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Champlieu. Berceau des chars français 1916-1918

Extraits

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Histoire de France

Dictionnaire de la Der des Der. Les mots de la Grande Guerre (1914-1918)

Ce dictionnaire recense et analyse l'ensemble du lexique quotidien de la Première Guerre mondiale tout en présentant les principales figures et les lieux symboliques de ce conflit resté dans les mémoires. Avec 50 illustrations noir et blanc. Le Dictionnaire de "la Der des der" : Les Mots de la Grande Guerre (1914-1918) recense et analyse l'ensemble du lexique quotidien de la Première Guerre mondiale tout en présentant les principales figures et les lieux symboliques de ce conflit resté dans les mémoires. Il représente non seulement un outil historique, mais aussi un vaste vivier lexical pour les amoureux des mots. En effet, Il y a tout juste un siècle, au début du mois d'août 1914, le continent européen se préparait à vivre cinq ans d'une guerre meurtrière. Cet ouvrage illustré de photographies d'époque propose de faire revivre ces moments historiques à travers les mots, véritables reflets d'une société entièrement mobilisée pour la guerre. A L'heure du déclin des parlers et dialectes régionaux, le français et son funèbre cortège de mots nés de la guerre envahissent la société française. Dans ce dictionnaire, les mots pour dire la guerre, la souffrance, les armées au combat, les peines de l'arrière, les médecins aux abois, côtoient des concepts d'historiens et des expressions d'époque que l'on trouvera accompagnés d'un index et d'une chronologie précise. Dans un premier temps, l'auteur présente à travers plus de mille entrées l'ensemble des mots de la Grande Guerre. Près de mille noms communs sont ainsi recensés : sont abordés, entre autres, le vocabulaire de l'armée (tank, shrapnell, généralissime, jerrycan), les mots de la médecine (amputation, mutilés, gueules cassées...), l'argot des tranchées (ribouldingue, Boche, saucisse...) ou encore les expressions utilisées à l'arrière (Fleur au fusil, Union Sacrée). Ce vaste arsenal lexical d'un monde en guerre est replacé dans son contexte et de nombreuses définitions sont accompagnées de citations littéraires puisées dans la très riche littérature portant sur le premier conflit mondial. De ce fait, l'ouvrage rend hommage à tous les écrivains combattants, mais aussi à ceux qui ont choisi la guerre de 1914-1918 comme thème principal de leurs oeuvres littéraires. Dans la seconde partie, encyclopédique, l'auteur dresse le portrait des principaux protagonistes (pays engagés dans le conflit, têtes couronnées, chefs politiques et militaires de la Grande Guerre...) et évoque les lieux chargés d'histoire, les lieux de mémoire (Verdun, Caporetto, le Chemin des Dames...), afin de mieux cerner les enjeux de cette guerre qui devait être la "Der des der".

04/2014

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Critique littéraire

Bibliographie des éditions de la Nouvelle Revue Française (26 mai 1911 - 15 juillet 1919)

Avant l'établissement de la "maison Gallimard" en juillet 1919, les Editions de la Nouvelle Revue française, issues de la célèbre revue éponyme, ont publié une centaine d'ouvrages à partir de mai 1911, à l'initiative d'André Gide, Jean Schlumberger, Jacques Rivière et Jacques Copeau, et avec l'appui financier de Gaston Gallimard : Proust, Claudel, Valéry figurent à leur catalogue, ainsi que Suarès, Fargue, Larbaud, Saint-John Perse et Drieu La Rochelle. Avec le renfort des correspondances échangées par ses différents protagonistes, la présente bibliographie retrace cette aventure intellectuelle et humaine, à l'origine d'une extraordinaire réussite culturelle et commerciale. Ces années d'apprentissage témoignent de la rationalisation de pratiques éditoriales qui resteront en usage pendant une grande partie du siècle, tandis que s'élaborent les codes de la bibliophilie moderne, appelée à un formidable essor dans l'entre-deux-guerres.

