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Histoire de France

Les chemins de Diên Biên Phu

En août 1944, à la libération de Paris, Jean-Louis Rondy s'engage dans la 2e DB. Quelques jours plus tard, Jean Guêtre débarque en Provence en qualité de troupe de choc. Pierre Latanne, lui, se rappelle encore l'arrestation de son père par la Gestapo un an plus tôt et se réjouit à l'idée que ce dernier ait réussi à s'évader, même si depuis il doit vivre caché. A la même époque, Heinrich Bauer poursuit ses études en Allemagne, dans une Napola - une université d'élite réservée aux futurs cadres du parti nazi. Quant à Bernard Ledogar et à Jean Carpentier, ils vivent une enfance itinérante, au gré des aléas de la guerre. Qui pourrait imaginer le chemin que ces hommes ont déjà parcouru ? Et qui pourrait imaginer les circonstances qui, près de dix ans plus tard, les amèneront à combattre ensemble contre le Viêt-minh ? Jean-Louis Rondy sert alors comme médecin au 1er BEP, Pierre Latanne comme jeune officier au 5e BPVN. Heinrich Bauer est devenu sergent au 2e BEP, Bernard Ledogar parachutiste au 6e BPC et Jean Carpentier second maître navigant au sein de la flottille 28F de l'aéronavale. Ils ont tous été projetés dans la fournaise de Diên Biên Phu, à l'exception de Jean Guêtre, qui sert dans les commandos Nord Vietnam et opère dans le delta tonkinois, où la situation se détériore également de jour en jour. A travers le récit des parcours croisés de ces six jeunes hommes devenus soldats, jusqu'à la réunion de leurs destins dans le delta tonkinois, à Diên Biên Phu ou dans les camps de prisonniers, le lecteur découvre le portrait saisissant et dramatique de la France en guerre et de la guerre d'Indochine, mais aussi quelques-unes des innombrables tragédies individuelles endurées dans ce conflit.

04/2015

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Critique littéraire

Cahier. Ivry, janvier 1948

C'est en 1945, alors qu'il est encore enfermé à l'hôpital psychiatrique de Rodez, qu'Antonin Artaud commence à écrire chaque jour dans de petits cahiers de brouillon que lui fournit l'administration. Sur ces fragiles supports, il réinvente un nouveau corps d'écriture, entre texte et dessin, entre théâtre vocal et danse rythmée de coups de couteaux qui transpercent la feuille. Artaud lui-même parle de " cahiers de notes littéraires, poétiques, psychologiques, physiologiques, magiques, magiques surtout ". Magiques en effet ; l'écriture sous ses doigts est vivante, les pages bougent, les dessins sortent de la feuille : pratique conjuratoire, exorcisme. Souvent il écrit dans plusieurs cahiers à la fois, au hasard des pages ouvertes, déployant ainsi les scènes plurielles et éclatées que cherchaient à penser dans les années trente ses théories théâtrales. Jour après jour et jusqu'à sa mort, le 4 mars 1948, il poursuivra ainsi inlassablement la même pratique effrénée d'écriture infinie où il remet en scène, dans un espace qu'il nomme " sempiternel ", son dernier Théâtre de la Cruauté. 406 de ses petits cahiers - la quasi intégralité - sont aujourd'hui conservés à la Bibliothèque nationale de France. Certains contiennent les esquisses des derniers grands textes : Suppôts et Suppliciations. Pour en finir avec le jugement de dieu, Van Gogh le suicidé de la société. Tous sont emplis de fragments de poèmes et de dessins au crayon ou à l'encre. Une bonne partie d'entre eux sont encore inédits. C'est le cas du cahier publié ici en fac-similé, l'un des derniers, datant de janvier 1948. D'une page à l'autre, dans l'entrelacs des textes et des dessins, on y voit se déployer la " machine de souffle ", comme disait Artaud, où s'opère " la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie ".

11/2006

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Psychologie, psychanalyse

L'accueil des affects et des émotions en formation et recherche. Approches cliniques

L'enseignement, l'apprentissage, l'accompagnement sont encore majoritairement une rencontre en présence des corps, avec des émotions de plaisir, d'enthousiasme, d'amour, d'admiration ou d'angoisse, de terreur, de peur, de dégoût, etc. A rebours de l'imaginaire d'une maîtrise de l'humain et de ses passions, les auteurs s'accordent sur l'importance de reconnaître la puissance des motions et des sentiments, au creur de la relation aux autres, hors de tout formatage pré-établi. Ils reviennent sur le clivage opéré entre affectif et cognitif, sentiment et pensée pour préserver le nécessaire travail dans l'intériorité. que leur nonage exige. Et s'interrogent sur les effets d'un éventuel rejet de la dimension affective au prétexte d'une neutralité professionnelle, d'une objectivité et d'une technicité prétendument capable de résoudre tout type de situations. A travers les dispositifs qu'ils mettent en oeuvre, les auteurs montrent de quelle manière, lorsque des forces de destruction sont à l'oenvre, penser les affects éprouvés, les mettre en forme par le geste et une parole ne refusant pas sa propre vulnérabilité ; devant des débordement d'affects, favoriser tine dynamique de décentrement ; face à des émotions sidérantes, aider au dégagement et assumer d'en passer par un point d'angoisse. Ce qui fait de l'émergence des affects un levier de la pratique professionnelle. Ce livre ne manquera pas d'intéresser tous ceux désireux d'interroger la présence des émotions et des affects dans leur enseignement, leur formation et leur recherche. Il entre en dialogue, et parfois en résistance, avec de nombreuses approches qui portent sur les émotions dans différents domaines des sciences sociales. Il est, une nouvelle fois, une contribution à initier les étudiants-chercheurs à la complexité de l'approche clinique et de ses démarches.

06/2019

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Sociologie

En exil sur l'Altiplano. Parcours identitaires des exilés de langue allemande en Bolivie (1933-1945)

Cet ouvrage s'attache au destin méconnu de milliers d'Allemands et d'Autrichiens qui gagnèrent la Bolivie entre 1933 et 1945. Contraints à l'exil par le régime national-socialiste, comme plusieurs centaines de milliers d'autres personnes, parce qu'ils étaient (désignés) juifs ou opposants politiques, six à sept mille réfugiés de langue allemande trouvèrent refuge dans la république andine. La Bolivie était à l'époque un pays mal connu, le plus pauvre d'Amérique du Sud. Les défis que durent y relever les exilés furent uniques : la simple adaptation physique était compliquée par l'altitude et les conditions climatiques extrêmes ; l'intégration dans un pays encore semi-colonial, à la société très clivée, était presque impossible. Les stratégies identitaires adoptées pour surmonter ces difficultés et tenter de se reconstruire sont ici abordées à partir d'une histoire du quotidien : celle des parcours de milliers d'exilés anonymes, longtemps restés dans l'ombre des grands noms de l'exil intellectuel, allemand et autrichien. Entre difficultés économiques et inquiétudes pour les proches restés en Europe, les réfugiés reconstituèrent en Bolivie une société de l'exil animée par des rencontres et des conflits, comme par des activités culturelles, caritatives et politiques. Sont aussi analysés le regard que les exilés portèrent sur leur société d'accueil et les populations amérindiennes, majoritaires dans le pays andin, ainsi que la réception de cette vague d'immigration européenne dans un pays qui n'y était pas préparé. Ainsi, cette étude opère une double translation : en restituant à la république andine - pays du monde qui accueillit le plus grand nombre de réfugiés en regard de sa population globale - sa juste place sur la carte de l'exil ; en faisant des exilés de langue allemande qui y trouvèrent refuge, au-delà des représentations victimaires, les acteurs de leurs parcours identitaires.

