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Lidia Jorge

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Littérature française

Akoun. Récit du Fokwé

Akoun, récit du Fokwé, " retrace les prouesses que doivent accomplir les futurs guerriers en chef des tribus Akhan avant d'obtenir des aînés le flambeau de la maturité et pour les braves l'épée héréditaire de leur clan et de leur classe d'âge ". Il se présente sous la forme d'un recueil de récits contés par le grand-père le soir au coin du feu. Nous suivons Akoun, le héros, depuis sa naissance jusqu'au jour où, élu Saphohin, il part pour la guerre contre les tribus voisines. L'auteur, maître d'une écriture riche, élégante, flamboyante, chante les étapes de son éducation virile, qui exige du garçon un perpétuel dépassement de soi dans des épreuves et des prouesses : tout petit encore, il participe à une chasse au buffle avec son père et Agbana le guérisseur, dont il reçoit des leçons de choses d'une rare qualité ; à dix ans, à la " conquête du palmier ", il livre un combat victorieux à un serpent naja ; plus tard le sollicitent joutes, durs travaux des champs, qui exigent vigueur et endurance, amitiés viriles et rivalités, enfin un duel titanesque contre Yapo - prouesses par lesquelles il veut mériter la belle Ahoua. Arrivé à l'âge d'homme, Akoun s'illustre à la guerre, et rapporte un glorieux trophée : une tête de Saphohin. Après une séance de palabres homériques, il est élu Saphohin à son tour. Doté d'un glaive forgé par 10 000 forgerons en 7 fois 7 jours et 7 fois 7 nuits, enduit de poison, éprouvé par 7 fois 7 chocs contre un rocher, béni par le féticheur, Akoun n'a plus qu'à partir guerroyer. " La paix c'est pour les femmes, les hommes font la guerre. " Il va attaquer Otchougoumou l'Imprenable. Laurent Mama Abéhikin reprend dans Akoun la tradition orale de son clan, la geste des Akhan, il se fait l'aède de cette épopée.

03/1980

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Théâtre

Combat de nègre et de chiens. (suivi des) Carnets

" Combat de nègre et de chiens ne parle pas, en tout cas, de l'Afrique et des Noirs - je ne suis pas un auteur africain -, elle ne raconte ni le néocolonialisme ni la question raciale. Elle n'émet certainement aucun avis. Elle parle simplement d'un lieu du monde. On rencontre parfois des lieux qui sont des sortes de métaphores, de la vie ou d'un aspect de la vie, ou de quelque chose qui me paraît grave et évident, comme chez Conrad par exemple les rivières qui remontent dans la jungle... J'avais été pendant un mois en Afrique sur un chantier de travaux publics, voir des amis. Imaginez, en pleine brousse, une petite cité de cinq, six maisons, entourée de barbelés, avec des miradors ; et, à l'intérieur, une dizaine de Blancs qui vivent, plus ou moins terrorisés par l'extérieur, avec des gardiens noirs, armés, tout autour. C'était peu de temps après la guerre du Biafra, et des bandes de pillards sillonnaient la région. Les gardes, la nuit, pour ne pas s'endormir, s'appelaient avec des bruits très bizarres qu'ils faisaient avec la gorge... Et ça tournait tout le temps. C'est ça qui m'avait décidé à écrire cette pièce, le cri des gardes. Et à l'intérieur de ce cercle se déroulaient des drames petits-bourgeois comme il pourrait s'en dérouler dans le seizième arrondissement : le chef de chantier qui couchait avec la femme du contremaître, des choses comme ça... Ma pièce parle peut-être un peu de la France et des Blancs : une chose vue de loin, déplacée, devient parfois plus déchiffrable. Elle parle surtout de trois êtres humains isolés dans un lieu du monde qui leur est étranger, entourés de gardiens énigmatiques. J'ai cru - et je crois encore - que raconter le cri de ces gardes entendu au fond de l'Afrique, le territoire d'inquiétude et de solitude qu'il délimite, c'était un sujet qui avait son importance. "

10/1996

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Religion

Tu es une si merveilleuse créature

La vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Si tu veux t'en sortir, prends la précaution de recueillir la bonne information. au guichet de ton coeur, là où Dieu parle. Reconnais que "tu es quelqu'un d'exceptionnel, d'une valeur inestimable, conçu pour des oeuvres excellentes prédéfinies à l'avance ! Tu n'es pas le fruit d'une combinaison génétique sans lendemain. En vérité, tu es une si merveilleuse créature" . Quelle excellente nouvelle ! Prête bien l'oreille car Dieu ton Créateur veut t'apprendre à te reconnaître comme il t'a engendré. Comment procède Dieu ? Si tu te disposes à l'écouter, un dialogue de Père à fils ou fille s'établit aussitôt. Efforce-toi d'obéir à ses instructions ; mets en pratique ses recommandations. Si tu adhères à sa Parole avec persévérance, Dieu brise l'épouvantable barrière du péché qui l'empêche de te serrer près de son coeur. Ses faveurs attendent ton consentement. Crois seulement ! Si tu prends la peine de comprendre ce que signifie réellement être créé à l'image de Christ, l'empreinte du Dieu invisible, dans le Corps, l'Ame et l'Esprit duquel ton être est forgé avant que le monde soit, les oeillères de la religion humaine tombent. Le doute, le désespoir, la frustration et l'errance meurent progressivement. Les fausses croyances millénaires se taisent définitivement. Cela fait une sacrée différence. Qu'il pleuve, qu'il vante, qu'il neige au dehors, tu sais qu'au au-delà de l'adversité, des épreuves et des afflictions inéluctables, la vie de tous les jours s'ancre dans la paix et la joie du Seigneur. Quand tu réalises que l'homme est le bras choisi de Dieu, dûment mandaté pour exercer sa justice sur la terre par la foi en Jésus-Christ, tu mesures la plénitude de la grâce divine. Dieu t'aime !

09/2014

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Littérature française

Des fenêtres sur l'océan

La coque noire et effilée du Djemnah, armé pour la ligne Singapour-Japon, brillait sous le soleil blafard de février. Ils étaient là, sur le quai, adossés au mur du hangar. Le froid leur mangeait le nez et les joues. Les mains rugueuses dans les poches, la langue figée, ils piétinaient le sol gelé. Ils étaient une trentaine, agglutinés autour de leur balluchon comme des corneilles sur un arbre dénudé, le visage fermé par la gravité d'un moment décisif. Ils avaient perdu le flegme des années insouciantes et dans leur regard mobile, perçait plus d'anxiété que de vigilance et de curiosité. Ils attendaient... Antonio s'était éloigné de ses compagnons. Il avait serré le col de son veston, posé son barda au pied d'un mât et grimpé dans les cordages. Il n'avait plus de mots mais une boule dans la gorge qui gonflait et l'étouffait. Son amour blessé. Le Djem na avançait et s'arrachaient de lui, le Piémont, son village, sa famille, ses amis et... Marta. Marta qui ne l'aimait plus, partie avec l'autre cazzo. Où était-elle ? Que faisait-elle, la puttana ? Le continent reculait et derrière lui, à des milliers de kilomètres, au bout de l'immensité, se trouvait une fie, française et sauvage. Une fie dont il ne connaissait rien : La Réunion ; un nom sur un papier où il avait apposé sa signature... Lorsqu'Angelo, jeune Réunionnais du bas de la rivière Saint-Denis, fait la connaissance d'Antonio, un Piémontais, il n'imagine pas à quel point cette rencontre va peser sur le cours de sa vie. Dans la société coloniale des dernières années du XIXe siècle où la construction du chemin de fer fait désormais partie de la vie des Réunionnais, nous plongeons dans le quotidien d'un adolescent, de sa famille, de son quartier. Avec en filigrane, l'histoire des Italiens venus percer les tunnels.

