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La France Et Les Juifs

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Faits de société

Les Juifs de France

De nouveau, il ne fait pas bon être juif en France. Du massacre d'Ilan Hamili aux attentats islamistes, un nouvel antisémitisme a tissé sa toile. Un livre nécessaire pour comprendre ce mal qui gangrène la France. Ce n'est jamais bon signe quand on recommence à s'en prendre aux juifs. Aujourd'hui, alors qu'ils ne représentent pas 1% de la population française, ils subissent une violence raciste sur deux. L'antisémitisme connaît un fort regain qu'encouragent les réseaux sociaux. Il est entretenu par la folle haine d'Israël. Il se nourrit des complotismes d'extrême droite et d'extrême gauche. Il grandit sous la rivalité des communautarismes. Il explose avec l'essor de l'islamisme. Dans le même temps, paradoxalement, la vie juive en France n'a jamais été aussi dynamique de toute son histoire. Qui sont vraiment nos compatriotes de confession ou de culture juive ? Le journaliste Robert Mauss a demandé à une bonne vingtaine d'entre eux de retracer leur passé, de décrire leur présent, d'envisager leur avenir. Responsables institutionnels, personnalités publiques ou citoyens ordinaires, ils se racontent. Certains expriment l'optimisme vital propre au peuple de la Bible. D'autres, l'inquiétude politique d'une minorité agressée. D'autres encore, le désir radical de l'exil. Quarante ans après Juifs et Français, l'ouvrage phare d'André Harris et Alain de Sédouy, cette enquête de terrain révèle comme jamais une réalité française sans laquelle la France ne serait pas ce qu'elle est. A lire absolument. Pour savoir et pour comprendre. Pour prévoir et pour parer.

10/2021

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Vichy

La survie des juifs en France

Comment et pourquoi 75 ? % des juifs ont-ils échappé à la mort en France sous l'Occupation, en dépit du plan d'extermination nazi et de la collaboration du régime de Vichy ? Comment expliquer ce taux de survie inédit en Europe, dont les Français ont encore peu conscience ? Jacques Semelin porte un regard neuf et à hauteur d'hommes sur les tactiques et les ruses du quotidien qui ont permis aux persécutés d'échapper aux rafles et déportations. Au-delà du contexte international et des facteurs géographiques, politiques, culturels, il montre que les juifs ont trouvé en France un tissu social complice pour les aider, surtout à partir de l'été 1942, malgré l'antisémitisme et la délation. Entre arrestations et déportations d'une part, gestes d'entraide et pratiques de solidarité d'autre part, ce livre est tout sauf une histoire édulcorée des quelque 220 000 juifs toujours en vie en France à la fin de l'Occupation. C'est une histoire au plus près des réalités quotidiennes des persécutés juifs, français et étrangers, illustrée par les trajectoires d'individus ou de familles, dont le lecteur suit l'évolution de l'avant-guerre aux années noires. "? Ce livre que j'aurais tant voulu écrire, c'est Jacques Semelin qui l'a écrit et c'est une remarquable réussite. ? " Serge Klarsfeld Ce livre a été traduit en anglais (Oxford University Press et Hurst publishers) ainsi qu'en allemand (Wallstein Verlag).

02/2022

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Histoire de France

Les Juifs de France dans la Shoah

À la veille de la Seconde Guerre Mondiale vivent en France environ 300 000 Juifs, soit moins de 1 % de la population. Un tiers est établi depuis des générations. Les deux autres tiers sont des Juifs étrangers provenant principalement de Russie, de Roumanie, de Pologne et du pourtour méditerranéen. La dernière vague, celle qui annonce la tragédie de la guerre, est constituée de Juifs d’Allemagne, d’Autriche et de Juifs tchèques. Tous ont en commun leur attachement sans faille à la France de la Révolution et des droits de l’homme. De la genèse de la politique de persécution nazie à l’égard des 9 millions de Juifs d’Europe, au chiffre tragique de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, 6 millions de victimes dont 76 000 pour la France, cet ouvrage, réalisé en collaboration avec le Mémorial de la Shoah de Paris, s’attache à l’histoire des Juifs en France. Entre 1940 et 1944, ils sont frappés de plein fouet par une double législation française et allemande, qui les fait passer de l’humiliation à l’exclusion, puis de l’internement à la déportation.

11/2011

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Judaïsme

Que sont les juifs pour la France ?

