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Sidi Zakari

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Histoire de France

Lettres à ses parents d'un poilu de Thizy (décembre 1914 - septembre 1919). Entre déluge d'obus... et orgie de choux à la crème

Le 19 juin 1916 : "Mes bien chers parents. Nous venons de passer 7 jours au Mort Homme. Nous y sommes montés le 11 au soir, et le 14, à 4h de l'après-midi, nous attaquions et nous prenions la crête du Mort Homme... Jamais je n'ai vu une pareille boucherie... Il a fallu aller jusqu'au corps à corps à la baïonnette... Chaque nuit, ils contre-attaquaient en nous envoyant du liquide enflammé. Ma brigade a beaucoup souffert. Nous ne sommes pas redescendus nombreux... Nous avons tous changé car nous n'avons presque pas mangé. Je suis resté 5 jours sans boire. Jamais je n'avais tant souffert. Je suis encore à moitié abruti"... Février 1917-avril 1917 : "Tous les magasins étaient fermés, sauf les pâtisseries. Aussi, nous nous sommes rattrapés. A 6 que nous étions, nous avons mangé 48 gâteaux (choux à la crème, éclairs, enfin, un tas de bonnes choses). Ensuite, nous sommes allés souper à l'Hôtel Saint-Nicolas.... Hier, j'ai passé une charmante soirée à Sainte-Menehould. Bien entendu. nous sommes allés à la pâtisserie. Nous étions avec deux artistes : Francisque Cueille, 1er prix de piano du Conservatoire de Paris, et M Anis, prix de violon du même conservatoire... Ensuite, j'irai avec des camarades à Sainte-Menehould, manger quelques douzaines de gâteaux. Ensuite, nous rentrerons pour souper, car nous avons un bon lapin à manger. Alors, vous voyez que pour un dimanche de Pâques, j'ai beaucoup à faire... Aujourd'hui nous avons mangé l'aïoli, et nous avons bu de bons petits verres de Chartreuse". Deux moments de la vie de Marcel Béroujon...

01/2014

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Littérature française

La victime n'était pas au rendez-vous

"Je suis en retard ! Je suis en retard ! Vite, vite ! Je vais manquer mon rendez-vous" . Qui ne se souvient pas de ces paroles du lapin consultant sa montre géante avec inquiétude "d'Alice au pays des merveilles" version Disney ? Je me suis toujours demandé où il courait ce personnage de Lewis Carroll, et à qui il avait posé un lapin ? Si ça, ce n'est pas un gag ! Mais on peut affirmer, sans trop se tromper, que, depuis la nuit des temps, le lapin est un animal présent à bien des rendez-vous ! Cependant, si, comme dans notre histoire, c'est la victime qui n'est pas au rendez-vous, ce n'est plus une "lapinerie" , mais un drame, et à plus forte raison quand la victime est une "lapine" . Le "drôle de lapin" s'appelle Gil Wagner. Il veut se "débarrasser" de sa femme Aurore, devenue gênante ; surtout depuis qu'elle a rencontré Franck, un jeune romancier du Midi - un divorce ruinerait tous ses projets. Avec l'aide d'un complice, il met au point un alibi que ne renieraient pas les plus grands maîtres du crime, mais le jour "j" Aurore n'est pas au rendez-vous et c'est une autre comédienne qui est tuée à sa place. Heureusement, avec l'aide de Franck l'inspecteur Ripley saura tirer les choses au clair et sera finalement au rendez-vous ! Un polar fiction, de l'intrigue, de l'amour et beaucoup, beaucoup d'humour. Jean-Claude tient à avertir ses lecteurs qu'il s'agit d'un roman humoristique donc, il faut s'attendre à quelques fantaisies...

10/2013

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Littérature française

Poussière d'or

Par un après-midi ensoleillé du fécond mois d'avril arrive, du parking de l'école qui donne sur la cour de récréation où nous passons le plus clair de notre temps, une petite et jeune femme précédée d'une poussette. Je ne la connais pas mais je soupçonne que c'est la directrice de l'école et son bébé. Je n'aime pas les directrices et pas beaucoup plus les bébés qui ne sont que des adultes en sursis. Et puis, un bébé ressemble à tous les autres quand ce n'est pas le vôtre qui, seul, est unique et incomparable, comme chacun sait. Elle vient nous présenter son petit garçon. Il a trois mois, elle rayonne sans sourire, elle a le monde dans les mains et une sorte de foi inébranlable qui me déplaît d'emblée. Je jette un œil peu intéressé par-dessus les têtes à moitié pouilleuses de nos élèves agglutinés autour du berceau. Tout de même, je le reconnais, le petit garçon est singulièrement beau, serein, souriant, auréolé de soleil. Un bébé comme celui-ci, c'est une des merveilles de ce monde qui va de tromperies en échecs, de laideurs en souffrances. Et je m'éloigne sans faire connaissance ni avec la mère ni avec le bébé. Le spectacle a cessé de m'intéresser, je ne me soucie pas même du prénom de l'enfant. Toujours les mêmes enfants, toujours les mêmes prénoms. A aucun moment je n'ai pressenti que ce prénom-là, je m'en souviendrais jusqu'à l'obsession, ni que c'était la première et la dernière image que j'aurais de Tristan.

04/2014

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Histoire de France

Mémoire du camp des Milles. 1939-1942

Après trente ans de combat contre l'oubli et un vaste projet de réhabilitation, le Site - Mémorial du Camp des Milles ouvre ses portes en 2012 comme haut lieu d'éducation citoyenne et de culture. Seul camp français d'internement et de déportation encore intact, porteur de traces lisibles de ce passé, le camp des Milles vit passer plus de 10000 personnes d'une quarantaine de nationalités de 1939 à fin 1942. Lié à l'une des périodes les plus sombres de notre histoire, cet ancien site industriel est un élément majeur de la mémoire et de la culture européennes. Ouvert sous la Troisième République en septembre 1939 dans une tuilerie entre Aix - en - Provence et Marseille, le camp des Milles est dans un premier temps un camp d'internement pour les ressortissants allemands et autrichiens résidant dans le midi de la France. La plupart sont des antinazis, juifs pour beaucoup, qui ont fui le Reich allemand dès 1933. Nombre d'entre eux sont des intellectuels: Lion Feuchtwanger, Walter Hasenclever, Franz Hessel... ou des artistes: Hans Bellmer, Max Ernst, Ferdinand Springer... A l'automne 1940, sous le régime de Vichy, le camp des Milles devient un camp d'internement et de transit pour tous les étrangers, notamment une grande partie de l'intelligentsia européenne et les anciens des Brigades internationales d'Espagne transférés des camps du Sud - Ouest. En août - septembre 1942, dans le cadre de l'extermination nazie et avant même l'occupation de la zone libre par les Allemands, plus de 2000 hommes, femmes et enfants juifs sont déportés par le gouvernement de Vichy du camp des Milles vers Auschwitz via Drancy.

