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Littérature étrangère

The New York Trilogy

LE FAC-SIMILE DE LA FAMEUSE NEW YORK TRILOGY Le coffret présenté rassemble les manuscrits inédits des trois tomes de la fameuse New York Trilogy de Paul Auster. De la première ébauche de City of Glass à un manuscrit très abouti de The Locked Room, en passant par une version dactylographiée intermédiaire de Ghosts, le fac-similé reflète toutes les strates d'une écriture caractérisée par la reprise. SECRETS ET METAMORPHOSES DE L'ECRITURE DE PAUL AUSTER Parmi les rares auteurs contemporains à écrire encore à la main, Paul Auster le fait avec une méthode et une minutie rarement égalées. Comme il le confie dans un entretien, il commence toujours par esquisser son histoire en des termes très vagues, avant d'entamer la rédaction dans des cahiers. Il procède alors paragraphe par paragraphe, les retravaillant jusqu'à les rendre "si familiers, si organiques qu'ils commencent à paraître indestructibles" . Une fois chaque paragraphe bien fixé dans les cahiers, il tape les textes à la machine pour les relire et les corriger à la main. Les textes rassemblés dans ce fac-similé sont donc chargés de toutes les corrections de l'auteur. Il révèle également des références littéraires et cinématographiques qui ont disparu des textes publiés. UNE PLONGEE DANS LES ARCHIVES DE LA PRESTIGIEUSE BERG COLLECTION Des premières esquisses manuscrites aux versions dactylographiées quasi définitives, Paul Auster a gardé tous les matériaux qui ont servi à l'écriture de ses romans. Pour plonger dans les dédales infinis de sa création, nous sommes allés explorer les abondantes archives conservées au sein de la prestigieuse Berg collection, à la New York Public Library. C'est là, parmi des dossiers remplis d'esquisses et de brouillons, que nous avons choisi avec Paul Auster les manuscrits présentés dans le coffret.

10/2018

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Poésie

LIEUX - Jean-Paul Bota

Cinq lieux sont évoqués dans le livre : Londres, Lisbonne, Nantes, Chartres et Airaines et même un sixième, semi-imaginaire : Airaines à Chartres. Mais s'il faut tout d'abord entendre le lieu au sens géographique, celui du pays, de la ville ou de la bourgade, il faut pareillement l'entendre au sens du lieu dans le lieu..., c'est-à-dire à la fois : Le lieu de la rue avec tout ce qui lui appartient, son histoire et ceux qu'on y croise ou que l'on continue de croiser sous forme d'ombres, leur fantôme qui continue d'habiter le lieu. Le lieu des monuments, des bibliothèques, du musée... et à l'intérieur même de celui-ci le lieu de la peinture, de la sculpture, de l'architecture... Le lieu de la peinture, ce pourra être celui de Turner, de Constable, de Hogarth, du Caravage, de Van Eyck, de Philippe Cognée... mais pas seulement. C'est aussi le lieu de leur biographie, celui où ils sont allés peindre... ou le lieu de l'atelier... Le lieu renvoie à toute forme de géographie qui peut être également celle du corps, celui du joggeur par exemple. A la façon de ces poupées gigognes emboîtées par définition les unes dans les autres, le lieu est celui qui se décline au sens où il contient en lui-même d'autres lieux, qui renferment eux-mêmes d'autres lieux, etc. Lieux pluriels qui sont aussi ceux de la mémoire, du rêve, de l'Invitation au Voyage... et pour reprendre Gracq, qui nous mènent sur Le Grand chemin, celui du poète-piéton, des habitudes marcheuses où l'on amasse et écrit le poème en marchant, en écrivant...

02/2023

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Littérature française

La Négresse du Sacré-Coeur

Quand La Négresse du Sacré-Coeur a paru, en 1920, aux Editions Gallimard, le public y a vu un roman montmartrois où se croisent des personnages venus de la pègre, du petit peuple de la Butte et des ateliers d'artistes. Tout ce joli monde entoure Cora, la belle mulâtresse, promue esclave-maîtresse de Médéric Bouthor, le planteur de Montmartre, collectionneur d'idoles zapotèques, qui se vante de faire pousser des aloès, des lataniers et des baobabs sur un terrain pelé du maquis et de récolter le caoutchouc, le poivre et la canne à sucre. Dans ce livre qui tient à la fois du récit-promenade, de l'album d'images et du kaléidoscope, l'intrigue se noue lorsque le beau Mumu, jeune marlou favori de ces dames, devient l'enjeu d'un drame passionnel. Etrange intrigue, qui se dénoue en trois temps : mort d'une gamine de treize ans, Léontine, qui se serait jetée dans une carrière du haut de la rue Berthe, meurtre de Mumu, saigné d'un coup de couteau par un tueur à gages anonyme, émancipation de la négresse par le planteur, au terme d'une cérémonie parodique d'abolition de l'esclavage... Aujourd'hui, La Négresse du Sacré-Coeur est un roman à clé. Salmon lui-même n'a pas caché qu'il jouait à la fois le rôle du narrateur dans un récit écrit à la première personne, achevé après la guerre de 1914, et celui du jeune poète, Florimond Daubelle, personnage dans une fiction datée de 1907, ami de Sorgue (Picasso), de Septime Febur (Max Jacob) et d'O'Brien (Pierre Mac Orlan). Il s'en est expliqué plusieurs fois, en particulier dans ses Souvenirs sans fin, et dans un long texte inédit, " Véritable clé d'un domaine imaginaire ", qu'on trouvera ici. Jacqueline Gojard.

05/2009

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Géographie

Le massif des Ecrins. Histoire d'une cartographie, de l'Antiquité à l'aube du XXe siècle

Pour mieux connaître le massif des Ecrins et le découvrir sous un jour non abordé jusqu'ici, les auteurs retracent l'histoire de sa représentation par le biais d'une riche iconographie constituée de nombreuses pièces peu accessibles au public. "Il est particulièrement réjouissant de voir comment trois fins connaisseurs du massif des Ecrins croisent leurs compétences pour relire l'histoire de sa cartographie de façon aussi accessible et vivante, sans rien céder sur l'érudition. A partir d'un corpus exhaustif, finement mis en perspective et évalué à l'aune des évolutions techniques et politiques, cette revue est une généalogie de noms évocateurs, que le lecteur retrouvera ou découvrira au fil des pages : Peutinger,, Jean de Beins, Bourcet, Cassini, Capitaine, Etat-Major, Prudent, Guillemin, Duhamel... Derrière ces tètes d'affiche du Who's Who de la cartographie des Ecrins, de nombreux protagonistes directs au indirects traversent l'ouvrage : militaires en mission, alpinistes en passion, écrivains, naturalistes, géologues...Chacun à leur façon, ils contribuent à perfectionner la connaissance topographique et la précision cartographique de la représentation de la montagne... En retraçant l'évolution du métier de cartographe depuis les premiers "arpenteurs" et "osmographes" jusqu'aux ingénieurs-cartographes, Jacques Mille, Jean-Marc Barféty et Michel tailland nous rappellent que la cartographie en montagne est non seulement une affaire de techniques topographiques, mais aussi de marche et d'ascensions... En cela, L'ouvrage est aussi une relecture de l'histoire de l'alpinisme à travers la cartographie, qui accompagne systématiquement l'exploration du massif... Le travail de compilation, d'illustration et de discussion proposé par les auteurs et l'éditeur est d'une grande précision, avec de nombreux zooms détaillés sur des secteurs emblématiques du massif. L'iconographie est aussi riche qu'abondante, et confirme si besoin est que les cartes sont de véritables objets oniriques et esthétiques, voire artistiques. Les encres et lavis du 18e siècle sont un régal, auxquels n'ont rien à envier certains dessins à la plume, à l'encre et à l'aquarelle du 19e siècle siècle ! Pour valoriser cette matière, la démarche des auteurs est très didactique. Elle est fondée sur des séries de questions-réponses, avec tout ce qu'il faut de définitions, de rappels historiques et techniques mais aussi de schémas explicatifs pour transmettre au lecteur les fondamentaux de la culture cartographique... A cet égard... les géographes et les cartographes ont bien contribué à inventer les Alpes ! " Extraits de la Préface de Philippe Bourdeau

