éditions stock

Les deux grandes catégories du Prix Renaudot ont enfin une liste officielle de livres. Suite à la réunion hier des membres du jury, nous connaissons donc désormais la liste des livres qu'il faudra avoir lus avant novembre, date à laquelle le prix sera remis.

Pour mémoire, on ne peut être éligible à la sélection si l'on a reçu l'un des prix suivants au cours des cinq dernières années : Prix Goncourt, Prix Renaudot, Prix Fémina, Prix Intérallié, Prix Médicis. Depuis les modifications du Goncourt, et le vote par téléphone, il est également stipulé que ce dernier « et non par correspondance, d'un membre absent est admis pour l'attribution du Prix ».

Mais sans attendre, la liste :

Sélection Essais

L'an dernier, c'est ce brave Daniel Pennac qui l'avait obtenu avec Chagrin d'enfance.

Alors qu'en France on s'interroge sur le numérique et l'avenir du livre, lors du Salon du livre de Turin beaucoup d'éditeurs ont émis le souhait de se lancer dans la bataille de l'édition de livres numériques. Pourtant le marché n'est pas encore très ouvert et pour attirer les potentiels lecteurs, il faudrait une grande originalité.

Bruno editore est un des précurseurs italiens dans le marché des e-books. Au travers de sa marque Autostima.net (dont la publication est basée sur la réussite personnelle, professionnelle, et financière) la maison d'édition lance les premiers « USB-books », c'est-à-dire des e-books sur clés USB.

Des e-books avec des codes ISBN

À l'instar des éditeurs américains, Bruno editore a souhaité attribuer un code ISBN (le code qui permet d'identifier la production éditoriale de manière univoque et internationale) à ses e-books. Mais il va plus loin qu'eux. Alors que les e-books américains ne sont vendus que sur Amazon, l'éditeur italien lui ambitionne de les vendre même dans les librairies traditionnelles.

L'e-book en librairies

D'où la question comment vendre un livre virtuel dans une librairie physique. « L'idée est née quand nous avons décidé d'assigner un code ISBN à nos produits ; à ce moment-là, il nous a paru logique de chercher une forme tangible pour présenter nos e-books en librairies » révèle Viviana Grunert, directrice de Bruno Editore.

Un nouveau marché pour les e-books ?

Ainsi l'éditeur a créé « le premier USB-book au monde ». Les futurs lecteurs ne sont donc plus obligés de commander leurs e-books sur internet. Il leur suffit de noter le titre de l'e-book qui les intéresse sur le site Autostima.net et d'aller le commander dans leur librairie préférée. Celle-ci leur remettra quelques jours plus tard (ou dans l'instant si elle a l'USB-book en stock), la précieuse clé USB dans laquelle le livre est enregistré.

D'après l'éditeur cette initiative plaît déjà beaucoup et ce sont « les statistiques de ventes [qui] le disent ».

Peau neuve donc pour l'Iliad, qui devient Iliad Book Edition, et abandonne son style vieillot et peu esthétique. Cette nouvelle génération n'apporter pas de véritables révolutions ergonomiques, les dimensions et poids restent par ailleurs les mêmes.
On constatera que le Wifi n'est plus mentionné, pour la partie connectivité, remplacé qu'il est par une connexion USB vers l'ordinateur (pourtant déjà possible avec l'ancienne édition, non ?). Concernant le processeur, et la mémoire, aucun changement, pas plus que pour la résolution de l'écran, ni de l'autonomie. On constate également la disparition du chinois simplifié dans les langages supportés.

Bref, du neuf avec du vieux manifestement. Ah, non, toute la coque extérieure est changée...

Par ailleurs, nous apprenons qu'au Royaume de Sa Majesté, Borders va devenir le premier vendeur d'ebooks officiel, en proposant sept magasins qui disposeront d'un stock du lecteur Iliad, dès samedi.

