Echenoz aime à définir ses romans comme des "machines à fiction", des "mécaniques bricolées". Soit, mais pas si bricolées que ça, disons plutôt des mécanismes de haute précision, divinement conçus, réglés avec une minutie d'horloger suisse et huilés par un humour hautement métaphysique à la Chaplin. La pièce centrale du nouveau dispositif échenozien, de la radieuse "machine à fiction" qui sous-tend Envoyée spéciale, se nomme Constance. Reste que l'intrigue d'Envoyée spéciale est résolument rétive à tout résumé. Ce n'est pas qu'on s'en moque, loin de là, au contraire, des aventures de Constance, qui la mèneront jusqu'à Pyongyang — cela, on peut le révéler sans déflorer le suspense. On est même captivé, littéralement fasciné par le génial dispositif romanesque dont Jean Echenoz tire ici les ficelles. On croirait entendre l'écrivain soudain prendre la parole lorsque au coeur du livre un agent des services secrets (car, oui, la DGSE, ou quelque officine de ce genre, est mêlée à toute cette affaire, et Envoyée spéciale est un roman d'espionnage) se félicite : "Tout est en place et chacun joue sa partie. Ils n'ont aucune idée de ce qu'ils font, mais ils font tout comme je l'avais prévu." Plus sophistiquée, plus maîtrisée que jamais, la "machine à fiction" de Jean Echenoz est une incomparable fabrique de sortilèges...

01/2020

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Pédagogie

Dictionnaire de philosophie de l'éducation. Notions essentielles

"L'homme, disait Kant, est la seule créature qui doive être éduquée." C'est dire que l'entreprise éducative est fondatrice de "l'humaine condition" et ne peut être menée à l'aveuglette, guidée par la seule "efficacité" à court terme : elle requiert une réflexion de fond, tant sur ses finalités que sur ses modalités, sur ses enjeux que sur méthodes. C'est l'objet de la philosophie de l'éducation. Pour nous aider à y voir clair dans ce domaine, les chercheuses et les chercheurs de la Société Francophone de Philosophie de l'Education (SOFPHIED) ont réuni ici une centaine de notices qui permettent à toutes et tous d'accéder aux "notions socles", aux "grands problèmes" et aux "questions vives" de l'éducation aujourd'hui. Ecrits dans un langage clair et rigoureux par les meilleurs spécialistes, tous les textes de cet ouvrage apportent un éclairage décisif aux étudiantes et étudiants comme à tous les acteurs éducatifs et, plus largement encore, à toutes celles et tous ceux pour qui l'éducation est une affaire trop importante pour la traiter par la désinvolture ou l'approximation. Ils permettent au lecteur de comprendre et de prendre du recul, de déjouer les pièges de la pensée facile et d'exercer sa pensée critique sur les discours comme sur les pratiques éducatives. On pourra les lire séparément ou rebondir de l'un à l'autre, les utiliser comme des références ou en faire des points de départ pour une réflexion personnelle. En ces temps où l'éducation fait l'objet de débats souvent simplificateurs ou polémiques, ce livre est une véritable boussole : il arme notre vigilance, nourrit notre lucidité, nous outille pour affronter les défis immenses auxquels nous devons faire face. Philippe Meirieu

10/2021

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Policiers

Le jeu du témoin

...Haifeng, à son tour, regarda ses chaussures de sport vertes. Les semelles devaient porter des cercles concentriques. Elle le savait. - Il y avait trop de brume pour voir quelque chose ce matin-là. - Donc, tu l'as vu. - J'ai vu la police arriver. Haifeng ne détecta pas de mensonge ; c'était donc une demi-vérité. Elle jouait avec lui - c'était fair-play. - C'est l'heure d'aller travailler, xiansheng. Et le moment de cesser de poser des questions. - Mon nom est Haifeng - comme le vent de la mer. C'est approprié ici. - Le vieux quartier est à vingt minutes en bus du centre commercial. Donc, la porte n'était pas fermée... L'inspecteur principal Tian Haifeng, en déplacement lors d'une conférence, assiste à la découverte d'un cadavre sur une plage enneigée qu'il arpente. Il y rencontrera " Jane Austen " un curieux témoin. L'enquête parallèle qu'il mène sur ce meurtre se trouvera étroitement mêlée à la disparition de son fils. Haifeng est un homme aux multiples talents : poésie, calligraphie et même cuisine, mais c'est avant tout une belle personne, un homme plein d'humanité qui n'hésite pas à prendre tous les risques afin que justice soit rendue. Ce roman brosse avec talent, outre les descriptions de personnages attachants, un portrait sans concession de la Chine contemporaine. Pays où, si la corruption et les exactions restent monnaie courante, les traditions millénaires telles que les cerfs volants et la fête des lanternes sont toujours vivantes malgré les tentatives politiques faites dans le passé pour les éradiquer. Ce livre est (peut-être) un roman policier, mais il fourmille aussi de références littéraires à Jane Austen, Thomas Hardy et même Shakespeare. Enfin et surtout il apparaît comme une brillante étude de moeurs qui permet au lecteur de pénétrer dans les arcanes de l'âme chinoise afin de tenter d'y appréhender une infime partie de ses subtilités et de ses mystères.

