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Parc Gorki

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Policiers

Parc Gorki

Le parc Gorki à Moscou, c'est l'endroit où tout le monde va : les employés pour déjeuner, les grands-mères avec les enfants, les garçons et les filles pour patiner. Alors, lorsqu'à la fonte des neiges on découvre trois corps défigurés et que l'inspecteur principal de la brigade criminelle de Moscou, Arkady Renko, tombe sur un agent du K.G.B. déjà sur place, le major Pribluda, il sait qu'il ne s'agit pas de meurtres ordinaires. Les affaires dont s'occupe Arkady sont, en général, typiquement russes : c'est-à-dire qu'elles comprennent des doses à peu près égales de vodka, de jalousie, d'ennui et de désespoir. Il a donc toutes les raisons de s'étonner que le K.G.B. lui laisse une enquête qui très rapidement remonte au plus haut niveau de la hiérarchie soviétique et lui fait pénétrer la puissante Nomenklatura. Surtout quand un inspecteur de la police new-yorkaise, obsédé par l'idée de venger une de ses victimes, rosse Arkady puissant homme d'affaires américain, amateur sensuel d'un luxueux établissement de bains où se réunissent les apparatchiks du Kremlin, semble lui aussi impliqué dans ces meurtres. Et, c'est dans le Moscou du pouvoir, celui des datchas au bord de l'eau et des clubs ultra-réservés - et aussi dans le Moscou des asiles psychiatriques - qu'avec l'aide d'Irma, une jeune dissidente de la Mosfilm, il découvrira derrière les morts du parc Gorki une corruption de la société soviétique - et américaine - plus profonde qu'il ne l'aurait jamais cru possible. La critique américaine a comparé Martin Cruz Smith à John Le Carré. Elle a accueilli Parc Gorki comme l'un des romans de suspense les plus originaux de ces dernières années. Parc Gorki n'est pas seulement une totale réussite par son sens du mystère et son rythme, il apporte aussi une analyse pénétrante de la société russe d'aujourd'hui et du plus soigneusement protégé de ses rouages.

11/1981

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Théâtre

Les Estivants d'après Gorki

Après deux mois de villégiature loin de la ville et de ses faux-semblants, les langues se délient, les rancoeurs affleurent et les conflits sous-jacents se font jour entre Bassov et ses amis. Fils d'un monde crépusculaire, au seuil d'une ère à venir, ces estivants révèlent leur vérité nue dans la tension d'une existence en devenir.

11/2014

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Correspondance

Gorki et ses fils. Correspondances (1901-1934)

Illustre écrivain, intellectuel engagé, Alexeï Pechkov, alias Maxime Gorki, est une icône de la révolution bolchevique. Rarement un homme de lettres aura autant participé à l'histoire politique de son temps. Rarement vie publique et vie privée auront été mêlées avec pareille confusion. L'interaction entre la sphère publique et l'intime, bataille des principes et des sentiments, est au coeur de la correspondance de Gorki. La présente correspondance inédite entre l'écrivain et ses deux fils comporte 216 lettres et dédicaces échangées entre 1901 et 1934. Ces derniers ont connu des destins singuliers et contraires : Maxime, son fils légitime, né en 1897, a passé son enfance loin de son père. Adolescent dissipé, jeune homme dilettante, il jouit pleinement de son époque. Il adhère au parti bolchevique, participe à la prise du Kremlin en 1917, se rapproche de Lénine, rejoint la Tcheka, suit son père en exil et décède mystérieusement en 1934 après son retour en Union soviétique. Son fils adoptif, Zinovi (de son vrai nom Yechoua Sverdlov), né en 1884, d'abord secrétaire de Gorki, mène une vie d'aventures et voyage à travers le monde. En 1914, il s'engage dans la Légion étrangère. Blessé en 1915 et amputé du bras droit, il poursuit une brillante carrière militaire et diplomatique au service de la France jusqu'à sa mort en 1966. La nature des liens qui unissent leurs auteurs et la durée de leurs échanges donnent à ces lettres une valeur particulière. La liberté de l'expression et la sincérité qui y président éclairent, au-delà du mythe forgé par la propagande soviétique, la personnalité de l'écrivain, sa vision du monde, de son siècle et de son art, ses convictions et ses errements. Par la forme, comme par le fond, les lettres de Gorki à ses deux fils sont très différentes, à l'image de leurs relations. Elles ont en commun une considération infinie de l'auteur pour l'enfance et illustrent, avant tout, le dialogue universel qui lie et oppose parents et enfants en tout lieu et en tout temps.

