Recherche

Melanie Richoz

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Dobryd

J'ai écrit Dobryd parce que je ne me retrouvais pas dans tous les textes écrits sur les enfants dans la guerre. Ce qui manquait, c'est cet étrange mélange de terreur et d'euphorie qui a caractérisé ma propre expérience. J'ai abordé l'écriture de ce livre comme de la fiction, une fiction fondée sur mon histoire personnelle. Et surtout, je voulais éviter la sentimentalité et le pathos. A. C. " À cinq ans, j'avais passé la moitié de ma vie cachée dans le fenil d'une grange. " Dès la première phrase, le ton est donné. Juive polonaise, la narratrice est née pendant la guerre. En 1944, l'armée allemande recule devant les Russes, les villages polonais sont libérés, et, enfin, les occupants du grenier revoient le jour. La petite fille découvre le monde, dans un festival de sensations et de petits bonheurs quotidiens, alors qu'autour d'elle tout n'est que ruines et désolation. Sa mère et sa tante, après une étape dans un campement militaire, s'installent à Dobryd, leur ville d'origine, dans deux pièces épargnées par les tirs. Les trois survivantes peu à peu organisent leur retour à la vie. Par la voix de la tante, émerge le monde englouti d'avant la guerre, temps béni où le grand-père, propriétaire terrien cosmopolite, régnait sur une famille prospère et éclairée. Passent aussi, comme des ombres, les destins tragiques des premiers persécutés. Les conditions matérielles devenant de plus en plus difficiles, et l'antisémitisme de plus en plus insupportable - l'opportunisme des paysans est ici remarquablement évoqué -, la famille finira par émigrer au Canada, où Ann Charney vit aujourd'hui encore. De son enfance dans la guerre, l'écrivain a tiré une formidable leçon de vie. Pour preuve, ce livre lumineux.

02/2003

ActuaLitté

Littérature française

L'Enfant miraculée

Une terre du Sud sous le soleil, régie par l'inflexible matriarcat de Grand-mère. Au soir de son douzième anniversaire, sa petite-fille, Juliana, cède aux avances d'un valet de ferme. Au dernier moment, elle prend peur, crie au viol. On l'examine : elle est encore vierge. Une cabale de dévotes la transforme en enfant miraculée, cependant que le souvenir de " cette nuit-là " n'en finit pas de hanter le domaine. Juliana a tôt fait d'épouser le rôle que la loi des hommes et la conspiration bigote l'ont astreinte à tenir. Ange diabolique habité par la rancoeur et le désir insatisfait, elle commence à faire peur. Au plus fort de la fête de la Vierge, elle deviendra pour les gens de son village Juliana la folle. Et, bientôt, la Sanglante... Roman de la tentation et de la vengeance, de la souveraineté et de la détresse féminines, où le lecteur retrouvera ce mélange de réalité convulsive, de violence et de compassion qui compose l'univers singulier et où s'affirme avec maîtrise le talent de conteur d'Agustin Gomez-Arcos. Agustin Gomez-Arcos est né à Almeria (Andalousie) en 1939. Après des études de droit, il quitte l'université pour le théâtre. Certaines de ses pièces ayant été interdites, Agustin Gomez-Arcos quitte l'Espagne en 1966. Le Prix Hermès couronne en 1975 son premier roman écrit en français : L'Agneau carnivore. Trois récompenses seront attribuées à son troisième roman Ana Non : Le Prix du Livre Inter (1977), le Prix Thyde Monnier " Société des Gens de Lettres " et le Prix Roland Dorgelès (1978). Agustin Gomez-Arcos a publié également Maria Republica (1976), Scène de chasse " furtive " (1978) et Pré-Papa ou roman de fées (1979).

12/1981

ActuaLitté

Histoire de France

Morny. Le vice-Empereur

Auguste de Morny (1811-1865) était l'enfant gâté de la fortune. Quand " Morny est dans l'affaire ", ce dandy courtois et raffiné devient un redoutable gagneur : chemins de fer, mines, sucreries, papeteries, journaux, œuvres d'art, coups de bourse, tout lui réussit. Un jour, il se découvre demi-frère de Louis-Napoléon Bonaparte. Leur mère, la reine Hortense, a aimé le beau Flahaut, général d'empire, fils naturel de Talleyrand. Parfait homme du monde, Morny a de qui tenir et possède au suprême degré, comme son grand-père Talleyrand, la pratique des hommes, le scepticisme et le sang-froid, qui vont lui permettre de faire de Louis-Napoléon un empereur : Napoléon III. Le coup d'État du 2 décembre 1851, c'est lui. Ce grand seigneur distingué, membre du jockey Club et amateur de jolies femmes, a (autrefois) combattu en Algérie et ne craint pas d'avoir du sang sur les mains. Victor Hugo le flétrit, qu'importe. Il est ministre de l'Intérieur, ambassadeur extraordinaire en Russie, président de l'Assemblée nationale ; il parraine Longchamp et crée Deauville. Conservateur avisé, il pousse aux réformes et légalise les syndicats. L'homme d'État est aussi un touche-à-tout de talent. Dévoré par le démon du théâtre, il écrit des petites pièces légères et drôles qu'Offenbach met en musique. Financièrement intéressé par l'aventure mexicaine, Morny est devant le véritable empereur des Français sous Napoléon III. A-t-il rêvé d'être un jour chef d'État à part entière, empereur du Mexique par exemple C'est l'un des mystères d'une vie passionnée et haletante, où argent amour et politique se côtoient et s'entrelacent en un détonant mélange de panache et de cynisme.