Avec 50 livres déjà installés, dont Hamlet ou Frankenstein, il sera vendu pour 399 £ (soit 510 €, grosso modo, à rapprocher donc du tarif français encore proche des 650 €, sans abonnement), l'Iliad sera épaulé par une vente de livres électroniques directement effectuée depuis le site web de Borders.

C'est également une petite victoire pour le groupe, qui passe ainsi devant Waterstone, qui doit lui s'occuper de vendre le Reader de Sony, mais également le Kindle d'Amazon, dès qu'il sera commercialisable en Angleterre.

La ratification du protocole a été annoncée hier par Hachette : Numilog sera bel et bien racheté par le géant de l'édition en France. Si Denis Zwirn restera PDG après la transaction, dont le montant reste secret, Numilog conservera toujours cette initiative de l'ebook en France. La révolution numérique tant attendue se poursuit donc paisiblement.

Dans son stock, « riche de 43.000 titres dans tous les formats » mis à la vente et téléchargeables dont la société assure la numérisation elle-même. Pour Hachette, il s'agit là « d'une infrastructure permettant de distribuer les livres édités par le groupe ainsi que par des éditeurs hors groupe, en formats numériques, en permettant à chacun de conserver le contrôle de ses contenus ».

Depuis quelque temps, on sait que l'éditeur met aussi en ligne une partie de son contenu. L'achat du « premier agrégateur de livres numériques francophones », mais qui serait également la « principale plate-forme de distribution de livres numériques » devrait donner plus de poids encore au géant. Car il faut bien y voir « une étape majeure » dans la course numérique des éditeurs, une conférence lors du Salon du livre réunissant plusieurs acteurs en avait clairement témoigné.

Trois-Rivières accueillera prochainement une vente de poids. En effet, plus de 80.000 ouvrages, tirés des fonds des bibliothèques municipales de Trois-Rivières, Shawinigan, Notre-Dame-du-Mont-Carmel et Victoriaville, mais également de 133 autres sites appartenant au réseau Biblio du Centre-du-Québec-Lanaudière-Mauricie, attendront acquéreur.

Ces livres seront mis à disposition pour 2,5 $ (canadiens)... du kilo. Conséqauence de la surproduction de livres ? Or, le public motivé participera selon son bon désir en apportant également son lot de livres le jeudi 8 mai prochain entre 13 et 20 heures, à la Batisse industrielle de la ville. Parmi les documents, livres, donc de tous genres, comme magazines et BD.

L'argent collecté servira à renouveler le stock des établissements, ou organiser des manifestations promotionnelles. Pour Trois-Rivières, le club de lecture sera le bénéficiaire de ces ventes. Et si l'on se fie aux chiffres de l'an dernier, on considérera les 15 tonnes soldées et qui avaient attiré près de 3.000 chalands. Pour l'édition 2008, on attend une tonne supplémentaire, avec une équipe de 80 bénévoles, et 1.000 visiteurs supplémentaires.

Tout doit disparaître

Après la fermeture, les ouvrages qui n'auront pas trouvé acquéreur seront soumis au bon vouloir des associations locales. Et si certains venaient à demeurer, ils seront, cette année, expédiés au Cameroun. Lors des précédentes ventes, Haïti et la Nouvelle-Guinée avaient bénéficié des invendus, entre autres, puisque nous célébrons le 10e anniversaire de cette Biblio-vente.

Michel Lacoursière, chef de service des Bibliothèques de Trois-Rivières commente : « Aussi, pour la dixième édition, nous avons refait le visuel. Nous voulons attirer de nouvelles personnes. La Biblio-vente est une bonne occasion de faire provision de lectures à très bas prix. »

Précisons enfin que, dans un but pédagogique, les enfants âgés de 10 ans maximum auront accès au fonds jeunesse de13 à 17 h et choisiront 10 livres gratuitement.