02/2022

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Critique littéraire

Littératures. Volume 2, Gogol, Tourguéniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, Gorki

" La littérature, la vraie littérature, ne saurait être avalée d'un trait comme une potion bienfaisante pour le coeur ou le cerveau. La littérature doit être émiettée, disséquée, triturée ; vous devez sentir son parfum délicieusement âcre dans le creux de votre main, vous devez la mastiquer, la rouler sur votre langue avec délices ; alors, et seulement alors, vous apprécierez son incomparable saveur à sa juste valeur, et ces fragments, ces miettes redeviendront un tout dans votre esprit, révélant la beauté d'une unité à laquelle vous avez donné un peu de votre propre sang. " Vladimir Nabokov est né en 1899 à Saint-Pétersbourg, dans une famille aristocratique et libérale. Exilé en 1919, il vécut d'abord à Cambridge, où il acheva ses études, puis en Allemagne et en France, qu'il quitta en 1940 pour s'installer aux Etats-Unis. Il y enseigna pendant près de vingt ans, à Wellesley College (1941-1948) et à Cornell University (1948-1958). Après l'immense succès de Lolita, il se retira à Montreux, en Suisse, où il mourut en 1977.

12/1985

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Histoire de la philosophie

Correspondance entre Romain Rolland et Maxime Gorki. (1916-1936)

" Vous savez que nul n'atant besoin de notre attention, en ces jours, que les enfants. Nous autres, gens adultes, nous qui quitterons bientôt ce monde, nous laisserons à nos enfants un bien pauvre héritage, nous leur léguerons une bien triste vie. Cette stupide guerre est l'éclatante preuve de notre faiblesse morale, du dépérissement de la culture. Rappelons donc aux enfants que les hommes ne furent pas toujours aussi faibles et mauvais que nous le sommes, hélas ! Rappelons-leur que tous les peuples ont eu et possèdent encore maintenant de grands hommes, de nobles coeurs ! Il est nécessaire de le faire justement en ces jours de férocité et de bestialité victorieuses. Je vous prie ardemment, cher Romain Rolland, d'écrire cette Biographie de Beethoven , car je suis persuadé que nul ne le fera mieux que vous ! Et permettez-moi de vous demander encore de bien vouloir m'indiquer à qui, parmi les écrivains français, je devrais demander de bien vouloir écrire l'Histoire de Jeanne d'Arc pour les enfants. Il est bien entendu que cette personne doit avoir du talent et ne pas être catholique".

03/2023

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Littérature russe

Mes universités

- Un chef-d'oeuvre de la littérature russe. - Titre longtemps indisponible. - Préface de Dominique Fernandez, de l'Académie française, grand spécialiste de littérature soviétique. Cette oeuvre fut publiée en Russie en 1923. Il s'agit de ses souvenirs d'étudiant de Maxime Gorki. Arrivé à Kazan à 17 ans pour suivre les cours de l'université, le jeune homme, pour ne pas mourir de faim, doit travailler sur les bords de la Volga, parmi les débardeurs et les va-nu-pieds dont il partage vite les rancoeurs, l'esprit d'hostilité à l'égard du monde entier : " J'aimais leur rancune envers la vie, leur attitude hostile et railleuse, insouciante vis-à-vis d'eux-mêmes. Tout ce que j'avais vécu par moi-même m'attirait vers ces gens et me donnait le désir de me plonger dans leur milieu corrosif. " Il devient ensuite garçon boulanger, mais fréquente aussi les étudiants, participe à leurs réunions clandestines où l'on s'initie aux livres révolutionnaires interdits par la police. Gorki poursuit alors sa formation à travers de nombreuses lectures et avance dans sa formation. Il devient alors politiquement suspect et se voit contraint de changer à plusieurs reprises de résidence. Il échappe de peu à la déportation. Ses premières nouvelles sont publiées, il rencontre ses premiers succès. Comme toutes ses oeuvres autobiographiques, on trouve un Gorki dans sa vérité et qui touche par la sincérité de son récit.