04/2011

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Sciences historiques

Les prisonniers de guerre français. Enjeux militaires et stratégiques (1914-1918 et 1940-1945)

Les deux guerres mondiales présentent deux caractères nouveaux qui rejaillissent sur le sort des prisonniers de guerre et fournissent des renseignements précieux sur les sociétés en guerre au XXe siècle. D'abord, ces deux guerres sont des guerres totales et les prisonniers de guerre restent un enjeu dans le domaine militaire, mais le deviennent aussi dans celui de l'économie et de la propagande. Ensuite, un droit humanitaire se met peu à peu en place. Symbolisant la puissance de la civilisation au moment où elle est le plus menacée, c'est-à-dire pendant les conflits, les textes conventionnels sont appliqués pour la première fois durant la Première Guerre mondiale, par l'intermédiaire de quelques articles de la Convention de La Haye de 1907 concernant les prisonniers de guerre et se perfectionnent avec la Convention de Genève de 1929, entièrement consacrée aux captifs. Cette étude suit plus particulièrement le sort des 600 000 prisonniers de guerre français de la Première Guerre mondiale et des 1 800 000 captifs de la Seconde Guerre mondiale, les plaçant en perspective avec les prisonniers des autres nations pour comprendre leur originalité. Elle montre également que les deux guerres mondiales apparaissent comme une période exceptionnelle où les belligérants sont clairement identifiés et où l'on tente, et globalement où l'on réussit, à protéger les prisonniers de guerre par un droit humanitaire international alors même que leurs rôles stratégiques augmentent.

06/2010

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Littérature française (poches)

Les éparges. Ceux de 14

1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Genevoix, brillant normalien qui n'a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d'infanterie. En janvier 1915, les troupes s'affrontent pour prendre la crête des Eparges. Pendant quatre longs mois d'horreur, le 106e défend la position, au prix d'un carnage. Sûr cette colline meurtrière, les combats se font au corps-à-corps, à la grenade, et sous le feu des obus. Immergés dans la boue. le sang, la mort, les fantassins tiennent. jour après jour, participant à l'une des batailles les plus meurtrières de la guerre. Chef-d'oeuvre littéraire et témoignage historique, Les Eparges constitue la dernière partie des carnets de Genevoix, d'abord publiés séparément entre 1916 et 1923, puis rassemblés en un seul volume sous le titre Ceux de 14. Cette oeuvre monumentale, le plus grand classique sur la guerre de 1914-1918, a été adaptée par Native et sera diffusée à l'automne 2014 sur France 3.

08/2014

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Religion

De l'exil aux tranchées 1901 / 1914-1918. Le témoignage des soeurs

A la suite de la loi de juillet 1901 sur les associations, dont le titre III visait spécialement les congrégations, puis de la loi de juillet 1904 leur interdisant tout enseignement, des milliers de religieux et notamment de soeurs enseignantes, car elles étaient les plus nombreuses, furent confrontés à la fermeture de leurs écoles et pensionnats. Ces faits sont connus. Mais l'histoire des institutions est une chose, l'histoire des personnes en est une autre. Si les documents administratifs et les chiffres abondent, les témoignages des soeurs directement concernées sont rares. Ce livre est parti du constat de ce silence et de la volonté d'observer l'impact des décisions législatives au niveau de la micro-histoire: comment les communautés y ont-elles fait face? Comment les soeurs, individuellement, ont-elles vécu leurs implications concrètes: la sécularisation, l'exil ou le changement de métier? C'est à partir de documents de première main, extraits des archives d'une douzaine de congrégations féminines, que ce livre tente de donner la mesure du grand retournement opéré par des actrices méconnues de l'Histoire: celui des soeurs enseignantes hors-la-loi devenues des "demoiselles" au service de l'enseignement libre diocésain, ou bien gardes malades et catéchistes dans les paroisses, bonnes d'enfants dans des familles, voire ouvrières d'usine, ou bien encore nouvelles missionnaires, expatriées par la force des choses; celui de la fermeture des pensionnats transformés en hôpitaux militaires où les soeurs infirmières (ou devenues telles) soignèrent les soldats de la Grande guerre. De l'exil aux tranchées, de 1901 à 1914-1918, des soeurs témoignent...

07/2014

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Histoire de France

Un zouave sur le front 1915-1918. Des Dardanelles à la Lorraine

C'est un livre à plusieurs voix. D'abord, celle de Jules Elkaïm, français juif oranais, né en 1895, appelé sous les drapeaux en 1915 et versé dans le corps des zouaves qui, comme fantassins, serviront sur tous les champs de bataille. Envoyé sur le front des Dardanelles, puis en 1916 dans la Somme, Jules participera à l'offensive du Chemin des Dames en 1917 où son unité est décimée. Blessé, les pieds gelés, malade, il échappe à l'hécatombe, mais se voit affecté en 1918 en Lorraine jusqu'en 1921. Soit 62 mois d'armée qu'il racontera dans un manuscrit : Episodes vécus des Dardanelles à la Lorraine. L'autre voix est celle de sa fille qui, par-delà le temps, dialogue avec son père pour forcer les silences, tous les non-dits de la guerre, et qui rappelle aussi la vie des Juifs dans l'Algérie du début du xxe siècle, comme celles des années qui suivront la Grande Guerre jusqu'à la mort du père en 1982. Ainsi lui tend-elle un miroir filial où ses souvenirs propres se mêlent à une vie à la fois simple et tumultueuse, où son propre imaginaire et sa sensibilité prolongent la narration. Enfin, en écho au jeune juif oranais envoyé au casse-pipe, Renée Elkaïm-Bollinger fait entendre la voix des poètes et des écrivains qui vécurent la guerre : Apollinaire, Giono, Cendrars, Céline, Jünger... Ici la poésie auréole le récit du quotidien, où l'émotion et l'amour rendent palpable chaque instant de vie.

