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Identités troublées 1914-1918. Les appartenances sociales et nationales à l'épreuve de la guerre

Extraits

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Histoire de France

Paroles de poilus guyanais. Propos, lettres et carnets de la Grande Guerre, 1914-1918

Appelés à connaître le service militaire très tardivement, avec l'application de la loi du 7 août 1913, qui organise pour la première fois la conscription des citoyens français dans les "vieilles colonies" de la France, les jeunes Guyanais ne connaissent pas, dans leur pays d'origine, de tradition militaire "historique" avant la guerre de 1914-1918. La Grande Guerre est le premier conflit armé dans lequel des soldats guyanais sont mobilisés. Ils se retrouvent en Flandres, en Champagne, en Lorraine, aux Dardanelles, en Macédoine, également en Afrique. Le contingent guyanais, reflet de la faible population de la colonie, fut peu nombreux, moins de deux mille soldats tout au plus. Aucun ancien combattant guyanais n'a publié de souvenirs de guerre après le conflit. Peu de poilus guyanais ont tenu la plume, ou plutôt peu d'écrits de soldats, rédigés pendant la guerre, nous sont connus ou nous sont parvenus : des témoignages, quelques lettres, et surtout un "Carnet d'impressions..." journal manuscrit tenu par un soldat de Cayenne, marié, jeune père de trois enfants en bas-âge, fauché par la mitraille dans l'Aisne en 1918. Les Paroles de poilus guyanais, quoique peu nombreuses, n'en sont que plus précieuses pour mieux appréhender, même partiellement, ce que fut la réalité humaine - psychologique et matérielle - du premier conflit mondial pour ces jeunes hommes, dont la plupart foulaient pour la première fois le sol de France, la "mère patrie", ou allaient combattre dans des pays dont le nom-même leur était jusque-là inconnu.

10/2015

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Philosophie

Le pacifisme et la révolution. Ecrits politiques 1914-1918

Monsieur, mon projet - considérablement plus économique et plus humain que la présente manière de conduire la guerre - est le suivant : que les grandes puissances de l'Europe s'accordent pour que les garçons, sitôt atteint l'âge de dix-huit ans, soient répartis par tirage au sort en trois classes, la première incluant la moitié d'entre eux, les deux autres un quart chacune. La classe incluant une moitié sera exécutée sans douleur dans une salle d'exécution. Quant aux deux autres classes, les garçons de la première seront privés d'un bras, d'une jambe ou d'un oeil, à la discrétion du chirurgien ; ceux de la seconde seront exposés jour et nuit à des bruits assourdissants jusqu'à être affligés d'une détresse nerveuse : folie, aphasie, cécité mentale ou surdité ; après quoi ils seront libérés pour former l'humanité future de leur pays (Lettre au Times, 20 avril 1916).

04/2014

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Histoire de France

Lettres de guerre d'un jeune paysan alsacien à un ami. 1914-1918

Ces "Lettres de guerre" de Hans Karl Abel constituent un document unique. Elles parlent avec simplicité de ce qui s'est passé dans l'âme d'un jeune paysan confronté à l'absurdité de ce conflit, de son courage et de sa loyauté et, parfois même, de son humour. La traduction a été réalisée par Jean-Marc Castellazzi, parent éloigné de "Klaus" , ancien élève de l'ENS Ulm, ancien chercheur à l'Institut Pasteur et directeur honoraire de recherche au CNRS.

11/2020

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Première guerre mondiale

René Bazin, témoin de la Grande Guerre. Tome II, 1916-1918

Pendant toute la Grande Guerre, René Bazin écrit l'éditorial du quotidien l'Echo de Paris dans lequel il communique à des centaines de milliers de lecteurs, une ou deux fois par semaine, son vaillant optimisme pour la régénération de la France ; il met la fine lame de son épée d'académicien au service de la France et de l'Eglise, soutenant les âmes chrétiennes qui veulent s'attacher à quelque chose de plus solide qu'un vain patriotisme républicain. Par l'abondant courrier qu'il reçoit et qui nourrit ses réflexions — dont de nombreux exemples sont reproduits — il nous apprend beaucoup sur l'état d'esprit des combattants et la vie à l'arrière. Il insiste sur les ressources morales à préserver, sur les réformes juridiques, économiques et sociales nécessaires pour obtenir la paix civile après la victoire militaire. En rappelant les erreurs passées, il cherche à unir toutes les forces françaises et prépare une nouvelle organisation pour la France de l'après-guerre. Ses méditations sont plus que jamais d'actualité : le refus du christianisme et ses conséquences sur l'état de la civilisation ; les fautes des gouvernements sectaires qui mettent la France en péril.