03/2019

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Poésie

Patrice Cauda, Je suis un cri

De tant de douleur comment faire une vie ? interroge, non seulement Patrice Cauda, mais son oeuvre entière. Le 9 juin 1944, à Tulle, quatre-vingt-dix-neuf hommes de dix-sept à quarante-deux ans sont pendus par les nazis aux balcons et aux réverbères de la ville sous les yeux de la population : Il ne reste qu'une pierre à leur bouche tordue, écrit Patrice Cauda, qui est un rescapé des massacres. Orphelin élevé dans la chaleur humaine, mais dans la pauvreté, la misère, prolétaire n'ayant quasiment pas été scolarisé, misérable, dénué de formation et de culture : Patrice, poète et homme du peuple, s'est forgé en tant qu'autodidacte et sera ouvrier dans une usine à douze ans, garçon de café, préposé au vestiaire dans vingt caravansérails de la Côte d'Argent ou d'Azur, d'Avignon ou de Paris, barman au "Chat qui pêche" et dans bien d'autres endroits, représentant des éditions Pauvert... Et c'est ce Cauda-là et la vérité inédite de sa poésie qui séduisent Henri Rode et les Hommes sans Epaules, mais aussi Alain Borne, Lucien Becker, René Char, Louis Aragon et bien d'autres. Jean Breton n'a pas écrit en vain, à propos du poète de "La mère défigurée" : "Ces poèmes demeurent un monument d'émotion que peu de poètes - à part Rilke ou, près de nous Renée Brock - ont pu en hauteur égaler... Il s'agit pour moi de l'un des plus beaux poèmes du demi-siècle écoulé". C'est toute sa vie, son métier ingrat à venir, ses rêves mêmes, que Patrice Cauda engage dans l'éblouissement de la page blanche : Le sang du rêve a tous les droits - quand l'or irise les épines. La douleur chemine sous la peau du poète ; elle creuse et s'élargit ; elle semble ne pas avoir de frontières : Je suis un cri qui marche.

04/2018

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Science-fiction

L'Étau des Ténèbres, tome 1 : Tapi dans la clarté

Dans les ténèbres et le froid, amnésiques, les Humains sont enfantés pour la seconde fois. Terrorisés et désemparés, ils ont confié leur sort à un seul homme. Ce dernier a voyagé vers cette lueur vacillante dans le lointain. Il y a reçu l'illumination du Dieu Solaire qui a nimbé une large contrée de son aura. Dans ce refuge de lumière et de chaleur, l'homme a forgé une théocratie militarisée, la Théologie, afin d'y accueillir les siens. La mort rôde. Elle surgit de l'obscurité empruntant les traits des sauvages Ovarks. Une guerre sanglante et impitoyable ravage les terres et broie les destins. L'union et la foi de tout un peuple triomphe de l'envahisseur. Mais d'autres ombres s'agitent déjà dans les Confins gelés du monde. A leur tour, les reptiliens Atarks se ruent à l'assaut de la lumière. Les Humains, méfiants et meurtris, déversent leur courroux sur cette nouvelle menace. Malgré leur écrasante supériorité, ils acceptent finalement de conclure une paix avec leurs adversaires. Pourquoi ce revirement de la Théologie ? Que réservent aux Humains les " Serpents " qui s'installent dans le Monde Eclairé ? Pourquoi choisir un ambassadeur empli de haine pour les aider à s'intégrer ? Le mal erre-t-il toujours dans les Confins ou se cache-t-il dans la lumière ? Né en 1972 dans la région nantaise, Lendraste est un jeune auteur passionné depuis sa plus tendre enfance par les univers fantastiques. Créateur de jeux de rôle et d'histoires passionnantes, inspiré par une génération d'auteurs de fantasy, il vous dévoile ici le début d'un récit sombre et tortueux qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page. Suite à un léger défaut d'impression de la couverture, le livre affiché à 25 ? 00 sur la 4ème de couverture est temporairement mis en vente à 22 ? 00 le temps que cette première impression soit écoulée.

01/2016

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Pléiades

Romans, récits et nouvelles. Volume 2 : Le trimard ; Le talon de fer ; Martin Eden ; John Barleycorn ; Nouvelles (1909-1916)

Nul n'est plus difficile à saisir que Jack London. Ecrivain populaire, selon un étiquetage hâtif, lu dans les foyers plutôt qu'à l'université, mal édité aux Etats-Unis, pourtant traduit dans toutes les langues, connu et aimé dans le monde entier, il semble appartenir, plutôt qu'à la littérature, à un imaginaire collectif où la dénomination "Jack London" incarnerait l'esprit d'aventure sous ses formes les plus violentes. Sa vie, menée à un train d'enfer, est souvent confondue avec ses livres, l'ensemble composant une sorte de légende hybride dans laquelle "la vie" ne cesse de l'emporter en prestige sur des ouvrages qui n'en seraient que la pâle imitation. C'est oublier que les équipées du jeune London sont inspirées des récits héroïques lus dans son enfance : la littérature précède et commande la carrière tumultueuse du jeune aventurier risque-tout. Ses livres sont les produits d'une authentique volonté créatrice. Mais il faut être juste : London, mythographe de lui-même, n'a pas peu contribué à cette confusion. L'autodidacte, l'ange au corps d'athlète, l'écrivain-chercheur d'or, l'écrivain-navigateur, le reporter, le prophète de la révolution socialiste, le gentleman-farmer - les images qui composent le mythe sont largement une création de cet homme acharné à goûter de toutes les intensités que la vie peut offrir. Revenir aux textes de Jack London et le rendre à la littérature, telle est l'ambition de ces volumes, enrichis de la totalité des illustrations et photographies des premières éditions américaines. Les traductions, nouvelles, s'efforcent de ne pas atténuer les étrangetés d'un style que l'écrivain a souvent déclaré s'être forgé sans autre maître que lui-même. Tous les genres que London a abordés sont représentés : le roman, le récit, le reportage, l'autobiographie. Une place importante a été faite à la nouvelle : on propose en tout quarante-sept proses brèves, et c'est peut-être par là qu'il faut commencer pour saisir ce que London demande à l'écriture de fiction.

10/2016

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Littérature Italienne

Mon frère le Carso

Livre majeur d'un poète mort jeune, Il mio Carso (Mon Karst), publié en 1912 et traduit en 1921 par Benjamin Crémieux sous le titre de Mon frère le Carso, évoque le haut-plateau calcaire qui fait le lien autour de Trieste entre le nord-est italien et le nord-ouest croate. Région à la végétation dense et au relief remarquable, le karst, ou carso, a fasciné Slataper qui en a fait un décor envoûtant. Au même titre que Italo Svevo, Umberto Saba ou Claudio Magris, Scipio Slataper est un enfant de Trieste, le plus grand port de l'Adriatique. Une ville que l'on a souvent comparé à une Dublin du sud, et l'on ne s'étonne pas de l'immense poésie qu'a produit ce lieu. C'est la ville du "si" , du "ja" et du "da" disait Scipio Slataper, dans ses chroniques. Nous aimons Trieste pour l'âme tourmentée qu'elle nous a donnée, écrivait encore l'auteur... Il mio Carso, publié à la Libreria della Voce en 1912, est son oeuvre la plus importante, le seul roman de sa brève carrière littéraire, prématurément interrompue par la guerre. Il s'agit d'un parcours au ton lyrique qui forge ce que l'on peut nommer son autobiographie intellectuelle et morale - le livre est prémonitoire puisqu'il paraît onze ans avant La Conscience de Zéno de Svevo (1923) ! D'une écriture d'une grande douceur, le récit témoigne du cheminement de l'auteur, exalté tel un artiste en devenir, confiant en ses capacités et en son égo. Le narrateur sera foudroyé par le suicide de son amante, Anna Pulitzer. Ravagé, il est alors amené à s'interroger sur son existence et à souhaiter un cadre existentiel bâti sur des principes plus essentiels. La portée du livre est importante : en 1921, il est traduit en français par Benjamin Crémieux, collaborateur fameux de la revue Europe alors naissante.

