Recherche

Ludwig Wittgenstein. Le devoir de génie

Extraits

ActuaLitté

Autres philosophes

Ludwig Wittgenstein. Le devoir de génie

"Dites-leur que j'ai eu une vie merveilleuse." C'est sur ces mots apaisés que s'éteint le philosophe Ludwig Wittgenstein à Cambridge. La destinée de celui qui fut l'un des penseurs les plus originaux du XXe siècle fut pourtant traversée de doutes et de combats perpétuels. Il naît à Vienne en 1889, dernier des huit enfants d'une famille richissime. Le père, industriel de grande envergure, et la mère, musicienne d'exception, reçoivent chez eux Brahms, Mahler ou Klimt, et dispensent à leurs rejetons une éducation élitiste, fondée sur le culte de l'excellence. Quant à Ludwig, le questionnement philosophique devient vite la grande affaire de sa vie : ce seront la rencontre avec de Bertrand Russell, la découverte de la logique et la rédaction du Tractatus logico-philosophicus ; ce seront également des choix radicaux. En 1914, il s'engage sous les drapeaux austro-hongrois, connaît l'emprisonnement et découvre la foi chrétienne. Au sortir de la guerre, il renonce à la philosophie et devient instituteur, puis jardinier ; il envisage même un temps d'être moine... Avant de renouer avec ses premières recherches durant ses dernières années.

02/2021

ActuaLitté

Philosophie

Ludwig Wittgenstein

Biographie intellectuelle de référence, le Ludwig Wittgenstein de Christiane Chauviré est l'introduction la plus claire et la plus incisive à la pensée de cette figure rebelle de la philosophie du vingtième siècle. C'est aussi le récit d'une vie tourmentée et marquée par une extraordinaire exigence éthique. Le livre retrace la vie de Wittgenstein et son développement intellectuel parallèlement, en alternant les épisodes vécus et une présentation des principaux aspects de sa philosophie : le dicible et l'indicible, l'éthique, l'esthétique, les jeux de langage.

02/2019

ActuaLitté

Philosophie

Ludwig Wittgenstein, une introduction

Issu d'une riche famille autrichienne à la fin du XIXe siècle, Ludwig Wittgenstein est connu pour sa biographie spectaculaire. Dernier de huit enfants, il se consacre à la philosophie après des études d'ingénieur. C'est clans les tranchées de la Première Guerre mondiale qu`il compose son chef-d'oeuvre le Tractatus logico-philosophicus. Convaincu d'avoir résolu tous les problèmes philosophiques, il se consacre ensuite aux métiers les plus divers. Ce n'est que vers la fin des années 1920 qu'il revient aux concepts et commence à élaborer sa " seconde philosophie ", qui s'interroge sur les " formes de vie " et les " jeux de langage ". Cette introduction est un guide précieux et clair pour initier le lecteur non spécialiste à la pensée intégrale de Wittgenstein, réputée exigeante.

05/2011

ActuaLitté

Seinen/Homme

Ludwig van Beethoven. Le parcours d'un génie

La vie passionante de Beethoven : un génie de la musique, même après avoir perdu l'ouïe ! Initié très tôt à la musique par les leçons très strictes de son père, Beethoven a multiplié les efforts pour devenir un grand compositeur. Hélas, alors que ses talents étaient en train de se déployer et qu'il avait déjà composé plusieurs chefs-d'oeuvre, il s'est trouvé accablé par un obstacle incurable qui l'a plongé dans un profond désespoir : la surdité ! Comment et pourquoi a-t-il réussi à surmonter cette difficulté ? Quel sentiment se cachait derrière son inébranlable volonté de composer ?

