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Histoire du suicide. La société occidentale face à la mort volontaire

Extraits

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Psychologie, psychanalyse

Histoire du suicide. La société occidentale face à la mort volontaire

La mort volontaire a presque toujours été l'objet de la réprobation sociale. Le Moyen Age l'assimilait au plus abominable des crimes, la considérant comme une insulte à Dieu, et réservait une macabre exécution à ceux qui se suicidaient. Au fil des siècles, la question de la liberté de chacun sur sa propre vie a pourtant resurgi chaque fois que les valeurs traditionnelles étaient remises en cause : de Montaigne à Bacon, les humanistes vivent une première révolution culturelle et s'interrogent prudemment sur l'interdit chrétien. La célèbre interrogation d'Hamlet (1600) traduit le malaise lié à la naissance de la modernité. Sous l'effet des crises de la conscience européenne, le débat s'amplifie et la question est bientôt posée publiquement. " Ce n'est pas aux gens aimables de se tuer ", affirme Voltaire, tandis que se multiplient les traités qui tentent de comprendre les causes du suicide. La Révolution dépénalise le suicide mais sans l'approuver : le citoyen doit conserver sa vie pour la patrie. Le XIX et le XX siècle ne se montreront guère plus ouverts, et le silence de l'Etat et l'Eglise contribueront à faire du " meurtre de soi-même " l'un des derniers sujets tabous de notre époque.

10/1995

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Récits de voyage

La mort volontaire au Japon

De la société japonaise d'aujourd'hui, que peut nous donner à entendre la mort volontaire, quand on la saisit comme symptôme, dans la rumeur des statistiques ? Mais rien n'existe qu'à être devenu : l'enquête sociologique trace la ligne de départ d'une généalogie. D'un siècle à l'autre, il s'agit alors de parcourir ce pays dont parle Nietzsche, «l'énorme, le lointain et le si mystérieux pays de la morale - de la morale qui a vraiment existé et qui a été véritablement vécue», en explorant sur documents les pratiques diversifiées de la mort volontaire au Japon : comme apothéose de la carrière du guerrier, comme horizon du détachement bouddhique, comme clef de voûte du système féodal, comme épreuve à la mesure de l'amour, comme exaltation sacrificielle, comme conclusion du désespoir et du déracinement. Chaque fois, le choix de la mort volontaire éclaire le milieu humain d'où lui vient son sens, et de proche en proche c'est tout le passé japonais qui se trahit dans ses contradictions, dans ses égarements et dans ses déchirements.

09/1991

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Littérature érotique et sentim

Face à la mort

Entre les horreurs de la guerre et les crimes de DAESH, Face à la mort est une histoire d'amour, un hommage au peuple kurde et à tous ceux qui sont allés se battre pour nos libertés. J'ai tant subi a avec cette femme que je pars m'engager auprès des Peshmergas pour disparaître et pour mourir, car je ne suis plus rien qu'une ombre, un mort-vivant, un oiseau sans ailes. Si j'ouvre le chemin vers mon coeur, je ne survivrai pas, tu comprends ? J'ai tout enfoui quelque part, j'arrive pas à sortir tout ça de moi. Je me suis forgé une carapace, un blindage, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour continuer à vivre. Cette nuit les étoiles sont ivres, happées par le cosmos infini, elles dansent, et la lune en liesse en frémit de joie. Cette beauté me paraît imméritée quand je songe aux chairs qui pourrissent la journée sur cette terre de désolation. Je me dis que Dieu là-haut nous a abandonnés. Quelque chose au fond de moi hurle et veut forcer la porte, mais je me suis tellement fermé que je n'en possède plus la clef. Shevine, bien que ravagée par la souffrance, est passionnée, elle porte sa croix, et ça la rend plus belle. Shevine a les yeux qu'on aimerait avoir posés sur soi, la bouche des baisers qui nous manquent, la voix d'un ange qu'on n'oubliera jamais, et un caractère qui nous marque au fer rouge ; à l'image de son peuple, elle est une rose pleine d'épines.

08/2019

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Histoire de la médecine

La folie du suicide. La mort volontaire comme objet médical en France au 19e siècle

Le suicide demeure un enjeu de société majeur autour duquel un nombre d'experts – juristes, ecclésiastiques, philosophes, puis médecins ou psychiatres et sociologues – ont débattu, inscrivant le phénomène dans un espace de savoirs complexes. Ce livre explore la manière dont le suicide est devenu un objet médical, et plus précisément psychiatrique, au 19e siècle en France. Il examine les définitions et les théories médicales, les pratiques thérapeutiques et les outils préventifs qui l'ont enserré à l'aube de la suicidologie contemporaine. Il permet par là même de mieux saisir les efforts actuels qui sont faits, ici et ailleurs, pour réduire les cas de mort volontaire.

10/2023

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Psychologie, psychanalyse

Mort ou fif. La face cachée du suicide chez les garçons

Cette étude aborde un double tabou : celui de l'homosexualité (" fif " étant synonyme de " pédé ") et celui du suicide chez les adolescents ou jeunes adultes. En dépit de statistiques assez concluantes publiées ces dernières années, il y a encore réticence à reconnaître les liens possibles entre la stigmatisation sociale de l'homosexualité et le nombre élevé de tentatives de suicide chez les garçons homosexuels ou identifiés comme tels. C'est pourquoi le but de cette étude basée sur de nombreux récits de vie est de comprendre comment les conditions de vie réservées à ces jeunes, notamment à l'école et dans leur famille, peuvent amener certains d'entre eux à tenter de mettre fin à leur existence. Le dévoilement des résultats de cette recherche a suscité un véritable émoi dans la population et dans les médias. Un ouvrage destiné à tous ceux et celles qui œuvrent auprès des jeunes (professeurs, éducateurs, travailleurs sociaux, infirmières, psychologues, bénévoles, etc.) ou qui ont simplement leur vie à cœur (proches, parents, grands-parents, frères, sœurs, etc.).