10/2020

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Histoire de France

La percee d'avranches a falaise

La bataille de Normandie est l'une des opérations militaires les plus compliquées. Il ne suffit pas de s'arrêter au combat du Jour J pour s'en persuader. Il faut bien se rendre compte qu'elle se prépare depuis 1942 ? ! Les premières études démarrent dès les lendemains de l'entrée en guerre des Etats-Unis d'Amérique. L'opération Overlord mobilise énormément de ressources économiques avant même que le premier coup de feu ne soit tiré. Son coût astronomique n'a pas encore été calculé. Le sera-t-il un jour ?? Qui osera mettre un chiffre devant l'immonde gaspillage que représente une guerre mondiale pour l'espèce humaine ?? Probablement personne ? ! On peut néanmoins se représenter l'ampleur de l'aventure en parcourant les différentes étapes qui ont conduit à son déroulement, et ce dans les deux camps. Ces pages vont donc vous emmener du 10 Downing Street dans le bureau embué de fumée de havane de Churchill à la Chancellerie du III. Reich au coeur de Berlin. C'est en effet d'abord au niveau politique que les décisions menant à cet affrontement majeur vont se prendre. Elles passent ensuite par Casablanca, où la décision d'attaquer est prise avant même que l'Axe ne soit chassé d'Afrique. Sur les côtes normandes, les Alliés vont retrouver une vieille connaissance qui leur a mené la vie dure dans les sables du désert libyen. Un certain Erwin Rommel a en effet été désigné par Hitler en personne pour faire face à l'inévitable attaque alliée sur les rivages continentaux. Le soldat que l'on dit pourtant proche des séditieux va se dépenser sans compter pour rendre le fameux mur de l'Atlantique infranchissable.

07/2019

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Actualité et médias

Volonté de changement au Zaïre. Tome 1

Depuis le 24 avril 1990, quelque chose a changé au Zaïre. Le monolithisme du MPR, Parti-Etat, a volé en éclats, faisant place à une myriade de vrais et faux partis d'opposition dont quelques-uns plus "durs" posent le départ du Président-Maréchal Mobutu Sese Seko comme préalable à une ouverture démocratique véritable. En fait, tout a commencé avec les Consultations Populaires — cahiers de doléances recueillies de janvier à mars 1990 — qui ont proclamé le rejet massif du mobutisme. Attaqué dans ses fondements, le régime a opéré une de ses volte-face dont il a l'habitude : ce sera le Discours du 24 avril, neutralisé aussitôt par les "clarifications" du 3 mai 1990. Multipartisme à 3 puis intégral, "Mobutu se retire ! " puis "Mobutu revient ! " puis disparaît encore, "Conférence Constitutionnelle" puis "Conférence Nationale", cette "progression" par à-coups est aussi le résultat de la pression tant intérieure qu'extérieure sur le régime autocrate. Toute cette année 1990-91 parcourue de tergiversations et de manoeuvres dilatoires va être tachée de sang : Lubumbashi, Kinshasa, Mbuji Mayi, Lueno, où périssent étudiants, émeutiers de la faim, "combattants" des partis UBPS et UFERI... L'économie du pays est "sinistrée" ; les 2 gouvernements de transition successifs sont incapables de juguler l'inflation de... 700%! Les alliés traditionnels marquent le pas : pas de démocratisation, pas d'argent ! La "Conférence Nationale" entre les parties est d'ores et déjà, dans sa majorité, acquise au régime grâce à une corruption généralisée à tout le pays. Repoussée à plusieurs reprises, n'est-elle pas l'un de ses pièges renouvelés dans lesquels le Congo-Zaïre a été précipité sans cesse depuis 1960 ? De l'indépendance piégée, va-t-on à la démocratie piégée que la rue désigne déjà comme la "démocrature"?

04/1991

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Religion

Le souvenir de Dieu. Recherche avec saint Augustin

Le souvenir de Dieu. Recherche avec saint Augustin. Toute l'originalité de la démarche - et tout spécialement son audace - tient dans l'apparente modestie d'un avec. C'est aussi cet avec qui force la partialité amicale du préfacier à se muer en impudence. Dieu merci, René Desjardins n'a jamais prétendu se soumettre à notre académisme. Et, du coup, c'est un souffle nouveau qu'il introduit dans les études augustiniennes. Sans vaine polémique, mais simplement parce qu'il opère autrement tout en étant très informé de ces recherches, l'auteur nous prouve que le recours aux sources et à la chronologie n'est pas le seul moyen d'éclairer le sens d'un texte. Sa recherche avec saint Augustin m'a révélé la probité d'un homme que l'expérience du "souvenir de Dieu" a si profondément "informé" qu'il est devenu - au sens fort d'un terme trop souvent galvaudé - un homme de Dieu : - un homme de Dieu qui loue l'évêque d'Hippone d'aider ses frères à chercher l'essentiel ; - un homme de Dieu qui sait pourtant rester critique et voir précisément comment d'autres penseurs ont pu compléter ou redresser la démarche du docteur de la grâce ; - un homme de Dieu qui n'a pas voulu se faire édifiant ni garder pour lui son trésor mais qui, parvenu à la "sagesse du soir" , dit tout simplement à son tour que Dieu est, et qu'il est fidèle. Et c'est ainsi que, lorsqu'on ne joue pas au spécialiste d'Augustin et qu'on ne bricole pas non plus dans la littérature pieuse, on peut écrire beaucoup mieux qu'un ouvrage de théologie historique : un admirable petit livre de spiritualité fondamentale ... avec Augustin. André MANDOUZE.

