Pégase Tome 2 : Pégase au secours de l'Olympe

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L’Olympe était l’endroit le plus fabuleux qu’Emily ait jamais vu. C’était une contrée enchantée peuplée de créatures fantastiques et d’êtres prodigieux. Il n’y pleuvait pas, mais ses jardins verdoyants ne se desséchaient jamais. Toujours en fleurs, ils répandaient mille parfums enivrants. L’air agréablement chaud et sucré comme du miel vous enveloppait de sa douceur. Partout, les chants des oiseaux se mêlaient aux bourdonnements d’insectes qui ne piquaient pas. Si une abeille se posait sur vous, c’était seulement pour être cajolée.

Les bâtiments de l’Olympe étaient eux aussi d’une beauté stupéfiante. Le plus souvent construits en marbre blanc poli, ils possédaient des colonnes richement décorées qui se dressaient très haut sous un ciel d’un bleu azur. Dans des théâtres antiques, les Muses dansaient et chantaient pour le plaisir de tous.

Les larges rues pavées étaient bordées de statues représentant les plus grands héros et combattants de l’Olympe. Aucune voiture, aucun camion ne les polluait avec leurs gaz d’échappement. Pour se déplacer, les habitants du royaume marchaient ou volaient. Parfois, ils montaient dans un char tiré par de magnifiques chevaux.

Ce qu’Emily adorait par-dessus tout, c’étaient les bibliothèques. Il y en avait trop pour qu’elle puisse les compter. Les Olympiens y gardaient les textes des nombreux mondes sur lesquels ils veillaient. Dans celle du palais de Jupiter, on trouvait ses livres préférés, qu’on était allé chercher exprès pour elle.

Emily n’aurait pu rêver lieu plus parfait.

Pourtant, malgré toutes ces splendeurs, elle se sentait malheureuse.

Son père lui manquait. Il ne quittait jamais ses pensées. Elle s’inquiétait constamment pour lui, car sur Terre, il était prisonnier du Centre de recherche universel. Le CRU était une agence secrète du gouvernement américain prête à tout pour capturer des extraterrestres ou tout ce qui sortait de l’ordinaire, afin de s’en servir comme d’une arme. Emily avait été brièvement détenue par leurs agents, qu’elle savait aussi déterminés que cruels. À présent, ils tenaient son père. Que lui faisaient-ils subir ? Le punissaient-ils parce qu’elle leur avait échappé ? L’avaient-ils tué ? Ces nombreuses craintes et questions sans réponse lui déchiraient le cœur – elle ne pourrait jamais être heureuse sans lui.

Même la compagnie de Pégase n’apaisait pas sa douleur. Emily n’avait qu’une idée en tête : retourner à New York pour retrouver son père, mais Jupiter refusait de la laisser partir. Sa place était parmi les dieux, insistait-il. Et à cause des Nirads, les monstres terribles qui menaçaient toujours d’envahir l’Olympe, Jupiter ne pouvait pas prendre le risque d’envoyer un seul de ses guerriers dans le monde d’Emily pour une mission de sauvetage. Elle avait beau le supplier, le roi de l’Olympe ne voulait rien entendre.

Alors qu’elle traversait les jardins du palais de Jupiter, Emily s’arrêta un instant. Elle leva la tête vers le soleil, dont les rayons caressèrent son visage. Ce soleil était-il le même que celui qui brillait sur son monde ? Son père pouvait-il le voir ? Elle qui avait connu la captivité dans la base souterraine du CRU, elle en doutait.