09/2013

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Littérature érotique et sentim

Père Noël malgré lui

Avoir des secrets n'est jamais une bonne manière de se lancer dans une relation... Theo n'a pas de temps à consacrer à une relation amoureuse : entre son boulot et son fils de quatre ans, c'est à peine s'il lui reste du temps pour lui. Mais quand la solitude se fait étouffante, il décide de s'inscrire sur une appli de rencontres et commence une correspondance avec un certain Luke, auquel il ne dit pas avoir un enfant pour ne pas l'effrayer. Embauché en tant que Père Noël au centre commercial, Luke n'a rien dit à Theo. Les célébrations sont sur le point de se terminer et il décrochera bientôt un nouveau boulot moins embarrassant. Alors quelle n'est pas sa surprise lorsqu'un après-midi, Theo vient rendre visite au Père Noël accompagné d'un petit garçon ! A l'abri dans son costume, Luke se rend compte qu'il n'est pas le seul à cacher des choses. Malgré les doutes, Theo et Luke décident de se laisser une chance. Mais plus Noël approche, plus les secrets s'empilent comme autant de paquets colorés sous le sapin. Si les deux hommes ne prennent pas garde à leurs petits mensonges, ils risquent bien pire que de finir sur la liste des méchants enfants. Celui de perdre le plus beau des cadeaux : l'amour. #Noël #Mensonge #Pèrecélibataire #MM --- "Père Noël malgré lui est une merveilleuse histoire d'amour de Noël sur la façon dont un petit garçon mignon et un costume de Père Noël réunissent deux mecs seuls à Noël". - Lyndy Ann

01/2021

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Régionalisme

Mémoires (anecdotiques) d'un short

Un dimanche après-midi du mois de septembre 1960, un jeune adolescent arrive au collège de la Villette, dans la banlieue de Chambéry. Il perpétue la tradition familiale qui veut que les garçons de la famille poursuivent leurs études dans cette institution. Sa maman l'installe dans ce monde un peu froid et austère qu'offrent cette grande bâtisse et son dortoir qu'est le dortoir. Mais au fait, qu'a-t-il fait pour mériter l'internat ? Depuis le temps qu'il entendait sa maman implorer le Seigneur en lui demandant d'échanger son fils contre trois autres filles, le petit gars ne trouvait pas anormal de se retrouver dans un établissement. Ce soir-là, il retrace le parcours du petit garçon qui en a fait voir de toutes les couleurs à sa maman, à ses soeurs, à son entourage et nous livre, par des anecdotes, certaines de ses facéties. Puis, à partir de cette journée d'automne, à travers sa vie d'adolescent, il nous fait visiter cette décennie des années soixante au collège, en famille, avec les amis. En mai soixante-huit, il propose de donner un billet Paris-Pékin aller simple aux maoïstes et vit ces événements avec insouciance et liberté. C'est le privilège de la jeunesse. André Perceval nous invite à laisser résonner les souvenirs de nos jeunes années, les laisser nous envahir sans que nous éprouvions de regrets. Ils nous aident au contraire à comprendre que ces événements nous ont façonnés et nous ont aidés à nous construire. Ils nous apportent une brise de fraicheur, un peu d'entrain, d'ivresse et d'humour.

10/2012

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Beaux arts

Pierre Soulages. Outrenoir, Edition revue et augmentée

Pierre Soulages, "le peintre du noir", est un géant de la peinture contemporaine. De ses premiers idéogrammes au brou de noix des années 40 jusqu'aux monumentaux polyptyques architectoniques de ses "Outrenoirs", il n'a cessé de mener son oeuvre entre sculpture d'ombre et poétique de la lumière. Dans ces entretiens, Soulages évoque son parcours d'homme et d'artiste depuis ses débuts de jeune méridional monté à Paris pour décrocher un brevet de professeur de dessin, mais que le jury dirige, dès l'examen d'entrée, vers les Beaux-Arts auxquels il n'osait presque pas rêver. Jusqu'à la création de son musée à Rodez. Son expérience de viticulteur dans le Midi pendant la guerre pour échapper au service militaire en Allemagne. Ses rencontres, notamment avec les grands peintres américains de l'après-guerre. Son amour de la poésie. Le grand tournant de son oeuvre, en 1979, quand il invente le "noir Soulages" qu'il appelle "outrenoir" (lumière et espace naissant dans la géographie même de la matière et de la couleur). La brève parenthèse télévisuelle qui l'amène à être l'un des fondateurs de la chaîne Arte. L'étonnante aventure de ses vitraux pour l'abbaye de Conques.Ou son exposition à Saint-Pétersbourg où il est le premier artiste vivant à être présenté au Palais de l'Ermitage. Ou encore, plus près de nous, les 500 000 visiteurs venus au Centre Pompidou admirer ses oeuvres. Dans ce livre, Pierre Soulages raconte surtout son désir intense et toujours intact de peinture, son perpétuel état de recherche et cette quête de lumière qui en est le fondement.

05/2012

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Littérature française

J'irai seul

Le narrateur, homme jeune et froid, est un homme sans nom, un homme de fuite et d'obsession. De lui on saura seulement qu'il est kabyle, fils de harki, qu'il a quitté l'Algérie pour le Midi de la France, qu'il ne peut se débarrasser de l'image de ses parents massacrés sous ses yeux par ceux qu'il appelle " les autres " ou " les dénégateurs ". C'est aussi un halluciné : à preuve la manière dont l'action même du récit - lente, haletante, plombée par la lumière du sud, constellée de sang et de sexe - est minée çà et là par des retours aveuglants d'images et de souvenirs qui bousculent la chronologie sans que jamais ne cesse cette extraordinaire façon qu'a la phrase d'avancer et la parole de rouler inexorablement. Faulkner n'est pas loin : même folie triviale, crue et prophétique. Éventré accidentellement dans sa fuite, le narrateur est soigné par son cousin Khalef et pris en charge par une bande de souteneurs sous les ordres de Georghyu. Pour prix de sa dette, ce dernier veut le forcer à faire le proxénète et il lui confie quatre jeunes Roumaines. La situation, déjà très dangereuse, bascule. C'est le moment que choisit l'effroi, en douce pourrait-on dire, pour passer la main : désormais c'est à la terreur qu'il faudra rendre des comptes. Et ce sera aux " autres " de rendre gorge. Chacun son tour. En pleine lumière et en plein sang. Beaucoup de livres parlent de violence, de meurtre, de folie religieuse aussi, de fanatisme. Mais rares, très rares, sont ceux qui atteignent à une pareille flambée sèche de l'écriture.