04/2005

ActuaLitté

Economie

Le grand divorce. Pourquoi les Français haïssent leur économie

Partout dans le monde, l'économie de marché est considérée comme une donnée, sauf à Cuba, en Corée du Nord... et en France. Les Français ne l'aiment pas, cette économie "capitaliste", et, comme rien ne peut se construire sans amour, la France passe à côté de la croissance mondiale, qui n'a jamais été aussi rayonnante depuis trente ans, et des bénéfices de la mondialisation. Elle s'est ruinée à essayer de démontrer la viabilité d'une illusoire "troisième voie" qui faisait la part belle à l'État actionnaire, à ses énarques, à sa fonction publique et aux syndicats du service public, qui rêvent de grand soir tout en vivant grassement aux crochets de la collectivité. D'où nous vient cette haine d'une économie de marché qui pourtant nous nourrît? À droite, de nos vieux fonds paysan et catholique qui diabolisent l'argent et le commerce? À gauche, de notre tradition égalitariste issue de la Révolution, qui culpabilise la réussite individuelle? Ou d'un mélange toxique des deux? Toujours est-il que la moitié de l'économie française vit hors marché, et que l'autre moitié le récuse, avec des conséquences calamiteuses: perte de prestige et d'influence de la France sur la scène internationale, PME sous-capitalisées et sous-financées, grandes entreprises aux mains d'actionnaires majoritairement étrangers, régimes de retraite exsangues, chômage de masse, fuite des cerveaux et des capitaux, etc. "La France est un pays soviétique qui a réussi", disait-on encore il y a dix ou vingt ans en manière de plaisanterie. Aujourd'hui, la blague fait rire jaune. Pas à cause de la première partie de l'énoncé. À cause de la seconde. Michel Turin décortique cette drôle d'allergie, depuis ses causes profondes jusqu'au pronostic vital, en passant par une description féroce des symptômes.

09/2006

ActuaLitté

Histoire internationale

A la recherche du Liban perdu

A Beyrouth, au début des années 70, Nahida Nakad faisait partie d'une bande de copains joyeuse et insouciante dans le quartier de la Galerie Semaan, un magasin de meubles situé à la frontière des quartiers chrétien et musulman. Il y avait là tout l'arc-en-ciel des confessions libanaises : Alex le chrétien maronite, Walid le chiite, Salma la Palestinienne... et Nahida la Druze. A la recherche du Liban perdu est l'histoire entremêlée d'un pays et de ce groupe d'amis qui se désagrège, miné par la résurgence de haines ancestrales et happé en 1975 par la guerre civile, qui fera d'eux des ennemis irréductibles et, pour certains, des tueurs. Nahida Nakad, qui est revenue régulièrement au Liban comme grand reporter pour TF1, raconte un peuple épris de liberté, " désespérément optimiste ", qui rêve de paix mais dont la nation souffre de vices de construction rédhibitoires. Taillé dans le territoire syrien par décision des puissances occidentales au début du XXe siècle, doté d'une constitution qui pérennise les clivages religieux, le Liban est incapable de faire bloc face aux convoitises et aux coups de force de ses puissants voisins. Qu'il était beau, pourtant, le Liban de son enfance ! Nahida Nakad nous raconte les montagnes sauvages de l'arrière-pays, fief des grandes familles féodales druzes et chrétiennes, chez lesquelles on trouve un mélange de traditions millénaires et de liberté des mœurs unique au Proche-Orient. Elle décrit la côte où sévit une folie immobilière alimentée par l'argent de la diaspora libanaise que rien ne décourage. Mais elle dépeint aussi un pays qui vit aujourd'hui encore la peur au ventre, entre bombardements israéliens et assassinats politiques en série de personnalités antisyriennes.

09/2008

ActuaLitté

Photographie

Henri Cartier-Bresson et Le Monde

Le photographe français Henri Cartier-Bressonn (1908-2004) est l'un des grands artistes du XXe siècle. Il est l'inventeur d'un style -"l'instant décisif" -, mélange de vie débordante et de géométrie maîtrisée. Au début des années 1930, Henri Cartier-Bresson rapporte de ses voyages des instantanés surréalistes qui forgent sa légende. Après-guerre, il fonde l'agence Magnum et devient photojournaliste. Durant plus de cinquante ans, le journal Le Monde constitue "un instrument de travail indispensable" dont il se nourrit pour créer une œuvre sans égale. De son côté, Le Monde a plus écrit en cinquante ans sur Cartier-Bresson que sur Picasso ou sur Matisse. Cet ouvrage dévoile et analyse les liens noués entre un photographe de référence et un journal de référence, avec pour point d'orgue le reportage photographique que le maître a réalisé, en 1985, sur Le Monde. Ce fut son dernier. Les soixante-six principaux articles consacrés à Cartier-Bresson dans Le Monde, de 1955 à 2006, sont publiés dans cet ouvrage. De longs entretiens permettent de retrouver la voix forte d'Henri Cartier-Bresson - années de formation, influences, convictions esthétiques, coups de sang. Des textes critiques rendent compte de ses expositions et de ses livres. Des enquêtes mettent à jour les débats autour d'une œuvre qui oscille entre art et journalisme. L'ensemble des articles montre comment s'est forgée la statue culturelle de l'artiste. Quinze auteurs ont écrit sur Henri Cartier-Bresson, dont Michel Guerrin, qui raconte dans une longue introduction qui sont ces rédacteurs, leurs liens avec le photographe, le contexte de ces publications. L'histoire de Cartier-Bresson dans Le Monde résonne alors avec une autre histoire comment un journal réputé sans images a été le relais sans égal du développement de la photographie en France et à l'étranger.

11/2008

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

L'alcool en questions

L'alcool remonte le moral. Une petite cuite n'a jamais tué personne. Boire un café atténue l'effet de l'alcool. Le binge drinking est un fléau nouveau... De nombreuses idées reçues, certaines fondées, d'autres pas, sont véhiculées à propos de l'alcool et de ses conséquences. L'alcool soulève aussi de multiples questions : L'alcool est-il une drogue ? L'alcool est-il aphrodisiaque ? L'alcoolisme est-il héréditaire ? Combien l'alcool coûte/rapporte-t-il à la société ? Peut on guérir de l'alcoolisme ?... Ce livre a pour but de démont(r)er certaines idées reçues sur l'alcool et d'apporter des réponses aux questions que chacun se pose. Les auteurs ne se bornent pas à répondre par vrai ou faux, ils fournissent les explications, appuyées sur l'état des connaissances scientifiques actuelles, qui permettent d'infirmer ou de confirmer ces idées reçues ou de répondre à ces questions. Ils nuancent le propos lorsque la réponse n'est pas de l'ordre du tout ou rien. Il est indéniable que l'excès d'alcool est nuisible à la santé. Il existe cependant une littérature scientifique démontrant des effets positifs sur la santé de la consommation en quantités modérées de certaines boissons alcoolisées. Ce mélange d'effets positifs et négatifs explique que le public a développé une relation d'amour-haine avec l'alcool. Ainsi, les abstinents complets sont parfois qualifiés de rabat-joie. Les alcooliques chroniques (5 à 10 % des occidentaux, selon les études épidémiologiques ! sont, quant à eux, souvent trop vite jugés. Ce qui est certain c'est que l'alcoolo-dépendance est source de beaucoup de souffrances pour la personne et son entourage. Ces 41 réponses à des questions sur l'alcool visent.