06/2023

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Poches Littérature internation

Une fois, en automne ; Caïn et Artème ; Un étrange compagnon ; Les fermoirs d'argent. Edition bilingue français-russe

Le livre est composé de quatre nouvelles : Une fois, en automne, Caïen et Artème, Un étrange compagnon, Les Fermoirs d'argent Voici quatre nouvelles méconnues, courtes et parfaites pour des lectures bilingues, qui permettent de découvrir Gorki sous un angle nouveau et qui illustrent sa capacité à analyser la nature humaine et la société.

01/2021

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Pléiades

Oeuvres

Le 21 juin 1936, André Gide évoque la mémoire de Gorki sur la place Rouge, à Moscou : « La mort de Maxime Gorki n'assombrit pas seulement les États soviétiques, mais le monde entier. » Près de soixante-dix ans plus tard, « le monde entier » aurait tendance à voir en Gorki un porte-drapeau (rouge) plutôt qu'un écrivain universel. L'image du président de la « Société des écrivains soviétiques » pèse sans doute plus lourd que son ouvre. C'est par un retour à cette ouvre - celle d'un des meilleurs prosateurs de la langue russe - que Gorki remontera la pente que l'Histoire lui a fait descendre. « Vous sentez excellemment », écrivait Tchékhov au jeune Gorki, « vous avez le sens de la plastique, c'est-à-dire que, quand vous représentez un objet, vous le voyez et le palpez ! » Les textes ici rassemblés sont de ceux qui corroborent ce jugement. Non pas les romans à thèse, mais les récits où les vérités n'ont pas cédé la place aux mensonges exaltants. Où les personnages ne sont pas des « types » censés « rendre les hommes meilleurs », mais de petites gens venues des « bas-fonds », parfois des hors-la-loi, pittoresques, complexes, humains - en un mot : vrais. Peu d'analyse, pas d'introspection : un climat, une peinture extraordinairement évocatrice, un lyrisme contenu, une ironie légère. Une langue dont la souplesse, la variété, la précision soumettent le traducteur à rude épreuve. Encore falllait-il la tenter, cette épreuve. La redécouverte de Gorki passait par une réinterprétation : toutes les traductions proposées ici sont donc nouvelles. Loin d'« unifier », elles respectent la tonalité de chaque récit. Oublié le porte-drapeau, voici, rendu à sa polychromie et à sa complexité, l'écrivain.

11/2005

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Poches Littérature internation

Enfance

"Je restai très longtemps immobile près du lit, la tasse à la main, regardant le visage qui se figeait et devenait gris. Lorsque grand-père entra, je lui dis : "Elle est morte, ma mère". Il jeta un coup d'oeil vers le lit : "Qu'est-ce que tu racontes ? "... Quelques jours après l'enterrement, grand-père me dit : "Eh bien, Alexis, tu n'es pas une médaille, tu ne peux pas rester toujours pendu à mon cou, va donc gagner ton pain. . ". Et je partis gagner mon pain".

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Autres langues

Nouvelles d'exil. Edition bilingue français-russe

Découvrez en version bilingue Russe-Français quelques-uns des plus célèbres "Contes d'Italie" rédigés par Maxime Gorki (1868-1936) lors de son exil à Capri entre 1906 et 1913. Des textes où transparaissent à chaque page les préoccupations sociales de l'auteur comme le montrent les mots d'Andersen choisis comme épigraphe : "Il n'y a pas de contes plus beaux que ceux que la vie elle-même a composés." Pour faciliter la lecture comparative des textes dans chacune des deux langues, les textes russes et français figurent de manière juxtalinéaire sur une seule et même page. L'enregistrement sonore intégral des textes russes est disponible gratuitement sur notre site Internet. Un bon moyen d'améliorer sa prononciation en même temps que ses connaissances en langue russe. Pour avoir accès à ces enregistrements, rendez-vous sur le site www.editions-vasseur.com et cliquez sur la rubrique "Livres bilingues" qui figure sur la droite de l'écran.