10/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Ludwig BÈOrne. suivi de Ludwig Marcus

Lorsque Ludwig Börne mourut en 1837 disparaissait le représentant le plus respecté du républicanisme allemand dans l'exil parisien. Il avait su, mieux que quiconque, exprimer les espoirs d'une génération emportée par l'enthousiasme de la révolution de 1830. Figure de proue du républicanisme et de l'exil, pourfendeur des tendances xénophobes dans les rangs des nationalistes et conservateurs allemands, Ludwig Börne fut aussi un défenseur passionné de l'émancipation des Juifs. Le patriotisme se confondait chez lui avec un ascétisme ostentatoire, presque religieux. Pourtant Börne et Heine, son cadet de onze ans, se ressemblaient comme des frères. Tous deux écrivains juifs allemands refoulés à Paris, ils ont tous deux été en butte à des pressions ou des menaces. Parce qu'ils paraissaient interchangeables ils ont été conduits à s'opposer de plus en plus vivement et à devenir des frères ennemis. Pour se démarquer de Börne, c'est sa propre identité que Heine avait à définir en inscrivant dans son livre à la prose la plus achevée les thèmes centraux de son œuvre. Le livre sur Börne est un fragment d'autobiographie intellectuelle.

12/1993

ActuaLitté

Philosophie

Fiches

Les remarques qui composent ce volume ont été retrouvées dans une boîte à fiches. après la disparition de Wittgenstein. Elles sont issues de découpes faites dans diverses dactylographies datant de la période 1929-1948 - plus particulièrement des années 1945-1948. La raison d'être de cette boîte a intrigué les exécuteurs littéraires de Wittgenstein : à quelle fin extrayait-il de ses écrits certains fragments pour les introduire dans la boîte à fiches (parfois sans aucun classement, parfois en agrafant les remarques portant sur le même sujet) ? Et pourquoi réélaborait-il ensuite les coupures elles-mêmes ? Le travail qu'ils ont fait sur l'origine de ces coupures et leurs modifications les a conduits à supposer qu'il accordait une importance particulière aux éléments qu'il conservait de la sorte et que son intention était de les incorporer à des textes à venir. L'intérêt des Fiches tient à l'ampleur et à la variété des questions qui y sont abordées et qui couvrent les axes majeurs de la " seconde " philosophie. Elles témoignent de la constance avec laquelle Wittgenstein - de la période de son retour à la philosophie. en 1929, jusqu'aux remarques qui composent ses derniers écrits - a traqué les pièges du langage et redéfini les questions mêmes de la " philosophie de la psychologie ". Ce qui fait tout le prix du condensé qu'elles nous livrent tient à ce qu'elles offrent - parallèlement aux développements plus étendus que renferment les autres écrits et ouvrages de la même période - un choix de ses pensées les plus vives et certainement les plus significatives.

04/2008

ActuaLitté

Philosophie

Remarques mêlées

Auteur d'un unique livre publié de son vivant, le Tractatus-logico-philosophicus (1921), qui lui valut la notoriété, Ludwig Wittgenstein a aussi laissé une œuvre parue à titre posthume qui révèle une pensée en constante évolution. Les Remarques mêlées rendent compte de ce cheminement complexe qui ne fut pas linéaire. Au long de trente-sept années (1914-1951), elles révèlent un esprit subtil et brûlant au travail. Emaillées de réflexions sur la littérature, la religion, la musique, la philosophie, l'architecture, elles évoquent Shakespeare, Bruckner, Wagner ou encore Freud. Elles dessinent une manière d'élégance - un mélange de charme et d'autorité.

01/2002

ActuaLitté

Philosophie

Conférence sur l'éthique. Suivi de Notes sur des conversations avec Wittgenstein

Dans Folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une œuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points : Les mots du texte : Valeur, sens, éthique. L'Œuvre dans l'histoire des idées : Une révolution ordinaire. La figure du philosophe : Wittgenstein. philosopher à la limite. Deux questions posées au texte : L'éthique se moque-t-elle de la philosophie morale ? Qu'est-ce qu'une expérience éthique ? Groupement de textes : L'éthique ou les intermittences de la morale. Prolongements.

