Naufrage en deçà des entrailles des Océans

Dahan nissim Gérard

Ce roman retrace la jeunesse malheureuse de Josepho. Il naquit dans la petite bourgade de Firsanovka, en Crimée, en 1885. Il devient orphelin à part entière dès l'âge de sept ans. Son oncle le place chez les "Gunther" les charbonniers du quartier. Josepho va connaitre les plus grandes misères que l'on puisse affliger à un enfant de son âge. Il va devoir devenir rentable, ramoneur le jour, ménage le soir. Il dort à même le sol, sans nourriture et battu. Il fugue et trouve refuge auprès de vieilles personnes, mais le charbonnier le retrouve, la vie de Josepho est à l'apogée du cauchemar. Un oncle de retour d'Autriche le délivre du joug des Gunther et le prend sous sa tutelle, une vie heureuse commence pour Josepho. Cet oncle le comblera de bienfaits, Josepho aime la mer et veut devenir marin, Daniel, son oncle se marie avec Eva, une riche veuve, sa fille Myriam aime la compagnie de Josepho qui ne pense qu'à la marine. Il réalise son rêve et est engagé comme mousse, il fera de nombreux voyages en mer et à chaque période de repos, il retourne auprès des siens, il est sollicité par Eva pour prendre les commandes de ses usines et d'épouser Myriam, mais, seul la mer le passionne. Les multiples épreuves de son dernier voyage feront qu'il abandonnera la marine. Il retourne au pays avec la ferme intention d'épouser Myriam. Mais, il a une désagréable surprise, le jour de sa visite, fut celui de la fixation de la date de mariage de Myriam avec un jeune ingénieur. Eva ne voulant pas que Josepho joue les troubles fêtes lui recommande de quitter le pays, Myriam apprenant le retour de Josepho, va à sa rencontre, elle veut le suivre pour l'Angleterre, pour ne pas créer une scission entre Eva et sa fille, il refuse et c'est avec peine qui quitte Yalta pour Londres... . La suite se trouve à la fin du roman.

Par Dahan nissim Gérard
Chez Les Editions du Net

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Genre

Littérature française

Une troupe de badauds et quelques enfants en bas âge, des mendigots, tout ce monde en ronde ; pouffaient des rires moqueurs, rires méchants, suppliques d’une mise à mort. Un, tout jeûne enfant, à terre, se hâtait de se redresser, mais un robuste gaillard le repoussait sur l’énorme flaque d’eau boueuse. L’enfant à terre serrait les dents pour ne pas pleurer. Certains assistants se complaisaient à accentuer l’ambiance machiavéliquequi s’était créée autour de cet enfant. 

– Alors tu vas pleurer, fils de youpin ? 

– Ne le laisse pas se lever, pousse-le, il aime la boue. 

– Tu vois la preuve, ce bâtard ne pleure même pas. 

Cela aurait pu durer longtemps, sans l’intervention de deux gendarmes, qui avaient été alertés par une femme âgée, qui passant par cette grande place, fut outrée par la scène qu’offraient les voyous qui à la vue des deux gardes de la paix avaient pris la poudre d’escampette. La place se vida des intrus et c’est seulement alors que des villageois, les plus curieux, s’approchèrent du jeune enfant qui, de ses deux mains, se cachait le visage du mieux qu’il l’eut pu pour laisser éclater ses pleurs. 

– À qui appartient cet enfant ? 

– C’est le fils Wasman, il habite de l’autre côté de la rue. 

– Allez-le chercher qui vienne prendre son fils ! C’est quand même malheureux de laisser un enfant de cet âge traîner dans la rue. 

– Si vous savez, monsieur le policier, le pauvre homme est, bien malade, toujours alité. 

– Alors, toi, que fais-tu dans la rue au lieu d’être près de ton père et de ta mère ? 

– Oh ! Si vous saviez, monsieur de l’autorité. 

– Quoi donc ? 

– Sa maman, il ne l’a jamais connue. 

– Comment savez-vous ça ? 

– J’étais la couturière de sa maman. 

– Ah ! Je comprends, mais tout de même, pourquoi est-il en compagnie de ces voyous ? 

– Réponds poliment au monsieur de la police, il ne te fera pas de mal, dis-lui comment tu t’appelles, puis…

– C’est moi qui pose les questions, vous, madame, vous pouvez retourner à vos broderies. Eh toi ! Que faisais-tu avec ces voyous dans la rue ? 

– Il ne vous répondra pas, vous ne voyez pas comme il tremble ? 

– Encore vous ? 

– Je m’en vais, mais n’empêche qu’il ait peur, vous parlez trop fort. 

– Attention ! C’est de l’insubordination aux représentants de sa majesté l’empereur des Russies. Alors fiston, il y avait une raison pour que tu sois hors de ta demeure ? 

– Oui, je suis sorti pour acheter du pain et les mauvais garçons voulaient me prendre la pièce que je gardais dans ma main pour payer la boulangère. Ils me l’ont prise et se sont mis à me battre. 

– Ah ! Les garnements, nous allons nous occuper d’eux ; rentre vite chez toi petit et lave-toi. 

– Mais que vais-je apporter à mon père ? Nous n’avons rien à manger. 

– Mon pauvre petit, je ne peux rien faire pour toi. Ah ! Si, attends, j’ai un morceau de pain dans ma gibecière, tien. 

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18/04/2016 244 pages 16,00 €
Scannez le code barre 9782312043142
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