02/2023

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Ecrits sur l'art

Ateliers d'artistes en Caraïbe. Martinique, Cuba

On note actuellement un regain d'intérêt pour la relation entre artistes et ateliers, autant sur le plan matériel que conceptuel, plaçant les problématiques de l'atelier et des processus de création au coeur de la recherche. Différentes publications concernent essentiellement les représentations françaises, britanniques, allemandes ou américaines. En Caraïbe peu d'écrits existent sur le sujet. En Martinique comme à Cuba, la richesse de l'art, sa complexité, sa diversité l'inscrivent dans la mouvance d'un art contemporain dont il important de laisser des traces, de constituer une mémoire. Chez les artistes caribéens, le lieu et l'oeuvre, espaces en tension, s'inscrivent dans un réseau d'interrelations : la relation de l'artiste au lieu, la relation de son atelier avec le lieu, la relation singulière qui se noue de l'oeuvre à son espace de création. Au sein de ces faisceaux de réseaux humains et spatiaux, les ateliers, territoires de la sensibilité, de la pensée, de l'action, de la réflexion, sont des entre-lieux, des intervalles qu'il est intéressant de questionner. L'atelier est le lieu d'exploration privilégié des oeuvres, là où peut s'établir à la fois une relation privée, intime, de l'ordre du sensible, une émotion esthétique qui va précéder la réflexion, l'analyse. L'histoire des Antilles et les évènements qui ont forgé la Martinique et Cuba dans leur singularité ont conditionné l'évolution des pratiques artistiques et celle des ateliers. Le passé, l'histoire, ont-ils généré des formes particulières, atypiques d'ateliers ? Existe-t-il des pratiques d'ateliers transgressives ? Les ateliers des artistes caribéens représentent des espaces de création hétérogènes et complexes, multiformes, en évolution constante, toujours en devenir. Véritables laboratoires de poïétique, ils participent à la mise en lumière d'une pensée créatrice spécifique, intimement liée au lieu, au processus qui conduit à l'instauration de ces oeuvres contextuelles, à la fois enracinées dans leur lieu et complètement engagées dans le cours du monde.

11/2022

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Littérature française

Coeur de rocker

Façonné par les idéaux et la culture des années 1960, le Québécois Luc Plamondon est l'un des plus grands paroliers de l'histoire de la chanson francophone. Après avoir sillonné l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Amérique, et s'être forgé une immense culture musicale, cet amoureux de chanson française et de rock'n roll a mis au point un style propre en jetant des ponts entre ces deux genres. Artisan du succès de la révolutionnaire Diane Dufresne, il accède au sommet de sa popularité à la fin des années 1970 en signant les chansons de l'opéra-rock Starmania, sur des compositions de Michel Berger. Le triomphe du spectacle lance la mode des comédies musicales, un genre qui fait la renommée de l'auteur avec par la suite La Légende de Jimmy puis Notre-Dame de Paris avec Garou, Patrick Fiori et Hélène Ségara. La modernité de ses textes lui permet de mettre dans la lumière les interprètes avec lesquels il collabore : Céline Dion, qu'il fait découvrir au public français, Julien Clerc, à qui il permet de devenir un chanteur populaire, et bien d'autres. Loin de proposer une simple rétrospective de sa carrière, Luc Plamondon revient aussi sur les grandes étapes de sa vie. Un livre qui met en avant ses idéaux - la défense des droits d'auteur, la libre circulation des personnes, la possibilité de s'extraire de son milieu -, sa simplicité en dépit de la réussite, le tout ponctué d'anecdotes et d'expériences exceptionnelles inédites tour à tour bouleversantes ou amusantes sur les figures légendaires de la musique et du spectacle : l'érudition et la délicatesse de David Bowie avant même qu'il explose avec Ziggy Stardust, la passion secrète de Johnny Hallyday, alors en plein régime vapeur, pour les hamburgers ou le récit d'une soirée d'anthologie avec des Rolling Stones particulièrement stone...

11/2023

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Guides étrangers

Une vie de Pintade à Berlin

Lire les Pintades, c’est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville ! En 8 chapitres désopilants, Une vie de Pintade à Berlin décode les modes de vie des Berlinoises et offre un guide pointu de leurs meilleures adresses. Ich bin eine Berlinerin ! Tel pourrait être le cri de ralliement des Pintades berlinoises. Féministes et indépendantes, rebelles et libertaires, elles portent leur ville chevillée au corps. Vivre sous le régime nazi, sous la pluie des bombes, puis sous l’ombre d’un mur presque aussi célèbre que la Grande Muraille de Chine, ça forge les caractères. Mais Berlin attire aussi celles à qui l’éternelle adolescence va bien au teint, venues de la Ruhr, de Bavière, d’Espagne ou de Colombie pour rejoindre la ville de tous les possibles. Elles sont DJettes, designers, actrices porno-lesbiennes ou mères de famille. Elles sont naturelles, sans fards, sans artifices. Elles aiment leur corps parce qu’il est fonctionnel et ce n’est pas un pet lâché en public ou quelques poils fusant des aisselles qui les effaroucheront. La mode est d’abord pratique pour elles, qui filent à fond sur leurs vélos dans les rues ou le long de la Spree. Et puis le verglas ne fait pas bon ménage avec les talons aiguilles ? les aiguilles, elles en réservent l’usage aux tatoueurs qui ornent leur peau de dessins dont la finesse n’a rien à envier aux tableaux d’Albrecht Dürer. Et qu’on ne vienne pas leur dire qu’à Berlin l’hiver est trop long : les cabines à UV et les saunas chauds bouillants sont là pour réchauffer les corps, les marchés de Noël pour réchauffer les cœurs, et pour se réchauffer les sangs, les Pintades berlinoises savent que dans leur capitale on peut faire la fête jusqu’au bout de la nuit, qu’elle soit noire ou qu’elle soit blanche.

03/2011

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Littérature française

La Reine de Beyrouth

Le roman s'ouvre sur une étrange — pour ne pas dire scabreuse — occurrence. En 2006, pendant l'offensive d'Israël au Liban, une femme disparaît. Elle s'appelle Layla Lutfallah et sa vie, ainsi que celle de sa famille, est une fresque flamboyante du Liban contemporain qui tourne au cauchemar. Cette fable savamment orchestrée installe une sensation de malaise et de confusion, car toutes les tentatives pour la retrouver s'avèreront inutiles. L'enquête est exagérément bâclée dans le chaos d'un pays ébranlé par des bombardements massifs. Choc apocalyptique pour son fils, Carlos Rebeiz, roi de la haute finance internationale et incarnation vivante et étonnamment précise de la puissante diaspora libanaise, qui voit s'effondrer toute raison d'être. Lamour aveugle qu'il porte à sa mère réveille en lui l'ange de la mort. Leur relation est fusionnelle, lourdement amplifiée par le romanesque levantin. A travers le narrateur, on suit la vie des personnages centraux, enchaînés par le destin, presque solidaires, dans un noyau indestructible où l'émotion, les accommodements et l'inhumanité forment une chorégraphie rythmée par une obsession mémorielle et une galerie d'adjoints atypiques, mais bien réels qui composent une monographie entre le burlesque et le tragique du pays des cèdres. Un brouillage de pistes prend le lecteur à la gorge car il ressent inévitablement une sensation physique, organique de la souffrance. C'est douloureux, non par quelque discours moral sur la violence qui règne au Proche-Orient, mais parce que c'est le sujet même de ce livre. Et on se demande si au bout, tout au bout de cette violence inouïe, il y a quelque chose. La Reine de Beyrouth est un livre que l'on peut prendre de cent côtés. Car il jette une lumière divergente sur le Liban, un petit pays qui sauve le monde de la banalité, car il possède une nonchalance et paradoxalement, une force inégalées ailleurs, qui ouvre l'esprit, éveille toutes les sensations et procure des énergies infinies.