01/1975

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Sciences historiques

Femmes d'exception, femmes d'influence. Une histoire des courtisanes au XIXe siècle

Puissante figure de l'imaginaire, la courtisane est une actrice essentielle de l'histoire du XIXe siècle. Le Paris de cette époque, en pleine croissance, offre un cadre idéal à ces femmes, dont la journée s'organise autour des cafés, restaurants, bals, casinos, courses hippiques, promenades au Bois et, à la belle saison, des escapades en Normandie ou sur la Côte d'Azur. Financées par des clients richissimes issus de la noblesse, de la haute bourgeoisie, des milieux d'affaires et de la presse. elles parviennent à amasser des fortunes considérables et vivent avec une liberté et une indépendance exceptionnelles dans un XIXe siècle qui cantonne encore 1a plupart des femmes à la maternité, à des tâches domestiques ou à des positions subalternes. Comment ces prostituées "insoumises", grisettes, lorettes ou filles passées par des maisons closes sont-elles devenues des courtisanes millionnaires, des femmes d'influence et de pouvoir qui ont dominé leur époque ? Issues le plus souvent de milieux pauvres ou travaillant dans le monde artistique du théâtre, de la danse ou du café-concert, comment ont-elles opéré leur métamorphose pour devenir des icônes de leur génération, des femmes qui envahissent la presse et les images de leur temps ? Intelligentes et audacieuses, libres dans leur art de vivre, leur manière de s'habiller ou de se maquiller mais aussi de voyager de par le monde ou de tenir salon à leur guise, elles apparaissent comme des pionnières en matière d'émancipation et de droits de la femme. A travers le parcours des plus célèbres horizontales du XIXe siècle, Catherine Authier nous ouvre les portes de ce monde mystérieux dans un ouvrage abondamment illustré et fourmillant d'anecdotes. Elle fait revivre avec bonheur ce mythe qui continue encore à fasciner notre société moderne.

10/2015

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Musique, danse

Albéric Magnard

Voilà un compositeur français majeur auquel ses contemporains tout comme la postérité ont fait payer fort cher son refus hautain de toute concession vis-à-vis du monde et de ses modes, tout comme sa prétendue inactualité. A une mort tragique à quarante-neuf ans, en 1914, carbonisé dans sa propriété en feu qu'il défendait, les armes à la main, contre l'envahisseur allemand, a fait suite un désintéressement progressif jusqu'à l'oubli à l'égard d'une œuvre profondément française bien qu'empreinte également d'un certain germanisme. Et pourtant ce fils du successeur du fondateur du Figaro bénéficiait au départ, outre de fortes dispositions musicales, d'un réseau de relations et d'une considération que lui valait le rôle influent de son père. Mais ce misanthrope farouchement indépendant peu tendre pour le genre humain en général et pour nombre de ses confrères en particulier préféra littéralement se terrer avec sa famille dans son manoir isolé de l'Oise, défendant ainsi son " silence " contre les grondements d'un XXe siècle commençant. Idéaliste, il épousa cependant certaines causes et idées les plus nouvelles de son temps. C'est ainsi qu'il compose un Hymne à la justice en écho à l'affaire Dreyfus, qu'il fait créer sa 4e Symphonie par un orchestre à majorité féminine, et qu'il décide de faire graver ses œuvres par une obscure imprimerie communiste. Exigeant dans la vie, il l'est tout autant dans son œuvre. Puisant à la source beethovénienne, sa musique puissante, d'une magnifique veine mélodique, aux accents parfois brucknériens, rejoint les audaces du premier Schoenberg. Loin de l'impressionnisme ambiant, il emprunte une voie qui s'inscrit dans la tradition des grandes formes (symphonies, sonates, quatuor, opéras, dont Guercœur et Bérénice).

03/2001

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Ouvrages généraux

La religieuse. un roman philosophique de Denis Diderot

La Religieuse par Denis Diderot La Religieuse est un roman-mémoires achevé vers 1780 par Denis Diderot, et publié à titre posthume, en 1796. En 1760, Diderot commence à composer un roman à partir d'une mystification. Pour faire revenir à Paris leur ami le marquis de Croismare, Diderot et quelques amis s'inspirent de faits réels et imaginent les lettres d'une religieuse sollicitant l'aide du marquis pour s'extraire du cloître où elle est retenue malgré elle. C'est en développant ces lettres que Diderot commence à composer le roman qui deviendra La Religieuse, sans toutefois achever le texte. Diderot reprend l'écriture de son roman en 1780, achève un état du texte et le laissera immédiatement diffuser en feuilleton dans la Correspondance littéraire entre 1780 et 1782. Le roman paraît sous forme imprimée en 1796, à titre posthume. Au 18ème siècle, une jeune fille nommée Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de prononcer ses voeux au terme de son noviciat. En effet, pour de prétendues raisons financières, ceux-ci ont préféré enfermer leur fille au couvent. C'est en réalité parce qu'elle est une enfant illégitime et que sa mère espère ainsi expier sa faute de jeunesse. C'est dans la communauté des Clarisses de Longchamp qu'elle rencontre la supérieure de Moni. Celle-ci, une mystique, se lie d'amitié avec la jeune fille avant de mourir. La période de bonheur et de plénitude s'achève pour l'héroïne avec l'arrivée d'une nouvelle supérieure : Sainte-Christine. Au courant que Suzanne désire rompre ses voeux et que pour ce faire, elle a intenté un procès à la communauté, la supérieure opère un véritable harcèlement moral et physique sur Suzanne. L'infortunée subit de l'ensemble de la communauté, à l'instigation de la supérieure, une multitude d'humiliations physiques et morales...

11/2022

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XVIIIe siècle

Ruth Wolff, pirate. Entre chiens et loups

Ruth Wolff, pirate est un roman qui amène un éclairage nouveau sur l'histoire de la piraterie, en y replaçant la mer et l'homme à leur juste place, dans cette équation où l'exotisme et le divertissement ont souvent pris part sur toute recherche de vérité. L'action se déroule au début du XVIII° siècle, à une époque où l'économie est basée sur l'esclavage et le transport maritime. Avec la paix récemment signée entre les nations, c'est un pan entier de la population qui se voit de nouveau lésé : les marins. Des opportunités à saisir, mêlées à un profond sentiment d'injustice, rassemblent ainsi une communauté de renégats, d'esclaves en cavale, d'anciens corsaires et de pauvres hères arrachés à leur terre natale. Ensemble, ils s'arrogent le droit de pouvoir eux aussi profiter des plaisirs que la vie accorde aux mieux lotis. Cette communauté hétéroclite n'opère ni pour le bien ni pour le mal. La mer devient leur seule terre d'asile. Ce sont des hommes, des femmes parfois, des marins. Mais aux yeux de la loi et du reste du monde, ils sont pirates. Ennemis de l'humanité. A travers le prisme de Ruth, enfant des rues mal famées de Londres, le lecteur découvrira la rude mentalité de ces hommes, à l'image de leur quotidien difficile. Dans sa quête d'identité, Ruth apprendra à être une femme après avoir été un homme. Loin des images romanesques, voire chevaleresques, que la littérature a de tout temps peint de la piraterie, ce roman essaie de décrire avec véracité l'histoire de ces hommes, de deviner ce que les archives ne racontent pas : leurs motivations et leurs caractères, avec l'ambivalence qui caractérise la nature humaine.

