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Régis Bourbonnais

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Philosophie

Cahiers de médiologie N° 3 : Anciennes nations, nouveaux réseaux

Ouverture : Odon Vallet, Nation : genèse d'un mot Andre Guillerme, Réseau : genèse d'un mot Régis Debray, La statue descellée par ses socles même Espaces et nation : du facteur au serveur : Catherine Bertho-Lavenir, Le facteur national : la politique des réseaux postaux Odon Vallet, Sur la crête des nations André Lebeau, Satellites versus Etats : du GEO au LEO Jean-Paul Tchang, De la criée au Globex : l'interconnexion des marchés P-Frédéric Tenière-Buchot, L'Etat-nation soluble dans l'eau ? Bernard Barraque, Réseaux hydrauliques : territoires mouvants Augustin Berque, Biosphère ou cybermonde ? Seok-Kyeong Hong, Corée : bi-bop, famille, patrie Daniel Dayan, Médias et diasporas Marc Verprat, Le pays sans carte Karine Douplitzky, Quelle citoyenneté pour mon avatar ? Images et nation : de l'icône au sit-com : Jean Clair, De l'art en France à Made in France Bernadette Dufrene - Pontus Hulten, L'art est-il trans-national ? (entretien) Jean-Michel Frodon, La projection nationale. Cinéma et nation Pierre Haffner, Nations nègres et cinéma Dileep Padgaonkar, TV et Mother India (entretien) Karine Douplitzky, Chandigarhr, architecture pour une nouvelle nation Luiz Martino, Brésil : de la nation comme telenovela François-Bernard Huyghe, Voir l'ennemi : l'hostilité à l'âge cathodique Sadok Hammami, L'exil des regards Jérôme Clément, Peut-il y avoir une (télé)vision franco-allemande ? (entretien) Langages et nation : du cahier au fichier : Anne-Marie Thiesse, La construction scolaire Geoffrey Numberg, L'Amérique par la langue Jaron Lanier - François Cusset, Programmes informatiques, programmes politiques (entretien)Denis Laborde, Les Sirènes de la World Music Bruno Oudet - Jean-Claude Guédon, Vers une nouvelle écologie des langues ?François Cusset, Grand soir et petite souris Jean-Marie Apostolides, L'affaire Unabomber Jacques Perriault, De nouvelles gares pour le savoir Kiosque : Catherine Bertho-Lavenir, Saint-Simon : la thèse de Musso Daniel Bougnoux, De l'empreinte à Photoshop Jacques Perriault, De la parole républicaine à l'écrit impérial Monique Sicard, Science et culture : histoire d'une rupture - Cérémonies télévisuelles Henri Gay, Willy Ronis : humour, système, humour systématique Serge Tisseron, Du trouble du corps au trouble du clone Frederic Mora, Un cauchemar américain Serge Tisseron, Réseau symbolique et société virtuelle - La nostalgie des signes Karine Douplitzky, Chris et l'amour ; Chris. et la mort Catherine Bertho-Lavenir, Gaston technologue François Cusset, Le désert des lève-tard Jean-Michel Frodon, Beaubourg face à l'Histoire Monique Sicard, Marcheschi, le noir dessein Karine Douplitzky, Exposition temporaire à la Cité des Sciences et de l'Industrie, décembre 1997. Nouvelle image ; nouveaux réseaux Jean-Louis Malandais, L'anglais, face cachée du français Daniel Bougnoux, Pierre Bourdieu, la science et les médias - Pierre & Gilles, petits vernis Jean-Michel Frodon, Deux petites notes en passant Anthologie : Collectifs, Réseaux et nations, de Achille-Nicolas Isnard à Jacques Le Goff

04/1997

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Sciences politiques

Violence politique au Pérou 1980-2000, Sentier lumineux contre l'Etat et la société. Essai d'anthropologie politique de la violence

La question de la violence politique reste encore sous-étudiée en histoire, en anthropologie et dans les autres disciplines humaines et sociales. Dans ce livre, qui a largement puisé dans les données recueillies par la Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR), dans les travaux d'Alberto Flores Galindo et de Carlos Ivan Degregori, mais aussi de Primo Levi, de Hannah Arendt, de Tzvetan Todorov et de Françoise Héritier, Mariella Villasante avance que le Pérou a traversé une guerre civile qui ne veut pas dire son nom. Entre 1980 et 2000, dans les régions andines du centre et du sud, et de l'Amazonie centrale, les populations se sont divisées en deux camps ennemis, pour et contre la subversion armée déclenchée par le Parti communiste du Pérou, Sentier Lumineux (PCP-SL), qui luttait contre l'Etat et la société. Pour autant, cette guerre ne fut en aucun cas une "guerre ethnique". Les gouvernements civils accordèrent un pouvoir total aux militaires pour arrêter la subversion, et les territoires soumis à l'état d'urgence furent régis par la loi martiale entre 1982 et 2000. Du coup d'Etat de Fujimori, avec l'appui des Forces armées, le 5 avril 1992, jusqu'en novembre 2000, date de sa destitution, le Pérou fut gouverné par une junte civilo-militaire. La répression militaire fut excessivement brutale et aussi barbare que les méthodes terroristes du PCP-SL, d'une violence inutile et d'une cruauté extrême. Selon la CVR, la guerre interne péruvienne fit au moins 70 000 morts. Et plus de 6 000 Indiens Ashaninka sont morts dans des camps d'internement sendéristes. Une réalité encore peu connue au Pérou et dans le monde. En septembre 1992, la capture d'Abimael Guzman, chef historique du Sentier Lumineux, marqua le début du déclin de la guerre civile. Les actions armées ont continué jusqu'aux années 1998-2000, puis elles se concentrèrent dans la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM), où elles se poursuivent de nos jours. La guerre péruvienne présente des traits singuliers en Amérique latine, différents des dictatures (Argentine, Chili), et des guerres civiles de l'Amérique centrale. Elle se rapproche cependant de la guerre au Guatemala, et du cas de la Colombie qui combine subversion et trafic de drogue. Le recrutement par le PCP-SL de jeunes, pauvres, déracinés, abandonnés par l'Etat et en quête d'une "cause", fut semblable à celui qui a cours dans les groupes islamistes de la mouvance d'Al-Qaeda ou, plus récemment, de l'Etat Islamique (Syrie et Irak). Cette guerre présente également des similitudes avec la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Toutes ces comparaisons sont abordées à la fin de l'ouvrage.

04/2016

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Droit

Introduction au droit

Cette introduction au droit s'adresse à ceux qui commencent leurs études de droit, comme aux lycéens qui suivent renseignement moral et civique ou l'option "droit et grands enjeux du monde contemporain" et à leurs professeurs. Elle doit permettre à tous les citoyens de se repérer dans un droit qui les concerne dans toutes les circonstances de leur vie. Cet ouvrage pose des questions simples : qu'est-ce que le droit ? Pourquoi du droit ? Comment est-il fabriqué ? Pour répondre à la première, il faut expliciter les mots du droit et situer les différentes "sources" du droit (la loi, la jurisprudence, les coutumes...) dans l'histoire et en France aujourd'hui. La deuxième question se dédouble. Pour quoi du droit ? Le droit régit des relations sociales : familiales, commerciales, politiques, entre Etats... Et il se divise en branches : droit civil, droit commercial, droit constitutionnel, droit international..., dont on explique les grandes lignes. Pourquoi du droit ? Certains ont voulu attribuer au droit une fonction unique (justice ou, inversement, domination). En réalité, les instruments juridiques sont susceptibles d'être utilisés à de multiples fins. La troisième question demande que l'on se penche sur les procédés de fabrication du droit. Une place particulière est faite aux procédures juridictionnelles, au raisonnement des juges et à l'organisation de la justice aux plans français, européen et international, jusqu'aux dernières modifications apportées par la loi du 23 mars 2019 de réforme pour la justice. Cet ouvrage ne se limite pas à introduire à l'étude du droit en vigueur en France aujourd'hui. Il permet de le comprendre, grâce à une mise en perspective historique et comparative. Il montre ainsi la trace de l'héritage romain, comme de celui de la France du Moyen-Age et de la royauté, et distingue le système juridique français de celui d'autres pays de droit romaniste, comme l'Allemagne, ou de common law, comme l'Angleterre ou les Etats-Unis.