L'ouvrage est préfacé par le Grand-Rabbin de France, Haïm KORSIA. Que sont les Juifs pour la France ? Il s'agit de répondre, aujourd'hui, avec acuité et actualité à cette question. Face à un antijudaïsme renaissant et dont les contours sont ici appréhendés de manière concrète, la place et le rôle que les Juifs tiennent en France résultent d'un lien solide, pourtant malmené puis brisé, mais ensuite rétabli et renforcé. Leur histoire commune a ainsi surmonté la trahison de la Collaboration et s'inscrit dans la continuité de la nation française. En douze chapitres incisifs, Marc Benveniste, docteur en littérature comparée et administrateur d'un consistoire de province, étudie successivement les formes dissimulées de l'antijudaïsme et, tout au contraire, l'osmose réelle entre les Juifs de France et le pays. Il décèle aussi, d'une part, l'émergence d'un philosémitisme chrétien et interconfessionnel qui s'oppose résolument à la haine et, d'autre part, l'affirmation d'un compagnonnage républicain efficace. Le refus viscéral du communautarisme, vigilance que les pouvoirs publics érigent à juste titre comme une nécessité institutionnelle et civile, est pleinement partagé par les Juifs de France. La raison de cette alliance dans le combat contre les forces communautaristes, provient de l'héritage que les Juifs puisent de la Torah et des Textes religieux. Ceux-ci privilégient depuis plus de deux millénaires le fait majoritaire, auxquels se conforment, aujourd'hui encore, les Juifs de province et de Paris. Que sont les Juifs pour la France ? apporte sa pierre au débat contemporain sur la nécessité d'une articulation efficace entre laïcité constitutionnelle et armature institutionnelle refusant ce qui désunit et oppose. L'objectif est de mieux surmonter ensemble les défis posés à la nécessaire valorisation du parcours républicain, dans la reconnaissance de toutes les valeurs ajoutées. A ce titre, la prière pour la République française et le le peuple français, prononcée chaque samedi matin dans les synagogues consistoriales, tient une place essentielle dans la compréhension du patriotisme français des Juifs.

11/2021

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Histoire internationale

La Discorde. Israël-Palestine, les Juifs, la France

On ne se parle plus, on s'invective. Depuis le début de la deuxième Intifada, en septembre 2000, le conflit israélo-palestinien et la question antisémite sont l'enjeu d'une véritable guerre civile intellectuelle. Sionistes contre pro-Palestiniens, dénonciateurs de l'islamophobie contre contempteurs de la judéophobie : entre les deux camps, tous les ponts sont coupés. Aucune vérité ne peut émerger de la foire d'empoigne. Emblématiques des positions qui s'affrontent, Rony Brauman et Alain Finkielkraut croisent parfois le fer dans l'espace médiatique, ils ne se parlent plus. Leur commune exigence de vérité les conduira pourtant à accepter un pari difficile, renouer le fil d'un dialogue authentique. Au cours de leurs rencontres, organisées à l'initiative d'Élisabeth Lévy sur trois années, leur confrontation deviendra une conversation, tout en restant une discorde.

03/2008

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Encyclopédies de poche

L'émancipation des Juifs en France

La présentation de la voie française de l'intégration des juifs aux sociétés modernes, voie très spécifique de l'" émancipation " accordée par la Révolution française, implique une histoire du statut des Juifs en France depuis la formation des communautés sous l'Ancien Régime, jusqu'au XXe siècle et à ses réévaluations, notamment au lendemain de la Shoa.

11/1999

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Religion

Les Juifs de France entre République et sionisme

La Révolution française les avait émancipés : elle leur avait accordé les mêmes droits civils et politiques qu'aux autres nationaux à condition qu'ils acceptent de reléguer la pratique religieuse dans la sphère privée. Les Juifs de France jouèrent le jeu et se dévouèrent sans compter à la République, apportant leur contribution au développement de la démocratie et de la laïcité. C'est la grande époque du franco-judaïsme. Malgré les persécutions antisémites dont ils sont l'objet sous Vichy, les Juifs de France continuent, après la Libération, d'être animés par l'esprit d'intégration républicaine, en dépit de la création de l'Etat d'Israël (1948). C'est la vague des rapatriés d'Afrique du Nord, après les indépendances, qui donne la première inflexion : les nouveaux venus n'ont pas la même culture de l'intégration que les Juifs issus de l'est européen. La guerre de Six Jours (1967) marque le tournant : Israël attend des Juifs du monde entier un soutien sans faille. S'amorce alors la formation du franco-sionisme : fidélité au pays d'appartenance, bien sûr, mais aussi à Israël et à sa politique, quelle qu'elle soit. C'est ainsi qu'aujourd'hui les institutions dominantes du judaïsme français s'efforcent de convaincre les Juifs que leur destin est lié non plus au principe d'une République juste et exigeante, mais à un " Etat nation du peuple juif " à tendance messianique et qui discrimine les minorités non juives. Du franco-judaïsme dominant sous la IIIe République au virage franco-sioniste d'aujourd'hui, l'histoire des Juifs de France a connu bien des vicissitudes. La voici racontée par l'un de leur fils, sur la base d'une documentation exceptionnelle et à travers un récit riche et coloré. Charles Enderlin est journaliste. Il a été le correspondant de France 2 à Jérusalem de 1981 à 2015. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Proche-Orient.

