Recherche

La fin de l'antijudaïsme chrétien. L'Eglise catholique et les Juifs de la Révolution française au concile Vatican II

Extraits

ActuaLitté

Vatican II

La fin de l'antijudaïsme chrétien. L'Eglise catholique et les Juifs de la Révolution française au concile Vatican II

Un parcours des relations entre l'Eglise catholique et le peuple juif, de la Révolution française au concile Vatican II ; ou comment l'Eglise a progressivement tourné la page d'un antijudaïsme pluriséculaire. Une synthèse accessible basée sur de nombreuses sources inédites. En reconnaissant la filiation spirituelle entre le peuple du Nouveau Testament et celui de l'Ancien Testament, l'Eglise a mis fin à une tradition antijuive pluriséculaire. Cette évolution n'aurait pas été possible sans l'engagement courageux d'hommes et de femmes - des convertis pour la plupart - en faveur de la défense de la race aînée. Ce sont ces pionniers du dialogue judéo-chrétien, souvent méconnus et parfois même oubliés, que l'ouvrage entend faire revivre tout au long de ses pages. Fruit de plusieurs années de recherche et basé sur de nombreuses lectures, il a pu bénéficier de la récente ouverture des archives du pontificat de Pie XII, le pape de la Shoah. A l'encontre de la tendance dominante de l'historiographie actuelle, il juge utile de maintenir la distinction classique entre l'antijudaïsme religieux d'un côté et l'antisémitisme racial de l'autre. Si le second n'a hélas pas disparu aujourd'hui et connait même d'inquiétants signes de recrudescence dans nos pays occidentaux, il ne peut plus s'appuyer sur le premier. L'Eglise catholique a définitivement tourné la page, dans son enseignement comme dans ses pratiques, de l'antijudaïsme même s'il reste sans doute encore beaucoup à faire pour effacer toute trace de judéophobie dans la prédication et la catéchèse.

03/2023

ActuaLitté

Vatican II

L'Hiver de l'Eglise après le concile Vatican II

A qui irions-nous, Seigneur ? (Jn 6, 67). Au concile Vatican II, peut-être... ? Un demi-siècle a passé depuis le concile le plus étudié de l'histoire, qui est aussi le moins clair de toute l'Histoire : quels en sont les fruits ? Comment, au cours de ces décennies, les figures de l'évêque, du prêtre, du moine, du religieux, de la sÅur, de l'enfant de chÅur, du catéchiste se sont-elles transformées ? Que proposaient les schémas préparatoires au concile pour qu'on ait décidé de ne pas en tenir compte ? Le pape François et Benoît XVI ont cosigné l'encyclique Lumen fidei pour l'année de la foi. Mais qu'est-ce qu'avoir la foi, et qu'est-ce que cela implique ? Cet ouvrage offre des réponses historiques et spirituelles à ces interrogations.

05/2023

ActuaLitté

Religion

Les mutations de l'enseignement catholique français au XXe siècle. Les effets de la loi Debré et du concile Vatican II

Ce livre constitue un panorama de l'histoire de l'enseignement catholique en France au XXe siècle. Avec un souci de clarté et de pédagogie, il parcourt d'abord la première moitié du XXe siècle, qui se caractérise par des écoles et des institutions scolaires très diversifiées, dirigées majoritairement par des prêtres, religieux et religieuses et jouissant d'une grande autonomie. Il analyse ensuite les transformations qu'a connues l'enseignement libre à partir des années 1960, en raison de la sécularisation accélérée de la société occidentale et de l'entrée en vigueur de la loi Debré. L'originalité de la démarche de l'auteur est d'examiner en parallèle l'évolution des écoles catholiques et celle de la pensée de l'Eglise sur l'éducation chrétienne à travers les textes et les déclarations des papes et des évêques. Il accorde une place importante à deux événements qui ont exercé une grande influence sur l'enseignement catholique français : la loi Debré du 31 décembre 1959, qui a permis l'association des établissements scolaires privés à l'Etat par contrats et l'obtention d'un financement public, et le concile Vatican II (1962-1965), qui a réconcilié l'Eglise avec la modernité et renforcé la place des laïcs dans l'institution. Une question constitue le fil rouge du livre : les contrats avec l'Etat ont-ils permis aux écoles catholiques de rester fidèles aux exigences de l'Eglise sur l'éducation chrétienne ? L'ouvrage aborde aussi des sujets d'actualité, en particulier celui de la laïcité et celui de l'annonce de la foi aux jeunes dans la société d'aujourd'hui.

05/2019

ActuaLitté

Religion

L'Esprit de Pentecôte au coeur de la mission de l'Eglise. Le concile Vatican II 50 ans après

