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Lamine Senghor

Extraits

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Documentaires jeunesse

Les insectes. Ces héros méconnus

Vous aimez les supers héros ? Ils existent vraiment dans la réalité, si, si ! Certains peuvent porter mille fois leur propre poids, d'autres foncent à plus de cent kilomètres à l'heure, et en volant ! Leurs armes sont redoutables, ils affrontent de nombreux dangers. Ils ont une armure, des yeux inquiétants, parfois même des épines, des mandibules agressives, des griffes acérées... Bref, ils n'ont rien d'humain... Cependant, ce sont nos meilleurs amis, enfin, presque tous ! Bien sûr, il y a des méchants parmi eux. Certains transmettent de redoutables virus, d'autres détruisent les récoltes et condamnent de malheureux villageois à la famine. C'est pourquoi les hommes en ont souvent peur et les détruisent sans pitié à la moindre occasion. Les innocents, ceux qui nous rendent bien des services, subissent alors le même sort dramatique que les coupables. Pourtant, sans eux, pas de fleurs, pas de fruits, pas d'oiseaux, plus rien à manger pour l'Homme. Sans eux, l'humanité disparaîtrait. Eux, ce sont : les INSECTES ! Ils sont partout. Ceux de la Réunion dans l'océan Indien font particulièrement l'objet de ce livre. Deux passionnés de nature, Alain Bled, entomologiste amateur éclairé, et Michel Laurent-Dreux, peintre-auteur et illustrateur naturaliste, sont partis à leur rencontre. Toutes les aventures relatées ici sont vraies. Le texte reste relativement court, il y aurait tant à dire ! Enfants comme adultes apprécieront ces histoires et leurs illustrations colorées. Il n'y a pas d'âge pour apprendre... et apprendre à regarder. Nous prenons de plus en plus conscience que l'Humain n'est qu'une espèce parmi des millions d'autres sur terre. Or, celle qui détruirait son environnement pourra-t-elle longtemps survivre ? Tous interdépendants, nous devons protéger les êtres de toute taille qui composent notre planète. Mieux on les connaît, plus on les respecte, c'est l'objectif de cet ouvrage bien documenté accessible à tous.

03/2020

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Sciences historiques

Petite histoire de Nîmes

Que n'a-t-on pas écrit et avec quelle érudition ! sur la belle cité que l'on exalte, avec raison, comme l'une des plus an-ciennes des Gaules et des métropoles florissantes de l'empire romain. Aussi bien, il faut le reconnaître, Nîmes est une ville qui mérite d'être connue. Les monuments antiques, magnifiques reliques d'un glorieux passé, s'imposent à l'admiration de la nouvelle génération. Elle reste donc parmi nous la ville latine, la cité des Césars. Nîmes a le droit de s'enorgueillir. Peu de villes anciennes de la Gaule la surpassent, par la richesse et la magnificence des oeuvres d'art. Plus que toute autre, après de nombreuses et violentes vicissitudes, elle a la bonne fortune de garder jalousement et de montrer avec fierté de superbes monuments, meurtris sans doute, mais qui représentent à notre époque une partie des belles parures de sa première jeunesse. Nîmes ne peut donc que gagner à se faire connaître. Une pléïade d'érudits, d'archéologues ont surgi de son sein, en tout temps. Aussi bien, lorsqu'en fouillant le sol nîmois, on vient à découvrir des stèles, des chapiteaux, des fûts de colonnes brisées, il faudrait voir avec quel respect on recueille ces restes vénérables autant que précieux, pour les déposer, avec affection, dans les divers musées, enrichis déjà de nombreux souvenirs du passé ! Tant ces nobles débris antiques ont pour tous, ici, des charmes incomparables. Dernier venu, si j'ose me nommer, à la suite d'écrivains distingués, j'ai entrepris, à ma manière, une oeuvre qui, je l'avoue, dépasse de beaucoup mes bien modestes facultés. Mon excuse sera que, enfant d'adoption d'une ville qui m'est chère, j'ai tenu à lui apporter, avec toute mon affection et une énergique sympathie, l'humble tribut de ma [fidélité et de ma reconnaissance (extrait de l'Avant-propos, édition originale de 1932).

11/2019

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Actualité et médias

Les sept vies du docteur Kouchner

Fondateur de Médecins sans Frontières puis de Médecins du Monde, militant, journaliste, gastro-entérologue à l'hôpital Cochin, scénariste d'une célèbre série, premier des french doctors, député européen, ministre, un temps dirigeant d'un pays, le Kosovo, homme de gauche dans un gouvernement de droite... il est aujourd'hui le ministre des Affaires étrangères de la France. Qui est Bernard Kouchner? Né dans le monde en feu de 1940, lycéen puis étudiant il milite pour la paix en Algérie, au Viêt-nam, en Amérique latine... Dès la fin de ses études de médecine il part en mission pour la Croix-Rouge au Biafra. Nous sommes en 1968, à une époque où l'on doit soigner et se taire, où le monde entier ferme les yeux sur les guerres et les famines du tiers-monde. Mais Bernard Kouchner refuse de rester silencieux. On n'essaie même pas d'empêcher les massacres, et c'est cela qu'il trouve insupportable. Il entre dans la vie publique. Le droit d'ingérence humanitaire, celui des french doctors, est né. Bernard Kouchner va consacrer sa vie à l'imposer au monde. Dès lors, il est de tous les combats pour les autres, à travers tous les continents, souvent au péril de sa vie. Afghanistan, Cambodge, Pérou, Tchad, Liban, Salvador, mer de Chine, Kurdistan, Rwanda, Éthiopie, Somalie... Ses aventures racontées ici sont tragiques et passionnantes, où le rire vient souvent au secours du médecin dans l'horreur. Beaucoup aimé et beaucoup trahi, contesté souvent, excessif parfois, engagé toujours, père de quatre enfants, Julien, Camille, Antoine et Alexandre, Bernard Kouchner partage sa vie avec la journaliste Christine Ockrent. Débatteur passionné, ami fidèle, il aime aussi la rigolade, le vin rouge, les vacances en bande, la course à pied, le ski et les bateaux...A lire le récit de Michel-Antoine Burnier, on le découvre, Bernard Kouchner a eu sept vies. Avec comme fil directeur la générosité et l'aventure.

11/2008

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Littérature étrangère

Examen de mon père. Dix leçons d'anatomie comparée

" De la même manière que la maladie gâte les organes et les tissus, écrit Jorge Volpi, les maux tels que l'impéritie, la cupidité des puissants ou la corruption généralisée dévastent les structures qui maintiennent en vie et en paix une nation. Les pages qui suivent visent à présenter un examen de mon père, une dissection de ses réussites et de ses échecs, de ses enseignements et de ses faiblesses, de ses convictions et de ses détestations. Elles sont aussi une anatomie de moi-même, et surtout une étude de ma patrie, ce Mexique dolent de la fin du vingtième siècle et du début du vingt et unième. Une autopsie de cette nation de menaces et de cadavres. " En hommage à son père décédé en 2014, Jorge Volpi retrace, en dix petits essais qui filent la métaphore du corps, la vie de celui qui fut un grand chirurgien et un mélomane éclairé. Evoquant les figures d'Ambroise Paré et de Rembrandt, de Beethoven et de Verdi, chaque texte conduit à la dissection de ce grand corps malade qu'est le Mexique, livré depuis plus d'un siècle aux révolutions, aux soulèvements et aujourd'hui à la barbarie des narcotrafiquants. Un livre érudit, brillant et passionnant. Jorge Volpi, né à Mexico en 1968, a d'abord étudié la littérature et le droit avant de devenir avocat. Il est l'auteur de romans et d'un essai sur l'histoire intellectuelle de 1968. A la recherche de Klingsor, publié en 19 langues, a reçu le prestigieux prix Biblioteca Breve en 1999, attribué avant lui à Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des écrivains les plus importants d'Amérique latine. Gabriel Iaculli a traduit à ce jour une soixantaine d'oeuvres d'auteurs espagnols et latino-américains, parmi lesquels Federico García Lorca, Miguel de Unamuno, Juan Rulfo, Eduardo Galeano, Juan Carlos Mondragón, Arturo Pérez-Reverte, Sergio Pitol, Julia Ramón Ribeyro, Fernando Savater et Juan Manuel de Prada.

