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Victoria Lomasko, Anton Nikolaïev

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Revues de droit

Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger N° 1, janvier-février 2021 : Le fonctionnaire demain, un travailleur comme les autres ?

Revue du droit public 1-2021 Sommaire Entretien : Le regard critique de Paul Amselek sur l'oeuvre de Kelsen Dialogue avec Alexandre Viala Dossier : Le fonctionnaire demain, un travailleur comme les autres ? - Le dialogue social : instrument et objet de la transformation de la fonction publique, par Ludivine Clouzot - Re-naissance du dialogue social dans la fonction publique, par François-Xavier Fort - L'extension du recours au contrat d'engagement, par Sylvain Niquège - La loi de fonction publique du 2 août 2019 de déformation des transitions professionnelles, par Antony Taillefait - Les conditions de travail après la loi de transformation de la fonction publique : la recherche d'un équilibre entre réorganisation du cadre de gestion des agents et reconnaissance de nouveaux droits, par Hélène Pauliat - L'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à l'aune de la loi de transformation de la fonction publique : entre continuité et perplexité, par Carole Moniolle - La loi du 6 août 2019, ou comment développer le statut "en même temps" que le contrat, par Charles Fortier Doctrine - Droit administratif Le Conseil d'Etat et l'imposition des gains de jeux, par François Barviaux La police des fausses informations à l'ère du numérique, par Pierre Blanquet Les atteintes aux libertés fondamentales dans le cadre du référé-liberté, par Maria Gkegka Les quotas de logements sociaux, un outil de mise en oeuvre du droit au logement ? par Alexandra Korsakoff - Droit constitutionnel L'abstention électorale en droit public français, par Robin Medard Inghilterra - Droit étranger L'initiative populaire des lois (IPL) en Espagne : état des lieux critique, par Nicolas Pauthe Chronique jurisprudentielle Chronique de droit constitutionnel 2020, par Dominique Rousseau, Pierre-Yves Gahdoun et Julien Bonnet Table annuelle 2020

03/2021

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Géopolitique

Russie, un vertige de puissance

On a souvent quali ? é la disparition de l'URSS de divorce à l'amiable, étonnamment paci ? que. L'agression décidée par Vladimir Poutine en Ukraine en février 2022 vient contredire cet optimisme. En réalité, dès 1988, une série de con ? its ont surgi autour de la Russie, avant même que l'URSS n'éclate, en 1991. D'abord au Caucase, puis en Asie centrale et en Moldavie, ces tensions re ? ètent l'acuité des questions que le régime soviétique avait mises sous le boisseau en interdisant toute ré? exion ouverte sur des enjeux brûlants qui couvaient à petit feu. La ? n de l'URSS a consacré la naissance de quinze Etats indépendants qui ont aussitôt suscité interrogations et convoitises. Ils devaient non seulement dé? nir de nouveaux rapports entre eux et en premier lieu avec l'ancienne puissance tutélaire, la Russie, mais aussi établir des relations avec des voisins devenus de potentiels partenaires. Très tôt, la Russie a perdu le monopole d'in ? uence qu'elle exerçait sur tout cet espace depuis plus d'un siècle alors que des acteurs extérieurs (Etats-Unis, Union européenne, Turquie, Chine) pro ? taient de son affaiblissement. L'arrivée en 2000 à la tête de l'Etat russe de Vladimir Poutine marque un tournant majeur, ce dernier s'étant ? xé pour objectif de redonner à son pays sa puissance d'antan. En partant de la situation actuelle, l'agression de la Russie en Ukraine, ce livre se propose de revenir aux sources des enchaînements qui ont conduit à cette série de con ? its tragiques. Il repose sur la juxtaposition de textes synthétiques exposant les positions des différents acteurs et de documents cartographiques qui permettent, souvent plus clairement que de longs développements, de comprendre les enjeux réels et leur évolution.

02/2023

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Criminalité

Par l'encre et le sang. Histoire de la police scientifique française

Alors que les séries anglo-saxonnes font des gorges chaudes sur les innovations policières américaines, d'aucuns se plaisent à rappeler l'antériorité de la police scientifique française. Et ils n'ont pas tout à fait tort. Dans un XIXe siècle marqué par le sceau du scientisme, dans un XIXe siècle baignant dans le paradigme de l'indice, y compris dans le domaine de l'art, dans un XIXe siècle voyant l'institutionnalisation de la dactyloscopie ou science des empreintes digitales, c'est bel et bien le nom du Français Alphonse Bertillon qui s'impose. Avec son élève Edmond Locard, il va devenir le socle d'une police scientifique française amenée à s'épanouir pleinement dans l'entre-deux-guerres. Ce succès se mesure notamment au grand nombre de vocations suscitées, ce qui atteste l'existence d'une véritable culture forensique. Source d'inspiration ou de discussion au-delà des frontières, la police scientifique française entre néanmoins en concurrence avec d'autres pôles. Elle doit aussi affronter ses propres divisions internes, la criminalistique restant une fonction partagée par de nombreux acteurs du maintien de l'ordre. Lorsque la prise de conscience d'un déclin s'opère à la fin des années 1940, nier les signes avant-coureurs relèverait donc de la naïveté. La traversée du désert ne prend fin qu'à la fin des années 1980 à la faveur d'une grande remise à plat conduite par Jacques Gential. Refondée sur les principes mêmes de ses pionniers, la police scientifique française renoue ainsi avec son leadership d'antan. Amos FRAPPA est le lauréat du prix de thèse 2021 de l'institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI)

02/2023

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Du XVIe au XIXe siècle

Le baptême de la montagne. Préalpes fribourgeoises et construction religieuse du territoire (XVIIe-XXe siècles)

Ecrivant à son évêque le 6 juin 1791, le curé de Planfayon voit d'un mauvais oeil la construction d'une chapelle près du lac Noir, dans les montagnes du canton de Fribourg. Il redoute que les bergers des environs en profitent pour s'attarder à l'établissement des bains tout proche afin de s'amuser et de faire ripaille. Dans un article de 1934 en revanche, un autre prêtre de l'endroit fait un éloge appuyé de la nouvelle chapelle qui avait remplacé l'édifice du xviiie siècle, espérant même qu'elle permettra la création d'une paroisse autour du lac et de la vallée. Ces anecdotes montrent que les gens d'Eglise fribourgeois ont changé leur regard sur la montagne. Eloigné du prêtre durant de longs siècles, le berger devient au fil du temps l'homme proche du ciel, habitant un monde qui invite à l'élévation spirituelle. De nombreuses chapelles sont construites sur les pentes des Préalpes, les prêtres montent dans les alpages et sur les sommets et contribuent à la création d'un folklore montagnard, comme l'abbé Bovet, l'auteur du Vieux chalet. De tels exemples illustrent de manière particulière un processus plus large, la transformation d'un espace indifférencié en un territoire. En se fondant sur la tradition orale, les travaux des folkloristes, les journaux locaux, les récits de voyages ainsi que les informations transmises par de nombreux prêtres qui s'adonnaient au folklore et à la pastorale alpestre, Jacques Rime nous offre, à travers son ouvrage, une recherche inédite et passionnante sur le rapport de l'Eglise fribourgeoise à la montagne durant plusieurs siècles, en intégrant l'histoire des bergers au coeur d'une recherche en histoire de l'Eglise.

