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Joëlle Rouland

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Sciences historiques

Le passé ne meurt pas. Souvenirs d'un historien

Jean de Viguerie nous a fait aimer l'Histoire par la force d'évocation de ses biographies, il nous a fait comprendre les idées des Lumières par l'intelligence de ses essais. Mais derrière l'historien réputé, il y a l'homme, sa part intime. Et c'est cette vie qu'il dévoile ici pour la première fois. De sa prime enfance à Rome, éduqué par une préceptrice, de ses années d'apprentissage à Saint-Théodard, puis en classe de philosophie avec Louis Jugnet, on devine une éducation propice à l'éveil d'une pensée originale. Sur le ton du récit, une vie à contre-courant qui défile sous nos yeux. Né d'une famille royaliste, il devient professeur dans une université qui, quelques mois avant 1968, tourne déjà à gauche. Catholique, il doit affronter une école publique le plus souvent hostile. Le récit est émaillé de rencontres, comme celle de son maître à la Sorbonne Roland Mousnier, ses confrères René Pillorget et Xavier Martin, le moine Dom Gérard du Barroux. Les événements familiaux apparaissent avec un charme singulier, à l'aune de la vie contemporaine, et l'historien le sait. A deux reprises, le chercheur croise la grande Histoire : au moment de la guerre d'Algérie, et lors de mai 1968, qu'il vit de l'intérieur. La vie d'un écrivain est aussi, comme pour les acteurs, la rencontre avec un public : et Jean de Viguerie raconte avec truculence les aléas du conférencier face à ses auditeurs. Jean de Viguerie se fait le témoin toujours sensible de son passé intime, à l'inverse des mémorialistes boursouflés. Cet ouvrage est le fil rouge de son oeuvre : le retour de l'historien sur lui-même, à travers l'évocation d'une vie familière bien que révolue. Ces souvenirs sont passés "dans le domaine de tout ce qui ne disparaîtra jamais et que nous retrouverons au dernier jour".

05/2016

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Traduction

Leçons sur la traduction

Les Leçons de Fortini font partie de cette catégorie de textes qui témoignent de la "réflexion sur la traduction" menée depuis des siècles par les traducteurs, les philosophes ou les écrivains, sans s'astreindre aux procédures modernes de la "théorie" proprement dite. Leur publication a été saluée en Italie comme étant d'un intérêt majeur, à la fois pour le sujet traité et pour la connaissance de Fortini. On peut ajouter qu'elles sont également extraordinairement captivantes à la lecture, le style de Fortini étant d'une fluidité et d'une subtilité plus que remarquables. Avec la sagacité d'un traducteur expérimenté, avec la perspicacité solitaire de l'exilé politique qu'il a été pendant la guerre et de l'intellectuel indépendant qu'il a toujours voulu être, avec la curiosité d'un voyageur humaniste et l'immense culture d'un Européen polyglotte, Fortini livre ici une réflexion précieuse sur la traduction, répondant à des questions devenues centrales pour nous : comment et pour qui traduire, en fonction de quoi et pour combien de temps ? En outre, c'est ici la seconde fois seulement qu'un livre de Fortini paraît en France, alors qu'il s'agit d'un auteur italien majeur dont on s'explique mal qu'il ait été encore si peu traduit en français. Le public français y trouvera non seulement un grand texte sur la traduction, mais aussi le témoignage d'une réflexion sur la littérature inscrite dans la double proximité de Roland Barthes et de Pasolini, Fortini étant en quelque sorte le chaînon manquant entre ces deux grands penseurs. Il y découvrira comment l'histoire italienne récente de la traduction (avec l'influence persistante exercée par les formulations parfois radicales de Benedetto Croce) vient s'inscrire en dialogue avec les grandes références allemandes et françaises dans la pensée d'un des plus grands intellectuels italiens de la deuxième moitié du vingtième siècle.

10/2021

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Histoire des mentalités

Les Français et la table. Alimentation, cuisine, gastronomie du Moyen Age à nos jours

Les Français et la table : alimentation, cuisine, gastronomie du Moyen Age à nos jours Quels étaient les aliments et les boissons des Français au Moyen Age ? L'alimentation a-t-elle changé à la Renaissance ? Quand le régime alimentaire actuel s'est-il mis en place ? De quand date la Nouvelle Cuisine ? Comment s'est établie la prééminence de la cuisine française ? Qu'est-ce que la gastronomie ? Quelles ont été les conséquences de l'industrialisation de la production agricole sur l'alimentation des Français ? Cette brève synthèse historique sur Les Français et la table répond à ces questions et à beaucoup d'autres en traitant de l'évolution parallèle de l'alimentation, de la cuisine et de la gastronomie depuis le Moyen Age jusqu'à nos jours. Loin de se limiter à l'étude de la production et de la consommation alimentaires au fil des siècles, l'ouvrage prend en compte les multiples significations symboliques des aliments ainsi que les changements des pratiques alimentaires et des manières de table. Il analyse simultanément les transformations de la "cuisine" . L'espace cuisine, occupé tour à tour par des cuisiniers, des cuisinières et des "ménagères" s'est modifié au cours des siècles tout comme l'art culinaire et les techniques de conservation et de cuisson des aliments. Enfin ce livre fait sa place aux représentations, croyances et discours alimentaires qui ont joué un si grand rôle dans les pratiques de consommation des Français. Sans négliger la question de l'alimentation des élites, certes mieux connue que celle du peuple, cette histoire est axée principalement sur les pratiques et les comportements alimentaires de la majorité de la population. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé d'histoire, docteur ès lettres, Alain Drouard est directeur de recherche au CNRS (Centre Roland Mousnier, Paris). Après avoir travaillé sur l'histoire des sciences sociales et de l'eugénisme, il se consacre actuellement à l'histoire de l'alimentation à l'époque contemporaine.

12/2021

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Droit

Un avocat pour l'Histoire. Mémoires interrompus 1933-2005

C' est le récit d'une vie, celui d'un grand avocat et de sa passion pour le droit, pour la justice imparfaite des hommes, pour ces voix qui s'élèvent dans le prétoire, et défendent, et convainquent, et libèrent. Ce sont aussi, retracées par un témoin et un acteur majeur, cinquante ans de notre histoire judiciaire et politique : où l'on revit les grands procès de l'Algérie " française " - celui du général Challe, du général Salan, des conjurés du Petit-Clamart, du lieutenant Pierre Guillaume plus connu sous le nom de "crabe-tambour" -, mais aussi d'étonnantes affaires de presse où se côtoient Jacques Laurent, François Mauriac, Raoul Girardet, Michel Droit. Ce sont mille anecdotes et portraits en pied, de Tixier-Vignancour à Roland Dumas, en passant par Maurice Garçon, Vladimir Boukovsky, François Léotard et Bob Denart... Enfin, bien sûr, c'est la défense inspirée et obstinée de Maurice Papon, lors d'un procès spectaculaire par sa portée symbolique et qui reste à ce jour le plus long de l'histoire de France. À ce titre, ce livre est aussi une réflexion éclairée sur une société aux prises avec son histoire, sa culpabilité, ses aveuglements, ses obsessions. Toute sa vie, Jean-Marc Varaut aura ainsi combattu les menaces exercées sur ce que doit toujours être un procès équitable. Il n'aura fait, selon la méthode très simple qu'il explique, que " dire l'irréductible valeur, ou saveur, de tout homme ". Sa conviction nous emporte : quelle mission pour l'avocat, sinon d'" être celui qui dit quand il le faut : "on ne passe pas" " ? " Il y a des principes qui sont des conquêtes de la civilisation juridique, ils constituent la charge de la dignité humaine. L'espace où vit l'homme, c'est la petite plage d'ombre et de lumière que dessine et qu'enclôt le droit, opus incertum, que tente d'ajuster le juge. "

