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Fred Loram

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Littérature Allemande

Vienne, ville de rêves

Ce nouvel inédit s'inscrit dans le sillage de l'oeuvre la plus emblématique de Zweig, Le Monde d'hier. Il nous emmène à Vienne, la ville de naissance et de coeur de l'écrivain. La capitale de l'Empire austro-hongrois a été le paradis de son enfance. Au fil du temps, et après bien des drames, elle est devenue pour lui un monde idéal, où les apports les plus divers finissaient toujours par se mêler harmonieusement, où l'ouverture à la modernité s'appuyait sur une solide tradition locale. Cette ville-théâtre, de 1880 à l'entre-deux-guerres, fut surtout une incomparable cité des arts et de l'esprit européen. Les textes ici réunis couvrent l'ensemble de la vie créatrice de l'auteur, de l'étudiant dilettante des débuts à l'écrivain célèbre et exilé de la fin, qui dut quitter l'Autriche quelques mois avant l'Anschluss. Des pans entiers de l'histoire culturelle viennoise sont ainsi explorés, avec ses valeurs sûres, ses modes passagères, ses lieux mythiques, ses poètes (Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke...), ses génies (Sigmund Freud, Joseph Roth, Gustav Mahler, Arthur Schnitzler...), ses inconnus et bien d'autres figures attachantes, amis plus ou moins proches que Zweig sent et analyse avec la précision de celui qui voit tout. Il retranscrit ses impressions et souvenirs dans ce style toujours accessible qu'on lui connaît. Ce faisant, témoin bouleversant d'une époque bouleversée, il tente de sauver ce qui peut l'être. Sa Vienne, qui nous fascine tant, est éternelle.

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Essais

Histoire populaire de la psychanalyse

La psychanalyse semble aujourd'hui e?tre passe?e corps et biens dans le camp de la re?action. Outre les sorties me?diatiques contre les bandes de jeunes qui ne reconnaissent plus d'autorite?, le " fe?minisme diffe?renciateur " ou encore une " e?pide?mie de transgenres ", c'est l'histoire re?volutionnaire qui est de?nigre?e : mai 1968, qualifie? de " re?gression annale ", et la Re?volution franc?aise re?duite a? une simple affaire oedipienne. Contre cette entreprise de re?ification, qui touche la discipline psychanalytique elle- me?me, ce livre entend redonner leur place aux acteurs et actrices de l'histoire populaire de la psychanalyse qui ont soutenu et accompagne? les mouvements re?volutionnaires de leur temps en cherchant a? mettre la clinique au coeur de la cite?. On y de?couvre un Freud enthousiaste a? l'annonce de la re?volution de 1917, qui encourage les expe?riences mene?es par Vera Schmidt et d'autres dans la Russie bolchevique. On suit la trajectoire de Marie Langer, de la Vienne rouge a? l'Argentine, qui tente de concilier son engage- ment fe?ministe et marxiste avec sa pratique analytique et les contraintes de l'exil... Et celle de Franc?ois Tosquelles, de la guerre d'Espagne a? l'ho?pital de Saint-Alban ou? sa rencontre avec Jean Oury symbolise celle de deux ge?ne?rations : les analystes des anne?es 1920-30 et ceux des anne?es 1960 qui, en France, se retrouvent au sein de la clinique de La Borde.

09/2021

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Beaux arts

Un "souvenir d'enfance" par Piero della Francesca

A mi-chemin entre l'hommage et la satire, à la fois proche et lointain de " l'homme Léonard " de Freud, Hubert Damisch oublie " l'homme Piero " pour analyser une oeuvre d'art construire comme un souvenir d'enfance qui met en scène la plus vieille question de l'humanité : d'où venons-nous ? Et, d'abord, d'où viennent les enfants ? De la légende d'Odipe au mystère chrétien de l'Incarnation, d'innombrables mythes racontent l'énigme de la conception et de la naissance comme un récit des origines de la mémoire humaine. Pour dire Un souvenir d'enfance par (et non de) Piero della Francesca, Hubert Damish envisage une fresque au motif singulier : la Vierge, vêtue d'une longue robe bleue déboutonnée sur le devant et les côtés, a la main gauche posée sur la hanche ; des doigts de la main droite, elle effleure la longue fente qui s'ouvre sur un ventre bombé. Ce geste sans exemple est celui de la Madonna del parto de Monterchi, non loin de Borgo San Sepolcro où Piero naît en 1406. L'auteur nous invite à le suivre dans le silence de cette chapelle toscane. A la compréhension historique de la " Vierge de l'enfantement " dans l'oeuvre d'un Piero à la fois peintre et mathématicien, alliant l'intuition au concept, Hubert Damisch joint une dimension anthropologique. Par-delà la fiction sacrée du mystère chrétien, l'image de cette vierge entrevue n'a rien perdu de ses pouvoirs : elle renoue avec la mémoire archaïque de la " toujours jeune humanité ".

08/1997

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Psychologie, psychanalyse

Pour une science de la biographie. Suivi de Formes historiques d'individualité

La psychologie est-elle cette présentation raisonnée des mouvements des souris dans des labyrinthes ou des liens entre les fonctions mémorielles et les zones du cerveau, ou bien peut-elle nous permettre de comprendre le mouvement et la logique des biographies individuelles, de la formation d'un individu humain tout au cours de son existence ? Le livre de Lucien Sève rassemble la préface à la 4e édition allemande de Marxisme et Théorie de la personnalité à paraître en 2015 .et un texte très court sur les formes d'individualité, concept clé de sa "psychologie", paru dans l'encyclopédie marxiste allemande de 2002. A eux deux ils forment une présentation simple de cette science de la biographie à travers 60 ans de travaux, articles et livres. Le premier texte suit la progression chronologique des idées qui, en construisant cette théorie de la personnalité, ont construit la personnalité de son auteur. Il y détaille les débats qui l'ont opposé aux pavloviens, aux psychologues expérimentalistes, aux partisans des "dons", à son ami Louis Althusser, en lui permettant d'affiner sa conception. On y croise Marx bien sûr, et aussi Stendhal, Politzer, Vygotski, Freud, Oddone, Clot, S..lay Gould... pour chaque fois, expliquer une notion, faire naitre un concept, éclaircir une question fondamentale. Le second présente l'apport spécifique de Marx à cette réflexion. Toujours considéré comme penseur des formations sociales et de l'histoire, ce qu'il est bien sûr, Marx est aussi du même mouvement penseur des formations individuelles correspondantes, des formes historiques d'individualité, base de cette science psychologique effective.