01/2003

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Romans historiques

Les passagers du roi de Rome

"Voilà, plus de trente ans que je végète, le cul dans la vase et le nez collé aux planches disjointes d'un hangar des Affaires maritimes qui bouche mon horizon: le petit port du Four sur le bassin d'Arcachon, côté presqu'île du Cap Ferret. On m'appelle Le Roi de Rome et pourtant mon royaume n'est qu'un leurre. Il se limite à un bout de quai verdi par les algues, à un cul-de-sac qu'empruntent des chiens errants et des gosses échappés du camping voisin qui viennent se rassasier de mûres ou jouer dans les prés salés...". Les marins disent qu'un rafiot ne meurt jamais! Le Roi de Rome, lui, était passé de main en main, de capitaine en capitaine. Il avait navigué sur les mers des Caraibes en convoyant des marchandises douteuses, avant de s'échouer dans le crassat de la presqu'île... Des gens peu scrupuleux aimeraient l'acheter pour en faire une sorte de casino flottant; d'autres, une salle de jeu clandestine, une fumerie d'opium... Les voyous rêvent, parfois. Et les maîtres chanteurs guettent, prêts à tout, y compris au meurtre. Mais auparavant, il leur faudra résoudre l'énigme des passagers du Roi de Rome, de ces inconnus claquemurés à fond de cale depuis des mois, voire des années... Le Roi de Rome connaît leur histoire... Mais sur ce point, lui, si disert, se tait. Jusqu'à quand? Un roman noir et d'aventures captivant, où l'on rencontre des personnages hauts en couleur, dont Matthieu, le héros des "Yeux de Cendre" (Le Cherche Midi, 2006).

03/2009

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Littérature étrangère

Elégies de Chu. Attribuées à Qu Yuan, Song Yu et autres poètes chinois de l'Antiquité

Il est le premier poète chinois connu. Immortel auteur et quasi fondateur de la poésie classique, Qu Yuan (vers 343 - vers 279 av. J.-C.) devint un mythe dès après sa mort tragique lorsque, chargé de sable, il se laissa engloutir dans l'intimité de l'eau par une nuit lunaire. Plus que le gravier, c'est le poids du désespoir qui l'empêcha de remonter à l'air de ce pays de Chu qu'il aima tant. Il en décrivit les forêts profondes, les fleurs odorantes, les bêtes étranges, les femmes séduisantes. Accablé par le désamour du prince, cherchant vainement une compagne pour adoucir son exil, affligé de ne rencontrer aucun sage qui le comprît, dégoûté de ce monde turbide, il jugea bon de s'en éloigner à jamais. Dans ses vers somptueux, parfois précieux, il décrivit les cieux multiples où il erra, sur son char attelé de dragons, accompagné de phénix et d'êtres fabuleux, parmi les esprits et les astres. Il dit la suavité des parfums du Sud, l'angoisse qui le saisit dans les ténèbres végétales, la douceur des eaux vives de son pays. Il chanta encore le charme des femmes qui dansèrent à la cour, la gaieté des chants qui résonnèrent au palais, les saveurs des mets épicés du Midi, la somptuosité des nobles demeures... Les Elégies de Chu comprennent aussi des poésies de ses disciples qui, aux siècles suivants, reprirent à sa suite les thèmes qui lui furent chers. Beaucoup parlèrent de bannissements, d'errances lointaines, d'êtres fantastiques escortant leur voyage erratique, quête d'amours et de sagesses.

10/2004

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Littérature étrangère

Bonsaï

Dans Bonsaï ; Kirsten Thorup raconte une histoire d'amour entre deux êtres que tout oppose. Nina est une jeune provinciale issue d'un milieu modeste. Arrivée à Copenhague pour faire des études, elle rencontre Stefan, jeune artiste et fils de grands bourgeois. Éblouie par lui, elle l'épouse. Ce n'est qu'après la naissance de leur fille Elin qu'elle découvre la bisexualité de son mari. Elle prend alors des amants, vit sa vie et finit par divorcer, mais reste indéfectiblement attachée à Stefan. Et lorsque Stefan apprend qu'il est atteint du sida, c'est vers Nina et Elin qu'il se tourne pour leur demander de l'aider à mourir. Mais à travers cette histoire d'amour, c'est aussi la naissance d'un écrivain que Kirsten Thorup nous raconte. Car à la fin, la jeune et naïve provinciale s'est muée en une artiste reconnue. Et le livre est peut-être né de ce défi que lance Stefan à Nina sur son lit d'hôpital : Écris notre histoire ! Bonsaï apparaît donc comme une exploration des formes romanesques. Composé de sept parties d'égale longueur, le livre joue avec les changements de point de vue et mobilise les ressources du roman par lettres, du monologue intérieur, du récit à la première et à la troisième personne. Tantôt racontée par un narrateur omniscient, tantôt par un narrateur subjectif et peu fiable, encadrée par un prologue et un épilogue qui la met en perspective, l'histoire de Nina et de Stefan est vue sous de multiples éclairages et ne cesse d'interroger le lecteur.

09/2004

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Littérature française (poches)

Alias

Alias, Blaise de son prénom, orphelin à la charge d'une riche tante excentrique, sort à seize ans du collège où il était pensionnaire pour aller vivre à Paris chez M. Adelair, un ami de sa tante. Ce dernier est un homosexuel qui vit de petits trafics, d'expédients et accueille l'argent du jeune Blaise comme une bénédiction - bénédiction qu'il s'empresse de dilapider sans lui. Alias parcourt Paris avec un ami de collège, Montcalm. Tous deux, cherchant à perdre leur pucelage charnel ou leur pucelage d'esprit, hésitent entre se rendre au " bordel " ou dans le " salon " de Mme Charpon. De retour chez Adelair, Alias rencontre une belle femme avec laquelle il passe la nuit. Plus tard, appauvri, sale et affamé, il suit le conseil de Mme Charpon et entre au séminaire. Il se persuade alors que c'est sa vocation. Mais sa tante, riche et mondaine, vient le sortir de là et l'emmène en vacances dans le Midi, où il troque bien vite sa soutane contre un maillot de bain. De retour à Paris, il se confesse au Père Issoire qui l'envoie en retraite dans un monastère. Il y fera la connaissance de César Blum - ami de Picasso, Braque, Max Jacob -, à la fois très croyant et très homosexuel, qui le prend sous son aile. Récit en grande partie autobiographique, Alias n'était pour Maurice Sachs que " l'introduction à une œuvre infiniment plus vaste ". Mais Sachs voyait beaucoup et savait voir, et révèle, à travers ce parcours initiatique, une certaine faune de l'entre-deux-guerres, celle qui précède Le Sabbat.