06/2017

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Publicité

20th Century Alcohol & Tobacco Ads. 40th Ed.

Vices ou vertus ? La consommation d'alcool et de tabac procure aux annonceurs des produits qui se prêtent à une véritable orgie visuelle. Ce plantureux recueil de publicités explore les multiples représentations de ces pratiques, tantôt élégantes, tantôt décalées, et révèlent comment les fabricants ont encouragé le grand public à s'imbiber et s'asphyxier durant tout le XXe siècle. Page après page défilent les tendances de chaque époque en matière d'alcool et de tabac, dans un festival de bons mots et de mascottes devenues des icônes, dont certains, comme le cow-boy Marlboro ou le chien Spuds MacKenzie, sont si étroitement liés à la culture populaire américaine qu'il leur suffisait d'apparaître dans une publicité pour promouvoir un produit invisible. D'autres annonceurs ont échafaudé des approches plus subtiles et sophistiquées pour vendre leur marchandise, une stratégie parfois très efficace, comme l'a démontré le succès phénoménal de la campagne Absolut. Même les médecins ont apporté leur contribution perverse à cette entreprise de propagande, en certifiant que fumer aidait à calmer les nerfs et à adoucir la gorge, et en vantant l'alcool comme un philtre de réussite sociale. Que vous vous adonniez à ces plaisirs coupables par inhalation et déglutition ou que le plaisir des yeux vous suffise, vous ne manquerez pas d'être captivés par cette exploration d'un chapitre bien tassé, et souvent polémique, de l'histoire de la pub. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

11/2022

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Ouvrages généraux

Quand l'histoire de France nous est contée. De la dynastie mérovingienne à la Ve République

L'histoire d'une nation, d'une civilisation, brille à la lumière de ceux qui la font. Entre violence et sacrée, mythe et providence, grandeurs et servitudes, l'histoire est une passion extraordinaire peuplée d'aventures mortelles. Dans le fracas des canons, et les tumultes des régimes, l'harmonie du vivant se lie à un destin commun : quel roman que l'histoire de France. Quel chant, que l'histoire européenne. Grands hommes, Rois et Empereurs, héros, batailles décisives, oeuvres littéraires, créations culturelles, constitutions étatiques... notre singularité temporelle est le signe d'une place providentielle dans l'évolution. Rien de grand ne s'accomplit dans le monde sans passion. La France, tout comme le Vieux continent européen, sont cette passion. Rois de la lyre, hymnes, quel dieu, quel demi-dieu, quel homme célébrerons-nous ? avait chanté le poète Pindare. Par l'Iliade et l'Odyssée, Homère a forgé dans le marbre de l'Antiquité les noms d'Achille, d'Ulysse, d'Ajax, d'Hector... Il nous semblait indispensable de diviniser nos héros, nos demi-dieux, nos codes juridiques qui définissent les moyens et organes de "l'homme-machine" que sont nos Etats-nations... Notre terre a ses saints qu'il nous faut chanter. C'est ainsi qu'à travers les siècles, de Pharamond à Dagobert, de Charlemagne à Saint-Louis, de François IBr à Louis XIV, de Frédéric II à Napoléon Ier, de Churchill à de Gaulle... du Code civil à la Ve République... de Bouvines à Austerlitz... nous retraçons les grandeurs de notre histoire. Des grandeurs qui passent par des hommes, par des batailles, mais également par des initiatives, des décisions, des enchantements impérieux qui d'un coup d'oeil tranchent le destin du Grand ensemble... Pour le lecteur, chaque chapitre est un moment vertueux. Les souvenirs s'ébranlent comme les bataillons de la Grande armée. La mémoire s'avance à pas de charge. Les rêves foncent au galop, les traits de l'esprit s'animent, l'observateur faisant face à l'étincelle du génie de notre civilisation.

05/2021

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Architecture régionale

Villas modernes du bassin d'Arcachon

Après l'épopée des arcachonnaises de la Belle Epoque et à la suite des réalisations de Le Corbusier, le Bassin d'Arcachon est parvenu à absorber un développement intense jusqu'aux confins du Cap Ferret et la presqu'île des dix villages. Les ressources en pins des Landes, la réinterprétation de l'héritage du modèle de la cabane de pêcheurs et la préservation de venelles ombragées y ont forgé un paysage unique. Avec une prédilection marquée en faveur de l'habitat individuel, le territoire n'a eu de cesse d'accueillir des villas d'architectes qui ont dessiné son actuel visage : les maisons tournées vers l'horizon et à l'abri des regards - avec un large usage de matériaux naturels - y ont fait recette. Partagés entre une recherche de confort et un souci de préservation du cadre naturel, les créateurs - célèbres ou méconnus - ont rivalisé d'ingéniosité pour s'insérer dans un territoire grandiose et néanmoins fragile. De l'équipe bordelaise Salier Lajus Courtois Sadirac à l'architecte Raphaëlle Hondelatte, sans oublier le designer Philippe Starck, tous y ont inventé un art de vivre, par une architecture souple, perméable à l'environnement et à ses changements, qui ont contribué à faire connaître et aimer un territoire, en renouvelant le visage du Bassin, tout en l'érigeant en terre préservée. Au moyen d'une iconographie inédite, cet ouvrage relate l'épopée de ces réalisations qui, protéiformes, ont en commun la quête d'une symbiose avec le paysage. Il invite le lecteur à comprendre le site et le territoire, comme à voir le dessin et l'intimité du quotidien de cette architecture. Du minimalisme, aux tendances plastiques, en passant par les maisons modèles, comme les recherches en faveur d'une architecture durable, ce livre examine les différentes tendances qui ont animé la recherche architecturale propre à ce territoire d'exception. Dessin, implantation, décor intérieur, matériaux y sont examinés grâce à des documents d'archives, comme à des reportages de photographies contemporaines.

04/2022

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Acteurs

Al Pacino. Le grand jeu

Al Pacino - Le grand jeu Al Pacino, c'est d'abord une intensité, une présence unique, un magnétisme hors du commun qui capte toute l'attention du spectateur. A l'écran, cette "chimie" particulière se révèle à l'orée des années 70, avec le succès planétaire du Parrain (Coppola), elle occupe depuis une place de choix dans nos imaginaires. Le grand jeu car Al Pacino au fil de ses rôles a amené l'art de l'acteur à des sommets inégalés. En 7 chapitres, le livre retrace la trajectoire hors-norme de cet enfant new-yorkais, issu d'une famille italo-américaine modeste vivant dans le quartier du South Bronx, qui soulèvera en 1993 l'oscar du meilleur acteur. Au fil des pages, il est proposé au lecteur d'entrer dans les coulisses souvent surprenantes des films qui ont forgé son mythe - la trilogie du Parrain, Scarface, l'Impasse, Heat, entre autres - mais aussi de lui faire découvrir des aspects moins connus de sa carrière - son parcours théâtral, sa traversée du désert dans les années 80, ses films auto-produits en tant que réalisateur. Des événements privés sont également abordés - une série d'épreuves dans sa jeunesse, une célébrité mal acceptée, son refuge dans l'alcool, son rapport à la paternité - pouvant éclairer sa personnalité. Publiée en 1999, la biographie française de Ludovic Girard a connu un vif succès en librairie. Cette nouvelle édition comprend un texte enrichi de plus de 250000 signes et un cahier photos réactualisé, intégrant notamment ses deux collaborations avec Martin Scorsese et Quentin Tarantino. Ouvrage de référence en France, Al Pacino, Le grand jeu propose un portrait sensible et précis de l'acteur, depuis ses premiers pas à New-York jusqu'à son statut d'égérie d'Yves Saint-Laurent en 2022. Al Pacino, Le grand jeu sera publié en octobre 2022, à l'occasion du 50ème anniversaire de la sortie du Parrain.