06/2019

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BD tout public

Battue

Alors qu'elle mène une nouvelle vie, loin de sa contrée natale et de ses racines, Camille reçoit la visite d'Hassan, un ami d'enfance devenu journaliste. Des retrouvailles amères qui font ressurgir un passé qu'elle avait chassé depuis longtemps. Alors qu'elle mène une nouvelle vie, loin de sa contrée natale et de ses racines, Camille reçoit la visite d'Hassan, un ami d'enfance devenu journaliste. Des retrouvailles amères qui font ressurgir un passé qu'elle avait chassé depuis longtemps. Hassan cherche à infiltrer la "Grande Battue", chasse exclusive menée une fois l'an dans les montagnes de leur région par les Blanchistes, un groupuscule d'influence néo-païenne et réputé proche de l'extrême-droite. Il voudrait mettre au jour ce mouvement et son idéologie, persuadé depuis toujours que cette chasse cache les complots ou les exactions qui permettraient de les dissoudre. Camille, fille repentie d'un Blanchiste, pourrait l'aider dans sa mission. Très froide, la jeune femme prend rapidement congé de son vieil ami : elle ne veut plus se pencher sur cette part de son histoire. Les hasards de la vie, avec la mort de son père, figure tutélaire de ce mouvement, se chargeront de brouiller ses plans et la feront replonger dans ce passé haï qu'elle avait fui enfant, grâce à sa mère. Avec Battue, Marine Levéel et Lilian Coquillaud nous emmènent dans une partie de chasse étouffante, où une certaine idéologie marquée par l'ordre, l'esprit de caste et la domination du territoire se nourrit de la beauté de la nature sauvage, du mythe des origines. Bercé par la douce rugosité des espaces montagneux, le lecteur est plongé au plus profond de ce rapport pur et violent que ces hommes recherchent avec la nature. De ce contraste qui envoûte tout autant qu'il glace, les auteurs tressent un récit acéré d'émotions qui résonne au diapason du présent. Si la montagne est belle, le destin des hommes qui la traversent sera, lui, implacable.

10/2020

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Histoire internationale

Nous n'oublierons pas les poings levés. Reporters, éditorialistes et commentateurs antifascistes pendant la Guerre d'Espagne

Grâce aux reportrices et reporters qui, dès l'été 1936, franchirent la frontière, grâce aux journalistes qui frémirent sous les bombes d'un coin à l'autre de ­l'Espagne­, nous nous retrouvons plongé·es dans un monde ancien qui devient présent. De l'enthousiasme mêlé d'inquiétude des débuts à l'horreur des bombardements, de la menace sur l'Europe recélée par cette guerre à l'arrivée des réfugié·es sur le sol français, chaque événement, chaque atmosphère, chaque détail est dépeint par les reporter·rices. Le livre s'attarde aussi dans les bureaux des rédactions, la parole étant parfois donnée aux éditorialistes et commentateur·rices. Leurs interrogations et réflexions entrent en résonance avec les reportages, et nourrissent le chemin du lecteur dans cette période. Quelque deux cents figures de journalistes accompagnent sa route, dont la plupart sont aujourd'hui méconnues ou inconnues. Ces journalistes émergent grâce à une recherche pionnière menée pendant une dizaine d'années sur une centaine de périodiques et ayant abouti à un référencement de plus de six mille articles. Les reportrices et reporters s'appelaient notamment Mathieu Corman, Jean-Maurice Hermann, Madeleine Jacob – qui rendra compte du procès de Nuremberg en 1945, Paul Nizan – auteur des Chiens de garde et d'Aden-Arabie, Georges Soria, Simone Téry, Edith Thomas ou Andrée Viollis – engagée ensuite dans la Résistance. Quant aux éditorialistes, ils s'appelaient, par exemple, Gaston Bergery, André Leroux, Gabriel Péri, député et fusillé au Mont-Valérien, ­Geneviève­ Tabouis ou Jean Zyromski, leader de la gauche socialiste... Jamais un ouvrage ne leur avait donné la parole. Jamais on n'avait touché cette "histoire-en-train-de-se-faire" en se plongeant dans les articles de celles et de ceux qui se battirent par la plume avec ferveur pour la cause antifasciste. Au croisement de l'histoire culturelle, de l'histoire de la presse et de celle des combats antifascistes, 90 ans après la proclamation de la Seconde République espagnole, une histoire toujours actuelle.