10/2006

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Développement personnel

C'est (vraiment ?) moi qui décide

Pourquoi la période des soldes nous pousse-t-elle à acheter des choses dont nous n'avons aucun besoin ? Pourquoi sommes-nous persuadés qu'une aspirine à 50 centimes nous guérit plus sûrement qu'un cachet à 5 centimes ? Pourquoi cessons-nous à midi le régime que nous avons décidé le matin ? Pourquoi, en d'autres termes, des gens intelligents comme vous et moi prennent régulièrement des décisions absurdes ? Parce que, nous répond Dan Ariely, spécialiste d'économie comportementale, nous ne sommes pas aussi rationnels que nous voudrions, et cette irrationalité se traduit par une multitude de " mauvais " choix qui touchent tant à notre quotidien qu'à des décisions plus engageantes, telles le fait d'acquérir une maison, de changer de travail ou de nous lancer dans une relation amoureuse. Conçu à partir d'expériences aussi variées qu'instructives, ce livre a pour but de nous aider à mieux déjouer les pièges de notre irrationalité. Nous y apprendrons ainsi que notre mode de pensée naturel est la comparaison, et pourquoi ce fonctionnement nous destine particulièrement aux pièges des publicitaires ; nous explorerons notre rapport complexe à l'argent et verrons pourquoi nous surestimons toujours les biens que nous possédons, ou encore pour quelle étrange raison nous prenons moins de plaisir à faire un travail du moment qu'il est rémunéré... Au terme de cet amusant périple nous attend une heureuse découverte : Comme elle est quasi-systématique, notre irrationalité est, en quelque sorte, prévisible ! Nous faisons et nous répétons sans cesse les mêmes erreurs de jugement. Il se pourrait bien alors que, si nous avons appris à les identifier, nous nous donnions des chances d'acquérir une meilleure capacité de décision...

05/2008

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Poésie

Tous les hommes sont nus

Dans la poésie de Stéphane Babey, nous sommes tous "nus" , c'est-à-dire destinés au partir, à la confrontation avec la mort. Mais la leçon philosophique serait incomplète si le poète n'envisageait pas aussi une sorte de mort au coeur même de la vie : la condition humaine au-delà des apparences fallacieuses de la séduction, de la mode, des ambitions, des illusions, des faux-semblants... En effet, oser vivre nu, c'est oser être vrai et d'aller vers l'Autre, " mon semblable, mon frère " ! Aller nu, c'est braver les mensonges, les interdits, les morales hypocrites. C'est vivre alors vraiment et atteindre une éternité terrestre, grâce à l'amour, grâce au corps sensuel d'une femme, et même au temps de la vieillesse, comme "à l'aube de sa première lune de miel" ... Avec cette poésie remplie d'humour, d'amour, de métaphores, le poète nous fait prendre conscience que l'homme n'est jamais perdu, dévêtu, quand il est aimé, et que l'amant n'est jamais nu quand il est "habillé de la nudité de l'Autre" . Le recueil renferme aussi des moments plus graves, sur l'actualité, la guerre, l'exil... Là, le poème, par touches brèves mais percutantes, traverse le monde des conflits et s'affirme engagé sans que le message ne soit jamais lourd ou idéologique... Voici une poésie bien humaine, méditerranéenne et universelle, équilibrée tel " midi le juste ", évoluant entre les frontières mouvantes du Royaume et de l'Exil, fidèle à la leçon de Camus, que Stéphane Babey ne se lasse pas de fréquenter... Jean-Pierre Bonnel

01/2017

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Critique littéraire

Cahiers Jean Paulhan N° 5 : Correspondance (1921-1968)

Il est tout à fait exceptionnel que des relations littéraires se transforment en amitiés véritables, totales, profondes, plus fortes que les vicissitudes historiques adverses dont elles auraient pu sortir brisées. Tel fut pourtant le rapport qui rapprocha étroitement Jean Paulhan et Giuseppe Ungaretti pour près de cinquante ans. Français le premier, d'une famille appartenant aux milieux cultivés du Midi, philosophe et d'abord enseignant, puis écrivain et essayiste des plus compétents et aigus, calviniste tempéré par un scepticisme à toute épreuve, homme d'esprit à la curiosité piquante et inlassable mais de tempérament réservé, presque timide de sa personne, à la voix calme ; italien le second, fils de paysans lucquois à demi analphabètes que la misère familiale avait contraints à l'émigration en Afrique, catholique et croyant après une brève phase d'adolescence athée et libertaire, poète, exubérant de nature, parlant haut et roulant les R, les yeux enflammés, prêt par passion à se laisser aller à des transports de colère : qu'est-ce qui les poussa l'un vers l'autre, pour les tenir unis ensuite pour toujours ? Sans doute, à part l'attirance probable du contraire de soi, d'abord la commune générosité de coeur, un identique sentiment du caractère sacré de l'amitié, une même foi dans l'art et le respect réciproque sur le plan humain et professionnel ; en second lieu l'amour pour leurs deux pays, l'espoir (et le rêve) que dans une Europe à reconstruire de fond en comble, France et Italie, oubliant vieilles rancoeurs et rivalités, pourraient enfm s'avancer côte à côte, comme un exemple de tolérance et de collaboration entre les hommes.