05/2001

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Napoléon

Napoléon face à la mort

Plus de trente fois, il a frôlé la mort. Toujours il lui a échappé. Les obus et les balles de l'ennemi, le poignard des assassins, les machines infernales des comploteurs, la noyade, la chute dans les précipices, la chasse à l'homme, le poison qu'il s'est lui-même versé, les duels de sa jeunesse... A se demander ce qui l'a sauvé. A moins que la Providence s'en soit mêlée... mais l'Empereur croyait-il en Dieu ? ou à sa bonne étoile ? A l'évidence, Napoléon fut un chevalier sans peur. Mais combien de millions d'hommes a-t-il envoyés au trépas, sans plus de haine que de remords ? Que ressentait-il quand il arpentait le champ de bataille, entendant le cri des mourants : "Vive l'Empereur ! ". Et comment expliquer qu'après avoir vainement cherché la mort à Arcis-sur-Aube, à Montereau, à Fontainebleau, à Waterloo, il n'ait pas cherché à la devancer à Sainte-Hélène ? "Loin de la légende, écrit Jean Tulard, Alain Frerejean nous offre un tableau complet de cette confrontation entre le conquérant et la mort, des tendances suicidaires de sa jeunesse, loin de sa Corse natale, aux derniers jours d'une lente agonie".

04/2021

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Ecologie politique

Ecologisme. Assaut contre la société occidentale

" Ceux qui nous tourmentent pour notre bien nous tourmenteront sans fin, car ils le font avec l'approbation de leur propre conscience. " C.S. Lewis Nous sommes poussés à vivre écolo et bio. On a même entendu un écologiste français très médiatique annoncer que le Covid 19 était " la vengeance de Gaïa "... Tout est permis, sauf de ne pas suivre l'écologisme. L'homme notre prochain passe à l'arrière-plan face à la nature qui est devenue un absolu. On nous répète ainsi qu'il faut réduire par dix l'humanité pour la sauver. Et pourtant... la vraie protection de l'environnement ne passe-t-elle pas par protéger l'humain avant tout ? Pourquoi les écolos veulent-ils une transformation si radicale voire la disparition de notre civilisation ? Ce livre montre combien l'écologisme se fait, depuis des décennies, plus subtil que le marxisme-léninisme et le risque qu'il devienne, à terme, aussi répressif... voire violent envers l'homme. Il raconte combien la protection de l'environnement ne passe pas par la réduction des gaz à effet de serre, véritable utopie du XXIe siècle, combien nous perdons peu à peu ce principe de " jouir de la vie ", qui participe pourtant à une communion avec la nature et ses bienfaits, et combien la frugalité du monde bucolique vert n'intéresse pas la grande majorité de la population.

05/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Race et histoire dans les sociétés occidentales (XV-XVIIIe siècle)

Ce livre présente les processus de racialisation qui ont ponctué la transformation de l'Europe et de ses colonies de la fin du Moyen Age à l'âge des révolutions. Cette histoire éclaire l'évolution des sociétés, des institutions, des cultures et des théories. Elle décrit la volonté de catégoriser les individus et les groupes, de les enclore dans des identités présentées comme intangibles, de discriminer les collectifs dominés, voire d'organiser l'oppression à grand échelle contre des populations définies par leur race. La racialisation procède par naturalisation des rapports sociaux et des caractères physiques et moraux qui se transmettent de génération en génération, à travers la procréation. Elle repose sur une contradiction : le racisme affirme que les gens sont prisonniers de leur race et s'emploie néanmoins à gérer la transformation des races. Quatre coups de projecteur permettent de rendre compte de cette histoire : la noblesse de naissance face à l'anoblissement, la nature juive ou musulmane qui persiste dans le sang des convertis, l'origine ineffaçable des métis dans l'Amérique coloniale, la déshumanisation des Africains par la traite esclavagiste. Ces phénomènes sont les expériences séculaires sur lesquelles les auteurs des Lumières se sont fondés pour classer l'humanité en races. Ils hiérarchisent les groupes humains mais proclament aussi l'universalité des droits de l'homme. Le siècle des philosophes peut alors se lire comme le fruit d'une histoire passée, autant que comme le fondement d'une histoire inachevée, la nôtre.

10/2021

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Beaux arts

Van Gogh le suicidé de la société

Dans Van Gogh le suicidé de la société, publié en 1947, Antonin Artaud fait de la violence de Van Gogh la réponse à l'obscénité haineuse du monde et des psychiatres ; de sa folie, une réponse de l'âme à l'imbecillité universelle qui lui souffle "Vous délirez". Alors Van Gogh s'est tué parce qu'il ne pouvait pas tuer le psychiatre, le docteur Gachet. Il s'est tué parce qu'il ne pouvait plus supporter ce "délire" qu'on attachait à ses pas. "Je vois à l'heure où j'écris ces lignes, le visage rouge sanglant du peintre venir à moi, dans une muraille de tournesols éventrés,dans un formidable embrasement d'escarbilles d'hyacinthe opaque et d'herbages de lapis-lazuli. Tout cela, au milieu d'un bombardement comme météorique d'atomes qui se feraient voir grain à grain, preuve que Van Gogh a pensé ses toiles comme un peintre, certes, et uniquement comme un peintre, mais qui serait,par le fait même,un formidable musicien".