Vatican II a connu, durant les quatre sessions du Concile, une profonde maturation pneumatologique, grâce aux Pères orientaux. Cette redécouverte de l'Esprit a beaucoup enrichi les textes et abouti aux deux "tryptiques trinitaires" LG 2-3-4 et AG 2-3-4 en relation avec le Père, le Fils et l'Esprit ; elle a conduit aux épiclèses dans les nouvelles Prières eucharistiques, "un grand progrès doctrinal de notre liturgie". Le décret Ad Gentes a pleinement bénéficié de cette maturation pneumatologique : il montre la source Trinitaire du dynamisme de la mission de l'Eglise : l'amour du Père, qui se réalise dans la mission du Fils et se déploie dans la mission de l'Esprit-Saint. A la Pentecôte, l'Esprit "co-institue" l'Eglise missionnaire sacrement du salut ; l'Eglise est au service de l'Esprit de Pentecôte, protagoniste de la mission. Tout baptisé-confirmé est "disciple-missionnaire", mais l'Esprit suscite dans le coeur de certains le charisme particulier de la Vocation missionnaire pour évangéliser les "païens" : Vatican II apporte des clarifications importantes sur les divers sens du mot missionnaire. Autre clarification, la présence de l'Esprit : les Pères Orientaux distinguent une présence d'opération - l'Esprit agit dans le coeur de tous les hommes - et une présence d'inhabitation dans le coeur des baptisés "pneumatophores - Temples de l'Esprit". Les deux paroles du Christ avant l'Ascension (Ac1, 5 et Ac 1, 8) font découvrir la Plénitude de l'Esprit donné à la Pentecôte, une richesse qui comporte deux versants : hagiologique - Esprit-Saint qui sanctifie - et dynamologique - Esprit comme force pour le témoignage. Ces deux versants complémentaires sont présents dans la vie du Christ (Lc 1, 35 ; 4, 18-19), dans l'Eglise primitive avec l'épisode des Samaritains "seulement baptisés au nom de Jésus" (Ac 8, 16), au Concile Vatican II dans les 2 paragraphes consacrés à l'Esprit-Saint : LG 4 (aspect hagiologique), AG 4 (aspect dynamologique), dans les deux sacrements du baptême et de la confirmation : si le baptême donne l'Esprit-Saint pour la sanctification du disciple, la confirmation - nouvelle piste de réflexion - confère l'Esprit comme force pour le témoignage, pour les vocations personnelles, les charismes et ministères. Le miracle des langues à la Pentecôte (Ac 1, 4, 6, 11) est profondément significatif pour la mission de l'Eglise : la "koinônia - communion de l'Esprit-Saint" réalise l'unité dans la diversité : au plan de l'Eglise locale - diversité des vocations, ministères et charismes, et au plan de l'Eglise universelle - diversité des églises locales particulières.

10/2020

ActuaLitté

Religion

Des prêtres et des scandales. Dans l'Eglise de France du concile de Trente aux lendemains du concile Vatican II (1545-1978)

Au milieu d'une actualité saturée par des scandales qui ont ébranlé l'Eglise, voici la grande étude historique qui fait le point sur la question. Qu'en a-t-il été des crimes et des délits des prêtres, particulièrement en France du XVIe au XXe siècle ? Comment la hiérarchie a-t-elle traité ces transgressions du point de vue de la doctrine, de la morale et de la justice ? Et quel impact ont-elles eu dans l'opinion ? Enfin, en quoi l'évidence du mal heurte-t-elle le sens du sacré ? Cette plongée sans concession dans les archives secrètes et inédites de la face noire du sacerdoce se veut d'abord une contribution salutaire à l'authenticité de la vocation et l'appel à la consécration qu'il implique. Un livre vivant et courageux.

01/2019

ActuaLitté

Vatican II

Le concile des évêques français. Vatican II 1959-1965

Quatre automnes romains pour un printemps de l'Eglise... De 1962 à 1965, les évêques du monde entier participent aux sessions du concile Vatican II convoqué par Jean XXIII en 1959. Pour la première fois, grâce à des archives inédites, Christian Sorrel étudie l'assemblée du point de vue de l'épiscopat français. Il présente son organisation et ses figures de proue. Il analyse sa participation aux débats et son rôle dans la majorité réformiste. Il tient compte du contexte national qui se dégrade et étudie le rôle du concile dans cette évolution. Une enquête passionnante, indispensable, sur l'événement pour comprendre les crises récurrentes du catholicisme français contemporain.

03/2023

ActuaLitté

Ethique

Déconstruire l'antijudaïsme chrétien. A partir de l'enseignement de l'Eglise

Depuis Vatican II, le dialogue théologique entre chrétiens et juifs constitue l'un des événements les plus considérables du monde contemporain. L'Eglise ne s'engage pas simplement en faveur du judaïsme, mais lutte aussi contre l'antisémitisme. Voici son manuel de combat qui dit la vérité sur l'un des pires maux d'hier et malheureusement d'aujourd'hui Le destin funeste de l'antisémitisme est-il de renaître sans cesse de ses cendres ? Comment la France est-elle redevenue l'une de ses terres d'élection ? Comment répondre à l'urgence en déconstruisant les mythes anciens et nouveaux de l'antijudaïsme et de la judéophobie ? Cette contribution de la Conférence des évêques de France fera date. Elle vient, d'abord, redire que le chrétien ne peut pas être antisémite, à travers l'exposé des convictions d'une Eglise qui n'a eu de cesse, depuis Vatican II : affirmer que le Dieu des chrétiens est celui des juifs, et que Jésus est né juif, de ce fait que les racines du christianisme sont dans le judaïsme. Elle s'attache ensuite à déconstruire les clichés judéophobes en s'appuyant sur l'autorité des textes officiels de l'Eglise. Elle se montre enfin pédagogique en recourant à des questions volontairement provocantes afin de désamorcer le délire haineux que représente la rhétorique antisémite. Pratique, ce manuel propose en vingt chapitres brefs et clairs une " boîte à outils " de combat contre ce mal endémique. (125 x 195)

06/2023

ActuaLitté

Vatican II

La réception du Concile Vatican II. Tome 2, L'église dans l'histoire et la société - L'évangile et l'église