02/2018

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Géographie

La planète catholique. Une géographie culturelle

Plus d'un milliard d'hommes sont façonnés par une foi universelle, encadrés spirituellement par une hiérarchie sacerdotale, professant le même Credo, guidés par un pasteur unique, l'évêque de Rome. Cela leur confère d'évidentes particularités culturelles : ils ne répugnent pas à se laisser conduire et se méfient des excès du libre arbitre. Au sein même du christianisme, on n'entretient pas les mêmes relations entre hommes, femmes et enfants nés ou à naître, on ne dort pas tout à fait de la même façon, on ne regarde pas l'argent du même oeil, on n'apprécie pas les mêmes vins, on ne bâtit pas les mêmes villes, on n'installe pas les mêmes cimetières, on n'a pas la même attitude face à la nature, selon que l'on est catholique ou protestant, etc. L'ancrage de l'Occident méridional dans la foi et la culture catholiques a joué un rôle crucial dans l'organisation de l'espace, dans les paysages et l'architecture, dans les pratiques sociales, par exemple dans la conception de la sexualité ou de l'alimentation. Partout, les catholiques sont à la fois divers et semblables. Certains vivent en terre de vieille chrétienté, dans des régions évangélisées à l'époque moderne (Amérique latine, Philippines...) et d'autres encore appartiennent à des contrées qui étaient, il y a peu, des pays de mission (Afrique, Océanie...). Aujourd'hui, le catholicisme a beau reculer dans les coeurs et les intelligences des Européens, il marque toujours leurs mentalités et leurs habitudes. Le grand spécialiste de géographie culturelle qu'est Jean-Robert Pitte montre et explique les manières dont se croisent, sur le terrain, cette foi universelle et les coutumes propres à tous les groupes humains. Il illustre son propos par une quarantaine de cartes et une vingtaine de reproductions d'oeuvres d'art qui éclairent une démarche tout à fait nouvelle.

08/2020

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Philosophie

Socialisme et religion au XXe siècle. Judaïsme, christianisme et athéisme dans la philosophie de la religion d'Ernst Bloch

L'objet de ce livre est le rapport complexe et assez conflictuel du socialisme/ communisme avec la religion (ou les religions), comme conséquence de la sécularisation, du développement de la pensée matérialiste-athée et de la critique radicale de la religion par Feuerbach, Marx et tous les autres représentants d'une pensée socialiste, communiste ou athée aux XIXe et XXe siècles. Après avoir abordé la problème de la "guerre" déclarée à la religion, au nom de l'athéisme et de la vision du monde scientifique du matérialisme historique et dialectique, par Lénine, Staline et les bolcheviks, pendant les campagnes anti-religieuses, menées en Union Soviétique, notamment à partir de l'année 1925, ainsi que la situation a priori difficile des Eglises dans les pays satellites de l'URSS, en Europe de l'Est, dans l'après-guerre, l'auteur consacre une partie importante de ce livre à l'analyse de l'amorce d'un dialogue entre marxistes (athées) et chrétiens, dans les pays de l'Est, dans la période 1960 à 1975, en focalisant notamment sur la situation en R.D.A. et sur la contribution importante et originelle à ce dialogue par le philosophe marxiste allemand Ernst Bloch dont le livre Athéisme dans le christianisme (1968) avait été assez favorablement accueilli par certains théologiens protestants progressistes allemands (J. Moltmann, C.H. Ratschow...) mais surtout par les représentants de la Théologie de la Libération en Amérique Latine (L. Boff, Gutierrez, Dussel, E. Cardinal) qui s'en sont inspirés pour leur combat en faveur d'une Eglise des pauvres et une alliance des chrétiens avec les forces politiques progressistes. En effet, il s'agissait, pour Ernst Bloch, de plaider en tant que philosophe "athée-religieux" pour une alliance constructive d'un marxisme authentique libéré de ses scories dogmatiques, avec les chrétiens de gauche, libérés des entraves de l'orthodoxie religieuse, afin de construire ensemble un monde meilleur, démocratique et plus égalitaire, libéré des injustices et des violences.

05/2018

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Histoire internationale

La transformation du monde. Une histoire globale du XIXe siècle

Synthèse magistrale d'une époque en plein bouleversement, La transformation du monde revisite les classiques de l'histoire, de l'économie et de la sociologie qui ont alimenté notre vision du xixe siècle. Jürgen Osterhammel s'affranchit d'une approche eurocentrée et événementielle pour proposer une histoire globale dans la lignée de Fernand Braudel et Eric Hobsbawm. L'urbanisme, les moyens de transport et de production, la circulation des hommes et des marchandises, les influences culturelles, scientifiques, environnementales sont autant de thématiques étudiées, questionnant les concepts essentiels de mobilité, de progrès, de hiérarchie et d'émancipation. L'auteur s'attache à ces forces complexes et puissantes qui ont gouverné les changements du " long xixe siècle " , de New York à New Delhi, des révolutions d'Amérique latine aux révoltes de la Chine et de l'Inde. Il décrit un monde de plus en plus quadrillé : par le télégraphe, les bateaux à vapeur, les chemins de fer, les marchés... Il insiste sur la portée de l'abolition de l'esclavage, de l'industrialisation et de la colonisation dans la transformation des sociétés. Il remet en question nombre d'idées reçues et donne un nouvel éclairage sur des phénomènes comme le soi-disant triomphe des Etats-nations au xixe siècle. Salué comme un des livres d'histoire les plus importants de ces dernières années, traduit dans une dizaine de langues, La transformation du monde offre une perspective inédite sur ce siècle mouvementé qui a semé les germes des désordres du xxe siècle, mais aussi donné naissance au pacifisme, au libéralisme, au syndicalisme, au féminisme et à bien d'autres aspects essentiels de notre présent " mondialisé " . Jürgen Osterhammel est titulaire de la chaire d'histoire contemporaine (xixe et xxe siècles) de l'université de Constance en Allemagne. La transformation du monde, son maître-livre enfin traduit en français, lui a valu de nombreuses distinctions. Traduction de Hugues Van Besien

10/2017

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Histoire internationale

Gabriel Garcia Moreno. Le héros martyr

Le 6 août 1875, Gabriel Garcia Moreno, président de l'Equateur, est assassiné à la sortie de la messe par quatre hommes armés de sabres et de pistolets. Quels aspects de la personnalité de ce chef d'Etat ont bien pu provoquer cette haine meurtrière ? Fils d'un marchand espagnol, Garcia Moreno naît le 24 décembre 1821 à Guayaquil, principal port de commerce de la toute jeune république de l'Equateur. L'Amérique latine est alors déchirée par ses contradictions. Si le peuple est catholique, l'élite est, quant à elle, gagnée par les idées libérales des philosophes du XVIIIe siècle. Enfant d'une nature timide, le jeune Gabriel devient un homme d'une remarquable force de caractère. Docteur en droit, brillant avocat et redoutable polémiste, Garcia Moreno est promis à une belle carrière. Fuyant un pays miné par les luttes intestines, il s'exile quelques années en Europe. Retrouvant à Paris la piété de son enfance, il revient dans sa patrie avec l'intime conviction que "l'Equateur ne trouvera la paix que si ses institutions démocratiques sont soumises à la souveraineté du Christ." Elu sénateur, puis président de la République une première fois en 1859, il doit faire face à la guerre civile. Il rétablit la paix puis un début de prospérité économique après trente années de ruine. Il est réélu par une quasi-unanimité des voix du Congrès en 1869. Il annonce alors la promulgation d'une nouvelle constitution faisant du catholicisme la religion officielle de l'Etat. Désormais les lois du pays devront être conformes à la doctrine sociale de l'Eglise. Il consacre officiellement son pays au Sacré-Coeur en 1873. En quelques années, le visage de l'Equateur sera radicalement transformé – en bien – au grand dam des ennemis de l'Eglise. Ces derniers n'ont de cesse de comploter sa chute politique. Craignant de le voir réélu une troisième fois, ils décident de porter un coup fatal contre celui qui incarne l'exemple vivant d'un chef d'Etat authentiquement chrétien.

