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Vasarely avant l’op. Une abstraction européenne, 1945-1955

Extraits

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Sciences politiques

L'ONU depuis 1945

L'ONU joue aujourd'hui un rôle primordial dans les relations internationales. Cette affirmation a été longue à se dessiner et l'extension du domaine d'action de l'Organisation ne cesse de soulever de nouveaux problèmes. Plus que jamais, la question de la réforme de l'ONU est à l'ordre du jour. Cet ouvrage s'adresse d'abord aux étudiants d'histoire, de sciences politiques et des classes préparatoires commerciales, mais il pourra également satisfaire les lecteurs intéressés par les questions internationales. Il tente d'apporter des réponses aux principales interrogations : - quand et comment l'ONU est-elle née ? - quels sont ses rouages et ses principaux domaines d'action ? - comment expliquer la longue impuissance de l'ONU à l'époque de la guerre froide et même de la détente ? - par quel paradoxe l'ONU subit-elle le plus de critiques au moment où, pour la première fois depuis 1945, elle se rapproche des missions que sa Charte lui a assignées ? Quels sont aujourd'hui les facteurs qui entravent son action ? Et les réformes envisagées pour améliorer son fonctionnement ?

09/1997

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Musique, danse

Benjamin Britten

Originaire de la région du Suffolk, Benjamin Britten (1913-1976) est élève de Frank Bridge puis boursier au Royal College of Music de Londres. D'abord compositeur pour le cinéma, il rencontre le ténor Peter Pears (1910-1986, son futur compagnon et interprè-te) en 1937 avec qui il s'exilera trois ans aux USA pendant la guerre. Ses premiers opéras, Peter Grimes (1945) et Le viol de Lucrèce (1946), le poussent à créer sa compagnie, English Opera Group, privilégiant ensuite des formes réduites pour en faciliter les productions, comme Albert Herring (1947), Le tour d'écrou (1954) ou les Paraboles d'église (1964-68), tout en composant encore des pièces imposantes comme Billy Budd (1951), Le Songe d'une nuit d'été (1960) ou son testamentaire Mort à Venise (1973). Pacifiste et ami de Rostropovitch et Chos-takovitch en pleine Guerre froide, il est anobli en 1973 par Elisabeth II. Parmi ses Åuvres orchestrales, le public affectionne toujours son Young Person's Guide to the Orchestra...

10/2020

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Histoire internationale

La guerre du Pacifique. Tome 2, 1943-1945

1943. Deux ans après Pearl Harbor, le "Grand Japon" est aux abois. Ses armées se sont implantées au coeur de la Chine, contrôlent l'Asie du Sud-Est, campent aux portes de l'Inde, verrouillent les îles du Pacifique. Mais les Alliés entament une vaste contre-offensive qui s'achèvera par l'horreur nucléaire d'Hiroshima et de Nagasaki, puis l'humiliante capitulation. Dans ce second volet de La Guerre du Pacifique, Nicolas Bernard retrace la course folle d'un empire vers sa chute. En ressort également la dimension herculéenne de la reconquête alliée, combinaison d'odyssées militaires à travers l'immensité de l'Asie et sur le plus grand océan du monde, non sans rivalités diplomatiques et coloniales. Le tableau devient complet lorsqu'il inclut la Chine — théâtre méconnu, territoire dévasté, peuple martyrisé —, et aussi les plaies mémorielles laissées par le conflit, qui tourmentent encore les anciens belligérants eux-mêmes.

10/2019

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Histoire de France

Les généraux français de la victoire 1942-1945

L'armée française est sévèrement battue en 1940. Réduite par les conventions d'armistice à un effectif de 100000 hommes en métropole et à quelques dizaines de milliers aux colonies, le général Weygand, Délégué général du gouvernement en Alger, parvient cependant à porter l'armée d'Afrique à 227000 hommes. Après avoir été renforcée par les Forces Française Libre du général de Gaulle et équipée de matériels neufs par les Etats-Unis, la nouvelle armée française reprend victorieusement la lutte contre l'Axe aux côtés des Alliés, d'abord en Tunisie en 1942, puis en Italie en 1943, enfin en France en 1944 et en Allemagne en 1945. Cet album dévoile les biographies des trente-sept généraux français ayant joué un rôle majeur aux cours des campagnes de la Libération. Parmi eux figurent des hommes de premier plan comme Juin ou de Lattre, des personnalités emblématiques de la France Libre comme Leclerc, Koenig ou Larminat, mais aussi nombre de généraux moins connus dont le rôle dans la victoire finale a pourtant été important. Illustré par plus de 300 photos, souvent inédites, issues de collections privées et de fonds d'archives publics (américains notamment), ce livre éclaire sous un jour nouveau les combats menés par l'armée française à partir de 1942.