04/2021

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Livres-jeux

Archi et Basile - Permis de construire - tome 1

Archi et Basile est une nouvelle collection destinée à la jeunesse. Avec cette série de livres, ce duo attachant invite le jeune lecteur à une promenade amusante et passionnante à travers l'architecture et l'urbanisme. Dès qu'une fenêtre s'entr'ouvre... Archi file et se réfugie au rez-de-chaussée de son immeuble, dans l'agence d'une architecte accueillante. Ainsi, au fur et à mesure de ses visites pour le récupérer, Basile fait la connaissance de la jeune équipe et découvre le métier d'architecte et les savoir-faire qui y sont liés. Un monde à part, mystérieux au premier abord avec son vocabulaire bien étrange, mais dont Basile se rend compte qu'il est à l'origine de son univers quotidien. Livre-jeu illustré, chaque volume fait découvrir l'architecture de façon ludique et créative à travers 20 doubles pages dans lesquelles toutes les questions de Basile trouvent des réponses, développées par des zooms, des jeux et des activités de dessin qui laissent libre cours à l'imagination du lecteur. Ce premier volume accompagne la rencontre de Basile et de l'architecte... Aujourd'hui, Archi s'est caché dans la maquette de la nouvelle école de Basile... Pourquoi faut-il un architecte pour construire un bâtiment ? Quel est son rôle, avec qui travaille-t-il ? Une maison se construit-elle comme une école ? Et comment être sûr que celle-ci ne s'écroule pas une fois finie ? Comment dessine-t-on une façade ou l'intérieur d'un édifice ? Au fils des pages et des activités, le lecteur croise Le Corbusier ou Antoni Gaudi, il découvre le Centre Pompidou-Metz, et une drôle de piscine transformée... en musée ! Il pourra aussi dessiner la maison de ses rêves, son école idéale, une ville imaginaire !

10/2022

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Psychologie, psychanalyse

Le discours cinglant d'un vieil homme aveugle

"Tous les habitants du quartier le connaissent, et la plupart d'entre eux, du moins ceux qui font partie de sa génération et qui sont encore vivants, reconnaissent volontiers l'ardeur dont il a toujours fait preuve au travail. Il était considéré, autant par ses amis que par ses ennemis, comme un travailleur pugnace, acharné, obstiné ; qui ne s'arrêtait que quand il avait atteint l'objectif qu'il s'était fixé. Chaque matin, on le voyait passer de bonne heure en sifflant ; l'oeil vif et la démarche alerte, il allait d'un bon pas cultiver son champ." Après une dure vie de labeur, N.F. a été frappé de cécité à 70 ans. Plongé dans une obscurité angoissante, et sentant sa santé se détériorer au fil du temps, il retrouve, à 93 ans, un peu de réconfort et de compagnie pendant les neuf années de visites régulières de son filleul, revenu au pays, lui apportant détente et évasion. Ensemble, ils discutent de nombreux sujets et échangent leurs impressions communes sur la société et ses dysfonctionnements, à commencer par la destruction progressive et régulière du lien social. Ils évoquent et partagent des souvenirs, souvent empreints d'une douce nostalgie, d'une Martinique d'antan que regrette le vieil homme. Plus qu'un bel et poignant hommage à son parrain, le narrateur pousse un véritable cri du coeur. Il nous entraîne dans une profonde réflexion quant à notre rôle d'être humain : faisons-nous suffisamment preuve de patience, d'empathie et de générosité à l'égard des personnes âgées et/ou handicapées pour tenter d'apaiser leur souffrance, les délivrer de leur isolement, rendre moins cruel et plus supportable leur quotidien ?

10/2019

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Critique littéraire

Mo Yan, le lieu de la fiction

Rien n'est plus frappant que la parole transgressive, truculente et torrentielle de Mo Yan. Depuis plus de trente ans, cette parole est inséparable d'un lieu : le canton du Nord-Est de Gaomi, dans le Shangdong, où est né Mo Yan. Yinde Zhang étudie ici le travail de l'écrivain à travers ce " lieu de la fiction ", territoire réinventé qui engendre une verve irréductible à toute instrumentalisation et à toute simplification. Cette création verbale originale, enracinée dans la culture locale tout en manifestant sa portée universelle, est le lieu d'où s'expriment la révolte, la dérision, la violence ordinaire des hommes, l'amour et le rire. Lieu de la parole, matrice du style, de la langue et de la création que l'on compare bien souvent au Macondo de Garcia Marquez ou au Yoknapathawpha de Faulkner. En proposant une lecture globale de l'œuvre, Yinde Zhang questionne d'abord ce positionnement de l'auteur entre culture populaire, terroir, langue parlée et littérature universelle sous l'angle de l'ironie et du grotesque. Mo Yan casse les règles, les subvertit et crée un monde propre où dieux, animaux et plantes forcent les frontières de la pensée et du sentiment. S'arrêtant ensuite sur les romans les plus significatifs et les plus retentissants de Mo Yan, Yinde Zhang dévoile la logique évolutive de son écriture. Bien loin de la littérature de terroir, son œuvre s'articule nettement autour des questions posées par la modernité (violence intrinsèque au matérialisme triomphant, écologie, bioéthique). En conclusion, Yinde Zhang dresse une analyse très éclairante de la position de Mo Yan, " engagé littéraire ", face à la Chine et au monde, telle qu'elle a pu être discutée lors de l'obtention du prix Nobel.

09/2014

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Histoire internationale

Histoire de Fribourg - Tome 1. La ville de Fribourg au Moyen Âge (XIIe-XVe siècle)

Le 10 juin 1452, lors d'une cérémonie solennelle dans l'église paroissiale Saint-Nicolas, la ville de Fribourg change de suzerain et se soumet au duc de Savoie, abandonnant ainsi la suzeraineté des Habsbourg qu'elle considérait comme tyrannique. Fribourg est l'une des très rares villes du Moyen Age à changer aussi abruptement de suzerain. Elle a d'abord été soumise aux Zaehringen (1157-1218), puis aux Kybourg (1218-1277), aux Habsbourg (1277- 1452) et enfin aux Savoie (1452-1477), soit quatre des dynasties parmi les plus importantes et les plus en vue de l'Europe médiévale. Après les guerres de Bourgogne, Fribourg devient une ville libre d'Empire en 1478 et entre dans la Confédération en 1481. Dès la fin du XIVe siècle et jusqu'au milieu du XVe siècle, l'économie fribourgeoise est florissante (tannerie, draperie, fabrication de faux), amenant une main-d'oeuvre spécialisée venue de loin. Fribourg est alors une ville très "ouverte", qui concède généreusement le droit de bourgeoisie aux étrangers. Elle dispose d'importantes institutions sociales (l'hôpital des Bourgeois et la Grande confrérie du Saint- Esprit) qui lui servent également de Banque d'Etat avant la lettre. L'histoire de Fribourg est longtemps restée liée à celle de Berne, mais au Moyen Age, les relations entre les deux villes sont souvent conflictuelles. Si Fribourg rencontre de grandes difficultés à former un territoire - le futur canton de Fribourg - c'est notamment parce que l'expansion de Berne ne permet pas son développement vers l'Est. Et la soumission des Anciennes Terres - les terres qui entourent la ville - passe par des chasses aux sorcières qui comptent parmi les plus précoces en Europe (vers 1440).

04/2018

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Littérature française

Les aventures d'un jeune suisse en Californie

Fils de pasteur né dans une petite ville de Suisse romande, Théophile de Rutté quitte son pays à l'âge de vingt ans pour aller travailler à Rio de Janeiro. Il reste trois ans au Brésil, mais son esprit aventureux rêve de participer à cette ruée vers l'or dont on parle tant. Il s'embarque alors sur un trois-mâts et débarque six mois plus tard à San Francisco où, parmi les trappeurs, les chercheurs d'or et les aventuriers de toute espèce, il rencontre le fameux colonel John Sutter, son compatriote, dont Blaise Cendrars immortalisera la mémoire. Pour l'or, de Rutté arrive trop tard. Toutefois, il comprend rapidement qu'il y a beaucoup à gagner avec cette population avide de dépenser ; il s'installe donc comme négociant importateur. Grâce à Sutter et malgré son jeune âge, il est nommé consul de Suisse pour la Californie et l'Oregon. Il ouvre une succursale à Sacramento et manque de peu de périr noyé dans l'inondation de 1850. Après avoir subi une série de catastrophes, de Rutté choisit de rentrer en Europe ; il s'y marie et s'installe à Bordeaux, où il ouvre une agence d'assurances maritimes. Publiée par Buchet-Chastel en 1979, cette autobiographie est présentée dans cette nouvelle édition par Emmanuelle Paccaud, chercheuse à l'université de Lausanne. Théophile de Rutté (1826-1885), de son vrai nom Gottlieb Rudolf von Rütte, est né à Sutz, dans le canton de Berne. En 1846, il émigre au Brésil, d'où il partira pour rejoindre la Californie, où il sera nommé premier consul hono¬raire de Suisse. Il exercera cette fonction de 1850 à 1854 avant de regagner définitivement l'Europe en 1856.