05/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Lisbonne. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire

Depuis sa fondation, Lisbonne n'a cessé d'être une ville ouverte sur le monde et tournée vers l'universalité. Point de rencontre entre le nord et le sud de l'Europe, elle a d'abord accueilli successivement divers peuples méditerranéens, avant de se tourner vers l'Atlantique au temps des Grandes Découvertes et de devenir la capitale d'un empire maritime. Depuis la fin de la colonisation en 1974, elle demeure l'une des métropoles les plus métissées du continent. Cet ouvrage explore l'âme restée mystérieuse d'une cité dont l'identité particulière a su se nourrir de cultures multiples sans rien perdre de son authenticité. Il relate les principaux événements qui ont marqué son histoire politique, sociale, religieuse et urbanistique, et propose une anthologie de textes de voyageurs étrangers, du XVe siècle à aujourd'hui, qui témoigne de la fascination que Lisbonne a toujours exercée sur ses visiteurs. Il offre aussi un large choix d'écrits de poètes et de prosateurs portugais, la plupart inédits en français, tous imprégnés de ce mélange de langueur et de vitalité, de permanence et de modernité qui a inspiré la poésie de Pessoa. Un Dictionnaire fournit enfin tous les mots-clés permettant de pénétrer au coeur d'un labyrinthe lisboète qui n'a pas fini de nous séduire et de nous intriguer. "Comment t'orienter dans Lisbonne ? Si tu es perdu, que dois-tu faire ? Une solution rapide : tu dois t'orienter par la beauté humaine qui existe, qui est variée et passe constamment d'un côté à l'autre", écrit Gonçalo M Tavares dans sa préface, qui illustre magnifiquement tout ce que cette ville suscite, aujourd'hui comme hier, de trouble et d'interrogations.

10/2013

ActuaLitté

Musique, danse

Roland de Lassus

Compositeur majeur de la Renaissance, Roland de Lassus (1532-1594) connut de son vivant une grande notoriété, à l'échelle européenne. Né à Mons, il voyage en France et en Italie avec le vice-roi de Sicile ; en poste à Naples, puis à Rome, il retrouve les Flandres en séjournant à Anvers. C'est à Munich, où il s'installe en 1556 auprès des ducs de Bavière, qu'il passe la plus grande partie de sa vie, sans toutefois cesser de parcourir l'Europe. Couronné d'honneurs, il est publié en Flandre, à Venise, à Paris, en Allemagne. Annie Cœurdevey retrace de façon minutieuse la carrière de ce compositeur éclectique qui, d'abord jeune homme orgueilleux et prêt à tout pour arriver, devient un homme mûr avide d'argent et d'honneurs puis un vieil homme inquiet du salut de son âme. Si, comme pour tout musicien de cette époque, les sources sont lacunaires, la connaissance de l'être intime de Lassus s'appuie sur des documents captivants, en particulier la correspondance que le musicien adressa au duc de Bavière ; ces lettres, écrites dans un mélange de toutes les langues que pratiquait Lassus, révèlent, par leur talent d'écriture hors du commun, une personnalité d'exception. Son œuvre très vaste, qui constitue l'apogée de la polyphonie du XVIe siècle, comporte quelques pièces profanes (des chansons françaises entre autres) mais essentiellement des compositions religieuses (messes, motets, madrigaux spirituels). A l'époque des querelles religieuses et du concile de Trente, Lassus, fervent catholique, est attaché aux cours engagées dans la défense de cette foi. La richesse de son écriture, sa maîtrise de l'héritage polyphonique et la façon dont il constitue une synthèse de son époque sont étudiées en détail, force exemples musicaux à l'appui.

03/2003

ActuaLitté

Actualité et médias

Quelle histoire ! Carnets secrets 2016-2017

Le 6 mars 2017, en pleine affaire Fillon, alors qu'Alain Juppé vient d'annoncer qu'il renonce à se poser en challenger du candidat de la droite, François Bayrou confie à Michèle Cotta : " Tout ceci n'a aucune logique. Je suis sans explication. On est dans le stupéfiant ! " Cette formule pourrait résumer le mélange de sidération et de curiosité passionnée que n'a cessé d'éprouver la journaliste, comme bon nombre de Français, face aux incroyables péripéties qui ont marqué la dernière élection présidentielle et abouti à la victoire inattendue d'un novice. Au cours de ses nombreux échanges avec les principaux acteurs de cette singulière période, Michèle Cotta éclaire le comportement de ceux qui, à droite comme à gauche, ont assisté impuissants à l'irrésistible ascension d'Emmanuel Macron. Dans ce journal, elle montre un François Hollande empêtré dans son impopularité, comme assommé par la défection des frondeurs socialistes et surtout par la trahison de son ancien collaborateur. Un Manuel Valls choisissant à contretemps de se porter candidat à la place de celui dont il fut le Premier ministre. Un François Fillon se jetant au-delà de toute mesure dans un combat où il perdait chaque jour du terrain. Une Marine Le Pen s'écroulant au moment stratégique du débat de l'entre-deux-tours. Un Jean-Luc Mélenchon dopé par l'effondrement de la social-démocratie en France et s'imaginant prendre à l'Elysée la place de son pire adversaire. A partir des multiples témoignages qu'elle a recueillis sur le vainqueur du 7 mai 2017, Michèle Cotta brosse l'image d'un " tueur souriant ", plus dur et complexe qu'il n'en a l'air. Celle, encore énigmatique, d'un président que personne n'attendait.