05/2024

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Littérature française

Au pied du mur

" Mon trousseau comportait des bleus de travail et un béret et c'est dans cette tenue que la moitié de mes professeurs exerçaient. Quel formidable parcours initiatique pour un gamin de treize ans que toutes ces séquences d'apprentissage dans nombre d'ateliers. Parmi les nombreux travaux que j'ai eu à réaliser, je me rappelle notamment avoir appris à transformer, à la forge, un barreau d'acier de section carrée en section octogonale, à marteler, à la chaudronnerie, une bande de tôle pour lui donner la forme d'un S, à limer, à l'ajustage, des blocs d'acier cubiques, pour que les six faces soient planes, d'équerre et à la cote. Mes mains ont attrapé des cloques et j'ai été très découragé devant la pauvre allure de mes premiers cubes, mais je crois que c'est la première vraie réussite d'un bloc plan, d'équerre et aux cotes qui m'a apporté, pour le reste de ma vie, la confiance en moi : j'ai compris ce jour-là que j'étais capable de faire et de réussir. " " Je suis assez fier d'avoir incité mes élèves et étudiants à quitter le cocon familial pour partir vers d'autres horizons moins confortables. 140 élèves et étudiants sont allés faire leur stage aux quatre coins de l'Algérie. Certains d'entre eux ont accepté de passer un ou quatre mois à Hassi-Messaoud, dans le Sahara, à des températures très supérieures à 50 °C. J'ai été pour tous ces élèves un maître exigeant mais ils ont toujours accepté avec un certain enthousiasme les challenges que je leur proposais. Ils ont montré qu'ils savaient parfois consentir d'énormes efforts pour réussir ce qui devenait pour eux l'objet d'une grande fierté, comme ce chantier réalisé pendant les vacances scolaires par deux étudiants et six élèves qui ont installé et réglé, seuls, 200 vannes d'équilibrage de circuits de chauffage, dans les sous-sols du lycée. "

05/2021

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Littérature française

En Kabylie

Nos amis d'Alger nous disaient : Aller en Kabylie et au Désert ! y pensez-vous ? Le Sud est en fermentation. Les marabouts fanatiques annoncent partout l'arrivée du Moule-Saâ [Le maître de l'heure. ], qui, venant de l'Ouest, du Maroc, du Gharb, du Mogreb-el-Aksa, doit, avec son yatagan, couper la tête à tous les Roumis [Chrétiens. ]. Réfléchissez que nous sortons du Rhamadhan [Le feu qui purifie. ], et qu'à ce jeûne rigoureux du neuvième mois s'ajoutent les excitations du printemps pour agiter les ferments de haine et de révolte que tout Arabe ou tout Kabyle puise dans le lait de sa mère. Restez donc parmi nous, à Alger la bien gardée, qui, en avril, n'est que parfum et lumière. Où trouverez-vous un ciel plus pur, un air plus doux ? N'allez pas vous jeter dans un coupe-gorge. Mais à ces exhortations de l'amitié prudente, le Général ne répondait que par un dédaigneux sourire. Comment, faible femme, supporteriez-vous les fatigues d'un pareil voyage ? Ignorez-vous que jamais un phaéton, ni même le plus méchant des voiturins, n'a pu gravir les pentes kabyles ? Quelques chevaux ont tenté l'escalade, mais presque tous s'y sont cassé les reins. La route est bonne jusqu'à Tizi-Ouzou, et les cochers d'Alger vous y mèneront. De Tizi-Ouzou au fort National, il y a un chemin très-pittoresque, dit-on, que l'armée du maréchal Randon tailla, en 1857, dans les flancs de la montagne ; mais vous ne pourrez vous y aventurer qu'avec huit ou dix mulets du train. Vous courrez le risque de vous noyer dans le Sébaou, grossi par les torrents d'hiver et qu'il faut passer à gué. Après cela, rien que des escarpements abruptes, des précipices effroyables, où les plus fortes têtes gagnent le vertige, et que les mulets eux-mêmes hésitent à franchir quand il pleut, car il suffit d'une glissade pour s'aller briser en morceaux au fond d'un abîme de mille mètres.

03/2024

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Développement durable-Ecologie

Le crime est presque parfait

Imaginez. Vous vivez dans un pays démocratique, bardé d'institutions et d'organismes de protection, et voilà que vous apprenez l'existence des SDHI. Des pesticides qui entendent trucider champignons et moisissures dans les récoltes. Sans que vous l'ayez su, ils sont partout : sur 80 % des surfaces de blé, sur l'orge, les arbres fruitiers, les tomates, les semences, les pommes de terre, les terrains de foot et de sport, les golfs. Vous vous renseignez un peu, et vous découvrez que des scientifiques de réputation mondiale ont prévenu dès octobre 2017 les autorités. Pour eux, le danger est immense, car les SDHI s'attaquent à la fonction respiratoire de tous les êtres vivants - la SDH. Et donc aux humains, comme le démontrent des études en laboratoire. Or les atteintes à la SDH, chez nous, mènent à des maladies neurologiques épouvantables, et à des cancers. Vous êtes naïf, vous croyez dans les valeurs sacrées de la République, et vous êtes sûr que les agences de protection vont régler l'affaire en trois semaines. Tout au contraire, un silence de six mois s'installe, suivi d'une bien étrange expertise. Car les jeux sont faits d'avance : il faut en réalité sauver les SDHI et jurer qu'ils ne posent aucun problème de santé publique. Vous êtes naïf, mais pas à ce point-là, et vous décidez de lire ce livre pour comprendre. Vous y apprendrez tout ce qu'on peut savoir d'un dossier incroyable, qui montre comme jamais que le lobby des pesticides est installé en profondeur dans l'appareil d'Etat français. Et comme vous êtes ouvert aux révélations, vous convenez avec l'auteur que quelque chose est décidément pourri au royaume de l'agriculture industrielle. Et vous concluez tout seul avec cet unique mot encore disponible, celui de révolte. Oui, un seul mot : révolte.

09/2019

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Philosophie

L'épistémologie historique. Histoire et méthodes

Qu'est-ce que l'"épistémologie historique" ? A cette question ce volume répond en esquissant le portrait d'un Janus bifrons, dont l'une des faces est tournée vers le "style français" traditionnel en histoire des sciences et l'autre vers les avancées épistémologiques anglo-saxonnes les plus contemporaines. Quels sont les échanges, les continuités et décalages, les convergences et divergences entre des philosophes ou historiens des sciences aussi divers que Gaston Bachelard, Georges Canguilhem, Michel Foucault, Ian Hacking, Hans- Jorg Rheinberger, Peter Galison ou Lorraine Daston ? De même que l'on peut distinguer différentes époques et versions de l'épistémologie historique et de l'historical epistemology, de même les "méthodes" mobilisées dans des contextes scientifiques particuliers sont très diverses. Ce volume vise à réfléchir plus avant, à partir de l'étude de cas précis, sur les modalités selon lesquelles des objets et des concepts émergent historiquement à l'intérieur des diverses sciences. Les objets mathématiques ont-ils une histoire ? Comment des sujets humains sont-ils devenus les objets d'une science de l'observation ? Le traitement statistique des données est-il la seule issue possible pour les sciences médicales ? En donnant ces exemples, parmi d'autres, des possibilités d'interactions entre sciences, philosophie et histoire, ce volume veut montrer que l'épistémologie historique n'est pas un "livre de recettes" méthodologiques, mais bien plutôt un champ de questionnement ouvert : la flexibilité de l'épistémologie historique lui permet de répondre à bon nombre des défis posés par la philosophie des sciences contemporaine. Ont collaboré à cet ouvrage : Audrey Benoit, Nicola Bertoldi, Jean-François Braunstein, Mathieu Corteel, François Delaporte, Juan Luis Gastaldi, Martin Herrnstadt, Gerardo lenna, Laurent Loison, Fiorenza Lupi, Ivan Moya Diez, Eugenio Petrovich, Sandra Pravica, Daniel R. Rodri- guez-Navas, Laurens Schlicht, Jonathan Sholl, Samuel Talcott, Ferhat Taylan, Matteo Vagelli, Gabriele Vissio