01/2020

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Histoire de France

Convois. La déportation des Juifs de France

De 1942 à 1944, quelque 75 convois ont déporté, depuis la France, 75000 Juifs - dont 11400 enfants - vers les camps d'extermination. L'historien Jean-Luc Pinol propose une nouvelle lecture de cette histoire, analysant les ressorts de la déportation, le rôle des acteurs (armée allemande, Gestapo, Etat français...), et les parcours de ses victimes, enfants, femmes et hommes originaires de toute l'Europe. Jean-Luc Pinol a cartographié et étudié les données du Mémorial de la déportation des Juifs de France établi par Serge Klarsfeld qui comprend, outre les déportés, les Juifs fusillés ou massacrés sur le territoire français (plus de 1200) ainsi que les morts dans les camps français (2500). La persécution ne se manifeste pas de la même manière pour les natifs de Varsovie, de Berlin, de Salonique ou de Paris. De même, l'ancienneté de l'installation en France et le lieu d'habitation conditionnent bien souvent les circonstances des arrestations. Pourquoi tant de Strasbourgeois ont-ils été arrêtés en Dordogne ? Pourquoi de nombreux originaires de Pologne ont-ils été raflés dans les Ardennes ? Ainsi, Convois donne à lire dans l'espace et le temps l'ampleur de l'événement (toute la France est touchée et souvent très durement) mais aussi les spécificités de chaque communauté. Se lit aussi la complexité des destins individuels et collectifs. L'ouvrage contient 130 cartes dont la carte d'analyse de chacun des convois de déportation.

09/2019

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Sciences historiques

La France et les Juifs. De 1789 à nos jours

De 1791 - l'année de leur émancipation par l'Assemblée nationale - jusqu'aux troubles du nouvel antisémitisme des années 2000, les juifs ont connu en France des relations contrastées avec l'État et la société globale. Cet ouvrage a pour objet l'étude de ces relations, tantôt heureuses, tantôt néfastes ; souvent silencieuses et indifférentes, parfois dramatiques. À cette fin, il revisite des épisodes majeurs de l'histoire nationale (l'affaire Dreyfus, les lois antisémites dans la France de Vichy, les répercussions dans l'Hexagone de la guerre des Six, Jours). Il met en perspective des débats récents et moins récents (le cas Jean-Paul Sartre, l'affaire Faurisson et le négationisme). Il éclaire également d'un jour nouveau des aspects plus méconnus de cette histoire (le statut des juifs d'Algérie, par exemple) et analyse la complexité du " grand malaise des années 2000 ". " La France est-elle antisémite ? " C'est aussi à cette question surgie de l'actualité que ce livre veut répondre.

09/2004

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Faits de société

La France sans les juifs ? Emancipation, extermination, expulsion

Un nombre considérable de juifs a quitté la France dans la dernière décennie, sans que les paroles rassurantes émanant des plus hautes autorités de l'Etat aient pu arrêter l'hémorragie. Quant à ceux qui restent, ils ne peuvent éviter l'idée de devoir peut-être partir un jour, au regard des événements et d'un climat général dont chacun perçoit le poids. La sociologie politique, curieusement, n'a que bien peu à dire sur un tel phénomène. Prolixe sur la question de l'immigration, elle est pratiquement muette sur le fait que la France ait pu ainsi devenir une terre d'émigration. Qu'est-il donc arrivé ? Pour le comprendre, l'invocation commode des tensions intercommunautaires et du radicalisme islamiste est bien loin de suffire. C'est une généalogie au long cours de notre situation qui est requise, une restitution des dynamiques complexes où sont intriqués, depuis la Seconde Guerre mondiale, les juifs, l'Europe et l'Etat d'Israël. De cette manière, et de cette manière seulement, l'un des points les plus sensibles du malaise politique actuel peut enfin être affronté.

02/2019

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Religion

Les missionnaires juifs de la France. 1860-1939

Ce livre raconte une histoire absolument singulière : celle de ces jeunes juifs nourris aux idéaux de la France républicaine et de l'école gratuite et obligatoire qui décidèrent, en 1860, de créer l'Alliance israélite universelle pour éduquer leurs frères et sœurs des pays du pourtour méditerranéen. Partout, ils créèrent des écoles, dispensèrent la bonne parole et promurent des générations de juifs défavorisés. Cette histoire, Elizabeth Antébi a choisi de la retracer à partir des lettres écrites par ces instituteurs et institutrices. Elles racontent leur vie quotidienne, la difficulté de leur tâche, l'arriération des populations, leurs démêlés avec les autorités locales, mais aussi leurs succès, leurs fiertés. A l'heure où il est de bon ton de brocarder les idéaux de la République au nom des valeurs communautaires, ce livre rappelle que l'on peut conjuguer les deux et qu'ainsi s'est écrite l'une des plus belles pages de l'histoire du peuple juif.

09/1999

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Sociologie

L'Avenir des Juifs de France

Du phénomène antisémite qui a marqué le début des années 2000, on ne retient généralement que des explications idéologiques ou psychologiques, sans voir qu'il trouve son origine dans l'évolution même de la société française bien plus que dans le conflit du Moyen-Orient. Le modèle d'identité juive hérité de l'après-guerre, conjuguant appartenance et citoyenneté, est devenu impossible. Telle est la thèse défendue par ce livre. Le déclin de la nation, le choc démographique découlant de l'immigration, la dérive des institutions juives représentatives, pour une partie d'entre elles instrumentalisées par la politique depuis l'ère mitterrandienne, tout concourt à le rendre caduc. Pour les Juifs de France, comme pour une forme de notre démocratie - celle de la laïcité ouverte -, une époque se referme qui laisse place au trouble et au désarroi. Y a-t-il encore un avenir pour les Juifs en France ? A travers l'analyse des scénarios possibles, dans une confrontation inquiète et lucide avec la réalité, Shmuel Trigano interroge le devenir des Juifs, et celui de notre société tout entière, à laquelle il tend un miroir inattendu.