09/2019

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Littérature française

La danse de la tarentule

Bouleversante histoire sur l'amour d'une enfant pour sa mère aux lisières de la folie, ce roman d'une grande justesse nous entraîne dans le cercle infernal de la violence familiale... Très jeunes, Emilie et son frère Jean-Baptiste sont confiés à leur grand-mère maternelle et leur tante qui habitent un manoir au Croisic. Pendant que leurs parents sont en Inde - père ingénieur et mère prof de maths - ils vivent l'enfer auprès de l'aïeule richissime, folle, et de la tante alcoolique tout aussi maltraitante. Le seul espoir d'Emilie, c'est l'arrivée de sa mère idolâtrée pour Noël et l'été. Quand ses parents reviennent, Emilie a douze ans. La famille s'installe à Paris. Là, derrière l'apparence lisse d'une famille bourgeoise, le véritable enfer commence : la mère admirable se révèle un monstre : manipulatrice, violente, humiliante... un monstre au visage charmant. Dans cette existence où les parents entretiennent une relation malsaine (le père bat la mère, qui l'insulte), Emilie se protège en se réfugiant dans les études et dans le piano. Très douée, elle passe les concours avec succès, promise à une belle carrière... jusqu'à ce que sa mère lui brûle volontairement la main la veille d'un concours important. Son frère, lui, devient dyslexique, est en retard à l'école. Quant au père, il est indifférent quand il n'ajoute pas sa violence à celle de la mère, puis il finit par quitter la maison. La violence se poursuit sur plusieurs années, conduisant à la constante révolte d'Emilie et à la chute de Jean-Baptiste dans une dépression que nul ne voit. Emilie à son tour le maltraite par moments, avant de se reprendre (cycle habituel dans les fratries violentées). Le cercle vicieux semble sans fin. Jusqu'au drame... Alors Emilie quitte sa mère en acceptant de partir en pension. Elle ne reverra sa mère que vingt ans plus tard, dans le vieux manoir où elle n'a plus remis les pieds depuis son enfance.

01/2021

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Histoire de France

De Tannenberg à Verdun : la guerre totale

Quand la guerre éclate, chacun des belligérants est convaincu que le conflit sera court. Force leur est pourtant d'admettre après la bataille de la Marne qu'il n'en sera rien. La guerre s'enterre. Les tentatives de percée (offensive de la Somme, offensives de l'Isonzo, offensive sur Verdun) se soldent par des échecs. Les gains des Puissances centrales sur le front Est manquent d'être remis en cause par l'offensive Broussilov en juin et juillet 1916. L'attaque des Puissances centrales contre la Serbie en octobre 1915 est certes victorieuse, mais sans que les grands équilibres en soient bouleversés. En quelques mois, la guerre devient totale. Elle l'est par l'entrée de nouveaux belligérants dans le conflit. Dès octobre 1914, l'Empire ottoman se joint aux Puissances centrales ; en mai 1915, l'Italie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie ; en octobre 1916, la Bulgarie rallie les Puissances centrales ; en août 1916, la Roumanie se joint à l'Entente. La guerre n'est plus seulement européenne. Elle devient mondiale. De nouveaux fronts s'ouvrent en Asie mineure, en Afrique, en Extrême-Orient. Les puissances coloniales trouvent dans leurs empires des réserves pour lever des troupes qui combattent dans les tranchées. Aucun des belligérants ne s'était préparé à une guerre longue. La nouvelle donne les place dans l'obligation de mettre l'économie au service de l'effort de guerre, ce qui ne manquera pas de poser à court terme le rôle de l'Etat. Il faut ensuite mobiliser les peuples, c'est-à-dire soutenir le moral de l'arrière. Pour cela, il faut inventer les rouages et les ressorts de la propagande, mettre en place la pratique de la censure, ce qui risque de poser le problème de la compatibilité de ces mesures avec l'Etat de droit. Autant de questions auxquelles s'efforce de répondre cet ouvrage constitué des dernières mises au point écrites par des historiens internationaux.

03/2017

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Droit

Jurisprudence et doctrine dans l'élaboration du droit de la responsabilité administrative

La présentation traditionnelle des rapports entre la doctrine et la jurisprudence est celle d'un dialogue fécond, d'un choeur à deux voix, mais sans que la part de l'une et de l'autre puisse être précisément mesurée. Or, seul le pouvoir normatif du juge est théoriquement concevable, puisque la création du droit ne peut provenir que d'une source formelle, en l'occurrence la juridiction administrative.
Dans la construction des régies relatives à la responsabilité des personnes publiques, en dehors de tout texte, le juge administratif a subi l'influence, souvent à son insu, des courants d'opinion de la doctrine tant universitaire qu'administrative. C'est donc suivant la méthode déductive qu'ont été posées les règles de la responsabilité administrative, sous l'influence de la doctrine. Celle-ci aura été naturellement moins perceptible, lorsque des textes particuliers ou des principes déjà éprouvés en droit administratif ou en droit civil auront inspiré le juge.
Dans ces hypothèses, le juge a opéré une déduction constructive dans l'interprétation des textes et il a recouru au raisonnement par analogie souvent suscité par la ressemblance des situations juridiques. Le phénomène de la jurisprudence n'apparaît qu'en second lieu après la réception et la reformulation des règles par la doctrine. La systématisation que les auteurs ont opérée inductivement à partir des règles posées par le juge a généré la Jurisprudence.
L'effort d'abstraction et de généralisation fourni par la doctrine, puis la conceptualisation et l'appréciation critique des règles par elle, contribuent à former la jurisprudence, telle qu'elle est connue. Le sens de cette dernière s'enrichit alors de la science du droit et ne se limite plus à la simple collection des décisions juridictionnelles. La réflexion conduit finalement à une remise en cause des sources matérielles et formelles du droit, l'importance de la doctrine dans la formation de la jurisprudence invitant à la ranger également parmi les unes et les autres.

02/1994

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Développement personnel

Les 36 règles de la vie

Les êtres humains ne sont guère différents les uns des autres. Ce qui est néfaste et mauvais pour les uns l'est aussi pour les autres; et ce qui est sain et bon pour les uns l'est aussi pour le reste de l'humanité. C'est dans le cadre de cette constatation qu'a été écrit ce livre : les 36 règles d'or de la vie. A force de vécu, d'observations attentives et de réflexions sur les choses de la vie en général, et sur les êtres humains en particulier, j'en suis arrivé à la conclusion que ce qui nous arrive, à nous les humains, n'est pas toujours une question de hasard, ou de chance et de malchance. Bien entendu, il y a certaines circonstances qui sont reliées à une sorte de hasard contre lequel nous ne pouvons pas grand-chose. Cependant, il y a beaucoup d'autres aspects nous concernant qui ne sont pas toujours liés au hasard. Beaucoup de choses qui se déroulent dans le présent sont directement rattachées à la prodigieuse loi de la semence et de la récolte. On finit par récolter les fruits correspondant à ce que l'on a semé. Etant donné que la loi de la semence et de la récolte est en action constante dans pratiquement tous les aspects de la vie, la seule alternative qui s'offre à nous, humains, consiste à nous appliquer énergiquement à ne toujours semer que des belles et bonnes choses aujourd'hui si nous tenons à récolter de beaux et bons fruits dans le futur. Au fil des ans, j'ai très souvent été à même d'observer que ce qui contribue le plus au succès est la plupart du temps directement lié à l'observance sincère et constante de certaines règles de vie bien précises. Oui, la vie, exactement comme une entreprise ou un état, est elle aussi régie par des lois immuables et précises.