04/2015

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Critique littéraire

Coffret 3 volumes Correspondance : Tome 1, 1893-1912 ; Tome 2, 1912-1919 ; Repères

Ce coffret contient deux volumes de la correspondance de Victor Segalen soit plus de 1500 lettres - dont 1300 sont inédites - 184 illustrations hors-texte, et un troisième volume qui regroupe des cartes, quelques lettres annexes et un appareil critique (notices descriptives des lettres, bibliographie, index).

09/2004

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Philosophie

Manuscrits de Bernau sur la conscience du temps (1917-1918)

L'existence des " Manuscrits de Bernau " de Husserl sur la conscience intime du temps fut révélée pour la première fois publiquement par Heidegger, en 1928 dans sa préface aux célèbres Leçons sur la phénoménologie de la conscience intime du temps. Ces Manuscrits, écrits par Husserl à Bernau (Forêt Noire) en 1917/18, sur la base d'une compilation faite par Edith Stein, sont restés inédits du vivant du philosophe, bien qu'ils aient été confiés, dans les années trente, à Eugen Fink en vue de la publication. Pour plusieurs raisons, dont la complexité des textes n'est pas la moindre, Fink n'en vient pas à bout, et après la guerre, y renonça. Husserl considérait en effet ces manuscrits comme son " ouvrage principal " qui, restés dans les cartons des Archives de Louvain, sont entrés dans la légende pour le milieu des phénoménologues , puisqu'ils étaient censés contenir les clés de l'oeuvre entière. Il aura fallu le travail persévérant de Rudolf Bernet et Dieter Lohmar pour que l'ouvrage (une sélection parmi la masse des manuscrits) paraisse enfin, en 2001, dans la collection des Husserliana. Cette édition critique est celle qui est publiée ici en traduction française. L'importance considérable de ces textes tient à ce qu'ils constituent proprement l'acte de naissance de la phénoménologie génétique, et conduisent par là à réexaminer et relativiser les analyses structurales et statiques auxquelles on a trop souvent réduit la phénoménologie, en en faussant l'" esprit ", en la figeant dans une scolastique. Car les " Manuscrits de Bernau " sont avant tout un exercice aigu du sens critique, de la pensée aux prises avec des problématiques aporétiques, de l'art de pratiquer des distinctions nuancées jusqu'au plus subtil, de la rencontre de choses essentiellement mobiles, bref, de la pratique de la philosophie telle qu'elle doit se donner à entendre aujourd'hui.

11/2010

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Histoire de France

Souvenirs d'un poilu du 15-2. Hartmannswillerkopf 1915-1916

L'Hartmannswillerkopf est un haut lieu de la Grande Guerre. Ce belvédère, dont les pentes retombent dans la plaine d'Alsace, a été en 1915 l'enjeu de combats acharnés entre Français et Allemands. Sa sanglante mémoire hanta les survivants. Parmi les unités françaises engagées à l'Hartmann, le 152e régiment d'infanterie s'est distingué par les sacrifices qu'il y a consentis. Vainqueur dans l'offensive du 21 décembre 1915, il fut tout entier anéanti le lendemain. Auguste Chapatte est un de ces poilus du 15-2 qui ont repris deux fois le sommet de la montagne à l'ennemi. Ses souvenirs, marqués par la camaraderie et l'esprit de corps, portent témoignage du climat moral de la France de 1914, de l'état d'esprit des vétérans dans les années trente et de cette tragédie qu'a été la Grande Guerre.

11/2011

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Histoire de France

Un père et son fils dans la guerre 1914-1918

Charles DE Poumayrac est officier pendant la Première Guerre mondiale, alors que son fils Henry est adolescent, à l'arrière, puis incorporé. Pendant plus de quatre ans, ils vécurent la guerre chacun à leur manière. Alors que le père dirige et prend part aux combats, rencontre de futurs grands noms dans les tranchées, tel que l'écrivain Rudyard Kipling, et voit ses compagnons d'armes tomber à ses côtés, son fils Henry vit dans un premier temps le conflit de l'arrière, dans des villes ruinées par les bombes, puis en tant que jeune mobilisé. L'un et l'autre ont laissé chacun des écrits de leur guerre ; ainsi que des photos et des documents historiques inédits repris dans ce livre. Cet ouvrage, écrit par l'arrière-petite-fille de Charles de Poumayrac, reprend leurs mémoires et retrace le parcours de ce père et son fils dans la Première Guerre mondiale.

