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KL. Une histoire des camps de concentration nazis

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Histoire internationale

KL. Une histoire des camps de concentration nazis

Le camp de concentration (KL) est constitutif du nazisme. Il en est le miroir le plus fidèle. Dès les premières heures du régime, il sert d'abord à éliminer les opposants politiques dans des bâtiments réquisitionnés en pleine ville, puis très vite est érigé hors des zones urbaines selon une architecture particulière. De concentration des prisonniers sans droits, il élargit ses fonctions selon les besoins de l'Etat : instrument de la terreur idéologique, il devient la machine de l'épuration sociale (malades mentaux, asociaux, homosexuels), le centre d'une économie du travail par le mortel esclavage de la main-d'oeuvre (les prisonniers russes et les Slaves au premier chef), un univers de convois ferrovaires et de rampes de sélection, d'expérimentations médicales selon les pathologies des différentes catégories de déportés, l'épicentre enfin du génocide des populations juives et tziganes en provenance de tous les pays occupés. D'emblée, le camp fut le règne de la violence absolue, sitôt que la garde en fut confiée à la SS des camps dont les rangs s'ouvrirent aux militants de base sans autre formation idéologique que les sanglantes batailles de rues. Le camp ne répond pas seulement aux évolutions du régime nazi, il est un univers en soi avec ses propres règles, mélange de bureaucratisme tatillon et d'arbitraire déchaîné, sur lequel entend régner Himmler. Un univers dont les Allemands ne pouvaient ignorer l'existence, tant il fit l'objet de reportages écrits, radiophoniques et cinématographiques afin que chacun sache de quel prix se payait la moindre dissidence. Un univers dont nombre de survivants périrent aux dernières heures dans les marches forcées par lesquelles les nazis voulurent effacer les traces de leur crime devant la progression des armées russes et alliées. Nikolaus Wachsmann, professeur d'histoire contemporaine à Birkbeck College (université de Londres), a écrit la première histoire globale du camp nazi de 1933 à 1945, puis de sa survivance dans la mémoire occidentale. Un de ces livres majeurs qui, par le recours à des milliers de pages d'archives administratives ou de témoignages personnels, par le jeu d'échelles du centre du pouvoir hitlérien à la condition du détenu au ras de son châlit, marquent une étape dans la discipline.

11/2017

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Généralités

Une longue nuit. Une histoire globale des camps de concentration

Depuis leur invention à Cuba à la fin du XIXe siècle, il ne s'est pas passé un seul jour sans qu'au moins un camp de concentration n'ait été en activité quelque part dans le monde. Basé sur des recherches archivistiques et des entretiens réalisés sur quatre continents, ce livre retrace pour la toute première fois l'histoire chronologique et géopolitique de ces camps, qui comptent parmi les plus grandes tragédies de l'ère moderne.

08/2024

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Histoire de France

Neuengamme, camp de concentration nazi (1938-1945)

Depuis leur retour des camps, les déportés n'ont cessé de se poser cette question sans réponse : " pourquoi suis-je revenu et pourquoi pas les autres ?" Dès lors, ils se sentent porteurs d'une dette à l'égard de tant de camarades qui ne sont pas rentrés. Au monde qu'ils ont trouvé à leur retour, ils n'appartenaient plus tout à fait ils dérangeaient, " on " voulait vivre et oublier la guerre et ses horreurs. Leur parole n'a pas toujours été entendue. Pourtant, depuis plus de soixante ans, inlassablement, ils nous redisent ce qui s'est passé derrière les barbelés des camps. Dès 1945, les déportés de Neuengamme, réunis en Amicale, se sont donné une mission qu'ils ont inscrite dans leurs statuts, créer une commission d'histoire pour faire connaître l'histoire du Camp. Ce livre est l'aboutissement du travail de mémoire de l'Amicale tout entière, par l'intermédiaire de sa commission d'histoire, sous la direction de ses présidents successifs. La gestation fut longue, il a été enfanté dans la douleur. Soixante ans après, il nous livre la parole des témoins, " nos semblables, nos frères ", de tous âges, de toutes conditions. C'est à un voyage initiatique que nous vous convions aujourd'hui, à travers ces magnifiques documents.