05/2019

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Littérature étrangère

Veilleur de nuit. Et autres récits autobiographiques

Grand-père assène une grêle de coups sur la tête et sur les épaules de grand-mère qui recule vers la porte avec des mouvements impuissants... Effrayé et indigné, je braille à plein gosier. "Qu'as-tu à gueuler ? Tais-toi !" me dit-il en me menaçant de la main. Mais je ressens un accès à la fois de frayeur et de courage et je ne me tais pas. "La ferme, on te dit !" crie grand-père en se penchant vers moi, grinçant des dents. "Idiot, idiot, rouquin d'idiot !" lui lançai-je à tue-tête en plein visage. "Ah, bandit ! T'es ton père tout craché !" Et après m'avoir donné de son point sur le front, il s'enfuit... C'est la première bagarre familiale qu'ait retenue ma mémoire... Les textes autobiographiques figurant dans ce volume étaient, sauf deux, inédits en français et ils nous permettent de découvrir, ou de redécouvrir, l'homme et le conteur, bien plus complexes que ce que l'on croit généralement. Certes, sacré père des lettres soviétiques, Gorki a été le porte-parole de Staline, mais il a fini par en être la victime puisqu'il est mort sans doute assassiné sur son ordre. Il demeure surtout comme le chantre des pauvres, des plus que pauvres, lui qui a été l'un d'entre eux. Il raconte ici le gamin puis l'adolescent qu'il a été, qui ne connaît que la misère, la faim, les coups, la violence et le désespoir, avant de commencer à se structurer par le travail, l'amitié, la lecture et une profonde quête spirituelle présentée dans ce recueil sous un éclairage nouveau.

10/2009

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Théâtre

Les Bas-fonds

Au petit matin, dans un pauvre garni tenu par un vieux grippe-sou et sa jeune femme, une dizaine de miséreux, hommes et femmes, s'éveillent. Blagues, injures, discours fumeux et plaintes pathétiques se mêlent. Les personnages sont ces formidables va-nu-pieds qui, depuis plusieurs années déjà, faisaient l'extraordinaire célébrité des récits de Maxime Gorki (1868-1936). Les Bas-fonds (1902) n'étaient que la deuxième pièce de l'auteur, mais le public, en Russie et dans toute l'Europe, l'attendait comme un événement culturel et politique majeur. Les propos décousus des personnages tiennent du dialogue philosophique (Que pouvons-nous faire de la vérité, là, maintenant ? ), l'humour de Gorki retentit au coeur même de la tragédie, et l'oeuvre, qui fut tailladée par la censure du tsar, sonne comme un appel à la révolution et à la liberté.

11/2019

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Poches Littérature internation

Une confession

Ce roman, publié en 1908, considéré par Gorki comme son oeuvre "la plus mûre", salué à sa sortie par un concert d'applaudissements - et de sarcasmes (Lénine condamnera sans appel son "mysticisme") -, traduit en français dès 1909, sera exclu des Oeuvres complètes de l'écrivain par la censure marxiste et condamné, de fait, à près d'un siècle d'oubli. Matveï - qui lui ressemble comme un frère - fait ses classes sur la route avec les vagabonds, pratique tous les métiers, et finit par trouver la Voie - celle d'un christianisme social parfaitement hérétique - au fil de rencontres hautes en couleur. La sainte Russie est vaste, tout comme ce roman qui contient la terre immense, avec ses chemins semés d'embûches et de merveilles.

02/2018

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Littérature étrangère

Le patron

Alors qu’il mène une vie misérable, vagabondant à la recherche d’emplois pour gagner son pain, un jeune homme est embauché dans une biscuiterie de la ville de Kazan, dont les ouvriers vivent sous la coupe de Vassili Séménoff, patron irascible et brutal. Récit autobiographique, Le Patron est le souvenir d’un hiver passé aux ordres d’un despote, de la rencontre de deux hommes qui jamais ne pourront se comprendre, de la confrontation de deux mondes. Ces quelques mois partagés avec des ouvriers tyrannisés par un employeur alcoolique seront déterminants pour Maxime Gorki, qui deviendra l’un des pionniers de la littérature sociale soviétique.