10/1989

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Histoire de France

Administrer par l'écrit au Moyen Age (XIIe-XVe siècle)

Issu des travaux de jeunes chercheurs, cet ouvrage propose une série d'études éclairant la façon dont l'essor de l'écrit documentaire au cours d'un long XIIIe siècle a transformé en profondeur les pratiques administratives des sociétés médiévales occidentales. De la Sainte-Trinité de Caen au Mont-Cassin, de Paris au Midi toulousain, ces travaux interrogent la façon dont l'écrit administratif est produit, utilisé, archivé. Ecrire, c'est d'abord une façon d'appréhender le territoire, par l'inventaire des ressources d'une institution, par l'enquête, par l'enregistrement d'actes, renvoyant aux préoccupations propres au contrôle d'un espace éclaté, ou dans l'affirmation d'une personnalité institutionnelle. Les formes prises par ces documents administratifs et leur place dans les processus de gouvernement dépendent des hommes qui en gouvernent la genèse, de leur conception à leur rédaction, que ces dynamiques soient collectives comme dans l'administration du comte de Toulouse, ou individuelles comme dans la pratique toute personnelle de l'artisan Jean Teisseire. L'objet-document ainsi produit se présente comme le résultat d'une stratification de pratiques évoluant avec le temps et que seule une étude codicologique minutieuse et rigoureuse peut restituer, comme dans le cas du livre-outil de Saint-Martin de Pontoise. Enfin, la dimension archivistique de l'écrit apporte un recul sur la constitution de mémoires documentaires indissociables de certaines transformations sociales de la fin du Moyen Age. L'étude des cartulaires de Notre-Dame de Paris et des regards croisés sur la documentation de la Sainte-Chapelle, par exemple, viennent ainsi compléter notre compréhension des mécanismes d'archivage et de la fonction des archives au sein des institutions.

04/2019

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Droit

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) face à la réalité camerounaise

Lorsque les Etats membres des Nations Unies se réunissent en septembre 2010 à New York aux Etats-Unis, c'est pour mettre sur pied des politiques de réduction de la pauvreté dans plusieurs pays de la planète, notamment ceux d'Afrique, dont les populations connaissent des conditions de vie exécrables. Cette rencontre avait donné lieu à la "Déclaration du millénaire pour le développement". Déclaration qui se décline en huit objectifs principaux : 1) Réduction de l'extrême pauvreté et de la faim ; 2) Education primaire pour tous ; 3) Promotion de l'égalité des sexes et autonomisation de la femme ; 4) Réduction de la mortalité infantile ; 5) Amélioration de la santé maternelle ; 6) Lutte contre le VIH sida, le paludisme et d'autres maladies ; 7) Préservation de l'environnement ; 8) Mise en place d'un partenariat pour le développement. Lors d'une réunion d'évaluation tenue le 22 septembre 2010 à New York, l'ancien Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, avait fait remarquer aux acteurs étatiques présents que les avancées en termes de concrétisation sur le terrain des objectifs retenus sont insuffisantes. Selon ce dernier, cette situation est induite par le déficit d'engagement des chefs d'Etats et de gouvernements dans l'amélioration des conditions de vies de leurs populations. C'est ce que tente de mettre en relief ce travail qui a comme cadre territorial d'analyse le Cameroun. Sous-tendu par son approche triangulaire entre théorie, terrain et recherche, cet ouvrage est une interpellation adressée aux décideurs publics dans la perspective de l'amélioration de la conduite des politiques publiques de développement.

04/2019

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Sociologie

Les Quincados

Jamais la catégorie des 45-60 ans n'a été aussi présente et nombreuse ! Jamais, non plus, cette tranche de population n'a été aussi jeune dans sa tête et dans son corps. Jamais les quinquagénaires n'ont été comme aujourd'hui des porteurs de changement, des révolutionnaires du quotidien, des lanceurs de tendances... Hier le quinquagénaire était un quincagéné, aujourd'hui c'est un quincado ! On compte 22 millions de plus de 50 ans en France. Toutes et tous ne sont pas des quincados. Mais ils sont de plus en plus nombreux les jeunes seniors qui refusent de vivre leur avancée en âge comme leurs parents. Les quincados inventent une autre façon de prendre de l'âge sans vieillir. Antoine De Caunes, Nicolas Sirkis ou Claire Chazal ne sont pas des exceptions. Hier, les bobos tenaient le haut du pavé, aujourd'hui et demain les quincados prennent la relève ! Le propos de ce livre est de décrire une nouvelle attitude de vie. Car à côté de la figure traditionnelle du senior, en dehors de la caricature du vieux beau ou du faux jeune, des femmes et des hommes inventent une autre manière de vivre son après-midi de la vie. Ce sont des quincados pop qui vivent avec allégresse leur cinquantaine. Ils ne fuient pas leur âge mais ils fuient l'ennui. Ce sont des quincados artistes, nomades, entrepreneurs... Bref, pour la première fois dans l'histoire de nos sociétés modernes, les plus de 50 ans écrivent leur avenir, sont auteurs de leur vie et donnent des leçons de jeunesse à leurs cadets.

04/2019

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Actualité et médias

Les gorilles de la République. Une histoire du service de protection des hautes personnalités

Gilles Furigo a passé 23 ans au SPHP, le service de protection des hautes personnalités. Ses missions : prendre en charge l'organisation et la sécurité des visites officielles en France et à l'étranger, assurer la protection des dirigeants ou anciens dirigeants de la République française. Dans ce livre, il raconte pour la première fois l'histoire de son service, un service créé en 1935 qui a longtemps cultivé une certaine discrétion dans la plus pure tradition du "Secret du roi". D'Abraham Lincoln à John Fitzgerald Kennedy, de Sadi Carnot à Paul Doumer, de nombreux chefs d'Etat ont été les victimes de déséquilibrés ou d'opposants politiques. Grâce à son regard de professionnel, Gilles Furigo nous explique d'abord comment certains attentats qui ont changé le cours de l'histoire auraient pu être évités avant de revenir sur l'actualité internationale de ces vingt-cinq dernières années que sa carrière hors norme lui a permis de vivre en direct ! En effet, cet ancien commissaire divisionnaire, aujourd'hui commissaire général de la police nationale a vu passer une dizaine de Premiers ministres, cinq présidents de la République, deux papes, un sultan, quelques têtes couronnées et chefs d'Etat étrangers, suivi les cours du FBI à Quantico, voyagé avec Hillary Clinton à bord d'Air Force One, fait plusieurs fois le tour du monde avec Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy, organisé "l'opération Overlord", formé la Garde royale jordanienne et vécu un éphémère printemps libyen… Avec cet ouvrage, il nous plonge dans les coulisses de l'histoire et nous fait découvrir des hommes hors du commun, ceux que l'on appelle "les gorilles de la République".