10/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Frisk

A treize ans, Dennis, le narrateur, découvre une série de photographies représentant un garçon dont le corps a été incroyablement mutilé. Ces images, au lieu de le terrifier, lui font entrevoir la complexité et le mystère de ses propres désirs. Pour lui, le corps, l'enveloppe charnelle, contiendrait tous les secrets qu'il faudrait révéler : «A la télé, j'ai vu ces criminels qui ont méthodiquement tué quelqu'un, et ils sont libres. Ils savent quelque chose d'inimaginable. Vous pouvez en être sûr.» Dans une succession de scènes allant crescendo commence alors une balade hallucinée, un voyage dans la violence, dont le meurtre serait l'apogée : des faits divers, des coupures de journaux, des rêves, des extraits de films «gore», des fantasmes s'entrecroisent, se sur-impriment, se chevauchent, mettant en scène des personnages à la recherche de sensations de plus en plus extrêmes. Et composant le paysage dévasté et terrifiant d'une société sans repères. Cerné par ces images, mais toujours obsédé par sa recherche, Dennis part en Europe, en Hollande. De là, il écrit à l'un de ses premiers amants, Julian, une longue lettre (le point culminant du livre en terme de violence et d'horreur) ou il décrit méthodiquement les meurtres qu'il y a perpétrés, les sensations et la jouissance qu'ils lui ont procurés. Julian le rejoint et découvre... que tout était faux. Il n'y a pas de cadavres, pas de morts... mais de l'écriture. Le livre peut se refermer sur lui-même avec les mêmes photographies qu'au début : c'était un trucage, un maquillage, d'ailleurs, si vous regardez bien, sur la dernière photo : cette blessure n'est qu'«un mélange de peinture, d'encre, de scotch, de coton, de tissus et de papier mâché et vous pouvez même distinguer les empreintes de celui qui l'a fabriquée».

10/2002

ActuaLitté

Littérature étrangère

Au Lotus d'Or. Histoires de courtisanes

Sous le nom démodé de "courtisane", il va être ici question de la gisaeng (prononcer guissainn' avec un petit g escamoté à la fin), terme qui n'est pas familier à la majorité des lecteurs. Pour le dire en un mot, il s'agit d'une particularité de la culture coréenne qui évoque par beaucoup de côtés la geisha japonaise, mieux connue chez nous puisque son image est apparue dès 1887, sous le nom de gueïcha, dans un roman de Pierre Loti qui eut son heure de gloire, Madame Chrysanthème, et puisque le personnage a été en outre rendu célébrissime par l'opéra de Puccini Madame Butterfly en 1904. La principale différence est que le Japon traditionnaliste s'efforce de conserver une réalité à laquelle la Corée, brutalement contrainte au modernisme, semble avoir renoncé depuis le début de notre XXIe siècle, de sorte que les histoires qu'on va lire mettent en scène sur un mode romanesque autant que romancé ce qu'il faut au minimum tenir pour une espèce en voie de disparition. A vrai dire, le qualificatif "romancé" appelle tout de suite une précision : la romancière coréenne Lee Hyun-su a fait une longue enquête, tant dans les livres que dans les vestiges de la réalité, pour connaître à fond le milieu et les personnages qu'elle allait mettre en scène dans un récit original constitué d'un mélange d'intrigues purement fictives. Si bien qu'on peut tenir ces "nouvelles histoires de gisaengs" - tel est le titre coréen - pour une reconstitution assez vraisemblable de ce que fut partout en Corée un groupe social dont le modèle remonte aux anciennes cours royales. Car les gisaengs étaient à l'origine préposées au divertissement de ce que nous appelons les mandarins, c'est-à-dire les ministres et hauts fonctionnaires sur lesquels reposait l'administration des régimes monarchiques d'Etrême-Orient.

10/2015

ActuaLitté

Beaux arts

Charles de Ziegler (1890-1962). Peintre aquarelliste genevois

On reconnaît au premier coup d'oeil un " Ziegler ". A ce qu'il représente, bien sûr. Immanquablement une vue du canton de Genève. Si possible avec fond de Salève, un coin charmant de la vieille-ville ou une femme pudiquement nue. Mais, surtout, ce singulier mélange de crayon, de gouache et d'huile donne à ses oeuvres une tonalité sépia qui permet de reconnaître l'artiste entre torts. C'est ce qui frappe chez ce peintre et qui fait de lui un peintre aussi familier que le général Guisan dans les bistrots : cette tonalité sépia, je veux dire son art de nous montrer toute chose qu'il a regardée et aimée connue si celle-ci avait aussitôt accepté de poser pour lui, docilement, prête à se laisser transfigurer pour l'éternité. Bardé de son chevalet et de sa palette comme un photographe de son trépied, Ziegler était porté à saisir non pas l'instantané, mais la permanence des lieux qui lui semblaient les plus dignes de résister au temps. De cette première moitié du XXe siècle, surtout celle d'avant-guerre, il voulait en somme témoigner. celle où l'on pouvait encore contempler la campagne, un coin de vieille-ville ou le corps d'une femme en toute sérénité. Oui, on se plaît, dans les oeuvres du peintre genevois, à rêver d'une époque qui n'était sans doute pas plus insouciante que la nôtre, niais disons, plus simple. Voilà pourquoi il y a quelque chose de zen dans la peinture de Charles de Ziegler. Elle semble vouloir nous dire : " Voilà comment les choses devraient demeurer à jamais. " Exactement comme Rimbaud s'exclamait :" Mon Dieu, la vie est là, simple et tranquille ! "

01/2012

ActuaLitté

BD tout public

En attendant

" En attendant, c'est les petites punchlines de deux amis dont un s'est fait plaquer, des instantanés, des petits morceaux de désoeuvrement, des bilans de rien, des réflexions de bitume et d'appart mal rangé, de rupture amoureuse et de lendemains de fêtes, comme ça, en attendant que ça passe, le temps d'un mois d'octobre en suspens. " - Fabrice Caro " On n'arrivait pas a prendre une décision sur un projet... alors, en attendant, j'ai demandé à fab de me montrer ses écrits, j'ai pris un ou deux mois pour dessiner... hors des cases... la possibilité du dessin. Simplement me frotter à ses textes sans qu'il me vampirise. Il me donne la liberté totale de représentation, alors je dessine ce que je veux, en rouge et bleu parce que j'ai acheté un lot sur une brocante. Ses punchlines, c'est de l'amour 2018, ça sent la nuit et les matins raides, les tiraillements, les instants seconds, j'ai pas toujours collé mes dessins au texte, des fois les émotions du texte me faisait penser à un autre truc... des sentiments parallèles. Je sais ce qu'il veut raconter. " - Gilles Rochier Second volume de la collection Asterozoa, consacrée au dessin contemporain, En attendant est une collaboration entre deux auteurs de bande dessinée aux univers singuliers et pas forcément complémen-taires. Fabrice Caro écrit une série de punchlines retranscrivant une conversation entre deux amis, instantanés d'émotions attrapées en vol, conversation livrée à Gilles Rochier qui, avec deux crayons de couleurs (rouge et bleu), va les accueillir dans son univers graphique, les laisser rebondir au fil de sa pensée. Le tout est mélangé à la manière d'un cut-up, construisent de nouveaux rapports entre textes et dessins, un nouveau fil de pensée, une matière qui raconte des instants du monde et des fragments de vie.