01/2021

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Histoire internationale

Amirouche. Une vie, deux morts, un testament, une histoire algérienne

Depuis l'indépendance, Amirouche subit les mêmes accusations que celles dont l'accabla l'armée française. Il fut décrit, au mieux, comme un chef de guerre sans foi ni loi, au pire, comme un maquisard violent et sanguinaire, cultivant une détestation primaire contre les intellectuels, attributs qu'il tiendrait de prétendus penchants islamistes. Comme pour justifier ces anathèmes, Boumediene fit déterrer clandestinement ses ossements et ceux de son compagnon Haoues et ordonna de les séquestrer à jamais. Comment une telle forfaiture a-t-elle été possible ? Pourquoi les élites l'ont-elles tue ou, pire, légitimée ? Amirouche, une vie, deux morts, un testament invite à méditer sur un pouvoir qui a acclimaté le citoyen à l'horreur avant de l'engager dans le sens interdit de l'Histoire. Saïd Sadi est un politique qui a toujours refusé de succomber à la facilité et aux thèses faussement consensuelles. Pour lui, Amirouche, la légende vivante chantée par nos mères, ne pouvait pas, c'est un euphémisme, être le monstre que présentaient les services de Boussouf et de Boumediene. Une recherche menée durant des dizaines d'années révèle Amirouche comme un stratège militaire, rigoureux mais altruiste, ferme mais sage, privé de grandes études mais sacralisant le savoir. Doté d'une vraie culture politique, cet autodidacte d'exception avait un sens élevé de l'Etat. Ainsi dépeint, Amirouche retrouve enfin dans l'écrit le statut que lui a toujours réservé la littérature orale ; ce qui n'ira pas sans quelques grincements de dents. Le colonel de la wilaya III se rendait à Tunis pour désamorcer la menace que faisaient peser sur la nation l'armée des frontières et le MALG quand il fut stoppé le 28 mars 1959 à Bou-Sâada par une armada déployée en renfort par le général Massu quelques jours auparavant. Sans concession ni rancoeur, cet ouvrage, riche en témoignages et documents de première main, est précieux : en interrogeant la mémoire, il parle à l'avenir.

06/2010

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Beaux arts

Co-création

Co-Création est une publication plurielle inscrite dans une recherche sur les pratiques artistiques en co-création engagées dans le champ social, menée depuis 2013 par Céline Poulin (directrice du CAC Brétigny) et Marie Preston (artiste et enseignante-chercheuse à l'université Paris 8) avec la participation de Stéphanie Airaud (responsable des publics et de l'action culturelle au MAC VAL). Elle s'est développée en appui sur trois journées d'études au MAC VAL et au CAC Brétigny, d'un séminaire du master Média Design Art Contemporain de Paris 8 à la Villa Vassilieff et d'une exposition au CAC Brétigny. Nouvel avancement théorique et non actes de colloque, l'ouvrage Co-Création permet de rassembler et de faire circuler en France et à l'étranger les apports de ce projet de recherche, sachant qu'aucun livre de référence n'existait en France à ce jour sur ces questions, et que ce livre nous permet de poursuivre un dialogue avec tous ceux qui contribuent internationalement à ces réflexions. Ainsi, ce livre acte le développement d'un travail collectif qui contribue à réunir, entre autres, des universités françaises et internationales, des centres d'art, des musées, une école d'art, etc. Différentes questions posées par les pratiques de co-création et abordées dans les épisodes précédents y sont reprises et approfondies quand de nouvelles ont émergé : quel héritage de l'éducation populaire dans les pratiques de co-création ? Qui parle quand on parle à plusieurs ? Quels sont les enjeux de pouvoirs et de statuts dans un groupe qui oeuvre ensemble ? Quelles relations d'intimité, de rapport au quotidien cela implique-t-il ? Quelles interactions existent entre les pédagogies alternatives et les pratiques de co-création ? Quelles méthodologies d'évaluation esthétique ou non sont possibles ? Constituée de textes théoriques et/ou personnels de philosophes, sociologues, anthropologues, artistes et historien.e.s de l'art et d'entretiens, l'édition s'organise autour de cinq thématiques essentielles et transversales : conversation, collectif, éducation, vulnérabilité et évaluation.