10/2018

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Histoire de France

Les Poilus ont la parole. Lettres du front (1917-1918)

Nul ne pourra sortir indemne de la lecture des correspondances de poilus rassemblées dans cet ouvrage... De manière assez inattendue, c'est grâce à la censure que l'on dispose de ces documents exceptionnels. A partir de décembre 1916, le service du contrôle postal reçoit en effet l'instruction de sonder la correspondance de chaque unité combattante. L'objectif pour le commandement de l'armée est de se donner les moyens de connaître l'état d'esprit qui règne au front. L'auteur de cet ouvrage a pu, au fil des ans, mettre au jour ces milliers de lettres de poilus, recopiées par les services de la censure et enfouies dans des cartons au château de Vincennes. Grâce à ce travail considérable d'exhumation, on saisit l'évolution des sentiments de ces millions d'hommes pris dans l'engrenage de la guerre, analysant au jour le jour le spectacle de leur propre souffrance et s'interrogeant sur le bien-fondé du sacrifice qui leur est demandé.

11/2013

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Régionalisme

Saint-Chamond 1914-1918. Un grand arsenal pour la France

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Comme partout, les hommes de Saint-Chamond partent pour le Front. Rapidement, la pénurie d'armes et de munitions devient criante. La Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine et d'Homécourt, dite Saint-Chamond est sollicitée pour augmenter ses productions. Des hommes qui étaient mobilisés reviennent dans les usines, mais le manque de main d'oeuvre est conséquent. Des femmes, en grand nombre, viendront travailler dans les usines de Saint-Chamond, dans des conditions de travail éprouvantes, voire dangereuses. Des matériels nouveaux seront étudiés et construits : canons, obus ... dans des quantités toujours en augmentation. 400 chars d'assaut "Saint-Chamond" seront produits entre 1916 et 1918, à la cadence d'un char par jour. Ce livre retrace comment Saint-Chamond a réussi à mettre en oeuvre des moyens importants, humains, matériels et logistiques pour participer à l'effort de guerre.

09/2014

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Histoire de France

Années de sang et de larmes à Blanquefort. 1914-1918

Véritable travail de mémoire, ce livre s'efforce de restituer, dans le contexte chaotique de l'époque, la vie des habitants de la commune de Blanquefort (33), village de l'entrée du Médoc. Destiné à un large public, en particulier aux jeunes générations, c'est un éclairage supplémentaire sur une histoire locale oubliée ou inconnue. Qui se rappelle que Blanquefort a abrité, le temps du séjour du gouvernement français à Bordeaux en 1914, un hôpital russe dans le château Dulamon ? Qui connaît le destin de cet hospice, dont l'ouverture a été retardée de 5 ans pour laisser les bâtiments à la Croix-Rouge qui y a installé l'hôpital auxiliaire appelé Saint-Michel, ouvert de 1914 à 1918 ? Qui a entendu parler du centre de rééducation professionnelle du Béchon, en 1917, ouvrant ses portes aux soldats mutilés qui voulaient retravailler dans le milieu agricole ? Qui se souvient des terres réquisitionnées en 1918, dans la zone industrielle actuelle, pour y créer un aérodrome et entreposer les avions fabriqués à Bordeaux, avant leur départ sur les lieux de bataille ? Qui sait que la guerre ne s'est pas finie le 11 novembre 1918 ? Ce travail de mémoire a pour objectif de se souvenir des hommes blanquefortais mobilisés, soldats morts pour la France, mais aussi les oubliés de l'histoire que sont les blessés, les mutilés, les prisonniers de guerre, les médaillés, les disparus, les traumatisés avec toutes les conséquences pour leur famille et les orphelins qui deviendront pupilles de la Nation. Enrichi par une riche iconographie et appuyé sur de nombreux documents d'archives publiques ou privées soigneusement exploités, cet ouvrage restitue une partie de la vie de la commune de Blanquefort, le tout resitué dans le contexte national et international. Nous avons partagé nos découvertes, avec vous.