03/2006

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Religion

Les Juifs et la Bible

Enlevez la Bible aux Juifs, ils ne seront plus juifs. Ne leur laissez que la Bible, seront-ils encore juifs ? Comme l’identité qu'elle est censée fonder, la Bible échappe à toute définition simple. Livre un ou bibliothèque disparate ? Texte ou objet ? Révélation divine ou mythe national ? Littérature ou code législatif ? Pour les Juifs, la Bible a été tout cela. À travers les rapports changeants qu'ils ont noués avec elle, ce sont leurs propres métamorphoses qui se donnent à lire. Ainsi que celles de leurs adversaires. Car la Bible a aussi été brandie contre les Juifs – par les Chrétiens – pour les convaincre de leur erreur et pour les convertir. Ni somme ni essai, ce livre est d'abord la libre exploration d'un imaginaire. Une fenêtre largement ouverte sur une tradition qui à la fois nous interroge et nous engage tous, aujourd'hui comme hier. Ici même comme sur les collines de Cisjordanie. Que nous soyons Juifs ou pas. Que nous croyions au Ciel ou que nous n'y croyions pas.

03/2012

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Histoire du judaïsme

La gauche et les juifs

La gauche fut souvent proche des Juifs durant les deux siècles écoulés depuis que la Révolution française les émancipa. L'Affaire Dreyfus, puis les combats de la Résistance au nazisme, confirmèrent ce rapprochement, même si, à chacun de ces moments, des réticences à combattre l'antisémitisme se firent jour à gauche.

01/2022

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Histoire de France

Les enfants dans la Shoah. La déportation des enfants juifs et tsiganes de France

L'histoire des enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale est celle d'un long martyre, leur assassinat par les nazis restant sans précédent dans l'Histoire. Première étude globale consacrée au thème de la déportation de ces enfants, presque tous français ou nés en France, elle aborde tous les points de leur long calvaire : arrestation par la police de Vichy, internement dans les camps français, déportation dans les camps de concentration du IIIe Reich, extermination... Et, pour les rares rescapés, les traumatismes apparus après la Libération. Il a paru indispensable à l'auteur, lui-même déporté à 3 ans et demi avec sa famille au camp de concentration de Ravensbrück puis de Bergen-Belsen, d'octobre 1943 à mai 1945, et qui a survécu, de mettre en relief une autre souffrance, souvent occultée, souvent ignorée, celle des enfants tsiganes. Ce livre, qui a demandé à André Rosenberg un énorme travail d'investigation et de recherche, décrit une longue marche vers la mort dont il dévoile tous les rouages et toute l'abomination.

05/2013

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Religion

Juifs et musulmans en France. Le poids de la fraternité

Loin d'être tout simplement conflictuelles, les relations entre juifs et musulmans en France sont anciennes, complexes, changeantes. La République qui les abrite et accueille tous ceux qui traversent la Méditerranée au moment des indépendances leur offre sa laïcité. Le monde tel qu'il se reconfigure au lendemain de la guerre impose interrogations, contradictions et violences. Comment, dans l'espace colonial d'abord, puis sur le sol de la métropole, ces deux groupes ont-ils cohabité au XXe siècle ? Quelles ont été leurs relations, au Maghreb d'abord, en France ensuite ? Ethan Katz, à l'issue de plus de 20 années de recherches, s'attache à décrire et analyser ces relations entre juifs et musulmans. Il montre que la réduction de ces catégories de Français à des identités religieuses et conflictuelles est récente et que la question coloniale en premier lieu a créé un fossé progressif entre les deux communautés. Les Musulmans, les Juifs et la République offre un regard neuf sur une histoire, ici toute en nuances, des relations entre juifs et musulmans depuis la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage constitue une contribution inédite à la compréhension de la société française contemporaine.

04/2018

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Sociologie

Parcours de Juifs antisionistes en France

A l'heure des confusions volontairement entretenues entre l'identité juive et le soutien inconditionnel à l'Etat d'Israël, 22 personnalités juives ont accepté, à la demande de l'Union juive française pour la paix, de faire retour sur leur histoire personnelle, familiale et politique et de réfléchir sur les moments de leur parcours qui leur ont fait prendre conscience de leur désaccord profond avec la politique de l'Etat israélien. Ces parcours partent de l'Argentine ou du Canada, des terres autrefois colonisées du Maghreb, de la Pologne, de la Roumanie ou encore de la France. Ce sont des histoires humaines qui se croisent, avec ce point commun qu'elles ont été, un jour ou l'autre, confrontées au sionisme qui domine dans la communauté juive d'après 1945. Ashkénazes ou Séfarades, Juif·ves de culture ou d'éducation, athées souvent, Juif·ves profondément marqué·es par le génocide ou par le colonialisme, tous et toutes ont vécu un choc moral ou politique qui les a conduits à se démarquer de l'idéologie sioniste. Cela s'est parfois passé en Israël même, pour ces jeunes Juif·ves attiré·es par le mirage du "? socialisme du kibboutz ? " . Ils ont vécu une contradiction douloureuse entre des principes prétendument élevés et une réalité raciste, un mépris des Arabes et des crimes de guerre. D'une façon très personnelle, ils racontent. "Il m'est devenu évident qu'autant par fidélité à mes convictions personnelles que pour honorer mes grands-parents paternels et les soeurs de mon père, je ne pouvais plus rester silencieuse quand Israël commet en permanence des crimes contre les ­Palestiniens".