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Beaux arts

Van Gogh. Le suicidé de la société

Fin janvier 1947, le galeriste Pierre Loeb envoie à son ami Antonin Artaud, écrivain, dessinateur et poète, une page de l'hebdomadaire Arts entièrement consacrée à Vincent Van Gogh, dont une exposition est en cours à l'Orangerie à Paris. Il y est fait mention de la récente parution d'un volume, Du démon de Van Gogh, aux éditions A.D.I.A. à Nice. Cette publication, "destinée exclusivement au corps médical", comporte une étude conséquente du docteur François-Joachim Beer, dont de longs extraits sont reproduits sur la page du journal. Van Gogh y est notamment décrit comme un "déséquilibré avec excitations violentes à allure maniaque" et inspire en définitive au médecin ce diagnostic : "ce peintre de génie était atteint de psychopathie constitutionnelle dont les épisodes n'ont fait que s'aggraver le long de son existence". Ayant lui-même été interné durant de nombreuses années, et ce jusqu'en mai 1946, Antonin Artaud décide alors d'écrire à son tour sur le peintre, de réfuter la thèse de sa folie, fruit à ses yeux d'une construction sociale. Le 2 février, il se rend à l'Orangerie et commence peu après à rédiger et à dicter à voix haute le corps central de l'ouvrage. La "lucidité supérieure" propre à l'artiste, et commune à l'auteur et à son sujet, permet à Artaud de faire la part belle à la fougue du génie, force contestataire en soi. L'état de supplicié, Artaud lui-même l'a vécu. Nul mieux que lui ne saurait le transmettre. Et quand le poète aborde la peinture proprement dite, c'est comme s'il s'emparait du pinceau ou, au demeurant, du couteau. Il se fait tranchant, expressif, cinglant. Paru en décembre 1947 chez K éditeur à Paris, l'ouvrage reçoit le mois suivant le Prix Sainte-Beuve. Son auteur s'éteindra peu après, en mars 1948.

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Essais biographiques

Van Gogh, le suicidé de la société

C'est à l'occasion d'une exposition Van Gogh au Musée de l'Orangerie en janvier 1947, peu avant sa mort, qu'Antonin Artaud écrit ce texte. Il n'y a pas loin, il le sait et il veut qu'on en soit persuadé, de Vincent Van Gogh à Artaud le Mômo. Le ton est âpre, l'ironie mordante, le style jaculatoire. Ainsi, écrit-il, "on peut parler de la bonne santé mentale de Van Gogh qui, dans toute sa vie, ne s'est fait cuire qu'une main et n'a pas fait plus, pour le reste, que se trancher une fois l'oreille gauche, dans un monde où on mange chaque jour du vagin cuit à la sauce verte ou du sexe de nouveau-né flagellé et mis en rage, tel que cueilli à sa sortie du sexe maternel" . Pour l'auteur du "Théâtre de la Cruauté", Van Gogh "ne s'est pas suicidé dans un coup de folie, dans la transe de n'y pas parvenir, mais au contraire il venait d'y parvenir et de découvrir ce qu'il était et qui il était, lorsque la conscience générale de la société, pour le punir de s'être arraché à elle, le suicida. Et cela se passa avec Van Gogh comme cela se passe toujours d'habitude, à l'occasion d'une partouse, d'une messe, d'une absoute, ou de tel autre rite de consécration, de possession, de succubation ou d'incubation".

11/2023

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Sciences historiques

La mort en face. Histoire du duel de la Révolution à nos jours

L'âge d'or du duel en France. ce n'est pas l'époque des mignons de Henri III. mas le siècle du fer et de la vapeur : après la Révolution française, plus besoin d'être noble pour porter l'épée et provoquer un adversaire aussi bien né que vous. Tout le monde peut se battre, et tout le monde se bat, à l'épée, au sabre, au pistolet ; à propos d'un pied écrasé par mégarde, d'un article de journal venimeux, ou d'un adultère trop voyant. A force de se battre, on commence à se tuer moins : le dernier duel meurtrier connu a lieu en 1903. Et puis, après la boucherie de la Grande Guerre, le duel s'étiole, même si quelques combats ont encore lieu jusque dans les années 50 - notamment celui qui opposa Defferre à Ribière, indigné d'avoir été traité d'" abruti ". Fourmillant de récits de rencontres légendaires ou méconnues, ce beau livre raconte la saga du duel sous toutes ses formes, sociales, littéraires ou politiques.

04/2008

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Formule 1

La mort en face

Bahreïn, le 29 novembre 2020. Romain Grosjean est victime de l'un des plus terrifiants accidents de la décennie en Formule 1. Alors que sa femme, Marion, assiste impuissante au drame qui se joue à des milliers de kilomètres, le pilote français, pris au piège, lutte seul pour sauver sa vie. Mais le renoncement n'a jamais fait partie de son vocabulaire. Longtemps, il a dû faire preuve d'abnégation pour tenir son rang parmi les vingt meilleurs pilotes du monde. Il a aussi dû apprendre, à ses dépens, à naviguer dans un microcosme où la politique et l'argent écrasent parfois les valeurs du sport. Dans cette autobiographie unique, entrecoupée par les commentaires émouvants de son épouse, Romain revient sur son accident, son enfance, sa famille et sa carrière. Car voir la mort en face change la vision que l'on a du monde. De retour à la compétition malgré les séquelles, il est devenu un symbole de résilience et de courage.

10/2021

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Littérature française

La mort en face

Connais-toi toi-même. Notions de physiologie à l'usage de la jeunesse et des gens du monde, par Louis Figuier,... Date de l'édition originale : 1886 Sujet de l'ouvrage : Physiologie humaine -- Ouvrages de référence Contient une table des matièresAvec mode texte Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

04/1951

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Beaux arts

Van Gogh / Artaud. Le suicidé de la société

Issu d'une famille chrétienne et aimante, mais bourré de complexes, Pierre va peu à peu dériver vers l'alcool et la drogue. A la mort d'une amie, tuée par une voiture, la vie devient insupportable. Il se marginalise de plus en plus et dort dans sa voiture. Piero (Sapu) intègre plusieurs groupes punks dont le plus célèbre, les Garçons Bouchers, lui apporte une certaine notoriété dans les années 1990. Puis il rencontre Géraldine, l'amour de sa vie, atteinte comme lui du sida. Il la soutient de toutes ses forces, mais quelques années plus tard, elle en meurt. Le soir des funérailles, il ouvre machinalement un petit livre de prières chrétiennes qui se trouvait au fond d'une table de chevet. En lisant Adoro te devote (saint Thomas d'Aquin), il perçoit combien ces mots lui sont destinés. Depuis lors, Piero s'est engagé comme bénévole au Secours Catholique : il écoute et aide ceux qui souffrent, les exclus de la vie dont il se sent si proche.