12/2016

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Histoire de France

De Gerbert à Silvestre sur les chemins de Catalogne au passage à l'an Mil

Dans son dixième ouvrage, Jean-Paul Martin nous raconte le destin exceptionnel au Xe siècle de Gerbert D’Aurillac enfant abandonné à la suite d’une razzia de soldats dans cette région pauvre d’Auvergne. Il fut élevé par des moines. Reconnu très tôt pour son intelligence et pour son étonnante mémoire, les moines lui donnent une solide culture sous la férule de l’écolâtre Raymond de Lavaur. Gerbert apprend plusieurs langues, s’imprègne de culture grecque et latine et s’initie au métier des armes. Il voyage et arrive dans diverses abbayes Catalanes : St-Michel-de-Cuxa, Vic, Ripoll et s’intéresse aux connaissances scientifiques nouvelles, véhiculées par Al-Andaluz, le monde musulman si proche. On comprend difficilement dans son entourage comment il a pu assimiler si rapidement autant de connaissances et de compétences. N’oublions pas que nous sommes aux portes de l’an "Mil" et que tout ce que les esprits incultes ne peuvent expliquer est généralement attribué au surnaturel et pourquoi pas au Diable ! Très proche des Empereurs romains germaniques, Gerbert devient l’écolâtre d’Otton II. Fin politique, il conseille Adalbéron pour faire élire Hugues Capet sur le trône de France puis, à la mort du prélat, contre la volonté du Pape Jean XV, il est nommé archevêque de Reims ; "celui qui a le pouvoir de sacrer les Rois de France". En 999 il accède au trône de St Pierre, devient le Pape de l’an Mil sous le nom de Silvestre II. Certes, cette histoire exceptionnelle basée sur une réalité historique est romancée, car une question se pose : Quel historien est capable de nos jours de réécrire fidèlement et sans paraître présomptueux ou amphigourique, l’histoire au Xe siècle, après tant de désastres, de guerres, d’évolutions sociales en tous genres ! Notre devoir est pourtant de rappeler nos racines et le parcours de Gerbert fait rêver, un rêve merveilleux qui a plus de 1000 ans !

07/2014

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Histoire de France

Culture et société dans l'Occident médiéval

Ce livre souligne les aspects créateurs de la pensée médiévale dès les siècles dits barbares, quand Grégoire le Grand se pose en continuateur de saint Augustin. Cette brève synthèse prend en compte les apports des " renaissances " successives, d'Alcuin le " grand instituteur " de la cour carolingienne à Abélard, le brillant dialecticien, soucieux de faire reconnaître les droits de la raison au sein de la foi. S'il est courant de voir célébrer les mérites des architectes romans et gothiques, il est plus rare d'entendre vanter les apports de la démarche scolastique, souvent assimilée à la plus pesante des routines. Tout en reconnaissant la dette d'Albert le Grand et de Thomas d'Aquin envers Aristote et Averroès, il est bon de rappeler, à la suite de l'illustre chirurgien Henri de Mondeville (vers 1260-vers 1320), très conscient des progrès accomplis en son temps par l'architecture et par l'ensemble des sciences, que " les anciens peuvent être corrigés " et qu'il est toujours " nécessaire d'ajouter et d'écrire du neuf ". Ces avancées intellectuelles ont été opérées pour l'essentiel dans les universités, dont le réseau s'est étendu à l'ensemble de l'Occident à partir des années 1350. C'est également au XIVe siècle que les petites écoles ont commencé à se généraliser, surtout en Angleterre et en Italie. Avant les premiers balbutiements de l'humanisme, Marsile de Padoue, Guillaume d'Occam et Jean Buridan avaient engagé la pensée européenne sur des voies nouvelles. Conscients de leurs droits et fiers de leurs privilèges conquis de haute lutte, adossés à la science antique et munis d'une méthode à toute épreuve, membres d'une seule communauté latine, les universitaires du Moyen Age sont les ancêtres directs des intellectuels européens du XXe siècle, de Coïmbra à Budapest et de Catane à Uppsala. Ils constituent une référence essentielle pour l'Europe en construction.

04/1999

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Beaux arts

Terechkovitch lithographe

Constantin Terechkovitch rencontre la peinture française à Moscou en 1913. Monet, Gauguin, Matisse, Picasso lui font prendre conscience de sa vocation de peintre. Terechkovitch décide de se rendre à Paris. En 1920, il arrive en France après deux années d'un voyage périlleux : la Révolution, la guerre civile, la famine aussi ravagent la Russie. A Montparnasse, parmi les idées nouvelles et les théories des avant-gardes, notre artiste discerne très tôt quel sera son chemin : tout en tournant le dos évidemment à l'académisme, il choisira la tradition de la peinture française. Dès ses débuts, il s'impose par la vision d'un monde harmonieux, mais d'une expression fougueuse, rugueuse qui retient l'attention de nombreux critiques. Un peintre qui grave ne marque pas sa place en dominant la technique, mais par son langage qui n'appartient qu'à lui. Terechkovitch a mené son oeuvre graphique tout au long de sa vie en écho de son œuvre peint. Son intimité avec Pierre Bonnard, pour lequel il avait une grande admiration, inscrit l'œuvre de notre artiste dans la tradition des peintres-graveurs qui travaillent chaque estampe de leur main pour en faire une œuvre originale. Il a consacré très largement son activité de lithographe à nombre d'écrivains : Tolstoï, Tchékov, Maupassant, Colette... Entre 1947 et 1975, Terechkovitch réalise vingt-huit affiches qui marquent de sa personnalité son apport à l'estampe. D'innombrables expositions Terechkovitch en Europe, aux Etats-Unis et au Japon ont contribué à faire rayonner son œuvre et à travers elle toute "La seconde Ecole de Paris". Récemment, c'est Menton, où il passa tant d'années, qui proposait une approche thématique de son œuvre sur papier dans une exposition qui réunissait pour la première fois lithographies, illustrations de livres et affiches. Il était donc grand temps de réunir en un livre d'art l'ensemble de son œuvre lithographié sous la forme d'un catalogue raisonné.

