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Mémoires. Tome 7, 1718-1721, Additions au journal de Dangeau

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Mémoires. Tome 7, 1718-1721, Additions au journal de Dangeau

Le temps est passé des grandes espérances : la Banque de Law tourne les têtes, un "exécrable" nonce entretient le feu de l'Eglise de France, le venimeux abbé Dubois vend la monarchie des lys à Messieurs les Anglais et la dresse contre l'Espagne de Philippe V, roi Bourbon, ancien duc d'Anjou ! Bientôt, ce seront le complot de Cellamare, l'étrange composition d'une duchesse de Berry faisant, entre deux quartiers de dévotion, la fête sous la direction de son amant et de la Mouchy ; puis les débuts prometteurs de la "religieuse Tencin". Et l'on verra, par les yeux du Témoin visionnaire, les robes rouges du Parlement s'égailler sous les frondaisons de Pontoise, et la pourpre cardinalice de Dubois annoncer le règne d'un Fleury, fils de rat-de-cave, et le tunnel des années grises. Mais, presque au centre du tableau, plus de lumière que jamais, le lyrisme de la haine, le grand flamboiement : "L'insulte, le mépris, le dédain, le triomphe lui furent lancés de mes yeux jusqu'en ses moelles..." Un premier président abattu, tout le Parlement confondu ; bâtard - Titan redevenu (provisoirement) pygmée -, le duc du Maine est enfin réduit à son rang de pairie. L'implacable Saint-Simon, jubilant, fixe la scène pour l'éternité : tous les critiques tiennent la relation du lit de justice du 26 août 1718, épopée de la justice divine et de sa vengeance, pour le chef-d'ouvre, peinture dans la peinture, d'un artiste de la langue, peut-être ici supérieur à Tacite et, Sainte-Beuve l'avait admirablement compris, supérieur à tout.

09/1987

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Pléiades

Mémoires 1711-1714. Tome 4, Additions au journal de Dangeau

Ce volume contient les Mémoires de Saint-Simon de l’année 1711 jusqu’à l’année 1714 («Noir dessein du duc du Maine») et les additions au Journal de Dangeau correspondantes.

01/1985

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Pléiades

MEMOIRES. Tome 8, 1721-1723, Additions au journal de Dangeau

Avec la parution du tome VIII des Mémoires de Saint-Simon, cette édition est complète. Elle offre le texte intégral des Mémoires sur plus de huit mille pages et sur deux mille, réparties dans chaque volume, les additions au Journal de Dangeau ; l’appareil critique, aussi nécessaire pour la langue que pour l’histoire, occupe une place importante dans chaque tome. Le dernier volume contient, outre les six cents dernières page s du texte proprement dit, le reliquat des additions au Journal de Dangeau, une note bibliographique, un index général des Mémoires, une table alphabétique des appendices et un tableau de concordance entre la présente édition et les précédentes. Proust disait qu’ «une tragédie de Racine, un volume des Mémoires de Saint-Simon ressemblent à de belles choses qui ne se font plus». Au vrai, de même que la langue du petit duc est riche de formes abolies, ses Mémoires sont composés de vestiges d’usages et de façons de sentir qui n’existent plus et à quoi rien de ce qui aujourd’hui existe ne ressemble. Il n’est guère aisé de rendre compte en une définition de tous les aspects de ce livre. Porte-t-il témoignage sur son auteur ? Sur l’Histoire ? Contre l’Histoire peut-être ? Quoi qu’il en soit, il est assurément un fabuleux spectacle, offert par l’auteur à lui-même et, bien plus tard, aux autres : il est le spectacle noir et or du «néant du monde». Qu’on lise, pour s’en assurer, les phrases ultimes de l’ouvre, où apparaît une dernière fois le motif de l’avilissement de toutes choses, alors même que vient d’être atteint le terme jusqu’auquel l’écrivain s’était proposé de conduire son ouvrage : «On est charmé des gens droits et vrais ; on est irrité contre les fripons dont les cours fourmillent ; on l’est plus encore contre ceux dont on a reçu du mal. Le stoïque est une belle et noble chimère. Je ne me pique donc pas d’impartialité. Je le ferais vainement. Comme je n’en verrai rien, peu m’importe ; mais si ces Mémoires voient jamais le jour, je ne doute pas qu’ils n’excitent une prodigieuse révolte. [...] comme, au temps où j’ai écrit, surtout vers la fin, tout tournait à la décadence, à la confusion, au chaos, qui depuis n’a fait que croître, et que ces Mémoires ne respirent qu’ordre, règle, vérité, principes certains, et montrant à découvert tout ce qui y est contraire, qui règne de plus en plus avec le plus ignorant, mais le plus entier empire, la convulsion doit être générale contre ce miroir de vérité.»