Ce deuxième tome sur la réception parfois orageuse du concile Vatican II paraît à point nommé. Il met le projecteur sur des limites du Concile mais aussi sur certaines potentialités d'avenir. Il traite du lien entre l'Evangile et l'Eglise ; thème que le Pape François a remis en chantier. Les problèmes de réception du Concile ne relèvent pas d'un conflit entre différents herméneutiques postconciliaires mais proviennent du Concile lui-même. La Constitution Lumen gentium et sa vision programmatique, son enracinement dans la tradition et le minutieux travail exégétique, effectué par ses rédacteurs, se révèlera dans la suite être le ressort principal d'une approche à la fois critique et prospective de l'ecclésiologie conciliaire. Des tensions se laissent en effet repérer dans le texte lui-même. Elles concernent les rapports entre l'Eglise et la Synagogue, entre l'Eglise universelle et les Eglises particulières ; elles portent sur la place des charismes, des ministères et styles de vie. Et puis il y a la vision du monde de Lumen gentium, le changement paradigmatique intervenu depuis les conciles de Trente et de Vatican I ainsi que les évolutions internes à Vatican II. De la sorte, les zones de tensions au sein de la vision conciliaire de l'Eglise, située dans l'histoire et la société, se précisent et s'expriment dans l'histoire éprouvante de la réception, allant de Paul VI par Jean-Paul II et Benoît XVI au pape François et à sa mise en place de la synodalité de l'Eglise.

11/2023

ActuaLitté

Vatican II

La doctrine catholique sur le peuple juif après Vatican II

Affirmant le don de la terre au peuple juif tout en soutenant pleinement les revendications palestiniennes d'une patrie, ce livre décisif aborde la question de la mission auprès du peuple juif et nous offre un texte provocateur mais fidèle au magistère. Ce livre, fruit d'années de recherche, constitue une référence indispensable pour le dialogue judéo-chrétien. Il présente les affirmations du magistère catholique concernant le peuple de la première Alliance depuis le tournant du concile Vatican II et la déclaration Nostra Aetate en 1965. Il offre également une étude complète des grandes interprétations qu'en ont donné les courants théologiques et spirituels de part et d'autre. Avec tact, profondeur et précision, Gavin D'Costa traite ici des questions les plus cruciales et les plus sensibles. L'Eglise a-t-elle définitivement réglé la question de l'antijudaïsme ? Peut-elle continuer à témoigner du Christ auprès des Juifs au risque d'apparaître prosélyte ? Quelle valeur doit-elle accorder aux enseignements et aux rites du judaïsme ? Lui faut-il lier la promesse biblique de la Terre et l'existence de l'Etat moderne d'Israël ? Mais quelle attention accorder alors au sort du peuple palestinien ? Fidèle au message conciliaire, novateur dans ses réflexions, franc dans ses interrogations, Gavin D'Costa ouvre ici une perspective inégalée pour l'avenir de ce dialogue essentiel. Un ouvrage à lire absolument pour comprendre hier et préparer demain.

01/2023

ActuaLitté

Religion

Catholiques, rouvrez la fenêtre ! Mémoires de prêtres qui ont vécu le concile Vatican II

Qui étaient les prêtres qui ont vécu le concile Vatican II ? Une enquête leur donne la parole et restitue leur parcours. Eclairant alors que l'Eglise catholique traverse une grave crise de crédibilité. On ne peut comprendre la société française de la seconde moitié du XXe siècle sans connaître ceux qui y ont joué un rôle non négligeable, les prêtres qui ont vécu Vatican II. Habités par cette conviction, des membres de la Conférence catholique des baptisés de France (CCBF) ont, durant plusieurs années, recueillis leurs paroles. Ce livre les restitue en les mettant en regard. Il retrace les itinéraires de prêtres qui ont passionnément voulu se rapprocher de tous, spécialement des " périphéries " chères au pape François. Souvent discrets sur eux-mêmes, ces hommes ont vécu la convocation en 1960 du Concile – " l'événement le plus important du XXème siècle " selon De Gaulle – comme une libération du carcan clérical dans lequel était enserrée leur existence. Ils livrent au fil des chapitres, ce qui a motivé leur vocation, leur vie au séminaire, leur traversée de Mai 68, leurs doutes et leurs passions pour un Evangile vécu en résonnance avec la vie des femmes et des hommes qu'ils côtoient. Ce tableau jette une lumière crue sur l'état de crise que traverse actuellement L'Eglise catholique. " Il faut ouvrir les fenêtres de L'Eglise " disait Jean XXIII en convoquant le Concile. 60 ans plus tard, ne faut-il pas renouveler ce geste ?

10/2019

ActuaLitté

Religion

Histoire du Concile Vatican II. Tome 5, Concile de transition

Le concile Vatican II, cet événement qui a donné sa physionomie au catholicisme contemporain et marqué l'ensemble du monde chrétien, n'avait pas jusqu'ici fait l'objet d'une reconstruction historique systématique. Cette Histoire du concile Vatican II, patronnée par l'Institut pour les sciences religieuses de Bologne et coordonnée par Giuseppe Alberigo, constitue la synthèse d'un programme international qui met à profit une très riche documentation inédite et bénéficie de l'apport d'auteurs issus de milieux, langues et foyers culturels divers. Publié simultanément en six langues, l'ouvrage entend retrouver la dialectique qui a animé et caractérisé l'assemblée conciliaire dans ses diverses phases. Ce cinquième volume a pour objet la période qui conclut le concile Vatican II. La fébrile préparation de la dernière session, au cours de l'été 1965, voit les commissions des pères et des théologiens au travail sur bien des points laissés en suspens après les crises de l'année précédente : la révélation et les rapports entre le monde et l'Église, la condamnation de la guerre nucléaire et du communisme, la liberté religieuse, les relations avec les juifs et les non-chrétiens, l'épiscopat et les missions, le mariage et l'action catholique, la formation du clergé, la vie religieuse, l'école. A quelles décisions aboutira l'immense programme de travail qui s'ouvre le 14 septembre ? Tant dans les commissions que dans l'aula conciliaire, des affrontements et des tensions s'expriment et sollicitent la médiation de Paul VI qui doit tenir compte tout à la fois des dynamiques de l'assemblée et de l'après-concile, désormais tout proche. L'annonce de la constitution d'un synode des évêques, le voyage à l'ONU, la levée solennelle des excommunications qui séparaient depuis près de mille ans Rome et Constantinople prennent place dans la séquence serrée des votes dans lesquels l'assemblée conciliaire est engagée. Dans cette période conclusive mûrissent les attitudes d'espérance, de désillusion, d'enthousiasme mais aussi de peur qui marqueront l'après-concile.