10/2019

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Histoire de France

Cimetières et lieux de mémoire du front ouest 1914-1918

"On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont. L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qu'il aimait tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois." Cent ans se sont écoulés depuis l'amer présage de l'écrivain Roland Dorgelès. Mais le temps de l'oubli n'est pas encore venu. Jamais même peut-être n'y a-t-il eu autant de visiteurs dans les cimetières et mémoriaux de la Première Guerre mondiale qu'au cours de la dernière décennie. Familles venant se recueillir sur les tombes de leurs chers disparus ou touristes avides de comprendre viennent ainsi entretenir la mémoire des morts au champ d'honneur. Alors suivons leur exemple et découvrons tout au long de ce qui fût le front de l'ouest quelques-uns de ces lieux chargés d'histoire et d'émotion. Et que l'avenir donne raison à Albert Schweitzer, prix Nobel de la Paix, qui assurait que "les tombes de guerre sont les plus grands prédicateurs de la paix".

02/2019

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Romans historiques

Pensez à nous dans vos fêtes du coeur ! 1914-1918

Ce livre a été écrit pour lui. Lui, c'est Philippe, poilu de 14 à 18, quatre ans de guerre, une jambe en moins dix jours avant l'armistice. Toute sa vie il s'est tu. Il n'a jamais rien dit, ne s'est jamais plaint. La censure, celle de l'armée qui ordonnait de s taire, ça, c'était pendant la guerre. Après, après... C'est que, voyez-vous, ça ne se fait de se raconter, c'est comme de se plaindre. Pourtant avec sa jambe en moins et ses autres blessures, c'était difficile. C'est que voyez-vous, ça ne se fait pas de raconter de tuer des gens, ce serait comme de se vanter d'avoir tué. Philippe, il a 90 ans. La mort pointe sa faux. Il ne la craint pas, n'a pas peur, la regarde arriver. Ce n'est pas difficile, il est comme ça, c'est tout, il ne regrette rien. Parce que voyez-vous, "un homme ça s'empêche", c'est digne. Seulement le jeune homme qu'il fut, et qui a tout perdu, ne veut pas être oublié. Il revient, avec la force et la passion de la jeunesse, le bonheur de la vie de ce temps-là, avec ses projets et ses rêves, le feu dans le sang et l'amour aux lèvres. Avec retenue, avec lucidité, il dit ce que la guerre a fait de sa vie, de la vie de sa famille, de lui. Alors, écoutez-le, ne le censurez pas comme les généraux cacochymes. Lisez ce livre. Il ne raconte pas la guerre. Il dit comme c'est difficile de rester un homme dans la tourmente. Il dit que c'est pourtant ça et seulement ça qui peut sauver le monde. Ecoutez la voix du 2e classe Philippe Leccia.

06/2014

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Histoire de France

La guerre de 1914-1918 sur les confins tuniso-tripolitains

Le 15 septembre 1916, un avion biplan Farman disparaît au-dessus de Nalout, en Tripolitaine, au cours d'une mission de bombardement. En dépit de nombreuses recherches sur la frontière tuniso-tripolitaine et dans la région de l'erg de Djeneïen, il faudra attendre plusieurs mois pour retrouver l'avion dans les dunes d'El Borma, un an pour découvrir le corps de l'observateur et, une année encore pour celui du pilote. Pendant ce temps se développe une insurrection des Libyens contre l'Italie. Elle embrase la Tripolitaine et toute la région du Sud tunisien. Au cours d'une enquête passionnante conduite dans les archives, sur le terrain et grâce à des documents inédits, l'auteur inscrit cette tragédie aérienne dans le contexte général de la guerre 1914-1918 en Tunisie et dresse un bilan de cette malheureuse aventure.

07/2015

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Psychologie, psychanalyse

1914-1918, Françoise Dolto, veuve de guerre à sept ans

A l'heure où s'achève le centenaire de la Première Guerre mondiale, deux historiens se penchent sur le destin d'une petite fille extraordinaire née en 1908 dans une famille de la grande bourgeoisie parisienne. Cette petite fille, c'est Françoise Marette, "Vava" pour les intimes, et elle deviendra Françoise Dolto, la psychanalyste qui a changé le regard que nous portons sur l'enfance. Comme beaucoup d'enfants nés peu avant le conflit, Françoise vit la guerre de loin, repliée à Deauville en compagnie de ses frères et soeur et de leur gouvernante. A six ans, déjà épistolière de talent, elle multiplie les missives à tous les membres de sa famille. Ainsi, dit Manon Pignot, historienne de l'enfance, dans sa délicate analyse, "la guerre a fourni à cette petite fille incroyablement curieuse un contexte inattendu d'expression et d'intelligibilité du monde" qui est à l'origine de sa vision révolutionnaire de l'enfance. L'implication de l'enfant s'intensifie quand elle entretient avec Pierre Demmler, son oncle de vingt-huit ans, une intense correspondance et se considère, encouragée par ia famille, comme la fiancée et la future épouse du jeune capitaine. La mort au front, le 10 juillet 1916, de Pierre Demmler, fait de la jeune promise "une veuve de guerre à sept ans". Yann Potin, en historien et analyste des archives familiales, ouvre pour nous enveloppes et albums conservés par Françoise et la famille, interroge "la manière dont le deuil se cristallise, se fixe sur le papier, par les images, mais aussi se transmet malgré nous, par le truchement de la vie matérielle propre d'autant de petits reliquaires affectifs". Ainsi, l'expérience enfantine de la Grande Guerre a vraisemblablement nourri la pensée révolutionnaire de Françoise Dolto psychanalyste quand il s'est agi, plus tard, de soigner des enfants.