10/2010

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ouvrages généraux

Le survivant. Rescapé de six camps de concentration, je suis devenu chasseur de nazis

Déporté à 16 ans, Josef Lewkowicz a miraculeusement survécu à six camps de concentration différents, dont Auschwitz et Birkenau. A la Libération, brisé par le massacre de sa famille, sans foyer ni perspective d'avenir, Josef décide de consacrer sa vie à la justice. Devenu chasseur de nazis, il aide l'armée américaine à traquer les commandants SS en fuite - c'est parce qu'il l'a côtoyé qu'il peut reconnaître et faire arrêter le sinistre "boucher d'Hitler", Amon Göth. Mémoires d'un homme au destin exceptionnel et qui a voué son existence à combattre le mal, Le Survivant est le témoignage indispensable de l'un des derniers rescapés de la Shoah.

01/2024

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Histoire de France

Le passage du témoin. Portraits et témoignages de rescapés des camps de concentration et d'extermination nazis

Réédition actualisée par les historiens de la Fondation Auschwitz de ce livre paru initialement en 1995 et désormais accompagné d'un livret pédagogique conçu par la Fondation Auschwitz. Ce projet éditorial, porté par un photographe et une sociologue, est né d'un sentiment d'urgence face à la disparition des derniers témoins directs de ces évènements tragiques. Leur ambition consistait à tenter, avec humilité et simplicité, d'écouter ce que ces témoins avaient à dire aux générations montantes et futures et à rendre la dignité des traits de ces acteurs de notre mémoire collective. au sentiment d'urgence est venu s'ajouter l'inquiétude face à la montée en puissance de l'extrême-droite, au révisionnisme, aux épurations ethniques et à toutes les formes de racisme, de refus et de haine de l'autre qui semblent à nouveau dévorer la planète.

04/2018

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Histoire de France

Figurer l'autre. Essai sur la figure du "musulman" dans les camps de concentration nazis

La figure du "musulman", telle qu'elle a été décrite par les témoins survivants des camps nazis et étudiée par les universitaires, reste problématique. L'origine du terme demeure obscure, et son analyse compliquée par les multiples enjeux que soulève le phénomène concentrationnaire et génocidaire nazi. Figurer l'autre entreprend d'approfondir l'analyse et de clarifier les contours de cette figure. Il en interroge l'exemplarité dans le cadre de la connaissance du fait nazi. Un réexamen des témoignages publiés, ainsi que des dessins des camps, permet d'y déceler les indices d'un univers de représentations qui a pu présider à la formation du "musulman". A la source de ces processus d'évocation se tient un fonds de visions coloniales et orientalistes auquel puise l'idéologie nazie. Pour qu'une telle imagerie ait pu passé jusqu'aux camps, le mythe nazi doit être lui-même envisagé comme un processus de figuration au terme duquel le réel se conforme à ses représentations jusqu'à produire des figures aberrantes telles que celle du "musulman".

10/2013

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Histoire internationale

Eclats. Prises de vue clandestines des camps nazis

A partir d'un corpus pour partie inédit, Christophe Cognet enquête sur les photographies clandestines des camps nazis, comme autant d'actes de résistance. Depuis plus de quinze ans, Christophe Cognet mène une méditation, filmique, sur les images réalisées par les déportés eux-mêmes, en secret, et au risque de leur vie, dans les camps nazis. Après Parce que j'étais peintre, sorti en salles en 2014, consacré aux dessins et aquarelles, il travaille désormais à un autre film, A pas aveugles, à la rencontre de telles photographies : à Auschwitz-Birkenau et à Buchenwald, Dachau, Mittelbau-Dora et Ravensbrück, des détenus ont réussi à prendre des clichés clandestins. Ce second volet compose une archéologie des images en tant qu'actes, insistant sur leurs dimensions physiques - c'est ce que peut le cinéma. Le livre Eclats - au sens d'esquilles, de brisures - est issu autant de ce projet de film que de cette longue fréquentation des images clandestines : il compose l'aventure d'un regard en proposant des analyses sensibles de ces photographies, toutes scrutées longuement, puis remises dans leurs contextes. Il s'agit de reprendre l'enquête - et parfois de l'initier - avec le savoir disponible aujourd'hui, sans théorie, mais sans ignorer toute théorie, sans préjuger de ce que ces images ont à nous montrer et à nous dire. Il s'agit tout autant d'une exploration historique que de faire l'éloge de leurs auteurs, les remettre au centre et à l'origine de leurs images. Ce livre veut ainsi composer le récit très précis de leurs actes et des scènes prises, mais aussi former les portraits, lorsque c'est possible, tant des femmes et des hommes photographes que de ceux représentés.