09/2005

ActuaLitté

Religion

Le Christ était-il chrétien ? Lettre d'un Africain à l'Eglise catholique et aux chrétiens

Le Christ était-il chrétien ? Peut-on construire l'idéal à partir de la Bible où doit-on le faire à partir des réalités tangibles ainsi que le propose l'auteur ? Les " chrétiens institutionnels " arrivent-ils à être des imitateurs du Christ ! Celui-ci aurait-il pu, de son vivant, faire ce qu'ils font au XXIe siècle ? Quels regards les Africains portent-ils sur le " Dieu des Blancs " au XXIe siècle ? Est-il possible. en Afrique, environnement de carences multiples. de vivre Dieu et sa foi sans détournements purement utilitaires de ceux-ci ? Les conservatismes politicoéconomiques et spirituels ont-ils des liens ? Quelle est leur contribution à certains problèmes de développement africains ? Peu catholiques et volontairement provocantes, ces questions n'en sont pas moins cruciales. Chercher à y répondre permet à l'auteur de mettre en évidence un ensemble de défis, non seulement pour l'Eglise catholique et les chrétiens en général. mais aussi pour le monde et l'homme contemporains. Par ailleurs, le regard d'Africain et d'universitaire qu'il pose sur ce questionnement rend ce livre aussi riche que déroutant, tant l'analyse va à contre-courant des idées reçues et du politiquement correct.

10/2010

ActuaLitté

Religion

La mecanique politique de vatican ii la majorite et l'unanimite dans un concile

Pourquoi, dix ans après, un nouveau livre sur le Concile Vatican II ? Qualifié d'historique avant même que la date de ses assises ne soit arrêtée, le 2è Concile du Vatican a suscité, aussitôt terminé, une réaction générale de désintérêt. Ses chroniqueurs abondèrent. L'histoire le boude. L'impossibilité d'accéder aux archives essentielles du Concile n'est pas seule en cause. Le bilan de Vatican II a paru si dérisoire par rapport aux espérances entretenues pendant près de six ans que toute analyse du Concile s'est trouvée dénuée d'attrait. Faut-il rappeler, pourtant, que l terme-cliché de "crise de l'Eglise" a fait sa réapparition avec le Concile que personne ne réclamait. Partant de cette constatation, Philippe Levillain a voulu déterminer pour quelles raisons l'assemblée immense chargée de mener à bien l'ample réforme que Jean XXIII souhaitait voir l'Eglise opérer sur elle-même a glissé progressivement de la ferveur enthousiaste à la résignation lucide. Comment écrire un tel livre ? "Philippe Levillain, précise René Rémond dans sa Préface, a marié les approches et les méthodes, pratiquant une authentique pluridisciplinarité, à laquelle le sujet l'invitait. A des interrogations qu'il emprunte à la problématique des sciences sociales et singulièrement à la science politique, dont il est visible que les préoccupations lui sont familières, il répond par une analyse attentive aux circonstances et aux conditions du singulier concret dans lequel s'est enracinée la pratique des sessions du Concile" . Ce qu'un tel livre apporte. L'auteur dégage de cette analyse une explication des obstacles rencontrés longtemps par Vatican II dans la quête d'une nouvelle modernité de l'Eglise. Chemin faisant, dans l'étude des relations complexes entre la nécessité et la contingence, il éclaire, grâce à des archives privées diverses et riches, certains grands moments du Concile. Il montre à quel point procédure et théologie des pouvoirs sont, par essence, indissociables et comment le vote du principe de la collégialité, intervenu en novembre 1963, a définitivement nagé la nature du Concile telle qu'elle se présentait dans l'ecclésiologie de l'Eglise depuis le Concile de Trente. Cet important travail, en apportant une lumière neuve sur un mécanisme le plus complexe qui soit, intéressera historiens et sociologues et tous ceux qui veulent rester attentifs à l'évolution historique de l'Eglise.

04/1997

ActuaLitté

Religion

Catholiques et juifs. Cinquante ans après Vatican II, où en sommes-nous ?

Le concile Vatican II n'a pas seulement transfiguré le catholicisme romain : à travers la décision conciliaire Nostra Aetate, il a opéré une révolution complète des rapports entre judaïsme et christianisme, dont on n'a pas encore mesuré aujourd'hui tous les effets. Tournant résolument le dos à un antijudaïsme qu'on aurait pu croire au coeur de la foi chrétienne, Nostra Aetate constituait pour les juifs comme pour les chrétiens une "bonne nouvelle" qui mit du temps à se faire entendre. Ce document ne résolvait pas non plus tous les contentieux, anciens comme modernes. Au cours du demi-siècle suivant, surgirent des tensions, notamment à propos de la position du Saint-Siège vis-à-vis d'Israël, lors de l'affaire du carmel d'Auschwitz et d'autres encore. Mais les choses avancent... Jean Dujardin, oratorien, ancien secrétaire du Comité épiscopal français pour les relations avec le judaïsme, vice-président de l'Amitié judéo-chrétienne de France, fait le point sur ces cinquante ans d'histoire, tant au niveau des autorités religieuses que du point de vue des personnes qui, au sein des communautés, oeuvrent au quotidien pour une meilleure compréhension de l'autre.