09/2015

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Essais

Poésies, textes en prose, journal intime, historique clinique

Le présent ouvrage est l'édition francophone présentée par Caroline Gros d'un cas célèbre de la psychiatrie phénoménologique et existentielle. Ce sont les archives personnelles d'Ellen West (1888-1921), la patiente du docteur Ludwig Binswanger (1881-1966), qui livre son témoignage en première personne. Cette jeune femme atteinte d'un trouble sévère du comportement alimentaire, à laquelle le psychiatre suisse, élève de Freud et phénoménologue, a consacré une étude en 1942, Le Cas Ellen West est restée une énigme pour la science. Lointaine parente de l'historien de l'art Aby Warburg, juive, riche et intelligente, elle a exigé de manière absolument novatrice une assistance au suicide en 1921, souhaitant mourir avec l'accord de ses médecins et l'amour bienveillant de son entourage. Ce nouvel opus apporte un éclairage inédit. Il dessine le portrait de la malade par elle-même et met à disposition des lecteurs les multiples comptes rendus saisis sur le vif par son mari et ses différents médecins durant la dernière année de sa vie. A ce titre, il constitue le contrepoint majeur du texte princeps, le verso du recto, l'autre face de la réalité vécue, côté malade, qui congédie le regard scientifique unilatéral du psychiatre. Son cas pose des questions éthiques, diagnostiques et éminemment existentielles que la lecture de ses " archives retrouvées " doit permettre d'approfondir. Les questions philosophiques et psychopathologiques abordées sont extrêmement riches et devraient intéresser des lecteurs de formations variées, philosophes, psychiatres, psychologues, psychanalystes ou simple curieux de cette pathologie nommée par le grand public " anorexie " et largement répandue.

07/2023

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Littérature française

Celle qui se métamorphose

Une femme peut en cacher une autre... Avec cette fantaisie littéraire, Boris Le Roy explore le mystère de la féminité et prône en creux la réinvention permanente de soi au sein du couple. Un beau matin, Nathan se réveille aux côtés d'une femme qui n'est plus " ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre " - en tout cas pas exactement la sienne, Anne, auprès de laquelle il s'était endormi la veille. Serait-il victime d'hallucinations ? Ou n'est-il pas naturel qu'un corps subisse quelques légères altérations au fil du temps ? Sauf que, chez Anne, altération ne veut pas dire dégradation, bien au contraire. En elle, tout est désormais plus affûté, ses traits semblent plus lisses, sa bouche plus pulpeuse, son corps plus musclé... Pourquoi s'en plaindre ? Les choses se gâtent lorsque Nathan découvre qu'Ann, en perdant la voyelle finale de son prénom, a également changé de statut : elle est maintenant sa supérieure hiérarchique. Une consultation psychiatrique s'impose pour le pauvre Nathan, d'autant que tout au long de l'histoire, Ann ne cessera de se métamorphoser (successivement en Nina, Haïna, Anna, Han, Hannah), jusqu'à se démultiplier, remettant en question toutes certitudes. Entre comédie psychanalytique, fable surréaliste et digression philosophique, ce roman, aussi inclassable que jubilatoire, convoque tour à tour les univers d'Ovide, de Kafka, de Freud et de Woody Allen, tout en mêlant la physique quantique et la transfiguration du Christ, pour le plus grand plaisir du lecteur. Rentrée littéraire Julliard 2021.

08/2021

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Littérature Allemande

Imago

Adoptant un rythme lent et une attitude méditative, Carl Spitteler évoque ici l'histoire en partie autobiographique d'un amour non partagé. Victor, poète qui n'a pas encore donné toute la mesure de son talent, retourne à son village natal avec le seul espoir que la femme qu'il aime daigne jeter les yeux sur lui. Entre-temps, celle-ci, une femme toute ordinaire, s'est mariée et a eu un enfant. Elle n'est qu'une banale bourgeoise mère de famille engoncée dans les conventions sociales de son village. Il écrit alors ses confidences à une amie. En réalité, entre lui et celle qu'il a élevée en image céleste, il n'y a jamais eu qu'une simple rencontre fortuite. La femme sublimée et son incarnation dans le réel lui apparaissent comme les aspects divers d'une seule et même créature qui règne sur sa pensée. Il réalise que son amour inconditionnel n'est qu'une chimère, une image d'amour, une "Imago". Mais en quittant le village, il rencontre Imago dans toute sa splendeur, comprenant que celle-ci est en réalité la femme archétypale que son imagination créatrice lui accorde et qu'il n'abandonnera jamais. "Imago", qui a valu à Spitteler le prix Nobel de littérature en 1919, a eu une grande importance pour la recherche psychanalytique dans la part qu'elle accorde à la lutte entre le rêve et la réalité. Carl Gustav Jung s'en inspira pour élaborer son concept d'Imago et Sigmund Freud reprit le nom pour sa revue de psychanalyse.

05/2023

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Revues de psychanalyse

Cliniques N° 23 : Ordre et désordre de l'autorité

L'autorité fait régulièrement débat dans la société. Au cours de l'histoire alternent des élans libertaires - " il est interdit d'interdire " - et des mouvements de contrôle et de reprise en main du corps social par le " pouvoir ". Ces effets de balancier traversent tout autant le champ du soin, notamment la psychiatrie. Quel regard peut-on alors porter sur ce sujet dans les institutions où s'exerce le soin psychique ? L'autorité établit certes un ordre là où règnerait sinon le désordre, mais elle ne se réduit pas à l'usage du pouvoir, ce serait peut-être même le contraire sur le plan de la vie psychique : " Dès que la force même est en jeu, l'autorité cesse, comme le poids cesse dès que le corps tombe ", écrivait Paul Valéry. L'autorité civilisatrice et structurante est d'abord affaire de légitimité, son étymologie est en effet l'auctoritas romaine, propre à la sagesse des anciens du Sénat, garante des " fondations ". Ses fonctions sont constitutives de l'individu comme de la civilisation. Elle organise les mouvements pulsionnels individuels et collectifs et permet leur sublimation, comme le notait Freud dans Malaise dans la civilisation. Un enfant ne peut grandir sans une autorité à laquelle se mesurer, sans limites auxquelles se confronter, sans quoi il se désorganise. Face aux désordres de la vie psychique, l'autorité soignante doit déjouer les pièges de l'emprise et de la séduction pour être plutôt une fonction tierce pacificatrice et respectueuse de l'autre dans sa différence.