02/2021

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Littérature Allemande

Le roi d'Olten

Vous pouvez faire la connaissance d’Alex Capus en lisant Le Roi d’Olten, ça ouvre l’appétit, et permet d’approcher un auteur formidable et une ville dont la plupart d’entre nous ne savent rien. Dans une série de vignettes, Alex Capus dépeint avec humour et tendresse (et sans complaisance) le cadre dans lequel il vit : les policiers bourrus et tatillons, l’ivrogne unijambiste, les industriels qui délocalisent (le problème est décrit par petites touches à travers les odeurs qui flottent dans l’air d’Olten), les baigneurs de la piscine municipale, et surtout Toulouse, un chat noir et blanc auquel aucune porte ne résiste. Et dans ce cadre, Alex Capus se dépeint lui-même. L’ensemble donne à la fois un portrait inédit d’Olten, et un excellent autoportrait d’Alex Capus. On voit se profiler l’écrivain, le journaliste, le responsable politique (Capus est président de la section d’Olten du parti socialiste), qui essaie, pas toujours avec bonheur, de tout faire à la fois : écrire, militer, s’occuper de ses enfants (il en a cinq), se préoccuper de la vie sociale d’Olten, éviter de mettre les pieds dans le plat. Je vous conseille un exercice (que j’ai fait) : lisez Le Roi d’Olten puis allez faire un tour à Olten en suivant les itinéraires suggérés par Capus. Vous irez sans doute comme moi de découverte en découverte. Et vous direz, comme l’auteur, qu’il y a des Olten partout et que, tout compte fait, même une grande ville est faite de cinquante Olten mis bout à bout. Vous constaterez peut-être en fin de compte, vous aussi, que la magie opère. En réalité, il y a à Olten plusieurs rois : Toulouse, Alex Capus et, le temps d’une visite, vous-même.

01/2023

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Histoire littéraire

Le manuscrit franciscain retrouvé

Minuscule livre de poche (12 x 8 cm), le manuscrit mis en vente en 2014 par une galerie parisienne, fruste, usé, dépenaillé et à peine déchiffrable, a pourtant suscité un extraordinaire engouement international et d'intenses investigations scientifiques. Ce libricino qu'un frère itinérant, disciple de François d'Assise, glissait dans sa besace voici huit cents ans fut, en quelques mois, acquis par la Bibliothèque nationale de France, numérisé et mis en ligne sur Gallica pour être offert à l'expertise internationale. Quelques années de recherche plus tard, les 122 petits feuillets n'ont pas livré tous leurs secrets, mais les spécialistes ici réunis, experts en physique, chimie, biologie, paléographie, codicologie, philologie, histoire ou théologie, ont opéré des avancées décisives. Ce recueil contient non seulement une Vie inédite de saint François (1181-1226) rédigée dans les années 230, mais aussi divers sermons connus ou inédits d'Antoine de Padoue, un commentaire au Pater noster où vibre peut-être la ferveur du Poverello en personne, des extraits, des florilèges ou la copie d'oeuvres entières comme les étranges Révélations du pseudo-Méthode. Trésor historique inestimable, il est aussi un " objet total " qu'il faut observer, sonder, explorer, pour extraire toutes les informations que recèlent ses matériaux, sa fabrication, son usage. Cet attachant recueil constitue un témoignage exceptionnel des préoccupations et de la sensibilité d'un petit groupe de Frères mineurs, au lendemain de la disparition de leur fondateur. Les experts réunis offrent ici les premiers résultats scientifiques de leurs études. Peut-être le plus important de leurs acquis est-il le dépassement du clivage entre sciences dures et sciences humaines au service d'une recherche faite de rigueur et d'inventivité.

08/2021

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Philosophie

Machiavel et la communication politique

L'enjeu que représente un auteur comme Machiavel, de nos jours, est encore à lire dans la communication politique qui constitue ici notre problématique. Ainsi, nous avons tenu à montrer, dans cet ouvrage, comment la communication politique a subi l'influence de préceptes présents dans Le Prince et ceci, même si beaucoup d'acteurs politiques n'ont pas forcément lu l'auteur florentin. Toujours est-il que l'étrange familiarité qui lie Machiavel au mal, dans sa pensée politique, semble relever d'une nécessité qui souvent commande les rapports gouvernants-gouvernés, et qui s'inscrit dans une logique de réponses, face aux défis nés de ce que le penseur florentin considérait comme " la qualité des temps ". Ce présent ouvrage se propose ainsi de montrer l'influence du réalisme de l'auteur du Prince dans la communication politique. En effet, la politique de l'apparence, savamment cultivée par l'usage de la ruse, est toujours aussi forte et semble même être l'expression de tout pouvoir. A cet effet, la référence à quelques personnalités de l'histoire politique a été le point de départ de nombreuses analyses développées dans ce livre, en vue de montrer le lien entre certaines pensées contenues dans Le Prince et des attitudes notées à travers le comportement d'hommes politiques des siècles passés et de notre époque ; ce qui, peut-être, justifie l'idée selon laquelle Machiavel serait l'inventeur de la science politique moderne, comme l'a soutenu du reste Maurizio Viroli. Aussi, le lien souvent opéré entre Machiavel et les politiques modernes se lit surtout à travers l'évocation d'une expression propre au pouvoir, et que dissimule le politique grâce au concours des médias, ce qui décrit un nouveau type de rapport entre celui-ci et la presse (laquelle porte les intentions du peuple).

10/2019

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Ecrits sur l'art

L'art à bras-le-corps. Parcours dans l'art du XXe siècle

David Sylvester (1924-2001) est l'un des principaux historiens de l'art, critiques et commissaires d'expositions britanniques de la seconde moitié du XXe siècle. Outre l'exceptionnelle acuité de ses analyses des oeuvres des artistes qui ont marqué la scène artistique londonienne depuis la seconde guerre mondiale, il est l'un des premiers en Europe, à avoir saisi l'importance et la portée du renouvellement artistique opéré outre-Atlantique par les représentants de l'expressionnisme abstrait et leurs descendants. Ce regard tourné vers l'Amérique ne l'a pas empêché de porter, tout au long de sa vie, une attention très vive aux artistes du vieux continent, attention nourrie d'une part d'une profonde connaissance des pionniers du modernisme et, d'autre part, d'un lien privilégié à Paris où il n'a cessé de revenir depuis la fin des années 1940. En dépit de cette proximité et de son attachement à la France, son oeuvre prolifique et très largement commentée dans les milieux académiques anglosaxons n'est que peu, et très partiellement, connue du lectorat francophone. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en proposant un corpus de textes critiques et d'entretiens d'artistes qui offre un aperçu rétrospectif de la façon dont Sylvester a regardé, pensé et écrit sur l'art du XXe siècle. Le choix des textes reprend les jalons que Sylvester avait lui-même choisis pour l'exposition conçue avec Nicholas Serota à la toute fin de sa vie et présentée à la Tate Modern, hélas à titre posthume, en 2002. Ces textes traduits et commentés sont accompagnés d'essais d'Yve-Alain Bois, Nicholas Serota, Fabrice Hergott, Sarah Whitfield et Jean Frémon portant sur la place de l'oeuvre de Sylvester dans l'histoire de l'art au XXe siècle.