09/2019

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Vichy

Drancy. Un camp de concentration très ordinaire

D'août 1941 à août 1944, 67 000 Juifs de France ont transité par le camp de Drancy. Moins de 2 000 d'entre eux reviendront des camps d'extermination. Avec l'appui de nombreuses archives et de très riches témoignages, le livre jette une lumière crue sur le fonctionnement de ce camp et surtout sur le rôle central de la police et de l'administration française dans son organisation. Placé sous l'autorité de la préfecture de police, il fut administré et gardé uniquement par des policiers et des gendarmes français jusqu'en juin 1943. Maurice Rajsfus est le premier à avoir démontré que, loin d'avoir été un simple camp de transit, Drancy, par son organisation et son mode de fonctionnement quotidien, fut en réalité un véritable camp de concentration.

03/2022

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Histoire internationale

Ressources inhumaines. La gestion des gardiens de camps de concentration

Quelle était la durée du temps de travail d'un gardien de camps de concentration ? Préférait-il jouer aux cartes, pratiquer la boxe ou se délasser en lisant un roman policier ? Sa famille vivait-elle avec lui ? L'enquête reconstitue la stratégie de gestion des ressources humaines que Himmler et ses adjoints ont mise en oeuvre dans les camps de concentration et d'extermination ainsi que dans des établissements annexes moins connus, non seulement pour permettre aux bourreaux d'accomplir leur office, mais surtout pour éviter qu'ils s'ennuient. En adoptant l'angle de vue des tueurs, le livre ne prétend pas excuser leur crime. Mais ce regard dérangeant dévoile la gouvernance de l'entreprise SS et les choix des leaders nazis. Jeux, lectures, cinéma, théâtre, bordel et vie de famille : le temps libre était pensé dans le détail. Tout cela banalisait la nature du "travail".

11/2013

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camps, déportation

Femmes bourreaux. Gardiennes et auxiliaires des camps nazis

"Ce sont des créatures fantastiques, effrayantes qui font penser à des légendes sombres. Sans pitié, elles sont probablement encore plus dangereuses que les bourreaux SS car ce sont des femmes. Est-ce que ce sont vraiment des femmes ? " Ainsi témoigne Lina Haag, rescapée du camp de Lichtenburg. Elles se nommaient Irma Grese alias "La hyène d'Auschwitz" , Maria Mandl, Johanna Langefeld ou encore Hermine Braunsteiner pour les plus célèbres. Dans chaque camp de concentration et d'extermination où elles étaient affectées, elles incarnaient la peur, la brutalité et la mort. Ces femmes qui participèrent activement à l'appareil génocidaire nazi, ce sont les gardiennes. La loi nazie imposant que les prisonnières et les déportées soient surveillées par des femmes, un corps de métier dépendant de la SS fut créé spécialement à cet effet, fort d'environ 4000 recrues. Rouage essentiel dans l'administration des camps, les gardiennes, généralement issues de milieux modestes - ouvrières, employées de maison ou postières- sont recrutées par petites annonces, bouche à oreille ou directement sur leur lieu de travail. C'est à Ravensbrück, le premier et le plus grand camp pour femmes, qu'elles sont formées à partir de 1939. Dans l'univers concentrationnaire, elles deviennent vite des spécialistes de la violence. En 1942, quand les camps se multiplient et que la "solution finale" est décidée en secret, elles sont envoyées à l'Est pour seconder les SS dans leur travail macabre : humiliation, torture, sélection pour les chambres à gaz. Leur cruauté n'a rien à envier à celle des hommes. Si après la guerre, certaines gardiennes sont jugées et exécutées par la justice alliée, la majorité parvient à se faire oublier. Il faudra toute l'opiniâtreté de chasseurs de nazis, comme Simon Wiesenthal, pour les traquer et les débusquer, parfois jusqu'aux Etats-Unis. Femmes bourreaux retrace l'ascension et le quotidien de ces gardiennes au sein des camps : une histoire qui n'avait encore jamais été écrite.