05/2022

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Fantasy

Les Chroniques de Midgard Tome 2 : Yggdrasil. La Révélation

Le pouvoir de Myrddin s'étend. Freyja nage dans le bassin du chagrin d'avoir entraîné des êtres chers et des innocents vers la mort. Le peuple de Bapaume en est d'ailleurs paralysé. Le deuil de ses familles décimées par la grande bataille alourdit l'atmosphère au chateau comme à la ville. A mesure que les charniers sont creusés et remplis des dépouilles des malheureux guerriers tombés au combat, chacun se rend à l'évidence : la reine du ciel a besoin d'aide... Sa magie s'éteint. Elle étouffe dans le donjon de sa peine. Sans l'aide de ses voisins ou de la chance, elle ne pourra venir à bout de la menace qui plane sur le monde. Ces jeux politiques ne rassurent pas d'avantage Malfred qu'Ester qui oscillent entre peine, peur, colère, courage, affection et apprentissage. Pourtant, alors que tout espoir semble perdu, une aide providentielle frappe à la porte de Frey, un homme qui semble en savoir plus sur elle qu'elle-même. Mais qui est-il ? Quel était son lien avec Björn ? Quel but cache-t-il derrière ses facéties ? Quel sera son rôle dans le combat épique qui se prépare ? Comment a lui-seul, va-t-il rallier le peuple et le frère Tobias à sa cause en gagnant leur confiance jour après jour ? Dans ce second et dernier tome des Chroniques de Midgard, vous découvrirez la vraie nature de nos héros, du plus maléfique au plus bienveillant d'entre eux.

03/2022

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Critique littéraire

L'énigme de la mémoire. Etudes pluridisciplinaires

La mémoire, c'est ce qui permet à l'individu de rester lui-même malgré les changements qui affectent le cours de son existence. Son fonctionnement, extrêmement complexe, est, paradoxalement, révélé par ses troubles : c'est en étudiant les dysfonctionnements de la mémoire que l'on peut espérer comprendre son mécanisme " normal ". Qui est-on quand on ne se souvient plus ? Qui gouverne lorsque, selon l'expression de Freud, " le moi n'est plus maître dans sa propre maison " ? Quelle partie du cerveau n'obéit plus ? Dès l'Antiquité, la question de la localisation de la mémoire est posée. Aujourd'hui, les progrès rapides de l'exploration cérébrale par l'imagerie médicale et les sciences cognitives ont permis la connaissance de l'homme neuronal. Mais les arts en général, et la littérature en particulier, n'ont pas attendu ces progrès scientifiques et techniques pour s'interroger sur les mécanismes mémoriels, et en porter témoignage. Ainsi Rousseau montre que l'encryptage du souvenir est en lien direct avec sa coloration émotionnelle ; Verlaine s'intéresse au phénomène de la réminiscence, lorsque la mémoire révèle soudainement une émotion jusqu'alors refoulée ; Proust et sa très fameuse madeleine à ce qui peut en constituer le déclic. Notre époque, pour sa part, voit apparaître une " littérature d'Alzheimer ", souvent plus poétique et philosophique que tragique. Le présent ouvrage fait dialoguer praticiens et chercheurs en neurologie, psychologues, philosophes et spécialistes de la littérature et des arts afin de croiser les perspectives et de montrer les correspondances possibles sur la question des altérations de la mémoire.

04/2019

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Essais

Jeunes en souffrance. Psychanalyse et éducation spécialisée

En 1925, sept ans après la fin de l'énorme boucherie appelée Première guerre mondiale, paraît le livre d'August Aichhorn intitulé Verwahrloste Jugend, traduit en français Jeunes en souffrance. Freud en signe le préambule, un hommage rendu à l'éducateur, alors qu'il est fort occupé par ailleurs, ce qui laisse penser qu'il tenait beaucoup à en être l'auteur... Aichhorn a alors 47 ans. Après avoir embrassé une carrière d'instituteur, il s'est rapidement tourné vers l'éducation spécialisée. Dès 1918, il dirige un centre pour enfants et en 1920, à la demande de la municipalité viennoise, il prend la direction d'une autre institution. Les adolescents dont il s'occupe sont issus de familles pauvres vivant dans des conditions matérielles difficiles. Leur déviance et leurs difficultés d'insertion requièrent de la part des autorités une réponse institutionnelle. Leur prise en charge se fait par petits groupes, constitués à partir de traits distinctifs de l'enfant - la parole et les jeux y sont privilégiés pour favoriser les liens. Les jeunes sont également reçus un par un lors d'entretiens qui ne sont ni une analyse, ni une psychothérapie d'inspiration psychanalytique, mais une conversation centrée sur la situation de l'enfant, sa position subjective, et qui prend en compte ce que la psychanalyse a enseigné à Aichhorn, en particulier la dimension transférentielle dans la relation éducative : il voit dans les conduites problématiques de l'enfant l'équivalent du symptôme dans la cure, où quelque chose vise être reconnu. Jeunes en souffrance relate cette expérience originale d'Aichhorn.