Edilivre a deux ans d’existence et sa noble intention est « de faire découvrir les auteurs anonymes ». On en sourirait presque, mais ce serait peut-être à tort. Loin des grandes maisons, cette édition se partage en trois collections : les Coups de cœur (romans et romans historiques), la collection Edilivre classique et une tranche universitaire en perpétuel développement. Demain, les élèves de certaines écoles passeront peut-être par Edilivre pour imprimer leur rapport de stage ou les doctorants leur thèse. Enfin, cela, ce sera l’avenir.

Pourtant, quand l’éditeur nous annonce que tout est payé « à compte d’éditeur », un froid s’installe. L’expression est familière : remplacez « éditeur » par « auteur » et vous vous retrouvez dans la chienlit de l’industrie de livre.

De fait, Edilivre offre des services gracieux pour les membres de la collection Coups de cœur, mais qui seront proposés en supplément payant pour les auteurs Classiques. Une couverture que vous aurez désignée vous coûtera une centaine d’euros, la relecture sera facturée 25 € et 3 € la page. Cela dit, rien n’est obligatoire : si ces éléments ne vous intéressent pas ou que vous préférez faire relire le livre par quelqu’un que vous connaissez, on oublie ces petits à côté. Et par mesure de commodité, vous pouvez même envoyer votre livre au format « .doc » directement depuis le site.

Pas spécialement agréable de s’entendre dire que l’on va devoir payer pour son livre, mais quand on prend en compte un système comme celui du compte d’auteur, qui réclame souvent des sommes insensées pour un service publicitaire inexistant et un nombre d’ouvrages dérisoires, finalement la solution se vaut. D’un autre côté, même Lulu.com fait payer l'ISBN dans son processus de publication dit « gratuit ».

Du papier à l'électronique, bien évidemment

Le livre une fois sorti est disponible en deux formats : papier, sur lequel l’auteur touche 10 % des ventes et électronique (PDF) dont le prix tourne autour de 4,70 €. Dans ce dernier cas, l’auteur gagne en revanche 40 % des revenus.

Disponible sur les plus grandes enseignes des cybermarchands (Fnac exceptée d’après nos recherches), mais également distribué en librairies (les frais de port sont offerts pour la France), Edilivre se veut également un éditeur écolo. En ne réalisant que des impressions à la commande, la gestion des stocks est facilitée et on assure qu’il n’y aura pas de manuscrits partant au pilon. Les objectifs cette année ? Parvenir à publier 10 coups de cœur par mois et 80 Classiques, quand aujourd’hui, cela tourne plutôt autour de 55…

« Notre maison d'édition se veut généraliste et à la fois conceptuelle », lit-on dès nos premiers pas sur le site des éditions Pascal Petiot.

Et la venue prochaine d'une fête aussi étrange que mercantile, exception faite des amoureux transis (de froid) et pétris de romantisme désuet méritait bien que ce collectif de 6 personnes « délire sur la Saint Valentin » et publie un livre de leurs élucubrations.

Pascal Petiot nous raconte : « À la fin du livre, vous n'avez plus envie de vous mettre en couple ! Et on a tout fait pour. On explique ce qu'est la pension alimentaire, le fonctionnement des couples, on a injecté des statistiques, le tout sur un ton décalé et très second degré... »

Un ensemble qui réunit aussi des citations, des commentaires strictement personnels, sur 600 pages en tout, qui est sorti le 17 janvier dernier. « On ne s'attendait pas du tout à ce succès, enchaîne Pascal. On est en quasi rupture de stock, et on a lancé un autre tirage pour assurer. »

Dans leur partie concept décalée, le surfeur attentif se penchera peut-être aussi sur Fumeurs, Vengeons-nous, qui paraîtra le 13 mars prochain.

Entre bouffées d'oxygène, bouffée d'humour le tout sans aucun goudron ni nicotine, ce texte signé par Emma Lebro et Luc Istrac (on appréciera les calembours) devrait lui aussi tenir ses promesses...

« Pour ce titre, on a tablé sur une diffusion dans les Fnac et autres, mais également dans les bureaux de tabac », précise Pascal.