04/2012

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Faits de société

Restituer le patrimoine africain

Premier texte complet et engagé sur un sujet explosif Les guerres ont toujours entraîné des spoliations d'objets et de trésors au détriment des pays vaincus. La France quant à elle a été particulièrement active au cours de ses conquêtes coloniales au xixe siècle. Dès cette époque, de prestigieuses voix s'élèvent en Europe pour condamner ce que la prétendue "civilisation" inflige à la "barbarie". Victor Hugo "espère qu'un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée" renverra ses butins. On compte actuellement dans les collections publiques françaises au moins 88 000 objets provenant de l'Afrique subsaharienne. Malgré de nombreuses réclamations de pays africains depuis les indépendances, l'Etat français n'a pas jugé bon d'évoluer sur cette question, arguant de l'inaliénabilité du patrimoine national. Jusqu'au discours du 28 novembre 2017 du président Emmanuel Macron à Ouagadougou, qui annonça la mise en oeuvre dans un délai de cinq ans de "restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique". Il confia alors à Felwine Sarr et Bénédicte Savoy la mission de consulter les spécialistes en Afrique et en France, et de mener une large réflexion sur ce sujet. Le fruit de cette mission est le présent ouvrage, qui reprend le contenu du rapport remis le 23 novembre 2018 au président de la République. Il raconte les spoliations à travers l'histoire mondiale, évalue la part de la France, dresse un premier inventaire des oeuvres spoliées, fait le récit des tentatives des pays africains pour se réapproprier leur patrimoine, analyse les questions juridiques qui se posent, et énonce un certain nombre de recommandations pratiques pour la mise en oeuvre des restitutions, un des chantiers les plus audacieux de ce XXIe siècle. Un ouvrage passionnant, qui fera date. Car le mouvement de restitution du patrimoine vise non seulement à redonner accès aux Africains à leurs oeuvres, mais aussi à fonder une nouvelle ère dans les relations entre l'Afrique et la France, à écrire une nouvelle page d'histoire partagée et pacifiée.

11/2018

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Psychologie, psychanalyse

Des justices à la Justice. L'élaboration de l'esprit de justice

L'esprit de justice va s'élaborer et progresser où régresser au cours du développement des civilisations, parallèlement à la maturation du mode de pensée, à l'affinement de l'affectivité, à l'élévation du niveau spirituel de la religiosité, et au progrès de l'organisation civique. Il émerge dans l'Egypte ancienne, vers le début du 3e millénaire avant l'ère chrétienne, en même temps qu'apparaît le Dieu unique des Sages, et imprègne le fonctionnement de la société dans la Grèce antique, qui lui fournit ses racines intellectuelles et son principe d'isonomie, de droits égaux pour tous. L'esprit de justice s'affermit avec la civilisation romaine qui met en ordre son formalisme juridique. Le christianisme lui apporte ses bases affectives d'amour et de miséricorde et tend à l'intérioriser dans l'esprit des hommes. Le Dieu unique des Juifs et celui des musulmans vont régir le fonctionnement de leurs sociétés et leurs imposer leurs justices. Les Orientaux, Chinois et Indiens, privilégient le système ternaire qui conçoit deux principes de bases, opposés et complémentaires, équilibrés par un troisième principe qui harmonise leur fonctionnement et précise leurs propres conceptions de la justice. Un fossé profond isole actuellement la pratique judiciaire de ses fondements humanitaires pour des motifs complexes qui concernent aussi les rapports des hommes à l'intérieur des nations et des nations entre elles. Aux comportements de suprématie doit se substituer l'aspiration à comprendre l'autre et à l'accepter dans sa diversité, afin de permettre l'instauration de relations de dilection entre tous. A partir des justices multiples fondées sur des normes spécifiques d'ici et de maintenant, pour parvenir jusqu'à l'esprit de justice qui prend appui sur des valeurs permanentes et universelles, peut-être faudrait-il emprunter la Voie qui, fusionnant celles de l'amour et de la connaissance, mène des justices à la Justice.

10/2005

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Critique littéraire

Les bords de la fiction

On le sait depuis Aristote : ce qui distingue la fiction de l'expérience ordinaire, ce n'est pas un défaut de réalité mais un surcroît de rationalité. Elle dédaigne en effet l'ordinaire des choses qui arrivent les unes après les autres pour montrer comment l'inattendu advient, le bonheur se transforme en malheur et l'ignorance en savoir. Cette rationalité fictionnelle a subi à l'âge moderne un destin contradictoire. La science sociale a étendu à l'ensemble des rapports humains le modèle d'enchaînement causal qu'elle réservait aux actions d'êtres choisis. La littérature, à l'inverse, l'a remis en cause pour se mettre au rythme du quotidien quelconque et des existences ordinaires et s'installer sur le bord extrême qui sépare ce qu'il y a de ce qui arrive. Dans les fictions avouées de la littérature comme dans les fictions inavouées de la politique, de la science sociale ou du journalisme, il s'agit toujours de construire les formes perceptibles et pensables d'un monde commun. De Stendhal à João Guimarães Rosa ou de Marx à Sebald, en passant par Balzac, Poe, Maupassant, Proust, Rilke, Conrad, Auerbach, Faulkner et quelques autres, ce livre explore ces constructions au bord du rien et du tout. En un temps où la médiocre fiction nommée " information " prétend saturer le champ de l'actuel avec ses feuilletons éculés de petits arrivistes à l'assaut du pouvoir sur fond de récits immémoriaux d'atrocités lointaines, une telle recherche peut contribuer à élargir l'horizon des regards et des pensées sur ce qu'on appelle un monde et sur les manières de l'habiter. Né à Alger en 1940, Jacques Rancière est professeur émérite de philosophie à l'université Paris VIII. Il a consacré de nombreux ouvrages aux relations entre politique, art et littérature. Il a notamment publié au Seuil, dans " La Librairie du XXIe siècle ", Courts voyages au pays du peuple (1990), Les Mots de l'Histoire (1992), La Fable cinématographique (2001) et Chroniques des temps consensuels (2005).

09/2017

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Sciences politiques

La force de gouverner. Le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles

Au commencement, les régimes politiques modernes visèrent à affaiblir les pouvoirs du gouvernement. En France, les républicains n'eurent de cesse de réduire la puissance du pouvoir exécutif, afin de conjurer l'arbitraire de la monarchie et de l'empire. Aujourd'hui, notre démocratie présidentielle est concentrée autour d'un chef suprême, tenu non plus pour un obstacle à l'expression du peuple mais pour son principal vecteur. Que s'est-il passé ? Des années 1870 aux années 1930, les assemblées ont contrôlé l'essentiel de la confection des lois et ont dominé l'action du gouvernement, dans une continuité stable, grâce notamment à l'initiative des commissions, alors que se succédaient les cabinets. On doit à cette République du Parlement, donc du débat et du compromis, le substrat qui nous régit encore : laïcité, libertés publiques (presse, réunion, syndicats, associations), système moderne de l'enseignement public, protection sociale. La conduite de la guerre devenue mondiale et le combat contre la crise économique majeure de 1929 instillent à droite comme à gauche l'idée d'un exécutif fort, clé de voûte constitutionnel. Depuis la V e république, l'exécutif décide des lois et de leur instabilité car il en change selon sa couleur politique, et limite la discussion parlementaire qui n'inspire plus l'esprit du régime. D'où le paradoxe qu'analyse Nicolas Rousselier dans ce grand livre : les juristes se gargarisent d'une "tradition républicaine", une vue de l'esprit puisque la logique du régime actuel est l'exact opposé de l'ancien esprit républicain. Historiquement parlant, il n'y a pas eu une République mais deux et contrairement à d'autres pays, la France n'a pas su mener à bien la modernisation du pouvoir gouvernemental tout en préservant une tradition parlementaire : elle est passée d'un déséquilibre institutionnel à un autre. Chaque jour, elle en paie politiquement le prix fort.