10/2010

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Poésie

Serres chaudes. Quinze chansons. La Princesse Maleine

«Serres chaudes ! A elle seule, cette analogie, lourde de connotations baudelairiennes, est une trouvaille. Spontanément, elle fait naître en nous l'image d'un monde clos, immobile et luxuriant à la fois. Par la magie du titre, nous entrons de plain-pied dans le mystère de la vie profonde dont «nul jusque-là dans la littérature moderne», souligne à juste titre Guy Michaud, «n'avait encore fait aussi bien sentir et comme toucher du doigt la présence». L'intuition de l'inconnaissable, le pressentiment du moi transcendantal et de ses richesses, l'âme - désormais Maeterlinck détient la substance de son oeuvre. A la lecture des Serres chaudes, on est frappé par la succession d'images hétéroclites, insolites, absurdes. Le poème s'impose à l'imagination comme un réseau touffu de visions simultanées où le meneur de jeu juxtapose, accumule à sa guise des êtres, des objets ou des situations paradoxales, comme si elles avaient été rêvées par un somnambule ; le tout ponctué d'exclamations répétées, d'interjections et d'exhortations lourdes d'angoisse. Etrange poésie ! Tout mouvement lyrique semble en être absent, empêché par l'utilisation de formes prosaïques, quotidiennes, volontairement négligées. L'image et sa luxuriante végétation y règnent en maîtresses. Images à travers lesquelles se lit l'incohérence de la vie : «un glacier au milieu des prairies de Juillet» ; «un matelot dans le désert» ; «une fête un dimanche de famine», etc., à moins que l'incohérence du monde actuel ne parle d'elle-même dans l'évocation de ces «paysans aux fenêtres de l'usine», de ce «jardinier devenu tisserand», de ce «chasseur d'élans devenu infirmier», réminiscence de l'exode rural vers les cités tentaculaires, ou encore du «château devenu hôpital», métamorphose de la société. Autant de situations ambiguës, de réalités menées jusqu'à l'inhabituel, signes des «choses qui ne sont pas à leur place», dont le poète se sert au deuxième degré pour suggérer les visions fantastiques qui l'assiègent, pour figurer l'inquiétude qui le tenaille.» Paul Gorceix.

10/1983

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Théâtre

Maria Casarès. L'étrangère

Maria Casarès incarne à elle seule plus d'un demi-siècle de théâtre et de cinéma français. Née en 1922, à La Coruña, elle est la fille du Premier ministre de la République espagnole, qui sera condamné à trente ans de prison par contumace. Contrainte de fuir, en compagnie de sa mère, la menace franquiste qui se précise, Maria trouve refuge à Paris, où son génie de la scène se révélera - elle n'a que dix-neuf ans - et lui fera atteindre des sommets qu'elle ne quittera plus. Arrachée à sa Galice natale, dont elle gardera toujours la nostalgie, longtemps privée d'un père que les événements mondiaux contraignent à fuir à Londres, et d'une demi-sœur retenue en Espagne pendant dix-huit ans par la dictature, Maria semble vivre sans repères. Elle multiplie les conquêtes et ne pose jamais ses valises. Un homme, peut-être, un seul, eût été en mesure d'apporter un semblant de sérénité à sa vie ; l'homme qu'elle aima le plus, après son père : Albert Camus. Mais Camus meurt bien trop vite. Maria ne trouvera pas la paix. A la scène, la comédienne semble animée d'une énergie inépuisable. Dans les premiers films de Marcel Carné ou de Bresson ; dans le cinéma onirique de Cocteau ; dans les pièces philosophiques de Sartre, morales de Camus, absurdes de Pirandello ; dans l'invention du Théâtre National Populaire de Vilar ou dans la création du Festival d'Avignon ; en Europe ou en Amérique latine ; avec Gillibert, Chéreau, Lavelli, Sobel, Maria est partout. Le temps passe, les genres et les modes se fanent, elle demeure. Fondée sur l'étude de nombreux documents inédits, de coupures de presse et de témoignages, voici la première biographie de l'une des plus grandes actrices de l'histoire de notre théâtre, qui optera finalement pour la nationalité française, après un retour frustrant en Espagne, en 1975.

04/2005

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Histoire internationale

Fidel Castro. Biographie à deux voix

Résultat de plusieurs semaines d'intenses conversations entre Ignacio Ramonet et Fidel Castro, cette " biographie à deux voix " donne les clés de la révolution cubaine à travers le parcours personnel et politique du dernier " monstre sacré " de la politique internationale. Quelle a été son enfance ? Où et quand s'est forgé le rebelle ? Quelles étaient ses relations avec Che Guevara ? Comment sa petite guérilla a-t-elle vaincu la puissante armée de Batista ? Le monde a-t-il été au bord de la guerre nucléaire pendant la " crise des missiles " d'octobre 1962 ? Combien de fois a-t-on tenté de l'assassiner ? Quelle impression lui a laissée le pape Jean-Paul Il pendant sa visite à Cuba en 1998 ? Pourquoi critique-t-il si âprement Felipe Gonzalez et José Maria Aznar alors qu'il vante les qualités du roi Juan Carlos ? Quels souvenirs garde-t-il de François Mitterrand, de Régis Debray, du commandant Cousteau ? Comment explique-t-il l'" affaire Ochoa " ? Que pense-t-il de la globalisation néolibérale, de la guerre en Irak et du président Bush ? Pourquoi les autorités cubaines ont-elles arrêté quelque soixante-dix opposants non violents en mars 2003, et appliqué, la même année, la peine de mort aux responsables du détournement d'un bateau ? Le régime souffre-t-il de la corruption ? Le socialisme cubain est-il vraiment " irrévocable " ? Quel est le secret de l'alliance avec Hugo Châvez ? Quelles sont les orientations actuelles de la politique et de l'économie cubaines ? Qu'adviendra-t-il après Fidel Castro ? L'entretien exhaustif d'Ignacio Ramonet donne lieu à des réponses inédites, et constitue une démarche que la figure éminemment controversée de Fidel Castro rend passionnante. C'est aussi un récit instructif sur le passé, le présent et l'avenir de la révolution cubaine et de l'Amérique latine alors que prend fin le long règne du comandante.

02/2007

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Economie

Le gaspillage de l'aide publique

L'aide publique au développement représente en France des sommes considérables Celles-ci sont sans rapport avec les faibles moyens des organisations humanitaires : le premier bénéficiaire en est le continent africain. Cette aide revêt des formes diverses et variées : "zone franc", prêts ré-échelonnés, dons, aide à la construction de grands projets, envoi de coopérants. Pourtant, depuis des décennies, l'argent a été englouti sans enrayer la pauvreté, bien au contraire. La gestion de l'aide publique est aussi absurde qu'inefficace Au lieu d'arriver là où les besoins sont les plus criants, elle termine dans les poches des chefs d'Etats concussionnaires, sert à payer des cathédrales dans le désert ou entretient des armadas de fonctionnaires. La France contribue grandement aux perversions du système, par manque de volonté ou par cynisme diplomatique et commercial, et tente de se rattraper en prônant le droit d'assistance humanitaire. Pendant ce temps, l'Afrique sombre alors que d'autres continents en voie de développement relèvent la tête. Il semble que les dirigeants français soient, malgré leurs belles paroles, de plus en plus tentés de laisser tomber Pourtant, ce serait une erreur stratégique qui nous chasserait définitivement des rangs des grandes puissances mondiales. Nous avons tout à gagner à ce que l'Afrique, avec laquelle nous entretenons historiquement des liens privilégiés, prenne la voie d'un développement durable et sorte enfin du cercle vicieux dans lequel elle s'est progressivement enfermée. Aujourd'hui, la France peut et doit agir en réformant radicalement sa politique africaine : c'est une question de volonté et non de moyens financiers. -- Idées clés, par Business Digest. Sylvie Brunel est géographe et économiste. Spécialiste des questions de développement, elle a travaillé pendant plus de quinze années dans l'humanitaire (Médecins sans frontières, Action contre la faim) et a publié une trentaine d'ouvrages consacrés au développement, en particulier aux questions de famine.