09/2022

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Histoire de France

Histoire politique des juifs en France. Entre universalisme et particularisme

L'histoire politique des Juifs de France s'inscrit tout entière dans un balancement entre le civique et le civil, entre l'espace public et l'espace privé, entre la citoyenneté républicaine et l'attachement à des valeurs spécifiques, entre le bonheur public et le bonheur privé. Elaborant une "conception enchantée de la Révolution" , la plupart se sont montré des patriotes sourcilleux, entièrement dévoués à la République dont le modèle attira longtemps de nombreux immigrants. Déçus sinon trahis par les multiples guerres franco-françaises, de nombreux Juifs se sont éloignés du mythe républicain en cherchant à redéfinir une identité collective. Cette recherche a été facilitée par le recul contemporain du jacobinisme autorisant l'expression des différences et la naissance d'une citoyenneté plurielle. La renaissance actuelle d'une conscience identitaire provient également, de l'affaire Dreyfus au Front national, de l'épanouissement d'un antisémitisme exacerbé, devenant de nos jours, après Carpentras, presque légitime. L'identité politique des Juifs de France, hier comme aujourd'hui, se construit toujours entre l'universalisme et le particularisme : c'est cette perspective novatrice qui guide la recherche collective présentée dans cet ouvrage.

12/1990

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Actualité et médias

Juifs de france, pourquoi partir ?

Ils sont français - jeunes, moins jeunes, croyants, non croyants, écoliers, enseignants, parents, retraités, ingénieurs, entrepreneurs… Après l'assassinat d'Ilan Halimi, les meurtres de Mohamed Merah et l'horreur de l'Hyper Cacher, ils sont nombreux à partir vivre en Israël, à quitter une France qu'ils ne reconnaissent plus, une France qui leur fait peur. Mais que vont-ils chercher en Israël ? Qui fuient-ils ? Quelque chose ? Quelqu'un ? Ce livre est aussi un portrait de la France en creux. Serge Moati a rencontré en France et en Israël ces candidats à l'alya pour comprendre les raisons de leur départ et, parfois, de leur retour. Comprendre. Sans juger. Avec humour et mélancolie, il raconte son histoire personnelle, ses inquiétudes sur l'obsessionnelle question de l'identité. "L'an prochain à Jérusalem", avait lancé l'Ancien Testament... Cette prophétie va-t-elle se réaliser ?

01/2017

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Histoire de France

Les Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Edition revue et augmentée

Nourri d'archives inédites, ce livre examine la vie quotidienne de la population juive en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Soumis à l'obligation de recensement, renvoyés des emplois qu'ils occupaient par le passé, dépouillés de leurs biens, les Juifs étaient alors condamnés à la marginalisation sociale et économique. Puis vint le temps de la traque et, pour nombre d'entre eux, celui de la déportation. Comment, dans ces conditions, les Juifs subvenaient-ils à leurs besoins ? Quels furent leurs recours dans la société française et auprès des organisations juives ? Comment vivaient les Juifs internés dans les camps français ? Que savait-on, à cette époque, de la "destination inconnue" vers laquelle partaient les trains de la déportation ? Ces questions permettent à Renée Poznanski de redonner à l'existence des Juifs en France pendant la guerre une dimension humaine. Ecartant les dérives anachroniques, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur cette période tragique de l'histoire. La riche postface à cette nouvelle édition revient par ailleurs sur les débats historiographiques suscités, depuis le début des années 1990, par la multiplication des travaux relatifs à la persécution des Juifs de France sous l'Occupation.

01/2018

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Histoire du judaïsme

Fin du Franco-judaïsme ?. Quelle place pour les Juifs dans une France multiculturelle ?

Le franco-judaïsme est fini, bel et bien mort ! affirment des observateurs de la scène juive française. Pourtant d'autres parlent encore de rêve français. Vision naïve ou ambition renouvelée ? L'israélitisme du XIXe siècle, tout entier contenu dans le slogan consistorial "Patrie et religion" , ne fut en fait que la première forme du franco-judaïsme. Deux institutions créées au lendemain de la deuxième Guerre mondiale, le CRIF et le FSJU, ont accompagné la pluralisation du judaïsme français et sa sécularisation. Dans les années 1980, un nouveau franco-judaïsme s'est affirmé en célébrant publiquement "la communauté" , réunie autour d'une double fidélité à la France et à Israël, confirmant ce que le philosophe Levinas avait pressenti dès 1950, la "fin du judaïsme confidentiel" . Cette synthèse harmonieuse serait-elle mise à mal aujourd'hui par le communautarisme des milieux ultra-orthodoxes, présents au sein des écoles juives et même du Consistoire, et la politisation du CRIF ? Mais un pluralisme religieux inédit est apparu avec le succès croissant des courants libéraux et l'émergence d'une orthodoxie moderne, au sein desquels des femmes jouent un rôle majeur. Et si l'adhésion enchantée à la France n'est plus de mise, le développement des relations interreligieuses et interculturelles apparaît comme une réponse au nouvel antisémitisme. Aurait-on là les ferments de recomposition d'un autre franco-judaïsme, celui des solidarités ?

