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Jacques Roubaud, Anne Françoise Garréta

Extraits

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Littérature française

Eros mélancolique

A Paris, dans les années soixante, un jeune chimiste écossais, Goodman, étudiant solitaire, mène une vie contrainte et méditative, tout au travail photographique qui ordonne secrètement ses nuits et ses jours. Mais une voix de femme entendue dans une soirée, le corps nu d'une autre, aperçu la nuit dans l'immeuble désaffecté d'en face, viennent troubler ses projets. Voix, corps apparaissent et disparaissent, le hantent. Les spectres du passé envahissent l'immeuble, débordent les images photographiques de Goodman, désordonnent l'architecture de son secret. Est-ce encore la même femme qu'il entend un matin, qu'il suit dans la rue, qui accepte finalement de venir la nuit chez lui ?

01/2009

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Critique littéraire

Sur les rails. De Victor Hugo à Jacques Roubaud

Le train est sans doute, après l'amour et la guerre, le thème favori de la littérature d'hier et d'aujourd'hui. Depuis le XIXe siècle, les auteurs n'ont cessé d'évoquer le voyage en train, les rencontres inattendues, les paysages, mais aussi l'agitation menaçante, les accidents et les terribles séparations. Entre le train que l'on attend, celui que l'on prend et celui que l'on rate, le chemin de fer est un véritable chemin de vie. Les textes et les images relatifs au monde du train appartiennent à notre mémoire collective. Sur les rails regroupe les plus célèbres pages des poètes du train (Verhaeren, Cendrars, Larbaud), des textes plus inattendus de romanciers français (Zola, Huysmans, Proust), des regards étrangers (Whitman, Marinetti, Svevo) et des voix contemporaines (Jacques Rou-baud, Valérie Rouzeau, François Bon, Christine Jeanney). En faisant alterner textes anciens et réflexions récentes, témoignages, textes d'imagination et écritures plus expérimentales, accompagnés de gravures et photographies anciennes parfois surprenantes, cet ouvrage chante la richesse des images et des imaginaires du train. Au point de donner envie de passer sa vie dans les trains, propices au rêve et à la lecture.

08/2018

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Littérature française

53 jours. Roman, texte établi par Harry Mathews et Jacques Roubau

53 jours est le roman auquel Georges Perec travaillait au moment de sa mort, survenue le 3 mars 1982. Le livre est publié ici intégralement, dans une édition établie par Harry Mathews et Jacques Roubaud. Il comprend, d'une part, ce que Georges Perec avait déjà rédigé et qui recouvre onze des vingt-huit chapitres prévus ; d'autre part, un abondant dossier de notes et de brouilIons laissés par l'auteur, permettant le déchiffrement du reste du livre. Il a par ailleurs été prélevé dans les notes concernant les dix-sept derniers chapitres, celles qui étaient susceptibles de permettre aux lecteurs passionnés par la narration de reconstituer sans difficulté l'ensemble de l'histoire.

12/1989

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Architecture

Jacques-François Blondel. La dernière leçon d'architecture "à la française"

Pourquoi Jacques-François Blondel a-t-il autant écrit sur l'architecture et aussi peu sur lui ? Pourquoi le voile d'ombre et de mystère planant sur la vie et l'oeuvre de Jacques-François Blondel n'a-t-il jamais été levé ? Le célèbre architecte français a toujours été très réservé quant à sa vie et sa formation. Il est temps de lever le voile. Aurélien Davrius, spécialiste de Jacques-François Blondel, architecte français du XVIIIe siècle, lui a consacré un colloque à la Cité de l'architecture et du patrimoine qui s'est tenu à Paris le 14 décembre 2017. Dans cet ouvrage, il rassemble les actes de ce colloque ainsi que des articles écrits par ses confrères et consoeurs sur le célèbre architecte. Ce livre est par conséquent l'achèvement de plusieurs années d'études réunissant de nombreux chercheurs internationaux autour de la question de Jacques-François Blondel et de son enseignement unique de l'architecture.