10/2015

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Histoire de France

Bibliographie de la guerre d'Algérie (1954-1962). Volume 3

Ouvrages en langue française parus en 2015 et 2016 comprenant aussi un complément au Volume 2 et la Bibliographie des ouvrages concernant l'Algérie, période française, parus de 2010 à 2016. Au début des années 1830, la France monarchique prit pied sur la rive d'outre-Méditerranée, sur une terre sans appellation particulière, aux limites imprécises, et sur laquelle les Turcs d'Alger exerçaient une suzeraineté concrétisée par des collectes d'impôts. Cette contrée à l'écart du monde civilisé occidental, était morcelée en tribus aux modes de vie archaïques, sans unité politique, régies en toutes choses par la loi musulmane. Après quelque hésitation, la France s'empara du pays. Il y eut alors la tentative d'Abd el Kader de créer un Etat, mais l'Emir n'aurait pu imposer son pouvoir aux tribus de l'Est (Constantinois) et n'aurait pu constituer qu'un royaume musulman, comme l'était le Maroc voisin. La France créa l'Algérie française, pays neuf, ancré dans la modernité. Dans l'été 1962, celle-ci disparut, après une douloureuse déchirure. La France s'aperçut alors qu'elle avait enfanté une nation arabo-berbéro musulmane. Cet ouvrage bibliographique rassemble des titres de livres, classés par ordre alphabétique des auteurs, concernant l'histoire de l'Algérie, période française – de la guerre de conquête à la guerre d'indépendance –, parus dans une certaine tranche chronologique, publiés par des éditeurs français, ainsi que par des éditeurs algériens (dans ce dernier cas, comprenant surtout le récit des exploits des combattants de l'indépendance, base du roman national et justification du pouvoir en place à Alger depuis 1962). Un index contient les noms des personnages, des lieux et de la grande variété des sujets traités, sur l'histoire de l'Algérie et l'histoire de la guerre d'indépendance, 1954-1962 ; par exemple : Code de l'indigénat, cuisine, enseignement, Force locale, Franc-Maçonnerie, littérature, moeurs et coutumes, "Paix des braves", pataouète, pèlerinage à la Mecque, syndicalisme, théâtre… Ainsi, par-delà les discordes, l'Histoire peu à peu impose la réalité des faits.

04/2018

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Sciences historiques

Montauban. Histoire d'une ville protestante

L'histoire de nos guerres religieuses n'a jamais été faite. Le jour où il se trouvera un homme assez vigoureux de génie pour l'écrire, cette histoire se dégagera du chaos actuel, comme une gerbe lumineuse ; tout y paraîtra nouveau, car les contemporains effleurent le sujet à peine, faute d'avoir puisé aux véritables sources. L'oeuvre reste donc à faire, et, bien souvent, depuis trente ans que nous fouillons, rude et silencieux travailleur, dans le champ du passé, elle a tenté notre ambition. Pour peindre avec l'énergie et la chaude couleur qu'elles exigent ces longues et diverses séries de scènes pleines d'action, de mouvement, d'intérêt puissant et de drame, nous nous étions pénétré fortement de l'esprit des temps où elles se jouèrent. Durant plusieurs années, nous avons ainsi recueilli et classé avec patience les éléments de notre travail, attendant un moment favorable pour le mettre au jour. Ce moment n'est pas venu. Nous avons remis nos projets à des temps plus heureux, et nous nous sommes borné à faire une page du livre préparé avec tant de soins et si longtemps étudié. Grâce au fond même du sujet, ce livre immense se résume, avec ses parties principales et ses points les plus lumineux, dans Montauban, l'histoire d'une ville protestante. Il n'est pas inutile, en effet, de remettre sous les yeux de cette génération flasque, énervée, rongée jusqu'à la moëlle par l'égoïsme et le mal de l'or, les prodiges de vigueur, de constance et de dévouement accomplis par nos pères, pour achever l'émancipation de l'esprit humain et la conquête de la liberté religieuse (Extrait de l'Avant-propos, édition originale de 1862). Cette monographie historique sur la ville de Montauban court des origines à la Révolution. Cette nouvelle édition, entièrement recomposée, permettra aussi de redécouvrir un historien "occitan" un peu trop oublié jusqu'à présent et l'histoire ancienne d'une ville passionnante.

03/2019

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Philosophie

La logique totalitaire. Essai sur la crise de l'Occident

Notre époque est celle de la crise : mais une crise n'est jamais que la phase critique atteinte par un processus de plus lointaine provenance. La crise contemporaine est ainsi révélation, à la fois de la dépendance de notre époque à l'endroit de l'histoire dont elle procède et de l'essence même de cette histoire : la pensée de la crise impose de la concevoir comme accomplissement d'un destin qu'il s'agit de mettre au jour. La logique de ce destin est restituée à partir de Hegel, qui découvre dans l'histoire un processus de totalisation achevé dans la " totalité autonome " de l'État, régie par la terreur et la guerre. Cette figure de l'État correspond au concept de totalitarisme, qu'il importe alors d'étudier. Or ce que montre le nazisme, caractérisé par la désintégration de l'appareil d'État, c'est que le totalitarisme n'est pas forcément étatique : il existe un processus immanent de totalisation dont les régimes totalitaires ne furent que des phénomènes dérivés. Ce processus est celui que Tocqueville a vu dans la massification des sociétés démocratiques. Il échoue à l'expliquer, le fondant en dernière instance sur la Providence divine, mais a cependant vu son lien avec la révolution industrielle. C'est Marx qui a pensé jusqu'au bout le processus de totalisation immanent au champ des pratiques, en découvrant dans le Capital la puissance de mobilisation et de massification caractéristique de la modernité : le capitalisme est en cela l'essence même du totalitarisme, et la mondialisation contemporaine n'est autre que la totalisation propre au Capital. Le surmontement de la crise s'identifie dès lors au dépassement du capitalisme : mais si le capitalisme se définit par l'autonomisation du système des objets, alors l'automatisation propre au dispositif technique s'avère plus fondamentale encore que le capitalisme, et il faut avec Günther Anders parler d'un " totalitarisme technocratique ", dont on peut craindre qu'il soit indépassable. Reste alors à penser ce qui se dit dans une telle catastrophe.

02/2013

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Théâtre

Le rapport dont vous êtes l'objet suivi de Plus moyen de se concentrer !