06/2021

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Musique et danse

La musique classique

La musique classique est toujours présente et enseignée dans les conservatoires et les écoles de musique. Le livre s'ouvre sur la description d'un orchestre et des différentes familles d'instruments, avec un zoom sur le piano en particulier. Puis, il invite le jeune lecteur à découvrir page après page l'histoire de la musique classique : comment les courants et les différents genres sont apparus, ce qui les caractérise et quels en sont les principaux représentants. Une histoire de la musique classique décrite pas à pas Baroque, période classique, romantisme, période moderne... On y apprend comment la musique classique a évolué, comment elle s'est diversifiée selon les époques, les compositeurs et les genres musicaux (opéras, concertos, oratorios, symphonies...). Mais aussi comment la musique classique s'est enrichie en croisant d'autres arts comme le théâtre et la danse. L'occasion de découvrir en même temps qui étaient Vivaldi, Mozart, Bach ou Debussy et comment ils ont marqué leur temps par leur talent, leurs oeuvres et leur personnalité. Par ailleurs, le livre permet d'approfondir ses connaissances musicales à travers le vocabulaire et d'apprendre par exemple ce qu'est un soliste, un récital ou une sonate. Un récit vivant Des petites anecdotes livrées sur les oeuvres et les artistes au gré des pages ainsi que la présence de la mascotte viennent donner vie aux informations et au récit, tout comme les portraits et dessins du livre viennent plonger le lecteur dans l'univers de chaque époque. En complément, une playlist d'extraits classiques à écouter gratuitement sur Deezer ou Spotify est accessible via un flaschcode. Une façon ludique et immédiate d'éprouver par l'écoute ce qui est décrit dans le livre !

06/2023

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Littérature française

Appartenance. La femme, la fille et la petite fille de Léon Tolstoï se racontent...

"Aucune de nos enfants n'apporta autant de sens à notre existence, ne nous offrit autant d'aide, d'amour, de diversité. Intelligente, vive, douée, joyeuse et aimante, elle sut toujours créer une atmosphère de bonheur autour d'elle. Elle fut aimée par sa famille, ses amis, les étrangers, tout le monde" . C'est sur la base de ces quelques lignes de l'épouse de Tolstoï qui décrivent Tatiana, leur fille aînée, qu'est bâti ce récit qui retrace, à l'aide de lettres et de citations, l'atmosphère de la grande demeure de Iasnaïa Poliana. Les rapports y sont souvent animés et parfois tendus, la vie continue malgré maints problèmes, présages d'une époque de privations, de séparations et de fuites vers des horizons plus sereins. Le patriarche meurt en abandonnant ses droits d'auteur au peuple russe. Ses descendants, sans le sou, se dispersent, Tatiana et sa fille campent quelques années dans la chambre d'un cocher à Moscou avant de parvenir à quitter leur pays. L'épopée continue avec la narration des conférences de Tatiana sur son père à travers l'Europe, des échanges inespérés avec des intellectuels français, des débuts de sa fille Tania sur les planches et, pour finir, du hasard qui les conduit vers l'Italie. Un nouveau chapitre qui s'ouvre, inattendu, présage de quiétude. Mais toujours, présente, une profonde nostalgie pour leur terre... Arrière-petite-fille de Léon Tolstoï et de Giuseppe Giacosa (librettiste des opéras de Puccini), Marta Albertini retrace l'histoire de sa famille russe avant, pendant et après la révolution de 1917 : un acte d'amour envers trois femmes, en particulier sa Baboushka Tatiana dont elle évoque la vie courageuse malgré les nombreux obstacles rencontrés tout au long de son chemin.

06/2021

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Policiers

Le sang dans nos veines

Eté 1921. Le capitaine Augusto Santamaria del Valle commande le petit poste avancé d’Igueriben dans la colonie espagnole du Rif, mais au terme d’un siège dramatique, il doit se replier devant les forces berbères. Seul rescapé, Santamaria rejoint les lignes espagnoles à Melilla avant d’être rapatrié. Désormais invalide, Santamaria est muté dans la police et nommé commissaire de la Sûreté dans un quartier de Madrid. A peine est-il en poste qu’un meurtre est commis dans une maison close. La victime était en possession d’un carnet où se trouvaient consignés les noms de personnes ayant trempé dans une ténébreuse affaire de pédophilie et de meurtres d’enfants qui s’était déroulée à Barcelone dans les années 1910. Santamaria se met à sa recherche. Au même moment, l’Espagne s’enfonce dans le chaos politique. Après la cuisante défaite du Rif, le gouvernement cherche à reporter la responsabilité de la défaite sur l’armée et traduit certains gradés devant les tribunaux militaires. Après un procès expéditif et orienté, Santamaria est l’un des rares officiers condamnés. Ce qui ne l’empêche pas, avec un groupe d’officiers, d’ecclésiastiques et de politiciens ultraconservateurs précurseurs du franquisme, de comploter en faveur d’un coup d’Etat militaire. Immense fresque, Le Sang dans nos veines brosse le portrait stupéfiant de la respectabilité corrompue et de l’attrait du vice. Faisant montre d’une maîtrise remarquable, l’auteur opère des changements de perspective permanents et ménage avec brio coups de théâtre, ruptures, retours en arrière, extraits de correspondance ou de journaux, documents officiels, doublant ainsi le caractère kaléidoscopique de son récit par une sorte de patchwork textuel. Peuplé de dangereux sadiques et d’enfants perdus, de politiciens corrompus et de justiciers inflexibles, Le Sang dans nos veines est un roman d’une ambition rare.

10/2015

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Ouvrages généraux et thématiqu

Des épidémies en France sous l'Ancien Régime

Connue depuis l'Antiquité, réapparue en 1346 en Occident où elle fait disparaître environ la moitié de la population, la peste a été la grande maladie de "l'Ancien Régime" , et a sévi régulièrement jusqu'en 1722. La seule grande explication qui lui était apportée était d'ordre religieux : un fléau envoyé par Dieu aux pécheurs dont les meilleurs recours sont la prière et la pénitence. L'ignorance où l'on était alors avait abouti à une réaction empirique unanime : "l'exclusion sanitaire" (isolement, quarantaines et barrières sanitaires) pour protéger la société en séparant sa partie saine de sa partie contaminée ou susceptible de l'être. Les villes avaient ainsi développé une politique de contrôle généralisé dont la direction a peu à peu été prise par l'Etat. A partir du XVIIIe siècle la science apporte des explications et des solutions qui échappent à l'emprise de la religion. Le retrait de la peste permet alors à la monarchie bienfaisante et bureaucratique de déployer à travers tout le royaume une médecine des épidémies ordinaires. En dépit d'apparentes similitudes, l'histoire de la peste et de sa gestion ne peut servir de modèle à l'épidémie de covid, mais il est possible d'en revisiter certains aspects à la lumière de questions soulevées par l'actuelle pandémie : la rivalité sanitaire qui oppose Paris et Marseille, le confinement opéré à titre de moyen de lutte ordinaire, les procédures bureaucratiques... Une perspective historique éclairante et accessible à tous. Archiviste et historienne, Françoise Hildesheimer est l'une des meilleures spécialistes de Richelieu et de l'Ancien Régime, mais aussi de l'histoire des maladies et des épidémies. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages.