05/2021

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Beaux arts

Voir et montrer la guerre. Images et discours d'artistes en France (1914-1918)

Fonction des arts graphiques en France pendant la Première Guerre mondiale.

12/2013

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Histoire militaire

Combattants français en Palestine. 1917-1918

La France a toujours tourné ses regards vers la Terre Sainte et n'a pas hésité à y engager ses armes lorsqu'elle l'estimait nécessaire, y compris après que la Révolution a remis en question les raisons religieuses intimes et profondes de ses liens avec ce berceau de la Foi. La guerre de 1914-1918 n'allait pas manquer d'entraîner des changements importants dans cette région puisque les Ottomans, alliés des puissances de l'Axe, dénoncèrent dès le début du conflit les Capitulations qui, depuis François Ier, permettaient à la France d'exercer sur cette région une forte influence et de protéger les chrétiens d'Orient. Présente en Egypte, sur laquelle elle exerçait un protectorat depuis 1882, la Grande-Bretagne profita du contexte pour y ouvrir un front destiné à renforcer ses intérêts, et à y retenir les troupes turques, que renforçaient des contingents allemands et autrichiens. Ainsi fut constitué le corps expéA¬ditionnaire britannique, dont le commandement fut confié au général Edmund Allenby. Davantage préoccupé par le front occidental et le front d'Orient, le gouvernement français décida, malgré tout, en 1917, d'engager des troupes en Palestine. Elles furent intégrées dans le corps expéditionnaire anglais. C'est l'histoire de ce détachement français, commandé par le colonel Jean Philpin de Piépape, qui est retracée dans cet ouvrage pour en conserver le souvenir et rendre à ses hommes un légitime hommage.

05/2022

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Histoire de France

Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918. Tome 4, France sud-est

Cet ouvrage abondamment illustré est le quatrième d'une collection déclinée en cinq tomes d'une étude qui se veut exhaustive sur les 10 000 hôpitaux militaires de la Grande Guerre. Situé à l'intersection de l'histoire et du monde des collections, ce volume devrait satisfaire la curiosité du plus grand nombre en faisant apparaître pour chaque formation hospitalière du sud-est une monographie historique sommaire accompagnée d'un descriptif des marques postales connues et d'un indice de rareté. Cette collection ambitieuse proposera, à terme, à l'aide de dossiers thématiques, d'un précis d'organisation et de fonctionnement, une histoire générale des hôpitaux militaires et du service de santé dans la Guerre 1914-1918.

03/2014

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Histoire de France

Fusillés par la Patrie. La justice militaire de 1914 à 1918

Le titre de cet essai « Fusillés par la Patrie » n’a pas été choisi par ironie désabusée, comme il aurait pu l’être. Il est un rappel de l’hymne «Mourir pour la Patrie », que les autorités militaires faisaient sonner devant la dépouille de ceux qu’elle venait de faire exécuter pour l’exemple. Quelques vers de ce chant « patriotique »méritent d’être cités pour leur cynisme : « Nous, amis, qui loin des batailles Succombons dans l’obscurité Vouons au moins nos funérailles A la France et à la Liberté ». Il n’y a rien à ajouter, si ce n’est le cri de quelques condamnés à l’annonce de la sentence : « Putain de justice » ou « Putain d’armée », mais la plupart étaient trop respectueux de l’autorité pour se révolter ou trop vaincus par le malheur; ils acceptaient en silence l’injuste sentence.

12/2011

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Histoire de France

Les gentlemen d'Harvard. Chronique de guerre des Américains de France (1914-1917)

Cette saga relatant l'histoire des engagés volontaires américains durant la Première Guerre mondiale est tout d'abord un hommage à leur générosité, à leur courage, à leur abnégation et à leurs sacrifices. A travers les personnages fictifs les plus divers entourant la famille de Mortefort au coeur de ce roman historique nous voyons vivre, combattre et bien souvent mourir ces gentlermen d'Harvard lors des événements les plus marquants de la Grande Guerre. Souvent fortunés, diplômés de Harvard et des plus prestigieuses universités de la côte Est, ils ont tout abandonné comme l'écrira le poète, Alan Seeger, tombé à Belloy-en-Santerre le 4 juillet 1916, jour de l'Independance Day, pour la misère des tranchées, l'horreur de assauts et honorer un rendez-vous avec la mort" .