03/2014

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Religion

Face à ma mort

Atteint d'un cancer, Jean-François Callens témoigne avec humour et réalisme d'un parcours qui n'est pas terminé. Il explique comment il est aidé par la foi de l'Eglise, et principalement par la Parole de Dieu et le Catéchisme de l'Eglise Catholique, à vivre chaque journée de la dernière étape de sa vie ici-bas, dans l'espérance et la perspective de l'au-delà. "Un livre qui étonne, qui dérange, mais un livre-événement qu'il faut lire pour envisager notre propre mort et celle de nos proches. Nous savons, en fermant cet ouvrage décapant et consolant, que nous ne partons pas vers une destination inconnue, bien au contraire : nous partons vers les bras de notre Père." (Odile Haumonté)

02/2014

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Histoire de l'art

Nouvelle histoire de la peinture occidentale

La présente histoire revisitée de la peinture confronte l'Occident à son principal démon, qui s'est immiscé au sein de ses rouages les plus intimes dès la Renaissance : la mélancolie, et l'incapacité pour l'homme à se positionner de manière sereine face au monde. Pour triompher de cette aporie, se succède au fil des siècles une série de peintres tenants d'un style héroïque d'obédience nietzschéenne, capable de confronter le désordre dionysiaque du monde à la mesure apollinienne.

01/2023

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Histoire de la philosophie

Histoire iconoclaste de la philosophie occidentale

Ancien membre de l'enseignement supérieur dans le domaine des sciences dures, l'auteur nous donne ici une relecture de l'histoire de la philosophie occidentale à partir d'un point de vue disciplinairement extérieur. On y retrouvera son interprétation des mouvements historiques des idées depuis l'antiquité grecque jusqu'à nos jours. Le texte est accompagné de considérations très personnelles sans prétention de séduire ou de convaincre, mais dans l'opposition envers toutes les complaisances révérencieuses qui entourent généralement les grands systèmes de pensée. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre le qualificatif d'iconoclaste attribué à cet essai. Très abordable, sans jargon autre que celui qui est dénoncé, cet essai s'adresse à tous les publics curieux de redécouvrir cette discipline réputée d'accès difficile. Aux lecteurs de s'amuser à confronter des interprétations irrespectueuses avec leurs propres souvenirs scolaires.

06/2022

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Sociologie

No Society. La fin de la classe moyenne occidentale

"There is no society" : la société, ça n'existe pas. C'est en octobre 1987 que Margaret Thatcher prononce ces mots. Depuis, son message a été entendu par l'ensemble des classes dominantes occidentales. Il a pour conséquence la grande sécession du monde d'en haut qui, en abandonnant le bien commun, plonge les pays occidentaux dans le chaos de la société relative. La rupture du lien, y compris conflictuel, entre le haut et le bas, nous fait basculer dans l'a-société. Désormais, no more society. La crise de la représentation politique, l'atomisation des mouvements sociaux, la citadellisation des bourgeoisies, le marronnage des classes populaires et la communautarisation sont autant de signes de l'épuisement d'un modèle qui ne fait plus société. La vague populiste qui traverse le monde occidental n'est que la partie visible d'un soft power des classes populaires qui contraindra le monde d'en haut à rejoindre le mouvement réel de la société ou bien à disparaître.

10/2018

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Littérature française

La réincarnation dans l'Histoire Occidentale

L'histoire se répète sans cesse et les personnages historiques aussi. C'est le constat que fait l'auteur dans ce livre, constat facile à faire et qui saute aux yeux. L'exemple le plus célèbre et le plus évident est celui de Napoléon Bonaparte dont la destinée exceptionnelle et fulgurante est comparable à celle de son prédécesseur Alexandre le Grand. Les coïncidences et les similitudes entre ces deux personnages sont trop évidentes et trop flagrantes pour relever du simple hasard. D'autres résurgences historiques comme celles de Jeanne d'Arc, Louis XIV ou Marie-Antoinette, sont évoquées dans cet ouvrage et portent à l'interrogation quant à la destinée des peuples, toujours soumis, et l'avenir des états, toujours en guerre. Une volonté supérieure et occulte dirigerait-elle le monde par la transmigration des âmes ? C'est à cette question étrange que ce livre tente de répondre. La Réincarnation serait alors une autre manière de voir et de comprendre l'Histoire.

02/2017

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Thrillers

Face Mort

Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour la paix ? Le sous-lieutenant Georges Kabla, diplômé de Polytechnique, effectue un stage au centre radioélectrique des Alluets-le-Roi, qui est en réalité une base d'écoute de la DGSE. Sa mission ? S'occuper du paramétrage d'un logiciel de reconnaissance faciale particulièrement pointu, surnommé Face Mort. Mais lorsque ce dernier déclenche une alerte sur une vidéo, les événements prennent alors une autre tournure. Le jeune lieutenant décide de mener une recherche plus poussée. Une minute plus tard, le téléphone sonne : le conseiller spécial du directeur général lui ordonne de tout arrêter. A des milliers de kilomètres de là, préposée à des missions clandestines consistant, sans ordre officiel, à éliminer des djihadistes français qui ne doivent sous aucun prétexte remettre les pieds dans leur pays d'origine, Maxime Barelli, capitaine dans les forces spéciales, avance dans un combat permanent entre ce qu'elle est et ce qu'elle accomplit. Mais les conflits qui l'entourent vont bientôt prendre une dimension exceptionnelle quand elle va découvrir qu'une arme mortelle d'un nouveau genre est en train d'être mise au point. Une arme aussi insaisissable que l'air et qui menace la France...