06/2023

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Histoire de l'architecture

Pour une histoire culturelle de l'architecture. Essais offerts à Anne-Marie Châtelet

Cet ouvrage collectif est conçu en hommage à Anne-Marie Châtelet - anciennement professeure d'histoire et de culture architecturales et présidente de la Commission de la recherche et de la pédagogie à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Strasbourg -, qui a fortement défendu, pendant son parcours de chercheure et d'enseignante dans les écoles d'architecture, la place du champ historique et ainsi contribué à développer et à enrichir la recherche en histoire de l'architecture. Sont rassemblés ici près de 40 contributions signées par ses condisciples, actuels ou anciens collègues, vieux amis et jeunes doctorants, étudiants d'antan et collaborateurs d'aujourd'hui. Elles font écho aux principaux thèmes de recherche chers à Anne-Marie Châtelet : Un premier axe regroupe des textes centrés sur l'histoire d'édifices bâtis aux 19e et 20e siècles en Europe, analysant ainsi l'architecture scolaire, religieuse mais aussi celle du logement ou d'équipements plus exceptionnels, par le biais de méthodes d'étude typo-morphologique. Le deuxième aborde le milieu et la pratique des architectes, au fil du 20e siècle, moins dans une approche des individus que dans celle des bâtisseurs comme groupe professionnel, voire comme groupe social. Le troisième axe éclaire des problématiques liées aux échanges, transferts et métissages dans les domaines architectural et urbain. Ces phénomènes sont principalement considérés au prisme d'itinéraires ou d'événements singuliers, de sources imprimées, là encore du 19e au 20e siècle. Le quatrième axe réunit des articles à la démarche "autoréflexive" sur l'enseignement de l'architecture, dans une approche épistémologique et historiographique. Les contributions entrent en écho avec le vaste chantier de recherche développé depuis une décennie sur l'enseignement de l'architecture en France et propose aussi des contributions à caractère théorique ou prospectif.

05/2023

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Musées français

L'abbaye de Beaulieu. 50 ans d'expositions de Geneviève Bonnefoi

Ancienne abbaye cistercienne fondée en XIIe siècle, l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue était en ruine après la Révolution. C'est dans les années 1960 que Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache tombèrent amoureux de la belle endormie et décidèrent de l'acquérir afin de la restaurer pour lui redonner son lustre d'antan et y déposer leurs collections. Commencée dans les années 1945-50, cette collection constitue un panorama assez complet des différentes tendances de l'art "d'après-guerre" . Elle est formée par la donation de Geneviève Bonnefoi à la Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites (aujourd'hui Centre des Monuments Nationaux) en 1973 et par deux donations de l'association à la CNMHS en 1981. Elle compte parmi les plus anciens artistes Michaux, Dubuffet, Vieira da Silva et Arpad Szénes, Bissière, Ubac, Karskaya, Gabritschevsky... Puis, avec la grande vague de l'abstraction lyrique et de l'informel, de nouveaux artistes, plus jeunes, entrent dans la collection, comme Mathieu, Hantaï, Judit Reigl, Serpan, Benrath, Degottex, Claude Georges, Xavier Krebs, Viseux, Olson, Saignes, Marcelle Loubchansky, Lerin, Marfaing, Sonderborg, Duvillier et quelques "inclassables" comme Bettencourt, Fred Deux ou Muriel Sinclair. C'est aussi une collection qui recouvre une dimension européenne car dans les années d'après-guerre des artistes de tous pays venaient à Paris et souvent s'y fixaient définitivement. C'est ainsi qu'on y trouve les Allemands Dahmen, K. Otto Götz, Sonderborg, le Suédois Bengt Olson, la Portugaise Vieira da Silva, les Hongrois Arpad Szénes, Simon Hantaï, Judit Reigl, les Russes Karskaya, Gabritschevsky, les Italiens Magnelli, Bertini, l'Espagnol Fernando Lerin. A leur mort, Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi, ont légué l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue au Centre des Monuments Nationaux. L'abbaye est aujourd'hui l'un des plus importants centres d'art contemporain d'Occitanie.

02/2024

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Fantasy

Babel

Un acte de traduction est toujours un acte de trahison. 1828. Un jeune orphelin chinois est recueilli à Canton par un professeur et conduit à Londres. Rebaptisé Robin Swift, le jeune garçon consacre ses journées à l'étude des langues dans l'optique d'intégrer le prestigieux Institut royal de traduction de l'Université d'Oxford, plus connu sous le nom de Babel. Berceau de l'argentogravure, les étudiants y exploitent le sens perdu des mots à l'aide de barres d'argent enchantées. Dès ses premiers jours à Oxford, Robin prend conscience que ces travaux confèrent à l'Empire britannique une puissance inégalée et servent sa soif de colonisation, au détriment des classes défavorisées de la société et de ses territoires. Servir Babel revient donc à trahir sa patrie d'origine. Peut-il espérer changer Babel de l'intérieur ? Ou devra-t-il sacrifier ses rêves pour faire tomber cette institution ? Traduit de l'anglais par Michel Pagel "Un chef-d'oeuvre qui confronte le pouvoir et le savoir. Babel est un roman saisissant sur la cruauté de l'Empire et sur la face sombre des sociétés académiques et un mélange extraordinaire de fantasy et fiction historique. Une réalisation monumentale ! ' Samantha Shannon, autrice du Prieuré de l'oranger, d'Un jour de nuit tombée et de la saga The Bone Season. "Absolument phénoménal ! C'est l'un des livres les plus brillants et les plus incisifs que j'ai eu le plaisir de lire. Il ne s'agit pas seulement d'une histoire fantastique, mais d'un récit qui interroge, qui s'empare de l'histoire coloniale et de la révolution industrielle et les remet en cause. ' Shannon Chakraborty, autrice de la saga Daevabad.