10/2022

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Déportation

Evadés. Deux récits incroyables d'évasions des camps de concentration

Les histoires authentiques des deux seuls hommes qui ont réussis à s'évader de camps de concentration. D' Auschwitz à Buchenwald. Voici enfin le récit fidèle et véridique d'une des aventures les plus étonnantes de la deuxième guerre mondiale. Celle d'un prisonnier de guerre britannique en Allemagne, Charles Coward, qui, seul, réussit à pénétrer dans le camp d'Auschwitz. Au procès de Nuremberg, sa déposition, capitale, suscita l'étonnement puis l'admiration de chacun. Tant d'audace, d'intelligence, de patience et de cran se trouvent en effet rarement réunies chez un seul homme, et plus rarement encore, ces qualités trouvent-elles à se manifester dans de telles conditions, et pour une si juste cause. En mai 1940, Edmond Vandievoet a 34 ans et une idée en tête ; servir son pays. Mobilisé par l'armée belge, il échappera une première fois à la captivité et se réfugiera à Paris où il se spécialisera au sein d'un réseau dans le passage d'hommes et de matériel entre Bruxelles et la capitale française. Arrêté plusieurs fois, évadé autant de fois, Edmond Vandievoet sera finalement déporté au camp de Buchenwald dont il sera le seul prisonnier à avoir réussi à s'enfuir. C'est après une extraordinaire odyssée à travers l'Allemagne nazie, souffrant de la faim et du froid, qu'il rejoindra la Belgique, puis la France.

07/2022

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Histoire de France

Staro Sajmiste, un camp de concentration en Serbie

C'est dans cet ancien Parc des expositions de Belgrade que furent internés, entre décembre 1941 et mai 1942, 42,5% des Juifs de Serbie, pour la plupart des femmes, des enfants et des vieillards. Leur exécution dans un camion à gaz a été l'un des tout premiers chapitres de la destruction des Juifs d'Europe. Or, jusqu'à aujourd'hui, malgré les commémorations officielles, Staro Sajmiste n'a jamais été reconnu en tant que lieu de la Shoah. L'infirmerie du camp est une boîte de nuit. La morgue, un restaurant... Deux questions sous-tendent l'ouvrage : comment la Shoah a-t-elle été mise en œuvre en Serbie ? Pourquoi son histoire est-elle quasiment effacée de la mémoire collective ? A travers l'étude d'un lieu, 70 ans d'histoire sont également passés en revue : du Royaume de Yougoslavie des années 1930 à la Serbie nationaliste des années 1990, en passant par l'occupation allemande et la Yougoslavie de Tito. Staro Sajmiste, un camp de concentration en Serbie apporte ainsi aux lecteurs francophones un éclairage inédit sur la Serbie actuelle. Ce livre est un outil pour qui s'intéresse à la Shoah dans les Balkans, de la prise de décision à la mise en œuvre de ce processus jusqu'à sa commémoration en passant par sa longue occultation. Il rassemble les principales études consacrées à l'ancien Parc des expositions de Belgrade en un seul ouvrage publié en français. A ce jour, aucun livre de ce type sur ce sujet n'existe, que ce soit en français ou dans une autre langue. Le principal objectif est de diffuser les recherches récentes sur la Shoah dans les Balkans. À ce titre, cet ouvrage pourra être un support pédagogique intéressant pour les enseignants de même qu'une référence essentielle dans les bibliothèques. Toutefois, Staro Sajmiste, un camp de concentration en Serbie s'adresse aussi bien à un public large intéressé par la problématique de la Shoah et de sa mémoire dans les Balkans, qu'à un public plus spécialisé de chercheurs et d'historiens.

06/2012

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TRAVAUX SUR LA MEMOIRE

La médecine nazie contre l'humanité. Expérimentations médicales au camp de concentration de Natzweiler-Struthof

Un an après l'invasion de la France par la Wehrmacht, le camp de concentration de Natzweiler, en Alsace annexée, est ouvert en mai 1941 sur ordre du Reichsführer-SS Heinrich Himmler. En marge de travaux forcés au service du Reich, des médecins de la Reichsuniversität de Strasbourg y conduisent des expériences sur les détenus. Comme dans d'autres camps, les expérimentations médicales nazies ont des objectifs multiples : purifier et préserver la "race" aryenne, tester de nouveaux produits - vaccins, antibiotiques, antidotes aux gaz de combat - en exposant sciemment les détenus à une issue fatale. Au KL Natzweiler, les tests à l'ypérite, au phosgène et de vaccins contre le typhus font plusieurs centaines de victimes. Le professeur d'anatomie August Hirt fait assassiner 86 personnes juives par gazage dans une chambre construite à des fins expérimentales. Les restes humains sont conservés dans les caves de l'université... où ils sont découverts par les services de recherche sur les crimes de guerre en décembre 1944. Cet ouvrage est le fruit d'années de recherches franco-allemandes sur la Reichsuniversität. Après de nombreuses décennies de non-dits, de vérités étouffées et d'enfouissement de faits que l'on ne voulait pas voir, les stigmates laissés par le nazisme en Alsace annexée deviennent toujours plus évidents.