10/2018

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Histoire de France

Louis Audouin-Dubreuil, correspondant de guerre malgré lui. 1914-1918

"En septembre 1914, un jeune hussard à cheval se presse vers les lieux de combat de la Marne. Dès le mois d’octobre, il descend avec ses hommes dans les tranchées du front d’Artois. En 1915-1916, il est à Verdun, au Four de Paris, puis au bois de Malancourt. À la fin de l’été 1916, il rejoint sur l’Yser les fusiliers marins dans les tranchées des polders belges. En janvier 1917, à l’École d’aviation d’Avord, il s’initie au pilotage des premiers appareils de guerre. Jusqu’à la fin des hostilités, il est affecté dans l’aviation tunisienne des "Territoires du Sud", sur la frontière libo-tunisienne fréquemment attaquée par les Senoussis révoltés. Un parcours sur quatre années de guerre, celui d’un hussard qui, en 1914, croyait en une victoire rapide de la France et rêvait de charger l’ennemi à cheval, sabre au clair. Il ne pouvait, le 2 août 1914, alors qu’il rejoignait le 10e hussards à Tarbes, imaginer les épreuves qui l’attendaient sur tous les fronts de France. Les correspondances, les notes de guerre, les photographies restituent dans le présent ouvrage cet épisode bref et intense de la vie de Louis Audouin-Dubreuil. Ce temps qu’il avait enfoui dans un silence obstiné. Il est des tragédies que les anciens combattants taisent, mon père était de ceux-là".Ariane Audouin-Dubreuil. Artois, Verdun, l'Yser et la frontière Libo-Tunisienne. Ces quatre zones de combat correspondent à un lieu d’affectation de Louis Audouin-Dubreuil sur le front entre 1914 et 1918. Alors qu’il n’est qu’un tout jeune soldat, muni d’une autorisation extraordinaire de port d’appareil photographique, le jeune hussard raconte ses liaisons, ses reconnaissances et ses descentes aux tranchées. Suivent les notes et les correspondances échangées avec sa famille, ses amis, ses compagnons d’armes. Trois albums de photographies légendées, datées et numérotées de la main de Louis Audouin-Dubreuil, et les pellicules correspondantes restituent fidèlement lieux, contextes et personnages dans un livre original et unique en son genre.

10/2013

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Histoire de France

Une honte pour l'humanité. Journal (mars 1916-septembre 1917)

Henri Charbonnier, né à Dijon le 7 octobre 1885, petit entrepreneur, est sergent au 229ème régiment d'infanterie d'Autun, affecté au service de santé. La partie de son journal qui a été sauvée débute dans les Vosges en avril 1916 et se termine en Champagne en septembre 1917.

04/2013

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Régionalisme

Tassin-la-Demi-Lune dans la Grande Guerre (1914-1918)

Tassin la demi-lune compte à cette époque environ 5000 habitants. 754 hommes sont incorporés sous les drapeaux. A la fin des hostilités, il en manquera 179. Pendant ces quatre années, il faut remplacer les hommes dans tous les corps de métier, mais surtout chez les maraichers et vignerons qui occupent de nombreux hectares de la commune. Heureusement, les femmes se mettent au travail. Ce livre rapporte notre imposante étude sur les 754 poilus incorporés.