Autour de l'éphémère printemps de Prague, deux pièces de Václav Havel, parmi ses premières oeuvres dramatiques, sont jouées. Dans Le rapport dont vous êtes l'objet, le décor polyvalent est planté dans une "Administration" composée de deux sortes de fonctionnaires : ceux qui seront pris dans la toile d'araignée qui se met en place et ceux qui la tissent. Une langue artificielle patiemment introduite dans l'entreprise n'est comprise que par quelques initiés mais tous l'apprennent. Sauf Josef Gross, directeur de l'établissement, homme compétent et travailleur, qu'on a omis de mettre au courant et qui sera le dernier à comprendre ce que trament aussi bien ses collaborateurs les plus proches que ces nouveaux employés nommés à un poste spécialement créé pour eux et qu'il ne connaît même pas. Il vivra toutes les étapes de sa destitution, jusqu'à accepter de devenir le flic de service. Et quand il sera remis d'urgence à son poste de directeur pour réparer les dégâts, il sera mûr, espérant sauver ce qui peut l'être, pour collaborer avec ses ennemis et sacrifier Hana, la jeune secrétaire qui lui a été constamment fidèle. Si Le rapport dont vous êtes l'objet constitue la plus étonnante dénonciation sous une forme comique du système que l'on sait et de la langue de bois, Plus moyen de se concentrer ! en étudie les implications apparemment anodines dans la vie de Huml, dont la position élevée dans la société suppose une grande adaptabilité au régime. S'essayant à rédiger une allocution, Huml, "intellectuel de communication", est embarqué presque malgré lui dans une série d'aventures, entre sa femme, sa maîtresse, sa secrétaire et même un enquêteur féminin. Car Huml est dans le même temps l'objet d'une étrange enquête à domicile et les inspecteurs sont quasiment installés chez lui. Tout se dérègle et la pièce devient un immense puzzle qu'il s'agit de reconstituer.

03/1992

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Internat DCEM, ECN

ECN Pilly. Maladies infectieuses et tropicales, Edition 2020

L'ECN.PILLY (6e édition 2020) est l'ouvrage de référence du Collège des universitaires de Maladies Infectieuses et Tropicales (CMIT), pour la préparation des étudiants en médecine à l'i-ECN. Tous les items du programme officiel de l'ECN relatifs aux maladies infectieuses et tropicales y sont traités. Cette édition concerne tous les étudiants de 6e, 5e et 4e année à la rentrée universitaire 2019/2020 et passant respectivement l'ECN en 2020, 2021 et 2022. Pour les étudiants plus jeunes concernés par la réforme du 2e cycle supprimant l'ECN, une nouvelle édition adaptée "PILLY Etudiant" permettra de se préparer au contrôle des connaissances du 2e cycle des années 2021 et suivantes, à l'issue de la nouvelle 5e année. Pour tous, un site internet "ePOPI étudiant" d'entraînement et d'évaluation sera prochainement proposé pour compléter ces éditions avec toute une série de Dossiers Progressifs (DP), Questions Isolées (QI) et Lectures Critiques d'Articles (LCA) en Infectiologie. L'objectif de IECN.PILLY (6e édition 2020) est de faciliter l'acquisition des connaissances nécessaires à la compréhension et à la gestion des principales maladies infectieuses, en s'appuyant sur des tableaux, figures et iconographies didactiques, pour faciliter le travail de mémorisation des étudiants, et apporter de la convivialité à l'ouvrage. Toutes les remarques des étudiants sur l'édition précédente ont été intégrées et chaque item ECN a fait l'objet d'une révision et d'une actualisation par le Comité de Rédaction du CMIT. L'ECN.PILLY est donc le référentiel de la spécialité pour la préparation de l'ECN. Ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances, notamment sur les modalités de traitement et les posologies des anti-infectieux selon les indications, sont invités à se référer au E.PILLY 2020 (27e édition), plus complet et plus détaillé, également remis à jour en 2019, avec des centaines d'iconographies, tableaux, photos, schémas et figures.

09/2019

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Religion

La Suppléance dans l'Eglise, la Suppléance de l'Eglise. A la source d'une ecclésiologie de l'exception

Quel que soit le domaine considéré, l'action du législateur consiste à établir les règles normales de fonctionnement d'une société humaine, lesquelles définissent l'ordre nécessaire à la paix entre les hommes. La législation n'a pas pour vocation de traiter de cas exceptionnels, mais au contraire elle doit régir les situations les plus communes en fixant les normes qui préserveront la justice sociale et assureront la sérénité des relations humaines. Quand un lobby largement minoritaire réussit à imposer sa loi, de profonds désordres sociaux sont rendus possibles, parce que l'exception, surtout quand elle est fondée sur la nature des êtres, devient alors une injure à la loi morale. Car l'exception confirme la règle et ne s'assimile jamais à elle. Cette conception du droit se retrouve dans la législation canonique. Le code prévoit un certain nombre d'exceptions qui dérogent aux normes habituelles de fonctionnement de la structure ecclésiale, parce que l'Eglise catholique a un mandat qui dépasse les limites visibles de son activité propre : elle doit mettre tout en oeuvre pour sauver les hommes. Ses normes propres, qui protègent ses droits en tant que société, cèdent alors face aux exigences de la loi divine. Aucune anarchie n'est pour autant créée. En fait, c'est l'ordonnance de Dieu même qui a finalement le dernier mot. Mais, il faut bien le constater, le nombre des situations exceptionnelles augmente, particulièrement en proportion du manque de prêtres. Aussi était-il important de mettre en lumière leur fonctionnement commun dans ce que l'auteur désigne comme une " ecclésiologie de l'exception " en regard de " l'ecclésiologie de la règle ". Le présent travail met ainsi en place, d'une manière renouvelée, des éléments qui ouvrent à une réflexion approfondie et à des débats ultérieurs sur d'importantes questions comme celle de l'oecuménisme, de la communion hiérarchique ou du statut des divorcés-remariés...

11/2019

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Sociologie

L'internet de la haine. Racistes, antisémites, néonazis, intégristes, islamistes, terroristes et homophobes à l'assaut du web

Dans une démarche d’information et de sensibilisation, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) publie annuellement, depuis 1990, un rapport sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie remis au Premier ministre. Avec ce rapport, la France dispose d’un précieux outil d’analyse permettant d’une part la prise de conscience des mutations de notre société et, d’autre part, des évolutions de l’action publique. Depuis l’année 2000, La CNCDH a confié à l’historien Marc Knobel le soin de présenter une étude annuelle sur le développement des appels à la haine et à l’exclusion sur Internet. Les rapports de Marc Knobel analysent l’impact des sites faisant l’apologie du terrorisme, du négationnisme, du néonazisme, de l’homophobie et des radicalismes religieux, dont certains vont jusqu’à appeler à la guerre « sainte » sur le Net. Le ton est grave et les descriptions minutieuses. Les études de ce spécialiste montrent qu’une haine dépassant l’entendement est instillée régulièrement à travers ce média. La permissivité dans ce domaine se nourrit de la lassitude et de la défection de ceux qui, dans le monde politique ou associatif par exemple, auraient pu réagir pour tenter de changer le cours des choses. Aussi, au nom de la liberté d’expression, la diffusion de nombreux contenus illicites sur Internet est, si l’on peut dire, passée dans les moeurs. Beaucoup s’en indignent mais, en ce début de XXIe siècle, cela a fini par faire partie du paysage de la Toile. De fait, la CNCDH doit rappeler et renouveler chaque année la recommandation de créer un observatoire du racisme, de l’antisémitisme de la xénophobie et du rejet de l’autre sur Internet, avec une plate-forme spécifique de signalement. Ce livre reproduit intégralement les rapports établis par Marc Knobel, historien, chercheur au Crif, à l’intention de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, jusqu’à l’année 2011.

