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Allada. Récit

Extraits

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Littérature française

Allada. Récit

"Le coiffeur et l'apprenti ont transvasé l'eau d'une lessiveuse dans deux bassines en plastique. Ils ont déplié un linge et ils ont fait flamber, pour les aseptiser avant usage, les ciseaux droits et les ciseaux à effiler ainsi que le peigne métallique et la lame du rasoir lame. Puis ils ont installé une chaise au milieu du jardin car les opérations de rasage et de taille doivent s'effectuer là, dans le jardin de l'ordonnateur, entre murs jaunes et terre rouge, sur fond de lagune, de fête du mouton et de photos mortuaires". Procédant par images agrandies et arrêtées, qui sont autant de fixations sur un passé que le présent ne cesse de hanter, ce texte évoque une Afrique déjà oubliée et pose sans relâche les questions du souvenir, du regret, des disparitions et du vide qu'elles laissent.

12/1993

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Science-fiction

Les Perles d'Allaya

Le peuple de Tumir est en liesse ! Il accueille son Héros, Munde Shayapan, un être légendaire capable de tenir tête à une armée entière. Le grand champion du Maharadjah viendrait-il enfin chasser l'usurpateur et venger la légitime héritière du royaume, une malheureuse enfant de trois ans ? Hélas, loin de s'affronter, les deux hommes s'entendent pour dérober le trésor le plus sacré du Dashan, les Perles d'Allaya. Selon les légendes, elles reposeraient au coeur de la sombre jungle de Bushira, d'où jamais personne n'est revenu. Le puissant Radjah organise alors un grand tournoi : seuls les meilleurs combattants auront l'honneur d'accompagner le Héros dans son ultime quête. Munde Shayapan s'apprête à trahir ses idéaux pour obtenir la seule chose qui lui ait été refusée jusqu'à présent : la Liberté.

09/2010

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Critique littéraire

Ce que le récit ne dit pas. Récits du secret, récits de l'insoluble

Si l'art occidental du récit semble s'être traditionnellement construit autour des notions de causalité et d'enchaînement logique des événements, comme Aristote le définit dans sa Poétique, on peut se demander s'il n'a pas connu des formes alternatives de narration. C'est là l'objet de ce livre qui propose une réflexion sur ces possibles alternatives, au travers d'un riche corpus d'oeuvres des XXe et XXIe siècle, à savoir des études de récits (romans et nouvelles) français et étrangers (Europe, Afrique, Etats-Unis), mais également des oeuvres cinématographiques contemporaines. Ces oeuvres peuvent prendre la forme d'une intrigue comme énigme à résoudre, grâce à des procédés tels que l'ellipse, la répétition ou la vérité cachée entre les lignes, difficile à saisir à la première lecture. Mais les récits peuvent également rester des questions sans réponse, où le blanc, le manque sont impossibles à combler, malgré toutes les tentatives du lecteur pour trouver la clé du mystère. L'indicible du traumatisme, l'horreur de la violence, l'impossibilité de reconstruire le passé, le lourd secret de famille, la dénonciation de la parole comme un artifice vain pour saisir la logique et le sens des faits advenus voire l'essence même du réel... Voilà autant de pistes que ce livre explore, montrant comment l'énigme, qu'elle soit résolue ou bien qu'elle résiste aux stratégies de résolution, peut engager à la fois une réflexion sur l'écriture et la lecture.

10/2015

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Tourisme étranger

Lisbonne. Alcochete, Sagres, Almada, Evora, Edition bilingue français-anglais

Grâce aux ouvrages, et récits de voyages de la collection " Perles du littoral " voyagez dans les plus beaux endroits côtiers dans le monde, le tout accompagné de photographies (numériques et argentiques) mais aussi de contenus vidéo supplémentaires accessibles en ligne. Dans cet ouvrage vous découvrirez Lisbonne et ses alentours ainsi que le Sud du Pays.