12/2015

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Première guerre mondiale

Récits de guerre 1914-1918. Suivis de Récits de captivité

Les récits militaires de Romain Darchy, écrits au début des années vingt, sont un de ces témoignages dont la publication enrichit la haute mémoire de la France combattante. Dans ces pages vécues, Romain Darchy raconte la terrible épreuve que sa génération a subie. Simple fantassin de dix-neuf ans en 1915 dans un secteur de Picardie, agent de liaison l’année suivante dans la fournaise de Verdun, officier de contact à la sinistre cote 304, puis pendant la seconde bataille de la Marne, Darchy a connu les coups de main, l’ensevelissement et l’absolu désespoir de s’éteindre par asphyxie, la blessure grave, le sacrifice des premières lignes et la captivité. L’authenticité de ses écrits est le reflet de celle de ses actes. Il n’y a chez lui aucune introspection, aucune subjectivité. Son but est de dépeindre la réalité du groupe auquel il appartient. Ces récits ont une force d’évocation extraordinaire et classent désormais Romain Darchy parmi les grands témoins français de 14-18.

11/2021

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Histoire de France

Guerre à Mende. Journal de l'arrière-front (1914-1918)

Lorsque éclate la Première Guerre mondiale, Albert Jurquet est chef de division à la préfecture de Mende, en Lozère. Dès le 26 juillet 1914, il tient un journal, auquel il mettra un point final quatre ans et demi plus tard, le 31 décembre 1918. Ce journal de l'arrière, tenu secret, ne sera redécouvert que dans les années 2080. Il s'agit d'une sorte de défouloir, un témoignage inédit sur la guerre et une vraie réflexion, dans lequel, à l'abri de la censure militaire très stricte à l'époque, Albert Jurquet nous fait partager ses opinions politiques, religieuses et morales en fonction des événements locaux, nationaux et internationaux.

02/2014

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Histoire de France

Sinnamary, 1914-1918. Les soldats sinnamariens de la Grande Guerre

Située au coeur des vastes savanes qui caractérisent ce seuil de l'Ouest guyanais, la ville de Sinnamary est dotée d'un passé historique très riche, qui remonte aux premières occupations amérindiennes de l'ère pré-coloniale. En 1914, commune essentiellement agricole, vouée à l'élevage du gros bétail et aux cultures vivrières, sa situation sur le fleuve en fait aussi le lieu privilégié pour le commerce des comptoirs, qui sont nombreux à alimenter en vivres, outils et matériaux les sites de production aurifère du Haut-Sinnamary, dans la zone de Saint-Elie. Si ce n'était la présence symbolique d'un monument aux morts au centre de la commune, que resterait-il du souvenir même de la Grande Guerre ? La participation des Sinnamariens au premier conflit mondial, sur un grand nombre de théâtres d'opération, a disparu de la mémoire collective. Et pourtant, si l'on considère la modeste population d'alors, ils furent assez nombreux à être appelés à partager le sort de leurs frères d'armes de la "Mère patrie". A travers le parcours de ces jeunes soldats dans la guerre 1914-1918, c'est une séquence aujourd'hui méconnue voire oubliée de l'histoire de la ville qui est évoquée.

09/2014

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Romans historiques

Hommes et femmes dans la guerre. Pnt-Audemer 1914-1918

Ils s'appellent René, Julien, Louis, Raphaël, Raoul, Emile, Eugénie, Marie... Ils sont journalier, tanneur, typographe, maçon, pâtissier, agriculteur, matelassière, couturière... Ils ont en commun d'être nés ou d'avoir habité Pont-Audemer en Normandie. Tous vont connaître l'expérience de la Grande Guerre à travers cinq années marquées par l'immense sacrifice demandé. L'histoire d'hommes et de femmes ayant vécu l'expérience et le quotidien de la Der des der, dans cinq nouvelles romancées basées sur des faits réels.

07/2014

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014

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Histoire de France

Paroles de poilus. Lettres et carnets du front (1914-1918)

Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans et étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, ouvriers ou bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers... Voyageurs sans bagages, ils durent quitter leur femme et leurs enfants, revêtir l'uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés... Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures. Huit mille personnes ont répondu à l'appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu'ici éparpillées, de ces poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n'ont pas vieilli d'un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité...

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Histoire de France

Carnets de guerre 1914-1918 du Médecin Major Jules Beyne

Le médecin général Jules Beyne (1880-1968) est connu comme le fondateur de la médecine aéronautique en France : grâce à lui l’expertise du personnel navigant, la recherche et l’enseignement ont été développés entre les deux guerres mondiales. Mais rares sont ceux qui ont connaissance des épreuves qu’il a partagées, en tant que médecin de son régiment, avec les braves du 283e régiment d’infanterie pendant 1501 jours de guerre. Ce sont les notes, brutes, dans l’état où il les a écrites au jour le jour, que nous présentons. Ces notes dont il disait « En dehors des souvenirs qu’elles fixent ou qu’elles évoquent pour moi, [elles] n’ont d’autre valeur que leur sincérité dans le moment où elles furent écrites ». Cependant, à travers ses réflexions, ses inquiétudes, ses doutes, ses interrogations, on comprend comment un acteur du drame a vécu et analysé le conflit. Il raconte la retraite éperdue des survivants de son régiment décimé dans le combat d’Eton en août 1914.