06/2022

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Sciences

100 fake news face à la science

Curieux ! , le média scientifique aux 650 000 abonnées " On ne peut rien faire pour lutter contre le réchauffement climatique. " " On vivra bientôt sur Mars ! " " Nous n'utilisons que 10 % de notre cerveau. " Les fake news ont la vie dure ! Au point qu'on peut toutes et tous se laisser piéger. Pour vous aider à y voir plus clair, le média Curieux ! a passé au crible de la science 100 fake news sur des sujets aussi divers que l'alimentation, le cerveau, l'environnement ou la sexualité, dans un livre ludique et richement illustré. Déconstruisez les idées reçues les plus coriaces et aiguisez votre esprit critique ! Vous pourrez ainsi afficher autre chose qu'un air perplexe la prochaine fois que vous entendrez " les garçons sont meilleurs que les filles en maths, c'est prouvé ! "

04/2021

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Ethnologie et anthropologie

La mort appréciée. L'assistance au suicide en Suisse

Ce livre propose une immersion dans les réalités de l'assistance au suicide. Il se fonde sur une étude ethnographique qui restitue le point de vue de personnes recourant à une telle assistance ainsi que celui des individus susceptibles de prendre part à un tel processus : personnes sollicitant une aide au suicide et leurs proches, accompagnateurs et accompagnatrices d'associations d'aide au suicide, médecins, psychiatres, personnels soignants, pharmacien·ne·s, agent·e·s de police, médecins légistes, procureur·e·s ou employé·e·s des pompes funèbres.

Avec force et détail, il rend compte de toute la mise en place d'une assistance au suicide et documente de manière inédite - à partir d'observations directes - la réalisation même d'un suicide assisté et toute la procédure médicolégale qui la suit.

Cet ouvrage fait le récit d'une série de cas, suivis parfois durant près de deux ans, pour tenter de saisir la façon dont l'idée consistant à vouloir donner une telle forme à la mort a émergé chez une personne - jusqu'à sa mise en oeuvre. L'ouvrage offre une compréhension aussi complète que possible du dispositif d'assistance au suicide en Suisse.

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

05/2021

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Littérature française

Suicide à la barbe à papa

" Inès, trentenaire tourmentée, soigne son mal-être par l'écriture du roman de sa vie. Malheureuse dans son couple, elle cherche à assouvir son besoin d'affection dans les bras de partenaires d'un soir. Lors d'une aventure libertine sous l'emprise de l'alcool, la situation dégénère... "

07/2017

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Résilience

La paix intérieure. Pendant la vie et face à la mort

Plusieurs prix Nobel de la paix et de nombreux sages de par le monde nous ont transmis que pour construire un monde extérieur meilleur, il nous faut tout d'abord stabiliser la paix à l'intérieur de nous. Cette paix intérieure s'adresse à chacun et à tous. Elle provient d'une source essentielle, vitale et intime tout autant qu'universelle. Apprenons à maintenir la connexion avec elle. Mais quelles sont les conditions requises pour constituer cette paix à l'intérieur de soi ? Pour la maintenir malgré les souffrances de l'existence ? Et pour la consolider face à ce qui est très souvent considéré comme une menace, à savoir la mort ? Comment construire une paix durable qui tienne compte des besoins affectifs, écologiques et spirituels partagés par les humains ? C'est ce que nous allons éclaircir. Témoignages et exemples alterneront avec les passages réflexifs pour rendre la lecture plus vivante, comme cette paix que nous recherchons.

03/2022

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Faits de société

La réparation volontaire

Corinne Tanay perd sa fille Emilie en 1994, dans des circonstances qui bouleversent toute la France. Emilie a neuf ans, elle est belle, vive, joueuse : elle s'effondre ce jour-là, empoisonnée au cyanure qu'une main a versé dans son flacon d'antibiotique, la Josacine. Terrassée par le deuil, sa mère découvre la dureté du système judiciaire français mais aussi la folie médiatique. Depuis cette date, elle n'a cessé de se battre, d'écrire, de tenir dans la vie. Elle travaille sans relâche sur le deuil, aidée par de belles personnes, comme son premier avocat Roger Merle, mais aussi soutenue et transformée par les lectures, les voyages - et par les pensées pour sa fille. Le temps passe : après douze ans derrière les barreaux, Jean-Marc Deperrois sort de prison et refait sa vie, lui qui n'a cessé de clamer son innocence. Corinne Tanay, elle, entame une démarche dite de " réparation volontaire ", très rare en France et novatrice. Epaulée par un psychiatre et criminologue réputé, elle décide de partir à la rencontre de Deperrois, et d'avoir de longs entretiens avec lui. Mais comment se parler, et avec quels mots ? Peut-on se saluer ? Et même se serrer la main ? Y a-t-il un chemin d'humanité possible entre ces deux êtres, que la mort et la vie ont liés de façon atroce et irréductible ? Corinne Tanay raconte : Emilie, son mari, son fils, né plus tard, son chemin moral et spirituel, leur combat pour continuer à vivre, ces heures à parler avec celui qui fut condamné, la question de la vérité et du temps. Un projet d'une rare intensité, plein d'intelligence et d'espoir. Une leçon.