11/2023

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Science-fiction

Les chroniques de la maitresse du temple Tome 1 : L'ombre de la mère du trône

"Depuis sa naissance, Hanael Parks porte en elle l'histoire d'une certaine Anna, petite-fille d'Enlil, figure importante du panthéon mésopotamien. A la fois princesse de haut rang, fille de sang royal, elle fait partie d'une ancienne dynastie d'immortels échouée sur Terre lors d'une bataille céleste... Les anciens récits de Sumer et d'Akkad la nomment Inanna-Istar, alors que l'Egypte ancienne lui attribue le nom de Nephtys, "la Maîtresse du Temple". Hansel Parks nous rapporte un récit poignant situé entre la frontière de l'aire sacrée et inviolable des immortels et l'espace profane des humains. Un décor grandiose émerge de page en page. Nous sommes plongés dans un monde à la fois simple et disproportionné en proie à la folie des "dieux" et à leur science défaillante. Alors qu'elle demande légitimement à prendre une part active à la destinée de son clan, Anna sera utilisée, humiliée, rejetée et méprisée, pour ensuite trouver une place chez l'ennemi, le Serpent initiateur de nos légendes, où elle espère obtenir le rang qui lui revient de droit. Le monde des dieux la néglige, alors elle s'invente un décor et un destin pour être remarquée. Pourtant, malgré les intrigues et les trahisons, elle n'a d'autre choix que de survivre à l'ère suprême des immortels et l'émiettement des cités antédiluviennes. La lecture de cette oeuvre majeure procure un furieux besoin d'espace et l'envie de revenir à l'essentiel des choses, là où tout a commencé... Il s'agit d'un travail considérable sur notre passé éloigné qui nous éclaire de façon saisissante sur notre présent. L'oeuvre d'Hanael Parks pose des bases importantes pour une compréhension globale de notre histoire ancienne. Parfaitement complémentaire des Chroniques du Girkù, Les Chroniques de la Maîtresse du Temple forment assurément une oeuvre à part entière et d'une originalité incontestable. Savoir, c'est comprendre... Hansel Parks décrit avec beaucoup de talent le vertige d'un temps hors du temps, celui des immortels en contact avec les humains. Détailler le monde des "dieux" de nos légendes avec une telle dextérité éclaire d'un jour nouveau les recoins secrets de l'âme humaine. Il faut suivre Hanael Parks dans la description de ses visions sur la vie d'Anna ; la suivre dans la quête de cette héroïne intemporelle et vivre son histoire comme une initiation menant vers une transformation du corps et de l'esprit. Ce long et pénible cheminement vous mènera là où aucun humain n'a jamais mis le pied." Anton Parks.

05/2019

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Sources chrétiennes

Oeuvres exégétiques. Clés pour l'intelligence spirituelle Instructions

Les deux oeuvres d'Euscher rassemblées dans ce volume ont servi de manuels à de nombreuses générations de moines et ont été abondamment recopiés. Ils ont nourri la symbolique européenne au-delà même du Moyen Age. Avec Eucher, un grand auteur de l'Antiquité chrétienne fait son entrée dans la collection Sources Chrétiennes. Futur évêque de Lyon, il est moine à Lérins quand, vers 430-434, il rédige ces deux oeuvres pour la formation exégétique et théologique de ses fils, Salonius et Veranus, élevés sur l'île et futurs évêques eux aussi. Le premier écrit, intitulé Clés pour l'intelligence spirituelle, est, en 10 chapitres et pas moins de 458 entrées, un dictionnaire des symboles bibliques qui vise à faciliter une lecture spirituelle de l'Ecriture ; Eucher y traite d'une grande variété de sujets : Dieu ou le Christ, le monde d'en haut, la terre, les êtres vivants, certaines réalités ou certains mots, Jérusalem, les nombres... Le second écrit, intitulé Instructions, répond en deux livres à diverses questions sur la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse (livre I), et fournit nombre d'explications (livre II, en 15 chapitres et 396 entrées) : sens de termes hébreux ou grecs, noms de lieux et noms propres, vêtements sacerdotaux, poids et mesures, calendrier et fêtes bibliques, etc. Puisant aux sources de Jérôme et d'Augustin, et de bien d'autres, les deux oeuvres ont servi de manuels à de nombreuses générations de moines et nourri la symbolique européenne au-delà même du Moyen Age. Ils sont utiles encore aujourd'hui à tous ceux qui s'intéressent à la Bible, à l'Antiquité tardive et au Moyen Age, Eucher étant souvent un précieux chaînon - jusqu'à présent manquant - dans la transmission d'un savoir biblique. Martine Dulaey, professeur des Universités, directeur d'études émérite à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, section des Sciences Religieuses, et membre honoraire du Laboratoire d'études sur les monothéismes (LEM, UMR 8584, CNRS), codirige, avec A. -I. Bouton-Touboulic, la Bibliothèque Augustinienne, publiée par l'Institut d'Etudes Augustiniennes. Elle compte de très nombreuses publications, dont déjà, dans la collection, Victorin de Poetovio, Sur l'Apocalypse, et autres écrits (SC 423, 1997).

10/2021

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Récits de voyage

Tous les chemins mènent à Chamonix. Réflexions, impressions et anecdotes des confins du monde au pays du Mont-Blanc

Annette Rossi, fidèle à sa passion pour les grands espaces, tisse subtilement la toile de ses chroniques de grande voyageuse. Que des coups de coeur égrenés comme des points lumineux sur la carte du monde. D'un ton vif, souvent tendre et parfois gentiment ironique, cette native des Pays-Bas nous livre ses réflexions et ses réminiscences sur la vallée du Mont-Blanc. En parallèle, elle nous fait découvrir d'autres sites, montagneux ou pas, riches en légendes, baignés d'autres atmosphères, suscitant d'autres émotions. L'Himalaya, les Carpates, le Taurus, les Rocheuses, le Tian Shan, le Caucase, l'Elbourz, les Andes, les Scandes, mais aussi le Japon, la Chine, l'Ethiopie, l'Arabie, l'Islande, l'Ecosse, la Bosnie, Cuba... Quel lien avec Chamonix ? L'auteure vous le dévoilera. Son mari Philippe, complice de ses pérégrinations, est assurément un inspirateur très avisé. Né à Chamonix, il a tôt compris le sens du mot paradis. Quel plus bel étalon de valeur en filigrane de chacune des chroniques d'Annette Rossi ! Tous les chemins mènent à Chamonix n'est pas un livre DE Chamonix ni SUR Chamonix. Si c'est un puissant hommage à la vallée de Chamonix et son extraordinaire résonance dans le monde, il démontre surtout l'incroyable impact des hautes cimes sur l'esprit humain. Annette Rossi est aussi l'auteure de la série Tapis magique, une initiation au voyage dans des contrées peu ou mal explorées et du roman en trois tomes ALEXANDRE, une aventure historico-romanesque à la découverte du tombeau disparu d'Alexandre le Grand : Le pacte de Babylone, La malédiction de Tamerlan, L'horizon d'Aton.

06/2023

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Histoire des idées politiques

Tout le pouvoir à l'assemblée ! Une histoire du mouvement ouvrier espagnol pendant la transition (1970-1979)

Dès le début des années 1970, les luttes ouvrières et sociales se multiplient, et par ailleurs la dictature veut devenir plus présentable ; une "transition" avant l'heure qui s'amorce sous la pression populaire. Après la mort de Franco, en 1975, la "transition" s'organise dans le bon ordre avec la participation du PSOE et du PCE et de leurs syndicats associés. Cependant, de nombreux travailleur·euses et habitant·es des quartiers populaires veulent voir satisfaites leurs revendications sociales et changer de société. Cette contestation sociale prend la forme de multiples assemblées, pratiquement permanentes et qui décident et organisent ce mouvement social original. C'est l'histoire de ce mouvement que nous propose Arnaud Dolidier. Revenant sur les luttes sociales sous le franquisme qui ont préparé l'éclosion de ce mouvement, il fait ensuite le récit de cette turbulente période. Appuyé sur d'abondantes sources, cet ouvrage retrace pas à pas les débats qui l'ont traversé et suit les expériences qui ont été menées, notamment deux d'entre elles, étudiées plus en détail. Cet ouvrage restitue le rythme des palpitations de ces assemblées ouvrières et populaires qui devront faire face à une sanglante répression. La grève chez Harry-Walker, à Barcelone, en 1970, donne le ton. Bien d'autres suivront, elles aussi largement documentées et commentées ici. Elles touchent différents secteurs professionnels, et se déroulent aussi bien à Madrid qu'à Valladolid, en Catalogne ou qu'au Pays basque. La grève générale de Vitoria ou la lutte de Roca sont particulièrement emblématiques de cette période. C'est une période d'intenses débats : boycott ou détournement des élections syndicales de Franco ? Priorité à l'unité ouvrière ou à la construction des outils partisans ? Le pacte de la Moncloa, validé par la droite et la gauche, mais aussi par certains syndicats, constituera un tournant. Cette expérience "assembléiste" a marqué les mémoires et a connu des résurgences en Espagne, dont la plus récente est le mouvement des indigné·es (2011) qui a secoué l'Espagne. C'est dire que l'ouvrage n'est pas seulement un livre d'histoire, il s'inscrit dans une réalité politique et sociale plus immédiate.