03/2007

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Sciences historiques

Panthéonistas. Elles pour nous, nous pour elles

Depuis la Révolution française, les panthéonisations ont suscité réflexions, débats et polémiques. Qui mérite réellement de la nation ? Pour ce choix cornélien très politique, la patrie s'est montrée, depuis deux cents ans, parcimonieuse. A ce jour, soixante-quinze grands hommes ont été distingués individuellement. Parmi eux quatre femmes, l'une, Madame Berthelot, accompagne son mari, l'autre, Marie Curie, est accompagnée de son époux, quant à Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion, elles sont accompagnées de deux cavaliers au principe de la parité. Ce sursaut de mixité est louable mais sonne en fuite constante quand trois femmes sont honorées pour soixante-et-onze hommes. Rendre visibles en nombre les femmes d'exception est nécessaire à notre société pour battre en brèche l'idée, cultivée à l'envi, d'une pénurie de candidates. Il est temps, à défaut de réussir à ouvrir en grand les portes de bronze, de faire rayonner au plus haut les noms de celles ayant contribué au développement des valeurs de la république et de la démocratie. Parmi elles, Geneviève, Héloïse, Christine de Pizan, Marguerite de Navarre, Olympe de Gouges, Manon Roland, Sophie Germain, Eugénie Niboyet, Flora Tristan, George Sand, Jeanne Deroin, Marguerite Boucicaut, Rachel, Julie-Victoire Daubié, Maria Deraismes, Louise Michel, Madeleine Bres, Sophie Lumina, Sarah Bernhardt, Hubertine Auclert, Séverine, Marguerite Durand, Louise Weiss, Rose Valland, Paulette Nardal, Joséphine Baker, Maryse Hilsz, Simone de Beauvoir, Charlotte Delbo et Silvia Monfort montrent la voie par leur engagement dans la vie artistique, politique ou sociale. En quête de liberté et d'égalité, elles sont des prétendantes de taille. Ces pages, loin d'être exhaustives, sont un univers de possibles proposés aux bonnes volontés. Suscitons réflexion, curiosité et fierté. Il restera aux plus audacieux à prendre la plume et à envoyer un bulletin à nos représentants afin de solliciter que les noms des Panthéonistas soient gravés en lettres d'or sur les murs extérieurs du trop lisse Panthéon. A vous de voter !

03/2017

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Rugby

Une vie de Rugby. 1000 et une anecdotes d'une vie de rugby

Le rugby, selon Jean-Pierre Rives, c'est l'histoire d'un ballon avec des copains, et quand il n'y a plus de ballon, il reste les copains. C'est quand même l'essentiel. Pierre Aylagas est surtout connu du grand public comme un des hommes qui aura marqué la vie politique du département des Pyrénées-Orientales. Mais ce que l'on connaît moins dans la vie de "Pierrot" Aylagas c'est son amour et son engagement pour le Rugby. Une carrière sportive de 43?ans et de fidélité à ce sport si cher aux Catalans (qu'il s'agisse du XIII ou du XV). Une vie rugbystique en plusieurs étapes qui se sont parfois chevauchées : de joueur à éducateur, d'entraîneur à arbitre, de conseiller technique à spectateur et supporter. Aujourd'hui à la "retraite" ayant décidé de ne plus être un élu de la République, il prend le temps de revenir sur cette vie de Rugby. Il pose avec plaisir un regard sur toutes ces décennies dédiées au sport favori des Catalans et à ses pratiquants, retrouvant avec joie (parfois avec émotion) certains moments forts de ce long engagement, et sur certains compagnons de route (joueurs, éducateurs, entraîneurs, dirigeants, arbitres, supporters) avec lesquels il a travaillé dans ses différentes fonctions, et qui, espère-t-il, se reconnaîtront en le lisant. Cet ouvrage n'aurait pas été complet s'il n'avait pas été accompagné de témoignages d'acteurs importants du monde du rugby venus apporter leur regard sur la longue carrière de "?Pierrot?" : Dorothée Perez, Aline Sagols, Bruno Cali, Thomas Lièvremont, Marc Lièvremont, Nicolas Mas, Jean Dunyach, Jean Carrère, Jo Maso, Marc Justrafré, Bernard Goutta, Francis Palmade, Eric Planes, Roland Puig et Pierre Roux. Durant 43?années Pierre Aylagas a été acteur dans le monde de l'Ovalie. Une vie de rugby que Pierre Aylagas voulait faire partager avec pour seul objectif de faire aimer ce sport.

04/2022

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Littérature française

Couillonne boy. Itinéraire d’un homme irrésolu

Cet ouvrage est composé de quelques anecdotes sur mes aïeux et moi-même. Concernant les premiers, je retiens tout particulièrement, par ordre d'entrée en scène, François Méglin, médecin-chercheur, qui publia des textes sur le tétanos puis sur la névralgie faciale, contre laquelle il mit au point des pilules portant son nom. Puis Léon Roland Cadaux, mon grand père maternel, connu sous le nom de Morton, acteur, comique-troupier et prestidigitateur, qui fit du music-hall à Londres, au Châtelet, à l'Opéra-comique ou encore aux Folies Bergère et interpréta une trentaine de petits rôles au cinéma dont les deux derniers avec Sacha Guitry. Sans oublier Albert Méglin, Chef d'entreprise dans une branche du Groupe de Wendel, les aciers Tor, qui reçut deux prix de l'Académie Française pour ses ouvrages Du Chaos à l'Espoir, publié en 1973 aux Editions Mame et Le Monde à l'Envers paru en 1984 aux Editions du Rocher. Et bien sûr, mon père, André Méglin, qui s'est consacré au journal Le Monde durant 19 ans, d'abord comme Chef de Publicité puis Directeur des Relations Extérieures à l'époque du grand éditorialiste Monsieur Pierre Viansson-Ponté. Concernant le second, c'est-à-dire votre serviteur, frappé de dyslexie dans le monde redoutable de l'écrit, j'ai connu quelques galères et parfois un parcours difficile mais avec, malgré tout, une vie insouciante et, surtout, des moments de franche rigolade. Au trois-quarts de ma vie (du moins je l'espère), je signe donc de nouveau pour mon existence, à une exception près toutefois : "il me manque d'avoir eu une petite fille qui me dise joyeux Noël papa". Ce livre est honnête et sans fioritures. Une vie qui est ce qu'elle est et que j'assume. Ces quelques pages constituent l'essentiel de ce que j'ai vécu, compris et ressenti.