09/2010

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Histoire internationale

Répertoire des corps de troupe de l'armée allemande dans la Grande Guerre. 1914-1918

Entre 1914 et 1918, plus de 13250000 Allemands sont mobilisés dans les rangs de l'armée impériale, répartis au sein de dizaines d'unités et spécialités plus ou moins importantes. Dès le début du conflit, les services de renseignement alliés vont chercher à savoir quelles unités leur font face. Pour la France, ce travail est confié au 2e bureau. Ces renseignements vont faire l'objet d'un volumineux travail de retranscription qui, dès 1917, est publié par l'Imprimerie nationale sous le titre Composition et historiques des divisions allemandes. Quelques années plus tard, aux Etats-Unis, paraît un livre intitulé Histories of the two hundred and fifty-one divisions of the German Army, wich participated in the war 1914-1918. Ce livre n'est en fait que la traduction presque intégrale de l'ouvrage du 2e bureau. Seuls les renseignements de l'année 1918 ont été compilés avec le concours des services de l'armée américaine. Ces ouvrages, qu'ils soient français ou anglo-saxons, souffrent du même inconvénient, celui de ne pas présenter d'index. Dès lors, rechercher un régiment, ou toute autre unité particulière, oblige le lecteur à compulser le livre d'un bout à l'autre. Notre ouvrage permet de retrouver directement à quelle grande unité appartenait tel ou tel corps de troupes sur le terrain. Nous avons pu dresser l'inventaire le plus pointu possible, non seulement pour l'infanterie et la cavalerie, mais aussi l'artillerie, les Minenwerfer etc. Nous pouvons présenter ainsi un panorama très complet de l'armée allemande en 1914-1918.

07/2019

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 13, mars 1914-janvier 1915

Avec ce volume qui va de mars 1914 à janvier 1915, treizième et dernier tome, s'achève l'édition scientifique des Cahiers 1894-1914 de Valéry. On retrouve là ce qui fait le mouvement profond des Cahiers : une mise à distance de soi qui permet à Valéry de critiquer toutes les croyances et toutes les illusions afin de mieux interroger le fonctionnement de l'esprit. Le texte, passionnant de bout en bout, questionne ainsi l'intelligence, le langage, la musique, le hasard, le rêve, la sensibilité, en des séquences thématiques qui vont de l'aphorisme au petit traité psychologique quasi autonome. De façon stupéfiante, ces derniers cahiers mettent en évidence le retentissement de la Première Guerre mondiale sur le psychisme de Valéry : on y voit le thème et les mots mêmes des premiers vers de La Jeune Parque y sortir tout entiers du choc de la déclaration de guerre. En annexe du volume, Nicole Celeyrette-Pietri propose une synthèse capitale de l'histoire des Cahiers et en montre l'importance pour Valéry : c'était pour lui son ouvre majeure, à la publication de laquelle il n'a cessé de songer (mais sous quelle forme ?), et dont il a tiré notamment le matériau de Tel Quel, de Moralités et du Cahier B 1910. Afin d'éclairer la matière et la poétique des Cahiers, la préface de Michel Deguy réfléchit sur la poésie, mais aussi sur le monde contemporain, en posant la question cruciale : s'il revenait dans ce monde, qu'en penserait Valéry ?

05/2016

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Sciences historiques

Le front de Champagne. 1914-1918 : de Reims à l'Argonne

Pendant la première guerre mondiale, le front militaire installé en Champagne voit les troupes allemandes s'opposer aux militaires français et alliés. Une sélection de documents inédits rend compte de la réalité des combats, de l'attente et de l'occupation du nord du département de la Marne par les soldats impériaux. Pour dépeindre le front français, cartes postales et photographies sont accompagnées de citations d'hommes politiques, de militaires ou d'écrivains, mais également d'extraits de carnets ou de lettres de soldats engagés dans le conflit. Jean-Pierre Marby livre ici un magnifique témoignage sur la Grande Guerre dans cette zone située entre Reims et l'Argonne. Les dessins, clichés ou messages laissés par les hommes des deux camps rendent cet ouvrage historique très émouvant.