02/2023

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Théologie

Dieu - La science - Les preuves. L'aube d'une révolution

Trois ans de travail avec plus de vingt scientifiques et de spécialistes de haut niveau : voici révélées les preuves modernes de l'existence de Dieu. Pendant près de quatre siècles, de Copernic à Freud en passant par Galilée et Darwin, les découvertes scientifiques se sont accumulées de façon spectaculaire, donnant l'impression qu'il était possible d'expliquer l'Univers sans avoir besoin de recourir à un dieu créateur. Et c'est ainsi qu'au début du XXe siècle, le matérialisme triomphait intellectuellement. De façon aussi imprévue qu'étonnante, le balancier de la science est reparti dans l'autre sens, avec une force incroyable. Les découvertes de la Relativité, de la mécanique quantique, de l'expansion de l'Univers, de sa mort thermique, du Big Bang, du réglage fin de l'Univers ou de la complexité du vivant, se sont succédées. Ces connaissances nouvelles sont venues dynamiter les certitudes ancrées dans l'esprit collectif du XXe siècle, au point que l'on peut dire aujourd'hui que le matérialisme, qui n'a jamais été qu'une croyance comme une autre, est en passe de devenir une croyance irrationnelle. Dans une langue accessible à tous, les auteurs de ce livre retracent de façon passionnante l'histoire de ces avancées et offrent un panorama rigoureux des nouvelles preuves de l'existence de Dieu. A l'orée du XXe siècle, croire en un dieu créateur semblait s'opposer à la science. Aujourd'hui, ne serait-ce pas le contraire ? Une invitation à la réflexion et au débat.

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Psychologie, psychanalyse

Nuits savantes. Une histoire des rêves (1800-1945)

Comment les rêves sont-ils devenus des objets de science? Pourquoi des savants se sont-ils intéressés à leurs songes et appliqués à les noter minutieusement ? Centré sur l'Europe francophone, ce livre prend comme objet d'étude une figure qui s'affirme au cours du XIXe siècle et se perpétue jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, celle du "savant rêveur". Dans un but scientifique, philosophes, médecins et psychologues, niais aussi amateurs cultivés, utilisent leurs propres exemples pour construire une psychologie fondée sur les rêves, interprétés comme résultant de perceptions extérieures transformées, d'impressions intimes, parfois sexuelles, ou d'associations d'idées. Ces expériences nocturnes leur apparaissent principalement comme des retours d'un passé soit récent, soit très ancien, demeuré le plus souvent inconscient. Par ailleurs, on continue à donner aux visions nocturnes un sens prémonitoire, en particulier dans les clefs des songes, largement diffusées à l'époque. Enfin, lors de la Grande Guerre, les consigner par écrit devient un précieux refuge pour fuir une réalité vécue comme un cauchemar. En permettant de redécouvrir les "nuits savantes" de personnages comme Maury, Hervey de Saint-Denys, Tarde, Delbaeuf ou Halbwachs, l'auteur propose une histoire inédite des rêves et revient sur les débuts de la psychanalyse. Jacqueline Carroy montre que Freud, savant rêveur de son temps, a suivi les pas de ses prédécesseurs, tout en posant les bases d'une nouvelle approche des songes. Cet ouvrage novateur exhume des conceptions et des pratiques aujourd'hui oubliées, bien qu'à l'origine de notre modernité.

10/2012

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Psychologie, psychanalyse

Le besoin de savoir. Théories et mythes magico-sexuels dans l'enfance

" Je sais bien que les bébés viennent des graines, mais ce que je ne sais pas, c'est qui les a mises dans le nid (...). " " Je m'occupe tout le temps de théorie, je m'en occupe beaucoup trop, si bien que les occasions qui se présentent me servent plus à travailler ma propre théorie qu'à faire attention aux questions de thérapie. " De ces paroles d'une petite fille de quatre ans à celles de Freud, un même besoin insiste, celui de savoir. Il néglige les théories déjà constituées telles qu'on les fournit à l'enfant ou telles que le chercheur les trouve dans les livres. La représentation de ne pas avoir toujours existé et de ne pas être assuré d'exister toujours, jointe à la découverte de la non-évidence du lien d'amour, crée pour l'enfant le point de départ d'un besoin de causalité pour rétablir le sens qui s'est effondré. L'étape ultérieure passera de la constitution de l'énigme à des tentatives de réponses, par la construction de mythes " magico-sexuels ". C'est en détaillant, à l'intérieur et en deçà des théorisations sexuelles freudiennes trop figées, différentes strates successives constitutives de l'acte de théoriser dans l'enfance - constructions magico-sexuelles, activité fantasmatique, historisante et enfin théorisante -, que cet ouvrage se propose de repenser l'acte de théoriser. L'auteur y explore également le devenir de ces diverses activités à l'adolescence, puis chez l'adulte dans la démarche romanesque, historienne, et théorico-scientifique.

02/2002

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Histoire et Philosophiesophie

Ce que l'humanité doit à la femme

Ce livre, pourtant fort savant, est écrit comme un roman. On y dialogue beaucoup. Le narrateur commence par rencontrer en Nouvelle-Angleterre, Hélen Deutsch, élève de Freud et auteur du célèbre Psychanalyse des femmes. Et rien n'est plus drôle que d'entendre la psychanalyste, mondialement connue, s'interroger avec une fausse naïveté sur la vaccination que son médecin vient de lui conseiller. Ainsi commence l'histoire de la machinerie humaine dans ses fonctions immunitaire, cognitive et mémorisante. Le rôle génétique de la femme y apparaît déjà, troublant, en opposition avec bon nombre d'idées reçues. Deuxième dialogue : nous voilà en Afrique où une jeune femme-médecin sénégalaise raconte l'Eve africaine à un futur juge qui refuse de croire à la sociobiologie. Troisième dialogue : où l'auteur jongle avec le temps. Cela se passe de nos jours, au Museum of Fine Arts, à Boston. Deux êtres vont se rencontrer : Pic de la Mirandole, érudit italien du XVe siècle et Frida Khalo, peintre du XXe dont son " Autoportrait dédié à Léon Trotsky " rappelle qu'avec l'aide de Diego Rivera (qu'elle épousa deux fois) elle abrita Trotsky alors poursuivi par les sbires de Staline. Le fil conducteur de cet ouvrage pourrait se résumer ainsi " L'association de ces deux notions : spécificité de l'immunité féminine et évolution du système immunitaire, suggère qu'en ce qui concerne les processus de défense, la femme a apporté à la construction de l'espèce humaine une pierre dont on commence tout juste à percevoir l'importance. "