12/2016

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Histoire de France

La France sous les bombes américaines 1942-1945

En une seule journée, le 27 mai 1944, les bombardiers américains ont tué autant, sinon plus, de civils français innocents qu'il y a eu de victimes tout aussi innocentes dans les Twin Towers de New York, lors du double attentat du 11 septembre 2001. Les Français d'aujourd'hui se souviennent des bombardements atomiques sur le Japon en août 1945, mais ignorent que les bombardements anglo-américains dans leur propre pays ont fait presque autant de victimes (70 000) que la bombe atomique de Hiroshima (75 000) et beaucoup plus que celle de Nagasaki (40 000). Amnésiques de leur propre histoire, nos compatriotes ont tous appris que Coventry, bombardée par la Luftwaffe dans la nuit du 14 au 15 novembre 1940, est une ville martyre, mais ne savent pas que le nombre de morts qui a résulté de ce raid aérien (380) est presque de cinq fois inférieur à celui des victimes françaises du bombardement américain de Marseille (1.752 morts), le 27 mai 1944. Or, la cité phocéenne n'a jamais été qualifiée de ville martyre, pas plus que les autres agglomérations françaises écrasées sous les bombes américaines, que ce soit Saint-Etienne (1.084 morts), Nantes (1 500 morts), Lyon (717 morts), Avignon (525 morts), Le Portel (500 morts), Rennes (500 morts), Toulon (450 morts) ou Nice (384 morts), pour ne pas citer Rouen dont les 200 morts des bombardements américains du 30 mai au 4 juin 1944 sont venus s'ajouter aux 900 victimes du bombardement anglais de la nuit du 18 avril 1944. Dans le climat d'hystérie qui a suivi les trois attentats de New York et de Washington, Jean-Claude Valla a jugé utile de raconter ce qu'ont subi les malheureux Français pris sous les bombes américaines, car Oussama Ben Laden et ses "fous de Dieu" n'ont pas innové en matière de destructions d'immeubles d'habitation et d'assassinats collectifs d'innocents. Le moment était venu d'évoquer cette tragédie trop souvent occultée ou déformée par l'hypertrophie d'une Mémoire sélective.

08/2017

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Histoire de France

Chroniques de guerre. "La France libre", 1940-1945

Raymond Aron a réuni lui-même la plupart de ses articles de guerre dans trois livres : De l'armistice à l'insurrection nationale (1944), L'Age des empires et l'avenir de la France (1945), L'Homme contre les tyrans (1946). Ces trois volumes ici regroupés rassemblent plus de soixante études publiées à Londres dans la revue La France libre et sept autres parues à Paris aux lendemains de la Libération. L'ensemble, qui était devenu introuvable, constitue un document d'autant plus significatif que Raymond Aron, qui venait de terminer sa thèse sur les limites de l'objectivité historique, se refuse aux polémiques excessives et au ton de propagande qui caractérisent tant d'écrits de guerre. C'est d'abord un témoignage sur l'état d'esprit des Français hors de France, non uniformément ralliés au général de Gaulle, ainsi qu'une chronique au jour le jour de ce qu'un analyste particulièrement lucide et informé pouvait savoir et comprendre des événements majeurs et des acteurs du drame qui se déroulait en France et dans le monde. Mais l'intérêt principal de cette somme est ailleurs : dans la réflexion du philosophe en pleine tourmente, sur la nation, la guerre, les religions séculières, le destin des démocraties, la nature du totalitarisme. Histoire du présent - que Raymond Aron ne croyait guère possible ? Matériau pour les historiens, comme disait Lucien Febvre ? Réactions de "spectateur engagé" ? Bien davantage : un héritier de Montesquieu et de Tocqueville aux prises avec la tragédie du XX ? siècle.

06/1990

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Poches Littérature internation

La cabane dans la vigne. Journal 1945-1948

Renvoyé dans ses foyers avant la fin de la guerre, Jünger assiste à l'agonie du Troisième Reich dans un vieux presbytère bondé de réfugiés, fuyant les bombardements et l'arrivée des Russes. Les villes allemandes flambent dans le feu du phosphore et quelques fanatiques voudraient voir le monde disparaître avec eux. Jünger ordonne de cesser toute résistance à l'arrivée des premiers chars américains ; ému, à l'exemple du prophète Isaïe, par l'image de la "Cabane dans la vigne" cernée par les ennemis victorieux, il tente de puiser dans les limites de son univers familier la force de surmonter l'épreuve. La vie reprend petit à petit : il y a le bois à casser pour l'hiver, le jardin à cultiver, les survivants à revoir. Refusant de désespérer devant l'ampleur du désastre, Jünger espère que notre monde, parvenu au point zéro du nihilisme, saura le dépasser et connaîtra une nouvelle naissance.