01/1988

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Pléiades

Mémoires 1716-1718. Tome 6, Additions au journal de Dangeau

De 1716 à 1718, Voltaire bat le briquet à la Bastille ; M. et Mme du Maine ameutent une prétendue noblesse ; au-delà des Pyrénées, Alberoni joue au Matamore ; et Saint-Simon combat : contre les bâtards qui transforment Paris en "égout des voluptés", contre le Parlement qui se croit en Angleterre, contre les scélérats, les mystères, les prétentions... Il nous donne de la Régence une peinture sans pareille, qui témoigne une fois de plus de sa capacité de sévérité, de finesse et d'émotion. Sur l'abbé Dubois : Alberoni "osait traiter de visionnaire l'abbé Dubois qu'il nommait l'instrument de toutes les mauvaises intentions du Régent. Mais c'était le Régent qui était l'instrument de toutes les mauvaises intentions de l'abbé Dubois [...] qui, sciens et volens, sacrifiait la France, l'Espagne, la réputation de son maître à son ambition de se faire cardinal". Sur Mme de Sabran : "C'est elle qui, soupant avec M. le duc d'Orléans et ses roués, lui dit fort plaisamment que les princes et les laquais avaient été faits de la même pâte, que Dieu avait dans la création séparée de celle dont il avait tiré les autres hommes." Sur Mme de Castries : "Ce n'était qu'esprit et âme, sans presque de corps ; le sien était petit, et si mince qu'un souffle l'eût renversée [...] C'était une petite poupée manquée, foncièrement savante en tout, sans qu'il y parût jamais, mais pétillante d'esprit, souvent aussi de malice, avec toutes les façons, les grâces, et ce tour et cette sorte d'esprit et d'expressions charmantes et uniques, si vantés et si singulièrement propres aux Mortemarts." Des lignes qui prennent pour nous une résonance particulière, depuis que Proust, lecteur assidu de Saint-Simon, a décrit "l'esprit Guermantes". Ce tome VI de la nouvelle édition des Mémoires de Saint-Simon contient également les additions au Journal de Dangeau pour les années 1716-1718 et trois appendices : "Requête de MM. les ducs et pairs", "Mémoire en faveur de la liberté du commerce", "Extrait sur le pays de l'alleu".

11/2000

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Pléiades

MEMOIRES. Tome 5, 1714-1716, Additions au journal de Dangeau

Ce volume contient les Mémoires de Saint-Simon de l’année 1714 (depuis «Digression nécessaire en raccourci sur la dignité de pair de France et sur le parlement de Paris et autres parlements») à l’année 1716 (jusqu’à «Intrigues de la cour d’Angleterre»), les additions au Journal de Dangeau correspondantes, et deux autres appendices : «Autre projet de protestation» et «Lettre du duc d’Orléans, régent, au chancelier de Pontchartrain».

11/2000

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Pléiades

Mémoires 1691-1701. Tome 1, Additions au journal de Dangeau

Pour cette nouvelle édition, établie par Yves Coirault, le texte a été soigneusement revu sur le manuscrit. En outre, les Additions au Journal de Dangeau, soigneusement collationnées sur la copie originale, viennent compléter, tome par tome, le texte des Mémoires. Le lecteur pourra ainsi comparer deux états de cette ouvre dont l’élaboration et la composition restent à bien des égards mystérieuses. D’autres appendices, se rapportant directement au texte de Saint-Simon, sont publiés dans chacun des volumes. Dans l’appareil critique, on n’a retenu qu’un choix des variantes les plus significatives, afin de laisser la plus grande place à l’annotation qui tire parti du profond renouvellement des études historiques de ces dernières années.

11/2000

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Pléiades

MEMOIRES. Tome 2, 1701-1707, Addition au journal de Dangeau

Ce volume contient les Mémoires de Saint-Simon, de l’année 1701 (à partir de «L’empereur fait arrêter Rakoszi») à l’année 1707 («Archevêque de Bourges singulièrement nommé au cardinalat par le roi Stanislas»), ainsi que les additions au Journal de Dangeau correspondantes et le Mémoire sur l’«étrange conduite» de Mme de Lussan.