10/2010

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Littérature étrangère

En gagnant mon pain

En gagnant mon pain (1916) est le volume central d'une trilogie contrastée, commençant par Enfance (1913-14) et se terminant par Mes universités (1923). Même si la dimension autobiographique assure la cohérence de l'ensemble, les conditions de la rédaction façonnent nettement la vision rétrospective. Le premier livre a été conçu à Capri, dans le temps d'un exil glorieux : le suivant, écrit en Russie, où l'auteur est rentré après une amnistie proclamée par le tsar, a été marqué par la guerre et l'installation du régime soviétique, enfin, le dernier volet est mis au point à l'étranger alors que l'homme entretient une relation ambivalente avec la jeune révolution, est simultanément en amitié et en intimité avec Lénine. La visée de la critique sociale n'a donc plus la même pertinence, et l'histoire elle-même ne se déchiffre ni ne s'interprète selon les mêmes critères. L'adolescence décrite dans En gagnant mon pain, laborieuse, impécunieuse, sentimentalement aride, est éclairée par la découverte de la littérature, récits populaires, ou récits plus substantiels comme ceux de Balzac et de Flaubert. L'ensevelissement dans les textes devient le moyen d'échapper à la souffrance quotidienne, détermine en outre le désir d'écrire. Orphelin depuis longtemps, l'écrivain a pu dire " Les livres, dans ma vie, ont remplacé ma mère ". Cet investissement traduit une curiosité qui sera continuellement contrecarrée par la nécessité : travailler, travailler pour survivre. Si Enfance constitue une véritable référence, il n'en va pas ainsi des autres romans : cette publication tâche de restituer une œuvre dans son mouvement complexe, afin de battre en brèche certains jugements liés à l'indéfinition du fragment.

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Littérature étrangère

Le diable et l’écrivain

Et le diable qui, comme on le sait, connaît tout, erra longtemps dans le cimetière avant de trouver la place où reposait l'homme de lettres... - Ecoutez ! cria-t-il en frappant de ses griffes sur la terre massive qui marquait la tombe de sa connaissance.

04/2017

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Littérature russe

Le bourg d'Okourov. Edition revue et corrigée

Dans la province russe, la ville imaginaire d'Okourov est coupée en deux par une rivière. D'un côté, vivent marchands et notables "grippe-sous" , de l'autre, "ivrognes et voleurs" s'entassent dans le faubourg. Sur les berges sablonneuses de la Poutanitsa, les habitants d'Okourov se toisent depuis toujours, les pauvres envient les riches, les riches se méfient des pauvres. Le seul endroit où tous se côtoient et s'entremèlent est le Paradis de Felitsata, une maison close en amont de la rivière. Mais, en 1905, l'atmosphère se charge peu à peu des idées de liberté et de révolte, une angoisse étouffante s'empare de la ville bientôt frappée par un tragique événement. Un bref roman social, instantané de la vie provinciale, qui révèle les antagonismes d'une population aux abois et avide de changements, à la veille d'une rupture fondamentale. Le Bourg d'Okourov se fait aussi l'écho des idées de son auteur, révolutionnaire humaniste, qui espère autant qu'il redoute, l'avènement de la révolution. Dès ses débuts littéraires, Maxime Gorki (1868-1936) partage l'idéal des partis progressistes et se lie rapidement avec les bolcheviks. Il a écrit Le Bourg d'Okourov en 1909, alors qu'il était en exil à Capri, après échec de la révolution de 1905.