05/2019

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Critique littéraire

La France. Chroniques

Quand Guillaume Erner m'a appelé pour me proposer d'écrire une chronique quotidienne dans "Les Matins" de France Culture, j'ai dû raccrocher en catastrophe ma fille menaçait d'avaler un Playmobil. On s'est cependant rappelés très vite, et quelques jours plus tard, je lisais à l'antenne ma première chronique. Jamais texte n'avait été relu avec autant de soin, de minutie et de délicatesse — et prononcé de façon plus hachée, avec une bouche trop sèche et un coeur trop rapide. On ne réalise pas, avant d'avoir à parler dans un micro, à quel point trois minutes peuvent être longues. Et à quel point, aussi, on les aimera passionnément. J'étais censé, à l'origine, passer la dernière semaine d'août à dévaler les Alpes du col de la Croix-de-Fer à Nice en passant par I'Izoard. Aucun regret, évidemment, et d'ailleurs les sensations seraient très similaires, notamment quand je m'adonnerais à l'un de mes exercices favoris, la description de paysages l'écriture d'une chronique prend à peu près le temps qu'il faut pour escalader un col. Tout le jeu, je crois, c'est de varier les perspectives tout en tenant solidement son itinéraire — le principe de la route en lacets, avant la grande descente du direct. On ne sait jamais, au début, ce qu'on va dire. On sent, pourtant, dès la première phrase, si cela sera facile ou difficile, fluide ou interloqué. C'est comme une toute petite onde, au début, qui va progressivement grandir, ou se rapetisser — les deux phénomènes sont inquiétants à leur manière. C'est là tout le charme de l'exercice ne jamais savoir ce qu'on dira, ni comment on le dira. Tenter quelque chose, et puis recommencer — lier son écriture au cycle infini des jours. Ecrire comme on se réveille ou comme on s'endort c'est un privilège rare. Est-ce pour cela que j'ai voulu donner à ces chroniques une forme un peu universelle, et tenter de passer d'un ressenti personnel à une définition collective du temps — passer de la chronique quotidienne à la chronique du temps ? En cherchant, pour ce recueil, une entrée assez large pour compiler le plus de chroniques possible sous une thématique commune, j'ai découvert que ce dont j'avais parlé le plus souvent, c'était de cet universel si particulier et si problématique qu'on appelle la France la France et ses paysages, la France et ses particularismes innombrables, la France et ses passions politiques — la France, de l'élection d'Emmanuel Macron au mouvement des Gilets jaunes. Aurélien Bellanger

05/2019

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Littérature française

Alice de Rothschild. Une hivernante passionnée sur la French Riviera

L'auteur s'est intéressé à la baronne Alice de Rothschild qui, à la fin du XIXe siècle, a créé sur les hauteurs de Grasse l'un des plus beaux jardins méditerranéens de la Côte d'Azur. De 1888 à 1922, la villa Victoria va recevoir le gratin de l'aristocratie européenne à commencer par la reine Victoria qui séjournera en mars-avril 1891 au Grand Hôtel de Grasse, l'impératrice Elisabeth d'Autriche, le prince de Galles, futur roi Edouard VII etc. A la mort de la baronne Alice, le domaine connut bien des vicissitudes entre l'avidité des spéculateurs, la cupidité d'hommes politiques corrompus, la redoutable crise de 1929 et le régime de Vichy. Mais l'esprit de la créatrice continuait de veiller sur les destinées du domaine. Qui est cette baronne au nom prestigieux ? D'où vient-elle ? Pourquoi s'attache-t-elle au pays grassois alors qu'à la même époque, les têtes couronnées, l'aristocratie et la grande bourgeoisie européenne se pressent sur la French Riviera ? Pourquoi une dame Rothschild se prend-elle d'affection pour la cité des fleurs et des parfums au point d'y séjourner près de six mois par an pendant près de trente-cinq ans ? Quels liens subtils la poussent à créer son jardin botanique de 140 hectares dans l'arrière-pays, loin du littoral ? Autant de questions sur lesquelles l'auteur s'est penché pendant près de trois ans en consultant un grand nombre d'archives sur internet bien sûr, mais aussi et surtout, les archives privées à l'étranger des Windsor Archives, des Rothschild Archives, du National Trust de Waddesdon, et de l'Institut für Stadtgeschichte Frankfurt et, en France, les archives départementales des Alpes-Maritimes (CADAM) ainsi que les archives communales de Cannes et de Grasse. Un de ses petits neveux, Edmond de Rothschild, a écrit un jour avec humour : "un Rothschild qui n'est pas juif, pas philanthrope, pas banquier, pas travailleur et qui ne mène pas un certain train de vie n'est pas un Rothschild". Par tous ses traits de caractère, Alice de Rothschild peut témoigner de son appartenance à part entière à la prestigieuse dynastie. Ancien directeur de banque, l'auteur a fait une carrière internationale qui l'a mené successivement en France, en Allemagne, en Suisse, au Grand-Duché du Luxembourg et, en dernier lieu, en Principauté de Monaco où il a été décoré de l'ordre de Saint-Charles. Il partage aujourd'hui son temps entre Monaco et le beau quartier Rothschild de Grasse qui, aujourd'hui encore, porte l'empreinte de sa géniale créatrice.

06/2014

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Météorologie

Histoire du climat dans les montagnes du Jura. Ecosystèmes et sociétés face à un avenir incertain

Le réchauffement du climat est le principal problème auquel l'humanité doit faire face au XXIème siècle. Le présent ouvrage se saisit de cette question climatique en s'intéressant aux Montagnes du Jura qui, à l'avant de la chaîne des Alpes, constituent un ensemble géologique et géographique original. L'ouvrage est conçu selon une progression chronologique qui permet au lecteur de comprendre la singularité de l'époque présente en suivant dans la longue durée, de la préhistoire à aujourd'hui, les interactions que l'on peut reconnaître entre l'histoire des variations du climat et celle des écosystèmes et des populations. L'ouvrage s'organise ainsi en trois parties : -La première partie présente les variations du climat à la fin de l'époque Pléistocène, entre environ -250 000 et - 9700 ans ; cette période est caractérisée par l'alternance de phases au climat froid, - glaciaires -, pendant lesquelles le Jura s'est couvert de glaciers, et de phases au climat tempéré, - interglaciaires -, marquées par une reconquête des espaces jurassiens par la forêt. C'est l'époque des premiers chasseurs du Paléolithique qui colonisent le Jura il y a au moins 200 000 ans. -La seconde partie porte sur l'époque Holocène, c'est à dire sur le dernier interglaciaire qui a commencé vers - 9700 ans. Cette époque voit l'émergence des premières communautés d'agriculteurs à l'origine d'un impact croissant sur les écosystèmes avec notamment les débuts puis l'intensification de la déforestation. -La troisième partie est consacrée à l'époque Anthropocène, c'est à dire à l'époque actuelle marquée par le développement de la civilisation industrielle depuis la fin du XVIIIème siècle, et par un impact sans précédent des sociétés humaines sur les écosystèmes. -enfin, la quatrième partie aborde les grands enjeux écologiques et socio-économiques que pose aujour'hui le réchauffement climatique à l'échelle du massif jurassien . Le texte s'appuie sur une abondante illustration et l'ouvrage est écrit pour un large public, à la fois curieux des grands problèmes environnementaux planétaires et soucieux du devenir des écosystèmes jurassiens. Sous la direction de Michel Magny et Hervé Richard, Directeurs de Recherche émérites au CNRS, l'ouvrage rassemble les contributions de 30 auteur(e)s qui forment un groupe résolument transfrontalier et interdisciplinaire, mêlant aussi bien écologues, naturalistes, météorologues, climatologues, historiens, archéologues, préhistoriens que professionnels du monde économique, ingénieurs paysagistes, gestionnaires ou encore élus politiques. Leurs contributions sont nourries par une riche expérience et par un long travail de recherche sur les écosystèmes du massif jurassien, leur histoire et leur état actuel.