06/2004

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Psychologie, psychanalyse

La sexualité infantile et ses mythes

Il est entendu que la sexualité infantile et ses conséquences pour la vie affective de l'adulte représentent pour la psychanalyse une valeur essentielle. Mais que serait cet essentiel s'il n'intégrait pas d'abord les apports du fondamental, c'est-à-dire une élaboration préalable de tout le registre narcissique ? Cette façon de voir permet de séparer les aspects authentiques de la sexualité infantile des mythes développés à son sujet. Certes le courant sexuel est présent chez tout nouveau-né, mais il ne semble pas se trouver déjà efficient dans les premiers temps qui suivent la naissance. Les auteurs considèrent que la sexualité infantile n'assumerait son rôle organisateur essentiel de la personnalité qu'après avoir suffisamment intégré, le fondamental initial, dont la nature est narcissique. Pour étayer cette thèse, les auteurs passent en revue les diverses réserves exprimées depuis l'époque de Freud jusqu'à nos jours quant au moment où la sexualité infantile entre effectivement en efficience organisatrice. A travers une relecture minutieuse, éclairée par des documents nouveaux, du célèbre cas du " Petit Hans ", ils montrent le rôle crucial joué chez lui par des fixations demeurées importantes au registre narcissique et prégénital. L'ouvrage procède ensuite à une tentative de réévaluation des principales hypothèses métapsychologiques et psychogénétiques et analyse ainsi les répercussions à envisager sur le déroulement de la cure. Le nouveau livre de Jean Bergeret, rédigé avec Marcel Houser, propose un stimulant réexamen d'un concept freudien essentiel, manifestant ainsi que la psychanalyse ne peut que gagner à se remettre en question.

10/2001

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Beaux arts

Klimt femmes

Dans la Vienne du tournant du siècle, la société est en pleine évolution, voire en marche vers une révolution. Dans le monde ambigu de Schnitzler et de Freud, les femmes découvrent malgré les pesanteurs de l'ordre moral, le pouvoir d'une liberté nouvellement conquise, qui s'affirme par les études auxquelles elles accèdent comme dans une sensualité qu'elles osent de plus en plus revendiquer pour leur compte. La peinture de Klimt, qui fit souvent scandale à son époque (on songe aux tableaux pour la grande salle de l'Université de Vienne), est l'expression de cette fascination nouvelle pour la femme et pour le pouvoir absolu qu'elle représente. Séduction et ambiguïté sont les armes avouées de ce pouvoir. Corps offerts, lèvres entrouvertes, regards mi-clos sont les signes mille fois peints de cette domination qui se voile - si peu parfois - sous le masque trompeur de la docilité soumise. Les interdits de la société bourgeoise, mis à mal par les révélations parfois terrifiantes de la psychanalyse, volent en éclat sous le regard du peintre des femmes, qui sait exprimer à merveille le caractère impérieux du désir et l'angoisse de l'homme - l'Angst freudienne - devant cette puissance. La pluie d'or de Danaé est redoutablement métaphorique, tout autant que l'abandon du célèbre Baiser. Les illustrations et les commentaires qui les accompagnent dans le présent ouvrage donnent à voir et à comprendre. Il faut leur rendre grâce de cette élucidation qui ne nuit pas au mystère peu vénéneux de la peinture de Klimt.

01/2018

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Psychologie, psychanalyse

Étrangers à nous-mêmes

Vous en avez assez des étrangers ? Vous êtes vous-même un étranger ? Ou bien vous sentez-vous étranger dans votre propre pays ? Ce livre s'adresse à vous, à votre douleur, à votre agacement. A l'heure où la France devient le melting pot de la Méditerranée, une question se pose, qui est la pierre de touche de la morale pour le XXIe siècle : comment vivre avec les autres, sans les rejeter et sans les absorber, si nous ne nous reconnaissons pas " étrangers à nous-mêmes "? Ce livre invite à penser notre propre façon de vivre en étranger ou avec des étrangers, en restituant le destin de l'étranger dans la civilisation européenne : les Grecs avec leurs " Métèques " et leurs " Barbares " ; les Juifs inscrivant Ruth la Moabite au fondement de la royauté de David ; saint Paul qui choisit de prêcher en direction des travailleurs immigrés pour en faire les premiers chrétiens, sans oublier Rabelais, Montaigne, Erasme, Montesquieu, Diderot, Kant, Herder, jusqu'à Camus et Nabokov qui ont chacun médité avant nous les merveilles et les malaises de la vie étrangère. Au coeur de cet avenir cosmopolite : les Droits de l'Homme sous la Révolution française, qui commence par honorer les étrangers avant de faire tomber la Terreur sur leurs têtes. En contrepoint : le nationalisme romantique et, pour finir, totalitaire. L'" inquiétante étrangeté " de Freud conclut ce parcours en suggérant une nouvelle éthique : ne pas " intégrer " l'étranger, mais respecter son désir de vivre différent, qui rejoint notre droit à la singularité, cette ultime conséquence des droits et des devoirs humains.

12/1988

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Musique, danse

Hugo Wolf

Au regard de la brièveté de sa vie, l'œuvre de Wolf s'impose paradoxalement par son abondance et la profondeur de l'empreinte qu'il laisse dans le genre auquel il s'est consacré quasi exclusivement ; le lied. Héritier de la tradition où se sont illustrés Schubert et Schumann, il porte ce genre à un apogée où la musique exalte, magnifie et transcende le texte des poètes choisis (Mörike, Goethe, Eichendorff...). Toute sa vie active eut pour cadre Vienne, capitale alors puissante d'un empire dont les craquements se font sentir aussi bien dans le domaine politique (les revendications nationales feront éclater les frontières) qu'à l'intérieur des individus (c'est l'époque où Breuer - que Wolf côtoya - et Freud dévoilent les profondeurs de l'inconscient). Contemporain de Richard Strauss et de Gustav, Mahler, Hugo Wolf n'a pas exercé de fonction institutionnelle qui lui assure une notoriété semblable à la leur. Il ne s'inscrivit pas moins dans le mouvement musical et intellectuel viennois, appartenant aux cercles wagnériens et ferraillant d'une plume militante dans la presse. La maladie mentale consécutive à la syphilis lui fit passer les cinq dernières années de sa vie dans un asile, où il mourut. Relatant les épisodes de sa vie et parcourant pas à pas, en commentant chaque lied, la totalité de son œuvre, Stéphane Goldet met en évidence l'unicité d'un compositeur qui, en un jaillissement éruptif de seulement quelques années, a donné à la grande poésie allemande son accomplissement musical le plus abouti.