03/2019

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Littérature française

La Mendigote

Claire, une jeune femme passionnée par son métier d'agent littéraire, entend parler, au cours d'un dîner, de Larry Romney, dont elle a perdu la trace et qui a joué un rôle important dans sa vie. Elle lui écrit ; il l'invite à le retrouver en Allemagne, car tous deux sentent le besoin de faire le point sur le drame qui les a séparés. A travers le dialogue de leurs souvenirs, se reconstruit peu à peu leur histoire. Larry parle de Mary, la jeune Américaine qu'il a aimée. Originaire d'une famille puritaine de Boston, Mary a suivi sur un coup de tête Larry à Paris, où elle représente un éditeur américain. Victime de son instabilité, tantôt elle fuit Larry, tantôt elle le recherche. Parallèlement, Larry vit l'amitié apaisante de Claire qui I'aime sans le lui dire. Jusqu'au jour où les deux jeunes femmes se rencontrent. A son tour, Claire évoque le comportement de Rupert Horn : Allemand, fils de nazi, hanté par les crimes hitlériens, Rupert a rencontré Mary en Hollande dans un musée et la capte à son tour. L'été, les quatre personnages se retrouvent dans le Midi : Mary a découvert que Rupert était marié, Claire a mis fin à la solitude qui la poursuit depuis l'enfance - on l'avait surnommée La Mendigote - en se laissant séduire par Rupert. Larry les rejoint. Après une confrontation difficile, Mary s'engage sur un sentier qui mène au sommet des falaises rouges de l'Esterel, et va s'écraser sur les rochers. Pendant ces cinq jours où Claire et Larry se sont livrés au jeu de la vérité, Larry se rend compte qu'il aime Claire. Se sont-ils tout dit ? Le lecteur le découvrira à la fin de ce livre captivant où l'intrigue, pleine de suspense, est étroitement mêlée à la finesse de l'analyse psychologique et à I'atmosphère poétique.

04/1966

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Histoire internationale

Abdullah Mubarak Al-Sabah, le faucon du Golfe

Le cheikh Abdullah Mubarak AI-Sabah eut une influence déterminante dans la création de l'Etat moderne du Koweït. Personnage emblématique, il joua un rôle clé dans le développement de son pays. Le fondateur de l'Etat moderne du Koweït fut le Cheikh Moubarak. Mais c'est son fils, Abdullah Mubarak Al-Sabah, l'une des figures les plus importantes du Koweït des années 1940 à l'indépendance de l'émirat en 1961, qui conduisit effectivement le pays à la modernité. Responsable, en grande partie, de la création des Forces de défense koweïtiennes, Abdullah Mubarak Al-Sabah eut à coeur de donner la priorité aux intérêts nationaux koweïtiens face aux pressions britanniques, américaines et iraniennes et cela dans une période cruciale de grands changements. Figure essentielle dans l'histoire et le développement de son pays, il prit soin aussi d'établir des relations avec les compagnies pétrolières étrangères et il renforça le standing économique du Koweït en menant des politiques déterminées en ce sens. Elaboré par l'auteur grâce à de nouvelles recherches et à l'accès à des sources bien informées, cet ouvrage est à la fois une biographie et un livre d'histoire du Koweït moderne. Il aborde les relations de l'Emirat avec ses voisins et l'Occident. Il traite notamment de la stratégie américaine de renforcement de ses relations dans le Golfe et la péninsule arabique à une époque où la Guerre froide battait son plein tandis que les nationalismes arabes égaient à leur apogée. Le livre n'élude pas les questions diplomatiques délicates comme les différends à propos de l'eau ou des frontières ou comme les relations difficiles entre le Koweït et l'Irak, plus particulièrement après la Révolution de 1958 menée par le général Abdul Karim Qasim. Chaque thème évoqué par ce livre met en exergue le rôle charnière joué alors par le cheikh Abdullah Mubarak Al-Sabah. Cet ouvrage apporte ainsi une contribution significative à la compréhension de la politique complexe du Koweït moderne et de l'histoire récente des Etats du Golfe.

06/2019

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Paramédical

Adieu, la dyslexie !