09/2019

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Poésie

Mu'allaqa. Un poème suspendu, Edition bilingue français-arabe

Ce poème est une réécriture de la Mu'allaqa d'Imru al-Qays, texte phare de la littérature arabe du désert (un siècle avant l'islam). L'objectif est de l'adapter pour le rendre accessible aux jeunes lecteurs contemporains. La matière principale de ce travail est donc l'original arabe dans ses différentes versions et les deux traductions de référence de Jacques Berque et de Pierre Larcher. Le texte final puise assez librement dans l'original arabe et ses traductions, respectant la progression et les thèmes du poème. Par moments, il reprend strictement la beauté visuelle de certaines images, par d'autres, il adapte d'autres images de façon à les rendre sensibles aujourd'hui. L'original arabe est une mine d'images poétiques que les traductions françaises ne sauraient épuiser et qui représentent pour nous une source d'inspiration. De tous les thèmes présents dans l'ode, nous privilégions la cosmogonie développée par le poète et les correspondances entre tous les éléments, qui constituent son univers : la nuit vue comme une étoffe, l'étoffe des vêtements effaçant les traces dans le sable comme l'aube efface les étoiles dans le ciel, l'humain partageant des caractéristiques animales et végétales, les animaux partageant des caractéristiques humaines... La vie nomade englobe nature et créatures, d'un seul tenant. La Mu'allaqa d'Imru al-Qays suit des thèmes qu'on peut qualifier de classiques, incontournables dans la poésie bédouine de l'époque : les lamentations sur les ruines, le festin, les amants, la description de l'amante, la nuit, la vie nomade, la description du cheval, la chasse, la tempête. Pour autant, un peu comme Caravage qui, peignant un sujet religieux, s'en affranchit complètement et donne l'impression de peindre ses contemporains, Imru al-Qays fait jaillir sa créativité à l'intérieur du cadre prédéfini.

03/2019

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Religion

RECIT

Neuf mois avant de mourir, saint Ignace achevait le récit de son existence que transcrivait aussitôt celui qu'il avait choisi pour recueillir ses paroles, le Père Louis Gonçalves da Camara. Une nouvelle édition en était nécessaire pour restituer plus fidèlement la rudesse du style oral et pour faire apparaître plus clairement quelle fut la véritable intention de son auteur. Car, dans un récit où alternent les expériences mystiques et les aventures rocambolesques d'un perpétuel vagabond, "le pèlerin" (comme il se nomme) entend montrer comment, d'un bout à l'autre, Dieu l'a conduit sur ces étranges chemins; de conversion en conversion, c'est Dieu qui a fait du caballero, rêvant de reproduire les exploits des saints, le fondateur de la Compagnie de jésus au service de l'Eglise. Il répond ainsi à la demande réitérée de ses compagnons les plus proches : livrer à ses fils le testament de sa vie. Ce récit n'est pas une autobiographie ni un "saint Ignace par lui-même"... Au même titre que les Exercices spirituels et les Constitutions de la Compagnie de Jésus, le Récit d'Ignace est proprement un acte fondateur.

11/1990

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Littérature française

Mascara. Récit

"Il m'aura fallu plus de quarante années de recul et de détermination pour enfin rédiger ce long récit." Ainsi débute ce texte, douloureux, obstiné, tout entier tendu par la volonté de l'auteur de comprendre, de remettre de l'ordre dans une vie où tout ne fut que désordre. Au fil des pages, dans ce voyage mémoriel entrepris par Coralie Ambre, apparaît la chaîne du malheur qui relie les générations, les lâchetés, le poids des silences - mortels. Dans son entêtement, Coralie Ambre n'a de cesse de décortiquer, éclairer, remettre les personnes dans les places qu'elles auraient dû assumer. L'inceste subi par l'auteur, alors qu'elle était jeune adolescente pleine d'espoirs, aura pesé sur toute sa vie, détruit à la longue les relations avec sa famille proche, mais ne l'aura pas détruite elle : "J'avais une force incroyable finalement. Je suis une survivante." Un texte empli d'un acharnement à comprendre, à vivre, et débouchant sur un pardon en direction du père et de la mère, eux aussi piégés par leur histoire.