05/2022

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Histoire de France

Jacques Chirac. Une histoire française

Pour les Français qui l'ont connu, comme pour ceux qui le découvrent, que reste-t-il de Jacques Chirac ? Pendant près d'un demi-siècle, il aura arpenté les allées du pouvoir, de l'entourage de Georges Pompidou jusqu'à la magistrature suprême, et son cursus honorum aura rythmé la politique française au point de s'entrelacer avec elle. Parmi nos présidents successifs, il demeure l'un des plus populaires aux yeux des Français - il n'en fut pas toujours ainsi, pour un homme souvent brocardé et mal aimé jusque dans son propre camp. Alors que le bruit tonitruant du débat et des affaires s'est estompé, c'est un portrait complexe qui se dessine de Chirac. Celui d'un hussard de la politique, d'abord, à la carrière semée d'embûches, de trahisons et de victoires improbables. Celui aussi d'un humaniste, passionné par les arts et les civilisations lointaines. Celui, enfin, de l'homme d'Etat qu'il fut, dirigeant contesté mais gardien toujours attentif des valeurs républicaines et de la concorde nationale. Ces trois figures entremêlées font de Chirac un personnage infiniment plus riche qu'il n'y parait : esprit vif, tour à tour brouillon et prompt à la réflexion, conservateur et moderniste, passionnément gaulois et curieux de la diversité du monde, aussi ardent batailleur que partisan, in fine, du compromis. L'auteur, élu de la jeune génération, nous livre un récit fidèle et éclairant du destin de Jacques Chirac, de ses origines familiales corréziennes à sa retraite du pouvoir. Il brosse ainsi un tableau vivant de cinquante ans de vie politique nationale et retrace sans détour le parcours de l'ancien président : une véritable histoire française, avec ses combats, ses heures de gloire et ses parts d'ombre.

06/2019

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Littérature française

Sphinx

Une ancienne légende raconte que le sphinx dévorait ceux qui échouaient à résoudre son énigme ; qu'en sphinx cohabitaient du lion et de l'oiseau ; et que sphinx deviné se jeta du haut de quelque promontoire. A--- danse ; je erre, la nuit. Sur fond de boîte et de cabarets, à Paris, à New York. Leur histoire (amour) semble répéter la légende ancienne : aux yeux de je, A--- devient sphinx. Mais au gré de quelle énigme ? Je ne sait, mais ne peut que deviner obscurément que la résoudre serait perdre A--- et ne la pas résoudre, se perdre.

07/2016

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Littérature française (poches)

Pas un jour

Que faire de ses penchants ? T'assignant cinq heures par jour, un mois durant, à ton ordinateur, tu te donnes pour objet de raconter le souvenir que tu as d'une femme ou autre que tu as désirée ou qui t'a désirée. Tu les prendras dans l'ordre où elles te reviendront en mémoire. Tu les coucheras ensuite dans l'ordre impersonnel de l'alphabet. Mais pourquoi cet exercice, d'une ironie peut-être cruelle ? Dissiper ou digresser tes désirs, telle est la finalité de ce libertinage mental à heures fixes. Car la vie est trop courte pour se résigner à lire des livres mal écrits et coucher avec des femmes qu'on n'aime pas. Ne risques-tu pas, entendant pourtant t'écarter des mœurs de ton temps et de son idolâtrie du désir, d'en faire - comme tant de tes contemporains, dévots autant que béates - la propagande ? Qui t'assure que ta critique, ton esquive n'est pas une ruse supplémentaire de son empire ? Peut-on échapper à la publicité du désir ? Ce livre de l'auteur de Sphinx a obtenu le prix Médicis 2002. Sans doute le plus beau livre d'Anne Garréta, délicat, émouvant, délicieusement ironique aussi, et net, dur, quand il le faut.

10/2004

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Littérature française

Ciels liquides

Je me souviens avoir cru aimer voyager, dans la bigarrure du monde multiplier les sens, subi le charme des langues lointaines. Le jour où je naquis on finissait de cartographier la dernière terre inconnue et fus jeté dans un monde empoigné par une frénésie de flux. Je me souviens pourtant avoir passionnément désiré d'être seul, mais il me semblait que la solitude fût un stigmate ; je n'en rêvais qu'en secret, imaginant de grands espaces vides, vides de voix, vides de corps et de mouvement, si calmes et déserts que je n'étais pas même partie du rêve, mais pure vision, œil immobile ouvert sans ciller sur la vaste solitude. Aux séductions étrangères ai perdu ma langue maternelle, en voyages dilapidé le pli secret de mes enfances.

