Ayant, comme elle le dit, atteint sa date de péremption et avant d'être elle-même touchée un jour par la maladie d'Alzheimer (Aloysius) Françoise Dubost-Luciani nous livre les mémoires de sa prime jeunesse et de son adolescence chaotiques. Née en 1932 ; après six ans d'une enfance choyée, sa vie bascule en quelques secondes en décembre 1938 quand sa mère se suicide, et que peu après son père est mobilisé et fait prisonnier. Elle sera élevée sévèrement dans la propriété de sa grand-mère paternelle puis mise en pension à l'âge de huit ans dans une institution religieuse. Sa vie sera une éternelle quête de tendresse, qu'elle ne trouve pas, même au retour de son père qui ne reconnaîtra pas dans cette fillette amaigrie par les privations, mal habillée et défigurée par des lunettes aux verres épais, la jolie petite fille qu'il avait tant aimée. Et, il va changer radicalement d'attitude envers elle. Ce récit avec l'humour de l'auteure nous offre aussi un véritable témoignage du milieu et de cette époque.
Par
Françoise Dubost-Luciani Chez
Ecrituriales - association des auteurs réunis
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