09/2023

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Affirmation de soi

Le Dernier Indochinois. La quête de soi entre France et Orient

L'auteure plonge de manière originale dans le processus de la remise en question par les rencontres et le voyage d'une personne qui recherche la lumière en elle, qui veut se réorienter. Raphaël part en Orient, pour y trouver un ressourcement salutaire. Dans l'ambiance du Viêt-Nam, il va trouver le chemin vers lui-même et se reconstruire. Cet ouvrage met en scène Raphaël, divorcé, A banquier, qui vit seul en France et n'a que son travail pour compagnon. A l'approche du midi de sa vie, un peu perdu, il s'interroge et se remet en question. Il s'investit dans une thérapie. Des faits nouveaux vont le bouleverser, l'aidant enfin à envisager une vie nouvelle, plus épanouissante. Son existence est inintéressante, sclérosée. Il a une fille, mais la période d'adolescence les a éloignés. Son rapport avec sa mère n'est pas des plus équilibrés, les non-dits ont largement pollué leur relation. Son père, il ne l'a jamais connu. A A la cinquantaine, Raphaël décide de prendre sa vie en main. Lors d'un voyage en Egypte, il rencontre un vieil homme. De révélation en révélation, il apprend à se construire, à se découvrir une nouvelle identité. A Cette aventure le mène au Viêt-Nam, non loin du Delta du Mékong, aux abords de la rivière Saïgon, qui traverse la ville du même nom que l'on nomme aujourd'hui Ho-Chi-Minh City. L'ouvrage signe une quête d'identité et de vérité d'un homme usé et transparent, qui va renaître à la vie et même trouver l'amour auprès de la belle Nam Vinh, une perle précieuse. Myriam Mounier a été journaliste de presse écrite pendant vingt ans en France, en particulierA dans les Alpes et à Marseille. Elle deviendra enseignante pendant près de dix ans à l'étranger, principalement en Amérique latine. Des opportunités l'ont ensuite, emportée vers le Caire, en Egypte et sur le continent asiatique, via le Viêt-Nam et le Sri Lanka. Passionnée par les voyages et les cultures, elle joint l'utile à l'agréable. L'auteure a déjà écrit deux ouvrages en autoédition, Une Part de Liberté, en 2020, et L'Espoir Désenchanté, en 2021. Avec Le dernier Indochinois, elle signe son premier ouvrage grand public distribué aux éditions ECE-D, Paris. Son projet de nouvelle vie lui permet de partager la créativité de son imagination au service du développement de l'estime de soi et de la reconquête de la liberté, de la vie, du mieux-être.

11/2022

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Récits de voyage

Bouts du monde N° 38, printemps 2019

" Lorsque j'étais enfant, le voyage s'incarnait d'abord ainsi : assis à l'arrière de la voiture, je regardais les numéros des plaques minéralogiques et constatais soudain une diversité nouvelle dans la numérotation, qui peinait à tromper l'ennui d'un long chemin sur les routes nationales. Je voyais aussi disparaître les toits d'ardoise à mesure que l'on s'éloignait de l'Anjou natal. Et soudain, le paysage ordinaire avait changé. Où est passé ce paysage trente-cinq ans plus tard ? Caché derrière les aires d'autoroutes ? Disparu sous les zones d'aménagement commercial ? La France semble avoir perdu ses paysages, ceux qui étaient insignifiants, ceux dont on a rarement fait des cartes postales. Ou alors nous avons oublié de les considérer. " A force de prendre le TGV, les Français ne regardent plus le paysage ", déclarait, en 2018, Raymond Depardon au quotidien Le Courrier de l'Ouest. Le rapport que le photographe a entretenu au paysage est né d'un traumatisme : la construction de l'autoroute du Soleil qui a éventré la ferme de ses parents, cabossant les paysages de son enfance. Au cours des années 80, la Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale missionne des photographes pour photographier le paysage. Il y a du boulot : plusieurs décennies de photographie humaniste avaient oublié de photographier les routes, les carrefours, les endroits où les gens vivent, n'immortalisant les places de villages seulement que si une grand-mère de retour de courses la traversait avec son cabas. Le défi est de taille pour Depardon : " Il fallait faire disparaître l'anecdote de la présence humaine ". Quitte à abuser des photographies de panneaux de signalisation ou des lignes à haute tension. Quel est le rapport au paysage des carnettistes et photographes qui traversent la France aujourd'hui ? Ou de ceux qui y habitent ? Simon Jourdan, ancré sur le quai de Douarnenez, vérifie chaque matin si tout y est bien à sa place. La dessinatrice Cendrine Bonami-Redler aussi a arpenté les paysages urbains de son quotidien, dessinant ce qui est insignifiant aux yeux de beaucoup. Matthieu Mouillet, lui, a traversé son pays à 4 km/h, le long de la diagonale du vide, explorant les endroits où il n'y a rien à voir pour y déceler les quelques traces d'exotisme que l'on aime tant chercher au bout du monde. Sur les aires d'autoroutes non plus il n'y a rien à voir, mais cela n'a pas arrêté Hélène Fournié qui a passé trois jours sur celle de Montélimar avec ses amis Jean-Sébastien Faure et Emmanuel Faye. A leur façon, ces zones ressemblent aux terminaux d'aéroports, un peu hors du temps, un peu hors de la géographie, un peu à côté du paysage. Quant à Marielle Durand, elle n'a vu que du bleu dans les paysages d'Auvergne, dans le creux de ses chemins ou bien sur les places de ses villes. L'artiste a sillonné sans relâche le territoire, constituant un petit trésor qui pourrait prendre, dans les années à venir, la valeur d'un véritable fonds documentaire " William Mauxion.

04/2019

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Littérature française

D'ici et d'ailleurs

Préface de Najat Vallaud-Belkacem Mon arrière-grand-père était Ecossais et de lui, je ne sais presque rien, si ce n'est qu'il a fui son pays natal avec sa femme qui était très malade. Peu de temps après leur arrivée en France, son épouse est décédée. Il a ensuite rencontré mon arrière-grand-mère, l'a épousée et lui a fait trois filles dont l'une fut ma grand-mère, Alice. Je n'ai jamais rien su de lui et mes questions resteront sans doute sans réponse. Pourquoi n'a-t-il jamais appris sa langue maternelle à ses filles ? Pourquoi est-il resté en France après la mort de sa femme ? Quelles étaient ses attentes, ses rêves en venant vivre en France ? Que fuyait-il ? Qui fuyait-il ? A-t-il été assassiné dans son exploitation agricole en Auvergne comme l'a toujours prétendu Alice ? Pourquoi son parcours nous est-il à tous inconnu voire caché ? Je suis assez convaincue que ce trou identitaire dans mon histoire familiale, donc dans ma construction personnelle, est à la source de l'intérêt que je porte aux vies d'autrui. Il me semble que j'inspire assez vite confiance et que les gens s'épanchent volontiers en ma présence. Je suis une oreille attentive et prends bien garde à demeurer muette en échange. Parce que la confiance est rare et précieuse, j'en chéris les marques. Aujourd'hui et avec leur accord, j'ai décidé de vous partager ces vies d'expatriés, ces étrangers qui, à un moment de leur vie, ont décidé de venir vivre ou ont été amenés à partir en France. Je me suis particulièrement intéressée à ce point de bascule, à cet instant du pas vers l'inconnu, cette mise en mouvement qui demande courage et audace, les deux qualités humaines que je préfère et qui donnent une saveur singulière à la vie. A mesure de mes entretiens, en français ou en anglais, j'ai fait ce constat qu'il y a essentiellement trois sources de motivation pour quitter son pays, pour venir vivre en France : - l'amour - Le travail ou les études - La fuite Les portraits que vous allez lire sont tous authentiques et relus par les intéressés avant la publication. Ils sont accompagnés d'une illustration choisie par chacun d'entre eux. Leurs prénoms ont parfois été modifiés, à leur demande, afin de préserver l'anonymat souhaité. Tous, ont la particularité de résider, actuellement, en France, parfois depuis longtemps et à leur plus grande surprise. Tous ont eu cette chance d'avoir pu étudier et d'avoir bâti une vie professionnelle riche et singulière. Je dédie ce livre à celles et ceux qui connaissent un chemin plus sombre, semé d'embûches, de souffrances et parfois de morts. A ceux qui s'accrochent à la vie et qui désirent un avenir lumineux. C'est la raison par laquelle mes droits d'auteur seront intégralement reversés à l'association France Terre d'asile pour laquelle j'ai eu la grande joie d'être marraine bénévole. Merci d'ouvrir votre porte à ces gens, d'ici et d'ailleurs.