08/1990

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Littérature française

La décomposition

Le crime parfait, le meurtre sériel sont votre ambition secrète. Mais l'inspiration vous fait défaut, cruellement. Prenez, lisez. A la 37e phrase d'A la recherche du temps perdu de Marcel Proust paraît ce nom, " Mme de Saint Loup ". Postez-vous une après-midi en quelque point stratégique d'une métropole moderne. Comptez les corps. Le 37e à passer devant la mire sera le bon. Accord en nombre. A présent examinez. C'est un passant ? Vous renoncez au meurtre pour ce jour-là. C'est une passante ? Bingo ! Accord en genre. Un pacte thanatographique vous lie à la grammaire : elle gouverne votre volonté. Vous voici dans l'obligation d'exécuter l'entité surgie à la frontière de la fiction et du monde : " Mme de Saint Loup ". Vous avez jusqu'à l'aube. Meurtre accompli, vous rentrez chez vous, tranquillement. Vous allumez votre ordinateur. Sur le disque dur, un fichier contient le texte complet d'A la recherche du temps perdu en version électronique. En trois coups de souris vous écrasez toutes les phrases en lesquelles il est fait référence à un personnage dénommé Mme de Saint Loup. La décomposition du Temps perdu vient de commencer. De bonheur, vous allez vous coucher.

08/1999

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Littérature française

Dans l'béton

L'attente, c'est pire que le combat. A force d'ennui, on délire. On hallucine. On croit voir surgir les Maures, les Vikings, les Normands, Hannibal et ses éléphants, Gengis Khân et les fellaghas là-haut, entre deux pics. On s'met à défourailler en hurlant contre le ciel d'un bleu prosaïque intense. On catapulte tous azimuts. On grenade, on gravillonne les champs de neige en contrebas. On fusille les lointains. Et puis, alors qu'on s'enrouait et qu'en désespoir de cause belle on s'apprêtait à s'étriper réciproquement ma soeurette et moi, ce fut, j'peux pas dire autrement, ce fut comme une apparition.

10/2017

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Critique littéraire

Lire Jean Rouaud

L'oeuvre de Jean Rouaud tient, depuis Les Champs d'honneur (prix Goncourt 1990), une place essentielle dans la littérature contemporaine. Placée dès l'origine sous le signe de la perte, elle déploie des " récits de filiation " qui remontent l'Histoire bien au-delà du père disparu. Avec un humour qui ne le cède en rien à la mélancolie, elle met en scène l'effondrement des " grands récits " de la communauté et revisite jusqu'aux fondements préhistoriques de notre civilisation. Au-delà du deuil originel, elle renoue avec un romanesque alerte, libéré à la fois du réalisme et du formalisme, non sans une lucidité joueuse qui entraîne l'écrivain lui-même, et son lecteur, dans un tourbillon d'imaginaire et de questions.

04/2009

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Romans policiers

Pat et Garrett

Une mère, des jumeaux. Pat et Garrett. Pas de père déclaré. Suffisant pour faire une famille. Entre eux, les liens sont ténus. Elle n'a jamais ressenti d'amour pour ses fils. Les deux garçons ont passé leur jeunesse à se taper dessus. Leur en reste aujourd'hui une haine sourde. Quand leur mère dont ils ne connaissent rien, tombe sous des balles inconnues, la réaction des jumeaux est immédiate. Ils crient vengeance. Mais resserrer les liens après vingt ans de jalousie et de souffrance, ça donne quoi ? Venger sa mère quand le manque d'amour est criant, à quoi ça ressemble ? La traque des tueurs par la famille, la primauté des liens du sang... Ca pourrait ressembler à un excellent western dont Pat et Garrett seraient les protagonistes...

06/2022

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Littérature française

Mono no aware. Le Sentiment des choses (cent quarante-trois poèmes empruntés au japonais)

Ces cent quarante-trois poèmes, qui ont pour point de départ un poème japonais ancien composé avant le milieu du XIVe siècle, forment une parenthèse orientale dans le travail de Jacques Roubaud. Après avoir fait subir une ou plusieurs transformations au texte choisi, pour l'amener à l'état de poème dans la langue française, Jacques Roubaud nous a restitué une des plus grandes poésies du monde.