02/1993

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Littérature française

La croix des condors

Destination mythique, le Pérou est un pays qui n'en finit pas de faire rêver l'explorateur en chacun de nous. De ses montagnes vertigineuses naît le fleuve le plus long et puissant du monde : l'Amazone, qui serpente sous une selva fabuleuse où vivent encore quelques tribus d'Indiens. Aux pieds des volcans enneigés et au bord des canons abyssaux se sont développées dans ces contrées de brillantes civilisations, les premières du continent américain. Quel art chez leurs potiers et leurs tisserands ! Quel témoignage de la richesse de ces cultures primitives et de leurs croyances ! Leurs orfèvres ciselaient des offrandes magnifiques et recouvraient de métal sacré les idoles, les palais et les sanctuaires, créant ainsi la légende de l'El Dorado qui allait aiguiser la cupidité féroce des conquistadors. Le désert aride a conservé là, quasi intactes, des momies millénaires, et servi de canevas aux énigmatiques dessins et lignes de Nazca. Dans le ciel bleu illuminé par Inti, le Dieu-créateur, le condor, l'oiseau sacré, le plus grand de la Terre, plane au-dessus de la croix des envahisseurs : tout un symbole. Le Pérou est également le pays où les indiens Uros du lac Titicaca vivent sur des radeaux de roseaux, où les ingénieux agriculteurs andins ont accroché des terrasses au flanc des montagnes, où les Incas ont construit des forteresses aux pierres colossales. Près de Cuzco, le Nombril du Monde, se cache dans les cimes la Cité perdue : Machu Picchu. Bernard Lucquiaud a été professeur à l'Institut Français d'Amérique Latine à Mexico puis à Toronto, Directeur de deux Alliances Françaises (Carthagène et Sao Paulo), Directeur du Centre Départemental de Documentation Pédagogique de la Charente, Secrétaire Général de l'Institut Français "Maison Descartes" d'Amsterdam. Enfin, il a intégré le Service de Formation continue des Professeurs de l'Académie de Poitiers. De nombreuses publications pédagogiques, audiovisuelles ou littéraires témoignent de son dynamisme, de sa créativité et de son talent narratif.

02/2017

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Histoire internationale

Histoire du monde contemporain. 1945-1999, Edition 1999

Depuis 1945, l'histoire du monde domine celle des nations : anciennes et nouvelles, elles doivent s'intégrer, bon gré mal gré, aux ensembles économiques et stratégiques qui font évoluer la planète. Que la population mondiale ait doublé en un demi-siècle donne la mesure des pulsions sociales qui affectent certaines zones, failles sanglantes de l'écorce terrestre : le Proche et le Moyen-Orient, le Sud-Est asiatique, l'Afrique, la mer des Caraïbes. Dans ces régions s'affrontent les nouveaux empires par l'intermédiaire de petites nations à la démographie galopante. En un récit continu, précis, passionnant, Pierre Miquel situe les régions de conflit dans l'évolution des ensembles, rendant compréhensibles les crises du quotidien, trop souvent mal perçues - comme la guerre dans les Balkans - parce qu'elles ne sont pas reliées à un demi-siècle d'évolution. Depuis 1989, la boussole de l'Histoire semble perdre le nord : la chute du Mur de Berlin sonne le glas de l'empire des nouveaux tsars, ouvrant sur le territoire de l'ex-URSS une zone de tempêtes, la guerre du Golfe semble amorcer la reconstitution du " monde un " dont rêvait Roosevelt sous la houlette puritaine de Washington. Mais la guerre économique se poursuit entre l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Asie du Sud-Est, et les nations du " quart monde " sont plus que jamais offertes aux trois plaies de la guerre, des épidémies et de la famine. Auteur d'une Histoire de France que tous les Français ont lue, Pierre Miquel s'efforce dans ce livre de marquer la place de la France dans cette aventure contemporaine de la planète. Une France plus que jamais située au carrefour des axes Sud-Nord et Est-Ouest, au cœur du nouveau cyclone qui commence à se former en Europe, annonçant le fracassant retour de l'Histoire sur le continent qui l'a vu naître.

11/1999

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Constructions métalliques

Ossatures métalliques. Maisons individuelles, bâtiments résidentiels, locaux industriels et bureaux, 2e édition

Avec la collection Guide Pratique, le CSTB offre aux professionnels du bâtiment une lecture plus facile des règles techniques de construction. Recueils de détails d'exécution présentant un large éventail de situations possibles de mise en oeuvre, ces guides ne remplacent pas les textes de référence, qu'ils soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés...), normatifs (normes, DTU ou règles de calcul) ou codificatifs (Avis Technique, CPT..) mais en constituent un complément indispensable. Les ossatures métalliques présentent de nombreux avantages : légèreté du matériau, facilité de montage et un large éventail de possibilités constructives. La réalisation d'une ossature métallique garantit également une grande liberté architecturale. Le guide pratique "Ossatures métalliques" commente et illustre les principes de conception et de mise en oeuvre pour les ouvrages à ossature en acier de petites dimensions. Il s'appuie avant tout sur le NF DTU 32.3. Les types de structures visés parle DTU sont principalement les ossatures légères, en profils minces formés à froid ou en profils laminés â chaud. Tout au long de l'opération, allant des études préliminaires à la réception de l'ouvrage, de nombreuses interfaces de différentes natures apparaissent entre intervenants, entre prestations et entre parties d'ouvrage. L'auteur met l'accent sur Importance des interfaces avec le second oeuvre. Ce guide détaille les principes généraux de conception et de dimensionnement : choix et exigences des matériaux des éléments de structure et de fixation ; principes d'analyse de calcul et les techniques courantes de construction (technique "plateforme" ; technique "rideau", technique "poteaux-poutre") ; exigences spécifiques : ancrage aux fondations, conception en zone sismique. Il traite également des spécificités de mise en oeuvre de l'ossature métallique en particulier des exigences de fixation et explique comment protéger l'acier contre la corrosion. Un nouveau chapitre sur les éléments formés à froid selon la norme NF EN 1090-4 vient compléter cette approche. Les recommandations du BNCM sur les classes d'exécution ont aussi été intégrées.

01/2021

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Droit

Mélanges Pierre Bouet

Pierre Bouet a enseigné pendant plus de trente ans à l'université de Caen. Il a joué un rôle majeur dans le département de latin et s'est attaché en particulier à développer l'enseignement du latin médiéval. Initiateur depuis de nombreuses années de travaux et de recherches collectives concernant la Normandie, il a dirigé pendant plus de cinq ans l'organisme créé pour faciliter de telles collaborations : l'Office Universitaire d'Etudes Normandes (O.U.E.N.). A l'occasion de son départ en retraite, ses collègues et ses amis de l'O.U.E.N. ont donc tenu à lui rendre hommage en lui offrant ce volume de Mélanges. Celui-ci comprend des contributions variées sur des sujets illustrant les axes privilégiés de l'Office. Deux d'entre elles concernent Geoffroi Malaterra, biographe de Roger, comte de Sicile. C'est l'un de ces chroniqueurs et historiens normands des XIe et XIIe siècles, dont Pierre Bouet est le spécialiste reconnu. Une troisième contribution est consacrée à un auteur normand écrivant en ancien français, Guillaume de Saint-Pair, moine du Mont Saint-Michel. Ces textes évoquent des questions de grammaire ou de critique textuelle et se rattachent à la linguistique (latine et française). D'autres études émanant de linguistes touchent à la dialectologie normande ou à la toponymie. Plusieurs contributions relèvent naturellement de l'histoire médiévale, discipline avec laquelle Pierre Bouet a su établir de fructueuses collaborations. Elles se situent dans les domaines très variés de l'histoire intellectuelle, religieuse et monastique, mais aussi de l'archéologie ou de l'anthropologie appliquée à l'histoire. Enfin une dernière catégorie d'articles a été rédigée par des spécialistes d'autres disciplines comme l'ethnographie, le droit normand ou la géographie. Au total, ce volume d'hommage réunit une série de textes qui ont pour point commun la Normandie : il est le reflet de l'action et du rayonnement de Pierre Bouet, comme de son rôle dans l'essor des études normandes à l'université de Caen Basse-Normandie.