10/2019

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Illustration

Tom of Finland: Blue Collar

Dans sa jeunesse, le premier coup de foudre de Tom fut pour un jeune ouvrier agricole costaud qui travaillait dans les champs près de chez lui. La Finlande est un pays d'hommes au physique rude, capables de pêcher dans une mer glaciale, de couper du bois dans les immenses forêts, de battre l'avoine, le seigle et l'orge dans les fermes. Tom, en jeune homme sensible, admirait ces hommes rustiques et leur tenue spécifique, utilitaire et conçue pour les protéger. Plus tard, il racontait : "Quand j'étais petit, tous ceux qui travaillaient dehors portaient du cuir parce que c'était une matière chaude. Tous les hommes vêtus de cuir étaient les types d'homme que j'adorais". Quand il se mit au dessin, il rendit hommage aux idoles de sa jeunesse, agrémentant leur garde-robe de jeans moulants, de T-shirts délavés et de bottes lapones à tige montante et bout effilé. C'est un jeune bûcheron qui apparut ainsi vêtu sur la couverture du Physique Pictorial du printemps 1957, présentant Tom au public. Dans les décennies qui suivirent, Tom ajouta camionneurs, réparateurs, ouvriers du bâtiment, hommes à tout faire dans les cirques et cow-boys américains à son tableau de héros de la classe ouvrière. S'ils ne représentaient pour lui que de simples fantasmes sexuels, ses portraits de d'amants en col bleu ont toutefois aidé les homosexuels des couches populaires à accepter leur vraie personnalité. The Little Book of Tom : Blue Collar retrace la fascination de Tom pour les ouvriers dans un volume compact et accessible. Une série musclée de planches de bande dessinée, de dessins et de peintures sont reproduits aux côtés de documents contextuels et d'archives, dont des images et des affiches de films d'époque, des clichés personnels de Tom, des croquis et des photographies de référence de l'artiste.

12/2022

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Languedoc-Roussillon

Chemin. De Palaiseau à Chartres

En juin 1912 et juillet 1913, le trajet de Charles Péguy vers Chartres empruntait plusieurs routes départementales de Palaiseau à Dourdan, puis la route nationale 10 d'Ablis à Chartres, que le marcheur parcourut en quatre jours (aller et retour), avec haltes à chaque fois à Dourdan, soit 144 km. Péguy habitait alors la Maison des Pins à Palaiseau, toute proche de la halte de chemin de fer de Lozère, une station de l'actuel rer b sur la branche de Saint-Rémy-lès- Chevreuse. A Dourdan il séjourna chez les Yvon, parents d'un ami d'études (en bord de l'Orge, au 2 rue du Puits des Champs). A Chartres, il passa la nuit dans une auberge disparue sur l'actuelle place Châtelet. Dans la cathédrale, il se recueillit à la chapelle Notre Dame du Pilier (une plaque en témoigne). L'Amitié Charles Péguy a entrepris le tracé puis le balisage d'un chemin pédestre épousant au plus près le parcours de l'écrivain. Ce trajet, qui évite pratiquement le macadam et la circulation, mesure 93 km. Vingt-deux communes sont traversées ou côtoyées par le chemin, à travers l'Essonne, les Yvelines et l'Eure-et-Loir. En 2023 le balisage a été réalisé dans le sens Chartres-Palaiseau. Le chemin Charles Péguy a été ouvert les 1er, 2 et 3 juillet 2013. Michel Péguy, petit-fils de Charles, faisait partie de l'équipée. AUTEUR Charles Péguy est né le 7 janvier 1873 à Orléans. Pleinement engagé dans son oeuvre comme dans les combats du siècle, il meurt au front, d'une balle dans la tête, le 5 septembre 1914, laissant trois enfants et une épouse enceinte. Un siècle après sa mort, Péguy reste un auteur à découvrir, un penseur prophétique et un écrivain novateur.

06/2023

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Histoire de la pensée économiq

Matières premières. Géopolitique, économie, histoires extraordinaires

Le livre décrit certaines Matières Premières. ordinaires (gaz, orge, plomb, camo-mille, pomme...) et spéciales (myrrhe, arnica, topinambour, ananas, indium, palla-dium...) avec une analyse qui s'articule sur : histoire du produit, mythologie et symbologie, économie, curiosités et anecdotes, par ex : les prix des ananas étaient très chers et les "? riches ? " les louaient pour les exposer sur les tables, sans les manger... les ar-mées nourrissaient avec de la réglisse leurs chevaux pour leur donner du tonus (Casanova utilisait la réglisse avant ses galipettes dans les lits)... l'aluminium coûtait très cher et la statue de Antéros (pas d'Eros) de Piccadilly est en ce mé-tal... depuis le 1 GM, des vêtements sont produits avec des orties... la myrrhe est essentielle dans les sparadraps... l'aloe vera a soigné les grands brulés de Hiroshima et la peu des GIs dans le Pacifique... sans indium tout type d'écran n'est pas lumineux... sans oublier qu'il y a un lien direct entre le sandwich et le gaz avec lequel on produit les engrais=céréales=pain et les cochons=jambon. Les chapitres finaux développent des thèmes particuliers, mais - encore une fois - curieux : -l'espionnage dans le secteur des Matières Premières. (... le thé et le caoutchouc volés par les Anglais, les opérations d'espionnage de Colbert sur le fer blanc, la co-chenille et la guerre des couleurs, l'uranium congolais de la première bombe ato-mique... .) -les choix de Romains de conquérir certaines régions étaient stratégiques, poli-tiques, militaires mais tenaient compte, aussi, de l'existence de Matières Premières. essentielles pour l'empire -combien de guerres et de conflits ont été causés et alimentés par des Matières Premières. dans toute l'histoire :

01/2024

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Littérature française

L'ours et le philosophe

L'ours, c'est le sculpteur Etienne Maurice Falconet, auteur de la statue équestre de Pierre Le Grand à Saint-Pétersbourg. Le philosophe, c'est Diderot qui intervint avec empressement auprès de Catherine II pour que son ami bénéficiât de cette commande qui allait assurer sa célébrité dans toute l'Europe.

A travers leur amitié, leur correspondance et leur longue querelle épistolaire autour de la notion de postérité, Frédéric Vitoux restitue ici une époque et des hommes essentiels de l'histoire des idées (L'Encyclopédie et ses artisans, Diderot, d'Alembert, Rousseau, Voltaire, ou le trop méconnu chevalier de Jaucourt). A la faveur de rapprochements et de digressions (cet art dans lequel excella Diderot qui se comparait lui-même à un chien de chasse mal dressé), ce sont des moments de sa propre vie qu'il mêle à la matière de son essai , ce qui lui permet de s'exprimer mezza voce sur le débat qui, en son temps, nourrit l'amitié des deux hommes et aboutit à leur rupture. Falconet ne croyait pas à la postérité tandis que Diderot plaçait en elle tous ses espoirs.