03/2021

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Histoire littéraire

Barthes/Quignard. L'idée de littérature au tournant du XXIe siècle

Ce livre est pensé comme un exercice d'entrelecture qui croise les oeuvres de Roland Barthes (1915-1980) et de Pascal Quignard (1948). Il prend le parti de relier ces deux générations d'écrivain pour mettre en tension plusieurs enjeux théoriques qui, à l'échelle de la littérature française, ont convergé entre la fin du 20e siècle et le début du 21e siècle. Il s'intéresse plus particulièrement à ce courant d'auteurs qui a choisi de maintenir, dans les marges d'une écriture littérairement assumée, une forte ambition spéculative. L'ouvrage met alors au jour les différents arguments qui sous-tendent cette ressaisie des savoirs par la littérature. La question qui l'anime est d'ordre généalogique : il cherche à comprendre ce que la " littérarisation " des formes du discours savant (philosophie, anthropologie, psychanalyse, philologie, etc.) peut nous dire, en retour, de l'idée que la littérature se fait d'elle-même. Il montre ainsi combien cette revendication d'un savoir de la littérature tient à la fois de la fierté et de la résistance : de plus en plus contestée dans sa capacité à formuler des vérités, la littérature entend faire de sa relégation symbolique le lieu même d'une réaffirmation statutaire. A chacun des chapitres correspond alors un faisceau de problématiques que l'on retrouve au carrefour des oeuvres de Barthes et de Quignard : la concurrence des sciences et des lettres, la résurgence de la rhétorique dans la pensée littéraire, la mise en scène de la figure du " lettré ", la spectacularisation du rapport affecté au langage, la marginalisation héroïque de l'écrivain. De la revue Tel Quel aux Cahiers de L'Ephémère, de Bataille à Derrida, en passant par Rousseau et Lévi-Strauss, ce livre s'inscrit dans le jeu brouillé des généalogies pour retisser des solidarités inédites. A rebours d'une pensée de la fin de la littérature, il retrace l'histoire d'un certain " orgueil " de la littérature, symptomatique – lui aussi – du dernier tournant de siècle.

03/2021

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Critique littéraire

Le bruit d'Iris

Ce recueil d'essais sur des textes de Sade, Nerval, Villiers, Mallarmé, Claudel, Bataille, Sarraute, Derrida, Cixous, Deguy, est exempt de toute prétention "scientifique". Seul l'organise un effort d'infiltration lente de l'écrit. Roland Barthes, s'adressant à l'auteur dans sa préface, résume l'entreprise en ces termes : "La novation théorique que vous apportez, c'est de faire comprendre que l'excès (de lecture) ne désigne pas un trop-plein quantitatif, mais une modification du rythme, du débit (de l'oeil-bouche), c'est-à-dire du tempo (votre théorie est proprement musicale). D'où les images (chez vous) qui disent l'excès de lecture : la battue du texte, le ressassement, l'acharnement, l'attardement, le soutenu, la lenteur. Nous découvrons alors que le tempo est l'enjeu même de toute théorie et de toute histoire de la lecture. Le classicisme (au sens très large du terme), dont nous vivons encore, a établi une norme du débit de lecture, un rythme optimal que l'on doit imprimer à l'oeil-intelligence qui lit, en deçà ou au-delà duquel il n'y a que démence et non-sens. Pascal a formulé cette Loi de lecture ("Quand on lit trop vite ou trop doucement, on n'entend rien"), et l'a développée à propos de la peinture : "Ainsi les tableaux vus de trop loin et de trop près. Et il n'y a qu'un point indivisible qui soit le véritable lieu, les autres sont trop près, trop loin, trop haut ou trop bas. La perspective l'assigne dans l'art de la peinture." Le texte, lui aussi, nous le lisons selon une "perspective" toute classique : nous ajustons le débit de notre lecture à l'impératif de la figuration (idéelle, émotive, narrative). Et c'est là que vous intervenez : vous ruinez la contrainte d'une perspective "normale" ; vous faites Fleur le texte ce qui se fait en peinture depuis le début du siècle."

01/1979

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Art contemporain

Surprise ! Le premier jour du reste de ma vie

Album commémoratif et programmatique de l'atelier atypique, prolifique et résolument pop "images dans le milieu" IDM sous la direction de Jean-François octave des années 1980 à aujourd'hui à l'école d'ARTS de Mons : 3 expositions programmées ! Placé sous le signe de la surprise permanente, et sous la direction de son chef d'atelier Jean-François octave depuis 33 ans, iMaGes Dans Le MiLieu connu dans le milieu belge de l'art public sous le sigle iDM passe ces jours prochains le relais à équipe renouvelée et formée dans son giron atypique mêlant dessin, peinture, sculpture, textile, scénographie, interventions urbaines et street art, photo, vidéo, performances et installations dans un esprit résolument pop mais engagé et responsable. L'occasion donc de faire le point sur cet atelier d'art contemporain transdisciplinaire, pas tout à fait comme les autres, sous la forme d'un abécédaire de 336 pages qui donne la parole à chacun de ses intervenants et donne à voir ses productions hétérogènes au fil des ans, puis à l'occasion de trois expositions aux abattoirs de Mons (BaM), au BPS22, au Mac's Musée des arts contemporains Grand-hornu et d'une soirée à l'iseLP. Mais aussi, au-delà de cette dimension commémorative et festive, l'occasion de réfléchir à ce que peut être et doit être une école d'art forcément transdisciplinaire ancrée dans la vie et dans la ville. Avec des contributions de xavier canonne, nancy casielles, Jeannine Dath, Philippe ernotte, Philippe Franck, Denis Gielen, Pierre-olivier rollin, aldo Guillaume turin, xavier roland, Daniel vander Gucht, christophe veys, etc. Expositions : -Anciens Abattoirs de Mons / BAM (Mons) : 17/10/20 - 31/01/21. -BPS22 (Charleroi) : 21/11/20 - 03/01/21 -Mac's - Musée des arts contemporains Grand-hornu : (avec La cambre - sculpture) : 30/01/21 - 28/02/21 + un événement à l'ISELP en mars 2021.

03/2021

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Histoire du sport

"Mon slip était trop petit"

Un superbe éloge de la mauvaise foi dans le sport. C'est une évidence, les perdants sont plus nombreux que les gagnants. En football, un seul champion du monde pour 31 battus, une seule gagnante à Roland-Garros ou Wimbledon pour 127 malheureuses. Au coeur de cette masse sportive à la mine défaite, on distingue deux catégories : celle des vaincus qui reconnaissent avec humilité la supériorité de l'adversaire. Et l'autre, celle des mauvais perdants, qui brandit le déni comme un étendard et la mauvaise foi comme un bouclier. Car le mauvais perdant ne s'avoue jamais battu ! Devant l'évidence et la sanction du résultat, il refuse de renoncer à sa certitude d'être le meilleur. L'esprit chagrin, le corps brûlant de déception et, il faut bien le dire, la raison en berne, le mauvais perdant balance parfois tout et n'importe quoi. Au mieux de sa (mé)forme, il nous emmène sur un drôle de terrain : s'il a échoué, juré craché, il n'est pas responsable. C'est le cheval, trop court sur pattes pour ses jambes trop longues ; c'est le ramasseur de balle, trop lent ; la nourriture empoisonnée, la pluie qui tombe, le vent qui souffle, l'herbe trop haute ou le gazon trop sec ; c'est le ballon, trop bondissant ; c'est la génétique qui l'a fait trop chétif ; c'est les fantômes qui hantent les chambres d'hôtel, les grenouilles qui font du bruit ; les chaussettes trop rêches, un slip trop petit... La mauvaise foi est internationale, elle touche les vedettes (Antoine Griezmann, José Mourinho, Renaud Lavillenie, Deontay Wilder...), et concerne tous les sports, du football au cricket, en passant par le tennis, la boxe, le billard ou le lancer de fléchettes. Une fois n'est pas coutume, saluons donc les laissés-pour-compte de la gloire, les cocus de la compétition, les battus d'un souffle ou les vaincus à plate couture, les malchanceux et les mal en point.