10/1970

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Poésie

Tridents

Un trident - forme inventée par Jacques Roubaud - est un poème très bref, composé de trois vers. Chaque trident se compose de treize syllabes : cinq pour le premier vers, trois pour le deuxième, cinq pour le troisième. Le deuxième vers est toujours précédé du signe x, conçu comme pivot du poème. C'est une forme mémorisable, et qui se fait geste quotidien : poèmes de notation, de sensation, de réflexion, de souvenir. Poème de la réduction extrême - encore plus court qu'un haïku - le trident est progressivement devenu la forme privilégiée de la poésie de Jacques Roubaud, constituant dans le temps un immense corpus.

11/2019

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Littérature française (poches)

La belle Hortense

La belle Hortense est un roman. En effet, on y trouve une héroïne, Hortense, qui est belle. Un criminel, la Terreur des Quincailliers. Un détective de génie, l'inspecteur Blognard. Un jeune homme amoureux de l'héroïne. Un épicier philosophe, Eusèbe, et le père Sinouls, organiste. Et surtout, surtout il y a un chat, Alexandre Vladimirovitch. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que des aventures se mettent à arriver, où un pays mystérieux, la Poldévie, joue un rôle qui ne l'est pas moins.

01/1996

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Poésie

Trente et un au cube

"Trente et un au cube parce que poème qui est trente et un poèmes, chacun sur trente et une lignes, chacune de trente et une positions. Ainsi se constitue un cube d'écriture dont 31 et ses divisions (5/7/5/7/7) portent le rythme et dont la fiction est d'enfermer quelqu'un. La prison de paroles entoure une femme, origine d'une mémoire qui n'est pas faite de souvenirs. La parole des autres ou leur musique - Jodelle et Pachelbel, Hopkins et Biber - leurs images - Juan Gris - participent au siège de la faculté de chant.
Ils en sont à la fin du poème remerciés. L'exploration amoureuse, son inachèvement, est en même temps exploration inachevée du langage". Jacques Roubaud.

12/1973

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Littérature française

Ode à la ligne 29 des autobus parisiens

Si Jacques Roubaud est un homme qui aime marcher, cela ne l'empêche pas de prendre des bus, et notamment ceux de la ligne 29 qui, partant de la gare Saint-Lazare, traversant Paris d'ouest en est, finissent leur trajet à la mystérieuse porte de Montempoivre. Ce parcours, il l'a fait pendant plusieurs années. Au gré de ses explorations urbaines et de plongées dans sa mémoire vagabonde, il en a conçu un texte-épopée : Ode à la ligne 29 des autobus parisiens.

11/2012

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Littérature française

Ciel et terre et ciel et terre, et ciel. (John Constable)

Ciel et terre et ciel et terre, et ciel est un récit " autobiographique " dans la grande tradition des livres de prose de Jacques Roubaud. Le seul où apparaît la vie entière de Mr. Goodman, sorte d'alter ego romanesque de l'auteur. En cela, Ciel et terre et ciel et terre, et ciel, ce court texte unique, est tenu par les lecteurs et les universitaires comme la pièce centrale d'un dispositif où l'on retrouve de nombreux motifs présents dans l'ensemble de l'oeuvre, de la composition de poèmes à la réflexion sur la forme et le récit. Du vécu-rêvé autour de tableaux de Constable. Une vie...

11/2009

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Littérature française

La pluralité des mondes de Lewis

"Ces méditations s'inscrivent dans la continuité du dernier livre de Jacques Roubaud, Quelque chose noir, qui était inspiré par un deuil intime. La première partie de l'ouvrage fait penser à la récente exposition de ces natures mortes "philosophiques" qu'on nommait, au XVIIe siècle, des Vanités. Le titre du livre fait référence à un ouvrage anglais de logique mathématique de David Lewis. On pourrait avancer l'hypothèse de lecture suivante : Encore en proie à la souffrance et à la perte de l'être aimé, le poète cherche un refuge possible à la solitude du malheur dans les ressources que peut offrir à l'être acculé au mur de la mort la possibilité (logique et logiquement exposée dans le livre de David Lewis) de l'existence d'autres univers, à l'envers ou dans un ailleurs de ce mur de la mort. Chaque texte, de méditation, tourne, et retourne, comme un mathématicien maniant des théorèmes, les possibilités d'une délivrance de l'enfermement douloureux du deuil. La qualité de ces textes, souvent énigmatiques, c'est que le fonctionnement de l'intellect et la douleur affective y sont indissolublement liés. La seconde partie, La maladie de l'âme, abandonne la réflexion logique et mathématique. La troisième, Cercles en méditation, conduit à un climat plus apaisé, un retour de l'âme non vers une "happy end", mais vers le vide vivant de la vie." Bulletin Gallimard, oct. 1991.