04/2018

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Science-fiction

Le condamné ; Le guerrier de Kya

LE GUERRIER DE KYA Wylo est un jeune magicien aux multiples pouvoirs, venant de la planète Kya. Doté de la capacité de contrôler l'énergie et l'esprit, il va s'attaquer aux Yoxa, de terribles envahisseurs de la planète Terre. Il est aidé par Lya, jeune femme novice mais volontaire, et par son ami Harno. Au gré de leur périple qui les mènera d'Amérique, à l'Australie, en passant par la Russie, l'Allemagne, l'Italie ou l'Angleterre, ils peaufinent leur capacité à se servir de leurs pouvoirs : faire se matérialiser leurs tatouages en forme de guerrier, d'animal ou d'arme. Leur but : neutraliser les Yoxa, qui cherchent à reconquérir leur planète. Sauront-ils restaurer la paix ? LE CONDAMNE Mayol voit sa fille de dix ans, Lana, emportée par le sida. " C'est alors qu'il décide que toutes les petites filles doivent mourir. " Il met son funeste plan à exécution, jusqu'à ce qu'une dénonciation le mène en prison. Il est jugé et condamné à mort. Derrière les barreaux, il rencontre son double, sous la forme d'un hologramme, Zlopé. Celui-ci lui apprend à sortir de son esprit, alors que son corps purge sa peine en prison. Lors de ces " sorties ", Mayol réalise des actes de bravoure - il empêche le kidnapping d'une fillette, la noyade d'un enfant, etc. - qui, il l'espère, rendront sa peine moins lourde auprès du juge. Pendant ce temps, les enquêteurs, eux, ne cessent de chercher les corps des victimes. Puis Zlopé propose à Mayol de l'aider à sauver sa planète. Y trouvera-t-il le salut de son âme ? Sera-t-il pardonné ?

01/2019

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Littérature française

Chroniques d'un médecin des mines

« 16 heures, 19 janvier 1981. Un après-midi d'hiver. Il fait froid dehors malgré un bon soleil de janvier qui fait paraître encore plus agréable l'intérieur modeste de ces deux vieux, âgés de 82 ans chacun, les R., sagement assis près de leur feu continu. Ils sont en train de déguster une tasse de ce sempiternel "café du Nord". "Vous prendrez bien une tasse avec nous, docteur ? Il est bon, vous savez !" J'accepte rarement quelque chose à boire chez mes patients. Mais ces deux-là me font tellement penser aux vieux du conte d'Alphonse Daudet que je ne trouve pas le courage de refuser. La vieille est percluse de rhumatismes? Lui aussi. On commence à parler de ça mais bien vite, tasse à la main, on dérive. Ils habitent la maison depuis 1924, oui, 1924?! Nous voyons le passé non pas dans une boule de cristal, mais dans les volutes de nos tasses... La médecine et les remèdes s'éloignent, on n'en parle même plus. Et j'ai l'impression que toutes ces évocations de notre passé commun leur font plus de bien que mes drogues. "N'est-ce pas qu'il était bon le café, conclut madame R., eh bien, docteur, c'était du décaféiné !" » Ce récit fait partie des chroniques racontées avec simplicité par un médecin qui exerça pendant trente-quatre années dans le bassin minier de Lens. Emotion, rire et redécouverte du passé sont au rendez-vous, nous entraînant comme dans un roman vers des tranches de vie parfois drôles, parfois tristes, souvent touchantes. Au final, c'est un attachant panorama du quotidien que nous offre ici un médecin dévoué.

06/2015

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Littérature française

J'irai te rejoindre en enfer

Ce 11 mars va être une journée décisive pour Jongso. Il emmène Tsin, la fille de Dié ramasser des champignons... C'est l'ultime test pour confirmer que, les deux amants vont pouvoir s'enfuir d'Iwasi où Dié est prisonnière de Chom, mari brutal qui exerce le chantage à l'enfant. Cette promenade en forêt a sans doute sauvé Tsin et Jongso car les usines d'Iwasi explosent les unes après les autres jusqu'à la centrale nucléaire. En une après midi la ville est détruite, les victimes s'amoncèlent. La recherche de Dié vaine et désespérante s'avère infructueuse parmi les réfugiés qui se bousculent à Fonomaki. Des jours de folie vont s'ensuivre où les gens déboussolés, les autorités dépassées pareront au plus pressé. Toute une zone autour de ce qui fut la ville d'Iwasi va être définitivement fermée, interdite, maudite. Ceux que l'on n'aura pas retrouvés, sont promis au statut de "disparus" avant d'être déclarés officiellement décédés. Jongso ne peut pas admettre l'évidence de la mort de Dié. Ses regards sont toujours tournés vers cette zone... . Il ne vit que pour cette obsession, sans prendre conscience de tout ce qui se trame autour de lui. Des femmes autour de lui, de ces femmes d'Asie au sort souvent douloureux, se démènent pour le faire sortir de cette déraison... en vain. Au bout de deux ans, ce qu'on appelle le temps de patience là-bas, la vérité va basculer : les certitudes imposées par le pouvoir, par les autorités scientifiques, vont se lézarder Se pourrait-il que, tels Romeo et Juliette, Jongso et Dié se retrouvent ? Pour quel destin ?

05/2015

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Critique littéraire

Le Paris de Sagan

Si Françoise Sagan, née Quoirez, a toujours rappelé qu'elle était originaire du Lot, elle a néanmoins incarné dès sa jeunesse la vraie Parisienne, par son élégance discrète, sa liberté de pensée et l'impertinence de son esprit. Véritable phénomène de la littérature, depuis son fameux Bonjour Tristesse qui lui valut une renommée mondiale, elle a le plus souvent vécu à Paris, élargissant même l'influence de la capitale et ses modes de vie à Saint-Tropez et à la Normandie. Si elle a cantonné Paris à quelques lieux iconiques (le boulevard Malesherbes, Saint-Germain-des-Prés, la rue du Cherche-Midi, les boîtes de nuit de la rive droite, et l'avenue Foch), elle a reconnu cette ville comme le centre le plus ardent, le plus foisonnant, le plus inventif du monde. C'est à Paris qu'elle se sentait profondément au plus juste d'elle-même, parce que le génie de la capitale correspondait à sa façon de vivre, indépendante, émancipée, bohème. Elle aimait la beauté de Paris, préférant les beaux quartiers aux quartiers populaires, le Faubourg Saint-Honoré, la place Vendôme et les palaces à la banlieue. Anti-Simone de Beauvoir et anti- Duras, reine distante de l'underground parisien, elle hanta ses boites de nuit sans conviction, n'aimant guère danser, aimant la paresse de la Seine à laquelle elle voulait ressembler. Nonchalante et distraite, dépensière et futile, mais aussi grave et secrète, elle voyait en Paris, à l'instar de Colette à laquelle on la compara souvent, un lieu d'inspiration et de liberté sereine qui était pour elle le plus "vivable".