10/2022

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Révolution française

Histoire des Girondins. Tome 1

Lamartine, orateur exceptionnel qui avait le sens de la formule, a lui-même rédigé l'argumentaire de son ouvrage : " J'entreprends d'écrire l'histoire d'un petit nombre d'hommes qui, jetés par la Providence au centre du plus grand drame des temps modernes, résument en eux les idées, les passions, les fautes, les vertus d'une époque... Cette histoire pleine de sang et de larmes est pleine aussi d'enseignements pour les peuples. " Et il ne manquait pas de citer la lettre envoyée par Victor Hugo : " Tout ce que j'ai déjà lu de votre livre est magnifique. Vous saisissez ces hommes gigantesques, vous étreignez ces événements énormes avec des idées qui sont à leur taille. Ils sont immenses, mais vous êtes grand. " De fait, Lamartine ne se limite pas au destin finalement tragique du parti des Girondins - Vergniaud, Guadet, Gensonné, Buzot, les époux Roland... -, mais étend son récit de la mort de Mirabeau, en avril 1791, jusqu'à thermidor et la chute de Robespierre, qui devient peu à peu le héros principal de la tragédie révolutionnaire mise en scène ici. Car, comme le souligne Mona Ozouf, " plus qu'au livre d'histoire, plus qu'au poème ou même au roman, c'est au théâtre que font penser ces Girondins ", le livre dont l'auteur prend souvent ses aises avec la réalité historique pour produire des effets plus saisissants. La réussite fut totale, le succès éclatant. Toutes proportions gardées, Lamartine devenait pour la Révolution française ce qu'avait été, quarante ans auparavant, Chateaubriand avec Le Génie du christianisme pour la religion. Comme son illustre confrère, il avait su capter la sensibilité et les attentes de ses contemporains, leur livrant l'histoire que, à la veille de la révolution de 1848, ils voulaient lire. Aujourd'hui, l'Histoire des Girondins est autant un témoignage sur cette époque qu'une fresque épique sur la Révolution brossée par un magicien du style.

01/2014

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Littérature française

L'éclipse

En cette fin de printemps 1942, Emile Rosenberg affiche toute la fraîcheur de ses 7 ans et demi. Durant ces années noires d’éclipse totale, sous la botte de l’occupant nazi, il réalise ce que d’être juif implique. Par miracle, Emile échappe à la rafle du Vel d’Hiv’. Avec sa mère Roza, il fuit Paris opprimé, ses restrictions et les humiliations. Après avoir franchi sans encombre la ligne de démarcation, il découvre Ardentes en zone dite « libre », une bourgade sur l’Indre qui paraît vivre décalée des évènements. Réfugié sous un faux nom, accueilli par le Père et la Mère Adias, une famille de paysans qui, au péril de leur vie, le considère comme leur fils, le garçonnet appréhende son univers bucolique. Alors, au rythme des saisons, Emile se familiarise avec les animaux de la ferme qu’il ne connaissait qu’au travers de ses livres d’images. Au fil de l’onde, la rivière le fascine sous la frondaison des hauts peupliers, des platanes, des saules et des aulnes. Les essences odorantes et les effluves de terre mouillée chauffée par le soleil, éveillent sa mémoire olfactive. Malgré la déferlante allemande du 11 novembre 1942, le village berrichon semble épargné par l’envahisseur. Les Ardentais suivent l’actualité en écoutant en sourdine les émissions de la BBC, qui révèlent enfin la « solution finale » procréée par l’hydre malfaisante. Inscrit à l’école communale, il devra en outre fréquenter, par mesure de prudence, les cours de catéchisme jusqu’en juillet 1944. Dans cet univers où la crainte côtoie un quotidien débonnaire, Emile rencontre Roland, son copain de toujours à la grivoiserie exacerbée. Mais c’est Jacqueline, une adolescente de quatre ans son aînée, qui marquera sa vie. De la candeur de ces enfants mûris trop vite par la guerre, s’épanouira un grand amour au parfum de Liberté. Tiré d’une histoire vécue, vue du regard d’un gamin qui pénètre dans la turbulence de l’adolescence, ce roman rapporte d’une manière différente, les événements de cette période troublée.

04/2010

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Cinéma

Petit lexique intranquille de la télévision

« Un petit lexique amoureux est une occasion de dire qu’il y a aussi dans le journalisme de la naïveté, de l’utopie et de l’idéal, donc beaucoup d’affect. Dans ce métier, à vingt-cinq ans, on veut refaire le monde ; à quarante-cinq, on essaie d’en limiter les dégâts ; après on pense à autre chose, à moins que, dans le courrier du matin après une émission, on ait lu : « Merci de me donner matière à réfléchir, pas du prêt-à-penser. » Le propos est amoureux et toujours passionné. Il s’agit d’un vécu de terrain. De l’écriture du journal à la suppression de la publicité à la télé par Nicolas Sarkozy. Du grand reportage au « tout info ». Du journalisme comme moyen de rentabilité au téléspectateur devenu le consommateur d’un « produit » en boucle. Du plaisir d’accueillir un bel auteur qu’on a envie de suivre à la minuscule jouissance du scoop. De la volonté de faire réfléchir à la fabrique de l’illusion. Du grand public à la ménagère de moins de cinquante ans. Du smartphone et du web qui feraient de vous et moi un grand reporter du monde à la communication mondialisée et occidentalisée. De l’information au « temps de cerveau humain disponible » vendu à une boisson gazeuse. » Philippe LefaitParmi les diverses entrées de ce lexique, on trouvera : Audimat, dommage qu’un lexique amoureux commence par ce chancre… Infiniment, parce qu’un jour, écoutant une interview se terminer par : « Merci, Madame Bettencourt, merci beaucoup, merci infiniment… », on se demande « De quoi ? » Fortune, celle du gagnant du loto dont on choisit de faire la une alors même qu’on génocide du côté des grands lacs en Afrique.Plaisir, de la rencontre, de l’invité qui se donne. Ce jour-là, Roland Dubillard. Présentation, celle du journal, « une masturbation sans les mains ». Solitude, quand le rouge est mis et que le ventre rétrécit, encore aujourd’hui.

04/2011

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Education nationale

Bouses de Mammouth. Témoignages inédits sur bévues de l'Education nationale

Les auteurs : Thomas Andrieu - Franck Antunes - Erell Buhez - Laetitia Cavagni - Inola Dedieu - El Herrero - Laure Enza - Yoann Laurent-Rouault - Angélique Rolland - Nathalie Sambat. L'Education nationale est surnommée "le mammouth" . Une expression qui résonne dans l'inconscient collectif et donne une image immédiate de cet organe d'Etat. Car la longue promenade à dos de mammouth est une obligation pour qui naît en son pays. Contre vents et marées et sur les grèves. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier avec le gouvernement actuel, qui au nom de la pensée unique, tente d'interdire les éducations alternatives. Comme l'école à la maison. Au prétexte du séparatisme qui gangrène notre vieille République fanée, l'herbage de prédilection de l'animal laineux. Pourtant à brouter dans ces verts pâturages, le mammouth semble souffrir d'embarras gastriques et intestinaux. Et l'animal, peu éduqué, s'en cache à peine. Il est nature. Les générations de têtes blondes se succèdent, et il reste là, les pattes coincées dans la glace. Parfaitement immobile. Affreusement constipé. Pourtant, la violence, l'incompétence, la drogue, la peur, le harcèlement, la démission, l'ignorance, le racisme et leurs joyeux camarades dansent autour de lui en brandissant leurs lances. Ils le menacent. Mais le placide animal se contente de les regarder s'agiter, la trompe basse et l'oeil humide, sans réagir. Rares sont ceux qui ont aimé les années qu'ils ont passées à dos de mammouth. Qu'ils soient devenus chasseurs, cueilleurs ou chômeurs. Qu'ils aient réussi à faire des étincelles avec leurs silex ou non. Ce collectif vous fera partager plusieurs points de vue. Celui de deux élèves de lycée, celui de parents d'élèves et celui de personnels en poste au musée d'Histoire naturelle. Puissent ces textes vous inspirer des réflexions et vous faire passer le cap de la nostalgie quand vous pensez "école" , puissent les billes, les copains et la jupe courte d'Isabelle en terminale rester en dehors du sujet. Car le problème, quand on réfléchit sur le mammouth, c'est que notre nostalgie nous empêche, bien souvent, d'être objectifs.