11/2003

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Critique littéraire

ACTION ET REACTION. Vie et aventures d'un couple

Pourquoi, dans la vie quotidienne, affirme-t-on qu'une situation intolérable appelle une réaction ? Comment les biologistes en sont-ils venus à penser les rapports du vivant et du milieu en termes d'interaction ? Pour quelle raison la psychiatrie a-t-elle adopté, il y a un siècle, la catégorie des affections réactionnelles ? Pourquoi le concept d'abréaction fut-il inventé puis abandonné par la première psychanalyse ? Que veut-on faire entendre, quand on déclare qu'une politique est réactionnaire ? Dire que le totalitarisme nazi fut une réaction au totalitarisme communiste, n'est-ce pas l'excuser ? Le mot " réaction " et ses dérivés offrent leurs services pour l'explication causale comme pour la compréhension par sympathie. Ils nous viennent à l'esprit quand nous cherchons des réponses à nos problèmes. Or ces mots, précisément, ne font-ils pas problème ? C'est l'occasion, pour Jean Starobinski, d'examiner les filières intellectuelles à travers lesquelles le mot " réaction " et ses dérivés nous sont parvenus. Ce livre remonte au rôle que leur attribua la scolastique, mais aboutit aux interrogations qui entourent aujourd'hui la notion de progrès, sans laquelle la réaction politique ne peut être pensée. Il convoque aussi bien les philosophes (Aristote, Leibniz, Kant, Nietzsche, Jaspers), que les savants (Newton, Bichat, Claude Bernard, Bernheim, Freud) et les écrivains (Diderot, Benjamin Constant, Balzac, Poe, Valéry). L'ouvrage est une traversée originale de la culture occidentale : il éclaire successivement les fondements de la science et la protestation des poètes, parcourant ainsi les chemins qui conduisent à nos perplexités présentes.

10/1999

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Littérature française

Les abîmés

Comment on pourrait définir "nous", les êtres abîmés, c'est joli abîmé parce que c'est pas cassé. Les êtres cassés c'est encore autre chose. Nous, on est juste abîmé, mais on fonctionne encore. On est toujours debout. C'est ça en fait, il y a les normaux, les abîmés, et les cassés. C'est peut-être ça qu'il a voulu dire Freud, les sains, les névrosés et les psychotiques. Je me souviens je t'avais demandé, comment on appelait les gens pas névrosés, tu m'avais dit ça existe pas vraiment. Viens à Verbier, tu verras mon amour ça existe. Ou sur le campus de l'Essec. Je pense pas qu'ils cachent mieux, je pense qu'il y a rien à cacher. Mais tu sais quoi mon amour, je pense que c'est mieux les abîmés. Parce que y'a pas de pursuit of happiness, si on est né au bout du chemin, on sait même pas que c'était un chemin, on pense que c'est un état. "Je suis heureux", on n'est pas heureux, on le devient, peut-être. Je pense qu'il y a pas de bonheur véritable, si on nous l'a jamais volé. En fait, le bonheur c'est peut-être juste de récupérer son dû. Je veux devenir ce que j'aurais dû être. C'est ça qu'il a voulu dire Elie du fond de sa cellule. C'est une déclaration de bonheur. Tu es la mienne.

07/2020

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Critique littéraire

Envois & Dédicaces

Envois et Dédicaces constitue une réflexion sur le don du livre, qu'il se manifeste par un ex-dono, un envoi manuscrit ou une dédicace imprimée. Si cette dernière a été étudiée à propos de tel ou tel auteur, il nous manquait encore une réflexion d'ensemble sur celle-ci. Quant à l'envoi, jugé marginal et mondain, il n'a guère été abordé, hormis par les bibliophiles. On en trouvera ici un " bref traité " qui en souligne toute la richesse. Pas plus qu'il n'existe d'éléments insignifiants dans la vie psychique, ainsi que Freud nous l'a appris, il n'existe dans le livre de détail dépourvu de valeur. La modernité s'est intéressée longuement à la signature, beaucoup moins à l'envoi et à la dédicace, parce qu'elle estimait la littérature intransitive. Elle transite cependant et s'adresse à quelqu'un. Et ce qui semble à première vue accessoire joue un rôle non négligeable, sinon capital, dans la constitution du sens d'un livre. Telle est l'hypothèse d'Envois et Dédicaces, et son pari. Sa première partie, " Perspective cavalière " s'interroge, entre autres, sur la position en tiers du lecteur ainsi que sur la place de la dédicace, premiers mots d'un livre qui se révèlent souvent aussi ses derniers mots. La seconde, " Couleurs locales ", examine la façon dont quelques auteurs se sont appropriés ce geste : un musicien, Bach, et cinq écrivains, Voltaire, Hugo, Baudelaire, Montherlant, Goffette, ce dernier nous offrant, en guise de conclusion, un poème inédit adressé " à ceux qui partent ".

06/2010

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Psychologie, psychanalyse

La polyphonie du rêve. L'expérience onirique commune et partagée

Ce que Freud a pensé du rêve décrit-il toutes les expériences oniriques dont peut rendre compte la psychanalyse ? Assurément non. Si " le rêve n'est plus ce qu'il était ", comme l'écrivait J.-B. Pontalis en 1972, c'est pour plusieurs raisons, dont celle-ci comment penser l'expérience onirique lorsque le rapport des rêveurs à leurs rêves est traversé par les rêves d'autres rêveurs ? Cette question, qui hante la littérature universelle depuis la nuit des temps, d'Hérodote à Borgès, de G. Du Maurier à Saramago, peut aujourd'hui être soumise à la recherche psychanalytique sur une base clinique suffisamment assurée. L'hypothèse qui soutend cet ouvrage est que le rêve est travaillé par et dans une multiplicité d'espaces, de temps, de sens et de voix. Reprenant la métaphore freudienne, l'auteur suppose deux ombilics du rêve, l'un ancré dans le psychosomatique, l'autre dans le mycélium interpsychique. Ces deux ombilics reposent sur "l'inconnu" d'où les rêves surgissent. C'est de ce point de vue qu'il sera question des rêves lorsque, se croisant dans un espace onirique commun et partagé, ils se produisent dans le dispositif psychanalytique de la cure, de la psychothérapie familiale, du couple et du groupe. Pour rendre compte de cette clinique, la notion de polyphonie du rêve s'avère féconde, comme elle éclaire la figuration du groupe dans le rêve. De ces recherches, il résulte une nouvelle représentation de l'appareil du rêve et, probablement, une conception renouvelée de l'espace psychique et de son organisation.