06/2021

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Beaux arts

La miniature, portrait de l'intimité

Loin d'être uniquement " une peinture en petit ", bonne à ranger parmi les bibelots, la miniature est une oeuvre d'art à part entière. Elle apparaît en Angleterre, à la cour des Tudors où, sous le règne d'Élisabeth Ier, son rôle est indispensable à la politique et à la célébration de la personne royale. Liée à la littérature et à la poésie, elle acquiert un sens savant et emblématique. En raison précisément de ses dimensions réduites, elle a tenu un rôle majeur dans l'histoire de la société et des sentiments. Facilement cachée, offerte ou dérobée, tenue sur soi, échangée entre amants, parents ou amis, elle fut le précieux témoignage des sentiments. Image-souvenir indispensable lors d'une séparation, elle est alors souvent multipliée après la mort. Montée en bijou, présente sur ou à l'intérieur d'une boîte ou dans un écrin pour échapper aux regards indiscrets, accompagnée des cheveux de l'être cher, elle fut ardemment aimée, comme en témoignent la littérature et la peinture. Elle fut aussi un cadeau diplomatique entre souverains, même si sa connotation demeure sentimentale. Peinte sur ivoire à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, elle connaît un engouement qui touche toutes les classes de la société et que la Révolution puis les guerres napoléoniennes ne feront qu'amplifier. Ses rôles divers sont décrits, accompagnés d'une évocation des artistes les plus talentueux et originaux qui ont pratiqué cet art, en Angleterre, en France et dans toute l'Europe où la miniature règne jusqu'au milieu du XIXe siècle. Entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, son âge d'or, elle est relayée par le physionotrace, gravure de portrait en petit, puis par la miniature sur porcelaine dure qui se développe et se perfectionne durant la première moitié du XIXe siècle. A partir de 1850, la photographie remplace peu à peu la miniature qui, avant de céder sa place, tâchera d'adopter le style de ces nouveaux portraits. Très abondamment illustré, l'ouvrage fait découvrir des œuvres inconnues exceptionnelles provenant de collections privées et dévoile quelques chefs-d'oeuvre, non encore publiés, des musées des Arts décoratifs de Paris et de Bordeaux, du musée Cognacq-Jay, de la collection de Frits Lugt (Fondation Custodia), ainsi que de musées étrangers, notamment le Victoria & Albert Museum à Londres. Préfacé par Emmanuel de Waresquiel, ce panorama du petit portrait dans tous ses états est accompagné des textes de trois spécialistes : Fabienne Xavière Sturm, qui publie, avec le carnet d'atelier de Louis-Ami Arlaud-Jurine, les secrets d'un des meilleurs miniaturistes genevois. Claude Tanner, restauratrice de petits portraits sur ivoire, qui donne des conseils pour leur conservation et leur restauration. Chantal Bouchon, qui évoque la personnalité du grand collectionneur et donateur Lefebvre de Viefville.

12/2010

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Littérature française

Tangente vers l'est

Dès l’ouverture de ce bref roman, on prend le train en marche, en l’occurrence le Transsibérien, déjà loin de Moscou, à mi-chemin de l’Asie. Le long du corridor, se presse une foule de passagers de 3e classe bardés de bagages, d’où se détache une horde de jeunes hommes en tenue camouflage agglutinés dans la fumée de cigarettes, que le sergent Letchov conduit à leur caserne d’affectation en Sibérie. Parmi eux, Aliocha, grand et massif, âgé de vingt ans mais encore puceau, et comme désarmé face aux premiers bizutages qui font partie du rituel de ces transports de conscrits. Il préfère s’isoler, lui qui n’a pas su trouver le moyen d’éviter le service militaire, qui n’attend rien de bon de cette vie soldatesque et sent la menace de cette destination hors limite. A l’écart, il commence à échafauder les moyens de fausser compagnie à son régiment. Mais comment se faire la belle à coup sûr ? Profiter d’un arrêt à la prochaine gare pour se fondre dans la foule et disparaître. A priori, il a tout à craindre de son sergent, mais aussi des deux provodnitsa, ces hôtesses de wagons, en charge de la maintenance des lieux et de la surveillance du moindre déplacement des voyageurs. Une première tentative échoue. Aussitôt repéré, il remonte dans le train. Sa fébrilité suspecte a dû le trahir. Occasion manquée donc, mais sur le quai, Aliocha a croisé une jeune Occidentale qui va bientôt s’émouvoir de son sort : Hélène, une Française de 35 ans, montée en gare de Krasnoïarsk. Elle vient de quitter son amant Anton, un Russe rencontré à Paris et récemment revenu au pays gérer un énorme barrage, un homme qu’elle a suivi par amour près du fleuve du même nom. Malgré les barrières du langage, Aliocha et Hélène vont se comprendre à mi-mots. Toute une nuit, au gré d’un roulis engourdissant, ils vont partager en secret le même compartiment, supporter les malentendus de cette promiscuité forcée et déjouer la traque au déserteur qui fait rage d’un bout à l’autre du train. Les voilà condamnés à suivre un chemin parallèle, chacun selon sa logique propre et incommunicable, à fuir vers l’Est et son terminus océanique, Vladivostok. Une histoire fragile et fulgurante dans une langue sensuelle et fougueuse, laissant à nu des êtres pris dans la rhapsodie d’un voyage qui s’invente à contre-courant. Ce texte a été conçu dans le cadre du voyage d’écrivains dans le Transsibérien organisé par Cultures France pendant deux semaines, en juin 2010, sur la partie orientale du trajet Novossibirsk-Vladivostok. Sa première version, sous forme de fiction radiophonique, a été profondément remaniée pour le présent volume.

01/2012

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Critique littéraire

L'assiette anglaise, lectures anglophones. A bâtons rompus dans des lectures-souvenirs de la langue anglaise

Partant du livre de John Lancaster The debt to Pleasure (1996), un roman "gastronomique" initiant la cuisine comme métaphore conductrice, cet essai vagabond pose en chemin les problèmes exégétiques récurrents tels que la vérité, le jeu auteur/lecteur, l'usage de la langue et des langues, les rapports de la rationalité et de l'étrangeté, la place de la métafiction, de la satire et de l'utopie ou de la contre-utopie. On y mêlera le dialogue implicite des oeuvres et des créateurs d'une époque et d'une autre, d'un continent à l'autre. On s'arrêtera longuement sur des oeuvres centrales comme The opium eater de De Quincey ou The remains of the day d'Ishiguro et même la nouvelle de Daphné Du Maurier "The way of the cross" et, plus rapidement, sur The defense Luzhin de Nabokov, "The dead" des Dubliners de Joyce, The Handmaid's tale de Margaret Artwood ou celui de McCormac The road, certains textes de Paul Aster et aussi de Millhauser et son lanceur de couteaux The knife-thrower... ou celui d'Ian McEwan, On chesil beach. Mais beaucoup d'autres entrent dans ce menu composite, Bram Stoker, Malcolm Lowry, Virginia Woolf, Dylan Thomas ou Paul Bowes. Des "menus plus frivoles" permettront de revenir aux fabuleuses satires d'Evelyn Waugh avant David Lodges, en remontant aux maîtres d'antan Fielding et Trollope. Comme chez John Lancaster la profusion de mets conduit à une certaine satiété, à une anorexie qui renvoie à des textes atones sous l'égide du "Bartleby" de Melville ou de la "terreur" de Nabokov un peu en écho de la nausée de Sartre... La thématique du comestible se fondera sur The old boys de Trevor et les repas chagrins de sa maison de retraite pour déboucher sur les schémas répétitifs du Waterland de Graham Swift. Mais c'est avant tout les morceaux indigestes qui clôturent le parcours, le "Bartleby" de Melville et celui, extraordinaire, d'Ambrose Bierce "The death of Halpin Frazer" .