03/2023

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Histoire ancienne

Aventinus mons. Limites, fonctions urbaines et représentations politiques d'une colline de la Rome antique

L'Aventin, la plus méridionale des collines de la Rome antique, a joué un rôle singulier dans l'histoire de la cité et dans la formation de son espace urbain. Ce postulat était au coeur de la monographie qui lui fut consacrée par Alfred Merlin en 1906. Depuis, les connaissances sur l'histoire de cet espace urbain ont considérablement avancées, aussi bien du point de vue théorique, avec les renouvellements de l'histoire urbaine de Rome, que du point de vue des méthodes d'analyse des sources disponibles sur le sujet. En outre, ce corpus documentaire s'est considérablement enrichi, en particulier grâce au travail accompli ces vingt dernières années par les différents services archéologiques chargés des fouilles sur la colline. L'ensemble de ces éléments justifiait une nouvelle étude de cet espace de la Ville de Rome. Concentrant l'enquête sur la période qui s'étend du IIe s. av. au Ier s. apr. J.-C., l'auteur propose d'interroger les singularités de l'Aventin telles que nous continuons ales appréhender depuis les travaux d'Alfred Merlin en particulier son image de "colline par excellence de la plèbe", mais aussi d'en dégager de nouvelles. A cette fin, le présent ouvrage se structure autour de trois dossiers thématiques étroitement articulés. Identifier les éléments qui définissent les confins territoriaux de l'Aventin ; étudier ses caractéristique socio-urbaines et les confronter à l'image plébéienne de la colline qui s'élabore au cours de cette période, et enfin, étudier la cartographie religieuse et certaines fonctions spécifiques qui s'organisent autour de ses sanctuaires : tels sont les principaux thèmes qui structurent cette histoire discontinue du mont Aventin.

01/2021

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Littérature française

Les plus belles histoires vraies de Noël

Des histoires de Noël, belles, insolites, incroyables (souvent inconnues) ayant pour héros des anonymes, des célébrités contemporaines ou des personnages historiques. Le lecteur est plongé dans une ambiance magique, celle de la plus belle fête de l'année. Durant cette courte parenthèse enchantée, surgissent de belles et incroyables histoires... - 1818. Afin d'attirer du monde dans la petite église d'Obendorf, en Autriche, où il est second pasteur, Josef Mohr écrit "Douce nuit". Il est soutenu par l'instituteur, organiste et compositeur, Franz Gruber. - 1843. Charles Dickens publie le premier de ses livres de Noël qui va devenir une tradition contribuant à faire de Noël, en Angleterre, la principale fête de l'année. - 1742. Au matin de Noël, Mme de la Tournelle se fait déposer dans sa chaise à porteurs au milieu de la Cour des Ministres du château de Versailles. Elle veut attirer l'attention de Louis XV. Et ça marchera puisqu'elle va devenir sa favorite... - 1847. En quelques heures, un inconnu, Placide Coppeau, de Roquemaure, sur les bords du Rhône, écrit "Minuit chrétiens" pour la collégiale. Une cantatrice tombe sur le texte et le donne à Adolphe Adam, célèbre musicien qui a notamment signé le ballet "Gisèle". Il en compose la partition. Création le 24 décembre à Roquemaure. - 1925. La première aventure de Winnie l'Ourson paraît sous la plume d'Alan Alexander Milne le 24 décembre 1925 dans un quotidien britannique avec un tel retentissement que la BBC fait lire le texte le lendemain sur son antenne ! Derrière ce Winnie imaginaire, se cache une émouvante histoire vraie... - 1797. A peine cinq mois après leur rencontre coup de foudre, Walter Scott épouse Charlotte le 24 décembre. - 1898. Louis Renault part réveillonner dans une voiturette de son invention. Ses amis le voyant arriver sont séduits. Il repart avec douze commandes pour le même véhicule ! - 1642. Naissance le 25 décembre d'Isaac Newton. L'enfant est tellement chétif que deux sages-femmes affirment qu'il ne passera pas la journée. Il vivra 85 ans... - 1914. Dans la précipitation la plus totale (elle enfile une robe banale même pas neuve !), Agatha Christie épouse Archibal, son premier mari. - 1959. Le 24 décembre, Joséphine Baker adopte un bébé trouvé un peu plus tôt enroulé dans un chiffon à côté des poubelles de la gare Saint-Lazare. - 1954. Le 24 décembre en début de soirée, une inconnue décidée à devenir chanteuse arrive d'Egypte à Paris sous la neige. C'est Dalida. - 1956. Jean Nohain anime la soirée du réveillon à la RTF en direct. Soudain, le feu se déclare sur le plateau alors qu'il raconte un conte de Noël intitulé "Le briquet"... Tout se terminera bien ! - 1946. Quelques mois avant Noël, Tino Rossi tourne "Destin", un film de Richard Pottier. Au cours des prises de vue, on se rend compte qu'il manque une chanson pour Tino. En vitesse, Raymond Vinci et Henri Martinet écrivent "Petit papa Noël" dont la carrière discographique démarre à Noël. Le début d'un triomphe. Le film, lui, n'est pas passé à la postérité. - 1967. A Paris, réveillé en sursaut, un homme reçoit un coup de poing sur la figure. Son plus merveilleux Noël commence ! - 1985. Un businessman anglais rate son train. Il erre dans une gare jusqu'à ce qu'il soit attiré par un clochard très différent des autres... - 1990. Un gamin de sept ans parcourt trente kilomètres seul pour offrir à sa famille le plus beau des cadeaux.

11/2014

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Sciences historiques

Indochine de Provence. Le silence de la rizière

S'il est un récit oublié, grand absent de l'inventaire des "lieux de mémoire", c'est bien le témoignage, encombrant mais bouleversant, des travailleurs indochinois en France de 1939 à 1952. Longtemps, l'histoire a fait silence sur le visage de ces hommes qui rentrèrent chez eux après des années d'exil forcé, sans la moindre indemnisation. Longtemps, personne - dans la littérature ou par le biais de l'image - ne s'est soucié de ces vies brimées et abîmées, de ces existences préemptées et confisquées qui rendent peu disert le corps social, collectif, politique. Près de vingt mille hommes furent ainsi mobilisés par l'administration française au début de la "Drôle de guerre" et dispersés dans les poudreries nationales, aux côtés des ouvrières françaises, astreints aux trois-huit et à la manipulation de produits toxiques. En juin 1940, après la débâcle de l'armée française et la signature de l'armistice, ils furent contraints de travailler au service de la France de Vichy qui loua leur force de travail, en particulier aux Allemands. Ils subirent alors une discipline très dure. Sousalimentés, mal chaussés, mal vêtus, ils récoltèrent le sel dans les salines du delta du Rhône. C'est eux qui façonnèrent le paysage de la Camargue et l'identité de son territoire tels que nous les connaissons aujourd'hui en relançant, à une époque de pénurie alimentaire, une riziculture jusqu'alors peu prospère et peu pratiquée en France. Dans le Vaucluse, le camp de regroupement de Sorgues fut le plus important, avec près de quatre mille internés. Les "indigènes" de Sorgues furent affectés aux travaux agricoles et forestiers, en particulier à Sault, au pied du Ventoux, dans la forêt Saint-Lambert, entre Lioux et Murs, à la scierie de Notre-Dame-de-Lumières à Goult. Ils furent également employés dans les briqueteries de Bollène, les ateliers de cartonnage à Valréas, chez les expéditeurs cavaillonnais... La relation métropole-colonies fut marquée par une injustice profonde qu'encadraient diverses formes d'apartheid, de mises à l'écart, de destitutions, d'iniquités, voire de mépris. L'idée d'une condition humaine commune n'a jamais été admise. Il n'y avait pas d'équivalence entre la vie d'un "indigène" et celle d'un Français. Comment alors assumer le passé qui atteste à ce point de l'effondrement des valeurs humanistes d'une société en dégradant l'image qu'elle se donne d'elle-même ? On comprend aisément l'aphasie collective de la France vis-à-vis de ses anciens territoires lointains. Plus d'un demi-siècle après la décolonisation, la mémoire reste tronquée, mutilée, quand elle n'est pas neutralisée ou court-circuitée par cette question érigée en négativité absolue qui paralyse la conscience. L'album-recueil, ouvert sur le récit de ces itinéraires d'exil et sur une parole qui commence à peine à circuler, établit un rapport sensible à l'histoire accepté en tant que tel. Indochine de Provence, le silence de la rizière, interroge la mémoire, l'histoire, l'identité d'un département, le Vaucluse, façonné par les flux migratoires. Il pose les enjeux d'une éthique fondée sur la pensée critique revendiquée comme seule légitime pour traiter des mémoires douloureuses et oubliées du XXe siècle.