01/2014

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Histoire de France

Les grandes figures de la Résistance (1940-1945)

Ce qui frappe à la lecture de ce livre c'est l'immense variété de la Résistance. De Georges Guingouin au colonel Rémy, de Jean Moulin au général Leclerc, tous, quelles que fussent leurs tendances politiques, témoignent d'une France qui a su refuser le déshonneur. Pour le 70e anniversaire de la Libération et de la Victoire, 70 portraits de résistants parmi les plus importants de l'histoire

11/2014

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Histoire de France

Les vampires : éliminations et sabotages. Résistance, 1943-1945

Novembre 1942, la Wehrmacht envahit la zone libre, entraînant de fait l'implantation des services de police et de répression allemands au sud de la Loire. Ces derniers ne peuvent trouver une véritable efficacité sans le concours du régime de Vichy. Ainsi, des Français sans vergogne, agents de la Sipo-SD ou de l'OPA, miliciens, collaborateurs de tout poil aux motivations souvent plus vénales qu'idéologiques, deviennent les auxiliaires zélés de l'occupant. Pour la Résistance, dont les bases sont déjà solidement établies, le pouvoir de nuisance de ces traîtres représente un danger capital. Dans la région clermontoise, Émile Coulaudon, futur commandant des FFI d'Auvergne, décide de former une unité spéciale en charge des éliminations de « collabos ». Créé à partir du groupe sédentaire rassemblé par Lucien Blanchet, le corps franc des Vampires s'organise progressivement et devient opérationnel. Exécutions et sabotages spectaculaires sont le quotidien de ces combattants de l'ombre qui, pour parvenir à leurs objectifs, doivent régulièrement infiltrer les informateurs de l'ennemi et fréquenter la pègre locale. Entraînés par des chefs inflexibles comme « Bernard », « Cristal » ou « Carpentier », les membres du corps franc prélèvent le tribut du sang et instaurent un climat de psychose chez certains collaborateurs. Traqués tant par la police de Vichy et la Milice que par les services allemands, ils rendent coup pour coup dans la lutte sans merci qui s'est engagée. Loin des combats glorieux du mont Mouchet ou de la Truyère, les Vampires vont ainsi écrire une des pages les plus délicates et méconnues de la Résistance.

03/2015

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Histoire de France

Les français sous les bombes alliées. 1940-1945

Au moins 57 000 Français sont morts sous les bombes entre 1940 et 1945. Peu de régions françaises échapperont à cette pluie de feu et d'acier, qui fera près de 74 000 blessés et détruira quelque 300 000 habitations. S'appuyant sur les archives françaises et britanniques, ainsi que sur des témoignages inédits, l'historien Andrew Knapp, spécialiste des stratégies aériennes durant la Seconde Guerre mondiale, lève ici un tabou : les Américains et les Anglais ont-ils tout fait pour éviter le sacrifice de tant de vies ? Fallait-il bombarder la France ? Toutes les frappes étaient-elles pertinentes ? Parfois imprudents, souvent solidaires, partagés entre le deuil, la colère et l'espoir, les Français touchés par les bombardements méritent le plus grand respect pour ce qu'ils ont enduré.

04/2014

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Histoire de France

Souvenirs lointains de Buchenwald et Dora, 1943-1945

De 1940 à 1943 Jean-Claude Dreyfus a cherché sans relâche, de Paris à Toulouse, de Lyon au Bugue en Dordogne, de Rouen à Annecy, comment exercer son métier : médecin. Avec son humour particulier, J. -C. Dreyfus nous raconte son odyssée, témoignage rare d'un jeune interne des hôpitaux subissant les lois d'exclusion et de marginalisation sociale de l'antisémitisme d'Etat sous l'Occupation. Ce récit, historique et sensible à la fois, est traversé par une question universelle : comment passer ce temps-là, ce temps "empêché" , jour après jour ? Jean-Claude Dreyfus (1916-1995) a été arrêté fin 1943 et déporté. Libéré en 1945, il deviendra chercheur et professeur de biochimie médicale à la Faculté de médecine Cochin Port-Royal à Paris. Fac-simile, bibliographie Préface de Denis PESCHANSKI, historien. PRIX DE LA SOCIETE D'HISTOIRE DE LA MEDECINE 2009

02/2009

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Histoire de France

La 1re armée française. Vosges-Alsace, 1944-1945

Après avoir débarque en Provence en août 1944, la 1re armée française remonte la vallée du Rhône. Elle arrive devant les Vosges du 15 au 20 septembre 1944. La bataille y est rude contre la 19e armée allemande et contre les éléments, car le temps est très mauvais : pluie, puis neige et brouillard. L'aviation ne peut intervenir que très rarement. Pour s'emparer du sommet du Haut du Faing, le 6e régiment de tirailleurs marocains perd 100 hommes, mais pour le tenir sous l'artillerie allemande et les contre-attaques, il en perd 700 de plus. La phase active de la bataille s'achève fin octobre et la 1re armée attaque ensuite dans la trouée de Belfort et en haute Alsace pour atteindre le Rhin.

02/2019

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Histoire de France

Dora. Le tunnel de la mort (1940-1945)