01/1983

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Pléiades

MEMOIRES. Tome 3, 1707-1710, Additions au journal de Dangeau

Ce volume contient les Mémoires de Saint-Simon de l’année 1707 (depuis «Campagne de Flandres ; paresse dangereuse de Vendôme») à l’année 1710 incluse, les additions au Journal de Dangeau correspondantes et un témoignage inédit sur «Le Mariage du prince de Léon».

01/1984

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Littérature française

Journal de Paris. Tome 1, 1715-1721

Rédigé sinon jour après jour, du moins dans la continuité temporelle, comme le veut un " journal historique ", l'ouvrage de Mathieu Marais reflète dans une grande variété de faits, d'idées et de passions, l'actualité des années 1715 à 1727.

03/2023

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Littérature française

Journal de Paris. Tome 2, 1722-1727

Rédigé sinon jour après jour, du moins dans la continuité temporelle, comme le veut un " journal historique ", l'ouvrage de Mathieu Marais reflète dans une grande variété de faits, d'idées et de passions, l'actualité des années 1715 à 1727.

03/2023

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Littérature étrangère

Journal : 1918-1921, 1933-1939

C'est toujours un rare privilège de pénétrer dans la vie quotidienne d'un grand écrivain. Avec le Journal de Thomas Mann, le privilège est multiple : nous participons à ses petites joies et à ses petites misères de tous les jours, mais aussi à l'élaboration de son ouvre au fur et à mesure qu'il y travaille, qu'il forme des projets pour l'avenir, qu'il livre ses textes à la publication. Mais l'intérêt essentiel de ce Journal, ce sont sans doute les réactions à chaud de l'auteur face à la situation politique, d'abord dans les années 1918 à 1921, période où il vit intensément la fin de la Première Guerre mondiale, les troubles de la République des Conseils de Munich et les débuts de la République de Weimar. Il faut ensuite attendre 1933 pour que le Journal reprenne son fil. Nous ne saurons donc jamais comment Thomas Mann a ressenti la première tentative de faire fonctionner en Allemagne un Etat démocratique. Surpris par la prise de pouvoir de Hitler alors qu'il effectuait un séjour en Suisse, il comprend aussitôt la gravité de ce qui se passe et décide de ne pas rentrer en Allemagne. Dès lors, son Journal nous fait vivre sa répulsion vis-à-vis du national-socialisme, les problèmes que lui pose l'abandon en Allemagne de sa maison et de l'essentiel de sa fortune, mais aussi les espoirs et les joies que lui procure l'accueil que lui réserve l'étranger. Les séjours en France et en Amérique jalonnent cette période, et l'attitude antinazie de l'écrivain ne se dément jamais.

05/1985

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Histoire internationale

Mémoires et lettres, 1715-1758. Tome 2

Mémoires et lettres de François-Joachim de Pierre, Cardinal de Bernis (1715-1758). Tome 2 / publiés avec l'autorisation de sa famille, d'après les manuscrits inédits par Frédéric Masson,... Date de l'édition originale : 1878 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Histoire internationale

Mémoires et lettres, 1715-1758. Tome 1

Mémoires et lettres de François-Joachim de Pierre, Cardinal de Bernis (1715-1758). Tome 1 / publiés avec l'autorisation de sa famille, d'après les manuscrits inédits par Frédéric Masson,... Date de l'édition originale : 1878 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Histoire de France