05/2012

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Droit

LES FUSIONS DE SOCIETES COMMERCIALES. Prolégomènes pour un nouveau droit des rapprochements

Pour s'adapter au marché plus vaste issu de la construction européenne, les entreprises ont l'impérieux besoin de croître. Dans ce contexte, et en dépit d'une récente réforme en France, la fusion s'avère paradoxalement très peu usitée face à d'autres modes de rapprochements largement préférés. Le fait est que la liste des fusions qui ont échoué est plus longue que celle des fusions réussies. Au vrai, en réalisant une concentration absolue la fusion des sociétés génère de nombreux risques. Pour les intérêts les plus menacés, des protections sont certes aménagées, mais elles se heurtent à la concentration requise, et réciproquement. Une des raisons est sans doute que la théorisation doctrinale classique de la notion de fusion n'est pas pleinement satisfaisante. Le droit qui régit la fusion en Europe tend à l'assimiler à une succession alors qu'elle semblerait davantage se rapprocher du mariage : il s'agit moins de trouver un successeur à un patrimoine devenu vacant, que de trouver un partenaire pour se renforcer. A partir de ce constat, une nouvelle approche est proposée : pour que chaque catégorie puisse faire valoir son point de vue et adhérer au rapprochement, on ne doit plus chercher à contraindre au nom de l'intérêt général, mais chercher à séduire, en avançant les gains de chacun dans la recherche d'un intérêt commun. En résumé, la transmission universelle doit céder le pas au contrat. Cela suppose non seulement moins de réglementation contre plus d'autonomie de la volonté, mais aussi un nouvel état d'esprit et certains contre-pouvoirs... Après avoir recensé les nombreux écueils qui menacent une telle opération, l'auteur propose toute une série de solutions pratiques immédiatement exploitables. Par ses multiples aspects, cet ouvrage intéressera aussi bien les universitaires que les chefs d'entreprise, les avocats d'affaires, les banquiers des départements fusion & acquisitions, les notaires, les experts comptables...

04/1994

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Sports

Histoire secrète du sport

L'histoire du sport est faite de records, de stars, de médailles et de paillettes. C'est à sa face cachée que convie cette Histoire secrète du sport, celle des vestiaires, des coulisses, des ficelles qui actionnent les champions et leurs exploits. Les vaincus, les tricheurs et autres parias, sans qui le sport n'aurait pas toute sa saveur, sont ici enfin remis en lumière. Le sport célèbre les vainqueurs, leur sourire et leurs larmes, leurs performances et leur fortune. On en oublie le plus souvent les vaincus, les tricheurs et les hommes de l'ombre qui fabriquent le sport business : agents, dirigeants, entraîneurs, entrepreneurs, financiers, journalistes, bookmakers, dealers. Derrière les Mohamed Ali, les Eddy Merckx, les Pelé et autres Federer, cet ouvrage parcourt deux siècles d'histoire au contact de ces personnages occultes dont on parle peu mais qui ont eu plus d'influence que quiconque sur l'évolution de la pratique et de l'industrie sportives. Ainsi de Horst Dassler, ancien patron d'Adidas, inventeur du marketing sportif, faiseur de rois, d'argent et de champions. Son empire produisit tous les grands dirigeants du sport mondial, présidents du CIO (Juan Antonio Samaranch, Thomas Bach) ou de la FIFA (João Havelange, Sepp Blatter, tous deux déchus pour corruption). Ainsi également de ces médecins italiens qui, dès les années 1950, développèrent la science du dopage et gangrenèrent le cyclisme et bien d'autres disciplines. Ou encore d'Avery Brundage, président du CIO de 1952 à 1972, qui s'opposa ardemment au boycott des Jeux olympiques de Munich (1936) au nom de l'apolitisme du sport cher à Pierre de Coubertin, lui-même misogyne et raciste. Ce sont ces figures cachées dans les bureaux, dans les lobbies, dans les arcanes, mais aussi les oubliés, les parias, les sans-grades, les perdants sans qui le sport ne pourrait jamais célébrer les vainqueurs, que cet ouvrage fait sortir de l'ombre.

02/2019

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Gestion

Le dirigeant et l'accélération numérique

En quelques mois, la transformation numérique que la montée en maturité d'Internet impose aux entreprises et aux marques, a pris une place centrale dans la littérature économique et dans la réflexion des dirigeants. Dématérialisation, automatisation, désintermédiation, impact sur la productivité du travail et du capital… Le Rapport sur La transformation numérique de l'économie française que Philippe Lemoine a remis fin 2014 au gouvernement apporte un éclairage précieux sur le jeu des « digital forces ». Et si l'on ajoute la multiplication des plates-formes de communication, la transformation des usages ou encore la mondialisation de la concurrence, il apparaît clairement qu'aucun secteur n'est épargné (médias, banque, assurance, télécom, éducation, transport, services aux entreprises …).   Dès lors, nombres d'experts se sont attachés à décrire la direction à prendre et la cible à atteindre par ces différents secteurs : organisation plus flexible et management agile, open innovation et développement de la coopétition, stratégie client centric et abolition des frontières entre clic et mortar…   Mais d'un point de vue opérationnel, la manière de procéder, la priorisation des objectifs, le séquencement des actions à conduire… sont rarement abordés. Un peu comme si le « comment » ou le « chemin » de cette transformation numérique était occulté par le « quoi ».  Or, cette question du « comment » est d'autant plus centrale que certaines études récentes soulignent un taux d'échec total ou partiel de plus de 70% pour les projets de transformation.   Fort de témoignages de dirigeants de différents secteurs, de capital-risqueurs ou de start-uppers, c'est à un parcours proche de celui proposé par Sun Tzu qu'invite cet ouvrage : évaluation, engagement, distribution des moyens… Cet art de la guerre… numérique décrit les principes qui maximisent les chances de succès, accélèrent l'obtention de résultats et balisent la trajectoire de réinvention des entreprises dans la relation avec leurs publics cibles.   Il a pour ambition de constituer un guide à la réflexion sur les enjeux managériaux, humains, organisationnels, qui sont nécessaires à la mise en œuvre d'une dynamique de transformation vertueuse vers le numérique.

11/2015

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Religion

Les premiers temps de l'Eglise. De saint Paul à saint Augustin

L'histoire du christianisme commence par l'acte de foi des disciples juifs de Jésus devant son tombeau vide : ils croient en sa résurrection et le reconnaissent comme le Messie annoncé dans la Bible. Le christianisme n'est alors qu'une de ces nombreuses religions de salut, qui multiplient les adeptes dans le monde gréco-romain. Mais d'emblée, il définit le salut comme un événement historique unique et non comme le résultat d'initiations individuelles à la façon des religions à mystères ; il donne à cet événement une portée universelle, et ouvre la communauté de Jérusalem au monde polyglotte et diversifié que vient d'unifier l'empire romain. Par là, il lie son destin à celui de Rome, ce qu'affirment très tôt les auteurs chrétiens : l'Église et l'Empire sont les deux seules structures de l'Antiquité à penser la mondialisation, ce qui facilitera la christianisation de l'État et du pouvoir au IVe siècle, après celle de la société. Or, quoi qu'on en ait, il est impossible de restituer une histoire linéaire et complète de l'Église primitive, de Jésus à saint Augustin, non plus qu'une histoire complète de la christianisation de l'Empire. La nature des sources - le plus souvent indirectes, apologétiques ou postérieures aux événements - ne permet que des approches ponctuelles, diversifiées, particulièrement riches pour certaines régions comme la Palestine, Rome et, plus encore, l'Asie Mineure. C'est donc une histoire partielle, en kaléidoscope, à travers une Bible plurielle et des groupes éclatés, très personnalisés, que retracent une soixantaine d'historiens, archéologues et biblistes, tous spécialistes de ces cinq siècles décisifs. Les chapitres de cet ouvrage, remis à jour et complétés pour ce volume, ont initialement paru dans la revue Le monde de la Bible. Il est le troisième et dernier volume du triptyque commencé, dans cette même collection, avec Le monde de la Bible (n° 88) et Aux origines du christianisme (n° 98).