Christian Desseaux a 14 ans quand la guerre éclate. La débâcle de 1940 le conduit jusqu'à Dunkerque d'où il parvient à rentrer à bicyclette à son domicile de Compiègne. Malgré son jeune âge, il n'accepte pas la défaite ni la capitulation, encore moins la collaboration avec l'ennemi. Il entreprend, pour son compte personnel ou avec des copains, une série d'actions individuelles qui préludent à son entrée dans la Résistance au tout début 1943. Il est incorporé au réseau Jean-Marie Buckmaster où il se signale par son courage, son héroïsme parfois, son dynamisme, son abnégation... jusqu'au jour où, trahi par des espions qui ont infiltré le réseau, il est arrêté par la Gestapo à l'âge de 17 ans. Il reste trois mois dans une cellule de la prison de Saint-Quentin (Nord), puis à nouveau trois mois dans le camp de Royallieu, près de Compiègne. Déporté, il connaît les affres d'un voyage au-delà de l'imaginable qui le conduit à Buchenwald. Là, il est désigné pour aller travailler dans le tristement célèbre tunnel de Dora où les Allemands fabriquent le VI et le V2. S'il est possible d'établir une hiérarchie de l'horreur, Dora occupe probablement une des toutes premières places, si ce n'est la première, bien que des grandes nations (USA, URSS...) se soient entendues après la guerre pour taire à l'opinion ce lieu maudit où est née, sous l'égide des savants allemands, Von Braun en tête, la conquête spatiale. La fusée A4, alias le V2, est l'ancêtre direct de la fusée Saturne qui a emmené Armstrong et Aldrin sur la lune en juillet 1969. Personne ne devait sortir vivant de Dora. Christian Desseaux est un des rares à avoir survécu, mais lorsqu'il quitte le tunnel de la mort en avril 1945, il doit encore affronter l'évacuation et le retour.

01/2011

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Ouvrages généraux

Compiègne. Des ruines à la renaissance 1940-1945

Fortement touchée par les bombardements allemands en mai 1940, encore atteinte en 1944 par les bombardements alliés, Compiègne sortit meurtrie de la Seconde Guerre mondiale. Son centre ancien dévasté, du pont sur l'Oise à la place de l'Hôtel-de-ville en passant par l'axe commercial majeur de la rue Solférino, imposait une importante reconstruction. Compiégnois d'origine, l'architecte en chef et urbaniste Jean Philippot (1901-1988), conçut le nouveau plan de la ville dans un esprit néo-classique inspiré de l'architecture du château de Compiègne, reconstruit par Ange-Jacques Gabriel au XVIIIe siècle. Il fut notamment secondé par André-Louis Guillaume (1906-1982), architecte et photographe, qui prit de nombreux clichés des destructions de la guerre, de la vie difficile des habitants au milieu des ruines puis des étapes de la renaissance de la cité jusqu'à l'achèvement de sa reconstruction en 1955. S'appuyant principalement sur son oeuvre photographique inédite, ce livre présente nt illustre avant tout les grands moments et les images fortes de notre ville, de ses désastres et de sa renaissance au milieu du XXe siècle.

02/2021

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ouvrages généraux

Miliciens et gestapistes dans le Jura 1940-1945

Bras armé de la révolution nationale impulsée par Vichy, la Milice devint en quelques mois une véritable force paramilitaire au service non seulement du régime de Pétain, mais aussi de l'occupant. Ses excès en firent le symbole le plus détesté de la collaboration franco-allemande. Près de trente mille Français se rallièrent au mouvement dirigé par Joseph Darnand, environ deux cents dans le Jura. Qui étaient-ils, quelles étaient leurs motivations ? L'auteur a suivi les itinéraires personnels de plusieurs d'entre eux. Les miliciens jurassiens furent mêlés à de nombreux drames de l'Occupation, comme le massacre du Pont de la Pyle, la grande rafle de Mont-sous-Vaudrey... Ils furent opposés à la Résistance dans de sanglants face-à-face, parfois tombés dans l'oubli, dont les instants sont ici fidèlement restitués. Des résistants jurassiens parvinrent à infiltrer la Milice et à en déjouer les plans... L'auteur s'est également intéressé à de mystérieux Français opérant aux côtés des nazis, et que l'on confondit souvent avec la Milice : c'était la SAC, un groupuscule qui se fit remarquer avec Müller-Kulenkampff, surnommé à Lons-le-Saunier " l'âme de la Gestapo ". Des miliciens jurassiens, comme Michaux, dit " la Patate ", firent partie du dernier carré combattant avec Darnand dans le nord de l'Italie. D'autres se retrouveront dans la division SS Charlemagne et feront le coup de feu, aux derniers jours de la guerre, dans les ruines de Berlin. Mais tous ne poussèrent pas aussi loin le fanatisme, et se contentèrent, dans leurs villages, de relayer la propagande de Vichy. Ces derniers sont aussi présents dans ce livre, première étude régionale de la Milice, dont le cadre géographique a été étendu aux régions de Dijon et Besançon. La présente édition est une version augmentée et enrichie de celle publiée en 2013, le lecteur y trouvera de nombreux documents photographiques, la plupart encore inédits.

11/2022

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Comics divers

Terry et les pirates Tome 6 : 1945-1946

L'édition définitive d'un comic strip novateur, du chef-d'oeuvre de Milton Caniff. Ce sixième et dernier volume contient plus de 700 strips et couvre la période allant de l'année 1945 jusqu'à la fin de l'année 1946. Toutes les Sunday pages sont reproduites dans leurs couleurs d'origine. Aucun auteur n'a autant influencé la bande dessinée que Milton Caniff. Aucun comic strip n'a été plus imité que Terry et les Pirates.