11/2022

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Religion

Les deux maisons. Essai sur la citoyenneté des Juifs (en France et aux Etats-Unis)

Les deux Républiques, la Française et l’Américaine, sont depuis leur commencement au cœur de l’imaginaire politique moderne, suscitant d’innombrables analyses comparatives de leurs vertus et de leur exceptionnalisme : elles s’offrent comme des voies d’accès contraires au bonheur, avec chacune leurs obstacles qui émanent de leur logique propre. La Révolution française, prolongeant l’action de l’État fort, construit un espace public qui s’efforce de laminer toutes les formes d’appartenance identitaire en cantonnant celles-ci au seul espace privé. L’accès à la citoyenneté vaut l’attribution de tous les droits et suppose l’abandon de tous les privilèges, de toutes les fidélités. Cela suppose donc la fin de la nation juive qui se trouve, au contraire, pleinement reconnue en tant que telle par les révolutionnaires américains. Les Juifs français, dès le XIXe siècle, n’ont de cesse de perpétuer des formes de sociabilité qui leur sont propres et limitent la pure et simple assimilation, mais leur intégration leur permet l’accès aux sommets de l’État, selon une mobilité vers l’élite politico administrative sans égale dans l’Histoire. Destin exceptionnel qui a pour revers l’explosion antisémite, de l’Affaire Dreyfus à Vichy. Les Juifs américains ne connaissent en rien ce destin brillant. Leur entrée naturelle dans la nation américaine est limitée à une émancipation formelle et à la reconnaissance de la pérennité de leur culture. Cette légitimité ne vaut qu’à l’échelle de l’État fédéral, et il faudra attendre 1940 pour que les lois fédérales s’appliquent pleinement au niveau des États. Décentralisé, faiblement institutionnalisé et peu différencié de l’Establishment protestant, l’État américain se révèle peu favorable aux Juifs : jusqu’au XXe siècle, les Juifs américains, moqués par la grande presse, se voient refuser l’entrée dans les hôtels, les clubs, les fraternités, les résidences, voire des universités (Harvard, Yale, Princeton). D’où un surprenant paradoxe : l’émancipation à la française ouvre la porte à l’entrée des Juifs comme citoyens dans l’espace public en laminant quelque peu le judaïsme comme toutes les identités autres que nationale ; l’émancipation à l’américaine se révèle davantage propice à l’épanouissement du judaïsme qu’à l’entière reconnaissance des Juifs en tant que citoyens. Après la destruction de la voie allemande par le nazisme, l’extinction du judaïsme d’Europe de l’Est, l’effacement de toute trace de vie juive dans le monde arabe, seuls les modèles français et anglo-saxons demeurent au XXIe siècle les deux derniers paradigmes que suivent les Juifs contemporains de la Diaspora. La construction d’une maison, d’une vie sereine et pleine au sein de chacune de ces deux Républiques s’inscrit donc, à chaque fois, dans une « géographie de l’espoir » faite de promesses distinctes mais aussi de désillusions dissemblables.

09/2012

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Histoire de France

Ces juifs de France qui ont collaboré

Des personnalités représentatives de toutes les sensibilités du judaïsme français ont accepté d'exercer de hautes responsabilités au sein de l'Union générale des israélites de France (UGIF), créée en novembre 1941 parle gouvernement du maréchal Pétain. La plupart de ces personnalités ont entretenu des relations de confiance, voire amicales, avec Xavier Vallat, premier commissaire général aux Questions juives. En zone nord et après l'occupation totale du territoire, les rapports furent évidemment beaucoup plus difficiles avec le service antijuif de la Gestapo, mais l'UGIF, malgré l'arrestation de plusieurs de ses dirigeants, assuma son rôle jusqu'au bout, sacrifiant parfois des Juifs étrangers pour sauver des Juifs français et refusant à plusieurs reprises de cacher des enfants juifs dans des familles chrétiennes de crainte qu'ils ne soient catéchisés. Un avocat sioniste, Kadmi Cohen, disciple de Jabotinsky et ami de Xavier Vallat, a participé, quant à lui, à l'élaboration du second Statut des Juifs. Puis, après la nomination de Darquier de Pellepoix et l'aggravation des persécutions antisémites, il soumit à André Lavagne, chef du cabinet civil du Maréchal, un plan visant à permettre aux Juifs de quitter la France dans la dignité pour s'installer en Palestine. À Drancy, des Juifs internés ont accepté d'assurer la police intérieure du camp. Quelques-uns ont même poussé le zèle jusqu'à se porter volontaires pour traquer leurs coreligionnaires dans les rues de Paris. D'autres accompagnèrent des SS à Nice, après l'évacuation de la ville par les Italiens en septembre 1943, pour y participer à des rafles en tant que " physionomistes ". Ce livre s'achève sur l'examen du cas Joinovici, que Roger Hanin a tenté de réhabiliter dans un téléfilm diffusé sur TF1 le 26 novembre 2001. faux résistant, cet affairiste sans foi ni loi ne fut pas seulement le plus gros fournisseur des troupes d'occupation. Il dénonça et dépouilla ses propres coreligionnaires. Et, dans les bas-fonds de la trahison, on le vit s'acoquiner avec ces redoutables auxiliaires de la police allemande que furent Henri Lafont et ses truands de la rue Lauriston.