03/2008

ActuaLitté

Philosophie

Leçons et conversations sur l'esthétique, la psychologie et la croyance religieuse. suivies de Conférences sur l'éthique

Traduit de l'anglais par Jacques Fauve Si je m'arrête à considérer ce que l'éthique devrait être réellement, à supposer qu'une telle science existe, le résultat me semble tout à fait évident : rien de ce que nous pourrions jamais penser ou dire ne pourrait être cette chose, l'éthique ; nous ne pouvons pas écrire un livre scientifique qui traiterait d'un sujet intrinsèquement sublime et d'un niveau supérieur à tous les autres sujets : si un homme pouvait écrire un livre sur l'éthique qui fût réellement un livre sur l'éthique, ce livre, comme une explosion, anéantirait tous les autres livres de ce monde. Nos mots, tels que nous les employons en science, sont des vaisseaux qui ne sont capables que de contenir et de transmettre signification et sens - signification et sens naturels. L'éthique, si elle existe, est surnaturelle, alors que nos mots ne veulent exprimer que des faits. Tout ce à quoi tendent tous les hommes qui ont une fois essayé d'écrire ou de parler sur l'éthique ou la religion - c'était d'affronter les bornes du langage. C'est parfaitement, absolument, sans espoir de donner ainsi du front contre les murs de notre cage. Dans la mesure où l'éthique naît du désir de dire quelque chose de la signification ultime de la vie, du bien absolu, de ce qui a une valeur absolue, l'éthique ne peut pas être science. Ce qu'elle dit n'ajoute rien à notre savoir, en aucun sens. Mais elle nous documente sur une tendance qui existe dans l'esprit de l'homme, tendance que je ne puis que respecter profondément quant à moi, et que je ne saurais sur ma vie tourner en dérision.

04/1992

ActuaLitté

Philosophie

Remarques philosophiques

Ce livre constitue un commentaire critique du Tractacus. Et, à travers ce commentaire, se dégagent les thèmes de la seconde manière de Wittgenstein dont les Investigations Philosophiques sont considérées comme l'expression la plus achevée. Certes, Wittgenstein n'a pas jugé bon de publier cet ouvrage, peut-être parce qu'il avait conscience que c'était là un état transitoire de l'évolution de sa pensée (1929-1930). En tout cas, il nous apporte les éléments de connaissance qui nous sont indispensables pour apprécier la continuité de la pensée de Wittgenstein et décider, compte tenu des deux périodes que l'on distingue en elle, de l'unicité de son aspiration philosophique.

10/1984

ActuaLitté

Philosophie

Derniers écrits sur la philosophie de la psychologie. Tome 1, Etudes préparatoires à la 2e partie des "Recherches philosophiques", Edition bilingue français-allemand

Les études préparatoires à la seconde partie des recherches philosophiques disent assez, par leur titre, ce qu'elles sont : le chantier de l'oeuvre majeure, ou du moins d'une partie de celle-ci. A peu près ce que les Grundrisse, chez Marx, sont à Das Kapital. Que gagne-t-on à se promener sur le chantier ? Parmi beaucoup de répétitions, soudain une variante, presque toujours précieuse pour vérifier (ou infirmer) qu'on avait compris ; et des morceaux entiers qui n'ont pas été retenus pour la composition de la 2nd partie des Philosophische Untersuchungen, dont on sait qu'elle est extraordinairement ramassée, et par-là même énigmatique en plus d'un passage. Les Etudes préparatoires font bien souvent la lumière. Sillonnée par les trains d'affaires - fenêtres bloquées, attaché-cases et complet-cravate - l'Europe, jadis aimée d'un dieu, n'est plus désormais, comme chacun sait, qu'un "Espace" fait de plusieurs autres empilés ou entre-croisés : l'espace économique, l'espace technologique, l'espace judiciaire (c'est-à-dire policier), l'espace idéologico-moral. Au total, l'espace de la répression de la possibilité même d'exister. Trans-Europ-Repress, dans son jargon désorthographié, dit la chose comme elle est. Bienvenus dans ces nouvelles éditions tous textes et toutes images qui auront assez de force pour dévoiler et combattre la gestion de l'impossible qui accable notre présent - et plus encore pour parturier cet avenir d'après-la-fin dont le goût marin se répand déjà dans nos imaginations.