06/2020

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Littérature érotique et sentim

Four Kings sécurité Tome 1 : Roi de pique

Lorsque les cartes sont truquées en votre défaveur, les rois égaliseront les chances . Anston "Ace" Sharpe, ancien soldat des forces spéciales, mène actuellement une bataille différente - celle qui touche le monde de la sécurité privée dans l'Etat de Floride. En tant que propriétaire de Four Kings Sécurité, Ace et ses frères Kings s'occupent de tout, du transport armé aux enquêtes en passant par le cyber-renseignement et la protection des dirigeants. Suffisant, intrépide et téméraire, Ace n'a pas peur de prendre des risques. Après des années passées aux côtés de son père, Colton Connolly est prêt à prendre les rênes de Connolly Maritime, mais la retraite de son père est suspendue lorsque Colton commence à recevoir des menaces de mort. Comme si cela ne suffisait pas, son père signe un contrat avec Four Kings Sécurité pour assurer à Colton une protection 24 heures sur 24, malgré son refus catégorique. La vie de Colton est bouleversée. La dernière chose dont il a besoin est une ombre, notamment sous la forme exaspérante et sexy comme le péché d'Ace Sharpe, qui semble avoir pour mission de le rendre fou. Les étincelles volent au moment où Colton et Ace se rencontrent sur la piste de danse d'un night-club. Mais être impliqué avec un client, même aussi fougueux et beau que Colton Connolly, est une ligne qu'Ace ne veut pas franchir. De son côté, Colton est peut-être attiré par Ace, mais il s'est déjà brûlé auparavant. Il est peut-être prêt à mettre sa vie entre les mains d'Ace, mais pas son coeur. Alors que les nuits de Floride se réchauffent, leur passion grandit. Ace et Colton sont confrontés à un choix difficile : franchir le pas et tout risquer, ou bien jouer prudemment et s'en aller ? Si Ace peut empêcher une menace mortelle de voler à Colton la chance d'un avenir...

06/2019

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Sociologie

Mobiliser et développer des compétences interactionnelles en situation de travail éducatif

Le travail au quotidien des éducateurs de l'enfance constitue encore aujourd'hui une réalité méconnue et occultée par d'innombrables représentations sociales et attentes institutionnelles. Peut-être parce qu'il semble se rapprocher de dispositions naturelles ou acquises spontanément - celles de savoir éduquer des enfants - il ne fait que rarement l'objet de recherches dans le champ des sciences de l'éducation. Et pourtant, le travail éducatif " ne se fait pas tout seul ". D'abord parce qu'il mobilise chez les professionnels une mise en oeuvre de ressources dans des situations nécessairement singulières et souvent marquées par l'incertitude. Et ensuite parce qu'il repose sur une distribution de ces ressources et un accomplissement nécessairement collectif. Qu'ils animent un jeu avec des enfants, qu'ils accueillent leurs parents dans des moments de bilan, qu'ils régulent ou coordonnent leurs pratiques à l'occasion de colloques d'équipes, les professionnels de l'éducation ne constituent jamais des acteurs solitaires et autonomes : ils agissent sur-, réagissent à-, se posent contre-, se mettent en lien avec-, etc. Bref, ils interagissent dans des environnements matériellement et historiquement situés. C'est ce travail interactionnel et les compétences requises pour le mener à bien qui constitue l'objet de cet ouvrage. Au moyen d'une observation fine de situations éducatives ordinaires filmées dans des institutions de la petite enfance du canton de Genève en Suisse, les auteurs apportent un éclairage sur différentes facettes du travail éducatif dans le champ de la petite enfance : la structuration des activités d'éveil, l'animation des jeux libres, l'observation des enfants, la conduite des réunions et des transitions, l'encadrement et l'accompagnement des étudiants à l'occasion de stages. Ce travail analytique fin vise un double objectif. Celui de comprendre quelles compétences interactionnelles sont mobilisées et requises par les métiers de la petite enfance. Et aussi celui de décrire comment ces compétences se construisent et se développent dans des situations de formation professionnelle initiale.

10/2020

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Policiers

Coeur de fer, le Chouan bleu Tome 1 : Hermine

1789, Jean-Eudes de Kermorgan, jeune noble Normand attiré par les idées nouvelles, va voir son destin contrarié quand tout semblait lui sourire. Hussard de la République, nommé commandant au feu à Jemmapes à vingt-cinq ans. Il fréquente et admire Robespierre, Danton, Marat, montagnards et girondins. Un bel officier de hussards qui a tout pour plaire. Bertille Valentin, sociétaire de la Comédie Française, adulée du tout Paris, va s'attirer les foudres de l'Enfer pour l'avoir séduit. On la retrouvera au matin, assassinée, atrocement mutilée, elle et Manon, sa jeune gouvernante. Coupable ? Non coupable ? Ce " pataud " comme on désigne les patriotes dans l'Ouest qui se soulève, va sombrer dans d'amères réflexions après les massacres de septembre de l'an I et l'emprisonnement du Roi au Temple. Les loups vont-ils se dévorer ? Réfugié dans ses terres en belle Normandie, un étrange cavalier noir hante son domaine, ses gens ont bien changé, tout comme son propre père. Qu'est-ce qui se trame au manoir des Kermorgan en Ambreville ? Jean-Eudes va s'éprendre de l'étonnante Hermine, jeune marquise, garçon manqué, qui, pour leur premier échange, déchargera son pistolet sur lui. Combien de temps ont-ils devant eux ? Quel est ce terrible serment qui lie Hermine la chouanne à " Coeur de fer " le hussard bleu d'Esterhazy. Combien de jolies dames l'ont aimé, l'aiment ou rêve de lui appartenir... Bertille, Manon, Pernelle, Clorise, Hermine, Emeline, la liste est longue. Hors ça, le commissaire Conan Percebois, l'as de la police criminelle, est chargé de l'enquête relative à l'assassinat de Bertille Valentin. Le policier affligé de Jacut Raimbert son adjoint, aura besoin de tout son talent pour connaître la vérité. Il a juré de mettre la main sur ce hussard de la mort... Pour Jean-Eudes, le salut est dans la fuite et l'aventure. La Révolution est là, elle le rattrapera.

02/2019

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BD jeunesse

Kid Paddle Tome 8 : Paddle... My name is Kid Paddle

Permis de jouer

Quand on y pense, c'est vrai que la vie de Kid Paddle ressemble beaucoup à celle de 007... à quelques détails près : pour cet espion qui jouait, la devise serait plutôt vivre et laisser pourrir. Mais cet homme au joystick d'or doit aussi contrer les plans de docteur No, alias son père, qui lui dit toujours non. Quant à sa soeur, surnommée Blorkfinger, si elle n'est pas vraiment belle, elle reste aussi cruelle et vicieuse qu'une James Bond girl. Surtout s'il s'agit de dénoncer ses derniers méfaits... Heureusement que Kid peut compter sur le génial inventeur Big Bang, son Q à lui, pour le tirer de mauvais pas. Horace, lui, se verrait plutôt dans le rôle de Money Penny. Ou de l'Aston Martin. Mais ça, c'est une autre mission... En tout cas, retenez bien son nom : Paddle, Kid Paddle. Et veuillez noter que sa grenadine, il la préfère frappée, non secouée !