03/2004

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Religion

Isabelle de France soeur de saint Louis. Une princesse mineure

Avec Héloïse et Claire d'Assise, Isabelle de France fait partie de l'infime bataillon des femmes qui, au Moyen Age, eurent l'audace de composer une Règle pour régir la vie d'autres femmes. L'Ordre des Surs mineures, qu'elle fonda, se répandit en France et surtout en Angleterre. Pourtant, alors que, dans leurs pays respectifs, Elisabeth de Hongrie ou Agnès de Prague font figure d'héroïnes nationales, la princesse capétienne est à ce jour une inconnue de l'Histoire. Sur cadette de saint Louis, Isabelle refusa le mariage avec le fils de l'empereur Frédéric II, se consacra à la virginité tout en vivant à la cour et, après une première tentative qui ne lui donna pas satisfaction, arracha en 1263 l'approbation de la Règle des Surs mineures, affirmant ainsi son choix de suivre les traces de François d'Assise sans recourir à la médiation de Claire. Avec l'aide de son frère, elle fonda le monastère féminin de Longchamp, mais ne voulut pas pour autant en être abbesse, vivant jusqu'à sa mort en 1270 dans l'humilité, en lisière de la communauté. Si son souvenir resta à jamais dans l'ombre de saint Louis, sa destinée éclaire pourtant de manière décisive les grandes inflexions du règne de son célèbre frère, le roi christique. Fruit d'une collaboration internationale, le volume Isabelle de France comporte une présentation biographique de la princesse par l'historien américain Sean Field et la totalité des sources informant d'elle, de sa naissance jusqu'à l'orée des Temps modernes, toutes traduites en français moderne. Suivent diverses annexes pour faciliter la lecture. La soixantaine de sources brassées relève de tous les genres documentaires pratiqués au Moyen Age et offre une plongée à la fois dans le Siècle de saint Louis et dans la spiritualité d'une fille de roi qui, à sa manière, choisit d'être une rebelle.

11/2014

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Monographies

Georges troubat

Le jeu, toujours recommencé, est donc infini. Assemblages, recouvrements, juxtapositions. Bleus, rouges, jaunes. Lignes, surfaces, figures. Une exposition de Georges Troubat est toujours une expérience singulière : comme un musicien avec un ensemble limité de notes, l'artiste multiplie les variations, les improvisions, offrant l'étonnante impression d'un ruissellement permanent. Cet homme a toujours été très actif dans sa vie ; rien n'est définitif, le courant nous emporte et il nous faut nager avec lui. L'acte créatif n'existe que répété puisqu'il est lié à la marche, aux mouvements du temps, aux passages des saisons, aux rythmes du monde. La peinture de Georges Troubat est vivante, au sens plein : elle régie son pas sur les impulsions du vivant. Son animation procède de la vie elle-même, à laquelle elle retourne comme un acquiescement permanent. Cet homme que l'on croit pressé est un nageur ébloui, et sa peinture témoigne pour un monde qui ne serait qu'éblouissement. The game that is started over and over, is then infinite. Assemblages, collections, juxtapositions. Blus, reds, yellows. Lines, textures, shapes. An exhibition of Georges Troubat is always a peculiar experience : just like a musician with a few limited notes, the artist multiplies the variations, improvisations, offering the astonishing feeling of an on-going flow. This man was always very active in his life, but nothing lasts forever, the flow takes us with it and we have to swim with it. The creative act only exists by repetition as it's tied to the pace, to the mouvements of time, to the passing seasons, to the world's rhythms. George Troubat's painting is alive, taking on the whole meaning of the word : it regulates its pace on the impulsion of the living. Its animation begins from life itself, to whom it goes back to, like a perpetual approbation. This man, who we think in a hurry, is a dazzling swimmer and his painting attests for a world which would only be dazzling.

03/2022

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Témoins

Des mots de longue patience. Journal d'incertitudes

Usé par son ministère mais à sa place et heureux dans sa vocation, un curé de paroisse dans la cinquantaine décide de tenir un journal. Il retrouve ce compagnon fidèle jour après jour, y notant ce qui traverse sa vie et, surtout, ses interrogations et ses réflexions sur l'Eglise de ce temps et sur son avenir ; il y relit aussi sa vocation. En même temps, l'écriture est pour lui le lieu où il se sent exister, où il est lui-même, pressé par un ministère qu'il a choisi et qu'il aime, mais exigeant et dont l'exercice est profondément remis en question. Et il découvre, par la tenue de son journal, la force de clarification des mots - par eux, il désire cheminer vers la lumière - et, par endroits, la vigueur de l'écriture poétique. Un double mouvement soutient ce texte : dans le même temps où il dépose ses réflexions sur le papier, le narrateur expéri- mente la force de libération de l'écriture. L'auteure a choisi comme narrateur son oncle Pierre, désireux de devenir prêtre et mort au séminaire à Liège, en Belgique, en 1940. Elle ne l'a pas connu et sait très peu de choses sur lui. Elle prend la plume en hommage à cet oncle qu'elle aurait tant voulu connaître (il est mort environ vingt ans avant sa naissance), mais le place dans l'Eglise d'aujourd'hui, faisant de lui un héritier de Vatican II. Le prologue expose le pourquoi de ce choix. L'occasion pour l'auteure, journaliste spécialisée dans les questions religieuses, de partager ses questions et ses réflexions sur l'Eglise de ce temps, secouée par les abus sexuels et de pouvoir et par une pandémie qui a redistribué les cartes. En se mettant dans la peau d'un prêtre, elle s'interroge sur des phénomènes qu'elle observe dans une Eglise en quête d'un nouveau souffle.

04/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

US Air Force : cohabitation secret défense

Le passé peut parfois nous empêcher de voler de nos propres ailes. Morgan est l'exemple même du gendre parfait. Médecin militaire, père célibataire, il s'occupe de son fils de manière exemplaire et son physique de sportif en ferait rêver plus d'une... Pourtant, son charme indéniable ne semble pas du tout lui rendre service lorsqu'il s'agit de la nouvelle maîtresse de son fils ! Glaciale, moralisatrice, l'année s'annonce tout sauf sereine et c'est peu de le dire... Une plainte de l'administration de l'école risque de tout changer pour le médecin qui réussissait jusqu'ici à maintenir son équilibre, et ce malgré son passé particulièrement difficile. Il est à deux doigts de tout perdre, encore une fois. Mais ça, c'était sans compter la belle Rachel, cette enseignante implacable et d'autant plus irrésistible, avec qui il va même devoir cohabiter quelques temps. Dans ces conditions particulières, il va être bien compliqué de garder des secrets... Un sourire amer se dessina sur mes lèvres. Je n'avais donc pas de véritable choix et elle en était tout aussi consciente que moi. Je soupirai en attrapant un stylo sur le bureau de la directrice mais elle m'arrêta en posant une main autoritaire sur mon poignet. - Cet accord devra rester entre nous, cela va de soi. Je haussai les sourcils avec évidence, désabusée. Elle me lâcha et je me remis correctement sur ma chaise. Sans savoir pourquoi, je me tournai une dernière fois vers Lewis. Son regard me transperça, incandescent. Il me détestait. Ce que je pouvais comprendre au vu des accusations qui nous menaient à ce bordel sans nom. Pourtant, j'étais prête à m'enchaîner à lui pour les trois prochains mois dans le seul but de ne pas être totalement dépassée par quelque chose qui m'échappait déjà. Trois mois durant lesquels, d'une certaine manière, nous allions être obligés de cohabiter...