09/2021

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Histoire internationale

SIONISMES. Textes fondamentaux

A la fin du XIXe siècle, du sein des communautés juives en Europe, des voix s'élèvent et réclament la création d'un Etat juif pour échapper aussi bien à l'assimilation totale qu'à la virulence de l'antisémitisme et aux persécutions. C'est la naissance d'un des mouvements politiques et culturels les plus importants de notre siècle, mais aussi l'un des plus contestés, qui ne s'arrêtera pas avec la fondation de l'Etat d'Israël, il y a cinquante ans. Héritier des Lumières juives du XVIIIe siècle, le sionisme est tout à la fois un instrument de (re)conquête politique, une volonté de renaissance, centrée, en particulier, sur la restauration de la langue hébraïque, une vision de l'histoire et de l'identité juive comme nation, une sécularisation, une valorisation du territoire, une cause humanitaire pour les juifs apatrides et, enfin, un laboratoire d'utopie communautaire. Par la mise en perspective des textes majeurs qu'elle opère, l'anthologie rassemblée et commentée par Denis Charbit, professeur de civilisation française à l'Université de Tel-Aviv, fait apparaître pour la première fois l'extraordinaire diversité des sionismes. Le débat autour du théologico-politique, les perceptions et les solutions au conflit israélo-palestinien, l'aspiration à " être un peuple commes les autres ", etc., ne sont pas sans avoir révélé des points de vue contradictoires et des tensions qui pèsent encore sur le destin d'Israël. De Theodor Herzl à Amos Oz, c'est le récit pluriel de l'aventure de pionniers, d'hommes politiques, d'intellectuels, d'écrivains, qui se déploie, ainsi qu'un bilan que chacun pourra apprécier à l'heure où la paix devrait enfin sonner.

06/1998

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Histoire de la philosophie des

De la mesure en toutes choses

Les mesures sont centrales dans le fonctionnement de nos sociétés : pas de transaction commerciale sans entente sur la quantité des marchandises achetées, pas de chemins de fer sans une commune mesure du temps... Partager un même système de mesure instaure confiance et fiabilité des relations et des transactions. Jusqu'au XIXe ? siècle, l'hétérogénéité domine : un pied mesurait ainsi 32, 482 ? cm à Paris, 34, 25 ? cm à Lyon, 51, 38 ? cm dans le Piémont. Le système des poids et mesures unifié est d'abord le fruit de la Révolution française, mais il se veut, dès l'origine, universel. Il diffuse à l'étranger, et devient un objet diplomatique. Depuis 1889, les pays signataires d'une Convention générale des poids et mesures partagent un même système, le Système International d'Unités, et se réunissent tous les quatre ans, pour en étendre, ou améliorer, les définitions. La dernière redéfinition, en 2018, a opéré une véritable révolution : quatre des principales unités sont désormais basées sur des constantes fondamentales de la physique. La valeur d'un kilogramme n'est ainsi plus définie à partir de l'emblématique étalon de platine, mais à partir de la constante de Planck qui régit le monde quantique. Pourquoi et comment une convention entre Etats signée il y a plus de 130 ans a-t-elle pu mettre la physique quantique au coeur du Système International d'Unités ? Comment ce système s'est-il imposé sur toute la planète et dans tous les domaines d'activités ? Quelles conséquences cela a-t-il dans notre quotidien ? Cet ouvrage revient sur l'histoire, les difficultés scientifiques et les implications de la question de la mesure depuis plus de 200 ans, mais aussi sur ses enjeux contemporains scientifiques, économiques et politiques.

10/2021

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Ecrits sur l'art

Les Nymphéas de Claude Monet. Une anthologie critique

" J'ai mis du temps à comprendre mes nymphéas. Je les avais plantés pour le plaisir ; je les cultivais sans songer à les peindre... Et puis, tout d'un coup, j'ai eu la révélation des féeries de mon étang. J'ai pris ma palette... Depuis ce temps, je n'ai guère eu d'autre modèle. ? " Ainsi Claude Monet (1840-1926), le pionnier de l'impressionnisme, explique-t-il l'origine de la plus longue et productive expérimentation picturale de sa carrière : les Nymphéas, qui représentent près de trente années de sa vie, et plus de deux cent cinquante oeuvres. Des premières toiles exposées en 1900 jusqu'à l'installation à l'Orangerie en 1927 de sa "? grande décoration ? ", c'est le regard porté par ses contemporains sur les Nymphéas et les processus créatifs du peintre que nous restitue cette anthologie. Journalistes, écrivains et collectionneurs tentent tous de décrire ces oeuvres inouïes, qui se dégagent peu à peu des règles communes de la représentation, et les confrontent parfois aux limites de leurs capacités descriptives : "? Peut-on même appeler cela des tableaux ?? ", s'interroge l'un d'entre eux. Certains privilégiés sont reçus dans l'atelier du maître, qui leur fait visiter son étourdissant jardin, et recueillent sa parole. Le "? pèlerinage à Giverny ? ", les entretiens accordés par le peintre et sa correspondance personnelle, pleine de doutes sur sa création, complètent et informent la réception par la critique de son grand oeuvre. Grâce à ce regroupement inédit de textes élogieux, critiques, poétiques, déconcertés ou encore violemment réprobateurs, c'est l'aventure au long cours du cycle des Nymphéas, ce renouvellement du paysage opéré par Monet tel un tournant majeur de la peinture moderne, qui est retracée ici. Anthologie établie par Emma Cauvin, Matthieu Léglise et Pierre Wat, historiens de l'art, spécialistes de la peinture des XIXe et XXe siècles.