02/2018

ActuaLitté

Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 1, 1407-1445

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

ActuaLitté

Histoire internationale

L'EUROPE EN TRANSITION. L'esquisse du nouvel ordre européen, 2ème édition

Les catastrophes attendues ne se sont pas produites. A l'approche de l'an 2000, l'Europe est installée dans la transition. Le but d'une Europe unie, pacifique, prospère et démocratique reste dans le champ des possibles. Mais les versions pessimistes de l'avenir de l'Europe restent également au nombre des éventualités. Aucune des grandes hypothèses pour le futur, énoncées dans la première édition de " L'Europe en transition " - unification du continent, Europe à deux (Union européenne élargie et CEI), Europe à nouveau divisée, Europe unie sans la Russie, architecture transatlantique, Europe multiple ou Europe des Etats - n'est encore écartée mais on commence à apercevoir ce que pourrait être l'Europe dans quelques décennies. Si l'évolution actuelle se poursuit, le continent pourrait atteindre un niveau assez élevé d'homogénéité mais rester cependant composite et comporter au moins deux grands ensembles. Le poids de l'Union européenne déjà prépondérant devrait augmenter encore. Mais les Européens de l'Est qui, pour le moment, se contentent d'adhérer au modèle de l'Ouest deviendront un jour eux aussi des créateurs de l'Europe. Quand ? Jusqu'à quel point ? C'est l'une des clefs de l'avenir. L'Europe de demain pourrait bien être un mélange de types et, avant tout, conjuguer l'unité et la diversité, reproduisant en plus grand et avec des aménagements inévitables, l'expérience faite dans l'Union européenne. La poursuite de la transition pacifique et de l'expérience démocratique en Russie et dans la CEI, le maintien de la paix et la stabilisation de l'Europe du sud-est et le succès de l'euro sont les grandes questions européennes des prochaines années. Elles détermineront très largement l'évolution future du système de sécurité occidental et de l'organisation de l'Europe.

10/1998

ActuaLitté

Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 2, 1445-1450

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

ActuaLitté

Littérature française

Le visage nu

Les trois récits qui composent Le Visage nu mettent en scène des personnages dont il avait déjà été question dans le précédent roman de Jean Bloch-Michel, Un homme estimable. C'est d'abord Pierre Collard, le milicien, qui, s'adressant à son ancien avocat, Saurette, s'explique et raconte les circonstances qui l'ont conduit à être ce qu'il est. Une enfance malheureuse et solitaire l'ont pénétré du sentiment de l'injustice. Mais plutôt que de s'attendrir sur lui-même, il s'est forcé au cynisme. Il en est résulté un personnage moitié voulu, moitié spontané, mélange de violence et de pureté. Jusqu'au jour où, sur le point de laisser commettre un crime et d'y être associé, il a compris qu'il n'avait fait que jouer un rôle qui n'était pas le sien, mais qu'il était trop tard pour en refuser les conséquences. L'histoire de Lucien est celle d'un homme qu'une circonstance absurde engage dans un drame qui n'est pas à sa taille ; arrêté, déporté, simplement parce qu'en se rendant à son travail il s'est trompé de trottoir, Lucien finit par comprendre et par admettre un destin qui l'a fait entrer malgré lui dans la communauté des héros et des martyrs. Quant à Anette qui, de sa prison, écrit une lettre qu'elle sait destinée au rebut, ce qui lui paraît essentiel dans le destin qu'elle a choisi, c'est que sa mort inévitable lui permet d'accepter une situation autrement inacceptable, puisqu'elle aime en même temps Saurette, son mari, et Daniel et que disparaître lui évite d'inévitables déchirements. Ces trois personnages ont ceci en commun qu'à travers le drame où ils sont engagés, ils peuvent, un instant, découvrir le visage de leur destin.

10/1959

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Crush . Couple improbable, T1

Tia Monroe est une jeune femme intelligente, vive et accomplie. D'accord, elle est aussi légèrement toquée - la vie n'est jamais ennuyeuse avec elle - mais ça fait partie de son charme. Et même si elle ne se voit pas comme une "beauté classique", elle ne manque pas d'options quand il s'agit de petits copains. C'est juste qu'aucun n'a su retenir son attention. Jusqu'à ce qu'elle pose les yeux sur Eric Larsson. Là, ce fut le désir au premier regard. Les cheveux blonds, les yeux bleus, une carrure d'un mètre quatre-vingts incroyablement sexy, il incarne le mélange parfait entre chaleur torride et flegme à toute épreuve. Un sourire de sa part suffit à la retourner de l'intérieur, lui procurant des frissons délicieux. Et s'il n'y avait que son apparence... mais il est également brillant et drôle - adorablement charmant, en somme. Le seul problème... c'est que Tia ne l'a jamais rencontré. Eric Larsson est l'un des acteurs les plus en vue d'Hollywood, une star au sommet de sa carrière qui ne laisse que des petites culottes désintégrées sur son passage. Celle de Tia n'échappe pas à la règle, mais elle ne se fait pas d'illusions. L'amour, le mariage et les enfants ne font pas partie de son fantasme. Elle veut simplement le rencontrer. Juste une fois. Une seule. Elle se dit que le voir en chair et en os lui permettrait d'en finir avec cette obsession. C'est donc fermement décidée à oublier Eric qu'elle se lance dans une véritable mission pour rendre cette rencontre réelle - si possible en évitant de devenir une criminelle recherchée. Ce qui est sûr, c'est qu'elle aura une sacrée histoire à raconter.