La dyslexie concerne 12 % de la population. Elle constitue un handicap indiscutable pour l'enfant, l'adolescent et l'adulte et favorise les risques d'échec et de marginalisation. Car le dyslexique mène une double vie. Il doit user de tous les stratagèmes pour cacher ses difficultés face à l'écrit. Le principe pour le dyslexique, souvent doté de qualités remarquables, est de développer sa dyslexie, sa propre langue, dite "avec fautes", pour être capable de devenir bilingue langue dyslexique / français standard. Béatrice Sauvageot, l'une de nos grandes orthophonistes, a inventé une méthode révolutionnaire pour aider les dyslexiques. Elle a mis au point, avec l'aide de ses patients, un alphabet neurologique, lisible de façon immédiate par les dyslexiques. Ce qui fait d'elle, en d'autres termes, la Mme Braille de la dyslexie. Pour la première fois, cet alphabet est révélé dans ce livre, et il s'agit d'un événement. Béatrice Sauvageot explique ce qui l'a menée à ses découvertes, s'appuyant sur son parcours personnel et de nombreux témoignages de patients (du chirurgien expérimenté au chômeur brillant mais analphabète, de la petite écolière à la virtuose du violon qui a perdu l'usage de son bras). La somme de ces expériences et les aperçus scientifiques délivrés par l'auteur nous aident à comprendre toute la force d'une méthode absolument géniale, et à la vocation universelle. Son livre devrait intéresser (et aider) non seulement les dyslexiques et leurs parents, mais d'une manière plus générale tous ceux qui s'intéressent à l'apprentissage. Car au-delà de la dyslexie, Béatrice Sauvageot nous éclaire de façon passionnante sur le fonctionnement de notre cerveau. Et nous montre qu'il est indispensable de remettre la lecture et le livre à leur place dans nos vies, si l'on ne se résout pas à ce que notre cerveau perde de ses capacités !

09/2015

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Littérature française

Oscar de Profundis

La fin du monde est proche. Une pluie glacée s'abat sur les hordes de sans-abri à qui les nantis ont abandonné le centre-ville de Montréal. En cette nuit du 14 au 15 novembre, règne pourtant une effervescence inhabituelle : Oscar de Profundis revient dans sa ville natale pour deux concerts exceptionnels. La rock star s'est fait longtemps prier. Traumatisé enfant, Oscar a fui Montréal des années auparavant. Dans un Etat mondial qui baragouine le sino-américain, il n'a gardé de ses origines que le culte de la langue française dont il révère les écrivains - le De profundis clamavi de Baudelaire est tatoué sur son dos - et truffe de citations ses chansons. S'appliquant, grâce à son immense fortune, à vivre en marge de l'apocalypse, il accumule dans ses nombreuses résidences les vestiges - livres, disques, films ou même sépultures - d'une civilisation engloutie. L'emploi du temps de son court séjour a été verrouillé. Une immense villa du XIXe siècle accueille la star et sa suite. Tout contact avec l'extérieur est proscrit, d'autant que s'est déclarée la maladie noire, qui a déjà débarrassé plusieurs métropoles de ses miséreux. Dehors, des bandes rivales, sachant leurs jours comptés, mettent la ville à sac. L'une d'entre elles pourtant, menée par la grande Cate, aisément repérable grâce à l'épervier qui ne la quitte jamais, se résout à une ultime révolte. Quand l'état d'urgence est proclamé et les aéroports bouclés, assignant à résidence la rock star, Cate et les siens passent à l'action. Catherine Mavrikakis, sondant avec son acuité coutumière les arcanes d'un monde voué à sa perte, livre ici une envoûtante fable apocalyptique, où les dérives hallucinées d'Oscar, reclus et sous l'emprise de drogues, répondent aux atermoiements des gueux désespérés. Mais le pire n'est pas toujours sûr : après bien des péripéties, le seul libraire de la ville s'en sortira, sauvé par Scott Fitzgerald et Hermann Hesse.