11/2012

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Régionalisme

1914-1918 Lyon sur tous les fronts ! . Une ville dans la grande guerre

En avril 1915, le maire de Lyon Edouard Herriot demande à la bibliothèque municipale de constituer un "fonds de la guerre" destiné à documenter, à l'intention des générations futures, le conflit en cours depuis août 1914. Il illustre ainsi la conscience qu'avaient les contemporains de l'événement de vivre une "Grande Guerre". Les quelques 17 000 documents rassemblés démontrent, par leur richesse et la diversité de leur provenance, la dimension véritablement internationale du conflit. De l'échelle mondiale à l'échelle locale, ils constituent une source essentielle à l'étude de l'histoire de la guerre de 1914-1918. Ils disent aussi la singularité de l'histoire de Lyon et de sa région à l'époque. La ville est en effet en même temps une usine de guerre, un hôpital, une place forte économique et commerciale et un lieu d'accueil et de transit pour les réfugiés et rapatriés des régions envahies et pour les soldats et travailleurs du monde entier. La guerre contribue également à transformer le paysage urbain. Cent ans après le début du conflit, la bibliothèque municipale de Lyon a souhaité organiser, du 7 octobre 2014 au 10 janvier 2015, l'exposition 1914-1918 : Lyon sur tous les fronts ! qui témoigne conjointement de la richesse du "fonds de la guerre", de l'histoire de Lyon en 1914-1918 et de sa place dans le monde en guerre. Cet ouvrage est tout à la fois un catalogue de cette exposition, un ouvrage de référence mais surtout une invitation à poursuivre les recherches sur cette guerre qui bouleversa la vie de millions d'hommes, de femmes et d'enfants.

10/2014

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Histoire de France

Mon papa en guerre 1914-1918. Lettres de poilus, mots d'enfants

Quand éclate la Première Guerre mondiale, il y a quatre millions de poilus sur le front et quatre millions et demi d’enfants sur les bancs de l’école. Les premiers sont plongés dans l’horreur de la guerre. A l’heure du courrier, ils redeviennent des pères, des oncles, des parrains… Les seconds sont à l’âge des poupées et des soldats de plomb. La plume et les crayons de couleur sont leurs seules armes pour contrer le vide de l’absence. Ces extraits de lettres, de journaux intimes et de récits autobiographiques éclairent les relations qui unissaient, entre 1914 et 1918, les pères et leurs enfants. Entre les uns et les autres se noue une chaîne de mots, de conseils, d’espoirs et de craintes, de larmes et de sourires.

11/2012

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Histoire internationale

Le Cameroun et la Grande Guerre (1914-1916). Textes en français et anglais

La genèse de ce travail tire sa source non seulement de la nécessité de rattraper un devoir historique, celui de l'ouverture des débats sur l'identité camerounaise à travers les travaux en groupe relatifs aux faits historiques majeurs du passé dans le domaine de la défense, mais aussi du dépassement des formules abyssales pour créer des conditions de travail proches de l'environnement d'un congrès international d'histoire militaire. Le sujet abordé est d'actualité, au moment où le monde entier célèbre le centenaire de la première grande confrontation armée et mondiale de notre ère. Le fait que la Grande Guerre, en Afrique centrale, se soit déroulée avec une certaine intensité lui donne toute son importance. Car le déclenchement rapide des hostilités, au-delà des causes immédiates connues de la guerre, pourrait faire penser, à partir d'une série de conjonctures, que le Cameroun était l'un des enjeux majeurs de la Grande Guerre hors des frontières européennes. Il est donc indiqué que ce pays, qui porte à jamais les marques indélébiles de cette guerre en Afrique, ne reste pas historiquement passif au moment où les débats à travers le monde sur son histoire ont lieu à l'occasion de la célébration du centenaire de cet évènement. Par ailleurs, l'engouement avec lequel les universitaires camerounais ont accueilli l'idée de ce premier colloque montre à suffisance qu'ils brûlent d'envie de connaître et de faire connaître les grands moments qui ont marqué la longue marche vers l'évolution du Cameroun moderne.