Les mémoires du Général Rapp (1771-1821). L'intrépide de Napoléon

Les " Mémoires " du Général Rapp comptent parmi les plus intéressants du Premier Empire. Rapp, originaire de Colmar, fut pendant des années un interlocuteur privilégié de Napoléon, dont il devint l'aide de camp après la mort de Desaix, son ancien chef, à Marengo. D'une bravoure folle et d'une fidélité à toute épreuve envers l'Empereur, il reste connu pour sa franchise un brin soldatesque. Admiratif de Napoléon, mais également conscient des événements dont il fut témoin, Rapp n'hésitait pas à affronter ouvertement l'Empereur pour lui dire la vérité, lorsque tant d'autres se taisaient, comme par exemple pendant la campagne de Russie. Malgré tout, il resta toujours un soldat loyal, comblé par Napoléon, qui appréciait beaucoup ses qualités militaires et personnelles. A sa mort, Jean, comte Rapp, général de division de cavalerie était : Pair de France ; Premier Chambellan, maître de la Garde-Robe du roi ; grand-croix de l'ordre de la Légion d'honneur ; Commandeur de Saint-Louis ; grand-croix de l'ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière et du Lion Palatin ; grand-croix de l'ordre de la fidélité de Bade, chevalier de l'ordre impérial de la Couronne de fer ; membre du consistoire de Paris ; vice-président de la Société biblique de France ; ce qui pour un homme qui ne s'était jamais caché de sa fidélité à l'Empereur témoignait de qualités humaines assez rares. Sous Napoléon III, le 31 août 1856, un monument au général Rapp fut inauguré à Colmar, sa ville natale. Napoléon l'avait surnommé l'Intrépide.

03/2004

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Musique, danse

Mozart en son âge d'or. 1781-1791

Les dernières années de Mozart, passées à Vienne, sont celles qui ont vu naître pratiquement tous ses chefs-d'œuvre, qu'il s'agisse de l'opéra (Les Noces de Figaro, Don Giovanni, Cosi fan tutte, La Flûte enchantée), de la symphonie, du concerto pour piano, de la musique de chambre. Elles correspondent aussi à un véritable âge d'or de la musique classique. A-t-on idée aujourd'hui de ce que signifie, ainsi que le souligne Robbins Landon, " un nouveau chef-d'œuvre de Haydn ou de Mozart tous les quinze jours en moyenne " ? C'est une chronique de l'ascension et du déclin de Mozart à Vienne que nous propose Robbins Landon, chronique où l'on découvre tour à tour les différents aspects de la vie musicale viennoise - concerts, opéras, éditions, facture instrumentale, etc. - au fil des grands événements qui ont marqué sa biographie : le mariage avec Constance, la mort de son père Léopold, son adhésion à la franc-maçonnerie, l'amitié avec Haydn,

04/1996

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XVIIe - XVIIIe siècle

Le théâtre de Troie. Antoine Coypel, d'Homère à Virgile

Peintre majeur de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, Antoine Coypel (Paris, 1661-1722) connut une brillante carrière officielle de peintre d'histoire sous les règnes de Louis XIV et la régence du duc d'Orléans. Membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture, peintre ordinaire du duc d'Orléans en 1685, il participe à la plupart des chantiers royaux et connaît la consécration à la fin de sa vie en recevant la charge de directeur de l'Académie royale en 1714, suivie du titre envié de Premier peintre du roi de 1716 à sa mort. Le musée des Beaux-Arts de Tours possède deux tableaux illustrant la grande manière d'Antoine Coypel, reprenant les coloris chauds des peintres vénitiens, l'expression des passions de Le Brun et le souffle de Rubens. Ces deux épisodes de l'Iliade, La Colère d'Achille et Les Adieux d'Hector et Andromaque furent exécutés vers 1711 pour le duc Philippe d'Orléans, qui demeura le protecteur et ami de l'artiste jusqu'à sa disparition. La célébrité de ces oeuvres est attestée par leur tissage en tapisserie à la manufacture des Gobelins entre 1718 et 1725. Nombre de gravures contribuèrent également à leur diffusion et à leur succès. La renommée d'Antoine Coypel est également étroitement liée à la galerie d'Enée au Palais-Royal, qu'il orna pour Philippe d'Orléans entre 1701-1705 et 1715-1717, rivalisant avec la galerie des glaces de Versailles. Ce décor monumental, disparu (à l'exception de six tableaux aujourd'hui conservés au Louvre et au musée Fabre de Montpellier), est connu grâce aux dessins et esquisses préparatoires ainsi qu'aux gravures réalisées du vivant et après la mort de l'artiste. L'ouvrage réserve ainsi une place de choix à cet ensemble de gravures spectaculaires et rassemble également des oeuvres du XIXe siècle permettant d'évoquer la postérité iconographique et stylistique des deux tableaux de Coypel.