08/2016

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Littérature française

La petite femelle

Qui se souvient de Pauline Dubuisson ? Elle fut célèbre dans les années 1950 pour avoir assassiné son amant et son procès très médiatisé inspira, entre autres, Georges Clouzot qui, dans La Vérité, offrit à Brigitte Bardot un de ses plus beaux rôles. Une des répliques de ce film ("Je suis une petite femelle et il faut me laisser faire ce que j'ai envie") donne d'ailleurs son titre au roman de Philippe Jaenada. Qui est donc cette Pauline Dubuisson dont la France entière réclame la tête en ce mois d'octobre 1953 ? Une femme froide et calculatrice ? Un monstre de duplicité qui, jeune fille, a couché avec les Allemands et a été tondue à la Libération ? Qui, plus tard, a usé de ses charmes pour voler les vieux messieurs ? Et qui, enfin, ivre de jalousie, a tué de sang-froid un jeune homme de bonne famille ? Ou est-ce, bien au contraire, une jeune femme libre dans sa tête et dans son corps que les circonstances et les soubresauts de l'Histoire ont broyée sans pitié ? Une aventurière qui revendique son émancipation et interroge avant l'heure la place des femmes dans une société haineuse ? Que Pauline soit coupable, Philippe Jaenada n'en disconvient pas, mais il cherche à comprendre pourquoi personne n'a jamais voulu écouter ce que Pauline avait à dire, elle qui, durant tout cette horrible affaire, n'a jamais menti. Ce roman est le récit de la quête interminable, quasi obsessionnelle, que Philippe Jaenada a menée pour révéler la vérité la plus intime de cette femme. Mais il retrace aussi la manière dont ce travail exténuant a modifié sa propre vie. Il a tout lu, tout écouté, soulevé toutes les pierres. Chez Philippe Jaenada, l'oeuvre est indissociable de la vie de l'écrivain, comme la truite est indissociable de la rivière. C'est le propre des véritables artistes. Et cerise sur le gâteau, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs, Philippe Jaenada est toujours aussi drôle.

08/2015

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Histoire de France

Le rapport Brazza. Mission d'enquête du Congo : rapport et documents (1905-1907). Mission Pierre Savorgnan de Brazza, commission Lanessan

En 1903-1905, le scandale du " caoutchouc rouge " révèle les pratiques sanglantes des compagnies concessionnaires du Congo belge et menace les intérêts du royaume de Belgique sur le " continent noir ". En février 1905, l'affaire Gaud et Toqué, deux fonctionnaires français coupables d'exactions sur des prisonniers " indigènes ", éclate, obligeant les autorités françaises à mandater une mission d'inspection dans la colonie. Ainsi commence la dernière mission menée par Pierre Savorgnan de Brazza du 25 avril au 14 septembre 1905 et qui s'achève par la mort de l'explorateur et fondateur de l'Afrique équatoriale française. A la tête d'une équipe d'une dizaine d'inspecteurs, Brazza a recueilli auprès des populations locales, de fonctionnaires coloniaux et d'agents des sociétés concessionnaires une masse considérable de renseignements qui fournit les bases d'un procès en règle du régime concessionnaire d'exploitation des ressources (caoutchouc et ivoire, surtout) de la colonie. Régime de travail forcé, de répression généralisée, de prise en otage des populations qui reçoit l'appui de l'administration coloniale et engage la responsabilité du commissaire générale de l'époque Emile Gentil. Après la mort de Brazza, les documents de la mission sont confiés à une commission composée de hauts fonctionnaires coloniaux. Le rapport qu'ils établissent, pourtant indulgent sur bien des points, demeure si accablant que, malgré les demandes répétées de parlementaires et d'une partie de la presse, le ministre des Colonies décide, en 1907, d'en interdire la publication. Imprimé en dix exemplaires classés " confidentiels " et enfoui dans les archives gouvernementales avec des centaines de pièces annexes, méconnu des historiens, le rapport Brazza n'a jamais été rendu public. En mars 2014, Le passager clandestin le publiera pour la première fois, dans une présentation détaillée de Catherine Coquery-Vidrovitch, accompagné de nombreux documents inédits. Une publication-événement qui éclaire tout un pan de l'histoire coloniale française et nous renseigne sur les mécanismes collectifs de son oubli.

03/2014

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Littérature étrangère

Moi, Claude, Empereur Tome 3 : Le divin Claude et sa femme Messaline

Dans ce dernier volet des mémoires de l'empereur Claude, nous le voyons céder peu à peu à griserie du pouvoir. Il entreprend la conquête de l'Angleterre. La guerre de chars attelés à des poneys, menée par les Bretons, le déroute d'abord, mais il a tôt fait d'adapter son armement et ses méthodes de combat à ces tactiques guerrières qui lui sont inconnues. Sa victoire le rend populaire et Rome lui fait un triomphe. Messaline, sa troisième épouse, le mène par le bout du nez. Aveuglé par la passion, il sera le dernier à apprendre les débordements et les indélicatesses de sa femme : trafic de droit de cité, de titres de sénateur, de monopoles commerciaux. Non contente de se refuser à lui, elle sa vautre dans le stupre avec une audace confondante. C'est la vieille maîtresse de Claude, Calpurnia, ancienne prostituée au grand cœur, qui lui ouvrira les yeux sur l'atmosphère de corruption qui règne autour de lui à son insu. Mais Claude ne se consolera pas de l'exécution de Messaline, à laquelle il n'a pu ni voulu s'opposer. Pour sa perte, il épousera Agrippine, qui lui réservera le sort que l'on sait. Avec un parti pris avoué d'anachronisme, Robert Graves fait revivre cette période des débuts de l'ère chrétienne comme s'il s'agissait d'un épisode de l'histoire moderne. Le parallèle entre l'Antiquité et l'actualité est sous-jacent tout au long de l'ouvrage. Certes, les mœurs ont changé à bien des égards, mais les hommes, eux, demeurent tels qu'ils ont toujours été : intègres ou rusés, lâches ou courageux, avides de pouvoir ou d'argent, pervers, glorieux. Ce journal imaginaire, fondé sur une scrupuleuse documentation historique, est aussi passionnant qu'un roman, aussi vivant que le reportage d'un témoin oculaire. Il laisse du divin Claude l'image humaine, trop humaine d'une destinée intemporelle.

