Fin de vie, mourant... seule persistait une idée obsessionnelle : marcher, randonner sur les chemins. Communier avec la nature. Respirer. Le corps léger, l'esprit calme, rassuré et confiant. Soudain, la lumière. Enfin, j'y étais. Ici, je me sentais à ma place... Je marchais sur les chemins, en pleine lumière. Il faisait toujours beau et chaud. Je me sentais bien. Etais-je seul dans ma nouvelle vie de montagnard ? Pas tout à fait ! Je croisais des signes de présence humaine sur les sentiers. Il y avait même une ombre qui se cachait à mes yeux, comme un fantôme, et qui venait dans mon chalet pour me libérer des tâches quotidiennes. Quelle relation pouvais-je espérer instaurer auprès des autres, vivants ou morts ? Et où étais-je vraiment ? Paradis, purgatoire ? ... Est-ce que tout cela pouvait durer éternellement ? Les événements qui ne manqueraient pas de me bousculer allaient-il faire basculer ce fragile équilibre dans un cruel enfer, une fin sans espoir ? L'acharnement des vivants à s'autodétruire allait-il finir par me rattraper ? ...
Par
Garcia torrecillas José Chez
Les Editions du Net
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