09/2015

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Actualité médiatique internati

Pandémies. Des origines à la COVID-19

Comment comparer la peste de Justinien, qui se répandit comme une traînée de poudre dans tout le bassin méditerranéen dès le VIe siècle, et le sida, ce redoutable fléau que l'on ne découvrit que dans les années 1980 ? Aussi variées que soient leurs manifestations, les pathologies décrites dans cet ouvrage : choléra, syphilis, lèpre, variole... ; ont un point commun : toutes sont des pandémies. Transmises par contagion, elles s'étendent en un temps record sur de vastes régions et touchent ainsi une part importante de la population mondiale. Dès lors, comment lutter contre ces ennemis invisibles qui semblent frapper au hasard ? Quelles stratégies adopter pour combattre ces maux, sans laisser la peur et la panique prendre le dessus ? Faut-il s'en remettre aux pouvoirs en place, ou bien chercher des réponses auprès des scientifiques ? Dans cette enquête totalement inédite, Patrick Berche et Stanis Perez retracent l'histoire mondiale des grandes maladies en adoptant une démarche à la fois globale et critique. Depuis le Paléolithique, les humains font face à des menaces qui ne cessent de se métamorphoser. Et si la peste a laissé place à la tuberculose pendant l'ère industrielle, tandis que la révolution pastorienne au XIXe siècle a momentanément permis de mieux contenir ces maux, de nouvelles pandémies liées à notre mode de vie ont progressivement fait leur apparition. Ainsi, aujourd'hui, la mondialisation et la société de consommation nous obligent à nous réinventer pour protéger la santé publique, notamment à l'ère de la Covid-19. Cette incontournable synthèse, où se mêlent bonheur d'écriture et rigueur scientifique, nous donne enfin les dés pour comprendre les précédents d'un sujet plus que jamais d'actualité.

04/2021

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Monographies

Charless Camoin (1879-1965). Un fauve en liberté

Charles Camoin arrive à Paris en janvier 1898, où il s'inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts, avant d'être admis dans l'atelier de Gustave Moreau. C'est là qu'il rencontre Matisse, Marquet et Manguin et participe avec eux à la "Cage aux fauves" du Salon d'automne 1905. Membre du fauvisme, ses oeuvres - considérées d'un fauvisme modéré - sont appréciées de la critique pour leur franchise et leur rigueur constructrice. Il s'installera définitivement dans la capitale en 1904. L'artiste occupe à Montmartre l'atelier du 12 rue Cortot de l'hiver 1908 à 1909, dans l'aile gauche du bâtiment sur rue. Véritable montmartrois d'adoption, il ne quittera plus la Butte, sauf pour quelques séjours dans le Sud de la France ou à l'étranger. Sa rencontre avec Cézanne représente pour lui un tournant : son influence est apparente dans la construction de l'espace pictural par la couleur. A partir de 1908, Camoin réintègre le noir dans sa palette, et accorde une importance croissante à la gestualité de la touche. Certaines vues de Paris et de Montmartre ainsi diffusent une impression mélancolique. A cette époque, l'artiste traverse une période difficile, brûlant même les toiles qui ne lui convenaient pas. Les paysages du Midi, les portraits de femmes, les natures mortes et les nus sont les sujets qui parcourent essentiellement son oeuvre. L'exposition souhaite retracer les liens qu'a entretenus Charles Camoin avec le quartier de Montmartre, à partir de ses toiles et dessins, mises en perspective avec les oeuvres de ses maîtres, Renoir, Cézanne et de ses camarades, Matisse, Derain, Marquet, Manguin ou encore Van Dongen.

03/2022

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Sociologie

Fiertés et préjugés

Longtemps, les homosexuels ont été victimes de préjugés ; aujourd'hui, les gays et les lesbiennes fêtent leur émancipation avec fierté. Comment sommes-nous passés, en cinquante ans seulement, de la criminalisation de l'homosexualité à la pénalisation de l'homophobie ? Tel est le sujet de ce livre. La question gay est un fil rouge qui relie entre eux des phénomènes majeurs : la libération sexuelle, le féminisme, la mutation des modes de vie, la lutte contre le sida, le mariage pour tous... L'homosexualité était un problème de moeurs. Elle est devenue une question de société. Pourtant, cette " révolution gay " ne fut pas seulement radicale et politique, mais aussi culturelle et " marchande ", avec l'essor des bars, des clubs et d'Internet. La lutte se poursuit aujourd'hui, notamment dans les pays où l'homosexualité est encore punie de mort, comme dans ceux où elle reste un délit. Ce volume réunit pour la première fois deux livres pionniers sur le sujet : Le Rose et le Noir et Global Gay ; une chronologie détaillée des combats et des débats, de " Stonewall " au " mariage gay " ; ainsi que de nombreux articles sur Jean Genet, Hervé Guibert, Nan Goldin, Tony Kushner, Bernard-Marie Koltès et un essai inédit sur Edouard Louis. Ayant enquêté sur le terrain dans plus de cinquante pays, Frédéric Martel n'hésite pas à prendre parti contre les pensées réactionnaire, religieuse ou victimaire et, aussi, contre les dérives qui peuvent parfois exister au sein du mouvement LGBT. Fort de cette approche rigoureuse et engagée, à la fois française et globale, qui mêle politique, culture et modes de vie, Fiertés et préjugés raconte la longue marche des gays vers l'égalité.