10/2012

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Europe

L'Italie en train

Le hors série propose de découvrir ou de redécouvrir l'Italie en renouant avec la tradition du voyage en train. Traverser un paysage lentement, au rythme doux d'une ligne régionale. S'arrêter dans les villages isolés pour repartir à pied vers d'autres sentiers. S'accorder une halte gastronomique dans une ville d'art. Repartir vers les montagnes, longer les contours d'un volcan ou sillonner la côte. Faire des rencontres au wagon-bar, apprendre à jouer aux cartes napolitaines en traversant le détroit de Messine, descendre face au Grand Canal en gare de Venise. Le réseau ferroviaire italien se faufile partout. Du nord au sud, les paysages des plus variés défilent derrière la vitre. Dans une démarche de voyage plus écologique, le train apparait comme le moyen de déplacement idéal. A ce rythme, l'imaginaire a le temps de se déployer ! Découvrez les 18 itinéraires que l'auteure, Lucie Tournebize, a parcourus depuis les Alpes au pied des cimes éternelles jusqu'à la pointe de la Botte et aux îles... - Ce beau livre est conçu pour inspirer tous les voyageurs : ceux qui découvrent l'Italie, les nombreux amoureux de ce pays, les vacanciers flâneurs à la recherche de dépaysement ou la jeune génération de globetrotteurs en quête de nouvelles aventures... - Envie de calme ? Rendez-vous en Ombrie. La région est comme un coeur dormant au centre de l'Italie. Elle a ses trésors, mais elle sait les dévoiler paisiblement, l'un après l'autre, au fil de la ligne de trains régionaux qui la traverse. Emouvante et religieuse, c'est une terre de saints, d'artistes et de beauté, qui sait se garder des foules et du bruit. - Envie de mer ? Gagnez la Calabre et humez le parfum des bergamotes. C'est si loin de tout qu'on oublie qu'elle est là, superbe, avec ses plages de rêve, tranchée en deux par le massif de l'Aspromonte. Par les fenêtres du train se révèlent des paysages dorés et une palette détonante de bleus et de verts. On descend dans des gares perdues au bord de la mer, pour remonter à bord avec sur la peau le goût du sel et du soleil. - Envie de vert et de sommets enneigés ? Prenez votre billet pour les Dolomites : le train de la vallée conduit de Bolzano, capitale régionale colorée, jusqu'aux villages de montagne d'où partent les téléphériques vers les cimes. Un incroyable voyage pour toucher du doigt des paysages grandioses et féeriques ! Laissez-vous émerveiller par toutes les propositions de Lucie Tournebize et inspirer par les magnifiques photos de ce livre qui a tout du carnet de voyage !

09/2021

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Histoire de l'architecture

Bâtir pour Napoléon. Une architecture franco-italienne

La période napoléonienne ouvre à l'architecture, pour une brève parenthèse, des perspectives inespérées. Tandis qu'au lendemain de la Révolution le temps des grands projets semble révolu, quelques années plus tard tous les espoirs renaissent. Non seulement la commande privée refleurit à Paris, mais l'on conçoit désormais le chantier immense de transformer en profondeur les villes et le territoire, au diapason d'un nouveau projet politique, juridique et administratif issu de la Révolution. Construire l'Empire implique alors de conjuguer la réalisation de palais, de monuments symboliques et commémoratifs et d'équipements, répondant rationnellement aux nouveaux programmes administratifs, avec la modernisation des espaces publics et la création d'infrastructures urbaines, routières et portuaires. Cette mutation, ce bond en avant sans précédent, s'opère en outre dans un cadre inédit, qui englobe en principe toute l'Europe. Dans les faits cependant, les situations politiques et militaires très disparates ne se prêtaient pas de façons identiques à la conduite de grands travaux : dans ce contexte belliqueux, la péninsule italique pacifiée apparaît d'autant plus propice à un processus d'intégration que les origines italiennes de Napoléon lui donnent une légitimité accrue à régner sur le pays, tandis que, produits pour l'essentiel à Paris, les modèles architecturaux et urbains de l'époque s'approprient très largement, en les interprétant, les héritages de l'Antiquité romaine et de la Renaissance. En la matière, l'Italie absorbée par l'Empire est donc pilotée par une France qui regarde elle-même l'Italie comme sa grande référence. Dans un contexte politique et culturel bouleversé et mouvant, l'alliance du modèle italien, de la culture architecturale parisienne et du volontarisme napoléonien, forme ainsi le coeur d'un projet de réforme de l'espace des capitales, des villes et du territoire de l'Europe. Si Paris et Milan notamment en sont les grands laboratoires, l'entreprise se décline à toutes les échelles et touche de nombreux centres urbains des deux côtés des Alpes. Centré sur les rapports entre la culture architecturale italienne et française à l'époque napoléonienne (1796-1815), ce livre se propose de faire le bilan de quarante années de recherches. Associant de larges synthèses à des essais monographiques ou des cas d'étude, il entend approfondir les liens féconds entre les deux pôles qui apparaissent au lendemain de la campagne d'Italie, élargissant la réflexion aux idées, à la formation, aux expressions stylistiques, aux types bâtis et aux décors. Il se penche ainsi sur une ambition inachevée, montrant la richesse, les contrastes et les hybridations des projets et des transformations pensés pour un espace franco-italien en partie réuni, mais parcouru par des divisions politiques et où persistent d'irréductibles différences culturelles et des héritages architecturaux et urbains contrastés.

11/2021

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Sciences politiques

Molenbeek-sur-djihad

Molenbeek. Le monde entier connaît le nom de cette commune de Belgique. Molenbeek, pourvoyeur des assassins islamistes les plus dangereux du moment. Et cela, depuis 2001 où le commandant Massoud, le résistant afghan, a été abattu par des assassins dont le principal commanditaire en venait. Pourquoi l'avant-garde d'un commando de l'Etat islamique en est-il parti, une nuit de novembre 2015, pour assassiner 130 personnes à Paris ? Que se passe-t-il dans cette commune de Bruxelles ? Christophe Lamfalussy et Jean-Pierre Martin se sont plongés dans Molenbeek, sa réalité actuelle et son histoire pour essayer de comprendre l'explosion d'un islam radical dans une Belgique paisible. Voici une immigration essentiellement originaire du Rif marocain, laissée trop longtemps à elle-même avant d'être finalement rattrapée par des prêcheurs envoyés par l'Arabie saoudite ou formés par des Frères Musulmans chassés de Syrie. Ils racontent comment la Belgique, dans une atmosphère de guerre froide et de contrats juteux, a laissé le roi Fayçal prendre le contrôle de l'islam belge. A Molenbeek, ils expliquent le rôle précurseur de "Malika", épouse de l'un des assassins de Massoud, et l'influence salafiste de l'imam Toujgani. Ils ont rencontré policiers, agents municipaux, professeurs qui expliquent comment ont grandi et vécu, dans une zone de laisser-aller et de non-droit, ceux qui, comme Brahim Abdeslam et Mohamed Abrini, ont pris part aux attentats. Ils racontent l'effroyable "Mère Dalton" qui a envoyé ses propres fils en Syrie. Ils dévoilent les projets fous de la cellule terroriste qui s'est intéressée aux centres de recherche nucléaire. Ils ont pu accéder aux documents ultraconfidentiels des deux commissions P et R qui ont analysé les manquements des services belges de police et de renseignement. Ils sont allés au coeur de la fournaise du fanatisme - qui a fini par meurtrir la capitale belge elle-même, lors des attentats du 22 mars 2016. Des assassins rayonnent désormais en Europe, enfants du fanatisme, du gangstérisme et de l'inconséquence de certains dirigeants...