06/2017

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Histoire de France

De la Corse aux Balkans. Les Serbes en Corse (1914-1918)

Ce livre est un regard croisé sur l'histoire commune de la Corse, de la Serbie et plus largement des Balkans, entre hier et aujourd'hui. Il est aussi le témoignage de rencontres, de trajectoires de femmes et d'hommes engagés sur les chemins de la paix, de la culture et de la solidarité. Face aux nombreux conflits et guerres qui ne cessent d'agiter le monde, cet ouvrage contribue à interpeller et faire vivre une mémoire. Ne pas oublier, tirer les leçons de l'histoire et faire connaître ce front d'Orient qui durant la Première Guerre mondiale, a vu s'engager de très nombreux Corses avec d'autres combattants. Beaucoup n'en sont pas revenus et se trouvent inhumés dans les cimetières de Bitola (Ex Monastir), Skopje (Ex Uskub), Belgrade, etc. Pendant la même période, 5000 Serbes, fuyant les combats, trouvaient Chiavari...). De la corse aux balkans parle d'une des guerres les plus meurtrières au monde avec près de 20 millions de morts et autant de blessés. Il s'attache à retranscrire et restituer les liens de solidarité et d'humanité qui se mettent en place au milieu même de l'horreur.

11/2019

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Histoire de l'art

"Et les grands cris de l'Est". Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914

Sur quoi repose le succès d'un artiste en dehors de son pays d'origine ? Les attentes d'un public étranger orientent-elles la réception d'une oeuvre, parfois au prix d'une déformation de son sens initial ? Le transfert d'une production artistique d'un contexte culturel à un autre peut donner lieu à un "malentendu productif" conduisant les récepteurs à apprécier celle-ci à l'aune de leurs propres références nationales, a priori loin des intentions revendiquées par son auteur. Ce phénomène expliquerait-il le succès de Robert Delaunay en Allemagne avant la Première guerre mondiale ? Le peintre orphiste y est l'un des artistes les plus célèbres, dans un contexte pourtant marqué par de fortes tensions nationales. Au cours de l'année 1913, avec l'aide du galeriste et directeur de revue Herwarth Walden, il expose et voyage à deux reprises à Berlin. Ses oeuvres y suscitent l'engouement particulier de trois artistes expressionnistes aux trajectoires très différentes, et dont les travaux semblent à première vue très éloignés de ceux du Français : les peintres Ludwig Meidner et Lyonel Feininger, et l'architecte Bruno Taut. Dans un premier temps, ce livre retrace en détail ce qui a été alors lu et vu de l'oeuvre de Delaunay dans la capitale allemande. Ensuite, à travers l'étude de la réception critique de Delaunay par trois figures majeures de la scène artistique berlinoise, il revient sur l'idée que le contexte culturel national entraverait la compréhension d'une oeuvre ou en influencerait systématiquement les interprétations. En dépassant ainsi les préjugés nationaux qui nourrissent les débats esthétiques au début du XXe siècle et continuent d'imprégner aujourd'hui encore l'histoire de l'art, Sophie Goetzmann nous révèle les liens inattendus qui unissent, par-delà les frontières, les avant-gardes désignées sous les termes d'orphisme et d'expressionnisme.

06/2021

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Histoire de France

La Résistance... Pourquoi ? Souvenirs des deux guerres et de déportation à Buchenwald, 1914-1918 et 1939-1945

Etudiant en langue et littérature allemande en 1914, Emmanuel Handrich résilie son sursis et part comme homme de troupe dans l'infanterie. Agent de liaison, "volontaire coureur", il a participé à plusieurs batailles, Champagne et Verdun, au cours de laquelle il est décoré de la croix de guerre. Fait prisonnier à Verdun en mai 1916, comme le futur général de Gaulle qui sera sa référence au cours de la deuxième guerre mondiale, il est transféré en Suisse fin 1917, par échange de prisonniers gravement malades. Professeur au Lycée Henri IV à Paris dans les classes préparatoires et à l'"Agro", il est farouchement anti-munichois en 1938, et bien que non-mobilisable, il s'engage pour la durée de la guerre. Affecté comme interprète au "Service de Renseignement du Deuxième bureau" pendant la "drôle de guerre", il entend l'appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940. Résistant dès la première heure, de retour à Paris, il crée avec son jeune élève Pierre Rimey, un réseau de résistance, le groupe "Jacques Messner" qui sera intégré, au printemps 1944, au "réseau Marco/Kléber". Arrêté et déporté au camp de Buchenwald du 21 septembre 1943 au 5 mai 1945, il survit à la "Marche à la mort". Après la Libération, il devient conseiller technique et interprète de la délégation française au procès de Nuremberg.