06/2002

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Energie

L'écologie bananière

L'expression "République bananière" apparaît en 1904, dans "Cabbages and Kings", sous la plume de l'écrivain américain William Sydney Porter (1862-1910), connu sous le pseudonyme de O. Henry, qui vit alors au Honduras et s'inspire de l'entreprise américaine United Fruit Company. Cette entreprise, fondée en 1899, usa, durant des décennies, de procédés violents et immoraux (corruption, trafic d'influence, exploitation humaine, coups d'états, etc.) pour étendre son activité de plantation de bananes en Amérique centrale et latine (Colombie, Honduras, Guatemala, Cuba, Panama, Costa Rica, etc.), avec la complicité bien rémunérée des régimes en place. A partir des années 1940, la United Fruit Company s'est attirée les foudres des populations et plusieurs des états où elle sévissait ont confisqué ses avoirs. En 1989, elle a changé son nom en "Chiquita Brands International". L'expression "bananière" est restée et qualifie maintenant des procédés antidémocratiques qui mettent l'état au service d'intérêts particuliers. Le développement insensé de l'éolien sur le territoire français relève, très exactement, du même système "bananier". En France, les éoliennes ne contribuent en rien à la lutte contre le réchauffement climatique. Elles produisent, tant bien que mal et à grand coût, une électricité inutile et chaotique. Elles polluent les sols, les paysages et sont néfastes à la santé, à la biodiversité... Elles appauvrissent les Français et nuisent aux intérêts économiques, commerciaux et énergétiques de la France. Elles sont sources de conflits, de divisions et de procédés antidémocratiques douteux. Alors, pourquoi ces éoliennes ? Cet ouvrage apporte la réponse à cette question. Toute l'histoire éolienne de notre pays est née de la transformation de l'utopie écologiste en une formidable machine à sous, au profit de quelques-uns, aux frais des français et avec la complicité de l'Etat. Cependant, malgré une très efficace manipulation idéologique et médiatique, le mythe est en train de s'écrouler. Et les Français ont compris l'arnaque.

02/2022

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Economie (essai)

Quand l'économie nous est contée

Etienne de callataÿ et Luc Leruth ont convaincu quelques autres éminents collègues économistes de relever le pari de mettre leur discipline à l'épreuve de la littérature, et par la même occasion d'expliquer et de discuter bon nombre de notions et de concepts propres à la pensée économique la plus exigeante à travers un choix d'oeuvres de la littérature mondiale. Parmi ces conteurs sachant compter on relèvera les noms de Denis de crombrugghe, isabelle de Laminne, André de Palma, victor Ginsburgh, Georges hu ? bner, Florence Jaumotte, Danielle Meuwly, Pierre nicolas, Pierre Pestieau, Jean-Philippe Platteau, Patrick van cayseele, herman van rompuy, Luc Wathieu et serge Wibaut. Le lecteur de fiction sera parfois économiste et la résonance pourra alors porter sur une question professionnelle. c'est le propos de cet ouvrage. chaque contributeur offre une lecture économique d'une oeuvre de fiction de son choix, s'amusant de l'antériorité ou de la subtilité avec laquelle certains aspects de théories récentes sont éclairés par les personnages. ces économistes ont-ils voulu détecter dans ces écrits littéraires des apports dépassant l'intention des poètes et romanciers qui les ont rédigés ? c'est possible, et cela n'aurait rien de choquant. il s'agit là de la liberté du lecteur, miroir de celle de l'auteur. Le seul respect dû à l'écrivain est de ne pas en faire son porte-voix. L'oeuvre romanesque doit stimuler et non dicter, offrir des pistes de réflexion et non enfermer dans un carcan ou dicter une conclusion. etienne de callataÿ (université de namur, université catholique de Louvain et London school of economics) a travaillé à la Banque nationale de Belgique et au Fonds Monétaire international et est co-fondateur d'orcadia AM, une société de gestion patrimoniale. Luc Leruth (université Libre de Bruxelles) enseigne actuellement à l'iset en Géorgie après avoir enseigné à l'université d'essex et à solvay. il a travaillé au Fonds Monétaire international et est l'auteur de nombreuses publications scientifiques ainsi que de quatre romans publiés par Gallimard.

09/2021

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Compositeurs

Ecrits de Vincent d'Indy. Volume 2 (1904-1918)

Ce deuxième volet des Ecrits nous pernet de suivre la pensée de Vincent d'Indy alors qu'il atteint l'apogée de sa carrière. Compositeur et chef d'orchestre, président de la Société nationale de musique et professeur au Conservatoire, le directeur de la Schola Cantorum est sur tous les fronts. D'une part, son enseignement exerce une influence considérable sur nombre de jeunes musiciens français et étrangers. D'autre part, son activité de chef se partage entre résurrection des chefs-d'oeuvre du passé et rayonnement de la musique française à travers le monde, par le biais de concerts en Europe, en Russie et aux Etats-Unis. Pendant ces années d'activité débordante, d'Indy est omniprésent dans la presse. Ses écrits portent sur les sujets d'actualité, mais aussi sur certains thèmes qui lui sont chers — Franck, Wagner, la musique à travers les âges, l'éducation musicale — et d'autres, plus inattendus — le rôle musical de la femme, Franz Liszt en 1873, le luth et sa littérature, la musique en 1814, etc. Certains s'inscrivent dans des polémiques dont il est parfois l'initiateur. L'une d'elles le conduit même à affronter en duel un écrivain avec lequel il avait imprudemment engagé une collaboration. A l'heure du debussysme et des Ballets russes, le chef de l'école franckiste s'oppose tant à Saint-Saëns qu'à Ravel et à Schönberg, ironisant sur les tendances des jeunes au "modern-style" et aux subtilités harmoniques et orchestrales "à la mode". Le climat conflictuel de cette période a aussi des répercussions sur ses écrits. La mise en oeuvre de la séparation de l'Eglise et de l'Etat l'amène à dénoncer l'anticléricalisme gouvernemental. A la veille de la Première Guerre mondiale, il critique sans ménagement les compositeurs et les musicologues de l'Allemagne contemporaine. Durant les quatre années du conflit, il réserve ses attaques à l'ennemi — sans renoncer à défendre Wagner — et oppose résolument la culture latine à la "Kultur boche".

09/2021

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Autres

Hospitalité. Tome 1, Séminaire (1995-1996)

Qu'appelle-t-on un étranger ? Comment l'accueille-t-on ? Comment le refoule-t-on ? Quelle différence entre un autre et un étranger ? Qu'est-ce qu'une invitation, une visite, une visitation ? Comment la notion de l'étranger s'inscrit-elle dans la langue ? Quelle est son histoire européenne, et d'abord grecque ou latine ? Comment se distribue-t-elle dans les espaces de la parenté, de l'ethnie, de la Cité, de l'Etat, de la nation ? Comment analyser aujourd'hui, notamment en France et en Europe, la pertinence et les enjeux de l'opposition ami/ennemi ? Compte tenu de mutations technologiques (par exemple dans la structure et la vitesse de la communication), qu'en est-il des frontières, de la citoyenneté, des droits dits du sol ou du sang, des populations déplacées ou déportées, de l'immigration, de l'exil ou de l'asile, de l'intégration ou de l'assimilation (républicaine ou démocratique), de la xénophobie ou du racisme ? Ces questions sont travaillées par Jacques Derrida à travers des lectures croisées de grands textes classiques (de la Bible, de Sophocle ou de Platon - et surtout du fameux article de Kant sur le droit cosmopolitique à l'hospitalité universelle dans Vers la paix perpétuelle) et modernes (de Heidegger, de Benveniste sur l'ipséité ou sur le rapport hospes/hostis, d'Arendt sur le déclin de l'Etat-nation, de Roberte ce soir de Klossowski), mais aussi à propos de débats en cours au sujet de l'immigration ou du droit d'asile en France et en Europe. La réflexion préliminaire de Derrida dans cette première année de son séminaire " Hospitalité " est structurée par la distinction rigoureuse, quoique sans opposition, entre deux logiques hétérogènes qui risquent toujours de se pervertir l'une l'autre : celle d'une hospitalité stricte et conventionnelle (toujours finie, conditionnelle et subordonnée à la maîtrise du chez soi ou de l'ipséité) et l'idée d'une hospitalité inconditionnellement ouverte à l'arrivant. Séminaire établi par Pascale-Anne Brault et Peggy Kamuf.