01/2017

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Littérature anglo-saxonne

Félicité

Le recueil le plus caractéristique de l'art de Katherine Mansfield, l'une des plus grandes nouvellistes du xxe siècle, morte à 33 ans il y a tout juste cent ans. Le recueil le plus caractéristique de son art Katherine Mansfield a vécu une enfance assez solitaire, envoyée à 13 ans parfaire son éducation au Queen's College de Londres, dans un certain dénuement. Un premier mariage malheureux, une fausse couche et, à 23 ans, un premier recueil de nouvelles, Pension allemande. Suivront, en quelques années d'une vie aussi brève que vagabonde, Félicité, La Garden-Party et Le Nid de colombes. Ils confirment un talent singulier, mélange de gravité et d'" humour un peu meurtri " (Marcel Arland). Sens de l'ellipse et de l'anecdote infime, finesse de touche impressionniste, fraîcheur et sincérité des sentiments, apprentissage de la douleur physique et morale : autant d'expressions d'une sensibilité extrême et d'une conscience du mal qui la portent aussi bien à l'hédonisme qu'à l'ascèse dans l'orbe de Georges Gurdjieff, dont elle reçoit l'enseignement théosophique au prieuré d'Avon, où elle mourra de tuberculose le 9 janvier 1923, à l'âge de 33 ans. Félicité, son second recueil, élaboré en 1919-1920 à San Remo et à Menton, contient l'une de ses plus célèbre nouvelles, Prélude, version condensée de L'Aloès, roman semi-autobiographique auquel elle avait travaillé pendant sept ans, après la mort de son frère à la guerre, et qu'elle confia à Virginia et Leonard Woolfe en 1918. La critique salua l'audace et la virtuosité de la nouvelliste, mais aussi un certain raffinement dans la cruauté psychologique. Inclut les nouvelles : Prélude - Je ne parle pas français - Félicité - Le vent souffle - Psychologie - Tableaux - L'homme sans tempérament - La journée de Mr Reginald - Peacock - Sun et Moon - Feuille d'album - Un pickle à l'aneth - La petite institutrice - Révélations - L'évasion.

01/2023

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Littérature française

Les galopins sanglants

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : Un peu comme un pugiliste qui ne se remet pas de son dernier combat, la France républicaine vacille et tangue quand ses ennemis de toujours se mettent en tête de la renverser et de lui substituer un régime autoritaire comme la tentation en vient à nos deux voisins de l'Allemagne et de l'Italie. Clemenceau, Briand, même Caillaux s'en sont allés et leurs successeurs découvrent un monde nouveau dominé par les Etats-Unis qui ont renié leur parole quand les démocraties tombent l'une après l'autre. Les galopins sanglants comme les appelle Edouard Herriot échouent heureusement aux portes de la Chambre des députés. Dans ce tumulte annonciateur de lendemains qui déchantent, la famille Bonnabel n'échappe pas à son destin.

06/2023

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Lecture, écriture

Geronimo Stilton Tome 1 : Le Sourire de Mona Sourisa

Etes-vous déjà allés sur l'île des souris ? C'est une drôle d'île en forme de fromage, au milieu de l'océan Ratonique méridional. Là-bas, la nature est protégée et les rongeurs vivent heureux... La capitale de l'île s'appelle Sourisia. C'est là que j'habite, moi, Geronimo Stilton ! C'est à Sourisia que se déroulent mes aventures : des histoires qui me sont vraiment arrivées, parole de Stilton, parole de Geronimo Stilton ! Ce sont des histoires drôles, bizarres, extravagantes, incroyables, mais surtout, ce sont des histoires pour rire... Geronimo Stilton. Né à Sourisia (île des Souris), Geronimo Stilton est docteur en rongéologie de littérature sourissienne et en philosophie archéosourisique comparée. Il dirige depuis vingt ans l'Echo du rongeur, le quotidien le plus lu de Sourisia. Il est aussi l'auteur de vrais best-sellers, comme Le Sourire de Mona Sourisa et a reçu le prix Souritzer pour un scoop sensationnel, Le Mystère du trésor disparu... Pendant ses loisirs, Stilton collectionne les croûtes de parmesan du XVIIe siècle, joue au golf et par-dessus tout aime raconter des histoires à Benjamin, son neveu préféré... Mais qui est Geronimo Stilton ? C'est moi ! Je suis une souris tranquille, mais je ne sais pas pourquoi, je suis toujours mêlé à des aventures à faire pâlir la mimolette ! Je dirige un journal, l'Echo du rongeur, mais ma véritable passion, c'est l'écriture. Comment ça ? vous n'avez pas encore lu mes livres ? Ce sont des histoires à mourir de rire, plus savoureuses que le gruyère... des histoires au poil, quoi ! Le sourire de Mona Sourisa. Mona Sourisa cache un secret ! Ratonard de Minci avait truffé son tableau d'indices mystérieux... Et mon flair de souris me dit qu'un trésor se cache là-dessous. Oui, oui, un trésor, vous avez bien lu ! Ça vous donne envie de suivre l'enquête ? Je préfère vous avertir : l'aventure s'annonce mouvementée !

06/2004

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Montagne

Carnet Montagne

Notez vos sorties en montagne pour garder une trace, suivre votre progression et collecter vos meilleurs souvenirs. Pourquoi noter ses sorties en montagne ? Parce que le temps passe, les week-ends en montagne s'enchaînent, et on finit par oublier... Noter les sommets et voies qu'on a gravis c'est à la fois un plaisir, celui d'une journée qui se termine bien, mais aussi un moyen de suivre sa progression. C'est également la possibilité, quelque temps plus tard, de se replonger dans les souvenirs, le sensations ou les difficultés... Notre mémoire est rarement un fidèle compagnon, et chacun sait qu'elle trie à sa guise les souvenirs. Noter, c'est se donner la possibilité d'y revenir : sans avoir perdu des morceaux. A l'heure où on note de plus en plus ses sorties sur Camp to Camp ou sur Instagram, un Carnet Montagne papier est-il pertinent ? Je le crois, le digital ne conserve pas aussi bien qu'on le pense. Parmi les notes que j'ai prises ces dernières années, seules celles sur papier sont encore en ma possession. Et si, sur Internet on publie pour donner à voir, sur papier on écrit surtout pour soi. Avec cette sincérité propre à la sphère de l'intime, qui trouve difficilement sa place en ligne. Noter pour soi, c'est la possibilité d'y revenir : sans filtre. A qui s'adresse ce carnet ? Evidemment aux alpinistes et aux grimpeurs de falaise, mais aussi à ceux qui pratiquent la randonnée ou le ski de randonnée, le trail et autres "randonnées verticales". A tous ceux qui passent du temps en montagne et veulent noter où il sont allés. Comment l'utiliser ? Outre les informations usuelles : cotation, massif, date... Il m'a semblé utile de laisser de la place pour les "commentaires", un espace qui laissera à chacun la liberté de noter ce qui lui plaît : matériel utiliser, anecdote, ressenti...

10/2020

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Sciences historiques

Marins français à la découverte du monde. De Jacques Cartier à Dumont d'Urville

Si depuis la fin du Moyen Age l'Europe a manifesté une vocation marquée pour l'exploration et l'appropriation du monde, la France (probablement en raison du désintérêt du pouvoir politique) est demeurée à l'écart des Grandes Découvertes, et sa participation à la connaissance géographique des océans est relativement modeste au Grand Siècle. Mais le rattrapage fut brillant aux XVIIIe et XIXe siècles. L'Encyclopédie, la mise en place d'institutions scientifiques nouvelles, l'élaboration de programmes complexes et ambitieux, la collaboration des marins et des savants, la conception de bâtiments mieux adaptés aux navigations lointaines ainsi qu'une meilleure organisation des conditions de vie à bord permirent aux Français de multiplier les expéditions. Les Bougainville, Lapérouse et autres Dumont d'Urville ont découvert des îles par centaines, établi des routes maritimes par dizaines, jeté les bases d'une exploration systématique de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Antarctique et de beaucoup d'autres terres. Cet ouvrage met en relief la figure d'hommes pour certains injustement oubliés mais qui, animés d'un courage exceptionnel dans un environnement difficile, réalistes, curieux, ouverts, ont accumulé une extraordinaire somme d'observations géographiques comme géologiques, botaniques et zoologiques - les collections qu'ils ont rapportées, par exemple celles du Muséum, sont uniques au monde. Les récits et les études qu'ils ont laissés s'inscrivent aussi parmi les premiers documents ethnographiques sur des peuples à la rencontre desquels ils sont allés le plus souvent sans esprit de conquête. Hostiles à une France repliée sur elle-même, soucieux d'écologie avant la lettre, ils ont également entrevu très tôt la nécessité d'une géopolitique étendue à l'ensemble du monde. L'épopée des marins français partis à la découverte du monde n'avait jamais été écrite dans sa totalité. Il fallait l'érudition et le sens du récit que l'on connaît à Etienne Taillemite, spécialiste de la marine et de la colonisation sous l'Ancien Régime, pour écrire une page aussi glorieuse que méconnue.