08/2012

ActuaLitté

Religion

Sommes-nous sortis de la crise du modernisme ? Enquête sur le XXe siècle catholique et l'après-concile Vatican II

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, face à l'effervescence intellectuelle et sociale du monde européen, l'Eglise catholique vit repliée sur elle-même. Se sentant menacée par les remises en cause de la culture moderne, elle campe sur sa doctrine déclarée immuable. De l'intérieur cependant et en France notamment, des chrétiens prennent l'initiative de repenser le christianisme dans les domaines historique, biblique, philosophique, théologique et social. Leur objectif, c'est de faire entrer l'Eglise catholique dans la modernité afin d'actualiser l'Evangile en leur temps. L'historien Louis Duchesne, le bibliste Alfred Loisy, les philosophes et théologiens Maurice Blondel et Lucien Laberthonnière, le scientifique Edouard Le Roy, le militant social Marc Sangnier sont les grandes figures de ce mouvement. Rome prend peur. Les acteurs de cette renaissance prometteuse, que leurs adversaires nomment "les modernistes", sont condamnés, voire excommuniés. Le pape Pie X (1904-1914) met en place dans toute l'Eglise un système de contrôle pour couper court à la résurgence possible du péril "moderniste". Pendant cinquante ans (1914-1960), le catholicisme sera ainsi soumis à une chape de plomb sous les pontificats de Benoît XV, de Pie XI et surtout de Pie XII. La pensée officielle s'impose avec une redoutable fermeté. Les novateurs, notamment les membres des célèbres Ecoles dominicaine du Saulchoir et jésuite de Fourvière, sont les cibles de la nouvelle inquisition. Les théologiens Chenu, Féret, Congar, De Lubac, Fessard, Teilhard sont ainsi destitués et même exilés. La traversée est rude pour tous ceux qui s'essaient à revivifier le catholicisme. Arrive le concile Vatican II initié par Jean XXIII. En dépit d'ouvertures et d'innovations, la doctrine dogmatique et morale sous-jacente demeure en très grande partie traditionnelle. Les questions posées par "la crise moderniste" restent sans réponse. Peu d'années après la clôture du concile, une régression s'opère sous Paul VI et va s'accentuer sous Jean-Paul II et Benoît XVI. Face à cette situation verrouillée et qui le demeure sous le pape François, de pensée classique bien que soucieux d'ouverture aux personnes marginalisées, la nécessaire mutation du catholicisme reste-t-elle possible ? A quelles conditions, les questions des "modernistes" pourraient-elle être prises en considération ?

11/2016

ActuaLitté

Religion

Actualité et avenir du concile oecuménique vatican II

Il a fallu plus d'un siècle pour recevoir le Concile de Trente dans l'Église entière. Cinquante ans après le Concile Œcuménique Vatican II, les catholiques et leurs pasteurs n'ont pas encore totalement sondé la profondeur théologique et pastorale des textes que les Pères conciliaires ont votés, avec l'aide du Saint Esprit, sous les pontificats de Jean XXIII et Paul VI. Les enjeux du Concile ne pouvaient guère se révéler qu'au fur et à mesure de son application concrète. Le riche apostolat du Cardinal Ouellet lui a permis de mesurer l'ampleur du chantier ainsi ouvert, sur des terrains aussi névralgiques dans l'Eglise d'aujourd'hui que le Canada, l'Amérique Latine ou Rome. Proche de Benoît XVI dans ses fonctions universelles de nomination des évêques, ce grand ministre de l'Eglise nous laisse découvrir ce qu'il pense et qui il est, à travers l'engagement de toute une vie. Interrogé par un curé qui conjugue l'expérience d'une paroisse vivante avec la réflexion théologique, le Cardinal Ouellet remet en perspective pour notre temps les quatre constitutions conciliaires. II cerne avec lucidité et franchise les défis que doit relever l'Eglise d'aujourd'hui avec l'aide de ses pasteurs, de ses théologiens et de tous les chercheurs de Dieu.

06/2012

ActuaLitté

Religion

L'Eglise catholique et le peuple juif. Un autre regard

La Shoah a laissé l'Église catholique et les chrétiens sans voix. De ce silence naîtront les interrogations de la conscience chrétienne et, à travers un long cheminement, à partir de Vatican II, un nouveau regard sur le peuple juif. Pourquoi ce changement historique ? Comment se traduit-il ? Que signifie-t-il ? Pour le comprendre, Jean Dujardin examine sans complaisance quelques moments-clés des relations entre Juifs et chrétiens : la séparation initiale, qui ne fut ni immédiate ni perçue comme telle ; le lien entre les siècles d'antijudaïsme chrétien et l'antisémitisme moderne ; l'attitude de Pie XII pendant la guerre, qui, au-delà de celle du Pape, renvoie à celle de l'Église tout entière ; le retour du peuple juif sur la terre d'Israël ; et plus près de nous l'affaire du carmel d'Auschwitz, affrontement de deux mémoires. L'enseignement de l'Église envers les Juifs et le judaïsme a changé au fur et à mesure. L'auteur analyse les étapes de la rupture avec le passé et interroge les textes : déclaration conciliaire de 1965, document épiscopal français de 1973, textes romains de 1975, 1985 et 1998, accord de 1993 entre le Saint-Siège et Israël, déclaration de repentante de Drancy en 1997, enfin, en 2000, le geste historique de Jean-Paul II devant le Mur des Lamentations, à Jérusalem. L'existence juive interroge la conscience chrétienne. Acteur, témoin et historien de ce dialogue nécessaire et difficile, le père Dujardin en marque les acquis et les limites, en donnant la parole à tous ceux qui en sont les artisans et les auteurs.