05/2021

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Critique

Journal de guerre. Roumanie, France, Suisse (1943-1945)

Après avoir commencé la guerre à Londres, après avoir appartenu plus d'un an au cabinet de Pierre Laval à Vichy, voici Paul Morand nommé ministre plénipotentiaire à Bucarest, alors que l'Armée rouge est aux portes de la Roumanie, alliée de l'Allemagne nazie. Le diplomate se met au travail dans des conditions difficiles qui le poussent à des allers-retours vers Paris et Vichy. Il assiste ainsi aux derniers mois de l'Etat français en déliquescence, avant d'être nommé in extremis ambassadeur à Berne. Il touche au but... pour cinq semaines. Révoqué, il choisit l'exil en Suisse pour échapper aux sanctions, au sein de cette communauté de "réfugiés" qui suit à distance la guerre, l'avènement d'un nouveau régime en France et les procès qui frappent le précédent. Tout au long de ces deux années, Paul Morand tient son Journal de guerre, sans jamais rien renier de ses convictions. Il y fait une place de plus en plus grande à l'écrivain, après avoir rêvé d'en faire le journal d'un ambassadeur. Rien n'a été retouché ni omis du manuscrit d'origine. C'est dans le respect de son désir initial de publication que paraît le second tome du Journal de guerre de Paul Morand, à la fois document historique passionnant - parfois aussi choquant - et apport inédit aux pages de sa biographie qui avaient semblé, jusque-là, étrangement vides.

11/2023

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Critique littéraire

Le grand camouflage. Ecrits de dissidence (1941-1945)

Ce petit volume, sous la direction de Daniel Maximin, comprend les sept articles écrits par Suzanne Césaire pour Tropiques, la revue littéraire la plus importante des Antilles : quatorze numéros publiés à Fort-de-France, entre 1941 et 1945, bravant la censure à l'époque de la Résistance, appelée là-bas la "Dissidence". Sept textes, sur les thèmes de la poésie, du surréalisme, des Antilles et des racines africaines, qui manifestent avec force l'entrée des cultures antillaises dans la modernité politique et littéraire, la rupture brutale et ironique avec le carcan des traditions doudouistes des écrits coloniaux, et l'ouverture à tous les vents artistiques des Amériques, d'Europe et d'Afrique. En 1941, André Breton, en route vers New York, fait une escale d'un mois en Martinique, où il se lie d'amitié avec Aimé et Suzanne Césaire. La seconde partie de ce recueil se fait l'écho de ces rencontres (auxquelles participent également Lévi-Strauss, Pierre Mabille, André Masson, Wifredo Lam, Jacqueline Lamba, l'épouse peintre de Breton), fructueuses et marquantes pour chacun : on y trouvera un texte-hommage d'André Breton à Suzanne, des extraits de Martinique, charmeuse de serpents d'André Breton qui dialogue avec André Masson, un texte de René Ménil. Enfin, figurent quelques poèmes d'Aimé Césaire inspirés par Suzanne, et un texte, écrit pour ce recueil, de leur fille Ina Césaire, écrivain et ethnologue, évoquant avec émotion la figure de sa mère. L'ensemble est présenté et mis en perspective par Daniel Maximin.

09/2015

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Histoire de France

Histoires extraordinaires de la Résistance française 1940-1945

Terroristes pour les nazis et le régime de Vichy, les résistants français de l'intérieur ont déployé un courage extraordinaire durant la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage captivant nous fait découvrir la multiplicité de leurs actions, à travers les réseaux, les mouvements et les maquis, sur l'ensemble du territoire national. La lutte clandestine connaît une extension considérable, malgré les nombreuses arrestations. L'affaire Grandclément ne cesse de fasciner par les incroyables événements qui s'y rattachent. Les évadés de France sont les acteurs d'une épopée allant des Pyrénées à l'Afrique. Le colonel Rémy fonde l'un des réseaux de renseignement les plus performants. Ginette Vincent-Baudy incarne la place des femmes dans la Résistance et le martyre des déportés. Les maquis jouent un rôle reconnu par les Alliés dans la libération du territoire. La guérilla mobile de Romans-Petit et du corps franc Pommiès illustre parfaitement l'efficacité de la lutte armée contre l'occupant. Ces histoires relatent ainsi l'immense sacrifice consenti dans les rangs des combattants de l'ombre, voués en cas de capture à la torture, à la déportation et à la fusillade.

09/2019

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Histoire de France

Les Français sous les bombes alliées (1940-1945)

"Combien de Français avez-vous tués ? " demanda Churchill au maréchal de l'air Tedder le 10 Juillet 1944. Au moins 57 000 Français sont morts sous les bombes entre 1940 et 1945. Peu de réglons françaises échappèrent à cette pluie de feu et d'acier qui fit près de 74 000 blessés et détruisit 300 000 habitations. S'appuyant sur les archives françaises et britanniques, ainsi que sur des témoignages inédits, l'historien Andrew Knapp, spécialiste de la guerre aérienne, lève ici un tabou : les Américains et les Anglais ont-ils tout fait pour éviter le sacrifice de tant de vies ? Fallait-il bombarder la France ?