02/2019

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Mot de sécurité

Peu importe où il regarde, cela rappelle à l'inspecteur Gavin DeGrassi son attaque par le Tueur Etrangleur. Que ce soit dans la maison qu'il partage avec son partenaire et Dom, Ben Haverson. Dans les regards compatissants qu'il reçoit de ses collègues lorsqu'il retourne au travail après une pause d'un an. Dans le réconfort suffocant de toute sa famille et la demande infatigable de la journaliste sur l'exclusivité sur son calvaire. Plus que tout, c'est dans son manque de soumission à Ben, qui n'est pas convaincu que Gavin soit suffisamment rétabli pour faire confiance dans l'échange de pouvoir entre eux. Le rétablissement miraculeux des deux adolescents enlevés par un kidnappeur tordu lui redonne l'espoir, et Gavin est déterminé à prouver qu'il peut gérer n'importe quoi malgré la tension croissante entre Ben et lui, les cauchemars douloureux et la panique dès que quelqu'un le touche. Mais son affaire suivante est un peu trop personnelle à son goût : un ami et collègue est retrouvé violé et assassiné, un sort bien similaire à celui qui aurait pu être le sien, et ce tueur ne s'arrête pas à un policier. Alors que le nombre de corps s'accumule et que les souvenirs glauques remontent à la surface, il fait face à un manque frustrant de pistes, un besoin écrasant de prouver qu'il peut le faire et un drôle de pressentiment que la portée du kidnappeur va bien plus loin qu'il le pensait. Un mélange d'incertitude et de peur menace de le suffoquer lorsqu'il pose une question à laquelle il est trop familier : que se passe-t-il lorsqu'une victime est poussée trop loin dans ses retranchements ?

05/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

Compassion

La vie sourit à Frank van Luijn, du moins de son point de vue : à bientôt quarante ans, séduisant, séducteur, célibataire endurci, sans soucis d'argent, il a tout pour être heureux. Ou presque : las de tant de liaisons éphémères, il est à la recherche d'une relation durable. Cette fois, il s'inscrit sur un site de rencontres, un de ces réseaux "d'élite" réservés aux personnes ayant fait des études supérieures. Vite déçu, il est sur le point de renoncer lorsqu'il s'arrête sur le regard profond, le visage lumineux d'une jeune femme, d'autant que l'autoportrait qu'elle a posté sur ce site est exempt des lieux communs d'usage. De fait, la personnalité de Jessica, mélange de réserve et de spontanéité désarmante, attire, attache et captive Frank immédiatement. Dès les premiers instants d'intimité du couple, elle révèle néanmoins une fragilité, une fêlure. Frank l'homme à femmes se fait fort de la désinhiber, mais découvre avec étonnement que Jessica reste de marbre ou simule entre ses bras. Et lui, où est passé son désir ? Et où est le bonheur ? Frank ne peut concevoir d'amour sans érotisme : il veut rompre au plus vite. Comment faire pour ne pas briser Jessica ? Cet homme pour qui tout est toujours sous contrôle fait de leur relation un étrange compte à rebours ; mais qu'a-t-il compris de Jessica, de leur histoire, et de lui-même ? Critique des moeurs amoureuses à l'ère digitale, de la primauté de l'apparence et de l'obsession du corps, ce livre d'une précision tranchante est aussi une interrogation douloureuse, classique mais indépassable : est-il possible à l'amant de connaître l'objet de son amour ?

04/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

Août, octobre / Mort d'un cheval

Ce livre réunit deux courts textes d'Andrés Barba. Dans Août, octobre, la tension de l'adolescence de Tomás atteint son paroxysme lorsqu'il retourne, avec sa famille, dans le petit village où il a l'habitude de passer l'été. Là, les évènements s'enchaînent avec une force irrépressible à la suite de sa découverte soudaine de la sexualité et de la violence, de la mort et de la transgression. Lorsqu'il se regarde dans le miroir, Tomás voit quelqu'un dont les pensées ont toujours un temps de retard sur les actions, particulièrement quand une situation inconfortable l'oblige à faire des choses qu'il ne se pardonnera jamais. C'est le moment où il réalise qu'il doit affronter la seule personne en mesure de le juger, et lui pardonner. Août, octobre est l'un de ces rares romans qui ont le courage et la capacité de comprendre cet âge violent, ambigu et vulnérable qu'on appelle " l'adolescence ". Andrés Barba résout l'histoire grâce à une maîtrise psychologique qui a fait de lui l'un des plus grands auteurs de sa génération. Un mélange explosif qui allie Le Bel Eté de Cesare Pavese et le personnage d'Elephant de Gus Van Sant. Dans Mort d'un cheval, un professeur et son étudiante, qui entretiennent une relation ambiguë, se rendent chez des amis à la campagne pour le weekend. Alors qu'ils sont sur le point d'arriver, ils se retrouvent sur les lieux d'un accident de la route dans lequel un cheval a été mortellement blessé. Les deux amants tentent d'apporter leur aide, ce qui mènera à leurs premiers désaccords mais également à leur premier vrai moment de tendresse. Grâce à l'analyse des douces tensions qui définissent les rencontres amoureuses, Andrés Barba décrit l'atmosphère fragile entre deux personnes.

03/2018

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Pas celle que tu crois

"Un savant mélange d'humour et de romance. Brillant et drôle !" Sunday Mirror Lorsque, suite à un énorme malentendu, Edie est surprise en train d'embrasser le marié lors du mariage d'un de ses collègues, elle se laisse condamner sans réagir, incapable de se défendre. Aussitôt mise à l'écart au bureau et par tous ses contacts sur les réseaux sociaux, elle finit par accepter la proposition de son patron : quitter Londres pour la ville de son enfance, Nottingham, afin d'y suivre un acteur en vogue dont elle doit écrire la biographie. Sauf que, faute de moyens, elle doit s'installer chez son père et cohabiter avec sa soeur excentrique et définitivement insupportable. Comme si ce n'était pas suffisant, la première rencontre avec Elliot Owen, le fameux acteur, est catastrophique. Quand le destin s'acharne à ce point, il ne reste plus que deux possibilités : subir ou réagir. Alors, Edie laissera-t-elle les autres décider à sa place ou bien choisira-t-elle de leur prouver à tous, ainsi qu'à elle-même, qu'elle n'est pas celle qu'ils croient ? Avec cette comédie romantique pétillante, à la fois drôle et pleine d'émotion, Mhairi McFarlane nous offre un nouvel exemple éclatant de son talent. A propos de l'auteur Mhairi McFarlane est née en Ecosse en 1976. Depuis, elle n'a de cesse d'expliquer comment prononcer son nom. Elle vit aujourd'hui à Nottingham - avec son homme et son chat - où elle écrit des livres et anime des blogs. Ses petits plaisirs ? Un bon vin, un bon plat et du shopping. Rien d'extravagant, mais largement suffisant ! Mhairi McFarlane est également l'auteur de Comme si c'était toi.