02/2022

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Littérature russe

Une vie inutile

Klimkov, livré très tôt à lui-même, ne brille ni par sa lucidité, ni par son courage. Orphelin à sept ans, il devient commis pour un libraire qui feint des idées libérales mais autour duquel gravite tout un monde d'indicateurs et de mouchards. Jouet de l'irrépressible besoin de reconnaissance et d'affection qui fait de lui un soumis et un naïf, il se retrouve officiellement informateur de la police politique tsariste. Mais nous sommes en 1905, et dans les rues de Moscou la révolte gronde... Maxime Gorki (1868-1936) devient, après une enfance misérable et une jeunesse chaotique, l'une des grandes figures de la vie littéraire et intellectuelle de la Russie du début du XXe siècle. Proche du Parti communiste, ami de Lénine, il jouit dans la jeune URSS d'un immense prestige. Auteur de La Mère, de Confession et d'Enfance, il meurt à Moscou en 1936.

04/2022

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Littérature russe

En gagnant mon pain. Suivi de Ma vie

En gagnant mon pain (1916) est le volume central d'une trilogie contrastée, commençant par Enfance (1913-14) et se terminant par Mes universités (1923). Même si la dimension autobiographique assure la cohérence de l'ensemble, les conditions de la rédaction façonnent nettement la vision rétrospective. Le premier livre a été conçu à Capri, dans le temps d'un exil glorieux : le suivant, écrit en Russie, où l'auteur est rentré après une amnistie proclamée par le tsar, a été marqué par la guerre et l'installation du régime soviétique, enfin, le dernier volet est mis au point à l'étranger alors que l'homme entretient une relation ambivalente avec la jeune révolution, est simultanément en amitié et en intimité avec Lénine. La visée de la critique sociale n'a donc plus la même pertinence, et l'histoire elle-même ne se déchiffre ni ne s'interprète selon les mêmes critères. L'adolescence décrite dans En gagnant mon pain, laborieuse, impécunieuse, sentimentalement aride, est éclairée par la découverte de la littérature, récits populaires, ou récits plus substantiels comme ceux de Balzac et de Flaubert. L'ensevelissement dans les textes devient le moyen d'échapper à la souffrance quotidienne, détermine en outre le désir d'écrire. Orphelin depuis longtemps, l'écrivain a pu dire " Les livres, dans ma vie, ont remplacé ma mère ". Cet investissement traduit une curiosité qui sera continuellement contrecarrée par la nécessité : travailler, travailler pour survivre. Si Enfance constitue une véritable référence, il n'en va pas ainsi des autres romans : cette publication tâche de restituer une œuvre dans son mouvement complexe, afin de battre en brèche certains jugements liés à l'indéfinition du fragment.

04/2024

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Littérature russe

Enfance

"Je restai très longtemps immobile près du lit, la tasse à la main, regardant le visage qui se figeait et devenait gris. Lorsque grand-père entra, je lui dis : "Elle est morte, ma mère". Il jeta un coup d'oeil vers le lit : "Qu'est-ce que tu racontes ? "... Quelques jours après l'enterrement, grand-père me dit : "Eh bien, Alexis, tu n'es pas une médaille, tu ne peux pas rester toujours pendu à mon cou, va donc gagner ton pain. . ". Et je partis gagner mon pain".

04/2024

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Religion

Lumières d'éxil : un disciple de Swâmi Prajnânpad chez Einstein, Freud et Gorki

Ces carnets imaginaires rapportent l'histoire vraie d'un jeune révolutionnaire indien qui fuit l'Inde de 1930 comme passager clandestin confiné sur un paquebot italien. Dans une Europe au bord du précipice, il rencontre trois personnages clefs de l'histoire, génies plus ou moins proches de l'exil. Ce disciple de Swami Prajnanpad, maître nourri de la tradition hindoue et novateur dans sa reformulation de l'Advaïta vedanta, débarque à Naples, accueilli par Maxime Gorki. Les deux hommes échangent sur Gandhi, le combat social et le chemin spirituel. Le célèbre écrivain russe l'envoie alors auprès d'Albert Einstein, muni d'une lettre de recommandation. Arrivé à Berlin, ce dernier le reçoit et entame avec lui un dialogue autour des visions orientales et occidentales du monde sur la science et la spiritualité. Echanges au cours duquel Tagore aura son mot à dire. Le prix Nobel de physique lui permettra enfin de rencontrer Sigmund Freud. Après une série d'entretiens au cours desquels, ils échangent sur la psychanalyse et l'enseignement de Swami Prajnanpad, et jettent des ponts entre les deux. Enfin, Satya, notre jeune héros, entame une cure avec Freud. Ce parcours initiatique d'un exilé, orchestrant réalité et fiction, détails historiques et réflexion, est à la fois le récit d'une année charnière pour chaque protagoniste et un essai présentant une vision du monde qui met en perspective les dimensions sociales, scientifiques, psychologiques et spirituelles.