10/2002

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Psychologie, psychanalyse

Nouvelle revue de psychanalyse N° 42 automne 1990 : Histoire de cas

Monsieur Guelfe existe, certes. Mais Madame Boucle? Eh bien c'est selon : elle existe et elle n'existe pas; c'est selon le récit qu'on (qui, on?) fait (mais à qui ?) de son histoire (et c'est pareil pour Timour le boiteux, pour Ernst le Rattenmann, ou pour Beckett). Donc, prenez garde aux histoires. Toutes se passent sous les figuiers au bord du canal. Et croit-on pouvoir les dire qu'à peine en bouche elles font BING! et les lire qu'elles vous violent, quasiment à votre insu. Et croit-on pouvoir les entendre qu'on y entend quelle voix? Quelle phoné dans quelle cacophonie et au prix de quel assourdissement? En effet, "ce qu'elles peuvent être bâclées, nos restitutions! (écrit Freud à Jung). Quelle misère de taillader comme nous le faisons dans les grandes oeuvres d'art que produit la nature psychique." Et pourtant les histoires de cas des Etudes sur l'hystérie ou des Cinq psychanalyses gardent intacts leur autorité et leur ressort : des histoires modèles ? L'étude de leurs modèles et des nôtres (Charcot, Clérambault ou Melville?), de leurs sources (Hippocrate, Galien ou une rhétorique ?) et des pratiques - qu'il s'agisse de la pratique psychanalytique ou de celle des casuistes - aborde ici les petites et les grandes énigmes qui sont au principe de l'histoire de cas, jusqu'à explorer l'étrange et pertinente catégorie de l'"Histoire sans cas", la seule qui finisse par où nous et notre inconscient commençons encore : par la préhistoire.

11/1990

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Economie

Oeuvres complètes. Tome 14, La liberté économique et les événements d'Italie

Ecrit au lendemain de la plus violente répression policière de l'histoire de l'Italie moderne, ce livret est à la fois un témoignage et une analyse rigoureuse d'un événement politico-social. L'histoire apparaît à Pareto comme une lutte entre la bourgeoisie, diminuée et affaiblie, et une classe ouvrière courageuse, combative et hardie. Cependant, l'une et l'autre font usage de théories qui masquent la réalité des événements historiques; pour les découvrir et les reconnaître, il faudra abaisser ce masque. Ainsi est amorcé - entre autres - le passage de l'étude de l'économie à la sociologie des systèmes politiques. Comme Marx et Freud, Pareto nous a montré un processus d'exploration de l'inconscient collectif. Il est indubitable qu'il l'a fait sans aucun respect de la raison, avec passion et violence polémique. Raymond Aron a écrit: "il pense simultanément contre les barbares et contre les civilisés, contre les despotes et contre les démocrates naïfs, contre les philosophes qui prétendent trouver la vérité dernière des choses et contre les savants qui s'imaginent que seule la science a du prix." G. Busino s'est demandé par contre: "Pareto qui nous montre, par son langage apocalyptique, que la vie est un enfer, que la cruauté est éternelle, que nous sommes les victimes de nos propres illusions et de nos propres mythes, Pareto qui nous pousse à voir comment les conflits et les équivoques sont ou peuvent être, ne nous aide-t-il pas à vivre en hommes sans préjugés, insensibles aux utopies et aux mythes, jaloux de notre liberté?"

01/1970

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Gestion

Pro en efficacité professionnelle

Tout pour optimiser son efficacité professionnelle, que l'on soit salarié ou indépendant. La collection Pro en... propose des ouvrages pratiques permettant de consolider ses compétences professionnelles grâce à un tour complet des outils propres au métier ou à l'activité, et à des plans d'action qui mettent le lecteur en situation de mobiliser concrètement ce qu'il a découvert, dans son quotidien professionnel. L'efficacité professionnelle, c'est combiner performance et bien-être au travail, donner le meilleur de soi en tenant compte de ses limites et de ses atouts. De nombreuses raisons nous empêchent de déployer tout notre potentiel : mauvaise connaissance de soi, gestion du temps défaillante, manque d'outils, changements organisationnels, communication inadaptée... Ce livre offre au lecteur, qu'il soit salarié ou indépendant/free-lance, des solutions concrètes via des outils éprouvés : un chapitre aborde l'efficacité en recherche de poste, les autres abordent, pour la vie active, des sujets tels que gestion d'agenda et de projet, définition des priorités, délégation, modes de communication efficaces, moyens de se ressourcer... - 58 modules "Outil" présentent, agrémentés de schémas ou matrices, tous les outils essentiels : une définition ou description de l'outil + les bénéfices de son utilisation + un exemple d'application + les pièges à éviter. - 10 Plans d'action présentent : l'intérêt du plan d'action + les actions prioritaires à mener + des encadrés informatifs + des éclairages d'expert + des apports novateurs pour mettre à jour ses compétences + un cas d'entreprise pour illustrer le plan d'action + les critères de réussite du plan d'action.

