Le haïku et la nuit sont bons compagnons. C'est un poème souvent écrit en solitude, en son for intérieur, comme quand la nuit nous ramène à nous-même. La nuit est un grand moment d'inspiration. Avec l'immensité du ciel étoilé, les ombres et les lumières, les bruits émanant des ténèbres, elle est caisse de réso-nance de nos vies. Elle nous conduit au bilan de la journée, au questionnement sur l'avant et l'après. Extrait de la préface de Monique Leroux Serres. "Cette anthologie, je l'ai parcourue sur la pointe des cils, du crépuscule au petit jour, en essayant de ne pas troubler par mes pensées le bruissement des insectes et le brame du cerf. J'ai lu chaque haïku avec lenteur, comme on s'abaisse à ramasser un ver luisant dans l'herbe humide, en remerciant pour la lumière".
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