05/2024

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Documentaires jeunesse

J'ai vécu les camps de concentration. La Shoah

Simone Lagrange a 13 ans lorsqu'elle est arrêtée à Lyon, avec ses parents. L'homme qui la torture pour savoir où sont cachés ses frères et soeurs, c'est Klaus Barbie. Déportée à Auschwitz avec ses parents, elle sera seule à en revenir. Christine Szenberg est parquée avec sa famille, dans le ghetto de Varsovie, dès 1940. Peu de temps avant sa destruction, elle s'enfuit avec sa mère et sa petite soeur dans les égouts, où elles vivront cachées pendant trois mois. André Migdal est arrêté à 16 ans par la police française pour faits de résistance. Il tait ses origines juives. Après des séjours dans des camps français, il sera déporté en mai 1944 à Neuengamme, en Allemagne.

02/2020

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Histoire de France

Le Vétéran. Onze ans dans les camps de concentration

    Remisé dans un grenier depuis quarante ans, ce manuscrit constitue un témoignage historique de première importance sur l'univers concentrationnaire et les détenus.    Carl Schrade a en effet passé onze ans dans les différents camps de concentration du régime nazi. Arrêté en 1934 à la sortie d'un déjeuner pour quelques propos critiques lancés à table, ce jeune commerçant suisse décrit avec une précision extraordinaire la vie quotidienne des détenus et de leurs geôliers. Travaux épuisants, humiliations, crimes gratuits mais aussi épidémies, maladies, rapports humains réduits le plus souvent à la brutalité et à la violence.     Déplacé dans les principaux camps - de Dachau à Buchenwald ou Flossenbürg - au gré des contraintes de l'effort de guerre, Schrade livre une radiographie sans concession. Seule l'amitié de quelques camarades - dont le grand résistant français à qui il confiera son manuscrit - et le désir de témoigner le font tenir. Avec son écriture sans afféterie ni pathos et même ses inexactitudes, ce texte entre en résonnance avec ceux de Primo Levi ou d’Irène Némirovsky.    Présentation de Fabrice d’Almeida, Professeur à l’université Panthéon-Assas (Paris-II, IFP), auteur notamment de La Vie mondaine sous le nazisme (Perrin, « Tempus », 2008) et de Ressources inhumaines. Les gardiens des camps de concentration et leurs loisirs, à paraître chez Fayard (rentrée 2011).         Postface de Nicolas Quilici.

03/2011

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Guerre d'Algérie

Prisons et camps de concentration de la Guerre d'Algérie

Il est question de la création, par la France, de camps de concentration, devant abriter des populations entières, de camps d'internement pour suspects et d'autres pour les combattants. Il s'agit notamment des conditions misérables dans lesquelles vivaient les " regroupés ", les " internés " et les détenus dans les prisons algériennes et métropolitaines, durant la période allant de 1955 à 1962.

07/2022

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Documentaires jeunesse

Auschwitz. L'histoire d'un camp d'extermination nazi

Entre mars 1942 et janvier 1945, plus d'un million de Juifs ont été assassinés à Auschwitz-Birkenau, systématiquement et de sang-froid. Au cœur de l'Europe et au milieu du XXe siècle, des personnes apparemment ordinaires ont commis ce crime. Comment cela s'est-il produit ?

04/2002

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Histoire internationale

Les républicains espagnols dans le camp de concentration nazi de Mauthausen. Le devoir collectif de survivre

Nous trouvons en ces pages pour notre mémoire et la vérité l'ampleur du drame vécu par ces républicains espagnols. Cet appel à se souvenir est pour eux une façon de rester vigilant et d'éviter que la bête immonde au ventre fécond ne se relève. « Le devoir collectif de survivre, m'a enivré, saoulé par sa grandeur, sa douleur et m'a blessé par l'oubli qui lui était insupportablement réservé. Ce texte m'a immédiatement interpellé. J'ai senti intuitivement, ou de cette perception érodée par les années de labeur sinon acérée par ma quête sur les « oubliés » de l'histoire, sa force de sens. » Ce livre est le « non » à l'aliénation, un veilleur vigilant sur l'avenir, un acte de solidarité. Je reprends à mon compte ces mots de Cervantés « Tu ferais mieux de l'appeler enfer, et encore pis s'il y a chose qui soit pire au monde. » Et je vous les offre comme déjà ce chant qui sera à toujours la tache innommable de notre vingtième siècle mais aussi notre honneur de part l'humanité et le refus d'une quelconque aliénation de ces républicains espagnols