10/1985

ActuaLitté

Philosophie

Grammaire philosophique

Empruntant au Tractatus logico-philosophicus son affirmation d'ouverture - "Le monde est tout ce qui a lieu" - et sa problématique du langage et de la logique, la Grammaire philosophique développe la question de la relation entre le langage et la réalité, dont "l'harmonie, comme tout autre chose métaphysique, est à trouver dans la grammaire du langage" . La Grammaire philosophique concilie les deux orientations de la philosophie de Wittgenstein dans la dynamique de la représentation : le fondement du langage comme celui des mathématiques est convention, et la philosophie, administrant le développement de ces jeux, de ces formes de vie, y apparaît comme la forme suprême de l'imagination. Le concept de grammaire est l'instrument de l'activité philosophique par excellence.

06/2020

ActuaLitté

Correspondance

Lettres à sa famille. Correspondances croisées 1908-1951

Ludwig Wittgenstein, l'un des plus grands philosophes du XXe siècle, était le dernier des huit enfants de l'une des familles les plus en vue de la Mitteleuropa. Les Wittgenstein étaient à l'avant-garde de la vie culturelle de Vienne : Maurice Ravel écrivit un célèbre concerto pour le pianiste Paul Wittgenstein, frère aîné de Ludwig ; Gustav Klimt a peint le tableau de mariage de sa soeur Margaret ; Gustav Mahler et Johannes Brahms donnaient régulièrement des concerts dans le salon de musique familial. D'un rayonnement social et culturel considérable, la famille Wittgenstein ne devait pas être épargnée par la tragédie. La soeur de Ludwig, Dora, mourut prématurément, son frère Paul perdit son bras au combat pendant la Première Guerre mondiale, et deux de ses frères se suicidèrent. Les lettres inédites réunies dans ce volume couvrent la période de 1908 à 1951, quelques semaines avant la mort de Ludwig. Elles sont un témoignage de première main sur les différentes étapes de sa vie si singulière et sur les liens qui l'unissaient aux siens.

03/2021

ActuaLitté

Philosophie

Le cahier bleu. et Le cahier brun

Ce volume rassemble deux textes qu'on associe traditionnellement depuis leur publication posthume conjointe. S'ils ont en commun d'appartenir à la période intermédiaire du travail de Wittgenstein, entre le Tractatus logico-philosophicus (1921) et les Investigations philosophiques (achevé en 1949), ainsi que d'avoir été dictés en anglais à des étudiants de Cambridge, ils n'ont cependant pas le même statut. Le Cahier bleu (dicté en 1934) est la première formulation complète de la seconde philosophie de Wittgenstein. Agé de quarante-cinq ans, le philosophe y reprend à la lumière du " jeu de langage " l'ensemble des problèmes qui l'ont toujours préoccupé. Il montre en quoi cette notion permet d'échapper aux apories du sens, du solipsisme, et, plus généralement, de la métaphysique. Malgré certaines lacunes qu'on peut y déceler à la lecture rétrospective des Investigations, cet ouvrage se présente comme définitif. Wittgenstein le dicta d'ailleurs à ses élèves alors qu'il envisageait de quitter Cambridge pour s'installer en Union soviétique où il aurait voulu exercer un métier manuel. Quant au Cahier brun (dicté en 1935), il constitue sans équivoque le premier jet des Investigations philosophiques. Il ne 'agit plus seulement d'indiquer de manière générale les pouvoirs thérapeutiques des jeux de langage, mais d'en proposer une série concrète. A ce titre, le Cahier brun se présent à la fois comme un manuel d'exercices philosophiques et comme une réflexion sur leur usage. Y sont examinés des problèmes aussi divers que la ressemblance, le suivi des règles, l'infini, etc., qui relèvent tous d'une attitude métaphysique dont Wittgenstein veut montrer la vanité.