04/2019

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Sciences historiques

La Baule : occupation-libération (1943-1945). Tome 2

L'année 1943 commence à La Baule par le crash d'un bombardier américain, après un combat aérien au-dessus de la station. Saint-Nazaire étant détruite par les bombardements en février. La Baule accueille 1700 réfugiés de cette ville et plusieurs services de l'état déplacés, en plus des sous-mariniers allemands déjà présents. Une compagnie de marins-pompiers français y est aussi créée. Les infrastructures sportives de la ville, intacte, la désignent comme centre de sport pour la marine allemande qui y organise ses jeux olympiques à l'été 1943. Alors que des casemates du Mur de l'Atlantique sont construites sur la plage, plusieurs réseaux de renseignements s'attèlent à recueillir des informations sur leur emplacement ainsi que sur les mouvements d'unités allemandes. Au printemps 1944, ces fortifications sont inspectées à deux reprises par le maréchal Rommel, la plage est ensuite recouverte de mines et d'obstacles. La Baule devient, au moment de l'encerclement de la poche de Saint- Nazaire en août 1944, la petite capitale où se trouvent les états-majors allemands. Elle réunit aussi, autour d'Henri Mahé, le plus important réseau de renseignement de l'arrondissement. Dirgé par le commandant Louis Desmars, les FFI baulois se prépare à seconder les forces alliées en cas d'attaque. Durant le siège, l'aérodrome d'Escoublac retrouve une certaine activité pour les liaisons nocturnes avec l'Allemagne. Quand les soldats français et américains libèrent la région en mai 1945, c'est encore dans les hôtels et villas de La Baule qu'ils sont cantonnés : une période de joie intense pour les Baulois qui sortent en masse, notamment pour saluer le général de Gaulle le 23 juillet 1945.

06/2015

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Critique littéraire

Le Moment américain du roman français (1945-1950)

Cet ouvrage explore le fulgurant moment américain du roman français, qui s'ouvre à la Libération et concerne un vaste panel de romanciers (Sartre, Meckert, Simenon...), en tant que transition cruciale entre les changements opérés par les avant-gardes des années 1920 et l'avènement du Nouveau Roman.

02/2019

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Ouvrages généraux

Les grandes affaires de la Libération. 1944-1945

De la Libération de la France, nous tenons beaucoup de vérités pour acquises. Or, de nombreux faits et événements relèvent de la légende officielle tandis que d'autres demeurent méconnus. Dans ce nouvel ouvrage, Dominique Larmier revient sur les grandes affaires occultées ou transformées par l'historiographie. Découvrez la vérité sur : la victoire des Alliés ; De Gaulle contre l'AMGOT et l'honneur retrouvé de la France ; les crimes de la division Das Reich en France ; l'affaire de Vassieux-en-Vercors ; l'affaire des gestapistes français ; la libération de Paris et la victoire de Dompaire ; les combats méconnus des maquis en Bourgogne ; l'affaire du maquis des Manises ; les massacres de Saint-Genis-Laval et de Bron ; le massacre de Maillé ; l'affaire de la vallée de la Saulx ; la sanglante retraite de la Gestapo ; le débarquement oublié de l'été 1944 ; Leclerc et de Lattre à la manoeuvre dans les Vosges et en Alsace ; les combattants oubliés des fronts de l'Atlantique et des Alpes ; les affaires Papon et Bousquet : l'épuration bâclée à la Libération ; les chefs gestapistes épargnés ; l'affaire Robert Brasillach ; les affaires Alain, Audiard, Balestre, De Beauvoir, Chalais, Courtine et Sartre.

05/2021

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Urbanisme

La déconstruction de la ville européenne. Euralille, 1988-1995

Au tournant des années 1990, la ville de Lille fut le théâtre d'une des opérations d'urbanisme les plus commentées et les plus controversées de la fin du xxe siècle, non seulement à l'échelle locale, mais aussi nationale et internationale. Baptisée Euralille, celle-ci portait sur un secteur de 70 hectares autour de la nouvelle gare Tgv qui allait bientôt mettre la capitale des Flandres à une heure des grandes métropoles européennes : Paris, Londres ou Bruxelles. Avec une trentaine d'années de recul, Valéry Didelon revient sur Euralille, devenu le troisième quartier d'affaires en France, en s'intéressant non pas tant à ses formes urbaines ou à son style architectural qu'au processus qui l'a généré et qui reflète le tournant néolibéral de l'aménagement des villes : mélange de déclin de l'Etat-providence, de montée en puissance des opérateurs privés et de crise du statut de l'architecte-urbaniste. L'ouvrage est ainsi organisé autour des trois personnages principaux de cette histoire, acteurs majeurs et pionniers de leurs domaines respectifs : Rem Koolhaas, architecte néerlandais de réputation mondiale qui deviendra l'une des plus grandes stars de l'architecture, Pierre Mauroy, maire socialiste de la ville et homme politique d'envergure nationale mais surtout Jean-Paul Baïetto, véritable manager de ce projet, créateur de la société d'économie mixte qui le finança, et inventeur en France, à cette occasion, de la figure mi-publique mi-privée de l'" aménageur ", aujourd'hui centrale dans les opérations urbanistiques. Armé d'une bibliographie et d'un index, le livre est complété par un entretien inédit avec Rem Koolhaas, réalisé par l'auteur.