05/2021

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Littérature française

Nage libre

Et si avoir un vrai ami pouvait être la clé de la liberté ? L'été d'Issa, jeune homme introverti, commence mal : il a raté son bac, détruisant ainsi le seul espoir que sa mère, immigrée malienne, nourrissait encore pour qu'il se bâtisse un avenir meilleur. Elle le somme donc de se trouver un job au plus vite. Du haut de sa barre d'immeuble du 19e arrondissement désertée pour les vacances, l'horizon d'Issa est loin d'être bleu. C'est alors que son ami Elie, lumineux et très sportif, le sort de ses tourments en lui ordonnant de le suivre à la piscine quotidiennement. Mieux encore, Elie sauve Issa en expliquant à sa mère qu'il entraine son fils pour qu'il devienne maître-nageur. Seul hic : Issa garde d'épouvantables souvenirs d'enfance de la piscine, et s'avère très mauvais en natation. Issa joue néanmoins le jeu, et se fait violence pour dompter son corps si bancale dans l'eau. Rapidement, l'univers de la piscine devient plus qu'un challenge sportif : c'est un vaste éveil des sens qui s'opère pour Issa. Son corps, et ceux qu'ils scrutent sous l'eau, deviennent des laboratoires pour son imaginaire, et le déclencheur de son désir d'adulte. Plus que le crawl, la conquête du corps d'une femme devient alors son obsession. Mais parviendra-t-il à s'affranchir de ses complexes ? La "zone" dans laquelle il vit le laissera-t-elle ainsi s'abandonner ? Et surtout, sera-t-il à la hauteur d'Elie quand il aura à son tour besoin d'un ami ? De son style nerveux et acéré, Boris Bergmann dresse le portrait d'une jeunesse qui étouffe, et signe un roman d'une grande sensibilité.

01/2018

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Aviation

Une histoire de l'aviation. Peintures et illustrations mythiques du Fana de l'Aviation

La réalisation de ces images s'est effectuée entre les années 70 et maintenant. Bien entendu, en 45 ans, la façon de faire et le style ou le rendu ont évolué comme les techniques utilisées. Depuis les années 70 jusqu'à 1995 environ, il n'y eut que la gouache Linel, travaillée au pinceau à poil court (dit pour une raison que j'ignore "à retouche") en martre repiquée, de marque Raphaël (8400) et parfois de marque Isabey (6229). A partir de 1995, l'aérographe à l'acrylique s'installe petit à petit et pendant plusieurs années se limite aux fonds pour prendre plus de place dans les parties rendues "au flou" ensuite. Il y a aussi depuis une quinzaine d'années au moins l'ajout par-ci par-là de rehauts ou de filets au crayon de couleur de marque Caran d'Hache Prismalo. Tout cela se fait essentiellement sur papier très fort de 454 grammes parfois contrecollé. A signaler quelques incartades dans la peinture à l'huile sur toile qui est plus facile que la gouache pour les fondus... ce qui est pénible, c'est le temps de séchage, même avec sicatif... et attention aux frottements quand c'est frais ! Ces derniers temps, j'approche l'ordinateur (où l'on peut travailler "gros") à cause de soucis visuels liés à l'âge et commence à toucher à quelques effets comme le flou directionnel ou perspectif... c'est étonnant ! Une fois opéré, le brouillard disparu, reste le problème de l'accommodation et les cristallins en plastique ne feront pas forcément merveille dans la mise au point... "on verra bien" ! On n'évoquera pas l'arthrite digitale pour ne pas trop donner dans le catalogue des pleurs.

10/2021

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Littérature française

Berlin Requiem

Berlin, 1932. Wilhelm Furtwängler est l'un des plus grands chefs d'orchestre allemands. Il dirige l'orchestre philarmonique de Berlin et éblouit son public par son génie virtuose. 1934. Hitler est chancelier et détient tous les pouvoirs, c'est le début des années noires. Le nazisme s'impose et dépossède les artistes de leur art. Les juifs sont exclus de l'orchestre et contraints de s'exiler. La culture devient politique. La musique devient un véritable instrument de propagande. Continuer d'exercer son art mais en se soumettant au régime du III Reich ou fuir l'Allemagne ? Pour Furtwängler, ce choix n'a pas de raison d'être. Mais l'art est-il véritablement au-dessus de la politique ? La passivité étant souvent interprétée comme un signe d'acceptation et de collaboration, cela pourrait bien lui porter préjudice... En parallèle, Rodolphe Bruckmann, fils d'une célèbre cantatrice ayant chanté dans les opéras les plus prisés de la capitale, contemple et vit les évènements avec son regard de jeune garçon. La guerre se profile au loin mais lui ne comprend pas. De ses yeux naïfs, il voit tous ces SS qui ont fière allure dans leurs uniformes. Il ne perçoit pas le mal. Lui, ce qu'il veut, c'est devenir le plus grand chef d'orchestre que l'Allemagne n'ait jamais connu. Il a ce don en lui. Les notes lui parlent, le transportent. La musique l'anime depuis toujours et ni la guerre, ni la déportation de sa mère, ni l'absence de père, ne parviendront à détruire ses ambitions. Il le sait, il sera le prochain Furtwängler. Le destin de ces deux âmes se croisent et se rejoignent harmonieusement, comme des notes de musique, pour former la plus belle des partitions.

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Littérature française

La religieuse

La Religieuse par Denis Diderot La Religieuse est un roman-mémoires achevé vers 1780 par Denis Diderot, et publié à titre posthume, en 1796. En 1760, Diderot commence à composer un roman à partir d'une mystification. Pour faire revenir à Paris leur ami le marquis de Croismare, Diderot et quelques amis s'inspirent de faits réels et imaginent les lettres d'une religieuse sollicitant l'aide du marquis pour s'extraire du cloître où elle est retenue malgré elle. C'est en développant ces lettres que Diderot commence à composer le roman qui deviendra La Religieuse, sans toutefois achever le texte. Diderot reprend l'écriture de son roman en 1780, achève un état du texte et le laissera immédiatement diffuser en feuilleton dans la Correspondance littéraire entre 1780 et 1782. Le roman paraît sous forme imprimée en 1796, à titre posthume. Au 18ème siècle, une jeune fille nommée Suzanne Simonin est contrainte par ses parents de prononcer ses voeux au terme de son noviciat. En effet, pour de prétendues raisons financières, ceux-ci ont préféré enfermer leur fille au couvent. C'est en réalité parce qu'elle est une enfant illégitime et que sa mère espère ainsi expier sa faute de jeunesse. C'est dans la communauté des Clarisses de Longchamp qu'elle rencontre la supérieure de Moni. Celle-ci, une mystique, se lie d'amitié avec la jeune fille avant de mourir. La période de bonheur et de plénitude s'achève pour l'héroïne avec l'arrivée d'une nouvelle supérieure : Sainte-Christine. Au courant que Suzanne désire rompre ses voeux et que pour ce faire, elle a intenté un procès à la communauté, la supérieure opère un véritable harcèlement moral et physique sur Suzanne. L'infortunée subit de l'ensemble de la communauté, à l'instigation de la supérieure, une multitude d'humiliations physiques et morales...