01/1996

ActuaLitté

Philosophie

Recherches philosophiques

Œuvre maîtresse de la seconde manière wittgensteinienne, les Recherches philosophiques ont été à maintes reprises remises sur le métier par leur auteur. Elles ne constituent pas un texte achevé, mais un work in progress : la version imprimée de la première partie est en fait une troisième version de l'ouvrage (elle fut rédigée pendant l'année universitaire 1945-1946 et il semble bien que Wittgenstein la retravaillait encore à la veille de sa mort), et la seconde partie provient d'un manuscrit issu de la réélaboration et de la réorganisation de matériaux contenus dans différents textes écrits entre 1945 et 1949. Publiées en 1953 après la mort de Wittgenstein par deux de ses exécuteurs littéraires (G. E. M. Anscombe et R. Rhées) et saluées dès leur parution par des comptes rendus substantiels et élogieux, signés de noms célèbres (N. Malcolm, P. F. Strawson, J. N. Findlay et P. K. Feyerabend), dont l'un présente Wittgenstein comme " le premier philosophe de l'époque ", les Recherches se sont très vite imposées non seulement comme un texte de référence en philosophie du langage, mais aussi comme un classique de la philosophie contemporaine. Elles ont eu une influence considérable sur divers courants dominants de la philosophie de la fin du XXe siècle (principalement outre-Manche et outre-Atlantique, mais aussi en Allemagne à travers K. O. Apel), et elles sont à la source de bien des débats actuels qui débordent très largement le cadre de la philosophie académique. A vrai dire, elles occupent une position singulière dans le champ contemporain qui tient notamment à leur remise en question des sublimités métaphysiques et des réductionnismes en tout genre et à leur refus catégorique de toute théorie de la signification et de toute quête d'une terre ferme de l'origine - refus qui les tient à l'écart, d'une part des ambitions de la tradition analytique, et d'autre part des présupposés de la tradition continentale, et qui les conduit sur la voie d'une analytique de la quotidienneté dont on n'a certainement pas fini de mesurer la fécondité.

01/2005

ActuaLitté

Philosophie

De la certitude

Wittgenstein, incontestablement un des plus grands philosophes du XXe siècle, est aujourd'hui reconnu comme l'auteur, non de deux, mais de trois œuvres maîtresses : alors que le Tractatus et les Recherches philosophiques appartiennent au premier et au deuxième Wittgenstein. Sans doute la plus importante contribution à l'épistémologie depuis la Critique de la raison pure de Kant. De la certitude est la réponse de Wittgenstein au scepticisme cartésien. La méthode de Descartes est de tout soumettre au doute jusqu'à avoir atteint la roche dure de la certitude : l'indubitable. A cela, la réponse de Wittgenstein est que la formulation même du doute présuppose la certitude. Ainsi, nos certitudes fondamentales constituent, on un point d'arrivée, mais le point de départ nécessaire et indubitable de notre pensée et de notre action dans le monde. Elles ne sont pas l'objet de la connaissance, mais son fondement. Cette nouvelle traduction répond à l'intérêt croissant qu suscite De la certitude dans le cadre d'une œuvre dont on mesure de mieux en mieux l'importance.

11/2006

ActuaLitté

Philosophie

Correspondance philosophique

De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels. Dans les année 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner, et l'architecte Pat Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami. Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'"années perdues" (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C K Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus., et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité. A ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.

11/2015

ActuaLitté

Philosophie

Tractatus logico-philosophicus

Le Tractatus logico-philosophicus de Ludwig Wittgenstein, qu'il se trouve ou non donner la vérité dernière sur les matières qu'il traite, mérite certainement, par son ampleur, son étendue et sa profondeur, d'être considéré comme un événement, important dans le monde philosophique. Débutant à partir des principes du symbolisme et des rapports qui sont nécessaires entre les mots et les choses dans tout langage, il applique le résultat de ses recherches aux différents domaines de la philosophie traditionnelle, montrant dans chaque cas comment la philosophie traditionnelle et les solutions traditionnelles naissent de l'ignorance des principes du symbolisme et du mauvais usage du langage. La structure logique des propositions et la nature de l'inférence logique sont d'abord traitées. Ensuite, nous passons successivement à la théorie de la Connaissance, aux principes de la Physique, à l'Ethique et enfin à la Mystique. Bertrand Russell