11/2021

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Littérature française

Libres tropiques (1968-1980). Tome 2

Après avoir parcouru leurs années d'enfance dans une ville du nord de la France à la fin de l'ère industrielle (1947-1967), Serge Gruzinski et Corinne Vandewalle poursuivent leur saga en s'attaquant à une longue décennie qui s'ouvre en 1968 et s'achève en 1980. Comment ont-ils appris à affronter la fin des Trente Glorieuses ? Pourquoi sont-ils partis ailleurs chercher de quoi se forger de nouveaux repères ? A l'instar de toute une génération, Serge et Corinne se construisent dans un monde qui est alors autant celui de Woodstock que de Che Guevara, en un temps où les sociétés et les modes de vie commencent à se globaliser. En choisissant le Mexique, après un détour par l'Italie et l'Espagne, Serge découvre sa vocation d'historien et bâtit son existence à cheval entre deux continents. En choisissant l'Inde, Corinne répond inconsciemment à un appel profond. En quête de sens, elle se retrouve sur des chemins qui la mèneront au bord du Gange. La rencontre d'un maître hors du commun donne alors une autre dimension à sa vie. Histoire personnelle et histoire familiale, cette traversée du siècle est aussi et avant tout l'histoire d'une France dont les prémices remontent à 1914 et qui se prolongera jusqu'à l'aube du xxie siècle. Une histoire ouverte sur l'Europe et le monde, par-delà les frontières. Diplômée de l'Ecole supérieure de Commerce de Lille, Corinne Vandewalle fut emportée par le mouvement hippie. Après de nombreux séjours en Orient, au Maroc et aux Etats-Unis, elle pratique et enseigne le yoga en Vendée. Serge Gruzinski est historien, spécialiste de l'Amérique latine. Il a publié entre autres chez Fayard La Guerre des images (de Christophe Colomb à Blade Runner - 1492-2019) (1990), La Machine à remonter le temps (2018) et plus récemment Conversation avec un métis de la Nouvelle-Espagne (2021).

11/2021

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Dictionnaires français

Surprenants langages en Occitanie-Pyrénées Méditérranée

Parlé dans le sud de la France, l'occitan est une langue latine que nos voisins italiens et espagnols connaissent bien puisqu'elle est reconnue officiellement dans le Piémont et dans le Val d'Aran. Elle se décline en six dialectes : "le languedocien, le provençal, le gascon, le limousin, l'auvergnat et le vivaro-alpin" précise l'Institut d'Etudes Occitanes. De ces influences occitanes sont nées différentes expressions qui émaillent le français parlé en Occitanie et donnent parfois naissance à des mots que l'on peut qualifier de "francitan", c'est-à-dire une francisation de mots occitans. Nous, Occitans, n'avons pas toujours conscience que nous ne nous exprimons pas d'une manière "classique"... L'occitan influence les tournures grammaticales et la manière de s'exprimer. De nombreuses exclamations occitanes sont employées sans avoir de traductions littérales précises et en rapport avec leur utilisation mais gardent un sens. L'occitan est parfois difficile à traduire car dans le mot il y a davantage que sa traduction française ; il y a une ambiance, une image, un sentiment.. L'occitan possède un vocabulaire très imagé, créé par dérivation tandis que le français utilise des mots souvent "artificiels", empruntés au grec ou au latin depuis le Moyen-Age. L'occitan tend à ce que le nom corresponde vraiment à la chose. Autant de raisons qui font que notre langage peut paraître parfois surprenant. Dans ce document vous trouverez, après un bref rappel historique, des vocabulaires liés à des traditions, des coutumes, des métiers régionaux, des situations illustrant ce langage que vous avez peut-être déjà remarqué qui, outre les accents locaux, surprend parfois les nouveaux venus en Occitanie-Pyrénées Méditerranée. L'objectif de cet ouvrage n'est pas d'apprendre l'occitan aux lecteurs mais, simplement et modestement, de les éclairer sur certains mots, certaines expressions employés localement dans le langage usuel. Toutefois, je rappelle et j'insiste : je n'écris pas l'occitan aussi je demande aux "puristes" d'excuser l'orthographe que je peux attribuer aux mots et expressions.

11/2021

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Romans policiers

Du noir au Pays basque

Les nouvelles : Rose PENN : Les variations climatiques, une météo préoccupante, des mammifères marins qui s'échouent, des méduses qui envahissent les filets des pêcheurs. Des algues tueuses, aussi. Eric BECQUET : Des volailles qui disparaissent, des coureuses qui se volatilisent lors de l'Ultra-trail du Labourd. Attention, vous entrez en territoire laminak Pierre OLHAGARAY : Un sac de sport. Des liasses de billets de cinquante et cent euros. Une boîte en métal contenant des diamants. De quoi changer une vie ? POMS : Une vache behitzu soigneusement découpée en pleine montagne. Un cercle gastronomique qui se délecte de viande maturée. Et puis, Behi gorri, la légendaire vache rouge qui protège l'entrée des grottes... Bruno JACQUIN : Où est Luma ? Enfuie quelque part dans la montagne au-dessus d'Itxassou ? Son frère jumeau, gendarme, la retrouvera-t-il ? L'ombre d'Iparretarrak qui plane. La petite reviendra-t-elle ? Philippe LAUGA : Une villa avec vue sur mer bâtie sur la colline de Sainte Barbe à Saint-Jean-de-Luz, un chalet en bois à Baqueira. Une épouse top-model, amatrice de trekking. Faudrait jamais quitter Saint-Jean. Anthony BUILS : Un établissement de soins aux pratiques douteuses... Sa directrice... Un jardinier et sa fille atteinte de mucoviscidose. Un père prêt à vendre son âme au diable pour sauver la chair de sa chair. Michel BROME-TONNE : "Faut-il tuer pour continuer à vivre ? Tuer afin de renaître ? " disait le père décédé, éleveur de porcs Kintoa. Jérémy BOUQUIN : Des femmes comme elle, Henrico n'en a jamais croisé. On la nomme Madame, c'est tout. Deux go-fast dans la même soirée avec un seul point de dispatch à Hendaye. Et un des convois qui ne répond plus. Gilles VINCENT : A l'écran, une gamine exécutée en direct. Moins d'une heure. C'est le temps qu'il faudra à la commissaire Maïtena Santoa pour tout balancer par-dessus bord. Tout plaquer. Changer de vie.