06/2021

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Histoire internationale

Entre guerre froide et intégration européenne. Reconstruction et intégration (1945-1963)

De 1945 à 1963, les relations franco-allemandes vivent une mutation fondamentale. En 1945, l'Allemagne, vaincue, occupée, bientôt divisée, doit regagner la confiance internationale ; le 22 janvier 1963, de Gaulle et Adenauer signent le traité de l'Élysée. Ce traité d'amitié et de coopération rapproche deux pays voisins, longtemps désunis en raison des guerres et de la construction concomitante de l'autre comme "ennemi héréditaire". Comment le rapprochement et la "réconciliation" ont-ils été possibles en un laps de temps si bref ? Les auteurs analysent les interactions entre la guerre froide naissante, le processus de construction européenne et les relations bilatérales. Dans l'optique d'une histoire franco-allemande intégrée, l'étude prend en compte les relations de la France avec la RFA et la RDA, bien que celles-ci aient alors été profondément asymétriques. Par-delà l'histoire "relationnelle", dans ses aspects diplomatiques et militaires, économiques et socioculturels, l'ouvrage propose une lecture comparée des évolutions des sociétés. Car le rapprochement des cultures politiques, des économies et des modes de vie de ces deux voisins dans l'Europe de l'après-guerre a été aussi un puissant facteur de "réconciliation" bilatérale et d'intégration européenne.

04/2012

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Littérature française

Un instituteur breton en pays berbère. 1949-1965

Guy Mahé est né en 1931 à Loudéac, en Centre-Bretagne. Son père est cheminot, sa mère garde-barrière. En 1949, les emplois ne sont pas nombreux dans cette région appelée "le désert Breton". Au Maroc, l'enseignement musulman recherche des jeunes français pour enseigner. Guy Mahé n'a pas 18 ans lorsqu'il quitte la Bretagne avec pour bagage le Brevet Elémentaire... L'instituteur en herbe est affecté à Sidi Rahal, au pied de l'Atlas. Puis il effectue son service militaire à Oujda. A sa libération, il est nommé à Tléta El Hanchens, dans le secteur de Mogador (Essaouira). Le peuple marocain sous protectorat Français depuis 1912, manifeste de plus en plus des velléités d'indépendance. Guy Mahé est pris à partie un jour. Il parvient à s'enfuir tandis que sa classe est incendiée... Il est rapatrié sur Mogador, cité accueillante et pacifique où il continuera à enseigner en participant à l'essor de la coopérative scolaire... En 1965, après 16 ans passés au Dans ce récit écrit comme un carnet de voyage, nous suivons les pas de ce Jeune Breton qui relève un défi : enseigner dans des "bleds" marocains à des enfants qui ne parlent pas le français... Ce parcours est riche en découvertes culturelles. Une aventure passionnante qui nous invite au voyage et à la rencontre de l'autre...

04/2010

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Allemand apprentissage

Les germanistes français et l'Allemagne (1925-1949)

Les fondateurs de la germanistique universitaire en France ont, dès la fin du XIXe siècle, défini leur discipline comme science de l'Allemagne. Dans une époque riche en tensions et en conflits, les germanistes français n'ont cessé de scruter le passé et le présent du pays voisin, pour tenter d'expliquer à leurs compatriotes sa singularité historique, mais aussi de les mettre en garde contre le danger qu'il pouvait représenter. On a pu alors parler à juste titre d'une germanistique de la vigilance, voire de la méfiance. Roland Krebs propose ainsi un éclairage nouveau sur les relations franco-allemandes durant une période historique troublée, voire tragique. Durant la période 1925-1949 se détachent trois phases distinctes du discours et de l'action des germanistes. Après une courte période de détente pendant laquelle ils participent activement au rapprochement franco-allemand, la crise politique et sociale allemande, puis l'accession au pouvoir d'Hitler en 1933 les conduisent à une prise de position personnelle, mais surtout à proposer une explication du national-socialisme, de ses origines et de ses buts. Durant l'Occupation, leur fonction naturelle de médiateurs les expose au risque d'être instrumentalisés dans le cadre de la politique de pénétration culturelle mise en oeuvre par l'Ambassade allemande. Certains seront placés devant des choix cruciaux ou exposés à la persécution. Après la Libération, ils mettent leurs compétences au service de l'administration de la zone française d'occupation en Allemagne, ce qui leur permet de créer les conditions d'une future réconciliation franco-allemande.