02/2001

ActuaLitté

Littérature française

Le voyage de Ludwig

Ludwig est un compagnon parfait. Affectueux. Le rayon de soleil de sa maîtresse Hannah dans leur quotidien assombri par l’Occupation. Le jour où elle est jetée dans un wagon à bestiaux en partance vers une destination inconnue, Ludwig se lance à la poursuite du train. Sans jamais s’arrêter, sans jamais quitter les rails. L’espoir de retrouver Hannah lui fait traverser une France ravagée par les ténèbres, exsangue et suffocante. Une terre où les menaces surgissent le long du chemin de fer, où la sauvagerie rôde. Pris au piège des parfums de la guerre, épuisé et meurtri, Ludwig court entre les deux bras d’acier. Sa fidélité bravera les enfers. A travers le regard de Ludwig se dessine sous nos yeux le paysage de la France occupée, où le bien et le mal sont à la fois l’oeuvre des hommes et celle des bêtes.

03/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le neveu de Wittgenstein

Comme celui de Rameau, le neveau de Wittgenstein, que nous présente ici son ami, est un original, pittoresque et pathétique, un vrai personnage de roman. Ce texte, de 1982, n'est pas formellement rattaché aux récits dits "autobiographiques" (de L'origine à Un enfant), mais, sans continuité chronologique, il lui arrive plus d'une fois de narrer et de commenter des événements attestés de la vie de l'auteur, et le "je" fictif qui parle ici ressemble à s'y méprendre à un certain Thomas Bernhard. On ne s'étonnera donc pas que, confronté avec cet étrange ami, "c'est-à-dire avec lui-même", il nous confie, une fois de plus, et toujours mieux, des choses banales et profondes, et drôles à en pleurer, sur la vie, l'art, les prix littéraires, les cafés viennois, la vie à la campagne, la compétition automobile, la maladie et la mort, dans un de ces soliloques hallucinés, répétitifs, impitoyables, dont il a le secret. Pour la première fois, Thomas Bernhard nous parle de l'amitié. Il le fait admirablement et, pour reprendre une de ses expressions, sans le moindre ménagement, et cela fait très mal.

02/1985

ActuaLitté

Philosophie

Le canard de Wittgenstein

Il était une fois un canard... à moins que ce ne soit un lapin ? Selon la perspective que l'on adopte, l'image change et avec elle l'histoire, car si un lapin ne peut pas s'envoler, le canard, lui, aura du mal à rentrer dans un terrier. Au chasseur donc de s'adapter, et avec lui, au lecteur bien sûr !

10/2021

ActuaLitté

Allemand apprentissage

Ludwig Winder. De l'état de dépendance vers une éthique de l'action et du devoir

Ludwig Winder (1889-1946), écrivain pragois de langue allemande, citoyen de l'Empire austro-hongrois, puis de la Tchécoslovaquie, journaliste, Juif et franc-maçon, fut contraint de fuir le nazisme pour s'exiler à Londres en 1939. Malgré la notoriété accordée par ses contemporains, et un regain d'intérêt en ce début de millénaire en République tchèque, en Autriche et en Allemagne, il demeure encore méconnu, notamment en France, où un seul de ses romans a été traduit (L'Orgue juif,1993). Pourtant son oeuvre n'a rien perdu de son actualité et cet ouvrage se propose de rendre hommage aux valeurs humanistes et universelles de liberté, de dignité, de fraternité et de devoir défendues par cet auteur discret, mais dont l'engagement contre toute forme d'asservissement et la foi en la perfectibilité de l'homme n'ont jamais failli. S'affranchir de ses dépendances, prendre conscience de sa place dans le monde, être acteur de sa vie, tel est le message de Ludwig Winder. Et à ce titre il mérite aujourd'hui de sortir enfin de la "longue nuit de l'exil", comme le souhaitait déjà en 1989, lors du centième anniversaire, l'écrivain et essayiste autrichien Karl-Markus Gauß.

