Le souci avec l'aphorisme est son côté souvent sentencieux. Tristement définitif. Découvrir un écrivain qui utilise la forme très courte sans la volonté de donner une leçon au monde entier (ou à ses voisins) a quelque chose de réjouissant. Avec Vincent Vigneron, on est servi puisqu'il ne ressemble à personne, qu'il semble se réinventer tout le temps, sans vraiment savoir où il va, dans un monde pourtant terriblement fléché. Voici donc : des fragments qu'on comprend sans se les expliquer ; des instantanés qui semblent flasher dans le noir ; de la littérature à l'état brut pour les doux rêveurs du quotidien.
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