09/2010

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Philosophie

Heidegger et les juifs

" Les juifs ", minuscule, pluriel, guillemets. Pas les juifs réels. Ce qui fait que, des juifs réels, l'Europe ne sait que faire (les convertir, les expulser, les intégrer, les exterminer). " Les juifs " comme ce qui rappelle qu'on oublie quelque chose, qui n'est rien, seulement la Loi. La Loi de ne pas oublier. Comme ce qui, bon gré mal gré, témoigne qu'on en est l'otage. De là le scandale. La pensée de Heidegger est tout attachée à rappeler ce qu'il y a d'oubli dans toute philosophie, toute représentation, toute politique. D'oubli de l'être. Comment a-t-elle pu se prêter activement à la politique nationale-socialiste ? Comment a-t-elle pu oublier, ignorer jusqu'au bout, l'extermination de ceux qui rappellent l'Oublié ?

03/1988

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Histoire de France

Vichy et les juifs

Dans ce livre qui fut un événement lors de sa première parution en 1981, les deux historiens nord-américains révélaient que la politique antisémite menée en France dès l'été 1940 était due au seul gouvernement de Vichy, sans pressions directes allemandes. La législation de Vichy facilita même le projet d'extermination nazi lorsque les déportations à Auschwitz commencèrent en 1942. A l'époque, la question de la responsabilité du régime de Vichy n'était déjà plus complètement refoulée mais le sujet était traité en marge et l'accès aux archives françaises et allemandes extrêmement laborieux. Beaucoup de choses ont changé depuis (ouverture des archives, reconnaissance du rôle de l'Etat français dans la déportation des Juifs, etc.) et ont permis aux auteurs de traiter une matière abondante pour approfondir et affiner leur démonstration. Ainsi, l'idée qui se répand actuellement que la survie de 75 % des Juifs de France est un résultat louable, et que ce résultat heureux est en partie attribuable à Vichy qui aurait sacrifié les Juifs étrangers pour épargner les Juifs français, ne tient pas longtemps face à une analyse approfondie. Il est crucial de lire aujourd'hui ce classique enrichi et mis à jour, et de s'élever contre ceux qui se demandent pourquoi tant de Juifs ont survécu en France quand il faudrait plutôt comprendre pourquoi tant ont péri.

10/2015

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Actualité politique internatio

La révolution palestinienne et les juifs

"L'établissement d'une société progressiste ouverte à tous les Palestiniens est sûrement une meilleure solution que celle qui consiste à rejeter "les Arabes dans le désert" ou les juifs à la mer"." Publié au printemps 1970 par le Fatah, l'organisation de Yasser Arafat, ce texte marque un tournant dans la pensée politique de la résistance palestinienne. Le mouvement propose un objectif révolutionnaire, la création d'une Palestine démocratique non confessionnelle, d'un Etat unique dans lequel coexisteraient musulmans, juifs et chrétiens. Le texte ne cache pas les difficultés d'un tel projet, qui suppose de rallier un nombre significatif d'Israéliens juifs. Il reconnaît que l'utopie proposée nécessitera d'être précisée mais proclame que c'est la seule solution permanente qui apportera une paix durable et la justice". Cet appel prend une nouvelle jeunesse à l'heure où la réflexion sur un Etat unique est relancée, la solution à deux Etats prévue par le processus d'Oslo ayant échoué. Un document présenté et contextualisé par Alain Gresh, spécialiste des questions israélo-palestiniennes, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, fondateur du site Orient XXI.

06/2021

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Sciences politiques

Les juifs, les musulmans et la République

En France, les juifs sont inquiets, ils constatent que l'antisémitisme dans le pays s'étend et revêt un tour meurtrier. Les musulmans, eux, sont soupçonnés de passivité ou de compréhension pour le djihadisme, leur intégration bute sur le racisme et les discriminations, et leur seule existence sur notre territoire a relancé les passions relatives à la laïcité. Enfin, notre république est en crise, impuissante bien souvent à se conformer à son propre idéal d'égalité et de fraternité. Il est temps de transformer cette crise en débat et de repenser le vivre-ensemble. C'est ce que propose ce livre, à partir d'une hypothèse originale : les juifs et les musulmans, au-delà de ce qui les sépare, ne sont-ils pas les mieux placés pour réfléchir à l'aggiornamento du modèle républicain français ? Pour permettre à la France de mieux affronter les grands périls actuels - le terrorisme, le racisme, la haine et l'intolérance - et pour préciser les contours d'un nouveau modèle à même de conjuguer les valeurs démocratiques et le respect ou la reconnaissance des particularismes ? Farhad Khosrokhavar est spécialiste de la question de l'islam et de la radicalisation, Michel Wieviorka de la violence et de l'antisémitisme. Tous deux montrent par l'exemple comment musulmans et juifs peuvent contribuer à rebâtir activement notre république.