05/2006

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Histoire internationale

Les exilés belges en France, 1914-1918. Histoires oubliées

Durant la Grande Guerre, 350 000 Belges se sont exilés en France. Après avoir traversé cette épreuve loin de leur terre natale, ces "Belges du Dehors" ont été accusés d'avoir échappé aux terribles souffrances de l'occupation brutale subie par les "Belges du Dedans". En France pourtant, certains, dont les membres du gouvernement en exil, ont activement participé à la logistique de leur armée en guerre. D'autres ont permis aussi le maintien de l'activité économique de leurs régions d'accueil, privées des hommes mobilisés au front. La plupart ont fait preuve, entre eux, d'une solidarité exceptionnelle. A l'heure où la figure du réfugié questionne plus que jamais, ce livre met en lumière l'inventivité et le courage des exilés belges de 14-18.

03/2017

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Histoire de France

Mémoires du chef des services secrets de la Grande Guerre

Polytechnicien, artilleur, Charles Dupont est affecté au Service de renseignements après l'affaire Dreyfus. Il accomplit plusieurs missions secrètes en Allemagne avant de prendre la tête du 2e bureau (renseignements) de l'état-major général de l'armée en 1913. Nommé à la tête du 2e bureau du Grand quartier général en août 1914, il sera maintenu dans ses fonctions jusqu'en 1917, traversant les grands chocs militaires du front ouest : la Marne (1914), Verdun (1916), le Chemin des Dames (1917)... Fin 1918, Foch le désigne pour organiser le rapatriement des prisonniers de guerre détenus en Allemagne. C'est dans un Berlin en plein chaos qu'il va remplir sa mission, avant de prendre la tête d'une mission militaire à Varsovie (1922). Il est alors confronté à une période tourmentée de l'histoire polonaise et ne rentrera en France qu'en 1926, année où il termine la rédaction de ses Mémoires. Visionnaire, Dupont y dénonce la montée des périls en Allemagne, prévoyant l'Anschluss et même la crise de Dantzig qui débouchera sur la Seconde Guerre mondiale. Ce document, inédit à ce jour, constitue un témoignage exceptionnel sur le renseignement français avant et pendant la Grande Guerre, mais aussi sur la personnalité des grands chefs militaires, Joffre, Nivelle ou Pétain, et leurs relations avec les milieux politiques de l'époque.

09/2014

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Histoire de France

Saisons de guerre. Notes d'un combattant de la Grande Guerre (août 1914 - décembre 1918)

Gabriel Balique (1891-1980) a participé à la totalité de la Première Guerre mondiale. Mobilisé comme simple soldat, promu caporal, sergent puis lieutenant, il a reçu la Croix de guerre et la Légion d'honneur. Ses notes de combattant, écrites sur le théâtre d'opérations, offrent un regard saisissant sur l'évolution du conflit et permettent de mieux comprendre comment plusieurs millions de combattants ont pu accepter l'inacceptable et accomplir, avec un courage inouï, leur devoir de patriote.

10/2012

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Histoire de France

Objectifs Grande Guerre. Sur la ligne de front telle que photographiée de 1914 à 1918

Auteur de L'Affaire oubliée de Charleroi, Philippe Wille, collectionneur et historien autodidacte devenu, au fil des années et des documents accumulés, un spécialiste de l'armée allemande durant la première guerre mondiale, nous revient avec un ouvrage surprenant, mettant en valeur le travail des photographes qui, avec les moyens techniques de l'époque, ont immortalisé sur la pellicule la vie dans les tranchées, tant chez les Alliés que dans les rangs allemands. A côté des portraits des belligérants, posant fièrement, avant leur départ pour le front, avec leurs uniformes neufs et pimpants, dans les décors figés des studios photographiques, nous découvrons aussi des prises de vue instantanées, où les héros sont sales et fatigués et où rôde en permanence la mort. Des photos qui nous racontent le vécu quotidien et la souffrance de ces hommes, toutes nationalités confondues, (sur)vivant quatre ans durant dans les tranchées, la boue, la vermine et la crasse. Philippe Wille commente chaque cliché, en extirpe les moindres informations et nous aide à les déchiffrer. Travail de longue haleine au coeur des archives, qu'il convient de saluer. Quand on lui demande pourquoi cet ouvrage, il répond par une citation de l'écrivain allemand Ernst Jünger : "Donner sens à ce qui, pour ceux qui regardent les choses d'en bas, n'est qu'absurdité et expression de l'imperfection humaine, c'est un devoir sacré envers les morts comme envers les nouvelles générations qui doivent continuer à travailler à un ouvrage dont il leur faudra percevoir la croissance organique et l'unité interne, si elles veulent y participer avec une véritable conviction. Car un jour viendra leur tour de parfaire ce que nous n'avons pu parfaire. Elles pourront entrer avec fierté en possession de leur héritage..." (Préface de l'édition originale, Le Boqueteau 125, 1924)