02/2021

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Littérature étrangère

La confusion des sentiments et autres récits

Retraduire est une donnée nécessaire et paradoxale. Nécessaire parce que toute traduction vieillit et doit s’adapter aux époques et à la langue qui évolue. Paradoxale parce que, si l’œuvre originale vieillit aussi, elle échappe par nature à toute tentative ou tentation de modification. En 2013, une très grande partie de l’œuvre de Zweig tombe dans le domaine public, événement d’une grande importance littéraire et éditoriale, puisqu’il permet d’engager de nouvelles traductions, souvent pour le plus grand bénéfice de l’oeuvre. Celle de Stefan Zweig est déjà largement traduite en français, ce qui en fait l’un des auteurs de langue allemande les plus lus en France. Mais certaines traductions remontent à plus de quatre-vingts ans – quelques-unes ont même été publiées du vivant de l’auteur – et beaucoup méritaient d’être rafraîchies ou adaptées aux critères d’aujourd’hui. Cette édition regroupe la quasi-totalité des récits de Zweig, un genre littéraire dans lequel il excellait. Ses meilleurs écrits sont, en effet, des formes brèves. Ces 35 récits, confiés à une équipe de huit traducteurs sous la direction de Pierre Deshusses, sont présentés ici, pour la première fois, de façon chronologique, ce qui permet de mieux saisir l’évolution de l’écriture de Zweig et les répercussions de la maturité sur l’analyse des problèmes qu’il traite, parfois très actuels. Certains de ces textes, pratiquement inconnus, comme Rêves oubliés, Deux solitudes, Une jeunesse perdue, La croix… vont révéler au lecteur des aspects nouveaux de l’auteur. On retrouvera aussi les œuvres les plus connues : Amok, La Confusion des sentiments, Le Joueur d’échecs… L’ensemble évoque, sur un mode souvent aux antipodes du naturalisme, les destinées le plus souvent tragiques de créatures fragiles et menacées, la puissance démoniaque de la passion. L’intérêt pour la psychologie des profondeurs de celui que Romain Rolland disait un « chercheur d’âme » est tel qu’on l’a souvent considéré comme un émule de Freud. Cette affirmation mérite d’être nuancée, mais il est vrai que Zweig attache plus d’importance au caractère de ses personnages qu’au milieu dans lequel ils s’inscrivent. Il nous offre ce qu’on appelle une « typologie des formes de la passion ». 81

02/2013

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Littérature française

Comme dit ma mère

"Le rayon bas et chaussettes chez Decré est au rez-de-chaussée, la vendeuse ouvre les pochettes et glisse une partie du bas sur le dos de sa main pour montrer la texture et la couleur, je n'ai pas le droit de le faire, je pourrais les effiler avec mes ongles mal limés. On monte pour le plaisir de faire de l'escalier roulant, faire un tour aux jouets et au blanc. L'été, on va sur la terrasse et là c'est comme dans un film : les tables, les parasols, la ville en dessous. Les gars des chantiers sont un peu à part, parce qu'ils construisent d'immenses bateaux sur les cales, ça fait des étincelles et beaucoup de bruit, le jour d'un lancement, toute la ville est là pour admirer leur travail, mon père quitte son travail avant l'heure, c'est impossible de rater ça. On se répartit en face sur le quai ou le long de la rampe de l'Ermitage. Au moment du lancement, tous les bateaux cornent et tous les Nantais pleurent tellement c'est incroyable le travail qu'ils arrivent à faire. Petit à petit, j'apprends que les chantiers sont menacés et ça chauffe à cause de ça, si ça ferme, ils n'auront plus de travail et Nantes ne sera plus un port. Il y a des manifestations en ville et les gendarmes peuvent tirer comme si les ouvriers étaient devenus des ennemis, je sais qu'une fois un homme a été tué". Nous sommes à Nantes dans les années 1950. La guerre est encore toute proche dans les mémoires et les paysages. Dans cette reconstruction une petite fille se raconte : ses parents, ses voisins, l'église, son quartier, le centre-ville, les vacances dans le Finistère... Tout ce qui constitue la vie simple d'une enfant curieuse. Le texte est écrit d'un seul bloc, d'un seul souffle comme si des milliers de souvenirs se bousculaient pour trouver leur place. Elisabeth Pasquier parvient à restituer avec brio cette forme de naïveté intelligente propre à l'enfance dans un récit d'une profonde humanité.

10/2011

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Sports

Optimal Training Evolution

Aujourd'hui nous avons des salles de remise en forme avec des centaines de machines et des éducateurs sur diplômés qui maitrisent la science de l'entrainement. Le seul hic est que le pratiquant lambda ne s'y retrouve pas. En effet, la surinformation, la complexification de l'entrainement, les études scientifiques qui se contredisent tous les mois, le manque de temps et un important manque de plaisir, conduisent les pratiquants à arrêter le sport prématurément. Les sportifs s'orientent vers des méthodes alternatives mais malgré qu'il existe des programmes d'entrainement intéressants, ils ont tous une limite. Ces programmes sont trop formatés, ne prennent en considération qu'une partie de la population et ne donnent jamais la liberté espérée aux pratiquants. Les pratiquants se lassent et n'arrivent jamais à exprimer leur véritable potentiel. En m'appuyant sur mes études à l'université des Sports et mon expérience dans le domaine de la préparation physique, j'ai décidé de créer Optimal Training Evolution ®. Une méthode qui permet à un novice de devenir un véritable expert dans le domaine du sport. En passant par les trois stades d'apprentissage, le pratiquant apprend et applique les différents principes de l'entrainement. Dans un premier temps, il apprend les fondamentaux. Par la suite, il trouve des exceptions à ces règles fondamentales pour personnaliser ses séances en choisissant sa formule d'entrainement, selon son niveau et ses objectifs, avant de se libérer totalement du système Optimal Training Evolution ® et de créer son propre système d'entrainement qu'il pourra faire évoluer. L'adaptabilité de la méthode à l'individu la rend très riche. Elle peut être utilisée en rééducation et avec des personnes qui ont un handicap. En effet, comme la méthode propose des étapes de progression, les entrainements varient et offrent une multitude de choix. Les principes que propose Optimal Training Evolution ® permettent de s'entrainer avec le poids du corps, les haltères, les élastiques, un vélo, un fauteuil roulant, à la piscine, à l'intérieur comme à l'extérieur. L'imagination du pratiquant sera sa seule limite.