09/2003

ActuaLitté

Religion

Guide de lecture des textes du concile Vatican II. Gaudium et Spes

La richesse des documents du concile Vatican II nécessite un guide de lecture afin d'interpréter et de comprendre l'intention des Pères conciliaires. Avec cet ouvrage, l'événement Vatican II se retrouve ainsi éclairé par les sources historiques, les débats intervenus dans l'Aula conciliaire et les explications postérieures du magistère de l'Eglise. Dans un monde marqué par les conflits mais aussi par l'espérance d'une paix universelle enfin possible, l'Eglise se propose de faire connaître le message de paix du Christ et reprend ce qui sera la base de sa doctrine sociale. La place de la culture et de l'économie, l'enseignement de l'Eglise sur le mariage et la famille sont ici abordés et présentés dans un langage renouvelé.

09/2012

ActuaLitté

Vie chrétienne

L'Eglise catholique et la conversion

Pourquoi devient-on catholique et quelles sont les raisons qui poussent des personnes si différentes les unes des autres à quitter leurs attaches pour rejoindre un jour la même Eglise catholique ? C'est à ces questions que répond le célèbre écrivain anglais Gilbert Keith Chesterton dans cet essai percutant pour montrer la singularité du catholicisme. Définitivement remarqué dans le monde des lettres après la parution de deux ouvrages défendant avec originalité le christianisme, Chesterton se convertit au catholicisme en 1922. En 1926, il publiait ce livre que nous complétons ici par deux textes sur le même thème. "La difficulté que j'ai à exprimer pourquoi je suis catholique, confie Chesterton, tient essentiellement ce qu'il y a mille raisons à cela qui toutes se résolvent en une seule, qui est que lea catholicisme est la vérité" . A propos de Gilbert Keith Chesterton : Auteur prolixe et fantasque, d'une rare inventivité et dôté d'une plume magnifique, Chesterton est maître dans l'art du paradoxe. Passionné d'histoires policières, il connaît un succès mondial non démenti depuis 75 ans avec Les enquêtes du Père Brown. Inspirant les plus grands (Agatha Christie), elles ont leur particularité propre, puisqu'elles sont aussi des contes philosophiques.

06/2021

ActuaLitté

Religion

Eglise, Nations et Démocratie. De la Slovénie au Vatican

Peu après minuit, dans la nuit glacée du 4 janvier 1965, je descendais du train à la gare de Ljubljana, en Slovénie. « Me voici derrière le rideau de fer », déclarais-je avec un brin de provocation Je venais de Paris où j'avais passé presque huit ans, après avoir soutenu une thèse de doctorat en théologie à l'Institut Catholique. Je revenais dans mon pays après vingt ans d'exil. Toute la famille avait quitté la Slovénie en mai 1945 avant l'arrivée des communistes ; elle avait d'abord gagné l'Autriche, puis l'Argentine où j'avais passé ma jeunesse. F.R. Franc RODÉ a vécu en Yougoslavie. Appelé en 1981 au Conseil Pontifical pour le Dialogue avec les Non Croyants, il est le témoin des situations les plus variées, il participe aux recherches et aux débats sur les sujets clés les plus sensibles de notre temps et découvre ainsi le sens réel des vraies valeurs. Ce sont les réflexions d'un homme et d'un prêtre profondément enraciné dans le sol slovène, qui a vécu une expérience particulière de lutte Contre l'idéologie marxiste-léniniste athée, mais qui reste pénétré de culture française, puisée aux meilleures sources dans les années de jeunesse. Une synthèse de cultures et de sensibilités diverses qui constitue l'originalité et donne tout leur prix à ces pages.

01/1993

ActuaLitté

Religion

LES JUIFS PRESENTES AUX CHRETIENS. Cérémonies et coutumes qui s'observent aujourd'hui parmi les Juifs suivi de Comparaison des cérémonies des Juifs et de la discpline de l'Eglise

Le livre du rabbin vénitien Léon de Modène, publié à Paris en version italienne en 1637 sous le titre de Historia de gli riti hebraici, présentait à un large public les rites et les coutumes des Juifs de son temps. Il prenait place dans tout un courant de redécouverte de l'Orient, des peuples étrangers et des religions non chrétiennes. Pour assurer sa diffusion en France, le grand érudit et hébraïsant Richard Simon en fit une traduction qu'il publia en 1674. Il la faisait précéder d'une préface où il manifestait sa remarquable connaissance du judaïsme et soulignait l'intérêt que, comme théologien et savant catholique, il portait au peuple juif. Pour combler les lacunes du livre du rabbin vénitien, il joignait à sa traduction deux importants suppléments, l'un consacré aux Caraïtes (Juifs qui s'appuyaient exclusivement sur l'Ecriture et à ce titre lui paraissaient préfigurer les protestants), l'autre aux Samaritains. En 1681, Richard Simon réédita son livre et y ajouta une seconde partie où il dégageait les rapports de la doctrine et de la liturgie chrétiennes avec le judaïsme. C'est cette version complète qui est ici publiée. Comparer l'œuvre de Léon de Modène et celle de l'oratorien français permet de comprendre comment le public du XVIIe siècle connaissait le judaïsme et comment un catholique cultivé et d'esprit libre pensait les rapports entre les deux religions et les deux peuples. Léon de Modène est en effet un bon témoin de la façon dont les communautés juives se représentaient elles-mêmes et se faisaient connaître à l'extérieur ; quant à Richard Simon, au delà des questions théologiques et liturgiques, il manifestait pour les coutumes juives une curiosité quasi ethnographique, annonçant, dans le catholicisme même, un état d'esprit appelé à se développer considérablement.