Tuer n'est pas jouer

Qui arrêtera Kid Paddle ? Rien ne semble entraver aujourd'hui l'envol du pro des jeux vidéo vers le succès. Après ses webtoons diffusés sur le Net, et avant sa grande série animée de 52 épisodes qui arrivera à la fin 2003 sur M6, la RTBF et la TSR, Kid Paddle a aujourd'hui la chance d'avoir son propre mensuel. Développé par le groupe Disney Hachette Presse, il est à l'image de son personnage : créatif et déjanté. Une première mondiale pour le groupe Disney qui accepte de veiller sur les intérêts d'une création non issue de son catalogue. Si l'on ajoute la préparation d'une seconde série de bande dessinée, "Game Over", et un programme de licences pour 2003-2004 qui va battre tous les records, on peut vraiment dire que le monde ne suffit plus à Midam, le génial créateur comblé de Kid Paddle !

11/2002

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Développement personnel

Ame de sorcière ou la magie au féminin

Symbole subversif de la révolte féministe, la figure de la sorcière est aujourd'hui de retour, prête à questionner nos choix, notre rapport au monde, à la nature, au corps, à la rationalité, à la sexualité... Et ce qu'elle a à nous apprendre peut réellement changer nos vies. Loin du folklore et des clichés, les sorcières sont porteuses d'un savoir riche et multiple, qui dérange et bouscule l'ordre établi. Pourquoi les a-t-on massacrées au XVe siècle, pourquoi a-t-on cherché à les oublier ? Car elles ont osé, en leur temps, défier l'église, l'autorité (masculine en particulier) et l'idée même de propriété ; elles savaient dire " oui " lorsqu'elles avaient envie et " non " quand elles le pensaient. Se réapproprier leur histoire, leurs savoirs, leurs pouvoirs, c'est autoriser chaque femme à retrouver sa puissance, en faisant d'elle une digne héritière des guérisseuses et des sages-femmes d'antan. C'est ouvrir de nouveaux possibles, dans tous les champs (politique, artistique, écologique, philosophique, humain surtout), c'est oser se revendiquer différente, puissante et néanmoins bienfaisante. Cette lecture contemporaine de l'héritage des sorcières résonne avec acuité à l'heure du renouveau féministe. - Une petite histoire des sorcières : ce que l'on sait aujourd'hui des sorcières, ce qu'elles représentaient, pourquoi elles ont été chassées... - Les pouvoirs et les savoir-faire des sorcières, autant de champs d'exploration du féminin, du bien-être et de développement personnel : la nature comme espace d'authenticité et de liberté la liberté de parole, du corps, de la sexualité (nudité, polyamour, transgression des tabous...) l'émancipation via la solidarité féminine le travail manuel : cuisine, jardin secret, travail de la terre, du bois les recettes médicinales et le secret des plantes pour soigner et guérir (phytothérapie, aromathérapie...) les rituels : l'art du feu, musique, formules magiques, kundalini, tarot, des techniques pour charger un lieu, augmenter son taux vibratoire, booster son intuition...

10/2017

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Sports

Rêve de trains. Découvrir un autre monde

"Rêve de trains" nous invite au voyage... Un voyage au coeur de l'authentique des pays et régions parcourues ainsi que des populations rencontrées. Un voyage sur tous les continents à bord de trains sélectionnés pour leur caractère incomparable et un partage d'expériences sensorielles inoubliables. Un voyage qui capitalise sur l'histoire et le patrimoine et se tourne vers demain et contribue au bien être de chacun. - 50 lignes sur 5 continents sont ainsi racontées et illustrées invitant le lecteur à découvrir leur histoire, leurs spécificités, l'extraordinaire des paysages parcourus, la richesse de l'expérience voyageur. Pour chacune, l'accent est mis sur l'apport de ces trains hors du commun à l'éco-système local et leur contribution au développement durable de la région. -6thématiquesillustréespar5trains touristiques emblématiques viennent souligner la variété de ces trains et des expériences qu'ils permettent de vivre. Trains patrimoine de l'Unesco, trains mythiques, trains de charme, trains d'antan, trains du quotidien, trains de luxe... le voyageur ne choisit pas ces trains par hasard ! - Une préface replaçant le ferroviaire au coeur de sa dimension touristique et sociologique. Points forts : - Un beau livre, un ouvrage de prestige. - Un voyage sur tous les continents. - Un contenu inédit sur les trains touristiques : un focus sur la nouvelle sociologie du tourisme centrée sur l'authentique, le beau et le "slow" . - Deux auteurs passionnés, l'un expert du monde ferroviaire, l'autre auteur de nombreux guides de voyages et de livres sur le train. - Des textes concis et impactants, écrits sous la forme de récits accessibles à tout public et invitant au voyage. - Un très grand nombre de photos de grande qualité. - 4ème opus de la collection "Autour du Monde" après "Rêve de gares" , "Le monde à grande vitesse" et "Une épopée française" , "Rêve de trains" vient confirmer le talent des éditions Langages du Sud pour raconter le monde ferroviaire et la mobilité dans le monde.

12/2020

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Sports

Coach Vahid. Une vie comme un roman

Qui est vraiment Vahid Halilhodzic ? Un éducateur génial ? Un héros aux valeurs d'antan ? Ou une vedette caractérielle au costume trop large ? Incontestablement, en tout cas, le Bosniaque est beaucoup plus célèbre que ceux qui l'entourent; la star de l'équipe, c'est lui. L'ancien responsable sportif du PSG est médiatique. Il prend bien la lumière et attire les objectifs. Il s'est aussi fait connaître par un système : travail, exigence, rigueur, communication retenue et parfois intempestive... Une méthode qui ne fait pas toujours l'unanimité. Nombreux sont ceux qui en sont revenus. Brimades, absence de plaisir, pression inhibitrice : Vahid serait d'après eux un tortionnaire du jeu et des joies qu'il engendre. Le personnage est victime de ses excès, mais il a obtenu des résultats convaincants, et même réalisé quelques miracles : Lille, des profondeurs de la Ligue 2 à la Coupe d'Europe, le maintien incroyable du Stade rennais, la victoire en Coupe de France et la qualification pour la Ligue des champions avec le PSG. Des succès qui ne sont pas le fruit du hasard, mais d'un travail minutieux, acharné et de longue haleine. Si ce personnage thaumaturge sort de l'ordinaire, c'est aussi parce que l'échec le fait vomir au sens propre du terme, en l'attirant dans le tourbillon de la mauvaise foi. Son limogeage du PSG a permis de mesurer le fossé qui s'était creusé entre ses joueurs et lui. Pourtant, la première saison avait été, sportivement, au-delà de toute espérance. Derrière la façade de l'entraîneur se cachent un homme, son grand cœur, sa sensibilité exacerbée. Et un individu qui a souffert : peines, exil, guerre, ruine, chômage, rien ne lui aura été épargné. Toutes ces épreuves ont façonné le personnage. Vahid a failli mourir, vraiment... Comme les chats, il a plusieurs vies. Tel le Phénix, il renaît toujours de ses cendres.