07/2020

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Poches Littérature internation

Le wagon plombé. Suivi de Voyage en Russie et de Sur Maxime Gorki

Ce wagon plombé qui fera « voler en éclat l'ordre du monde », c'est bien sûr le récit du fameux retour de Lénine en Russie, fin mars-début avril 2017, raconté ici par Zweig à la fois comme « un passionnant roman d'espionnage » et comme l'un des moments clés de l'histoire mondiale. Ce récit est suivi de « Voyage en Russie », où Zweig relate son voyage de 1928. Pour lui, la Russie est d'une importance cruciale ? moins politique et plus littéraire que, par exemple, chez Walter Benjamin, qui, exactement au même moment, séjourne à Moscou (voir son Journal de Moscou). Le livre comprend également « La plus belle tombe du monde » (sur Tolstoï, pages figurant notamment dans Le Monde d'hier), ainsi que « Sur Maxim Gorki » (1931), inédit en français.

03/2017

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Littérature française

Parce que tu pars...

"Qu'il en soit de mon regard d'enfant, d'adolescente ou d'adulte, j'ai toujours pu observer que la vie est courte et que l'on se doit de savourer chaque instant... " Le parcours éprouvant d'une femme, le combat transperçant d'une mère... Une maman amputée, une maman déchirée, une maman qui a connu le deuil de son enfant, une maman qui lève les voiles sur un sujet des plus tabou pour que les femmes, les mères à l'histoire semblable se sentent moins seules, se sentent épaulées et comprises. Partant de sa dérive et allant jusqu'à sa renaissance, un chemin parsemé d'embûches avec ses anecdotes, ses sentiments en fonction de la période qu'elle vit, la façon qu'elle a emprunté pour se relever...

02/2013

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Critique littéraire

Merci, Dr Tchekhov

Cette correspondance parue pour la première fois en France aux éditions Grasset en 1947, révèle la proximité artistique de deux des plus grands écrivains russes. En 1898, Tchekhov est déjà un auteur d'une oeuvre impressionnante, tandis que Gorki, presque du même âge et de la même origine sociale, a mené une vie dissolue. Entre les beuveries et la prison, il n'a rien écrit de notable et n'est qu'un journaliste méconnu et dangereux pour l'ordre établi. Ce révolté s'adresse à Tchekhov avec pudeur et admiration. Tchekhov se laisse séduire et lui répond, s'intéressant à ce qu'il écrit, lui demandant de lui envoyer ses textes, l'entretenant des sujets les plus intimes. Si Tchekhov n'a pas la même fibre révolutionnaire que Gorki, si Gorki n'a pas la même rigueur et la même culture que Tchekhov, l'un et l'autre partageront le même humanisme, si rare dans une Russie en pleine crise autocratique. Tchekhov va apporter à Gorki la reconnaissance qui lui manque. De ces encouragements naîtront un chef-d'oeuvre : Les Bas-fonds.

11/2014

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Histoire régionale

Les pourquois du Pays basque

"Egun on ! Bonjour Gorka. Alors pourquoi ... ? " Voilà comment commence la fameuse chronique de Gorka Robles sur France Bleu Pays Basque, "Les Pourquoi du Pays Basque". Qui d'entre nous, à un moment, ne s'est jamais demandé pourquoi : pourquoi la Villa Belza ? Pourquoi le trinquet moderne ? Pourquoi pouvait-on tuer un basque en Islande ? Pourquoi Barcus est-elle propriétaire de l'île Florena sur les îles Galapagos ? Pourquoi autant de recettes de bakalao ? Pourquoi... ? Que les sujets soient amusants, sérieux, loufoques, historiques ; qu'il s'agisse de l'ikurrina, du gâteau basque, des couleurs de l'aviron bayonnais, d'Offenbach et bien d'autres encore, toutes vos interrogations auront enfin une réponse. Et tout cela sera la vérité... ou pas.