Ces options antagonistes trahissent le caractère des deux hommes : Falconet misanthrope, farouche, pessimiste, d'une probité artistique sans faille, mais volontiers brutal (on l'accusera, à tort du reste, d'avoir poussé l'un de ses élèves au suicide par ses jugements intransigeants à son égard), s'aliénant en Russie tous ses interlocuteurs, et pour finir ingrat. Diderot infatigablement dévoué à ses amis, affectif, optimisme et altruiste. Leur fervente amitié se dissipa donc dans la rancune et la défiance en raison de plusieurs maladresses du sculpteur, son refus de tenir sa promesse de recevoir Diderot sous son toit, à Saint-Pétersbourg, quand le philosophe se décida enfin à entreprendre ce long voyage qu'espérait et attendait l'impératrice Catherine II depuis si longtemps mais aussi parce que Falconet laissa publier, sans l'aval de Diderot, leur correspondance.

De Russie, Diderot rentre désabusé de son rêve philosophique consistant à convertir Catherine II aux Lumières ; Falconet, lui, claquera la porte et n'assistera même pas à l'inauguration de son chef d'oeuvre. Rien de désincarné dans cet essai. Le récit de l'amitié des deux hommes donne matière à des retours sur soi de l'auteur : l'île Saint-Louis qui lui est si chère, où vécurent aussi ses deux personnages ; des rencontres (Le Marchand ; Jorge Amado ; la création du Périscope de l'île Saint-Louis, qui fut l'occasion de la rencontre essentielle avec son épouse Nicole ; le beau portrait de l'ours Bernard Frank et du non moins ours Céline, plus amer et véhément à son retour d'URSS en 1936 que ne le fut Diderot en 1774 ; la découverte de la divagation d'un Laurence Sterne libérateur, l'auteur de Tristram Shandy dont l'influence fit déterminante pour l'auteur de Jacques le Fataliste...)

02/2022

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Littérature française

L'espèce humaine et autres écrits des camps

"Il restera les livres, disait Jorge Semprun. Les récits littéraires, du moins, qui dépasseront le simple témoignage, qui donneront à imaginer, même s'ils ne donnent pas à voir... Il y aura peut-être une littérature des camps... je dis bien : une littérature, pas seulement du reportage... " Les textes réunis dans ce volume ont été écrits entre 1946 et 1994 par des survivants des camps nazis. Ces survivants partagent un même dessein : témoigner de l'expérience qui a été la leur, la rendre mémorable dans une langue - le français - qu'ils ont reçue en héritage ou dont ils ont fait le choix. Moins en rapportant des épisodes extrêmes, des moments limites, qu'en rendant compte de l'ordinaire du temps concentrationnaire, sur quoi la mort règne et dans lequel s'effacent les formes et figures de l'humain. Tous constatent que les mots manquent pour exprimer une telle insulte à l'espèce humaine. "On ne se comprenait pas" (Antelme). "Il n'y a rien à expliquer" (Cayrol). L'écriture touche là aux limites de son pouvoir. Dans une entreprise de cet ordre, impossible de satisfaire aux exigences de transparence et de véridicité généralement associées au langage quand il se fait témoignage. Pour que l'indéchiffrable monde des camps échappe, si peu, si partiellement que ce soit, à l'incommunicable, pour que quelque chose existe qui relève de la transmission, chacun de ces écrivains doit explorer l'envers du langage et approfondir la "réalité rêvée de l'écriture" (Semprun). C'est à "la vérité de la littérature" (Perec) qu'il revient de préserver la vérité de la vie. Littérature. Le mot peut paraître sans commune mesure avec l'objet de tels récits. Il ne choquait pas leurs auteurs. C'est que la part littéraire ne relève pas chez eux d'un savoir-faire ou d'une rhétorique, moins encore d'un désir d'esthétisation. Mais d'un souci éthique de la forme, d'une morale du style. Antelme : "il faut beaucoup d'artifice pour faire passer une parcelle de vérité". Semprun : "Raconter bien, ça veut dire : de façon à être entendus. On n'y parviendra pas sans un peu d'artifice. Suffisamment d'artifice pour que ça devienne de l'art ! " Permettre d'imaginer l'inimaginable, rendre le lecteur sensible à une vérité aussi inconcevable exige une profonde réélaboration de la réalité. C'est en cela que les livres ici réunis sont des chefs-d'oeuvre de la littérature du second XX ? siècle. Et c'est pour cela que les qualifier de chefs-d'oeuvre de la littérature ne les disqualifie pas, ne les rend pas inférieurs à la fonction que leur ont assignée leurs auteurs : témoigner d' "une catastrophe qui a ébranlé les fondements mêmes de notre conscience" (Cayrol). C'est bien à la littérature - ici non pas truchement de l'illusion, mais instrument de la vérité - que ces survivants, ces

10/2021

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Poésie

Théorie de l'émerveil

"Le nom d'Adeline Baldacchino a surgi comme un météore avec une première publication en 1999, à l'âge de dix-sept ans. Vingt ans plus tard, Adeline Baldacchino n'a pas démérité de son engagement poétique, qu'elle porte avec une fougue, un enthousiasme contagieux. Et cet enthousiasme, nous le retrouvons au sein de Théorie de l'émerveil, qui est, à ce jour, son livre le plus ambitieux en poésie. "Je suis l'Emerveillée", écrivait-elle déjà en mars 2000, dans un poème. Cet ensemble inédit, à l'exception de quelques poèmes qui ont paru en revues ou livres d'artistes, s'étale sur treize années, de 2006 à 2019 ; treize années d'écriture, mais avant tout du Vivre dans les veines du monde. La poète nous dit dans sa préface : "La théorie de l'émerveil est une leçon d'émerveillement déverrouillé : non pas seulement que l'émerveil rime avec les merveilles, mais aussi, que l'on entende l'invention derrière l'évidence. (..) Qu'il me suffise de dire que je crois moins désormais aux vertus de l'automatisme hermétique, plus à celles de la simplicité partageuse. (...) Tous ces textes, pourtant, depuis les premiers que je relis avec un brin d'incrédulité sans toujours y reconnaître mon reflet, disent la même ferveur - pour la vie, pour les êtres qu'elle charrie sans toujours les bien traiter, pour la poésie qui tente de traduire l'imperceptible, du silence fulgurant de l'amour aux brisures de l'absence définitive." Théorie de l'émerveil est un livre de la poésie vécue ! Une poésie vécue qui ne fait pas fi de la dimension onirique : "J'ai des poèmes plein la gorge - des atolls comme des larmes blanches de cire fondue sur le fond plus vaste de la nuit, sondages enfouis du rive, piaillements d'oiseau foudroyé, jetées de la jouissance possible, tendre le bâton pour se faire aimer." Il y a que cette poète croit et a toujours cru au lyrisme, à l'émotion brute qui submerge un corps et un texte en même temps : "jusqu'au coeur d'un combat que je crois indéfectiblement social et politique, affectif et sensuel, autant que mystique et littéraire." Christophe Dauphin.