11/2019

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Ecrits sur l'art

La mort en face selon Goya

Mêlant récit romanesque et enquête historique, chaque auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre. Peintre de La Famille de Charles IV et graveur des Désastres de la guerre, homme d'affaires âpre au gain ou romantique hanté par le néant, libéral réformiste ou opportuniste prudent, artiste engagé ou fantasque, patriote espagnol né en Aragon ou universaliste des Lumières mort exilé en France, qui fut vraiment Goya ? Pourquoi le Tres de mayo, qui est aujourd'hui le tableau le plus célèbre du peintre et même peut-être du musée du Prado, a-t-il été méprisé lors de sa création en 1814 puis oublié pendant plus de quarante ans ? Comment ce tableau historique, qui évoque l'écrasement de l'insurrection espagnole en 1808, est-il devenu, à l'instar du Guernica de Picasso, l'accusation absolue de la guerre ? La vie et l'oeuvre de Goya sont une énigme ; et ce sont des réponses que Mariano Goya est venu chercher, un matin de juin 1869, au coeur du cimetière des Chartreux de Bordeaux, face à la tombe de son illustre grand-père. Sous la dalle, au milieu des os, un journal intime attend de faire entendre enfin la voix d'outre-tombe.

04/2022

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Généralités

La Méditerranée occidentale : Histoire, enjeux et perspectives

Cet ouvrage consacré au Maghreb et au partenariat avec les pays de l'arc latin de la Méditerranée est publié au plus fort d'une actualité marquée, d'une part, par l'existence d'une crise aiguë du couple algéro-marocain qui était envisagé comme le moteur d'une construction maghrébine, et d'autre part, d'une marginalisation de la Méditerranée occidentale dans la géopolitique mondiale que traduit ce conflit majeur opposant l'Europe et les Etats-Unis à la Russie. Ce paradoxe qui incite au désenchantement, n'est-il pas aussi le moment privilégié pour repenser et agir afin de réaliser un regroupement régional et promouvoir des formes de partenariat et de coopération entre les pays méditerranéens. Autrement dit, la crise géopolitique ne donnerait-elle pas l'opportunité aux pays du Maghreb de repenser leurs alliances, de mieux défendre leurs intérêts communs, et contribuer ainsi à mettre en oeuvre un nouvel ordre politique et économique plus propice au progrès et au développement de leurs peuples. Il s'agira pour eux de se hisser à la hauteur des nouveaux enjeux provoqués par les recompositions géopolitiques en cours et de dépasser des situations jugées aujourd'hui indépassables. Ce livre posthume de Noureddine ABDI qui est l'aboutissement de longues années de travail offre des matériaux précieux dans l'édification de ce projet maghrébin " sans cesse recommencéA " et/ou contrarié, car soumis aux aléas politique, à des conjonctures économiques internes et à des alliances économiques ou politiques contraires à la vocation unitaire du Maghreb. Avant d'entrer dans le coeur d'un sujet -le Maghreb et subsidiairement ses rapports avec la Méditerranée occidentale- qui fut dès les années 1980 au centre de sa réflexion et de ses recherches, un mot pour évoquer une dette personnelle qui nous avons contractée auprès de N. Abdi. Engageant au milieu des années 1970, une carrière de chercheur en économie agricole et rurale, parmi mes premières lectures figuraient en bonne place les articles que N. Abdi avait publié dans des revues (la Revue Algérienne ou d'autres revue étrangères). Il fut pour moi, l'un des premiers chercheur algérien (aux côtés de nos aînés que furent Tami Tidafi, Hamid Aït-Amara ou Claudine Chaulet) qui ont contribué à nourrir nos connaissances, et à nous initier aux questions agraires et paysannes. Celles-ci avaient occupé son activité intellectuelle tout au long de la période qui va du milieu des années 1950 à la fin des années 1970. L'autobiographie qui figure à la fin de l'ouvrage apporte des éclairages intéressants et nouveaux sur les contextes politiques et économiques de cette époque. Elle nous livre un témoignage inédit sur les conditions concrètes d'émergence de l'autogestion agricole en Algérie, les obstacles rencontrés et les luttes d'influence exercées au sein de l'appareil d'Etat, les motifs de son engagement auprès des ouvriers de l'autogestion ou les attributaires d'une réforme agraire qu'il avait appelé de tous ses voeux. Si le récit autobiographique, rédigé avec une modestie qui impressionnait les personnes qui l'ont côtoyé, évoque assez clairement l'engagement politique et syndical de l'auteur dans la lutte de libération nationale, elle témoigne aussi de son attachement émouvant à sa terre - et de ses lieux- d'origine, décrit les premiers pas de l'Etat algérien dès l'indépendance en mettant l'accent sur difficultés dans la construction de ses institutions nationales. Au cours de la période qui va suivre, celle qui commence dans les années 1980, N. Abdi va élargir la perspective en traitant essentiellement de la construction maghrébine, et focalise sa pensée sur " les perspectives d'un avenir régional communA ". Appartenant dorénavant aux deux rives de la Méditerranée (un entre-deux dont il faisait l'expérience), il fonde son engagement personnel à penser également le rapprochement des pays du Maghreb avec les pays méditerranéens de l'arc latin. Les processus de renforcement des unions régionales face à une mondialisation en marche, l'essor d'une coopération adaptée à leur échelle font aussi l'objet de ses préoccupations intellectuelles. Ces formes de coopération et de regroupement régional sont pensées comme " le meilleur moyen de peser dans les relations internationalesA ". Ces nouvelles recherches que l'auteur engage baliseront un parcours personnel et professionnel au sein d'institutions tels l'Institut d'Etudes du Développement Economique et Social (IEDES), le CNRS français, la Maison des Sciences de l'Homme ou de laboratoires de recherche de l'Université Paris VII. Abdi se dépensera avec énergie pour animer