11/2021

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Littérature française

les pourquoi du pays basque

"Egun on ! Bonjour Gorka. Alors pourquoi ... ? " Voilà comment commence la fameuse chronique de Gorka Robles sur France Bleu Pays Basque, "Les Pourquoi du Pays Basque" . Dans ce nouvel opus, Gorka Robles-Aranguiz répond une fois encore à de nombreuses interrogations : pourquoi les amateurs de gin tonic doivent-ils un grand merci aux bayonnais ? Pourquoi Gérard Depardieu, Nathalie Baye, Richard Gere et Jodie Foster sont-ils liés à l'histoire d'un basque ? Ou encore Pourquoi le panda pourrait-il être l'emblème d'Espelette ? Que les sujets soient amusants, sérieux, loufoques, historiques ; qu'il s'agisse du fandango, du béret basque, de la chapelle de Socorri, d'El Cano et bien d'autres encore, toutes vos interrogations auront enfin une réponse. Et tout cela sera la vérité... ou pas.

11/2022

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Littérature française (poches)

Oeuvres. Tome 2

Trois volumes rassemblent l'oeuvre quasi complète de l'écrivain roumain d'expression française Panaït Istrati, salué en son temps par des personnalités telles que Romain Rolland ou Joseph Kessel et surnommé le Gorki des Balkans.

03/2015

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Poches Littérature internation

L'Étoile polaire

"Ils" n'ont pas supprimé Renko, l'ancien inspecteur principal du procureur de Moscou jugé pourtant trop fouineur. "Ils" l'ont seulement envoyé en rééducation en Sibérie avant de le muter sur " L'étoile polaire " un navire-usine qui croise dans le grand Nord. A fond de cale, il moisit lentement à vider les poissons, jusqu'au jour où, en pleine mer de Béring, le chalutier remonte dans ses filets le corps de Zina, une jeune femme qui travaillait comme serveuse. Renko est officieusement désigné pour élucider cette affaire. Il se rend vite compte que, contrairement à ce que l'on aimerait faire croire, elle n'est pas passée accidentellement par-dessus bord. Deuxième aventure de l'incorruptible inspecteur moscovite Arkadi Renko, après "Parc Gorki" déjà publié chez Pocket. Aujourd'hui mondialement connu grâce à des best-sellers comme "Parc Gorki", Martin Cruz Smith, Indien Pueblo par sa mère, sait mieux que personne parler des minorités, des préjugés dont elles sont l'objet, mais aussi de la richesse de leurs cultures.

09/1992

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Théâtre

Les amertumes

Cette pièce transposée d'Enfance de Gorki est le premier écrit pour le théâtre que Bernard-Marie Koltès a mis en scène et interprété (Alexis), en 1970, à Strasbourg avec sa troupe du Théâtre du Quai. Le texte est paru en 1998.

10/1998

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Sociologie

La fabrique des imposteurs

L'imposteur est aujourd'hui dans nos sociétés comme un poisson dans l'eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l'apparence et à la réputation plutôt qu'au travail et à la probité, préférer l'audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l'opportunisme de l'opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l'art de l'illusion plutôt que s'émanciper par la pensée critique, s'abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l'amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l'imposture ! Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs. L'imposteur est un authentique martyr de notre environnement social, maître de l'opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes. L'imposteur vit à crédit, au crédit de l'Autre. Soeur siamoise du conformisme, l'imposture est parmi nous. Elle emprunte la froide logique des instruments de gestion et de procédure, les combines de papier et les escroqueries des algorithmes, les usurpations de crédits, les expertises mensongères et l'hypocrisie des bons sentiments. De cette civilisation du faux-semblant, notre démocratie de caméléons est malade, enfermée dans ses normes et propulsée dans l'enfer d'un monde qui tourne à vide. Seules l'ambition de la culture et l'audace de la liberté partagée nous permettraient de créer l'avenir.

01/2013