01/2020

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Beaux arts

Henri Matisse. Le laboratoire intérieur

Catalogue officiel de l'exposition Henri Matisse, le laboratoire intérieur du 2 décembre 2016 au 6 mars 2017 au musée des Beaux-Arts de Lyon. Une grande rétrospective consacrée à Henri Matisse (1869-1954) se tient au musée cet automne. Artiste reconnu pour ses peintures au chromatisme vibrant et éblouissant, Matisse s'est aussi adonné à la pratique du dessin, discipline quotidienne qui lui a permis de conquérir la plus grande liberté. L'exposition retrace, autour d'environ 250 oeuvres, l'épanouissement de son oeuvre dessiné autour de quelques séries : les académies, les dessins au pinceau fauves de 1905-1906, le travail du portrait dans les années 1910, les "Cinquante dessins" ingresques de 1919-1920, annonçant les odalisques de la période niçoise, les dessins au trait transparents de 1935-1937, aussitôt suivis de grands fusains longuement travaillés en 1938-1939, la "floraison" des Thèmes et Variations en 1941-1942 et les derniers dessins au pinceau monumentaux des années 1947-1952. Le travail de dessin de Matisse est cependant si étroitement lié à sa peinture, à sa sculpture, comme bien évidemment à sa pratique de graveur, qu'il ne saurait être regardé séparément. Il devance, prépare, accompagne et prolonge toutes les autres pratiques de Matisse. Autour de quelques motifs et de quelques figures de modèles, qui constituent autant de dossiers rythmant l'exposition, un certain nombre de peintures et de sculptures majeures sont ainsi mises en relation avec leur environnement dessiné ou gravé, comme elles le furent autrefois dans l'atelier. Le musée avait déjà présenté les oeuvres de Matisse conservées au Centre Pompidou lors de sa réouverture en 1998, et rend, par cette exposition, un nouvel hommage à l'artiste qui en 1941, subit une opération à Lyon. Matisse en ressortira "ressuscité" , riche d'une énergie nouvelle, comme en témoigne l'épanouissement de son oeuvre à venir. Particulièrement attaché à la ville, Henri Matisse donnera au musée des Beaux-Arts un ensemble de dessins de la série Thèmes et variations et de livres illustrés, qui complètent aujourd'hui, au sein des collections, deux peintures majeures (1946). Les liens de l'artiste avec Lyon seront présentés, en continuité de l'exposition, dans les collections modernes du musée. Coédition Editions Hazan/musée des Beaux-Arts de Lyon.

12/2016

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Histoire de France

Journal de guerre d'un juge militaire allemand 1944-1945

Werner Otto Müller-Hill est, à n'en pas douter, un personnage très marquant. Né en 1885 et mort en 1977, benjamin d'une famille de Fribourg, il se définit comme un " bon Allemand " ; mais aussi antinazi qu'antibolchevique, il dénonce le funeste pacte germano-soviétique comme une erreur tragique. Exerçant à Strasbourg à la fin de la guerre, dans la position difficile d'un juriste légaliste tenu à la réserve et à la prudence, il tient, entre 1944 et 1945, un journal qu'il dissimulera soigneusement et que son fils Benno ne découvre qu'à sa mort. Il y consigne avec précision événements et réflexions, notamment au sujet de la crédulité du peuple allemand, berné par les discours officiels des nazis. Malgré ses origines bourgeoises - il décrit son enfance privilégiée dans Souvenances, en fin de volume - Werner s'affirme comme profondément démocrate. A plusieurs reprises, il dénonce l'extermination des juifs par les nazis et parle de la " solution finale " comme d'une " abomination antihéroïque, antimilitaire et absolument antiallemande ". Ses convictions personnelles et son éthique le poussent naturellement à considérer Hitler comme un malade mental. Toutefois, il déplore que son opinion ne soit pas partagée par tous ceux de sa classe. Enfin, ces notes sont aussi des écrits intimes, où il livre ses doutes et ses angoisses. Werner n'est pas seulement un juge intègre, il est également un père et un mari qui s'inquiète pour l'avenir des siens. Ce journal nous plonge dans ce que Werner nomme, justement, le " crépuscule des dieux ". La stupidité et l'horreur de toute guerre ressortent ici pleinement, et la publication de ce texte inédit, soixante-cinq ans après sa rédaction, est une pièce importante à ajouter au dossier du grand conflit mondial.

03/2011

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Histoire de France

De Gaulle, Roosevelt et l'Indochine de 1940 a 1945

Par quels exercices d'équilibristes l'Indochine française est-elle parvenue, de 1940 à 1945, à préserver ses populations des atrocités que subirent les Indes néerlandaises, la Malaisie ou la Birmanie ? Comment est-elle arrivée à survivre en autarcie presque complète ? Sait-on qu'un conflit avec la Thaïlande fut marqué par la seule victoire navale française des deux guerres ? Pendant toute cette période, non seulement l'Indochine ne reçut aucun soutien des Américains, mais le président Roosevelt, animé par un farouche esprit anticolonialiste, aida Thaïlandais et Japonais jusqu'à Pearl Harbor, puis le Viêt-minh. Les bombardements américains sur l'Indochine firent de très nombreuses victimes et entraînèrent, durant l'hiver 1944, une famine qui provoqua la mort d'un million de Tonkinois. Les illusions gaulliennes provoquèrent le coup de force japonais du 9 mars 1945 et ses crimes de guerre. Le sectarisme de certains gaullistes explique qu'administrateurs et militaires français qui avaient résisté aux Japonais pendant cinq années fussent restés internés par les Nippons vaincus, permettant au Viêt-minh de s'emparer du vide. Cinq longues années trop méconnues de l'histoire de pays et de populations que tous les Français, qui y ont vécu, ont aimé.

05/2010