10/1991

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Littérature française (poches)

L'enlèvement d'Hortense

Hortense, l'héroïne de La Belle Hortense, est amoureuse du prince de poldève Gormanskoï. Le prince aime Hortense activement. Un autre prince, également poldève et criminel, désire Hortense bestialement. Dans L'enlèvement d'Hortense, la poldève-connection se précise. Hortense est menacée. Un meurtre est commis. L'inspecteur Blognard cherche à résoudre l'énigme. La jeune Carlotta, lycéenne, et son poney, le prince Cyrandzoï volent au secours d'Hortense. Et Alexandre Vladimirovitch ? Il n'est pas aussi loin qu'on pourrait le croire.

02/1996

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Poésie

E

«Ce livre, comme son titre ne l'indique pas, est un commentaire des sens non mathématiques du signe "d'appartenance" ¿, que les écoliers ne peuvent plus se permettre d'ignorer aujourd'hui. S'ils étaient japonais et initiés dès leur enfance au très ancien jeu de "go" il ne leur manquerait plus, avant d'ouvrir ce livre, qu'une certaine connaissance de l'histoire du sonnet, et non l'expérience de la vie qu'ils possèdent sans aucun doute déjà.» Jacques Roubaud (Bulletin Gallimard n° 224, août-sept. 1967).

11/1988

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Littérature française

Parc sauvage

Septembre 42. Deux enfants d'une dizaine d'années, Dora et "Jacques" (c'est son nouveau prénom, il ne faut pas qu'il l'oublie), arrivent dans une grande propriété des Corbières. Dora est venue avec Vlad, son oncle, "qui ne peut plus jouer en ce moment". Sa mère est restée à Toulouse. Les parents de "Jacques-maintenant" sont il ne sait où, loin. La maison est vaste. Il y a des poules, des canards, des vignes, les "jumeaux", qui se ressemblent tellement qu'ils ne savent peut-être même pas eux-mêmes qui est Joan et qui est Jean. Il y a Teresa, leur mère, qui parle catalan, venue avec Jim, qui parle anglais ; et Camillou, leur grand-père, que Dora aime dès qu'elle le voit. Sainte-Lucie lui appartient et il les reçoit, "en attendant". En attendant qu'on vienne les chercher pour les emmener dans la montagne, vers l'Espagne. Les enfants jouent, explorent. Ils découvrent le Parc Sauvage. Au fond du parc, le Vieux Bassin abandonné, sans eau, ses figuiers, ses lézards. Et là...

01/2008

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Littérature française (poches)

L'Exil d'Hortense

Hortense, déjà héroïne de La Belle Hortense et de l'Enlèvement d'Hortense, a suivi son prince et amant dans son pays, la Poldévie. Mais les ennemis du couple ne désarment pas. Ils ourdissent un complot dont on ne peut s'empêcher de dire qu'il est infâme. Ces machinations donnent à L'Exil d'Hortense sa tonalité tragique. L'inspecteur Blognard ne désarme pas dans sa lutte contre les criminels, fussent-ils poldèves. Une chatte, Ophélie, aux yeux bleus et innocents, est envoyée au secours d'Hortense. Que va-t-il se passer ?

03/1996

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Lecture 6-9 ans

Rondeaux. Poésies

Des moineaux écoliers et des autruches affolées. Un dinosaure qui danse avec les biches, la reine des brebis descendant la Seine en voilier. Mais aussi... un quatuor de girafes, un écureuil qui cherche ses noisettes. Des visages et des paysages, l'orthographe qui n'en fait qu'à sa tête... Les animaux font la ronde avec les mots et la nature devient poème. Un grand poète chante avec humour et fantaisie la nature, les animaux, l'enfance.

03/2020

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Poésie

Churchill 40 et autres sonnets de voyage. 2000-2003

Le bancJ'aurais un banc avec mon nom. Mais Russell SquareNonobstant son voisinage pour logicien(Herbrand, Montague streets) ne me paraît pas bienProtégé contre les coups de quelque arbitraireLondon Council (le banc de mrs AnstrutherJane, érigé "to her memory, by her friends" N'est plus, où je lisais le Times, avant d'atteindreThe British Library's Reading Room). Donc, que faire ?Comme Franck Venaille acheter à Kew GdnsUn emplacement, s'il en est de disponibles, Sous un grand hêtre où habitent des écureuilsJe voudrais, de mon vivant m'y asseoir, la BibleDu Roi James sur mes genoux, pieds dans les feuillesLire : que tout est vain. Et puis : que tout est vain. Jacques Roubaud.