05/2018

ActuaLitté

Littérature française

Scandale de la vérité. Essais, pamphlets, articles et témoignages

On ne présente pas Bemanos, on l'a lu, on le lit. Soixante-dix ans après sa mort, il apparaît plus que jamais dans sa totale singularité. Bernanos n'est pas seulement un écrivain impressionnant, il est aussi un mélange étonnant d'individualité irréductible et d'engagement à la fois constant et inclassable : aucun parti politique, aucune idéologie, aucune droite ni aucune gauche n'ont pu récupérer à leur profit les essais et pamphlets de cet admirateur d'un autre "irrécupérable" : Léon Bloy. Catholique flamboyant, Bernanos n'hésite pas, bien que royaliste de coeur, à soutenir les républicains pendant la guerre d'Espagne, ni, bien que nationaliste, à s'exiler au Brésil lorsque certains "nationaux" prennent le pouvoir en profitant de la victoire allemande de 1940. Il voit alors en Charles de Gaulle un "prédestiné" et se rallie à la cause résistante qu'il incarne. Ce volume rassemble ses essais majeurs et un grand nombre de ses articles politiques, historiques ou littéraires, témoignages directs de l'histoire universelle vécue par l'écrivain. A côté de textes devenus des classiques, comme Les Grands Cimetières sous la lune ou Le Chemin de la Croix-des-Ames, on trouvera ici des oeuvres fondamentales, comme Nous autres Français ou La France contre les robots, ainsi que des chefs-d'oeuvre rares mais indispensables à la compréhension de l'itinéraire de Bernanos : son Saint Dominique ou son magnifique essai sur Jeanne d'Arc, Jeanne relapse et sainte. Lire ou relire Bernanos n'a jamais cessé d'être nécessaire et l'est peut-être plus encore aujourd'hui où ses maîtres mots et principes directeurs, "révolte de l'esprit" et "scandale de la vérité", sont les meilleures répliques au poids des conformismes et à l'inertie des consciences.

01/2019

ActuaLitté

BD tout public

XIII Tome 11 : Trois montres d'argent

XIII, l'homme sans mémoire, a été accusé d'être le meurtrier du Président William Sheridan. Poursuivi par la terre entière, il se retrouve être l'une des seules personnes au monde à savoir que le véritable instigateur de l'attentat n'est autre que le propre frère du chef d'Etat assassiné, devenu à son tour président des Etats-Unis. XIII a de sérieux problèmes. XIII, l'homme sans attaches, apprend de qui il est réellement le fils et pourquoi Jonathan Mac Lane, celui qu'il croyait être son père, s'est fait passer pour tel en lui donnant son nom. Et il découvre par la même occasion l'histoire tragique de sa famille, modernes Atrides au mélange explosif de passions irlandaises et de vedette sicilienne. XIII a de qui tenir. XIII, l'homme sans identité, se demande qui l'a envoyé apprendre à tuer dans une école de guerilla cubains sous le nom de Kelly Brian, pour passer ensuite quatre ans dans les rangs de la rébellion santosiste au Costa Verde dont il a, en prime, épousé la future présidente. XIII a de quoi se poser des questions. XIII, l'homme sans passé, apprend comment son ancêtre, enrôlé de force dans la révolution mexicaine de 1910, s'est emparé du fabuleux trésor de l'empereur Maximilien et l'a caché quelque part entre la Sierra Madre et le Rio Bravo. Cent mille pesos-or enfouis depuis près d'un siècle dans un lieu dont trois montres d'argent sont la clé. XIII va avoir de gros soucis. Et le lecteur, lui, va comprendre que si beaucoup de choses s'éclaircissent en apparence dans cet onzième épisode de la saga de XIII, rien n'est vraiment simple dans la vie du plus célèbre amnésique de la bande dessinée actuelle.

10/2017

ActuaLitté

Romans de terroir

Le pirate de l'île Lern

C'est en 1912 que paraît ce roman, d'abord sous forme de feuilleton. Il est ensuite édité en 1913, puis en 1918. Un équipage de baleinier de Gravelines ; un rescapé, Santic, amoureux de Micheline, la fille du pirate ; le prêtre de Pleumeur-Bodou, l'abbé Du Goaswen, ancien capitaine dans la marine, devenu recteur ; Marie-Josèphe Costoïc, grand-mère de Santic, dont la religion est un curieux mélange de foi catholique et de survivances païennes ; le pirate Clerfeyt, enfin, alias capitaine Jacob Stillingfleet, de Gravelines : tous ces personnages sont embarqués dans une intrigue moins simple qu'il n'y paraît à première lecture. Dès le début en effet, le lecteur peut s'imaginer que l'auteur lui livre trop vite et trop tôt des indices qui risquent de désamorcer le suspense. Or il n'en est rien : à mesure que l'on progresse vers le dénouement, le mystère se déplace et s'obscurcit. On commence par l'élucidation d'un premier mystère dans un chapitre qui pourrait s'intituler : office des morts pour un (sur)vivant. Suit un récit révélateur : la vérité sur le naufrage de l'Aimable-Elisa. Mais cette vérité pose plus de problème qu'elle apporte de solutions. Il faudra donc, pour les découvrir, sonder les lieux et les coeurs où elle peut se cacher. Le récit privilégie alors certains lieux insolites avant de scruter les deux visages du pirate pour tenter de découvrir quel est le vrai. Le dernier mystère nous sera spectaculairement révélé dans le climat propice d'une nuit de Noël. Et c'est ainsi que, commencé en cauchemar, ce roman se termine en conte de fée... (extrait de la Présentation de J. A. Le Gall).