06/2022

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Droit pénal

Immersion dans le droit judiciaire familial. Questions choisies et réponses concrètes

DROIT BELGE Si la procédure devant les juridictions familiales continue d'être régie par les dispositions du Code judiciaire, il n'en demeure pas moins que le contentieux familial présente des spécificités qui nécessitent d'appréhender les concepts de manière précise. Nourries par leur expérience de magistrates de la famille, Solange Brat et Dima Karadsheh ont choisi de nous immerger dans les principales difficultés de la procédure familiale, tant en instance qu'en appel, pour nous proposer des réponses concrètes qui sont à la fois conformes aux principes et applicables dans la pratique. Les autrices analysent la doctrine, la jurisprudence la plus récente de la Cour de cassation et des dizaines de décisions des juges du fond, dont de nombreuses inédites. En première instance, sont notamment examinés la compétence territoriale, la portée du principe dispositif, les différentes mesures que le tribunal de la famille peut prononcer et le mécanisme de la saisine permanente. En degré d'appel, sont étudiés notamment les conditions de recevabilité de l'appel principal et de l'appel incident, la distinction entre jugement avant dire droit et définitif avec ses conséquences au niveau de l'appel différé, les différents effets de l'appel, parmi lesquels l'effet dévolutif qui suscite nombre de questionnements. La question de l'interaction entre la saisine de la cour d'appel et la saisine permanente du juge d'instance en cas de survenance de circonstances nouvelles est également abordée. L'ouvrage doit son originalité à la présentation de nombreux cas pratiques : les autrices accompagnent ainsi Caroline et Maxime, ex-couple à la ville devenu "couple procédural" , parents de deux enfants, dans les méandres des procédures initiées pour régler leur séparation, du tribunal de la famille à la cour d'appel. Le lecteur trouvera également, au fil des pages et rassemblés en fin d'ouvrage, des fiches de synthèse, des arbres décisionnels et des notes récapitulatives pour l'aider à y voir clair dans les problématiques traitées. Cet ouvrage constitue un outil précieux et convivial, indispensable à tous les familialistes.

06/2023

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Méditation et spiritualité

Se libérer du conformisme spirituel

Depuis la nuit des temps, il y a toujours eu deux types de spiritualité. Celle offerte à tout un chacun, assurant une fonction sociétale à travers des dogmes pour régir les interdits et les tabous ; celle-ci offre des perspectives merveilleuses et promet un mieux-être, à la portée de ceux qui adhèrent à l'institution. La seconde, plus discrète, est en dissonance avec la précédente, a comme objet l'accomplissement de l'Homme, et nécessite un long travail sur soi pour accéder à un élargissement du champ de conscience vers le Divin, le Tout, le Un, le Tao - comme chacun désirera l'interpréter. "Cela ne me concerne pas. Je suis capable de discerner le vrai du faux, la direction spirituelle de celle sociétale". , pourrions-nous penser. Bien que cela puisse être vrai, en lisant cet ouvrage, le lecteur pourrait être amené à remettre en cause ses certitudes et reconsidérer les bases de son chemin spirituel... L'auteur, après plus de quarante années passées dans les traditions initiatiques d'Occident comme d'Extrême-Orient et cinquante années dans le domaine des arts martiaux, propose à la fois son expérience des traditions spirituelles rencontrées ainsi que celles recueillies auprès d'hommes investis dans la spiritualité. Note de l'éditeur pour la version imprimée : Afin d'être plus agréable lors de la lecture, cet ouvrage est en format Beau Livre. Dans la même optique, le papier est de couleur crème, ce qui fatigue moins les yeux que le papier blanc. Toutes nos publications font l'objet d'un travail soigné tant au niveau typographique qu'au niveau du design. Note de l'éditeur pour la version Kindle : Nos publications Kindle sont soigneusement conçues, avec une table des matières, un index, des notes de bas de page et références, là où cela est applicable. Un accent a été mis sur la typographie ainsi que le design. Vos commentaires sont les bienvenus sur discoverypublisher. com/fr/ - Merci d'avoir choisi Les Editions Discovery.

09/2021

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Economie

De Rivoli à Bercy. Souvenirs d'un inspecteur des finances, 1952-1998

Fils et petit-fils de fabricants de soierie lyonnais, Guy Delorme choisit le service de l'Etat alors que son milieu familial ne l'y prédispose guère : "... la formation reçue chez les jésuites, le hasard et un peu de chance ont sans doute une part dans cette orientation " répond lui-même Guy Delorme à un ami qui interroge " pourquoi l'Inspection des finances ? " Le hasard qui lui met sous les yeux en 1952 une petite brochure sur le concours de l'Ecole nationale d'administration alors qu'il poursuit des études de droit et de lettres à la faculté de Lyon. La chance qui lui fait tirer de " bons sujets " au concours de sortie et obtenir un rang lui permettant de choisir l'Inspection. Mais chance et hasard révèlent en réalité une solide vocation pour le service publie auquel Guy Delorme consacrera sa carrière avec passion et enthousiasme. C'est le récit de ce parcours que le Comité pour l'histoire économique et financière publie aujourd'hui ; un parcours en grande partie centré sur les questions fiscales. De la modernisation de la régie des Contributions indirectes, à la mise en place des nombreuses réformes fiscales des années soixante aux côtés de Valéry Giscard d'Estaing, le lecteur entrera aisément, grâce à la clarté du récit, dans des domaines importants pour la vie quotidienne des Français : la fiscalité immobilière et la modernisation du contentieux fiscal en 1963, la réforme de l'imposition des entreprises et la création de l'avoir fiscal en 1965, la généralisation de la TVA en 1966... Dans sa préface, Valéry Giscard d'Estaing évoque "... ces années de travail intense. Nous avions conscience d'aller dans la bonne direction et si Guy Delorme, et avec lui, l'ensemble de l'état-major de la direction générale des Impôts, ont tant et si bien œuvré, c'est parce qu'ils se sentaient portés par la conviction qu'il fallait avancer, malgré les difficultés ".

03/2000

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Thèmes photo

Rencontre Yves Trémorin. Au Pays des houyhnhnms

"Le photographe saisit le réel devant lui, moi je le recompose et le mets en scène" . Plutôt que photographe, Yves Trémorin se définit "artiste visuel" . Depuis ses débuts en 1977, il n'a de cesse d'interroger le médium photographique, "de le pousser dans ses derniers retranchements" . Sa radicalité artistique apparaît dès ses premières séries mettant en scène sa compagne Monique et sa grand-mère Ernestine qu'il a continué de photographier pendant toute la vie. Sa démarche repose sur le postulat que la distance au sujet contribue à la construction de l'image, avec, au coeur du travail, la notion de synecdoque (le détail dit l'ensemble). Ainsi, comme pour ses premiers nus, les portraits de sa grand-mère sont constitués de prises de vue resserrées et frontales, sans artifice. "J'utilise la photographie pour bousculer l'habitude de regarder ce qui est devant nous. Les images sont mises en scène hors de tout indice contextuel, spatial ou temporel. Je travaille les angles de la prise de vue et la distance au sujet afin de l'amener dans une sorte d'abstraction. J'ai démarré avec des proches pour traiter de l'intime, magnifier leur vie et aller vers l'universel" . Yves Trémorin a été attiré par les chevaux grâce à des souvenirs d'enfance. Sa résidence artistique invité par Le Champ des Impossibles et Christine Ollier, dans Le Perche, lui a permis de créer une série de photographies explorant la relation entre l'homme et le cheval. Travaillant avec des éleveurs locaux, il a capturé la magnificence des chevaux et remis en question leur soumission. Les photographies expriment la dualité entre le profane et le sacré, offrant une vision imagée du monde. Inspiré par ces images, ce carnet présente les photographies dans un format et une mise en page spécifiques, offrant une narration visuelle cohérente. Cette immersion dans un monde où l'homme est exclu représente une étape importante dans son travail, soulignant son intérêt pour les animaux et leur sauvagerie.

10/2023