des forums, des débats ou des rencontres scientifiques réunissant des dizaines de chercheurs appartenant aux deux rives. Tous les travaux et toutes les contributions que N. Abdi signale dans cet ouvrage, sont les produits intellectuels de ces multiples activités ; elles ont fait l'objet de publications thématiques dans des revues, des compte-rendu de séminaires ou des ouvrages collectifs. Les sources d'inspiration les plus marquantes de ce parcours professionnel sont évoquées. Il y a en premier lieu l'auteur maghrébin par excellence que fut Ibn Khaldoun dont il est fait souvent référence dans ses travaux, mais aussi d'autres auteursA ; le marocain A. Khatibi, et le tunisien A. Meddeb- passeurs et penseurs comme lui de l'altérité- qui partageaient avec lui, une confiance dans la construction de ce " lieu de symbiose " qu'est selon lui le Maghreb. Il n'a cessé d'entretenir un dialogue ininterrompu, et jusqu'à leur disparition prématurée, avec ces deux auteurs qui cultivaient, selon son expression, une " maghrébinité commune ". Cet " entre-deuxA ", position qu'il assumait pleinement, et les liens socioculturels qui le rattachait aux deux rives de la Méditerranée, l'ont naturellement conduit à plaider pour un rapprochementA ; celui-ci qui se nourrissait d'échanges intellectuels avec d'autres auteurs (J. Berque ou P. Vieille) à la sensibilité méditerranéenne tout aussi affirmée que la sienne. Ce n'est, écrit-il " qu'en restituant parmi les autres dimensions du Maghreb, celle qu'il partage avec l'Europe latine, qu'on parviendra à saisir les réalités maghrébines telles qu'elles sont perçues par les Maghrébins eux-mêmes et plus particulièrement la société civile, de façon à que ce Maghreb réel puisse constituer notre véritable horizon de pensée ". Cette vision généreuse d'ouverture vers la méditerranée occidentale l'empêchera d'examiner les distances prises avec la rive sud, l'Europe méridionale préférant de fait coopérer avec les nouveaux pays (ex PECO) admis dans l'Union européenne. Elle est également silencieuse sur les approches nationales que chacun des pays du Maghreb engage avec les pays de l'Union européenne Aucune coordination n'est réalisée dans la mise en oeuvre des rapports politiques et économiques et politiques. A titre d'exemple, les accords d'association sont signés séparément et leurs évaluations -qui font ressortir des tendances à l'accentuation des asymétries économiques défavorables aux 3 pays du Maghreb- n'ont pas permis les rapprochements concertations pourtant nécessaires. L'engagement politique de l'auteur pour " féconder un Maghreb des citoyensA " est un engagement actif résolument orienté vers des processus de création et de production de richesses " au plan intérieurA ", et impulsé " au plan extérieurA " par " un esprit d'ouverture et de partenariatA ". Il s'agit, nous dit-il, " de dégager les perspectives d'un avenir régional commun pour qu'il soit davantage maîtrisé que subi, c'est-à-dire qu'il prenne la forme d'un essor autonome plutôt que celle d'un moindre développement et d'une dépendance accrue ". Empruntant à l'auteur des " AndalousiesA ", la formule de J. Berque, N. Abdi appelle lui également à des " Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous les décombres amoncelés et l'inlassable espérance ". L'approche généreuse et profondément universaliste que N. Abdi adopte, reprend une idée empreinte d'humanisme, de cet autre penseur de la Méditerranée, Paul Valéry, qui concevait la Méditerranée comme un " dispositif à faire de la civilisationA ". La méditerranéïté, écrit-il, est ainsi intimement liée au processus de construction maghrébine, elle en est l'un des principes fondateurs, tout comme à l'inverse, " la maghrébinité en est tributaire ". Ces affirmations s'appuient sur une réflexion critique qui intègre l'analyse de la longue durée, et où N. Abdi expose avec lucidité le cheminement du projet politique de construction d'un Maghreb " lequel est en permanence fait et défait par les pouvoirs en place ", ce qui témoigne d'un clivage -qu'il subissait lui-même sur le plan politique nous dit-il-, et " qui se creusait entre le Maroc et l'Algérie proches l'un de l'autre ". Sa réflexion sur la vocation unitaire dans le Maghreb s'appuie sur l'examen minutieux desA critères à la fois socio-historiques et politiques, et en particulier la dimension ethno-culturelle de la région. Le Maghreb écrit-il " constitue un sujet historique ", en particulier dans les phases conflictuelles et de résistances. Il rappelle que l'Etoile Nord-Africaine qui fut créée à Paris en 1927, et qui traduira les premiers pas du nationalisme algérien, " vise à construire l'unité du MaghrebA ", " à ressusciter une unité ancienne que l'histoire a enregistrée et dont elle a témoignéA ". Il s'attache avec obstination à retracer le cheminement de l'idée maghrébine dans un passé plus proche de nous, en examinant les faits qui participent au développement de ce " sujet historique " dans les phases conflictuellesA ; ceux des années 1930 (de la création de l'Etoile Nord-Africaine à l'Association des Etudiants Musulmans Nord-Africains (AEMNA), ceux de la deuxième guerre mondiale, avec le mouvement syndical animé par le tunisien F. Hachad). Il traque enfin cette solidarité maghrébine partagée par les mouvements de libération nationale dans les années 1950. Il remarque bien que la proclamation de la construction du Maghreb à Tanger, en août 1959, et sa relance le 17 février 1989, n'empêche pas cet ensemble d'être toujours aussi divisé, notamment par une frontière algéro-marocaine fermée. Ce constat établi, l'incite naturellement à analyser, au-delà de la question du Sahara occidental, les raisons socio-politiques et économiques qui font ce Maghreb " écarteléA ". Ces discordes sont à rechercher, nous dit-il, dans la nature de régimes peu disposés à " concéder la moindre parcelle de leurA pouvoir dansA le cadre d'une unification du MaghrebA ", mais aussi dans l'état de sociétés politiques ou de sociétés civiles