02/2006

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Critique littéraire

Ecofictions & Cli-Fi. L'environnement dans les fictions de l'imaginaire

L'écocritique s'est installée dans le paysage universitaire international comme une des tendances marquantes de la dernière décennie. Elle est ici envisagée par les chercheurs du CERLI (Centre d'Etudes et de Recherches sur les Littératures de l'Imaginaire) sous l'angle des fictions catastrophistes aussi bien qu'à travers la sensibilisation du public à la cause écologique. Si les Ecofictions proprement dites, en phase avec la création du GIEC en 1988 et le lancement des Conférences pour le climat (COP) à Kyoto en 1997, ont marqué un tournant dramatique dans le traitement de la question environnementale, recouvrant toutes les formes de cataclysmes naturels, la thématique est ancienne. En 1910, la publication coup sur coup de L'Eternel Adam par Michel Verne - le fils de Jules - et de La Mort de la terre par J. -H. Rosny Aîné, atteste les inquiétudes apocalyptiques qui travaillent le tournant du XXe siècle. Les peintres ruinistes avaient senti, bien avant, la poésie des constructions humaines abandonnées à la végétation. Tout au long de l'ère industrielle, le saccage des paysages, la pollution des villes, l'épuisement programmé des ressources ont eu leurs prophètes de malheur ou plutôt leurs visionnaires inquiets. Cette généalogie continue de résonner dans les oeuvres contemporaines. Elle interroge sur la permanence d'une fascination pour la fin du monde, qui a pris les dehors d'une menace scientifiquement établie. Les Climate-Fictions qui prolifèrent depuis quelques années sur les rayons des librairies se posent, de plus en plus, en nouvelle littérature engagée. En relayant le cauchemar annoncé, elles militent contre le réchauffement planétaire, pour la préservation de la biodiversité, contre l'empoisonnement des milieux naturels, etc. Les rêveries mélancoliques d'antan nourrissent désormais jusqu'aux romans édifiants destinés au jeune public. Explorer l'imaginaire qui les dynamise, c'est s'autoriser à discerner la part anthropologique de notre actualité : c'est soumettre le présent à l'épreuve de l'intemporel.

08/2019

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Littérature étrangère

Pinocchio à Venise

Robert Coover s'attache ici à exhumer, à soulever et à ébranler la pierre angulaire des contes de notre enfance, le fameux : " Il était une fois... un simple bout de bois... " Il promène Pinocchio, sous les traits d'un vieil universitaire américain, à travers une Venise hivernale et fantomatique, livrée au Carnaval et au plus cruel des charivaris, où son héros découvre des personnages au moins duplices ou triplices sous leurs déguisements et leurs masques : autant de personnages qu'on ne peut identifier sans se fier à leurs propos, et surtout sans s'en défier... Que penser, par exemple, de cette bonne fée qui est ici tour à tour enfant et sœur, mère et préceptrice, muse et marâtre, amante et tortionnaire ? Le jour où Pinocchio était devenu un vrai petit garçon, on s'en souvient, il s'était exclamé : " Que j'étais ridicule ; quand j'étais un pantin ! " Et Coover d'imaginer que Pinocchio avait préféré oublier son existence antérieure, pour aller vivre sa vie d'homme en Amérique. Mais si sa Fée n'avait pu se résoudre à sacrifier totalement le pantin à l'enfant, il était dit que Pinocchio reviendrait un jour vers son passé... qu'il retomberait aux mains de ses ennemis de toujours, le Chat et la Renarde, et qu'il retrouverait avec ses vieux amis Polichinelle, Colombine, Pantalone et Arlequin toute la troupe des marionnettes d'antan, revivant enfin dans Venise de picaresques aventures. Avec une éblouissante virtuosité, Robert Coover relit ce Pinocchio si parfaitement intégré à notre culture qu'on en oublie qu'il n'est pas un legs de la culture populaire, mais l'œuvre de Collodi, le mythe littéraire dominant la première moitié du XXe siècle, le mythe de l'enfance par excellence et un monument de " culture parlée ". Croce a pu écrire que " le bois dans lequel est taillé Pinocchio, c'est l'humanité ". Mais Coover nous laisse à penser que, pour atteindre à l'humanité, il ne faut peut-être pas entamer trop profondément le bois de l'enfance.

03/1996

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Prière et spiritualité

Entretiens sur la foi avec l'abbé Marc-Louis Passera

"L'abbé Passera était la personne la plus érudite que j'ai rencontrée dans ma vie et représentait un père spirituel à mes yeux. Lorsqu'il se sentait bien, il joignait ses mains, les déposait sur son ventre et répondait calmement et avec conviction. Mais surtout, dès qu'il prononçait quelques mots, on se rendait immédiatement compte que l'on se trouvait devant quelqu'un d'extrêmement cultivé. Je sortais de chacune de ses messes en ayant le sentiment d'avoir appris quelque chose et en ressentant un profond apaisement. J'aurais été prêt à payer un billet d'entrée ou un abonnement pour pouvoir l'écouter". Décédé subitement en mars 2020, l'abbé Passera a profondément marqué les coeurs et les esprits des personnes rencontrées sur son chemin. Accompagnateur spirituel au Service du catéchuménat des adultes de l'Eglise catholique dans le canton de Genève et curé de l'Unité pastorale Eaux-Vives-Champel, il était un prêtre et un prédicateur apprécié. Fils d'immigrés italiens et polyglotte engagé dans l'oecuménisme - notamment auprès de l'Eglise gréco-catholique de Roumanie -, c'est lui qui aurait dû prêcher lors de la première messe depuis la Réforme à la cathédrale Saint-Pierre de Genève. Valentin Roten livre ici le testament spirituel de ce prêtre hors du commun. Sans savoir que ce serait la dernière, il a retranscrit la conversation qu'il a eue avec lui en janvier 2020, soit quelques semaines avant son décès. Il s'en dégage une série d'entretiens où la parole circule très librement sur des sujets de foi et de société. Répartis en quatre thématiques (croyance et foi, liberté et libre-arbitre, religion et textes religieux, questions terrestres temporelles et libres propos), les éclairages de l'abbé Passera - sous forme de courtes réponses - offrent des ressources stimulantes pour approfondir sa foi ou en découvrir quelques aspects fondamentaux sous un angle original.

01/2023

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Enseignement agricole

L'anglais en s'amusant

L'acquisition du vocabulaire dans l'apprentissage d'une langue est fondamentale. Celle-ci permet l'accession progressive à l'autonomie dans les 4 compétences langagières, à savoir la compréhension orale et écrite ainsi que l'expression orale et écrite. Le mot se situe donc à la base même de notre projet. Mais comment faire apprendre efficacement du vocabulaire anglais ? Les enseignants d'antan vous répondraient : "par des listes ! " . Il faut se rendre à l'évidence, cette méthode ne semble absolument plus au goût du jour. Ce que les élèves de 2021 vous diraient, eux, serait : "par LE JEU ! " . Alors écoutons-les et modernisons notre pédagogie ! Un apprentissage qui passe par le jeu, passe à fortiori également par LE VISUEL. Les adolescents qui remplissent nos classes sont spontanément séduits par la clarté, les couleurs... ce qui attire le regard et par conséquent donne envie ! Cet apprentissage lexical par le jeu et le visuel, c'est exactement ce que propose ce cahier. Au coeur même de celui-ci se trouve bien évidemment LA REPETITION. Composante essentielle de toute mémorisation, la répétition permet une consolidation fiable des acquis progressifs. Là encore, comment répéter sans lasser nos apprenants ? Simplement en diversifiant les exercices, tout en gardant une même "base" lexicale. Ceci est précisément ce que ce cahier met à votre disposition au travers des "wordsearch" , "crosswords" pour chacun des 42 thèmes. Points forts : Un cahier : - Convient aussi aux élèves à besoins particuliers - Le ludique et la couleur pour donner envie : des jeux diversifiés (wordsearch, crosswords) à dé-couvrir dans ce cahier - La répétition pour aider la mémorisation : chaque liste est déclinée sous différents jeux pour véri-fier les acquis en s'amusant - 42 thèmes de 30 mots chacun pour apprendre en fonction de ses besoins Un manuel web : - Des activités, complémentaires au cahier, accessibles en ligne (même vocabulaire abordé dans les 42 thèmes du cahier). - Du vocabulaire complémentaire pour enrichir vos compétences. Un site compagnon pour les enseignants : - Accès aux corrigés des différentes activités proposées. - Comment utiliser la ressource ? - Piste pédagogique.

09/2021