02/2017

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Déportation

Les Gryner 1945-1953. Des réfugiés juifs polonais en France après la Shoah

Gryner, "vert" en yiddish, est le terme employé par les Juifs d'Europe de l'Est immigrés en France avant la Seconde Guerre mondiale pour désigner ceux des leurs "nouveaux venus" , arrivés après celle-ci. Leurs motivations étaient diverses, mais ils avaient en commun celle de ne plus vivre dans un "pays-cimetière" où leurs proches avaient été exterminés. La présente étude propose une approche historico-sociologique de cette population à travers les parcours de survivants de la Shoah originaires de Pologne. Elle s'est traduite par une importante campagne d'entretiens avec ces Gryner ou leurs enfants, menée sous couvert du Farband-Union des sociétés juives de France en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. L'analyse de ces témoignages est venue enrichir celle des interviews antérieures, et s'ajouter aux recherches effectuées dans des fonds d'archives et dans la littérature disponible. Cette synthèse nous permet désormais de mieux appréhender le passé traumatique de ces Juifs polonais, leurs motivations à s'exiler, leur choix de reconstruire une vie familiale et professionnelle en France, leurs sociabilités et modalités d'intégration dans la société française de l'après-guerre. Elle jette ainsi les bases d'un champ d'étude encore peu défriché.

06/2021

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Empire colonial

Juifs et Musulmans de la France coloniale à nos jours

La France est aujourd'hui le pays qui compte les populations juives et musulmanes les plus importantes du continent européen. Juifs et musulmans de la France coloniale à nos jours propose une nouvelle lecture de l'histoire des relations entre ces deux populations depuis le XIXe siècle. Une histoire située de part et d'autre de la Méditerranée qui, après la décolonisation, se poursuit en France métropolitaine. Ayant partagé la même langue et la même culture pendant près d'un millénaire, les juifs et les musulmans du Maghreb ont vu leurs destins collectifs bouleversés par la colonisation française. La conquête coloniale de l'Algérie, puis la mise sous protectorat de la Tunisie (1881) et du Maroc (1912) transforment les sociétés maghrébines. Elles tendent parfois à rapprocher juifs et musulmans dans une même communauté de destin, tantôt au contraire à les séparer selon différentes lignes de fracture et à les déterminer à quitter leur terre natale. Ces départs, de gré ou de force, se font majoritairement vers la France où la vie intercommunautaire se recompose difficilement. Malgré de nombreux points communs, la séparation se creuse. Appuyé sur les recherches les plus récentes et en grande partie inédites au public francophone, ce catalogue richement illustré réunit autour de Benjamin Stora, Karima Dirèche et Mathias Dreyfuss un collectif international d'auteurs spécialistes de la question. Leur objectif : sortir des sentiers battus d'une histoire mal connue, et souvent réduite aux tensions actuelles et à l'image de "frères ennemis".

04/2022

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Histoire internationale

Les Juifs, le Monde et l'Argent. Histoire économique du peuple juif

" Voici l'histoire des rapports du peuple juif avec le monde et l'argent. Je sais ce que ce sujet a de sulfureux. Il a déclenché tant de polémiques, entraîné tant de massacres qu'il est devenu comme un tabou à n'évoquer sous aucun prétexte, de peur de réveiller quelque catastrophe immémoriale. Aujourd'hui, plus personne n'ose écrire sur ce sujet ; comme si des siècles d'études n'avaient servi qu'à nourrir des autodafés. En décidant de raconter cette histoire, on pourrait laisser croire qu'il existe un peuple juif uni, riche et puissant, placé sous un commandement centralisé, en charge de mettre en oeuvre une stratégie de pouvoir mondial par l'argent. On rejoindrait par là des fantasmes qui ont traversé tous les siècles, de Trajan à Constantin, de Matthieu à Luther, de Marlowe à Voltaire, des Protocoles des Sages de Sion à Mein Kampf, jusqu'à tout ce que charrie aujourd'hui anonymement l'internet. Pourtant, il est d'une importance capitale, pour les hommes d'aujourd'hui, de comprendre comment l'inventeur du monothéisme s'est trouvé en situation de fonder l'éthique du capitalisme, avant d'en devenir, par certains de ses fils, le premier banquier, et par d'autres, le plus implacable de ses ennemis. Il est aussi essentiel pour le peuple juif lui-même d'affronter cette partie de son histoire qu'il n'aime pas et dont, pourtant, il aurait tout lieu d'être fier.

11/2003