10/2022

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Gestion

EDF, le marché et l'Europe. L'avenir d'un service public

Les gouvernements d 'Europe ont décidé, dans le cadre du marché unique, d'ouvrir à la concurrence leurs marchés nationaux. EDF, ainsi que l'ensemble des entreprises françaises relevant du secteur public, doivent donc s'adapter à cette réalité. Mais comment faire en sorte que ce mutation ne s'opère pas au nom de l'ultralibéralisme, que les usagers du service public comme les producteurs y trouvent leur compte ? Tel est le propos de cet ouvrage, dont l'objectif est de définir les modalités de l'implication nécessaire de l'Etat et celles d'un nouveau type de gouvernance d'entreprise dans un secteur où les erreurs de régulation peuvent avoir des conséquences dramatiques, comme l'a montré encore récemment la panne d'électricité en Amérique du Nord. Mais qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit pas pour Jean-Paul Fitoussi de proposer un banal compromis entre la logique du marché et celle du service public. La thèse qu'il défend et illustre ici avec brio est en effet que la double ouverture à laquelle il est nécessaire de procéder (celle des marchés et celle, partielle, du capital de l'entreprise publique) offre de nouvelles opportunités pour faire progresser à la fois le service public et l'entreprise elle-même. Et qu'il dépend de l'intelligence de la réforme et des nouvelles règles du jeu que ces opportunités se révèlent profitables. Autrement dit encore, l'" entreprise du troisième type " (ni d ' Etat, ni privée) que fauteur propose de bâtir à EDF et ailleurs ne se justifie pas principalement par, les contraintes que l'Europe introduit, mais pas le souci de l'intérêt général - la prise en compte de l'aspiration au développement durable, à 1a transparence en matière de gestion, à l'amélioration du service rendu aux clients usagers.

10/2003

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Sociologie

Qui gardera nos enfants ? Les nounous et les mères

Nounou noire et bébé blanc : une situation romanesque s'il en est, que l'on songe à Autant en emporte le vent ou à La Couleur des sentiments. C'est aussi devenu un tableau ordinaire des squares de nos villes et de nos foyers. Car, si l'engagement professionnel des femmes s'est accompagné du développement d'un véritable marché de la garde à domicile, à qui les couples de bobos hyperactifs confient-ils le plus souvent leurs enfants et leur appartement ? La réponse est la même à Paris qu'à Londres ou à New York : des femmes migrantes, originaires du monde pauvre, laissent leurs propres enfants au pays pour venir prendre soin de ceux de la bourgeoisie occidentale. S'appuyant sur une enquête de terrain menée auprès de nounous africaines et de couples d'employeurs, Caroline Ibos analyse la relation dissymétrique entre ces deux femmes que tout oppose hors le souci de l'enfant : la mère et la nounou. Comment confier son enfant à une personne dont on ne sait rien ? Qu'attendent les parents d'une "bonne nounou" et quels préjugés trahit leur façon de la recruter ? Quelle est réellement la condition de la nounou, indispensable à l'harmonie de la famille mais sommée de passer sans laisser de traces ? La réussite sociale des femmes aisées et éduquées serait-elle possible si d'autres femmes, précaires, vulnérables, déchirées entre ici et ailleurs, ne travaillaient pas pour elles ? Au fil des entretiens et des confidences, ce livre dense et engagé nous montre le domicile familial, lieu supposé de l'harmonie et de la paix, comme le théâtre d'une expérience politique où se jouent des conflits de sexe, de "race", de classe ; où s'opère une interaction cruciale entre microcosme et macrocosme, entre la sphère de l'intime et la logique de la mondialisation.

02/2012

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Terrorisme

Dictionnaire des islamismes. Pour une compréhension de la terminologie et de la rhétorique employée par les mouvances des islams idéologiques

Il n'est pas un islamisme, mais des islamismes. Voici la somme inédite et définitive, à la fois historique, géopolitique et idéologique qui décrit et décrypte en détail et en totalité l'ensemble des mouvances qui constituent cette menace planétaire. Un outil indispensable. Un panorama soufflant. Alors que l'islamisme tente d'imposer sa domination sur le monde, il est indispensable de savoir qui conduit cette guerre planétaire à grands coups d'infiltrations, de manipulations, d'intimidations et d'actes de terreur. Il est nécessaire de décrypter comment cette nébuleuse se revendique de l'islam tout en gangrenant ses fondements. De déceler quels détournements religieux et politiques elle opère. De discerner quel défis sécuritaires et sociétaux elle pose. Et, pour ce faire, de déchiffrer un à un les mouvements multiples et divers qui la composent. C'est la somme inédite que présente ce dictionnaire en plus de 200 entrées qui couvrent les différentes tendances et mouvances fondamentalistes dans les mondes sunnite et chiite. On y trouvera les concepts théologiques et leurs dénaturations idéologiques. La genèse des corpus, l'histoire des organisations et la chronologie des événements ainsi que leurs collusions ou compétitions. L'identification et l'analyse des courants piétistes comme des groupes djihadistes. D'Al-Qaïda à Daech, de l'internationale des prédicateurs itinérants du Tabligh à la confrérie néo-soufie et inter-culturaliste Gülen, du réseau diplomatique des Wahhabites à l'essaimage associatif des Frères musulmans ou numérique des Salafistes, sans oublier les Talibans d'Afghanistan, voici comment la langue révolutionnaire des centres lointains d'endoctrinement alimente le jargon émeutier de nos proches banlieues. Et comment la violence sacrée entend ensanglanter les cinq continents. Le maître-ouvrage, complet, informé et éclairant, sur les islamismes.

11/2021

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Science-fiction

Refuge 444 Tome 3 : Mise en échec

La guerre est terminée ! Les deux puissances du Pays des Plaines enterrent le glaive de la discorde et s'allient pour mener de front un immense chantier : la construction d'une route commerciale à travers le Pays du Froid jusqu'au Pays des Olis. Leur projet pharaonique se fera à n'importe quel prix et contre quiconque osera s'y opposer ! Même s'il s'agit des Capitaines de la mort. Depuis que les Tarcs, associés aux Nomades, ont réussi là où tous avaient jusqu'à présent échoué en tuant un Capitaine de la mort, ces guerriers légendaires ne sont plus aussi redoutés. Un traité de paix est signé, mais l'information n'est pas parvenue à tout le monde... Des complots se préparent et des coups d'Etat s'organisent de toute part. Personne n'est à l'abri, pas même l'empereur Tarc. Le peuple Lut, quant à lui, pourtant épargné par la guerre, est confronté à des tensions internes et la guerre civile gronde. L'Elu compte bien faire du Refuge le premier temple des Trois Lunes au Pays du Froid, et ainsi convertir tous ses habitants. L'appui de Maître Capt semble lui ouvrir toutes les portes, ainsi que de très belles perspectives religieuses. Le clan de la Pachate, toujours en quête du Refuge 444, sera contraint d'emprunter la route de la Grande Forêt pour éviter les Légions Noires de l'Empire ; une forêt qui cache dans ses profondeurs des légendes aussi terrifiantes que celles du Pays du Froid. Dans cet endroit la mort guette chacun de vos pas... Dans ce troisième tome du Refuge 444, l'avenir de tous devient aussi précaire que celui d'un lapin blanc face à un Sang-Blanc...

03/2014