09/2019

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Sciences politiques

Le totalitarisme. Un concept et ses usages

Forgé dans les années 1920, le concept de "totalitarisme" fait partie intégrante de l'histoire du XXe siècle et, à ce titre, ne saurait être exclu de son interprétation. Soumis à un usage social multiforme, au coeur des débats nourrissant anti-fascisme, anti-totalitarisme et anti-communisme, il est un concept "politique" devenant en lui-même un conflit. Destiné parallèlement à un usage savant transdisciplinaire où se côtoient philosophes, politistes, historiens et juristes, il en a hérité des significations parfois différentes. En raison de ces usages croisés et superposés, le concept a été jugé polémique (il l'obligerait à penser dans le cadre de la démocratie libérale), impuissant (à rendre compte de la réalité complexe et évolutive des régimes considérés comme "totalitaires"), voire banalisant (en estompant notamment la singularité du génocide perpétré par te nazisme). Les moments furent donc nombreux où il fut en passe d'être effacé de la critique publique et du lexique des sciences sociales. "Concept-symbole" de certaines conjonctures (guerre froide, intégration européenne, "fin de l'histoire" libérale...), son utilisation serait problématique dans te champ académique. Comment expliquer alors sa capacité de résistance au-delà des circonstances qui l'auraient fait prospérer ? Le fait qu'un concept ait été politiquement instrumentalisé devrait-il conduire à son excommunication scientifique ? Ne doit-on pas plutôt convenir que le concept de totalitarisme, si chargé soit-il, reste opératoire sous certaines conditions d'utilisation ? S'il est peu probable que le terme soit retiré du débat en dépit des plus rudes assauts, il est toujours utile de rappeler sa double nature : une représentation destinée à rendre le réel plus Intelligible ; des formes historiques où le concept compose avec la réalité. Penser le et les totalitarismes. C'est au regard de cette nécessaire double approche qu'un colloque organisé en mars 2012 à l'université Rennes 1 a eu l'ambition de mobiliser des représentants de plusieurs disciplines. L'ouvrage présent qui en est issu rend compte du regard qu'elles posent sur le "totalitarisme" tant en ce qui concerne ses usages, son contenu, ses limites et les enjeux qu'il suscite toujours.

12/2014

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Lecture 9-12 ans

La Gloire

Résumé Wladek, Mania, Pucette, Viki et Aboue, les cinq petits protagonistes de La Gloire, voient leur vie familiale bouleversée le jour où, en face du café exploité par leur papa, s'installe un salon de thé chic, " Le Dragon ", concurrent redoutable qui va bientôt leur enlever toute leur clientèle. La famille, privée de revenus, déménage dans un quartier populaire de Varsovie. Pour faire vivre sa famille, le père, après avoir cherché en vain un emploi décent, doit accepter un travail de nuit dans une boulangerie, très mal payé. La misère frappe bientôt à leur porte. Wladek doit quitter l'école et, pour apporter un peu d'argent à la maison, entre comme apprenti dans une fabrique de savon. Un jour, il rencontre Olek, un garçon de son âge qui, lui aussi, doit gagner déjà sa vie comme manutentionnaire dans un entrepôt de papier. Mais Olek a de grands projets d'avenir auxquels il associe Wladek. Pour parfaire leur instruction, les deux amis fréquentent une bibliothèque gratuite du quartier et cherchent à se faire admettre dans une école du dimanche qui dispense un enseignement gratuit aux enfants obligés de travailler. Ils vont créer, avec des garçons et filles de leur immeuble, l'Union des chevaliers d'honneur pour venir en aide aux habitants du quartier et s'épauler mutuellement pour atteindre un jour leur but : devenir célèbres. Mais les temps sont durs et leurs rêves ne pourront s'accomplir que partiellement. Ils auront pourtant la satisfaction de s'être forgé chacun, à force de volonté, un destin qui n'est pas pour leur déplaire. Auteur Médecin, éducateur et écrivain célèbre, Janusz Korczak est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant. Grand témoin de son temps, il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant. Sa démarche profondément humaniste, son attitude éthique toujours exemplaire, et son ouvre littéraire pour adultes et enfants ont profondément marqué des générations de jeunes Polonais. Pour Janusz Korczak, l'enfant est un citoyen qui doit être considéré avec sérieux, qui est un acteur de son éducation et qui devrait toujours être associé aux décisions qui le concernent.

08/2013

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Littérature française

La mémoire de l'âme

En rencontrant Laure, la femme de sa vie, le médium Volgam voit qu'un être maléfique va parvenir à la tuer. Lorsqu'on est devin, résoudre une enquête est-il plus facile ? Ou bien, en connaissant parfaitement les drames qui vont se jouer, est-on condamné à vivre le cauchemar que l'on a prédit ? On dit parfois que le hasard des rencontres est provoqué par le frémissement des ailes irisées du dieu Amour. En effet, le souffle léger ainsi provoqué suffit à dévier de leur trajectoire initiale les flèches que l'enfant éternel nous décoche sans compter, transformant nos destinées pour quelques secondes ou à jamais. C'est ainsi que Roux se retrouve à cheminer verticalement avec Combaluzier, que Roméo file à l'anglaise avec Iseult... Ne parlons pas de ce salaud de Creutzfeldt associé à jamais à l'infâme Jacob. Ma rencontre avec Launier n'a pas encore été marquée de ce vernis d'immortalité que confère l'histoire. Mais qui s'en soucie puisqu'elle conserve le souvenir du frémissement de l'aile, du décochement de la flèche et du rire léger du dieu-enfant ? M. La première fois que j'ai rencontré Moebius, j'avais onze ans. C'était à l'occasion d'un concours de dessin réservé aux jeunes. Il présidait le jury et, lorsqu'on m'annonça que j'avais gagné, c'est lui qui me remit le prix. Je collectionnais déjà tous ses albums. Quand il me félicita, en m'encourageant à persévérer, mon âme d'enfant se mit à rêver... J'orientai mes études vers le dessin et la création. Trente ans plus tard, après avoir suivi le parcours qu'il m'avait suggéré d'entreprendre, je croisai Moebius, comme par hasard, pour la deuxième fois. J'osai lui faire lire le projet qui me tenait à cœur : La Mémoire de l'âme, un conte sur l'amour absolu, et le destin que chacun se forge avec les rêves dont il s'est nourri... Enthousiaste, il décida de l'illustrer, bouclant ainsi la boucle en consacrant le rêve né de l'étincelle qu'il avait fait naître dans l'âme d'un enfant !

11/2001

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Littérature étrangère

Pubis angelical

"Tout commence comme dans un rêve made in Hollywood dans les années 1930 : Lya Kolter, belle parmi les belles, épouse l'homme le plus riche de Vienne. Elle se réveille séquestrée dans un palais des Mille et Une Nuits... Son mari ordonne à distance le rythme de ses jours et fait brûler toutes les copies des films dont elle était la vedette. C'est qu'un secret démoniaque préside à sa naissance... Lya réussira à fuir, mais pour devenir le jouet d'autres vampires, maîtres ou esclaves de la gloire, de la politique, de la trahison, alors qu'elle cherche la pureté et l'amour. Un demi-siècle plus tard, dans un monde concentrationnaire, au milieu d'une nature envahie par les glaciers, W 228, portrait fidèle de Lya, vit un amour fou avec un étranger, malgré les interdits. Son châtiment sera de soulager la misère sexuelle des contagieux ; elle découvrira pourtant le caractère angélique du service rendu (d'où le titre du livre). Un troisième destin de femme, bien contemporain, cette fois, dessine la trame réelle du récit. Nita, une Argentine, vient d'être opérée dans une clinique de Mexico. A travers ses conversations avec une amie, puis avec son ancien amant, militant péroniste, comme par les fragments de son journal intime où elle essaie de composer une image satisfaisante d'elle-même, c'est l'atmosphère étouffante et le snobisme petit-bourgeois du Buenos Aires contemporain qui nous sautent à la gorge. Nita est le lien vivant entre Lya et W 228, qui sont peut-être de simples projections de son imagination ; leurs fantasmes, leur soif frustrée d'un amour tel qu'on le voit à l'écran, leur obsession de la trahison, sont autant de facettes du subconscient collectif d'une génération et d'un milieu de midinettes riches, abreuvées de tangos. Manuel Puig manie ici avec la même maîtrise le kitsch le plus délirant, l'intrigue policière, la psychanalyse. Mais, en même temps, il dresse un étonnant inventaire des rêves de pacotille et de la violence réelle qui sont le vrai visage de l'Argentine d'aujourd'hui." Bulletin Gallimard n° 307, mai-juin-juillet 1981.

05/1981