07/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Alexandre, suivi de Ludwig

Ce volume réunit deux romans, Alexandre, publié en 1929 (Solin, 1989) et Ludwig, en 1937 (Alinéa, 1987), depuis longtemps épuisés. Le conquérant grec et le roi de Bavière ont ceci de commun : ils se sont créé un univers propre, à la fois symbole d'infini et prison, se sont cru les égaux de Dieu et ont poursuivi leurs rêves et leurs illusions jusqu'à la folie. Klaus Mann retrace avec précision la vie, les conquêtes et les amours de celui qui posséda le plus vaste empire du monde antique, Alexandre. Avec Ludwig, il nous donne à voir les derniers jours d'un monarque, à la fois méprisé et craint, qui se noya dans le lac de Starnberg après avoir tué son médecin.

03/2012

ActuaLitté

Philosophie

Wittgenstein

Le WITTGENSTEIN de Georg Henrik von Wright est d'abord un ouvrage de référence qui fournit les éléments biographiques et bibliographiques indispensables à qui veut lire Wittgenstein dans son texte. Ce texte, comme l'on sait, fut d'une part inlassablement remis en chantier par son auteur et d'autre part en grande partie établi par ses "literary executors" dont G.H. von Wright fait partie. Trois essais ici traduits - "The Wittgenstein Papers", "The Origin of the Tractatus", "The Origin and Composition of the Philosophical Investigations" - nous éclairent considérablement sur cette mosaïque tant de fois défaite et refaite que constitue le corpus wittgensteinien. On y apprend, pour ne prendre qu'un exemple, qu'après 1944 Wittgenstein n'écrivit plus rien sur la philosophie des mathématiques et que ce sujet qui devait constituer la seconde partie du grand oeuvre fut remplacé dans la version finale par une analyse du perçu. L'intérêt de l'ouvrage de G. H. von Wright déborde cependant la question de l'établissement des textes et celle, cruciale lorsque c'est de Wittgenstein qu'il s'agit, de la datation. Trois essais originaux établissent et tentent de prolonger la pensée wittgensteinienne sur des thèmes majeurs tels que la probabilité, la modalité, la certitude, tandis qu'un quatrième entame une réflexion sur le rapport de Wittgenstein à son temps.

09/1986

ActuaLitté

Autres philosophes

Wittgenstein

La pensée de Ludwig Wittgenstein introduit une façon profondément originale de poser les problèmes philosophiques. En mettant l'accent sur une exigence de clarté à l'égard du discours, elle se donne pour objectif de parvenir à une compréhension adéquate de notre langage et de son fonctionnement. Dès le Tractatus logico-philosophicus, Wittgenstein assigne à la philosophie la tâche de délimiter, de l'intérieur, la sphère du dicible. Il poursuivra ce travail d'enquête dans ses textes ultérieurs, en interrogeant inlassablement les jeux qui composent notre langage ordinaire ainsi que les formes de vie dans lesquelles ils s'inscrivent. En concentrant ses recherches sur la grammaire qui gouverne les relations entre nos concepts, Wittgenstein parvient ainsi à aborder sous un jour nouveau certaines des questions métaphysiques, comme celles de l'âme ou de la subjectivité qui, jusqu'alors, avaient régulièrement tourmenté les philosophes. Loin de conduire à une simple éviction des problèmes philosophiques traditionnels, la démarche thérapeutique qui est la sienne constitue au contraire une invitation à réexaminer ces problèmes en profondeur : elle le fait en attirant notre attention sur ce que nous voulons dire lorsque nous philosophons.

05/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

LA MAITRESSE DE WITTGENSTEIN

Elle est seule au monde. Littéralement. Ou peut-être folle. Elle ne sait plus quand tout cela a commencé. A la longue, la mémoire se détériore. Cela dit, elle est assise à présent dans sa maison, sur la plage, devant la machine à écrire. Elle croyait s'être débarrassée de tous ses bagages, depuis le temps, mais on dirait qu'il en survit toujours quelques-uns. Là, dans la tête, et à présent ici, sur le papier. Des noms de personnes connues et inconnues, par exemple. Des tableaux. Des films. Des mélodies. Des histoires vraies ou inventées. Des bribes. Qu'est-ce que le monde, quand on est seule au monde - ou peut-être folle ? Le monde est tout ce qui s'écrit.