01/2022

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Critique littéraire

Lettres de Madame de Maintenon. Volume 5, 1711-1713

Ce volume, rassemble les lettres datées de Mme de Maintenon au cours des années 1711-1713, en l'attente du volume VII qui comportera un recueil de lettres non datées et de précieux index. " Je suis donc, Madame, seule au milieu du monde ", écrit Mme de Maintenon au seuil de la nouvelle et dernière année de ce volume, le 31 décembre 1712. Les événements politico-militaires et religieux se conjuguent, en effet, pour nourrir dans les lettres de ce nouveau volume à la fois le sentiment de solitude et le regard distancié de l'épistolière sur le monde pendant cette période. Confrontée aux aléas de la guerre de Succession d'Espagne, aux conflits issus du jansénisme et de sa problématique condamnation par l'épiscopat français, impliquée dans les deux domaines par son éminente position auprès du Roi mais aussi par ses liens personnels avec plusieurs des protagonistes, Mme de Maintenon laisse percevoir dans ses lettres, la complexité des enjeux et des positions. L'écriture reflète par sa flexibilité, et en fonction des sujets traités, cet art du stratège que nécessite aussi la vie de Cour. S'adaptant avec souplesse à ses destinataires, réservant aux plus intimes les pointes railleuses et l'art du sous-entendu, adoptant pour d'autres le style " sec " qu'elle peut aussi revendiquer, Mme de Maintenon désormais septuagénaire, traite de tous les sujets, de la bagatelle à l'affaire d'Etat, en recyclant les formes mondaines et galantes de l'écriture dans ce qui constitue un laboratoire épistolaire féminin.

07/2013

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Littérature française

Livre-Journal 1921

Avec son Livre-Journal commencé au lendemain de la Grande Guerre, Ferdinand BAC entend faire, comme Saint-Simon, oeuvre historique et léguer un "? précieux document pour l'état d'esprit des temps présents ? ". En cette année 1921, ces pages proposent ce qu'on ne trouve nulle part ailleurs relaté avec tant d'acuité? : l'atmosphère de la très haute société française, alors déliquescente. Passent ainsi les rois, les reines, les princes, les princesses, les représentants de l'ancienne et de la nouvelle noblesse, les hommes politiques, les diplomates, les industriels, les créateurs, les hommes de lettres (et leurs amantes et amants, leurs vieilles passions et leurs écarts supposés)... Ayant ses entrées partout, Ferdinand Bac est un fin observateur, qui s'en tient à une forme de morale fataliste ? : "? Tous les artistes, penseurs, écrivains, ont été attirés dans le monde, gâtés par les belles dames et hospitalisés dans les meilleures maisons. Je ne fais pas exception. Je fais mon métier, voilà tout, comme tous mes illustres prédécesseurs. Qu'on m'en cite un qui n'ait pas fait ce que je suis condamné à faire, c'est-à-dire circuler dans la Société, s'y montrer aimable parmi les gens aimables. ? " (24 septembre 1921). Et le voici en visite dans d'extravagantes villas de la Riviera, d'imposants hôtels particuliers et châteaux d'Ile-de-France. Mais la nostalgie gagne son esprit, qui se souvient du Paris de sa jeunesse, se plaint de "? l'appauvrissement des qualités de sentiments dans la Société? " et raille la vulgarité des nouvelles couches sociales et des riches étrangers venus redorer les blasons de la noblesse française. Il s'inquiète aussi de la complexe négociation sur les "? réparations ? " allemandes ? : "? Je me détache [... ] de la brutale et stérile actualité qui piétine sur place et qui piétine tout ce que nous avons aimé? ", constate-t-il le 22 juin. Il se réfugie alors au musée du Louvre, au parc de Versailles ou sur les hauteurs de Menton, où il met en oeuvre sa propre synthèse de la beauté méditerranéenne, en restaurant le domaine des Colombières.

01/2022

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Histoire de France

Mémoires accessoires. Tome 1, 1921-1946

Le général de Gaulle a occupé dans la vie des siens une place non moins imposante que dans l'histoire du XXe siècle. Le témoignage de son fils nous rend soudain plus proche ce géant, dans l'ombre duquel il dut tracer sa propre voie. Mais Philippe de Gaulle évoque aussi sa mère et le sort tragique de sa soeur Anne. Celui qui embrassa très jeune une carrière de marin -" le but de ma vie ", disait-il - rend ici un hommage émouvant aux équipages de la France Libre dont il fit partie et qui contribuèrent à libérer Paris et à expulser l'ennemi de l'Alsace. Sur le Paris de la Libération, sur l'oeuvre réformatrice engagée par le chef du gouvernement provisoire et les obstacles qu'il a rencontrés, enfin sur les circonstances du départ du Général en 1946, ce sont autant de révélations et de mises au point qui sont apportées et qui permettent de mieux comprendre toute une époque et ses protagonistes.