05/2004

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Littérature française

Graal fiction

Un soir de 1378, un bourgeois de Florence, rentrant chez lui pour dîner, fondit en larmes devant sa soupe. A sa femme et à sa fille qui le pressaient de questions, il répondit : "Le bon roi Arthur est mort, l'unique rempart de la chrétienté". Les bouches des conteurs, qui seules avaient donné vie au roi de fiction, se fermèrent. Il ne resta plus dans les manuscrits de toutes les langues d'Europe que les branches de l'arbre de Brocéliande où était né le roman. Le conteur de Graal fiction a cherché les chevaliers et les dames, Tristan-Yseut, Lancelot-Guenièvre, Perceval, Gauvain, les fées et les enchanteurs, Viviane, Morgane, Merlin, à l'endroit même où ils se trouvent, dans l'enchevêtrement des récits médiévaux. S'il redit, s'il réécrit ce qui a déjà été dit, c'est pour élucider ce qui se cache en le dissimulant davantage, ou dévoiler le but de ces quêtes, le Graal, sans toucher à l'énigme. La sienne étant de restituer à la prose ses enfances.

04/1978

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Poésie

LA FORME D'UNE VILLE CHANGE PLUS VITE, HELAS, QUE LE COEUR DES HUMAINS. Cent cinquante poèmes 1991-1998

Métro[... ] En ces temps-làOn vous poinçonnait le ticket et pas qu'aux LilasIl y avait les voitures de première classeQui sentaient la première classeComme Mireille Balin dans Pépé le MokoAvant d'entrer dans les stations on lisaitSur le mur du tunnel"Du Bo du Bon Dubonnet"Et ça rappelait l'avant-guerreA ceux qui ne l'avaient pas vécue(Aux autres aussi d'ailleurs)Pierre DacVendait des enclumes "à la sauvette"Dans les couloirs de la station Campo-FormioAh jeunesse ! Ah jeunesse ! Ah ! Mais en ces temps-làN'est-ce pasIl n'y avait pas de station dont le nom de baptême futBOBIGNY-PANTIN-RAYMOND QUENEAUCeciCompenseCelaJacques Roubaud.

03/1999

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Poésie

Strophes reverdie

Les "strophes reverdie" sont des poèmes, de 5 vers le plus souvent, octosyllabes le plus souvent, le plus souvent comptés classiquement. Tous les mots d'une "strophe reverdie" sont pris dans le même poème d'un livre de poèmes de Pierre Reverdy. Jacques Roubaud.

09/2019

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Poésie

Octogone. Livre de poésie, quelquefois prose

Le moment de commencer à se disposer à se préparer à n'apprêter à se décider à se forcer à s'obliger à ne contraindre à s'astreindre à n'assujettir à n'escrimer à s'atteler à se mettre à s'attacher à s'appliquer à s'évertuer à s'exhorter à s'entraîner à tendre à incliner à s'amuser à jouer à ne divertir à se distraire à se plaire à s'étourdir à s'engager à recommencer à se remettes à rêver à penser à songer à réfléchir à s'habituer à s'accoutumer à arriver à parvenir à en venir à continuer à s'acharner à s'obstiner à persister à persévérer à se laisser aller à Si résigner à consentir à se résoudre à s'abandonner à s'abaisser à se fatiguer à s'épuiser à s'user à s'exténuer à s'éreinter à réussir à être prêt à pouvoir admettre prévoir contempler attendre décider voir sa mort.

02/2014

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Poésie

Quelque chose noir

Neuf groupes de neuf poèmes, plus un dernier, très bref, intitulé Rien, ainsi se compose Quelque chose noir de Jacques Roubaud. Un seul thème d'inspiration, et il est infiniment douloureux : c'est celui de la mort de la femme aimée. Beaucoup de ces poèmes prennent la forme d'une méditation. L'art de Jacques Roubaud, qui sait jouer de toutes les ressources de la technique poétique, se met ici au service de l'absence, du deuil, de la douleur.

11/2001