04/2015

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Histoire de France

André Malraux - Charles de Gaulle : une histoire, deux légendes. Biographie croisée

"D'abord le passé..." Premiers mots adressés par le général de Gaulle à André Malraux. Première rencontre. Il est 11 heures du matin, le mercredi 18 juillet 1945, au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique, à Paris. Deux légendes se font face : le chef de la France libre et la figure mythique de l'écrivain engagé dans la lutte antifasciste de l'entre-deux-guerres. Sans s'embarrasser ni de circonlocutions ni de formules de politesse, le général de Gaulle s'attaque directement à l'essentiel : André Malraux et ses engagements passés. D'abord surpris ("Surprenante introduction"), celui-ci commence alors par expliquer la raison profonde de son engagement : "Je me suis engagé dans un combat pour, disons, la justice sociale. Peut-être, plus exactement : pour donner aux hommes leur chance." Puis, il enchaîne en expliquant ses combats dans les années 1930 contre le fascisme : "J'ai été président du Comité mondial antifasciste avec Romain Rolland, et je suis allé avec Gide porter à Hitler - qui ne nous a pas reçus - la protestation contre le procès de Dimitrov et des autres soi-disant incendiaires du Reichstag". Il poursuit en parlant de la guerre d'Espagne pendant laquelle il a combattu aux côtés du gouvernement républicain espagnol contre les militaires du général Franco, en prenant bien soin d'ailleurs de préciser qu'il ne s'est jamais compromis avec les communistes de Staline : "Puis il y a eu la guerre d'Espagne, et je suis allé me battre en Espagne. Pas dans les Brigades internationales, qui n'existaient pas encore, et auxquelles nous avons donné le temps d'exister : le parti communiste réfléchissait." Enfin, André Malraux termine par une profession de foi : "Puis il y a eu la guerre, la vraie. Enfin est arrivée la défaite, et comme beaucoup d'autres, j'ai épousé la France..." Le coup de foudre est réciproque entre les deux hommes. Débute alors une amitié indéfectible sur les hauteurs pendant plus de vingt-cinq années. Pourtant, cette première rencontre n'a pas été une évidence. Elle a même été tardive.

11/2016

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ouvrages généraux

Fugitifs. Histoire des mercenaires nazis pendant la guerre froide

De l'Espagne à la Syrie, voici l'histoire incroyable et inédite des fugitifs nazis devenus agents de l'Amérique, des Soviétiques, du tiers-monde, ou "roulant" tout simplement pour eux-mêmes. Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont juré de traquer les criminels de guerre nazis "jusqu'au bout du monde" . Pourtant, nombre d'entre eux se sont échappés - ou ont été protégés par l'Ouest, en échange d'une coopération dans le cadre de la lutte contre le communisme. Reinhard Gehlen, fondateur des services de renseignements extérieurs ouest-allemands, a accueilli des agents SS dans ses rangs. Cette décision a failli entraîner la chute de ce service qu'il chérissait, car le KGB a trouvé ses agents nazis faciles à retourner ou à dénoncer. Cependant, Gehlen n'était pas le seul à adopter cette stratégie cynique : les services secrets américain, soviétique, français et israélien, ainsi que les organisations nationalistes et les mouvements indépendantistes ont tous utilisé d'anciens agents nazis au début de la guerre froide. Les fugitifs nazis sont devenus des trafiquants d'armes, des espions et des assassins indépendants, jouant un rôle crucial dans la lutte clandestine entre les superpuissances. Dans des restaurants allemands huppés, des ports yougoslaves infestés de contrebandiers, des bastions fascistes dans l'Espagne de Franco, des planques damascènes ou des country-clubs égyptiens, ces espions ont créé un réseau d'influence et d'information très actif, un ingrédient explosif dans les luttes secrètes d'après-guerre. Riche en révélations provenant du Mossad et d'autres archives, le récit de Danny Orbach dévoile un pan oublié de la guerre froide, et des personnages hauts en couleur. Nimbée de secret défense, obscurcie par le mythe et la propagande, l'histoire extraordinaire de ces agents nazis n'avait jamais été correctement racontée - jusqu'à présent. Danny Orbach est professeur associé aux départements d'histoire et d'études asiatiques de l'université hébraïque de Jérusalem. Il a obtenu son doctorat à l'université de Harvard. Parmi ses précédents ouvrages : Curse on This Country : The Rebellious Army of Imperial et The Plots Against Hitler.

01/2023

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Romans, témoignages & Co

Show devant

Mikey est un entrepreneur-né, petit-fils d'un self made man, qu'il voudrait tant rendre fier. Mais gérer ses affaires depuis le garage de la maison familiale, qui sert aussi de buanderie, n'est pas chose facile... Surtout quand on doit faire ses devoirs pour le collège, ignorer une petite-soeur extrêmement pénible et faire face à un crush ! Après la destruction par une tempête de sa première entreprise (une boutique de bonbons en carton) et la faillite de sa deuxième affaire (une école pour apprendre à jouer au croquet), Mikey est à la recherche d'une idée à succès et rentable. Aussi, lorsque Julian, un garçon de son collège, se présente dans le bureau/garage de Mikey car il recherche un agent artistique pour promouvoir son numéro d'ado drag queen, Mikey n'hésite pas un instant : il lui fait de suite signer un contrat. Avec un tel client dans son carnet d'adresses, Mikey entrevoit immédiatement le potentiel de cette activité et se lance à la recherche de talents émergents en organisant un casting au collège. Il recrute Stuart, un garçon en fauteuil roulant qui a des talents d'imitation de super-héros ; Charvi, qui interprète les rêves ; Sadie, une fillette dont le chien aveugle à trois pattes, nommé Fifi, fait des tours ; et Brad, un as des blagues et des vannes. Mikey est bien décidé de faire de cette entreprise un succès. Et il met toute son énergie pour ce faire. Mais il se heurte à des difficultés au collège : d'une part, rien n'est prévu pour les entrepreneurs comme lui au collège pour lui permettre de mener ses affaires pendant les heures de cours ; d'autre part, les brutes du collège ne cessent d'ennuyer Mikey et ses protégés, sous prétexte que ce sont "des monstres" ; et enfin, Mikey, qui n'a dit qu'à ses parents, sa soeur Lyla et à ses deux meilleurs amis, Trey et Dinesh, qu'il pense être gay, est totalement bouleversé par l'arrivée d'un nouvel élève, Colton, qui aide Julian pour sa chorégraphie de drag queen...

05/2022

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Lectures bilingues

Sept endroits où disparaitre. Edition bilingue français-anglais

Un écrivain est quelqu'un dont l'obsession première est de faire en sorte que le mot et ce qu'il désigne ne fassent plus qu'un. Il vit toujours dans le fantasme que les mots donnent à la réalité son cadre. Et lorsque l'on a une seule idée en tête, se débarrasser de ses souvenirs d'enfance devenus des embrasements de douleur, noyer cette souffrance sans plaisir ni regret, il n'est pas étonnant que l'on choisisse les mots pour se proposer un autre monde. Les mots font du trapèze, du fauteuil roulant, du youyou sur le fleuve, et bien d'autres choses encore, autrement plus sérieuses. Les mots font vivre les êtres. Et les mots créent un cosmos de substitution qui n'est pas simplement imaginaire. La littérature n'est pas seulement de l'ordre de la fiction. C'est une possibilité d'univers différent, ni au-dessous, ni au-dessus, mais à côté, et dont la légitimité est la même que ce qu'on appelle "la vraie vie". Celle qui pique, celle où on tombe, où l'on se fait mal. Dans un livre, on peut tomber. Dans un livre, on peut se faire mal. Dans un livre, on peut partir à la guerre. Dans un livre, on peut se faire frapper. Dans un livre, on peut mourir. Dans un livre, on peut même disparaître. Le point commun le plus évident aux nouvelles réunies ici est qu'elles m'ont permis de me soustraire au monde, et à moi-même. Certaines ont été publiées, dans divers recueils collectifs, puis sont devenues introuvables. Conformément à ce que je viens de dire, j'espère qu'elles pourront servir à d'autres que moi. Qui, en effet, n'a jamais eu envie de disparaître au moins une fois dans sa vie ? Disparaître par une trappe qui soudain s'ouvrirait sous les pieds du fauteuil. Pof ! Un trou, une oubliette, rien de plus, rien de moins. Le cliché de la trappe, nous sommes nombreux à y avoir pensé, comme ça serait commode ! Oui mais voilà, dans la vraie vie, cela n'existe pas. C'est, en somme, la raison d'être de cette publication.