12/2015

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Histoire de France

Récits et lettres de la Guerre 1914-1918 du Sous-lieutenant Jean-Paul Duverger

Jean-Paul Duverger, coiffeur à Paris, n'a que 24 ans lorsque la guerre éclate. Classé dans la première partie de la liste 1911 par décision du conseil de révision, il est inscrit sous le n° 137 de la liste de Libourne. Dirigé le 1er octobre 1911 sur le 6e Régiment d’Infanterie, il est nommé soldat 2ème classe le 10 octobre 1911 et 1ère classe le 27 juin 1912. Cet ouvrage se compose des récits et lettres du soldat Duverger dans le cadre de sa correspondance privée avec sa soeur Marthe pendant la Grande Guerre. Il connaîtra Verdun, la Somme, l'offensive du Chemin des Dames ; la boue, les rats et les poux, le feu, le sang et la mort. Au front, Duverger note tout ce qu’il voit et ressent en espérant de retour chez lui rédiger son propre journal de guerre.

02/2012

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Histoire de France

Djihad 1914-1918. La France face au panislamisme

Entre 1914 et 1918, l'Allemagne de Guillaume II cherche par bien des moyens à allumer dans les Empires français et anglais une rébellion massive des musulmans. Pour ce faire, quoi de mieux que de pousser le sultan de Constantinople à proclamer la guerre sainte contre les chrétiens ? Tout est pensé, mûri, réfléchi par les stratèges allemands : le panislamisme et le djihad assureront la victoire du Reich. Ce projet, pris très au sérieux dans les ministères de Berlin, Londres et Paris, fut un échec, au sein d'un Empire ottoman en décomposition comme au Maghreb : Marocains, Tunisiens et Algériens servirent massivement dans l'armée française, et tous payèrent leur fidélité au prix du sang. Si les peuples musulmans exigèrent, durant et après la guerre, des droits nouveaux, ce fut le panarabisme, non le panislamisme, qui servit d'étendard commun. Pour rendre compte de cette réalité totalement méconnue, et pourtant passionnante, de l'histoire de la Grande Guerre et restituer tant les plans allemands que les questions qui traversèrent alors le monde musulman sous domination européenne, il fallait la connaissance intime de la période et le sens du récit de Jean-Yves Le Naour.

11/2017

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Beaux arts

Mathurin Meheut 1914-1918. Des ennemis si proches

Un magnifique livre où le talent de Mathurin Méheut se met au service de l'Histoire pour nous raconter cette terrible guerre.

02/2014

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Sciences historiques

Lusse "entre deux feux". Journal de guerre de Bernadette Colin, 1914-1918

Le journal de Bernadette Colin est un témoignage d'autant plus rare qu'il est tenu pendant la quasi-totalité du conflit. La diariste témoigne surtout d'une vie angoissante dans un village non évacué, un des points de friction les plus violents de la guerre dans les Vosges, où se joue une guerre de surface incessante et une terrible guerre des mines. Ce journal l'érige en témoin privilégié de la spécificité de la guerre de montagne.