06/2017

ActuaLitté

Sciences politiques

Les services secrets indiens et pakistanais : des frères ennemis

Le 2 mai 2011, l'élimination d'Oussama ben Laden dans une zone contrôlée par l'armée pakistanaise médiatise les débats sur le rapport ambigu de l'ISI au terrorisme international. Le premier service de renseignement du pays focalise les accusations de double jeu. C'est un organe puissant qui est mis en lumière, pour certains un véritable " Etat dans l'Etat " . Depuis sa création en 1948, l'Inter-Services Intelligence évolue dans un environnement géopolitique instable. Engagé dans une guerre d'influence avec l'Inde sur plusieurs fronts (Cachemire, Pendjab, également Népal et Bangladesh), il est à l'oeuvre sur tous les points chauds de la région. En 1979, il devient un acteur central du " grand jeu " afghan, soutien des moudjahidine en lutte contre l'occupant soviétique, et concentre dès lors de multiples prérogatives. Service civil en réalité inféodé à l'armée, chargé du renseignement extérieur mais doté d'une branche " politique " , l'ISI cultive le mélange des genres, dans un pays où rares sont les gouvernants qui quittent le pouvoir par la voie constitutionnelle. Impliqué dans des affaires de corruption et de trafics en tous genres, il est également soupçonné de manipulations électorales, de participations aux coups d'Etat militaires et d'assassinats politiques. Ce livre dresse un bilan complet et réaliste de soixante-dix ans de renseignement, étayé par de nombreuses informations de première main. Politologue et historien, Hein Kiessling a vécu au Pakistan de 1989 à 2002 et a rencontré plusieurs membres de l'élite politique et militaire. Ses voyages en Asie centrale, en Inde, en Chine et dans les autres pays de la région lui ont permis d'approfondir ses investigations. Traduction : Hugues Van Besien

03/2015

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Mariée de force

Cet ouvrage relate le combat d'une jeune femme mariée de force à son cousin pour échapper à son calvaire. Piégée par sa famille, elle s'est retrouvée mariée de force lors de vacances au Maroc. Un mélange de coutume, de religion, de trouble psychologique qui vont lui infliger une épouvantable violence. Battue, violée, séquestrée, je me suis trouvée envahie par la honte et la colère. Le poids du silence a écrasé mon âme, a détruit la moindre parcelle de mon humanité. En me lavant à l'eau de javel pour effacer les traces de ses actes, il a poussé mon âme à quitter mon corps. Personne ne me croyait, ma famille m'a tourné le dos. J'étais cette folle que personne n'écoutait. J'ai dû faire face à un avortement dû au viol de celui qui m'avait abusée : étais-je devenue un monstre comme les membres de ma famille ? La souffrance a envahi mon corps, j'étais comme morte, je devais survire à ce monde de barbare. Ma vie ne valait plus la peine d'être vécue. Ma foi, ma meilleure amie, m'a fait tenir quand je sombrais dans ce monde qui m'appartenait plus. Mon coeur a été brisé par ma famille, mon cousin, j'ai essayé de recoller les petits morceaux de mon coeur, avec l'amour de ma meilleure amie, de ma tendre grand-mère partie, de ma foi, car la religion interdisait cette barbarie. J'ai su me relever, d'affronter les épreuves qui était sur cette route si sombre. Seule contre ma pseudo-famille, j'ai dû me battre contre ces coutumes, je leur ai déclaré la guerre pour retrouver une liberté évanouïe.

10/2022

ActuaLitté

Humour

Astrologie

Saviez-vous que Melania Trump est Taureau, le signe le plus résilient de tous ? Et que Boris Johnson est Gémeaux, le moulin à parole du zodiaque ? Et savez-vous quel signe est si captivant et envoûtant que nous ne remarquons même pas qu'il est en train de nous entuber ? Dans les pages d'Astrologie vous trouverez la réponse à ces questions et vous rencontrerez un tas d'autres gens plus ou moins célèbres dont les actions et le destin sont expliqués à travers le prisme de leur signe zodiacal : le milliardaire Arthur Sackler (à l'origine de la crise des opiacés OxyContion), la pionnière de la psychanalyse Sabina Spielrein, le rappeur Flavor Flav, ou Thomas Thwaites, le designer britannique qui a tout abandonné pour aller vivre comme une chèvre dans les Alpes suisses. Une fois passés en revue les frasques de ce beau monde (et de plein d'autres célébrités ou personnages historiques), vous pourrez vous pencher sur l'épineux problème de la compatibilité amoureuse entre les signes, explorer la mystérieuse sous-catégorie astrologique du " Scorpion de-bas-niveau " ou comprendre enfin les raisons du comportement bizarre de l'idéologue néolibérale Ayn Rand lors de sa rupture avec son amant et fanboy Nathaniel Branden. Pour conclure, cerise sur le gâteau, vous saurez aussi pourquoi les mères (et pas qu'elles ! ) conseillent de ne pas se mêler d'astrologie. Toujours drôle et ironique, Liv Strömquist pose une fois de plus son regard perçant sur les tics et les obsessions de notre société à l'ère du capitalisme avancé, n'oubliant jamais de mettre le doigt où ça fait mal. Une lecture qui va ravir les amateurs d'astrologie tout autant que ceux qui l'ont en horreur.

03/2023

ActuaLitté

Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 3 : Le Démon blanc

Depuis près d'un siècle, Hadrian Marlowe sert l'Empire en guerre contre les Cielcins. Des rumeurs affirment désormais qu'ils ont un nouveau roi. Un roi différent des précédents, qui a abandonné les attaques éclair contre les territoires frontaliers pour des frappes stratégiques visant l'Empire humain. On raconte également que Hadrian a vaincu la mort en personne. On l'appelle désormais le Demi-mortel. Mais cette popularité grandissante se révèle dangereuse pour lui et ses camarades, inspirant la méfiance du gouvernement impérial. Pris entre deux feux, Hadrian doit se battre contre plusieurs sortes d'ennemis, certains bien trop proches... " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " La richesse et les intrigues politiques de Dune. L'intrigue prend de l'ampleur, la tension monte et la conclusion est impeccable. Recommandé. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de la série The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

11/2022