12/2021

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Sciences de la terre et de la

Société royale d'agriculture de la généralité de Lyon, 5 janvier 1787

Séance publique de la Société royale d'agriculture de la généralité de Lyon, tenue le 5 janvier 1787 Date de l'édition originale : 1788 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Mathématiques CM2

De l'école à la maison - Maths CM2 Ed. 2022 - Mon livret de leçons + exercices numériques

Mes fiches-leçons de maths en CM2, un livret pratique pour la mémorisation de élève ! Les connaissances organisées par domaine, chaque livret permet à l'élève d'accéder à des leçons structurées et claires. -Les fiches-leçons présentent de façon explicite les connaissances de l'année -Un enrichissement média est proposé grâce à des animations et des exercices interactifs gratuits et accessibles -La rubrique "Teste-toi ! " permet à l'élève de valider rapidement sa compréhension, les exercices sont disponibles en version interactive L'enseignant sélectionne et s'appuie sur des leçons travaillées en classe. Le parent accompagne et guide son enfant après l'école.

03/2022

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Beaux arts

Le double voyage : Paris-Athènes (1919-1939)

?" Paris m'a ouvert les yeux " écrit le sculpteur grec Apartis, élève de Bourdelle, arrivé dans la capitale française en 1919. " C'est l'Acropole qui a fait de moi un révolté ", déclare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons là l'essence même du " double voyage " : durant l'entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la Méditerranée orientale dans les deux sens, d'Athènes à Paris et de Paris à Athènes, chacun puisant dans ce va-et-vient fécond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former à Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en Grèce à la recherche d'une Antiquité renouvelée et découvrent un pays qu'ils ne soupçonnaient pas. Le poète Séféris, le romancier Théotokas, l'architecte Pikionis, le compositeur et chef d'orchestre Mitropoulos, tous sont passés par Paris, où deux Grecs, Christian Zervos et Tériade, jouaient un rôle déterminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l'autre sens, des personnalités aussi diverses que les architectes Ernest Hébrard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l'écrivain Raymond Queneau, ont trouvé en Grèce les éléments d'une autre modernité, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d'Eschyle avec les étudiants de la Sorbonne, éprouve à Athènes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d'un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inédites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variété des échanges littéraires et artistiques entre les deux pays durant l'entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l'histoire culturelle encore très peu exploré. S'adressant aussi bien au chercheur spécialisé, qui y trouvera une bibliographie très complète et des données nouvelles, qu'au lecteur de bonne volonté, qui y découvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de référence pour un public très large, en France comme en Grèce.

05/2018

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Critique littéraire

L'Afrique. Tome 1 (Livres I-IV), Edition bilingue français-latin

Faisant suite à la publication des huit premiers volumes de la Correspondance de Pétrarque, l'Africa est l'épopée (inachevée comme l'Enéide), en hexamètres latins et en neuf chants, qui valut au jeune Pétrarque de recevoir le laurier poétique sur le Capitole en 1341. De ce grand poème d'amour et de gloire, comme seront plus tard le Roland Furieux et la Jérusalem délivrée, la trame est historique, l'action prise au moment de l'affrontement décisif sur sol africain entre Rome et Carthage, représentées par deux géants, Scipion et Hannibal. Le héros principal, un jeune puritain, modèle de vaillance, de clémence, de chasteté, sorte de Perceval ou Galaad romain, passionné de vertu, incarne l'idéal humain qui nourrira longtemps le rêve humaniste. Et pourtant ce poème destiné à exalter la figure du chef charismatique s'ouvre sur une radicale dénonciation de la gloire terrestre : au terme d'une journée victorieuse, le jeune chef s'endort, l'ombre de son père lui apparaît et l'entraîne sur les hauteurs de la Voie lactée d'où il contemple la petitesse dérisoire du théâtre des actions humaines et la vanité de ce que nous appelons la vie et qui n'est que la mort de l'âme dans la prison du corps. La fresque historique s'ouvre sur ce porche philosophique grandiose. Autre enrichissement : dans la source livienne, Pétrarque a relevé un épisode merveilleusement accordé à son génie : c'est le récit des amours malheureuses du roi numide, Massinissa, allié de Rome, et de Sophonisbe, la fille d'Hasdrubal. Ce récit, équivalent de l'épisode de Didon et Enée dans l'Enéide, illumine tout le livre V, centre poétique du poème. Pétrarque y déploie et tout son art et sa profonde connaissance des délices et des tourments de l'âme amoureuse. Ainsi commence le poème, nourri de ces tensions, soutenu par une vers d'une rare musicalité, dont la traduction versifiée de Pierre Laurens a tenté de donner une idée. Le texte donné ici s'appuie pour la première fois sur le manuscrit témoin du dernier état de l'oeuvre et enrichi dans les marges des ultimes corrections du poète ainsi que des suggestions de son disciple Coluccio Salutati.

05/2006

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Littérature française

Blida et des poussières... Une Algérie dans le miroir

L'auteur retrouve un regard d'enfant pour évoquer les saveurs douces-amères de sa prime jeunesse à Blida, berceau de sa famille, avec les personnages hauts en couleur qui l'ont traversée. Ponctués d'humour ou d'amertume, traversés d'épisodes cocasses ou pathétiques, les récits ressuscitent une vie familiale et sociale frémissante. Ils évoquent les flambées d'antisémitisme et leur cortège de terreur, l'iniquité des lois de Vichy, la solidarité dans l'accueil des réfugiés juifs de Libye en 1942, l'enthousiasme envers les soldats alliés libérateurs, et racontent aussi quelques péripéties surprenantes liées au soulèvement nationaliste algérien. Chaque épisode vibre à la croisée des chemins du passé et du présent, de la tradition juive, de l'imprégnation algérienne et de la modernité française. La figure d'Elissa Rhaïs conforte cette richesse d'appartenances à travers le portrait de son fils Roland, "juif et berbère " tel qu'il se revendiquait. Blida, image microcosmique d'une société inadéquatement mixée, pleine de grumeaux hétérogènes sous une exubérance méditerranéenne de surface. Poussières d'or de la mémoire et poussières grises du temps reflètent, sur le miroir d'une ville aux visages changeants et contradictoires, une Algérie non moins protéiforme et imprévisible. De l'eau propitiatoire des départs, symboliquement dévolue à une puissance supérieure, surgit l'espoir de voir enfin s'apaiser la folie sanguinaire qui a ravagé cette terre aimée. Reviens, oh ! Reviens, Maître des sources et des rivières ! Reviens sur le flot de notre amour pour ce pays qui nous a tant donné, tant repris, et qui peut encore féconder tant de rêves, même si ce ne sont plus les nôtres... Sans doute n'y a-t-il pas une histoire, mais des histoires du peuple juif, celles de chacune de ses communautés. Ce sont ces histoires que recueille et publie Terra Hebraiéa. Celles de communautés d'hommes, de femmes et d'enfants, qui virent le jour, luttèrent et s'épanouirent, à toutes les époques et sur tous les continents. Chaque ouvrage, écrit par des témoins directs et par les meilleurs spécialistes, permet au lecteur de découvrir la vie quotidienne de chaque communauté, ses réalisations, ses espoirs et ses rêves.