06/1978

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Littérature étrangère

Déni. Mémoire sur la terreur

Jessica Stern, spécialiste reconnue en matière de terrorisme, met en regard pour la première fois son parcours professionnel remarquable avec un parcours personnel soigneusement tu jusque-là, marqué lui aussi, comme elle le dévoile, par la terreur : celle d'un viol subi à l'âge de quinze ans avec sa soeur, et celle de l'héritage d'un trauma générationnel marqué par la Shoah. Plus qu'un témoignage de victime, ce "mémoire" se révèle une enquête passionnante, menée sur plusieurs fronts, dont le résultat est un document original et explosif qui se lit comme un roman policier. La relation entre celle qui a été frappée par la violence d'une expérience intime traumatique et l'audacieuse professionnelle du terrorisme se tisse au fil de rencontres et d'entretiens déterminants que l'autrice nous fait partager et qui la font progresser dans sa recherche de vérité : avec des proches de son agresseur, dont elle découvre l'identité et apprend qu'il est décédé lors de la réouverture du dossier par la police plus de trente ans après les faits ; avec d'autres victimes de cet homme ; mais aussi avec celles d'un réseau de prêtres pédophiles que "son" violeur aurait sans doute, lui aussi, croisés sur sa route… Son enquête personnelle la conduit également à interroger son propre père, qui se livrera pour la première fois sur son passé de petit garçon juif dans l'Allemagne nazie des années 1930, ainsi que sur la mort de sa première femme, la mère de Jessica, décédée lorsque cette dernière était enfant. L'autrice se rend enfin à la rencontre d'elle-même : Dr. Stern enquête sur Jessica pour repérer avec une précision quasi chirurgicale les failles qui auront marqué sa vie de fille, de femme et de mère. Ce livre, dont chaque page a été arrachée à un silence intérieur, familial, sociétal, culturel et historique, et écrite au prix d'une lutte pied à pied avec le déni, est un livre rare et courageux.

10/2019

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Policiers

Fin du monde à Breslau

1927 : l’inspecteur Mock se retrouve à enquêter sur un tueur en série ayant commis plusieurs crimes marqués par une mise en scène sordide. Les morts s’amoncèlent mais ne se ressemblent pas : un chômeur enchaîné et emmuré vivant dans son réduit, un sympathisant du parti nazi découpé en morceaux, un sénateur corrompu assassiné avec une prostituée dans une maison close… Après de recherches minutieuses dans les archives de la ville, où il étudie les pages des Antiquitates Silesiacae (un ouvrage du moyen-âge répertoriant des crimes commis en Silésie), Mock découvre que chaque assassinat fait référence à un meurtre perpétré plusieurs siècles auparavant. Dans le même temps, un individu ténébreux à la tête d’une secte millénariste, le prince Orloff, donne une série de conférences à Breslau dans lesquelles il prédit la venue de l’antéchrist. Pour le prince, cette série de crimes ne fait qu’annoncer la fin du monde et il entend bien profiter du climat de panique qui règne à Breslau pour faire avancer ses idées. C’est oublier un peu vite le rationalisme de Mock, qui entend bien faire la lumière sur cette affaire et faire taire les superstitieux de tous bords… Outre une intrigue policière parfaitement menée, Fin du monde à Breslau recrée à merveille l’atmosphère des années 20 en Europe centrale. Dès les premières pages, le lecteur plonge avec délectation et gourmandise dans une ambiance délicieusement désuète et surannée. L’auteur brosse un tableau à la fois exotique et fascinant de cette ville polonaise : belles femmes éthérées, aristocrates dépravés, membres de sectes et morphinomanes évoluent dans un décor de ruelles recouvertes de neiges, entre bars, restaurants, maisons closes, opéra, théâtres et casinos… Sans oublier bien sûr notre héros, Eberhart Mock : un inspecteur sanguin porté sur l’alcool et les jolies femmes, qui soigne ses gueules de bois légendaires (et les dépressions qui leur sont associées) en menant l’enquête à coups de poing et de remarques lapidaires…

