#Roman francophone

Calendar Girl : Janvier

Audrey Carlan

Mia Saunders rêve de devenir actrice, elle a quitté Las Vegas où elle vivait avec sa soeur et son père pour s'installer à Los Angeles. Mais elle va devoir revoir ses projets, car Mia a besoin d'argent, de beaucoup d'argent. Elle doit en effet rembourser les dettes de jeu de son père. Un million de dollars. Son ex-petit ami est celui qui a prêté de l'argent à son père, l'a fait tabasser et l'a envoyé à l'hôpital où il est dans le coma. Bref, il faut qu'elle protège son père et sa petite soeur qui est la prochaine sur la liste de Blaine. Elle ne voit qu'une issue, contacter sa tante qui possède une agence d'escorts. Celle-ci, trop heureuse de pouvoir aider sa nièce, lui propose un accord. Elle sera l'escort d'un homme différent par mois pendant un an. Chaque contrat lui rapportera 100 000 dollars. La jeune femme accepte et se prépare donc à sillonner les Etats-Unis et à rencontrer les hommes qui s'offrent ses services. De mois en mois, nous allons suivre Mia dans ses différentes missions. Une Mia déterminée, sexy, drôle et généreuse. Une Mia qui s'est promis de ne pas tomber amoureuse, mais qui aura du mal tenir sa promesse. Mia relèvera-t-elle le défi de sauver sa famille ?

Par Audrey Carlan
Chez Hugo et Compagnie

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Genre

Littérature érotique et sentim

CHAPITRE PREMIER

 

J’ai cru au grand amour pendant des années. J’ai même cru l’avoir trouvé – à quatre reprises, pour être précise.

Il y a eu Taylor, mon premier copain, avec qui je suis restée durant tout le secondaire. C’était la star de l’équipe de base-ball et le meilleur joueur de toute l’histoire du lycée. Il était grand, avec plus de muscle que de cervelle, et son kiki faisait la taille de mon petit doigt. Sans doute était-ce à cause des stéroïdes qu’il prenait derrière mon dos. Il m’a larguée le soir du bal de promo et s’est enfui avec ma virginité et la capitaine des pom-pom girls. À ce qu’il paraît, il a vite lâché la fac et il est désormais mécanicien dans une ville minuscule, avec deux gamins et une femme qui aguiche tous les hommes de la ville.

Ensuite, il y a eu l’assistant de mon prof de psychologie à la fac. Il s’appelait Maxwell et j’étais persuadée qu’il était le Messie et qu’il était capable de marcher sur l’eau. Cependant, c’est mon cœur qu’il a piétiné en couchant avec une fille dans chaque classe dont il était chargé. J’ai eu ma vengeance lorsqu’il a mis en cloque deux nanas en même temps et qu’il s’est fait virer de la fac. À dix-neuf ans, il versait deux pensions alimentaires à deux femmes différentes. La vie est bien faite, vous ne trouvez pas ? Dieu merci, j’ai toujours exigé qu’il sorte couvert avec moi.

À vingt ans, lorsque j’étais serveuse au MGM Grand à Las Vegas, j’ai eu la chance de rencontrer Benny, le troisième amour de ma vie. J’ai su trop tard que le pauvre avait aussi peu de chance que moi dans la vie. Benny était un tricheur amateur, or il m’avait dit qu’il était commercial et qu’il venait au casino parce qu’il adorait le poker. Pour moi, c’était le coup de foudre, même si finalement notre relation était loin d’être romantique. J’ai passé la plupart de notre histoire bourrée et allongée sous lui. Hélas, j’étais persuadée qu’il m’aimait. Après tout, il me le disait tout le temps. Pendant deux mois, nous avons bu, nagé dans la piscine de l’hôtel et baisé toute la nuit dans une des chambres que me procurait mon amie femme de ménage. Au bar, je lui servais, à lui et ses amis, des verres gratuits. Ça a marché – jusqu’à ce que ça ne marche plus. Benny s’est fait prendre en train de compter les cartes et il a disparu du jour au lendemain. J’étais dans tous mes états, et cela a duré un mois. Puis j’ai appris qu’il s’était fait tabasser à mort – ou presque – et qu’il était à l’hôpital. Il a quitté la ville sans me dire au revoir.

Ma dernière erreur fut la cerise sur le gâteau – le pompon, la goutte d’eau qui m’a persuadée que le grand amour est une invention des fabricants de cartes de vœux et des auteurs de romans à l’eau de rose. Son nom était Blaine, mais il aurait pu s’appeler Lucifer. C’était un beau parleur et un homme d’affaires – en tout cas c’est ce que j’ai cru au début. En vérité, Blaine était usurier, c’est lui qui a prêté à mon père plus d’argent qu’il ne pourrait rembourser en une vie entière. Il s’est alors retourné contre moi, puis contre mon père. Pour moi, à l’époque, l’amour ne pouvait être que celui qu’on trouve dans les contes de fées. Blaine m’avait promis le paradis, il m’a donné l’enfer.

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trad. Robyn Stella Bligh
05/01/2017 153 pages 9,95 €
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