10/2010

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Généralités

Journal des dames, Octobre 1761. Tome III

Journal des dames . Octobre 1761. [Tome III. ] Date de l'édition originale : 1761 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Lecture 9-12 ans

Marie, fiancée de Louis XV. Journal d'une future reine de France (1724-1725)

Partage le journal de Marie Leszczynska, et vis avec elle le destin fascinant d'une future reine de France. "2 avril 1725. Anna, ma soeur, le roi Louis XV a demandé ma main. Bientôt, je serai reine de France. C'est un tel honneur pour notre famille, je n'ose à peine y croire. Et moi qui écrivais ici il y a quelques jours que jamais je ne serais choisie ! Comment est-ce possible ? Pourquoi moi, et non la princesse de Russie ? Pourquoi la fille du roi détrôné de Pologne et pas celle du prince de Galles ? Je l'ignore, pourtant, il n'y a aucun doute. Je ne rêve pas."

09/2017

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XVIIIe siècle

Marseille malade de la peste (1720-1723)

Ce livre est une transcription de deux manuscrits originaux, écrits par des témoins directs de la peste de Marseille (1720-1723). Ceux-ci n'ont jamais été édités. Les auteurs, le père trinitaire Paul Giraud et le négociant et riche armateur Pierre-Honoré Roux, retracent les moments forts de la crise épidémique qui frappa la cité marchande. Ils racontent la vie des Marseillais pendant plus de deux ans d'une crise sanitaire particulièrement violente. Ils fournissent également des informations intéressantes sur la façon cette crise a été gérée par les autorités de l'époque, qui ont été débordées par une épidémie particulièrement destructrice. Afin de placer ces deux récits dans leur contexte et d'éclairer leur lecture, l'ouvrage comprend une introduction historique de cet évènement traumatique, ainsi qu'une présentation critique des deux manuscrits. Des cartes et des chronologies permettent d'aider à la localisation des faits rapportés par Paul Giraud et Pierre-Honoré Roux et des lieux dans lesquels ceux-ci se sont déroulés.

04/2023

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Critique littéraire

Journal / Mémoires politiques

L'édition du Bâillon dénoué et des Mémoires politiques a été assurée par Laurence Granger. Auteur d'une thèse de doctorat d'Etat ès lettres sur L'Esprit critique dans Pieuvre journalistique de François Mauriac (1905-1970), elle travaille sur la littérature française du XXe siècle, notamment sur les écrivains journalistes, et a publié plusieurs articles importants dans Les Cahiers François Mauriac. L'édition du Journal a été assurée par Jean Touzot. Professeur émérite de littérature française t la Sorbonne, il a publié plusieurs essais qui font autorité, dont Mauriac sous l'Occupation (Confluences, 1995) et Jean Cocteau. Le poète et ses doubles (Bartillat, 2000), Ainsi que de nombreuses éditions ou rééditions de textes, parmi lesquelles : Mauriac, D'un bloc-notes à l'autre (Bartillat, 2004) ; Cocteau, lettres à sa mère, II (Gallimard, 2007) et Claude Mauriac, Quand le temps était mobile (Bartillat, 2008).

11/2008

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Littérature française

Les Amours de Protée, balet. Academie royale de musique, 23 may 1720. Remis au theâtre le 7 septembre 1728

Les Amours de Protée , balet représenté pour la premiere fois par l'Academie royale de musique, le jeudy 23. may 1720. Remis au theâtre le mardy 7. septembre 1728 Date de l'édition originale : 1728 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Littérature française

Callirhoé, tragédie. Académie royale de musique, 27 décembre 1712. Remise au théâtre le 28 décembre 1731

Callirhoé, tragédie , représentée pour la première fois par l'Académie royale de musique le mardi vingt-septième décembre 1712. Remise au théâtre le jeudy 28 décembre 1731 Date de l'édition originale : 1731 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Critique littéraire

Mémoires (1628-1708)

L'ouvrage comporte une étude et une édition annotée des Mémoires. L'introduction présente le mémorialiste et son texte, examine l'écriture des conversations et étudie un phénomène rare de réécriture mémorielle, Cosnac ayant repris tardivement un récit déjà écrit en exil. Ainsi, l'analyse de l'autoportrait d'un particulier, d'abord, d'un archevêque soumis à Louis XIV, ensuite, enrichit l'histoire de la littérature autobiographique et celle des rapports entre Église et État au XVIIe siècle.