12/2006

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Histoire de France

Sept ans avec les Harkis. Un idéal fraternel fracassé

Enfant de la guerre, l'auteur avoue en riant qu'il est tombé quand il était petit dans le chaudron du patriotisme mais il paraît évident qu'il n'en est jamais ressorti. Il explique d'ailleurs que cette ambiance charnelle dans laquelle il a vécu sitôt né s'est renforcée spirituellement par la lecture des récits de nos héros, de Roland à Clostermann. Enfin, il a trouvé à la lecture de Kipling des hommes issus d'une autre culture heureux de servir et mourir pour une patrie qu'ils admiraient. Le film tiré du poème épique Gunga Din, harki avant l'heure, acheva de le convaincre. A 18 ans, militaire au Maroc, il constatait ce même sentiment chez les Assés, les mokkadems et tous les supplétifs combattant dans nos rangs. A 20 ans, à Paris, il discernait à la PJ la même foi chez ses collègues musulmans . En Algérie, enfin, il notait le même élan chez les harkis du Commando de Chasse et décidait de servir dans une unité supplétive. De nos jours, le terme "harkis" est utilisé par simplification pour le public métropolitain et regroupe, outre les supplétifs, les groupes d'autodéfense, les groupes mobiles de sécurité, les moghaznis, les policiers et même les engagés. Il s'agit en fait de tous les "musulmans" ayant servi leur patrie, la France, entre 1954 et 1962. Ce récit est un ultime hommage à tous mes frères d'armes qui "de Dunkerque à Tamanrasset" ont cru en la parole d'un général-président qu'ils admiraient et en sont morts. Harkis, paraphrasant Kipling je vous le dis sans détours : "Vous étiez meilleurs que nous !" Patriote dès treize ans, l'auteur s'engage à 18 ans, sert dans la police au Maroc, puis à la Police Judiciaire de Paris. En 1959, il réintègre l'Armée comme 2e classe dans un Commando de chasse avant de servir dans une Unité de supplétifs. Après le référendum d'abandon, il quitte le service public. Il assiste à la haine organisée en France contre les Pieds-noirs et constate avec rage le rejet des Harkis, décidé par le président De Gaulle.

09/2017

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Littérature française (poches)

La place de l'étoile ; Rue des Boutiques Obscures ; Dora Bruder ; Un pedigree. Coffret 4 livres

La place de l'étoile Au mois de juin 1942, un officier allemand s'avance vers un jeune homme et lui dit : "Pardon, monsieur, où se trouve la place de l'Etoile ?" Le jeune homme dédigne le côté gauche de sa poitrine. Rue des Boutiques Obscures Qui pousse un certain Guy Roland, employé d'une agence de police privée que dirige un baron balte, à partir à la recherche d'un inconnu, disparu depuis longtemps ? Le besoin de se retrouver lui-même après des années d'amnésie ? Au cours de sa recherche, il recueille des bribes de la vie de cet homme qui était peut-être lui et à qui, de toute façon, il finit par s'identifier. Comme dans un dernier tour de manège, passent les témoins de la jeunesse de ce Pedro Mc Evoy, les seuls qui pourraient le reconnaître : Hélène Coudreuse, Fredy Howard de Luz, Gay Orlow, Dédé Wildmer, Scouffi, Rubirosa, Sonachitzé, d'autres encore, aux noms et aux passeports compliqués, qui font que ce livre pourrait être l'intrusion des âmes errantes dans le roman policier. Dora Bruder "J'ignorerai toujours à quoi elle passait ses journées, où elle se cachait, en compagnie de qui elle se trouvait pendant les mois d'hiver de sa première fugue et au cours des quelques semaines de printemps où elle s'est échappée à nouveau. C'est là son secret. Un pauvre et précieux secret que les bourreaux, les ordonnances, les autorités dites d'occupation, le Dépôt, les casernes, les camps, l'Histoire, le temps, tout ce qui vous souille et vous détruit, n'auront pas pu lui voler." Un pedigree "J'écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n'était pas la mienne. Les événements que j'évoquerai jusqu'à ma vingt et unième année, je les ai vécus en transparence, ce procédé qui consiste à faire défiler en arrière-plan des paysages, alors que les acteurs restent immobiles sur un plateau de studio. Je voudrais traduire cette impression que beaucoup d'autres ont ressentie avant moi : tout défilait en transparence et je ne pouvais pas encore vivre ma vie".

11/2014

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Religion

Religions et développement. Mutations en Afrique et au sud de la Méditerranée

En France plus qu'ailleurs, la rencontre entre les sujets religieux et les questions de développement s'effectue avec appréhension et prudence. Pourtant, en Méditerranée comme en Afrique, le religieux est omniprésent : qu'il s'agisse des événements de 2012 et 2013 au Mali, en Centrafrique, au Niger ou au Nigéria, ou des révolutions arabes et de leurs soubresauts de l'été 2013, difficile de négliger la place de l'islam et, plus généralement, du religieux, dans la politique. Le 5 décembre 2012, pour la première fois, professionnels du développement et de la politique, responsables religieux et diplomates, ont répondu à l'invitation de Dov Zerah, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) et de Michel de Virville, directeur du Collège des Bernardins lors d'un colloque ayant pour thème : Religions et développement : mutations en Afrique et au Sud de la Méditerranée. Parmi ces personnalités, on peut citer: GuyAurenche, Mahmoud Azad, Hedwige Badou, Christian Bonnet, Isabelle Chapellière, Paul Dembinski, Roland Dubertrand, Catherine Giboin, Mario Giro, Pascal Gollnisch, Jacques Huntzinger, Bruno Joubert, Haïm Korsia, Rachid Lahlou, Christian Larcher, Marc Laroche, Emmanuel Maïna, Soeur Marie-Luc, Eliott Mourier, Abdelfattah Mourou, Beddy Ould Ebnou, Tareq Oubrou, Christian Schmitz, Daniel Verger, Michel de Virville, Dov Zerah. Ces actes reprennent ces riches échanges sur : les ONG confessionnelles, leur contribution spécifique au développement, leurs partenariats ; la finance éthique, inspirée des préceptes de l'islam ou éclairée par les principes bibliques, et son apport aux défis du financement du développement ; les discours et les pratiques des religions, ainsi que les conditions de travail commun avec les développeurs, en matière de procréation et de santés sexuelle, maternelle et infantile. Enfin, la place de la religion dans la Cité, en passant de l'islam politique aux "faiseurs de paix" de Sant'Egidio. La qualité de ces premiers échanges devra permettre leur poursuite ; l'actualité en a montré l'impérieuse nécessité, sur le terrain économique, politique, du développement humain, et, de plus en plus, d'un développement durable. François Jay, chargé de mission Religions et développement à l'Agence française de développement (AFD)

02/2014