01/2018

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Littérature française

Invisible. Récit

Chaque jour ils se retrouvaient. La petite fille en salopette arrivait sur son vélo chromé. L'homme était assis sur le talus en bordure du champ, immobile et les yeux dans le vide. D'habitude, c'est elle qui faisait la conversation. Lui semblait ne rien avoir à dire. Parfois, elle en arrivait presque à se demander s'il la voyait pour de bon. Et puis ce jour-là, tout à trac, il lui parla d'une autre petite fille. Une petite fille surgie de nulle part ; une petite fille un peu spéciale. Spéciale ? Spéciale, oui vraiment. Lui seul pouvait la voir.

07/1998

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Littérature française

Martial. Récit

Martial est l'histoire d'un enfant-soldat. Le récit remonte aux sources, en 1979, pour retracer une vie brisée par la guerre civile, au Tchad. Martial est le nom de guerre choisi par l'enfant devenu adulte, qui souhaite conserver l'anonymat. Pour la première fois de sa vie, quarante ans après, il livre à une inconnue des secrets qu'il n'avait osé confesser à personne. La plaie reste à vif mais peut-être qu'une page se tourne... le président Idriss Déby qui avait chassé Hissène Habré du Tchad est mort. Son fils, chef de la junte militaire au pouvoir, promet la fin de décennies de troubles avec les rebelles.

10/2022

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Littérature française

Chimères. Récit

Chimère, c'est d'abord le nom d'un de ces beaux voiliers de l'ancien temps qui a navigué sur toutes les mers du globe, et où l'auteur a connu dans sa jeunesse une série d'aventures piquantes. Ni carnet de route, ni roman d'aventure classique et encore moins guide touristique, Chimères est fondamentalement une invitation au voyage, dont la portée est symbolique.

10/2013

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Littérature étrangère

Jutta. Récit

Ce récit, écrit en 1933 à la fin de la vie de Lou Andreas-Salomé, n'a jamais été publié dans son intégralité. Il est construit à partir d'un premier volet, " Frères et sœurs ", publié en revue deux ans plus tôt, qu'elle réécrit et fait suivre de deux nouvelles parties inédites, " Un journal de Pentecôte " et " Retour au foyer ". Il s'agit d'un texte important qui éclaire la " vie intime " de l'auteur. Plus libre dans la fiction que dans ses mémoires, elle trahit beaucoup d'elle-même et de son comportement amoureux. La première partie est un récit dont l'intrigue se déroule sur quelques mois ; les seconde et troisième parties sont le journal de Jutta, écrit plusieurs années après les faits. La narratrice se dédouble : Jutta âgée réagissant aux interrogations et aux sentiments de Jutta adolescente. Le récit est dominé par un thème récurrent chez Lou Andreas-Salomé. : celui de l'origine, de la constitution du sujet dans son identité sexuelle. Le lecteur curieux peut en outre y trouver des éclaircissements pertinents sur la relation entre la pratique psychanalytique - que l'auteur exerce alors depuis vingt ans - et la littérature.

03/2000

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Romans historiques

Devi. Récit

Devi (Déesse) est le nom d'une femme-bandit qui terrorisa l'Inde entre 1981 et 1983, après s'être vengée d'un viol collectif et du meurtre de son amant. Des milliers de réprouvés l'adorèrent à l'égal d'une divinité. Pourtant, jusqu'à la fin de sa cavale, nul, en dehors de ses victimes, n'avait jamais vu son visage. Voici le récit de sa vengeance, au fond des ravines où l'on boit, dit-on, l'esprit de révolte avec l'eau des rivières. L'histoire de Devi est celle d'un mythe vivant : rebelle à l'ordre multimillénaire qui régit le monde où elle vit, elle est devenue, à travers les rebondissements de sa prodigieuse épopée, le symbole de tous ceux qui réclament justice et se battent pour leur dignité.