08/2011

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Correspondance

Mémoires. (1628-1708)

L'ouvrage comporte une étude et une édition annotée des Mémoires. L'introduction présente le mémorialiste et son texte, examine l'écriture des conversations et étudie un phénomène rare de réécriture mémorielle, Cosnac ayant repris tardivement un récit déjà écrit en exil. Ainsi, l'analyse de l'autoportrait d'un particulier, d'abord, d'un archevêque soumis à Louis XIV, ensuite, enrichit l'histoire de la littérature autobiographique et celle des rapports entre Eglise et Etat au XVIIe siècle.

02/2024

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XVIIIe siècle

Mémoires. Année 1715

Soixante-douze ans de grandeur, et la mort qui approche. Louis XIV, jusqu'à son dernier souffle, règne. Il lègue les pleins pouvoirs au duc du Maine, son bâtard. Mais Philippe d'Orléans, son neveu, casse le testament du Roi, s'impose devant le parlement et devient régent du royaume. L'année 1715 est le récit palpitant d'une succession dangereuse : ambitions, intrigues, coups bas et trahisons se multiplient. Dans cette atmosphère de fin de règne, le XVIIIe siècle commence. Au-delà des faits et des hommes, c'est la question de l'autorité politique que pose un Saint-Simon acéré dans ses analyses et déjà déçu par l'histoire. Le crépuscule du Grand Roi sera-t-il l'aube d'une monarchie régénérée ou le premier signe de la fin d'un Ancien Régime glorieux, mais condamné ?

03/2024

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Histoire du protestantisme

Journalisme et hétérodoxie au Refuge hollandais. Le cas de l'"Histoire critique de la République des Lettres" (1712-1718)

En 1713, le périodique Histoire critique de la République des Lettres (1712-1718) est condamné pour cause d'hétérodoxie par le synode wallon réuni à Breda. Le directeur du périodique incriminé, Samuel Masson, y a fait paraître des dissertations sur le psaume CX qui déclenchent une longue polémique dont le contexte est ici reconstitué. Au moment de la condamnation, Thémiseul de Saint-Hyacinthe et les collaborateurs du Journal littéraire font paraître Le Chef-d'oeuvre d'un inconnu, ouvrage loufoque rempli de doctes âneries dédié à l'auteur de l'Histoire critique de la République des Lettres. En pleine Querelle d'Homère, l'érudition enjouée de Thémiseul de Saint-Hyacinthe contribue à relancer la vogue du commentaire satirique et à couvrir Samuel Masson de ridicule. Dans cet ouvrage dont le sujet est à la fois savant et comique, Sébastien Drouin brosse un portait saisissant de la vie intellectuelle dans le Refuge hollandais du premier XVIIIe siècle dominée par les aventuriers des lettres, les savants de province, les libres penseurs discrets et de redoutables pasteurs. Les lettres de Samuel Masson envoyées à son collaborateur londonien Pierre Des Maizeaux figurent en annexe.

01/2023

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Littérature française (poches)

Journaux I

Sait-on que Marivaux, romancier et dramaturge de renom, fut aussi " journaliste " avant la lettre ? Il collabora pendant près de quarante ans aux périodiques de son temps, et créa plusieurs journaux dans lesquels il exerça seul sa plume. Le premier tome de cette édition met à l'honneur le plus célèbre d'entre eux, Le Spectateur français, publié sous forme de " feuilles volantes " de 1721 à 1724. Un narrateur misanthrope, spectateur désabusé de l'espèce humaine, y croque sur le vif les excès de l'amour-propre chez les grands, les riches, les coquettes, les savants et les auteurs, tout en insérant dans ses commentaires lettres, mémoires, et histoires fictives. Dans les Lettres contenant une aventure et les Caractères des habitants de Paris publiés dans le Mercure entre 1717 et 1720, Marivaux mêle réflexions, anecdotes, saynètes, et use d'une arme plus puissante que la satire pour châtier les moeurs de son temps : l'humour.

01/2010