05/2012

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Sciences politiques

La France et la question de la Syrie. 1914-1918

Un panorama complet sur la place de la France au Levant, des années 1900 aux retombées de la Première Guerre mondiale. La seule synthèse disponible sur une question fondatrice des grands équilibres et déséquilibres moyen-orientaux, dont les effets déterminent encore largement le jeu diplomatique dans la région. Une analyse nourrie d’archives inédites, à rebours des stéréotypes répandus par Lawrence d’Arabie dans les Sept piliers de la sagesse. Vincent Cloarec nous montre en effet que la vision d’une nation arabe créée par les Britanniques et à l’inverse repoussée par les Français, n’a qu’un très lointain rapport avec la réalité. Loin de négliger les premières manifestations du nationalisme irakien et syrien, Paris tient une place prépondérante en Orient jusqu’à la guerre, grâce à la mise en place par la IIIe République d’une véritable « civilisation levantine ». La métropole amorce, dès cette époque, une véritable politique arabe qui annonce la diplomatie gaullienne des années 1960. Une étude majeure, dans la grande tradition de l’histoire des relations internationales. La réédition d’un ouvrage indispensable pour comprendre l’origine des tensions actuelles au Moyen-Orient.

10/2010

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Histoire de France

Les tirailleurs comoriens de la Première Guerre mondiale (1914-1918)

Ce livre est un hommage à tous les tirailleurs comoriens engagés lors de la Première guerre mondiale au sein des troupes coloniales françaises, le plus souvent oubliés par les historiens car intégrés aux régiments malgaches et somalis. Il est le fruit d'une Action Pédagogique Pilote mise en place au sein de l'Ecole Henri Matisse à Moroni (Union des Comores), menée par les élèves de CM2 et de 3e encadrés par leurs enseignants. Grâce à des enquêtes auprès des descendants de ces soldats, de nombreux témoignages oraux et des documents rares ont été retrouvés. Les archives du ministère de la Défense ont permis également d'établir la liste des Comoriens "Morts pour la France" au cours de ce conflit. Ce travail de mémoire et de sauvegarde a été reconnu par la Mission du Centenaire.

04/2019

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Critique littéraire

Mémoires de guerre 1914-1918 du Sous-Lieutenant Robert Morin

Les Mémoires de guerre 1914-1918 de mon Grand-père, le Sous-Lieutenant Robert Morin, mobilisé et incorporé le 2 Août 1914 au glorieux 69ème Régiment d'Infanterie sont retranscrites dans leur intégralité avec le respect fidèle de son style. Le nom des hommes cités dans ces mémoires est authentique. Vous y verrez de beaux faits d'armes et d'héroïsme, presque toujours payés au prix du sang. Vous y verrez aussi des injustices, de l'hypocrisie, des défaillances et même des lâchetés. Vous vivrez au jour le jour avec ses compagnons d'armes. Ils pensent souvent à la mort et la côtoient de près. Malgré la peur qui les tenaille, ils avancent dans la boue des tranchées, dans le froid, sous la pluie. Ils chargent baïonnette au canon, certains meurent d'autres sont blessés. Puis pendant les "grands repos" , comme surpris d'avoir échappé à ce déluge de fer et de feu, ils ont une folle envie de vivre et de faire la fête avant de quitter une nouvelle fois les êtres chers pour repartir vers leur destin. Parfois le moral les quitte. Aujourd'hui ils ont battu en retraite. Ils ont perdu un peu de terrain et beaucoup de camarades. Mais demain ils repartiront reconquérir le terrain perdu la veille, et repousseront l'ennemi un peu plus loin. La fatigue est terrible, il n'y a aucun endroit sec et abrité pour s'allonger et essayer de dormir. Ils n'ont rien pour se laver. Ils grelottent dans leurs vêtements boueux gorgés d'eau. Les ravitaillements sont souvent très difficiles et la faim s'ajoute aux autres souffrances. Dans les grands moments de découragement, l'esprit de corps joue son rôle, les plus "solides" soutiennent et réconfortent leurs camarades d'infortune. Ce récit est illustré de photos, de cartes, et de croquis. L'organisation et les techniques militaires mises en oeuvre avant, pendant et après les combats y sont décrites avec beaucoup de détails et de précisions par un homme qui était au coeur de la bataille. En lisant ces lignes vous apprendrez, pour ceux qui l'ignorent encore, que des hommes ordinaires peuvent devenir extraordinaires.

06/2014