#Essais

Le succès d'une amitié

Sexion d’Assaut

Nous avons grandi pauvres dans des quartiers riches, nous avons essuyé les plâtres et vécu des drames, mais nous sommes toujours restés proches de ce que nous sommes. Nous avons enchanté des dizaines de milliers de fans et gagné plus d'argent qu'on n'en a jamais rêvé. Nous avons réconforté des gens et fait hurler des centaines d'autres. Nous avons fait des erreurs, nous avons fait de grandes choses. Nous avons été des stars, nous avons été des parias. Nous avons été sensibles à la misère du globe, nous l'avons parfois oubliée pour préférer nos intérêts. Nous n'avons jamais été meilleurs ni pires que les autres, nous avons juste réussi à être ce que nous voulions. Mais jamais, jamais, jamais, nous n'avons lâché l'affaire. Jamais nous n'avons baissé les bras. Nous sommes les acteurs de notre succès, nous ne devons rien à personne, à part à vous qui lisez ces lignes. Personne ne nous enlèvera ça. De la 9e Zone jusqu'à la scène de Bercy, nous avons été, nous sommes, et nous resterons la Sexion d'Assaut. Un groupe de huit adolescents liés par une amitié indéfectible qui nous a permis de tout inventer. Des refrains, des carrières, des vies. Nous avons tout fait ensemble, nous avons tout géré, le succès comme la tempête, les coups de chance et les coups de pute. Jamais nous ne nous sommes tirés dessus. Jamais. A cause de ce que nous avons traversé, nous sommes unis. Et nous le resterons.

Par Sexion d’Assaut
Chez Don Quichotte éditions

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Genre

Musique, danse

 

Adama

Nom : Adama Diallo  

Date de naissance : 21 décembre 1985  

Lieu de naissance : Paris  

Pseudos : Adam's, A.D., Barack Adama  

 

 

SEXION D'ASSAUT  

Aussi loin que je remonte dans mes souvenirs, le rap, ça m'a toujours parlé. Quand j'entendais les rappeurs raconter leur vie, j'avais l'impression qu'ils racontaient la mienne.  

Socialement, même au niveau du langage, leurs paroles ressemblaient à ce que je vivais. Je suis issu de l'immigration, ma mère est guadeloupéenne, mon père sénégalais, et même si je n'ai pas grandi dans une cité, on n'était pas riches  

du tout, et j'ai évolué dans un milieu peu favorisé. Donc, quand les gars donnaient des anecdotes sur leurs parents, les histoires de famille nombreuse, leurs problèmes, je me disais : «Wow, on dirait moi ! » Et je me disais même plus : «Tiens, celle-là, j'aurais pu l'écrire, je peux l'écrire, je peux le faire.»  

Avant de découvrir le rap, j'écoutais beaucoup de musiques différentes mais j'étais dans la posture d'un simple auditeur.

Quand le rap est arrivé en France, qu'il s'est propagé et qu'il est tombé dans mes oreilles, il s'est passé un truc. C'était ma musique, je l'ai adoptée, je me la suis appropriée.  

J'avais un faible pour le rap français, j'écoutais la Mafia Trece, IAM ou la Scred Connexion. La Scred Connexion, ça me parlait d'autant plus que c'était les mecs de Barbès, juste à côté de chez moi. J'y retrouvais l'ambiance du quartier, leurs textes  

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07/11/2013 252 pages 19,90 €
Scannez le code barre 9782359491531
9782359491531
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