01/2014

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Histoire de France

Lettres et carnets de guerre. De la Lozère à l'Algérie, du Maroc à l'Oise (1912-1918)

En 1902, préférant l'uniforme à la soutane, Justin Meynadier s'engage dans l'armée. En 1912, il abandonne sa Lozère natale pour faire carrière en Algérie puis au Maroc. Rentré en France en 1915, il participe, avec la 12 Division du Maroc, à la seconde bataille de Champagne. En 1916, nommé capitaine à titre provisoire, il est contraint par une maladie de quitter momentanément son régiment. Guéri, il rejoint ses zouaves, en centre d'instruction puis en première ligne dans l'Oise. Capitaine à titre définitif au 8' Régiment de Marche de Tirailleurs, il prend part aux combats qui, au printemps et en été 1918, permettent à l'armée française de stopper la dernière offensive allemande. De 1912 à 1918, Justin Meynadier n'a cessé d'écrire aux siens. Outre un passionnant témoignage sur l'Afrique du Nord coloniale, il laisse sur la Grande Guerre deux " récits " du front de l'Oise : celui, rassurant, destiné à sa famille et celui, terrible, vécu au ras des tranchées et consigné dans ses papiers personnels. C'est ce qui fait l'originalité de ce recueil enrichi de cartes et de croquis.

11/2018

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Histoire de France

Clermont, une ville de l'Oise. Oise 1914-1918

Pour évoquer le département de l'Oise durant la Grande Guerre, on parle naturellement des combats du début et de fin du conflit. On évoque aussi les quartiers généraux de l'armée française, à Chantilly, Beauvais et Compiègne. En revanche, on ignore souvent que d'autres villes, comme Clermont, ont vécu de nombreuses péripéties de 1914 à 1918 : bombardements, réfugiés, camps de prisonniers. Le bourg a connu l'occupation allemande, puis l'installation d'unités de commandement d'un groupe d'armées, d'armées et de corps d'armée. Les généraux se succèdent comme les Français Foch, Franchet d'Esperey, Humbert, sans oublier le Britannique Haig et l'Américain Pershing.

02/2015

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Romans historiques

Le cahier de l'absence. 08/1914-11/1918

"La guerre tue les hommes et révèle les femmes" dernière phrase de ce roman construit autour de deux témoignages, ceux de Georges et de Rose, son épouse. Georges a été, à sa demande, mobilisé en août 1914 en tant que spécialiste des réseaux téléphoniques et télégraphiques. Il travaille à l'arrière et dans les zones de combats. Dans ses lettres à son épouse il raconte son quotidien, une correspondance très personnelle qui livre le témoignage pertinent, critique, à la fois dramatique et plein d'humour, d'un civil au milieu des militaires dans une guerre devenue peu à peu ordinaire. Rose tient depuis longtemps un carnet de notes personnelles. Le départ de son époux transforme son quotidien. Son carnet de notes en devient le témoin. Les récits de ces deux êtres attachants et généreux se complètent et se croisent sans nécessairement s'interpeller.

04/2018

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Histoire internationale

1914-1918 : les juifs dans la tourmente à travers la carte postale

Au début de la Grande Guerre, la nation devient une valeur supérieure aux classes sociales comme aux religions. Partout, le curé, le pasteur, le rabbin et l’iman des colonies bénissent ensemble les troupes mobilisées. Tant et si bien que la guerre va opposer les juifs des deux camps. Patriotes en chacun des pays belligérants, ils n’expriment pas de pensée propre sur la guerre. Ils ne se distinguent que dans les pays où ils subissent des persécutions. Néanmoins, l’antisémitisme que les unions sacrées avaient relégué au second plan revient rapidement tandis qu’en Russie, et surtout en Ukraine, la guerre civile qui annonce la révolution d’Octobre 1917 s’accompagne de pogroms. En Allemagne et dans la petite Autriche réduite à elle-même, la défaite et les convulsions qui en découlent préparent directement le nazisme. Le Parlement allemand réuni à Weimar proclame la République et celui de Vienne fait le même choix. Dans les deux nations germaniques, les juifs placent leurs espoirs en ces nouveaux régimes fondés sur la démocratie. Ils accèdent à des responsabilités politiques. Il s’en trouve, aussi, à la tête des mouvements révolutionnaires qui tentent d’établir une jonction entre la révolution russe, la révolution allemande et les insurrections qui éclatent dans l’Empire austro-hongrois. Les conséquences seront tragiques. Radicalisés par la défaite, des officiers et sous officiers forment des Corps Francs. Ils enlèvent et assassinent Rosa Luxemburg à Berlin et se chargent à Munich de liquider Kurt Eisner, président d’une éphémère République des Soviets de Bavière. Ces Corps Francs, tolérés par les dirigeants sociaux démocrates et libéraux de la République de Weimar préfigurent l’avenir. On y trouve le capitaine Rhöm, fondateur du parti nazi, Rudolf Hess, Reinard Heydrich et Martin Borman.

11/2014