05/2011

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Sciences politiques

Paris-Alger. Une histoire passionnelle

L'Algérie est le pays avec lequel notre histoire est la plus imbriquée, de la colonisation (1830) jusqu'à aujourd'hui, en passant par l'indépendance (1962). Environ 10 % de la population française entretient un lien personnel avec ce pays : les Algériens vivant en France, les binationaux et les citoyens français d'origine algérienne ainsi que les pieds-noirs, les harkis et les anciens combattants de la guerre d'Algérie. Les drapeaux algériens qui saluent l'élection de Hollande ou qui flottent sur les matchs de foot, le président algérien qui se fait soigner en France, le statut si particulier des immigrés algériens, les embarras de la classe politique française avec le "système Boutef" sont les conséquences d'un divorce non... Consommé. Aujourd'hui, cette relation est à un tournant : le régime algérien est à bout de souffle. Le président Bouteflika, de plus en plus malade, n'ira pas au terme de son mandat. Son départ probable pourrait rebattre les cartes d'un système avec lequel la France a appris à composer depuis plusieurs décennies. Sur le plan sécuritaire, la France a plus que jamais besoin de l'Algérie pour gagner la guerre contre les djihadistes qui sévissent au Sahel. Sur le plan économique, la France tente de reprendre la place de premier partenaire qu'elle a perdu l'année dernière (au profit de la Chine). Sur le plan politique, François Hollande soigne son image auprès de l'électorat issu de l'immigration, très sensible à la politique menée des deux côtés de la Méditerranée. Mais ces (bonnes) relations coûtent cher et amènent des compromis, voire des compromissions. Si la justice est prompte à traquer les biens mal acquis des dirigeants d'Afrique noire, elle est beaucoup plus timide pour les responsables algériens. Cette enquête journalistique fourmille de révélations : grâce à des notes secrètes, elle révèle le "coût" en France de la guerre d'Algérie et dévoile le patrimoine caché des hommes du pouvoir algérien en France.

04/2015

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Cinéma

Images, combattants et martyrs. La guerre Iran-Irak vue par le cinéma iranien

Dernier grand conflit « classique » du XXe siècle, la guerre Iran-Irak (1980-1988) évoque pour les observateurs européens une guerre conventionnelle opposant deux États. Mais c'est aussi celle d'une fantasmagorie de l'islam combattant. Dès lors qu'en Iran une nouvelle catégorie de soldats, les volontaires islamistes, revendique sa vocation au martyre, cette guerre convoque un imaginaire de sacrifice porté par des représentations, notamment cinématographiques, où le martyre à la fois renforce et défie les logiques de mobilisation. Pour comprendre les enjeux historiques, politiques et idéologiques de cette guerre, mais aussi comment elle a été menée et vécue au quotidien par les combattants et les citoyens iraniens, Agnès Devictor analyse l'étonnante production de films de guerre tournés en Iran durant le conflit. Si une partie d'entre eux reste très influencée par le cinéma hollywoodien, en dépit de la Révolution de 1979 et de la condamnation de l'Amérique comme « Grand Satan », une autre cherche à élaborer un genre spécifique à l'Iran, en cohérence avec l'idéologie de la jeune République islamique et avec l'imaginaire shi'ite du martyre. Ainsi, des réalisateurs ont recours à de nouveaux codes narratifs et esthétiques pour raconter le conflit en se référant à la mythologie de la Bataille de Karbalâ, affrontant alors un des tabous les plus forts du cinéma de guerre : montrer la mort de ses propres forces combattantes durant un conflit. Et c'est au sein du cinéma documentaire, dans les films réalisés par les équipes de Mortezâ Âvini et suivant une ligne hautement idéologique, que des propositions très singulières ont lieu, porteuses d'une modernité cinématographique inattendue. Partant des films et s'appuyant sur un travail d'entretiens réalisé en Iran pendant près de dix ans avec ceux qui ont tourné, mis en scène ou produit ces films durant la guerre, cet ouvrage dévoile un pan inconnu du cinéma iranien, celui où créateurs d'images, combattants et martyrs partagèrent sur les champs de bataille le destin de l'Iran.

11/2015