07/2023

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Sciences politiques

Nation Europe. Pour que vivent nos chères patries

La gouvernance des grandes nations du monde livre un spectacle peu réjouissant : des Etats (dés)Unis d'Amérique au régime implacable de l'Empire du Milieu en passant par les ruines de l'empire des Tsars (Staline compris) et la patrie, méconnaissable, du Mahatma Gandhi. Sans parler du nid de guêpes d'Amérique Latine ou des douleurs d'enfantement de l'Afrique. Fort heureusement, par petites touffes, les pays d'Europe encore traumatisés par l'apocalypse du siècle passé ont entendu l'appel pressant de Winston Churchill, saisi la démarche solide de Jean Monnet et suivi le chemin proposé par Jacques Delors. Et nous voilà dans une Union, encore fragile et très imparfaite, mais qui déjà apporte des bienfaits inestimables et surtout, s'avère être la seule voie pour que nos chères patries (sur)vivent et se développent dans un monde potentiellement hostile. "There is no alternative" avec une petite phrase célèbre de Margaret Thatcher. L'auteur explique pourquoi, selon lui, la nation Europe souveraine s'impose dans un nombre limité de domaines soigneusement définis et surveillés- respect de nos valeurs humanistes, sécurité extérieure et intérieure, préservation de la planète, coopération en matière sanitaire. Et qu'il faut le clamer sans ambiguïté pour autoriser une gouvernance démocratique et assez efficace pour affronter les dictatures qui fleurissent à travers le monde. Né en février 1929 à Hemiksem (Belgique), René GHISLAIN participe, dès 1970, à la création et gestion de plusieurs organismes européens notamment comme Secrétaire général de l' "European Institute for Advanced Studies in Management" financé par des fonds publics et privés de sept pays européens et la Ford Foundation des Etats-Unis. Lauréat en 1980 de la Fondation Léon Bekaert avec l'essai "Les Pionniers d'un nouvel Age" (publié par la Fédération des Entreprises de Belgique). En 2018, il livre sa vision de la vie et témoigne des enseignements qu'il retire de sa longue expérience dans un opuscule "PENSEES IMPERTINENTES au seuil de l'Eternité" (Edilivre Paris).

05/2021

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Littérature française

Kavarna

Quand Bo idar Lenz reçut la lettre du Professeur August Ruthemberg, psychothérapeute viennois, l'invitant le 24 janvier 2013 à un 'Banquet de Platon' au 'Café Central' en compagnie de sept analystes, la perplexité le hanta pendant des jours. Cette invitation baroque était étrange, voire inquiétante vu le choix de ce lieu et de cette date à un siècle de différence. En effet, il était encore habité par les fantômes de Freud, Polgar, Zweig, Kraus, Schnitzler, ainsi que des peintres emblématiques de la modernité viennoise, Klimt, Kokoschka, Schiele, sans oublier des révolutionnaires russes, Trotski, Lénine, et les dictateurs qui avaient ébranlé les fondements de notre civilisation, Staline et Hitler. Ce monde perdu l'envahissait d'une immonde nostalgie. L'Histoire de l'Empire austro-hongrois avait vu une bourgeoisie juive favoriser la naissance et le développement d'une vie culturelle, économique et scientifique exceptionnelle et donner à Vienne le statut de capitale du XXe siècle alors même que montait l'antisémitisme et se répandait un mouvement pangermaniste en Europe. Quel fil d'Ariane avait mené Ruthemberg à les réunir sous prétexte de partager des cas cliniques illustrant le combat éternel entre Eros et Thanatos ? Lenz sentait confusément que la raison de leur convocation à ce banquet était singulière et qu'il allait découvrir un secret commun, caché à leur insu pendant des générations. D'origine slovène, né en 1947 à Paris, Ferdinand Thiry se revendique "écrivain clandestin" - dissimulé sous un pseudonyme, unique moyen selon lui d'écrire en toute liberté. Il parcourt l'Europe, la Russie, l'Asie centrale, l'Extrême-Orient et l'Amérique latine. Devenu médecin et ethnologue, il disparaît durant une décennie en brousse africaine, puis on le retrouve chercheur à Berkeley en Californie. Il édite son premier roman 'La Fuite et le Partage' qui traduit les détournements d'une vie intérieure en quête d'identité. Depuis, il a publié plus de quinze livres dont deux recueils de nouvelles et un journal.

05/2021

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Historique

Les Piliers de la Terre Tome 1 : Le rêveur de cathédrales. Edition spéciale en noir & blanc

Découvrez aussi Les Piliers de la Terre dans une somptueuse édition Noir & Blanc en grand format, agrémentée d'une nouvelle couverture originale et d'un cahier graphique inédit incluant une sélection des recherches et croquis préparatoires des auteurs. Angleterre, XIIe siècle. Dans un royaume en perdition, morcelé par la guerre et affaibli par la famine, Tom, modeste maître bâtisseur, rêve de construire un jour la plus grandiose des cathédrales... Après avoir perdu son épouse et son nouveau-né durant un hiver des plus rudes, il échappe de peu à une mort certaine grâce à la troublante Ellen. Cette jeune femme rebelle et solitaire, vivant repliée dans la forêt avec son fils Jack, deviendra sa compagne. Ensemble, ils prendront la route, bravant le froid et la misère. Pendant ce temps, le nourrisson abandonné est recueilli par une communauté de moines en proie à une véritable crise religieuse... Didier Alcante (La Bombe, XIII Mystery) et Steven Dupré (Kaamelott, aux éditions Casterman) inaugurent avec ce premier album une adaptation magistrale du célébrissime roman historique de Ken Follett, prévue pour se décliner en une série ambitieuse de six volumes ! Il n'en faudra pas moins pour se (re)plonger dans l'univers de cette saga médiévale épique consacrée aux premiers bâtisseurs de cathédrales. Une histoire aux multiples rebondissements déjà déclinée en série télévisée sous la houlette de Ridley Scott, en jeu vidéo, et même en comédie musicale ! Il ne manquait qu'au neuvième art de s'emparer de la destinée de ces personnages tant aimés du grand public : le prieur Philip, la jeune châtelaine Aliena, l'archidiacre Waleran ou encore l'infâme William... Admirateur inconditionnel de Ken Follett, Didier Alcante adapte avec passion et une redoutable efficacité cette épopée monumentale au langage de la bande dessinée, que Steven Dupré enrichit grâce à sa science de la mise en scène et sa générosité dans les détails. L'album se fonde aussi sur un travail documentaire extrêmement précis et rigoureux supervisé par le docteur en Histoire de l'Université de Namur Nicolas Ruffini-Ronzani.

10/2023

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Ecrits sur l'art

Les muses ne dorment pas

" Un "tableau mort" - en termes de vente aux enchères - qualifie les oeuvres qui ne peuvent être authentifiées pour quelque raison étrangère à l'oeuvre même. Mais parfois ces dénommés "tableaux morts" suggèrent plus de vie que bien d'autres toiles authentifiées par convenance". Quand elle visite, dans le cadre de la collection "Ma nuit au musée" , les salles du musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid, en mars 2019, Zoé Valdés cherche des toiles qui n'y sont pas, ou n'y sont que dans son souvenir. Sachant que l'art l'a sauvée "de la constante incurie sociale et politique" qui régnait à Cuba, Zoé va faire une étrange plongée dans un monde mi-chimérique mi-réelle qui nous entraîne à la poursuite de deux muses, et deux peintres célèbres, Balthus et Bonnard. Comment les aborder, ces deux maîtres de la pose suggestive, érotique, infantile, faussement innocente, que par le roman-résurrection du passé ? Le livre se divise alors en deux parties : la première met en scène, sous l'apparence joueuse de l'imaginaire, une jeune modèle qui pose pour Balthus, jouant au chat et à la souris avec le maître du "Passage du commerce Saint-André" . Qui regarde qui ? Qui désire qui ? L'art produit-il du rêve, à mi-conscience, ou au contraire du réel brûlant ? La deuxième partie nous montre une autre muse, Renée de Monchaty, amante idéalisée par Pierre Bonnard dans "Femme à sa toilette" , et qui se suicida par amour déçu, en 1925. Les muses sont des jeunes filles, des adolescentes parfois, des innocentes sacrifiées sur l'autel du désir des peintres. Aujourd'hui, elles feraient des procès. A l'époque, elles n'avaient le choix que de poser pour de l'argent, ou pire, par dévotion. Dans ce récit somnambulique et sensuel, teinté du réalisme magique de l'Amérique latine, le vrai et le faux s'entrelacent comme des fleurs vénéneuses. Traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan

06/2021