04/1999

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Littérature française

Au pied du mur

" Mon trousseau comportait des bleus de travail et un béret et c'est dans cette tenue que la moitié de mes professeurs exerçaient. Quel formidable parcours initiatique pour un gamin de treize ans que toutes ces séquences d'apprentissage dans nombre d'ateliers. Parmi les nombreux travaux que j'ai eu à réaliser, je me rappelle notamment avoir appris à transformer, à la forge, un barreau d'acier de section carrée en section octogonale, à marteler, à la chaudronnerie, une bande de tôle pour lui donner la forme d'un S, à limer, à l'ajustage, des blocs d'acier cubiques, pour que les six faces soient planes, d'équerre et à la cote. Mes mains ont attrapé des cloques et j'ai été très découragé devant la pauvre allure de mes premiers cubes, mais je crois que c'est la première vraie réussite d'un bloc plan, d'équerre et aux cotes qui m'a apporté, pour le reste de ma vie, la confiance en moi : j'ai compris ce jour-là que j'étais capable de faire et de réussir. " " Je suis assez fier d'avoir incité mes élèves et étudiants à quitter le cocon familial pour partir vers d'autres horizons moins confortables. 140 élèves et étudiants sont allés faire leur stage aux quatre coins de l'Algérie. Certains d'entre eux ont accepté de passer un ou quatre mois à Hassi-Messaoud, dans le Sahara, à des températures très supérieures à 50 °C. J'ai été pour tous ces élèves un maître exigeant mais ils ont toujours accepté avec un certain enthousiasme les challenges que je leur proposais. Ils ont montré qu'ils savaient parfois consentir d'énormes efforts pour réussir ce qui devenait pour eux l'objet d'une grande fierté, comme ce chantier réalisé pendant les vacances scolaires par deux étudiants et six élèves qui ont installé et réglé, seuls, 200 vannes d'équilibrage de circuits de chauffage, dans les sous-sols du lycée. "

05/2021

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Histoire internationale

La colonie du docteur Schaefer. Une secte nazie au pays de Pinochet

La colonie du Docteur Schaefer est un îlot de la vieille Europe, version aryenne, au pied de la Cordillère des Andes. Nous sommes en pleine campagne chilienne où cet ancien brancardier SS a constitué un " paradis " inexpugnable : barbelés, miradors, surveillance électronique, le lieu ressemble à un camp de concentration, en plus bucolique. L'" expérience " dure depuis plus de quarante ans, depuis que Paul Schaefer et ses fidèles ont quitté une Allemagne ruinée par la guerre. Là, rarement le contrôle des êtres humains aura été poussé aussi loin sur terre : intimité réduite au minimum, contacts limités avec l'extérieur, travail obligatoire. Et gare au colon récalcitrant ! Aujourd'hui, le " gourou " est en fuite, plusieurs mandats d'arrêt sur le dos, dont un lancé par la France. Mais les siens résistent encore, et leurs soutiens sont puissants. La "Colonie Dignité" a en effet rendu des services : elle a servi de planque aux nazis; elle a été une base arrière de la dictature où les militaires chiliens ont appris à torturer;elle a fait du commerce, et même beaucoup d'argent ; c'est aussi parmi ses prairies rappelant la Bavière que le couple Pinochet aimait venir se détendre. Depuis 1997, la justice chilienne tente d'ajouter à cette ténébreuse histoire un dernier chapitre : Paul Schaefer est accusé de pédophilie. Plusieurs jeunes garçons chiliens, issus de milieux populaires, ont porté plainte pour abus sexuels après que l'un deux eut rompu le silence. À la manière d'un grand reportage, ce livre reconstitue une histoire au cœur de l'espionnage moderne au moment où les héritiers de l'" abominable Docteur Schaefer " tentent de se refaire une virginité. Témoins, victimes, suspects, nous sommes allés les écouter jusque dans leurs silences. Un livre pour résister à l'impunité. Une enquête de Maria Poblete (journaliste franco-chilienne) et Frédéric Ploquin (grand reporter à Marianne), menée entre Paris, Bonn et Santiago du Chili.

03/2004

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Sports

Le tour. 100 images, 100 histoires

A l'occasion de la 100e édition du Tour de France en 2013, l'AFP a plongé dans ses archives photographiques et a fait appel à quatre spécialistes et amoureux de la Grande Boucle pour célébrer les grandes et petites histoires de cette compétition cycliste au destin planétaire. Ce livre présente 100 photos emblématiques racontées par Eric Fottorino, ancien directeur du Monde et adepte de la petite reine, Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de 1989 à 2006, Jean-Paul Ollivier, incontournable spécialiste du cyclisme sur France 2, et Bernard Thévenet, deux fois vainqueur de l'épreuve en 1975 et 1977. Dans des textes d'une grande qualité, à la fois précis et évocateurs, ils commentent les clichés publiés en faisant appel à leurs souvenirs de praticiens du Tour - vu de l'intérieur - et de spectateurs passionnés qui allaient tout gamins admirer les "Forçats de la route". Autant d'histoires parfois inédites sur les héros de la Grande Boucle, de Vietto à Merckx, sur les duels historiques ayant opposé Coppi à Bartali ou bien Anquetil à Poulidor, sur les rendez-vous mythiques, du Tourmalet à l'Alpe-d'Huez, ou encore sur les multiples à-côtés de l'épreuve suivie chaque année par des millions de spectateurs. C'est aussi l'évocation sans fard des drames qui ont marqué le Tour depuis sa première édition en 1903 : chutes, défaillances, amères défaites, tragédies irréparables (les morts de Simpson ou de Casartelli) et scandales lancinants du dopage, illustrés par la récente et spectaculaire affaire Armstrong. En dépit de ces accrocs et de ces menaces, le Tour de France est devenu une des plus grandes épreuves du calendrier sportif mondial, un rendez-vous annuel cher au coeur des Français et suivi d'un bout à l'autre de la planète. On comprendra mieux pourquoi à la lecture de cet ouvrage incontournable.

05/2013

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Littérature étrangère

Sangsues

" Il est écrit dans le Talmud : si tu ne sais pas où tu vas, alors tout chemin t'y mènera, a-t-il dit. Et que se passera-t-il, ai-je demandé, si l'on sait où l'on va ? Alors le chemin n'a pas d'importance, a dit Iacha en mettant fin à notre conversation. " Le narrateur de Sangsues se pose des questions depuis qu'il a vu un homme gifler une jeune femme, sur les rives du Danube, sans raison apparente. Intrigué par la situation. il suit la jeune femme, puis cherche des indices pouvant expliquer ce geste. Il travaille comme journaliste dans un quotidien de Belgrade. et quand il trouve ales signes géométriques sur le lieu même de l'incident, son investigation s'oriente petit à petit vers un réseau antisémite. Lui n'est pas juif mais, afin d'avancer dans la compréhension des énigmes qui se présentent à lui les unes après les autres, il consulte d'abord un ancien condisciple, mathématicien de génie, puis se met à fréquenter un cercle de cabalistes qui a pour projet de fabriquer un golem... Sa recherche prendra de plus en plus les allures d'une enquête policière sur les traces d'un complot à tiroirs : tout n'est que faux-semblants. pièges indéchiffrables, doutes et incertitudes. L'écriture d'Albahari, toujours teintée d'une pointe d'ironie, entraîne le lecteur dans une quête labyrinthique presque ludique, à la manière d'un thriller. Derrière les apparences, l'auteur. en évoquant la Serbie sous Milochévitch, nous interroge sur la place de la peur dans nos sociétés et son instrumentalisation politique. Sangsues est considéré par les connaisseurs de l'oeuvre de David Albahari comme son roman le plus abouti et le plus puissant.

10/2009

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Littérature française

Ainsi va la vie, l'amour, et cetera

Hélène Rodrigo, née au Vietnam, vécut le reste de sa vie romanesque dans le Gard (Concoules, Alès, Lasalle et Anduze). Tigres, bals du gouverneur, maisons noyées sous une végétation exotique furent son quotidien avant son retour en France dans les Cévennes, belles, rudes et sauvages, où l'entraide ne fut pas un vain mot. Figures locales et anecdotes désuètes illustrent son extraordinaire chemin de vie. Naquit alors Jean-Claude, son fils, figure locale tout autant appréciée, au parcours plus prosaïque, mais tout aussi abondant d'enseignements solidaires, riche d'anecdotes sur le vécu d'antan, conté à la façon des anciens. Des figures locales sont évoquées, des légendes sont rapportées, un art de vivre retranscrit. Jusqu'à l'irruption de Carole, petite-fille d'Hélène et fille de Jean-Claude. L'évolution sociétale, l'accélération de la vie et la perte des repères qui va de pair lui permettent de vivre trois vies en une sans toucher à un quelconque phénomène quantique ! Contrairement au temps de son aïeule, où donner un coup de volant vous mettait au ban de la société, les années 2000 "clippent et clappent" de revirements incessants, et la recherche du bonheur y préside. Les décennies s'égrènent en dissonances avant-gardistes. "Gardéchoise" , femme (et toujours petite-fille de...) en mal de bonheur, à cinquante-trois ans passés, Carole refait sa vie avec un jeune héros de télé-réalité, tels une Brigitte et son Président. L'actualité d'alors (le covid, la guerre, etc. .) lui insuffle l'impérieuse nécessité d'un retour à la terre, dans une recherche d'autosuffisance. En 2080, après vents et marées, après une infinitude de levers de soleils et de rondes de lunes incandescentes, cette fantastique épopée familiale s'achève... ou pas. On ne meurt pas chez les Rodrigo, on se réécrit...