peu mobilisées par l'idée maghrébine. Ces questionnements de l'auteur ne le détournent pas de l'exercice de recension des éléments qui peuvent constituer les moyens de dépassement de ces situations de fait. Cette dernière posture illustre assez parfaitement l'optimisme raisonné de N. Abdi dans l'affirmation d'une maghrébinité possible et souhaitable pour l'avenir des peuples de la région. Elle le conduit à analyse avec rigueur les facteurs favorables à une intégration maghrébine, ou de ce que les prospectivistes appelleraient " les signaux faiblesA " favorables à une construction maghrébine. Les facteurs religieux et culturels d'abord, où N. Abdi qui, tout en attirant l'attention sur le recours vain à une " retraditionnalisationA " du fonds culturel et religieux de la région, invite, à mobiliser et/ou revivifier un fonds religieux et culturel maghrébin " avec ses institutions et ses références ancestrales propresA ". Il y a ensuite des facteurs sociaux avec " les passerellesA " que représentent les diasporas du Maghreb. C'est, nous dit-il, au sein de l'immigration que l'on rencontre " cette maghrébinité radicale ". Cette dernière ressource, facteur puissant d'intégration, est représentée par les populations originaires du Maghreb. Ces dernières font la découverte dans les sociétés d'accueil " de leur sentiment d'une appartenance commune ", de cette " identité partagée " et qui prennent " conscience de ce qui les unitA ". Après tout, s'interroge-t-il, " si nous considérons le fait que l'affirmation de l'indépendance du Maghreb a commencé à l'extérieur pendant l'entre-deux-guerres, pourquoi n'en serait-il pas de même du mouvement de reconstruction du MaghrebA "A ? Et Abdi d'explorer enfin les conditions économiques propices à l'intégration. L'existence d'un large marché fort de millions de consommateurs " qui aurait pour effet d'augmenter de 2 points le taux de croissance de la régionA ", le développement des infrastructures de transport (autoroute Trans maghrébine dont l'essentiel des tronçons sont déjà réalisés à l'intérieur de chacun des pays), l'énergie (électricité et gaz), de même que l'irruption dans l'espace économique, souvent appuyée par le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC), de " nouveaux acteurs de l'intégration socio-économique du MaghrebA ", que sont les entrepreneurs et chefs de PME. Les facteurs d'intégration sont à cultiver au sein des communautés universitaires où " l'intelligentsia maghrébine devrait, où qu'elle se trouve, jouer un rôle moteur dans le cadre d'échanges et de collaborationsA "A ; dans les milieux d'affaires ensuite où la promotion d'une intégration peut être entreprise par des agents qui se situent au sommet de l'économie maghrébine. Le futur du Maghreb ne peut être toutefois pensé sans ce couple algéro-marocain qui est appelé à jouer un rôle décisif dans une construction maghrébine fondée sur " une réelle émancipation et un vrai progrès pour toutes ses populationsA ". " Ce qui importe le plus, nous dit-il, c'est avant tout de cultiver et de développer la maghrébinité au travers de relations maghrébines les plus favorables à l'épanouissement de l'homme ". Reprenant l'une desA premières propositions de KHATIBI formulé sur les relations de voisinage, il nous invite " à se regarder en face ", A à " construire un espace vie qui soit communA ", et à " aller vers le risque partagé avec l'autre, les autresA ". Une pensée généreusement humaine, anti bureaucratique par nature, s'appuyant sur une mobilisation citoyenne constitue le fil conducteur de ses analyses du Maghreb. C'est la même pensée que l'on retrouve dans ses travaux de jeunesse portant sur la construction du Maghreb conduites par le syndicaliste tunisien F. Hached, où dans le rôle joué par l'UGTA et la Fédération des travailleurs de la terre dans l'autogestion agricole algérienne. Les " constructions bureaucratiquesA " et les " approches technocratiquesA " seront en permanence vigoureusement dénoncées par N. Abdi. Ces approches dessaisissent, affirme-t-il, les acteurs sociaux, les producteurs ou les créateurs de richesses de leurs pouvoirs et freinent, nous dit-il le mouvement d'émancipation sociale, soit de la paysannerie du temps de l'autogestion agricole, soit les sociétés civiles et politiques dans la construction du Maghreb. Nous le répétons, la vision du Maghreb que propose N. Abdi est inséparable de son itinéraire de vie et de la fidélité à ses engagements politiques et syndicaux qu'il évoque. L'exil qu'il a choisi dès 1973, va le conforter dans un statut de chercheur qu'il n'aura jamais abandonnéA ; ce statut l'autorisait à exercer ses activités avec une liberté d'esprit à laquelle il était profondément attaché. S'il a inauguré un champs d'étude dans les années 1960-70 passionnant pour ma génération (celui des questions agraire et paysannes), il nous offre avec cet ouvrage posthume, un chantier de travail que l'on découvre avec un réel plaisir intellectuel et où l'érudition de l'auteur laisse aussi place à l'émotion suscitée par cette quête absolu d'un idéal de progrès et d'émancipation pour les peuples du Maghreb, cette quête de méditerranéïté faite de paix et de coopération à laquelle il rêvait. La lecture de ce livre nous laisse toutefois un grand regret. Celui de n'avoir pas croisé l'homme, celui de n'avoir pas échangé sur son expérience dans un domaine qui nous est cher à tous les deux, celui de la paysannerie qui fut son premier domaine de recherche ; mais au-delà, de cet intérêt tout personnel, la frustration de n'avoir pas eu l'occasion de dialoguer sur cette passion qu'il entretenait et cette cause qu'il défendait avec déterminationA A : celle du "Maghreb des peuples et des citoyensA ", dont il portait l'idée avec une conviction admirable. Omar Bessaoud, économiste agricole, professeur associé au CIHEAM-Montpellier. Montpellier, le 2 juin 2022.

10/2022

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07/2022

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04/1993