01/2019

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Littérature française

Les stigmates de Lisbé. Une fiction détective dont Pierre Jean Jouve est le héros

Chaque année qui passe le confirme un peu plus : Pierre Jean Jouve (1887-1976) est l'un des plus grands poètes et romanciers français du XXe siècle. Son oeuvre poétique, d'une haute exigence, se double d'un ensemble de romans qui, de Paulina 1880 au Monde désert, sont devenus des classiques. Mais qui était Jouve ? Premier écrivain en France à recourir à la psychanalyse, il a revendiqué haut et fort dans En miroir la nature autobiographique de son oeuvre. En fait, réalité et fiction s'entrelacent étroitement dans son mythe personnel. Le livre de Jean-Paul Louis-Lambert se présente comme une enquête quasi policière (une fiction détective, dit l'auteur) pour retrouver les éléments qui ont permis l'édification de ce mythe, avec son singulier cortège de figures féminines. Rencontrée en 1909 puis en 1933, Lisbé est une troublante créature érotique stigmatisée. Chantée en 1935 et 1936, Hélène de Sannis est la sublime initiatrice qui meurt pour accoucher de l'artiste. Sont-elles les héroïnes d'une histoire ? D'un mythe ? D'un roman ? Plongé dans ses fantasmes en fusion, Jouve a recréé ses amours avec la femme-mère Caroline, la femme-soeur Andrée, d'intrigantes amies, et avec Blanche Reverchon, la femme qui est tout à la fois la mère et la soeur, une amante adultère et une épouse dévouée, une mystique discrète et une psychanalyste qui a rencontré Freud. C'est cette mystérieuse galaxie qu'explore cet essai-enquête documentaire qui constitue aussi une lumineuse introduction à la lecture de Jouve.

06/2017

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Littérature érotique et sentim

Turpitudes

En traversant la vie, méfiez-vous, une rencontre peut en cacher une autre et même plusieurs autres. Ainsi, quand il fait la connaissance de Wladi entre San Francisco et Paris, le narrateur, globe-trotter infatigable, ne sait pas qu'il sera entraîné à côtoyer quatre autres pittoresques personnages, et surtout qu'il va leur faire avouer les addictions qui les obsèdent. Wladi et ses amis se prennent pour des conquérants du sexe opposé, ils ne pensent qu'à ça. Le bonhomme Freud avait raison, ces cinq-là ne cherchent qu'à assouvir leurs désirs au gré de leurs pulsions. Mais ces hommes littéralement habités par leurs turpitudes rencontrent bien des surprises qui les laissent désemparés, quand ils sont confrontés à la volonté de femmes plus perverses qu'eux. Car les femmes ne sont pas en reste dans ce roman où, sans pudeur, elles se laissent mener par leurs envies de sexe, passagères ou récurrentes. Comme témoin ou comme acteur, chacun des cinq compères en fera la troublante expérience dont il restera marqué pour le reste de leur vie. Des rivages de la riviera mexicaine du Yucatan jusqu'aux bords du Tage à l'issue de la Révolution des Oeillets, en passant par le Berlin de la guerre froide, la France rurale de l'après-guerre, ou le Paris du 21ème siècle, l'auteur nous fait vivre les passions charnelles exacerbées qui secouent les âmes et les corps des hommes comme des femmes à l'existence lisse qui peuvent se révéler brusquement sous leur véritable nature.

01/2017

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Littérature française

Tic-Tac Glucose & Chlorophylle

Je m’appelle Didier Noel, j’ai cinquante ans. Je suis cadre commercial indépendant où free-lance si vous préférez. Mon job consiste à intervenir dans les entreprises afin de les aider à augmenter leur chiffre d’affaires. Cet après-midi d’août, celui qui fait appel à mes services, est un fabricant d’horloges. En mal de clients, j’ai besoin d’argent alors j’accepte la mission atypique qu’il me propose : espionner chez son nouveau concurrent, une multinationale discrète qui veut «louer l’heure» aux grands décideurs du pays. Très vite, je découvre que la société en question détient en fait un procédé technologique avant-gardiste révolutionnaire qui lui permet de produire des mondes extraordinaires. La suite est effarante ! Elle m’emmène à la rencontre d’une foule de personnages loufoques et truculents, dans des univers inimaginables où se côtoient réel et fantastique. Chaque situation ubuesque, dans laquelle les patrons de la firme me font plonger, est d’une démesure supérieure à la précédente. Pourquoi ? Dans quel but ? La réponse est sidérante ! Tellement incroyable que l’Etat s’en mêle. Pour faire mieux ? Pour faire encore plus absurde, encore plus délirant ! Coups de gueule et coups de griffes ponctuent ce récit humaniste, impertinent et non-violent, au style littéraire subtil, débridé et permissif, qui vous fera sourire, rire et réfléchir. En tout cas j’espère ! Alors armez-vous d’humour et de tolérance et dévorez ce bouquin de la première à la dernière page, vous ne prendrez pas un gramme ! Enfin peut-être.

10/2015

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Essais

Le feminin

"Comment devient-on femme ? Qu'est-ce que le féminin ? Jacqueline Schaeffer qui questionne depuis des années cette thématique nous livre cette synthèse accessible à tous. " Mon corps est à moi " ! clamait-on en 1968. Hélas non ! Le corps féminin est encore à conquérir. Il est soumis aux forces de la destinée que sont les règles, la grossesse, l'accouchement, la ménopause. " On ne naît pas femme, on le devient ", énonce Simone de Beauvoir. On ne naît pas femme, certes ! Mais bébé de sexe féminin. De fille, on devient femme, souvent mère. Mais le féminin, érotique, libidinal, au sens où il se différencie de la féminité, se conquiert, s'arrache. Plus qu'un " deuxième sexe ", le féminin est un sexe " autre ". Freud l'énonce sans ambages : " Peut-être ce qui fonde cette crainte, c'est le fait que la femme est autre que l'homme ". Une femme peut être perçue comme hostile et castratrice. " Le refus du féminin " pourrait être une mesure de protection. Mais qu'en est-il alors du maternel, puisque la première femme de tous est la mère ? L'ouvrage différencie le féminin du maternel et précise ce qui à la fois les distingue et les fait se rejoindre. L'auteur propose une conception psychanalytique du féminin qu'elle élabore et précise depuis de longues années. Un féminin construit en fonction du masculin, qui se différencie de la personne de la femme et de la féminité, antagoniste mais non clivé du maternel, porteur de risques de souffrance mais aussi des chances d'un destin d'ouverture et d'épanouissement. "

10/2022