11/2015

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Histoire de France

Le siècle des camps. Détention, concentration, extermination, cent ans de mal radical

Images terribles, insoutenables, toutes les mêmes et toutes différentes... Notre siècle qui s'achève aura été celui des camps. La spirale des guerres, le cortège des génocides, l'abîme des totalitarismes auront fait des barbelés le symbole du Mal, retenant comme otages ou victimes les civils de tous temps et de tous lieux. Entreprise sans précédent, enquête exhaustive, ce livre établit l'histoire des camps, leur typologie, leur nature, leur fonction. De l'Afrique du Sud en 1900 à la Tchétchénie en l'an 2000, du génocide arménien aux purifications ethniques d'ex-Yougoslavie, de la Première à la Seconde Guerre mondiale, du Goulag à Auschwitz, de Mussolini à Vichy, de l'emprise soviétique sur l'Europe de l'Est aux terreurs rouges de l'Asie, en passant par l'Algérie, Cuba, la Grèce ou l'Indonésie, voici la somme attendue sur une tragédie universelle qui constitue le plus implacable miroir de l'histoire contemporaine.

09/2000

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Littérature étrangère

Allemand et Noir en plus ! Souvenirs d'un rescapé des camps nazis

Né à Berlin en 1925 d'un père camerounais et d'une mère allemande, Theodor Michael Wonja, cadet d'une fratrie de 4 enfants, vient au monde dans un pays qui n'offre que peu de perspectives professionnelles aux personnes de couleur, sinon les "spectacles d'exhibition d'indigènes". Renvoyé de l'école sur ordre du parti nazi, déchu de sa nationalité allemande en 1940, il est interné dans un camp de travail en 1943. Par miracle, il échappe à la stérilisation forcée pratiquée par les autorités du Reich sur plusieurs centaines d'enfants métis afro-allemands. Il doit par la suite affronter le racisme dans l'Allemagne d'après-guerre : "qu'ils retournent d'où ils viennent !", scandent alors certains de ses compatriotes. Confronté à la misère et aux discriminations, vivant de petits rôles au théâtre, Theodor Michael Wonja lutte pour changer le destin qu'on veut lui imposer : il suit une formation universitaire à Hambourg puis à Paris et fonde, à Cologne, au milieu des années 60, le " Bulletin de l'Afrique " dont il est le rédacteur en chef jusqu'en 1971. Devenu un spécialiste reconnu de l'Afrique en Allemagne, il est recruté par les services de renseignement allemands et finit sa carrière en 1987 comme conseiller d'Etat. Passionné de théâtre, il joue dans plusieurs pièces jusqu'à l'âge de 84 ans, notamment dans "I have a dream" en hommage à Martin Luther King.

10/2016

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Sciences historiques

Champs-Elysées. Une histoire

«Aux Champs-Élysées, plus qu'ailleurs, la mobilité des espaces et des choses est permanente, les mutations constantes. Ce qui existe aujourd'hui aura peut-être disparu demain.» Après Saint-Germain-desPrés, Montmartre et Montparnasse, Jean-Paul Caracalla se rapproche de chez lui et nous raconte l'histoire de «la plus belle avenue du monde».

03/2009

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BD tout public

Le photographe de Mauthausen

Et si le vol du siècle avait eu lieu... dans un camp de concentration nazi ? En 1941, Francisco Boix, matricule 5185 du camp de concentration de Mauthausen, échafaude avec ses camarades un plan pour voler des photographies témoignant des crimes commis dans le camp et incriminant les plus hauts dignitaires nazis. Ce plan risqué n'est que le début de son périple pour révéler la vérité... Une histoire vraie, basée sur des faits réels.