12/2022

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Chanson française

Julien Doré. A fleur de pop

Frédéric Quinonero se penche sur le parcours singulier, tout en paradoxes, de Julien Doré, icône de la pop française. Une biographie à paraître au moment où le chanteur entamera sa nouvelle tournée, qui fait suite au succès de son cinquième album. Itinéraire d'un dandy pop Découvert en 2007 dans le télé-crochet " A la recherche de la Nouvelle Star ", il a immédiatement su imposer sa personnalité atypique auprès du public. Ayant enregistré en quinze ans, cinq albums studio et quatre live, Julien Doré compte à son actif nombre de succès, dont " Les Limites ", " Paris-Seychelles ", " Le Lac ", " Coco Câline ", " La Fièvre " et " Nous " (Victoire du meilleur clip de l'année 2020). Formé aux Beaux-Arts de Nîmes, il a construit une oeuvre personnelle, entre chic et populaire, kitsch et bon goût, avec un sens aigu de l'esthétisme. Julien Doré crée, compose, écrit, réalise lui-même ses pochettes de disque et ses clips, conçoit la scénographie de ses spectacles. S'il délègue, c'est uniquement à des amis et des gens de confiance. Natif d'Alès, ayant passé ses jeunes années entre Lunel et Nîmes où il débute dans la musique en tant que leader des groupes Dig Up Elvis ! et The Jean d'Ormesson's Disco Suicide, Julien Doré est revenu s'installer dans ses terres cévenoles après dix ans de vacarme parisien. Il dit y avoir rééquilibré sa vie d'homme pour nourrir ses chansons. Ses préoccupations écologiques lui ont inspiré des thématiques différentes et une nouvelle voie artistique. Cette biographie offre une plongée dans l'univers " baroque and roll " de ce dandy de la pop française, chanteur solaire volontiers ambigu, se défiant des genres, à la fois grave et loufoque, tendre et ironique, insaisissable et généreux. Et incroyablement attachant.

02/2022

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Histoire de France

Statut, écritures et pratiques sociales. Volume 3, Les statuts communaux des sociétés méditerranéennes de l'Occident (XIIe-XVe siècle)

Ce volume est le troisième d'une série d'ouvrages portant sur "Statuts, écritures et pratiques sociales dans les sociétés de la Méditerranée occidentale à la fin du Moyen Age (XIIe-XVe siècle)", visant à étudier les statuts communaux dans une optique d'histoire sociale, non pas comme une source "normative" mais comme une source de la pratique, de leur matérialité et de leur forme d'écriture aux pratiques sociales en passant par les conditions de leur production et de conservation, leur inscription dans un paysage documentaire communal, leur structure et leur contenu. Cet ouvrage, plus spécifiquement, s'intéresse aux statuts vus de l'intérieur, c'est-à-dire à l'analyse de leur organisation interne : la structure adoptée, le plan choisi et les thèmes abordés. L'éclairage porte sur les grandes villes de Toscane, de Romagne, d'Ombrie, de Vénétie ou du Sud de la France (Marseille, Avignon) mais également sur des communautés urbaines de dimension moyenne (Arezzo ou Bergame) et des petites villes : l'Aquila dans les Abruzzes, Ascoli, Cingoli, Matelica et Esanatoglia dans les Marches ou Libourne, Tarascon, Arles, Alès, Lunel ou Uzès dans la France méridionale. Les statuts et les coutumes offrent le plus souvent un découpage thématique et un classement en livres, rubriques ou chapitres qui visent à organiser la vie en commun de la population (institutions, justice, vie économique de la commune) et à offrir un outil de gouvernement efficace à l'oligarchie urbaine. Ils prennent en charge le poids des évolutions de la fin du Moyen Age en matière de droit, de langue, de régime politique, de mode de gouvernement et de pratiques sociales marquées par la passé, ancrées dans le présent et regardant vers l'avenir.

04/2019

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Littérature étrangère

Tarzan chez les singes

Paru en feuilleton en 1912 puis en livre en 1914, Tarzan of the Apes est le premier tome du monumental Cycle de Tarzan qui comprend pas moins de 26 tomes ! Sa première publication en français date de 1926, sous le titre : Tarzan chez les Singes. Dans les traductions ultérieures, il sera retitré : Tarzan seigneur de la Jungle. Sur le chemin de l'Afrique Occidentale Britannique, où il est envoyé en mission, John Clayton, lord Greystoke, est abandonné, avec son épouse enceinte, sur une côté africaine sauvage par les mutins du navire sur lequel il avait embarqué. Là,Alice met au monde un fils, John Clayton III, comte de Greystoke. Un an plus tard, elle meurt. Deux mois ont passé quand un grand singe vivant dans la forêt voisine pénètre dans la cabane de John et le tue. Kala, une jeune femelle, s'empare alors du bébé humain et s'en occupe comme si c'était le sien. Elle lui donne le nom de Tarzan, " peau blanche ". Il est élevé comme un singe et ce n'est qu'à 10 ans qu'il prend conscience de sa différence. En découvrant des livres dans la cabane abandonnée de ses parents, il est fasciné et apprend seul à lire. A 18 ans, il voit ses premiers êtres humains, des Noirs de la tribu Mbonga. L'un d'eux tue sa mère adoptive, et Tarzan se venge... Puis il assiste à l'arrivée d'une équipe de zoologistes anglais, le professeur Porter et sa fille Jane, venus là pour étudier la faune locale, plus particulièrement les singes.C'est alors la rencontre entre deux mondes, celui de la jungle et de la civilisation. Et de ce choc des cultures pourrait naître l'amour...

02/2019

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Littérature française

« Entrez, déshabillez-vous... » - Confidences et secrets d'un institut de beauté parisien

En plus de trente-cinq ans d'exercice de sa profession d'esthéticienne, l'auteure a vu passer tellement de personnes et vécu de situations cocasses que ses clients lui disent toujours : "Franchement, Laura, avec tout ce que vous nous racontez, vous auriez de quoi écrire un livre. ". . Après avoir ouvert plusieurs instituts, formé des dizaines d'apprenties, effectué des conférences, Laura M. s'impose comme la référence en matière de clientèle mixte dans le domaine de l'esthétique. Tout en conservant un lien régulier avec ses Cévennes natales - où elle collabore avec des distributeurs locaux de produits sélectionnés en circuit court et des produits cosmétiques authentiques -, elle recentre son activité et ses salons de beauté en un seul situé dans le XVe arrondissement de Paris, qu'elle dirige actuellement. Il aurait été dommage qu'elle garde pour elle les anecdotes originales, croustillantes et savoureuses qui ont parsemé son chemin professionnel. A la demande de ses clients, elle décide de sauter le pas et d'écrire ce livre qui complète son parcours et le matérialise avec justesse et fraîcheur. En 1985, Laura M. ouvre son premier institut à Alès, avant de le revendre pour monter à Paris. Là, elle décide de favoriser la clientèle masculine, souvent méprisée et rejetée par les esthéticiennes classiques. En quelques années, elle ouvre plusieurs instituts dans la capitale, avec le concept original et quasiment unique de "spécialiste de l'épilation intégrale" . Le principe est simple - et elle l'applique dans tous ses salons - : permettre aux hommes de bénéficier des mêmes soins et des mêmes prestations que les femmes. Elle considère ainsi qu'ils ont eux aussi des besoins et des demandes en esthétique, qu'ils ont du mal à satisfaire car la plupart des esthéticiennes appréhendent la clientèle masculine et la refusent.

11/2022