12/1991

ActuaLitté

Littérature française

Ludwig dans le living

"MA MERE EPLUCHAIT DES CONCOMBRES DANS LA CUISINE ET JE LISAIS UN OUVRAGE DE PHILOSOPHIE ANALYTIQUE DANS LE SALON". Augustin Barthelme est le spécialiste incontesté du paragraphe 6. 1203 du Tractatus logico-philosophicus, l'oeuvre majeure de Ludwig Wittgenstein. Il est aussi responsable du rayon produits laitiers du Franprix la Villette. Un soir d'automne 2032, un événement étrange se produit : Ludwig Wittgenstein sonne à la porte du pavillon familial. Plus étrange encore, le philosophe autrichien ne donne aucune explication sur sa présence quatre-vingt-un ans après sa mort et se contente de réclamer des verres de lait. Mais quand bientôt les choses autour de lui se mettent à disparaître mystérieusement, Augustin Barthelme doit se rendre à l'évidence : Ludwig n'est pas revenu que pour boire du lait, il est là pour engloutir le monde. Polar métaphysique, roman absurde et hilarant, Ludwig dans le living raconte une course contre le néant et la formidable indifférence du monde face à la catastrophe.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le devoir de français

"Longtemps j'ai pris la France pour une entité abstraite : dates fatidiques sur des manuels scolaires, tampons illisibles sur des papiers d'identité, panneaux précis sur des frontières indécises. Puis est venu le temps de la balade, j'ai alors découvert un pays. Fallait-il aussi s'inventer une histoire ? Celle d'un jeune homme, juif et français, français et juif, qui cherche son passé entre une mémoire en lambeaux et une culture qui ne lui appartient pas tout à fait. Cette histoire, la voici. Elle prend la forme d'un livre de voyage, d'un récit de rencontres, d'un itinéraire inachevé. J'ai cherché à répondre à cette question que plusieurs voyages n'épuisent pas : peut-on être plus français que les Français alors qu'on appartient à la première génération née en France ?"

09/2012

ActuaLitté

Sciences politiques

Le devoir de mémoire

Diplômé en histoire contemporaine et en histoire des religions, Christian Bouchet publie, depuis de nombreuses années, dans divers organes de la droite radicale, des articles de vulgarisation historique. Il nous a semblé utile de les réunir en plusieurs volumes et de les proposer tant aux militants qu'aux chercheurs. Ce premier ouvrage, comme ceux qui lui succèderont, est éclectique. Christian Bouchet y aborde l'histoire des marges de notre mouvance, y traite aussi des liens que peuvent entretenir les radicaux de droite ou de gauche avec des sociétés secrètes ou ésotériques et il n'oublie pas de faire diverses révélations sur nos ennemis ou nos alliés potentiels, quelles que soient leurs couleurs ou leurs religions.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le devoir de violence

Foisonnante et tragique fresque s'étendant du XIIIe au XXe siècle, Le Devoir de violence raconte le destin de l'empire imaginaire de Nakem et de la dynastie des Saïfs, qui y règnent en maîtres retors. A travers elle, c'est l'histoire méconnue de l'Afrique qui nous est livrée de l'intérieur. Violences, assassinats, ruses, compromission des notables dans la traite des esclaves : pour la première fois, un auteur africain ne s'interdit rien dans le portrait séculaire de son continent. Pas plus qu'il ne se réfrène dans ses registres, de l'ironie mordante à l'érotisme débridé. En face, l'Europe et son système colonial - déconstruit autant que raillé - ne sont pas épargnés. Le récit se prolonge par l'errance poignante de Raymond Spartacus Kassoumi, fils de serfs. Paru en 1968, ce roman remporta le premier prix Renaudot attribué à un Africain. Devenu un livre culte, il fut contesté au Sud pour ses hardiesses politiques et au Nord pour ses audaces d'écriture. Aujourd'hui, dans cette réédition, il se lit comme une construction littéraire vertigineuse et une épopée qui figure parmi les plus grandes oeuvres de la littérature mondiale.

05/2018