09/2017

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Histoire internationale

Dachau KL. Camp de concentration de Dachau : le travail rend libre

Dachau situé à environ trente kilomètres au nord ouest de Munich sera notoirement connu pour être le premier grand camp d'internement pour tous les ennemis politiques du Troisième Reich. Appelé dès son origine Zentrum des Besitzschutzes (Centre de Protection de Détention), le site servira aussi comme cadre d'entraînement et de camp école aux gardiens SS ayant à oeuvrer dans d'autres camps de mort. Pendant douze années consécutives, avec ses quelques 185 commandos extérieurs (Aussenkommandos), ses camps annexes (Nebenlagers) et ses camps extérieurs (Aussenlagers) ; Dachau sera le théâtre d'incarcérations où dès 1938 toutes sortes de catégories d'opposants au régime de l'Allemagne nazie côtoieront les premiers internés Juifs de Bavière. Puis dans ce camp fusionneront en masse bon nombre de groupes ethniques et sociaux : Tsiganes, prisonniers de guerre soviétiques, Juifs, homosexuels, criminels allemands, Témoins de Jéhovah, catholiques et protestants, asociaux, prêtres, apatrides, écrivains, scientifiques et Résistants. Cet endroit terrifiant servira aussi de camp de transit (Transitlager) pour de nombreux prisonniers à destination d'autres lieux aussi comminatoires. Durant toute la période de 1933 à 1945, Dachau verra passer quelques 250. 000 déportés déplacés d'environ trente pays, sans compter ceux éliminés dès leur arrivée au camp, donc non enregistrés. Dans ce lieu maudit la barbarie y est déployée sous toutes ses formes, des sévices les plus outrageants en passant par la souffrance et l'épuisement au travail, une carence totale dans l'hygiène, la faim et les maladies graves, le froid rigoureux des hivers et la chaleur éprouvante de certains mois d'été, sans oublier les ridicules et dramatiques expériences médicales. Dans cet antre maudit où le crime et les atrocités sont synonymes de banalité et d'avilissement déconcertant, on dénombrera quelques 76. 000 martyrs du Système nazi. Enfin, entre l'été 1940 et la fin avril 1945, sur quelques 12500 prisonniers français internés à Dachau, environ 1. 600 d'entre eux y laisseront toute espérance de vie.

03/2014

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Histoire internationale

Irma Grese et le procès de Belsen. Une surveillante SS des camps de concentration condamnée à mort

Jeune surveillante SS des camps de concentration nazis, Irma Grese fut condamnée à mort par un tribunal militaire britannique en 1945 lors du procès de Belsen et pendue ensuite dans la prison de Hamelin. Ce livre retrace le parcours personnel et professionnel de cette jeune femme ordinaire qui devint, au cours de la tourmente nazie, une tortionnaire exemplaire.

07/2017

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Histoire internationale

Le camp de concentration de Redl-Zipf (1943-1945)

Lorsqu'il est question des camps de concentration nazis dans la bibliographie historique, l'accent est mis sur les camps principaux tels Dachau, Buchenwald, Dora-Mittelbau. Peu d'ouvrages sont dédiés aux camps annexes comme le camp de Redl-Zipf dépendant du camp de concentration autrichien de Mauthausen. Ouvert à l'automne 1943, le camp de Redl-Zipf est pourtant un camp singulier dans la nébuleuse concentrationnaire. Dissimulé dans les caves d'une brasserie, il avait pour mission l'essai des propulseurs des missiles V2 qui devaient assurer à l'Allemagne nazie une victoire finale sur les Alliés. A la toute fin de la guerre, c'est dans ce camp que sera transféré le kommando Bernhard qui avait pour mission de falsifier des livres sterling dans le but de détruire l'économie britannique. Illustrée par de nombreux témoignages et archives d'époque, cette monographie historique montre combien la vie des déportés venus des quatre coins de l'Europe était un véritable enfer. A la bestialité des tortionnaires et à la pénibilité du travail forcé s'ajoutait le climat rigoureux de cette région montagneuse autrichienne. Une fois épuisés et ainsi considérés comme inaptes, les déportés étaient alors transférés au camp central de Mauthausen d'où certains d'entre eux partaient pour la chambre à gaz du château de Hartheim dans le cadre de "l'Aktion 14f13 ".