11/1998

ActuaLitté

Religion

Les Dossiers Noirs du Vatican. L'argent, le crime et la mafia dans l'Eglise catholique

Avec plus de 50 milliards de dollars en titres, des réserves en or qui dépassent celles de nombreuses nations industrialisées, des biens immobiliers dont la surface totale est supérieure à celles de plusieurs pays et des palais contenant les plus grands trésors artistiques, les richesses de l'Eglise catholique sont immenses. Pourtant, en 1929, le Vatican est au bord de la ruine. C'est alors que le pape Pie XI décide de signer un traité avec le dirigeant fasciste Benito Mussolini. Grâce à cet accord, le Duce obtient le soutien de l'Eglise tandis que le Vatican reçoit un paiement de 90 millions de dollars, le statut d'Etat souverain et la garantie de salaires payés par le gouvernement pour tous les prêtres du pays. Ainsi le pape résout-il d'un coup tous ses problèmes financiers au prix de la soumission de l'Eglise à l'un des régimes politiques qui allaient bientôt mettre l'Europe à feu et à sang. Cette terrible compromission n'est pourtant que la première d'une longue série... Dans ce livre explosif, Paul Williams expose les preuves irréfutables des accords financiers plus que douteux conclus par l'Eglise catholique. Il examine, entre autres, les liens qui unissent l'or des nazis à la banque vaticane, la dépendance de Paul VI envers un chef de la mafia internationalement connu, le gigantesque scandale de la banque Ambrosiano, la mort mystérieuse de Jean-Paul 1er et les conséquences sociales désastreuses des affaires de pédophilie.

06/2010

ActuaLitté

Religion

A la droite du Christ. Les catholiques traditionnels en France depuis le cocnile Vatican II 1965-2015

Partout, ils manifestent. A Avignon, contre Piss Christ. A Lyon, contre le mariage gay. A Paris, contre Golgotha Picnic. Ils ont pour inspirateurs Mgr Lefebvre ou l'abbé de Nantes.Ils ont pour maîtres à penser Gustave Thibon, Jean Ousset ou Jean Madiran. Ils écoutent Radio-Courtoisie, ils lisent Présent. Ils rassemblent, autour de nostalgiques de la Vendée, de Vichy et de l'Algérie française, de jeunes identitaires. Ils disent défendre la liturgie, mais soutiennent le nationalisme. Ils se veulent religieux, mais font de la politique. Ils sont peu nombreux, mais pas sans influence. De l'occupation de Saint-Nicolas-du-Chardonnet en 1977 aux mobilisations contre le Synode sur la famille de 2015, en passant par le schisme de 1988 et le Motu proprio de Benoît XVI en 2007, voici une plongée dans le monde souterrain des "tradis". Une enquête décisive à l'heure des grandes refontes idéologiques qui travaillent la France.

11/2015

ActuaLitté

Religion

Musulmans, juifs et chrétiens au feu de la Foi

L'islam qui, chronologiquement parlant, vient après le judaïsme et le christianisme est psychologiquement et théologiquement antérieur à Abraham. Allah est tout entier tourné vers lui-même, seule l'obéissance est digne de foi. Pareil à l'éclat d'un glaive qui traverse l'histoire, l'islam œuvre pour l'établissement de la cité d'Allah. Le judaïsme puise sa foi à même la source du Dieu transcendant mais vit dans l'attente de l'époux, " celui que son cœur aime ". Le christianisme révèle les traits d'une Personne vivante qui est Dieu-pour-nous. Il œuvre en vue de la civilisation de l'amour, l'avenir de l'homme et de sa liberté.

10/2002

ActuaLitté

Religion

A la gauche du Christ. Les chrétiens de gauche en France de 1945 à nos jours

"Cathos de gauche" : l'expression s'est imposée dans la seconde moitié du XXe siècle pour désigner un monde de militants et de "clercs", d'organes de presse et de mouvements, laïques ou religieux, dont la contribution politique, sociale, culturelle et intellectuelle à l'histoire de la France de l'après-guerre apparaît souvent oubliée. Cet ouvrage retrace pour la première fois l'aventure des "chrétiens de gauche", comme on devrait appeler plus justement les catholiques et les protestants de cette mouvance. Contre une Eglise catholique jusque-là massivement portée à droite et une Eglise protestante embourgeoisée, ils voulaient, au nom de leur foi, s'engager dans la Cité et peser sur la politique tout en changeant le visage de leurs Eglises. Décolonisation, syndicalisme, autogestion, féminisme, tiers-mondisme... : ils ont été de toutes les luttes, et souvent même à l'avant-garde de la contestation. Beaucoup engagèrent un dialogue exigeant avec la tradition marxiste. Après le concile Vatican II et Mai 68, certains furent même tentés par la révolution dans la société et dans leurs Eglises. Leur contribution à la rénovation de la gauche socialiste puis à l'élection de François Mitterrand en 1981 fut ensuite décisive. Mais la réforme de l'Eglise catholique n'est-elle pas devenue restauration sous Jean-Paul II puis Benoît XVI ? Et la victoire de la gauche en 1981 n'a-t-elle pas sonné l'heure du déclin politique de la gauche chrétienne ? Que reste-t-il aujourd'hui de ses combats et des idéaux qu'elle entendait porter ? Au-delà d'une parenthèse utopique, c'est l'évolution du rapport entre le politique et le religieux, à l'épreuve de la sécularisation de la société française, que cette histoire éclaire.