03/2022

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Faits de société

Ethiques vers un monde nouveau

Mieux que la réflexion, la mise en place de solutions éthiques devient cruciale dans notre monde en pleine mutation avec l'Intelligence Artificielle, les réseaux sociaux, les plates-formes d'Internet que les utilisateurs nourrissent eux-mêmes d'informations à chaque action effectuée. Ils deviennent ainsi le jouet d'une matrice tentaculaire devenue autonome, avec ses systèmes à tel point qu'un avatar d'eux-mêmes existe. Lors de leur création à la fin du XXe siècle, leurs concepteurs n'avaient pas envisagé la perte de contrôle de leur "créature". Tout comme l'avait évoqué Stephen Hawking, en 2014, lorsqu'il estimait que l'Intelligence Artificielle pourrait conduire l'humanité à sa perte, les anciens fondateurs et développeurs d'applications alertent sur les dangers survenus en proposant la mise en place de barrières éthiques. C'est ce que tente de démontrer le présent ouvrage, pour bien d'autres domaines du savoir, fruit d'un travail collaboratif entre des chercheurs et des savants du monde entier : Atamena Abdelmalik, Hejer Barbouch, Annick Batard, Isabelle-Rachel Casta, Bouchra Chakir, Georges Chapouthier, Clara Charafadina, Héla Cherif Zribi, Hugo Clémot, Alain Deflesselles, Bernard Djoumessi Tongmo, Giovanni Dotoli, Nicole Dubus-Vaillant, Nermine El Sawy, Olivier Facquet, Jacques Geniais Oula, Andrei Golubkov, Fatma-Zohra Haridi, Magdalena Hasiuk, Sergueï Ivashkine, Sylvie Jacobée-Biriouk, Eric Jacobée-Siviy, Ekaténina Kondratiéva, Ala Eddine Laouier, Gérard Lecha, Hala Abdel Meguid, Pascale Montrésor-Timpesta, Hyacinthe Nogbou, Fabrice Nowak, Peter-Abraham Okwa-Ondo, Sergueï Panov, Neelam Pirbhai-Jetha, Rachida Saidi, Aliénor Strentz, Pascal-Philippe Strentz, Céline Richard, Frédéric-Gaël Theuriau, Marianne Villière, Bi Zaouli Sylvain Zamblé et Jean-Baptiste Zeke.

03/2021

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Aviation

Le guide pratique du pilotage. 20e édition

Voici la 20e édition du Guide écrit et dessiné par Jean Zilio. Cet ouvrage de référence rassemble toutes les techniques qui sont au programme des brevets de pilote privé (PPL) et professionnel (CPL), dans le cadre de la méthode française. Tout cet acquis représente le «patrimoine» de plusieurs générations de pilotes. Vous trouverez également un cours de formation au vol en montagne issu d'Alpine Airlines, que les deux instructeurs montagne fondateurs de cette société ont souhaité voir figurer dans ce présent Guide. Jean Zilio transmet ici son expérience de plus de 18 000 heures de vol en instruction ; il fut tour à tour Chef-Pilote des Aéro-clubs de Saint-Brieuc, Deauville, Sadi-Lecointe à Lognes, et de Cognac. Ensuite, il exerça dans les écoles professionnelles du CIPRA à Dinard, école de la Compagnie TAT, où il participa activement comme responsable de secteur à la formation de pilotes pour cette Compagnie ainsi que pour Air France, et fut chargé par son Chef-Pilote du recyclage des pilotes instructeurs de cette école. Puis il a formé des pilotes pour l’ESMA à Montpellier, école de la Compagnie Air Littoral, pour Air Inter, AOM et Air Gabon. Aujourd’hui, il dispense bénévolement des cours de pilotage à l’Aéro-club des Deux-Sèvres à Niort et à ses amis des Ailes Anciennes Niortaises. Il aura ainsi contribué à former près de 800 pilotes, privés et professionnels. Cet ouvrage constitue donc le livre de chevet du pilote, débutant ou confirmé. Il se révèle être d’un grand intérêt pédagogique s’adaptant parfaitement à la formation propre dispensée par chaque instructeur.

01/2023

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Recueils de chansons

Georges Brassens. Premières chansons (1942-1949)

Nouvelle édition du livre Premières chansons C'est en 1938, année de ses 17 ans, que le jeune Georges a vraiment commencé à écrire des chansons. En 1942, pour les protéger, il a passé le concours d'entrée de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Admis comme parolier, il y a déposé, entre 1942 et 1949, les textes des soixante-huit chansons qui sont ici réunies. Elles sont publiées dans l'ordre où Brassens les avait recopiées de sa main dans deux cahiers d'écoliers. Seules quatre de ces soixante-huit chansons sont passées à la postérité : Maman, Papa ; Le bricoleur ; Les amoureux qui s'bécott' sur les bancs publics ; et J'ai rendez-vous avec vous. Les soixante-quatre autres, Brassens ne les a jamais chantées en public ni enregistrées en studio. Elles étaient restées inédites jusqu'à la publication de ce recueil : Personne ne saura jamais ; Le bon Dieu est swing ; Souviens-toi du beau rêve ; Je pleure ; Loin des yeux, loin du coeur ; Paris s'est endormi, etc. Dans chacune de ces Premières chansons, on rencontre - selon le mot de Gabriel García Marquez - un " instinct poétique " que la suite de l'oeuvre de Georges Brassens confirmera avec éclat. Edition établie et annotée par Jean-Paul Liégeois De Georges Brassens au cherche midi : Ouvres complètes, Les chemins qui ne mènent pas à Rome, Journal et autres carnets inédits, Je suis une espèce de libertaire. Et aussi : Brassens par Brassens, Les Mots de Brassens et Sous la moustache, le rire, de Loïc Rochard. Brassens, homme libre de Jacques Vassal.

04/2021

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Histoire de la photographie

Derrière l'image

Le numéro 4 de Photographica propose de définir la notion de "productrices/producteurs de photographies" , afin de prendre en compte des individus jusque-là peu considérés dans l'historiographie des images photographiques, alors même qu'ils participent pleinement à leur fabrique et à leur diffusion. Se plaçant "derrière l'image" plutôt que devant elle (Didi-Huberman, 1990), les contributrices et contributeurs du numéro analysent ainsi la façon dont les rapports de coopération, les luttes et les négociations, modèlent les photographies mises en circulation (Philippe Artières à partir d'un Objet de grève de Jean-Luc Moulène, Nicole Hudgins au prisme du genre des métiers de la colorisation des photographies au XIXe siècle, Marlène Van de Casteele étudiant les revendications auctoriales des employé. e. s du Vogue américain autour de 1940). Sous l'angle de l'histoire du travail, cette focale permet aussi d'envisager les espaces où se tissent les rapports des productrices et producteurs de photographies (la photothèque Hachette par Sylvie Gabriel, l'agence Roger-Viollet dans un entretien avec Delphine Desveaux). Parallèlement, cette notion conduit à reconsidérer la figure du photographe, lorsqu'il s'engage dans la gestion et la diffusion de ses images (Marie Durand et Anaïs Mauuarin, Agnès Devictor et Shahriar Khonsari). De cette façon, c'est le champ des objets photographiques offerts à l'analyse qui s'élargit, notamment à la photographie industrielle et commerciale. Généralement peu contextualisé, ce type d'images peut ainsi être situé dans une histoire sociale, économique et culturelle (Anne-Céline Callens), que les archives des conseillères sociales du travail, présentées par Chloé Goualc'h, pourront contribuer à étayer.

04/2022