04/2017

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XXe siècle

Flossenbürg 40301. A vingt ans dans les camps nazis

Sergio Rusich de' Moscati est né à Pola, en Istrie, en 1920. Pendant la Seconde Guerre mondiale il combat pour l'armée italienne, jusqu'à l'armistice de 1943. Face au dilemme des militaires italiens, il choisit son camp sans hésiter et entre dans les rangs de la résistance antifasciste armée. Arrêté en octobre 1944 par les troupes allemandes, il est d'abord emprisonné à Trieste, puis déporté comme triangle rouge dans le camp de Flossenbürg, en Bavière occidentale, dont il sera l'un des rares survivants. Le numéro qu'il a reçu lors du processus d'immatriculation, 40301, donne le titre à ses mémoires de déportation. Ecrites pour ses enfants, elles ont paru en italien dans les années 80 et ont été traduites ici, pour la première fois, en français. Rusich est un déporté politique plein de bon sens et de tolérance pour l'humanité meurtrie. Sans aucune ombre de rancune ou de haine, il nous raconte l'histoire de ces mois de souffrances vécues dans la lutte contre le froid, l'épuisement, la violence et la mort, mais en gardant toujours de l'espoir et de l'amour pour la vie. Son caractère vif et sociable à l'égard des camarades contraste violemment avec l'essence même du système d'extermination aberrant conçu par les Nazis. Rusich nous a quittés en 2006, mais son message de solidarité humaine résonne dans sa force et sa beauté encore aujourd'hui.

10/2023

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Critique littéraire

Les camps nazis. Réflexions sur la réception littéraire française

Le présent ouvrage explore le choc suscité par la découverte des camps nazis et du génocide des Juifs et étudie les échanges entre paroles intérieures et extérieures à l'événement pour saisir son devenir historique et mémoriel dans le champ littéraire et culturel français. En examinant le chevauchement des actes de représentation, d'interprétation et de transmission, il met à jour un ordre du discours né de l'événement et s'interroge sur sa disponibilité littéraire, culturelle et intellectuelle.

09/2012

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Histoire de France

Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau). Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.

05/2011

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témoignages personnels

Vivre. De Vichy aux Camps de Concentration de Buchenwald, Dora-Mittelbau, Nordhausen

Le 19 avril 1945, alors qu'il vient d'être rapatrié du camp d'extermination de Nordhausen, Henri Megglé donne témoignage de ce qu'ont été dix-huit mois de déportation dans les camps de Buchenwald, Dora/Mittelbau, et Nordhausen. [...] " Cette note composée de 23 feuillets est le récit pris en sténotypie de Henri MEGGLE âgé de 27 ans, arrêté par la Gestapo à Vichy en juillet 1943, expédié en décembre à Compiègne, puis après une quinzaine de jours, à Buchenwald. Au moment de son arrestation Henri MEGGLE faisait partie de l'organisation M.U.R. (Mouvements Unis de la Résistance) où il travaillait sous la direction de Jean PRONTEAU "Groupe Cévennes". Son récit a été recueilli le lendemain de son arrivée au Bourget par avion, alors qu'il est couché et dans l'incapacité absolue de circuler. Son poids actuel est de 38 kg, son poids normal est de 79 kg. Nous croyons savoir qu'Henri Megglé est le premier résistant effectif à être arrivé au Bourget, de la région de Weimar." (Note transmise par Stéphane Simon avec le texte dit : de Saint-Tropez) "LES CAMPS DE LA MORT NATURELLE. Ce titre est reporté sur deux pages du journal Action en 1945 et introduit un article signé par Pierre Courtade. Mon coeur frappait sourdement, violemment dans ma poitrine... J'ai voulu le publier. [...] Pour étayer mes propos je me suis appuyée sur d'autres documents dont l'un écrit par ma grand-mère paternelle, et dans lequel elle raconte la libération de Lyon où elle réside avec trois de ses enfants ; deux de ses fils sont déportés... Ce livre est un grain de sable dans l'immensité de notre mémoire collective ; j'ai voulu y contribuer avec toute l'authenticité de ce récit, respectant au plus près la personnalité de mon père, Henri Megglé.

04/2022

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Philosophie

La philosophie à l'épreuve d'Auschwitz. Les camps nazis, entre mémoire et Histoire

Cet essai se donne comme une tentative pour approcher au plus près l'onde de choc totalitaire enregistrée par les récits et témoignages sur les camps nazis. Il explore les zones de repli ou de recul de la pensée devant l'indicible, les embarras de la posture savante quand elle doit rendre compte de la froide "organisation de la terreur", la compromission de nos sociétés de la démocratie restaurée avec la catastrophe du siècle qui s'est éteint. Quelques leitmotivs inusables se trouvent ici consignés et soumis à la critique : le couplage contre-nature entre civilisation et barbarie, la fonction centrale de l'espace-camp sur le territoire de la modernité, les capacités de résistance de l'homme aux situations de l'extrême, la banalité du mal ou l'indifférence des bourreaux, la figure du survivant...

09/2014