09/2012

ActuaLitté

Résistance

Des catholiques au secours des Juifs sous l'Occupation

L'historienne Limore Yagil a mené une enquête importante sur le sauvetage des Juifs en France pendant l'Occupation. Plus de 75% des Juifs ont survécu en France : par qui ont-ils été aidés ? Il apparaît que nombres d'institutions religieuses, de couvents, d'écoles, etc. , ont été un refuge pour de nombreux juifs. La thèse historiquement exacte d'une adhésion d'une partie de l'Église en France au pétainisme, tout comme l'existence d'un sentiment antijuif répandu dans une partie de la société ne sont pas incompatibles avec la volonté de sauver des juifs. Cette étude historique inédite repose sur la consultation systématique d'archives : elle met à jour le soutien clandestin de certains évêques à ces entreprises de sauvetage (qu'il s'agisse de délivrer des certificats de baptême, d'offrir un hébergement, une nouvelle identité ou de trouver des familles d'accueil, etc. ) Un soutien que le pape Pie XII connaissait et appuyait. Elle montre aussi la puissance du réseau ecclésial dans le déploiement de certaines solidarités. Un travail de fond sur un engagement largement méconnu, qui dévoile des portraits de héros ou héroïnes ordinaires et oubliés. Un travail salvateur pour la guérison des mémoires.

06/2022

ActuaLitté

Religion

La morale de Vatican II

Des participants et acteurs de la mise en oeuvre de Vatican II témoignent en abordant des thématiques différentes.

01/2013

ActuaLitté

Religion

Les sept grands mythes au sujet de l'Eglise catholique

Le grand Fulton Sheen, désormais vénérable, avait dit un jour : "Il n'y a pas plus de cent personnes dans le monde qui haïssent l'Eglise catholique, mais il y en a des millions qui haïssent ce qu'ils croient que l'Eglise catholique est". Christopher Kaczor n'a pas la prétention de répondre à toutes les objections qui traînent contre l'Eglise catholique, un seul livre ne saurait y suffire... Mais il démonte sept grands mythes contre elle qui encombre les colonnes des journaux, les plateaux de télévision, dans la bouche de ministres et dans l'esprit de bien de personnes. L'ouvrage est évidemment un travail d'apologétique dont l'auteur a eu l'idée en voyant tant de ses amis quitter l'Eglise sur des malentendus entretenus précisément par ces mythes. L'Eglise opposée à la science, L'Eglise opposée à la liberté et au bonheur, L'Eglise misogyne, Indifférente à l'amour l'Eglise est contre la contraception, L'Eglise homophobe, L'Eglise opposée au mariage homosexuel par intolérance, Le célibat religieux cause de pédophilie.

01/2014

ActuaLitté

Religion

LES CATHOLIQUES FRANCAIS ET L'HERITAGE DE 1789. D'un centenaire à l'autre 1889-1989

De 1889 à nos jours, un véritable "retournement" s'est opéré dans le jugement des catholiques français sur la Révolution et sur son héritage. Lors ud premier centenaire, les évêques dénoncent "les odieux principes de 1789" et les catholiques sociaux ne sont pas plus favorables à la célébration républicaine de la Révolution française. Aujourd'hui, après Pacem in terris et le concile de Vatican II, les catholiques français ont reconnu le sens chrétien des droits de l'homme et ils s'accordent, dans leur grande majorité, à l'esprit d'une société pluraliste et aux institutions d'un Etat républicain, laïc, et respectueux de la diversité et de la liberté des familles spirituelles. Discerner les étapes historiques et les justifications théologiques de cette transformation considérable, tel est l'objectif que s'est fixé le colloque organisé par le Département de la Recherche de l'Institut catholique de Paris, les 9-10-11 mars 1989. En conjuguant fidélité à l'Eglise, volonté d'insertion dans la communauté nationale et respect scrupuleux des exigences de rigueur et d'honnêteté intellectuelle qui sont le condition de toute démarche scientifique, ce colloque contribue à la recherche universitaire provoquée par le Bicentenaire. Et il lui apporte une contribution originale. Partir de 1889, c'était s'obliger à baliser un siècle d'histoire du catholicisme français, marqué par la crise moderniste, la Séparation des Eglises et de l'Etat, l'Union sacrée de la guerre de 14-18, l'essor intellectuel des années trente, et, tout à fait décisives, les options de la seconde guerre mondiale qui amorcent les initiatives pastorales et les engagements politiques ultérieurs. C'était s'obliger à mobiliser la compétence des historiens, mais aussi celle des juristes, des philosophes, des théologiens, pour comprendre la profondeur d'" une réconciliation qui s'enracine en fin de compte dans une vision renouvelée de l'homme, de la société et de l'Eglise.

10/1989

ActuaLitté

Religion

Juifs et chrétiens, les promesses d'un dialogue

Qu'est-ce qui unit les Juifs et les Chrétiens ? Qu'est-ce qui les sépare ? Et ce qui les sépare les oppose-t-il ? C'est à ces questions fondamentales, entre spiritualité et humanisme, que répond Raphy Marciano, qui dirigea pendant longtemps l'Institut universitaire Elie Wiesel. Nourri par plus de quarante ans de rencontres, Marciano présente ainsi aux lecteurs sa vision d'un dialogue moderne, impossible mais nécessaire. Il nous offre sa propre lecture de l'histoire juive, passée et contemporaine, tout en commentant finement Nostra Aetate - la déclaration du concile Vatican II sur les relations de l'Eglise catholique avec les religions non chrétiennes. Un ouvrage clair, engagé, vivifiant, qui cherche à lever tous les préjugés, grâce à la redécouverte des figures et des textes que Juifs et Chrétiens partagent.

06/2019