02/1994

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Littérature française

Victor. Récit

L'histoire de Victor commence avec le siècle. Jeune paysan, la patrie va lui apprendre rapidement comme à toute cette jeunesse de la campagne française - le prix de la vie, en le précipitant dans l'immense tuerie de la Grande Guerre. Le printemps rouge du siècle. Blessé, renvoyé au front, Victor réchappe au carnage. Il survivra. Grâce à la vigueur, au caractère de ce pays qui l'a vu naître et grandir : le causse du Quercy, peuple nourri du seul labeur de la terre, Victor va traverser le siècle. Il reconstruit sa, vie en ville, se pose à Paris, mais dans un mouvement permanent, ne se fixant dans aucune situation, jusqu'aux jours de la retraite et du retour définitif au pays. Grâce à l'itinéraire de cet homme et de ses proches, reconstitué de main de romancier au terme d'une enquête rigoureuse, on trouvera exposé ici tout le XXe siècle et ses bouleversements : agricoles, sociologiques, économiques. La peinture est minutieuse, exhaustive et objective, à l'instar de celle d'un historien : n'y manquent ni les méthodes de semailles, ni la teneur des dots, ni les menus quotidiens, ni le prix des denrées, etc. Bonheurs, désastres, voici la mémoire de tous, en danger d'oubli. Mémoire vivante d'un peuple discret, fait de mille figures, solidaire et chaleureux, qui se défend comme il peut. A travers Victor, c'est l'autobiographie d'une génération, d'une classe sociale, d'une région et finalement d'un pays qui s'écrit ici avec une authenticité et une force saisissantes.

03/2000

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Littérature française

Campagnes. Récit

" Venant de Slavonie, ayant franchi la Save à hauteur de Bosanski Samac, la première difficulté que nous ayons rencontrée ce fut à la sortie de Kakanj, au pied de la centrale thermique qui se dresse sur le côté gauche de la route, un barrage de miliciens dont il 'était pas facile de déterminer l'obédience. Après avoir fouillé la voiture, ils nous taxèrent d'un peu d'argent et de quelques paquets de cigarettes. Ils avaient l'air heureux, sinon vraiment de bonne humeur : c'était le début de la guerre, il faisait beau, les pertes étaient encore limitées de part et d'autre, et tout neuf le plaisir de porter des armes et de s'en servir pour imposer sa loi, terroriser les civils, abuser des filles, enfin jouir gratuitement de toutes ces choses si longues et si coûteuses à se procurer en temps de paix, quand il faut travailler, et encore, pour les obtenir. "

01/2000

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Littérature française

El. Récit

El est un texte écrit par Renaud Camus il y a 20 ans. Le manuscrit égaré puis retrouvé récemment a été écrit pour être accompagné de dessins, réalisés par François Matton. Dédié à El, mis pour Elisabeth, ce livre est un hommage rendu à une femme devenue personnage. Autour d'elle s'organisent les fragments d'une histoire ajourée, comme griffonés sur une nappe en papier. Chaque page comprend quelques lignes de texte placées sous une vignette ou une fenêtre. Chaque vignette n'est pas l'illustration du texte qu'on lit, mais l'écho retardé ou anticipateur de ce qui est dit, en décalage. Un peu comme le carré que dessine l'aruspice avec sa canne en désignant le ciel pour interpréter ce qui le traverse. «Ceux qui savent lire, le font tout haut, mais chacun propose son interprétation». El publié conjointement au Journal 1991, est aussi une manière d'autobiographie, une histoire donc. On pencherait pour un souvenir de vacances. La situation idéale serait celle d'une île grecque. Trois personnages isolés dans le désert des possibles, étrangers, dépossédés, un triangle réduit à un diminutif et deux initiales. Une femme et deux hommes on le comprend, des rencontres alléatoires à peine évoquées déjà évanouies au profit d'une nouvelle image faisant de la vie ce répertoire d'images et du lecteur ce regardeur.

12/1996

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Littérature française

Lambeaux. Récit

Lambeaux est un récit autobiographique dans lequel Charles Juliet évoque sa mère qu'il n'a pas connue - morte de faim après huit ans d'enfermement abusif en hôpital psychiatrique - et le rôle que, malgré cette absence, ou à cause de cette absence, elle a joué dans sa vie d'homme et dans sa formation d'écrivain. Dans un second temps, il nous relate son parcours : la famille adoptive, l'enfance paysanne, l'école d'enfants de troupe, puis les premières tentatives d'écriture, lesquelles vont progressivement déboucher sur une toute autre aventure : celle de la quête de soi. Une descente aux enfers sera le prix à payer pour qu'un jour puisse éclore la joie grave et libératrice de la seconde naissance. Dans cette démarche obstinée il trouve la force de se mesurer à sa mémoire pour en arracher les moments les plus enfouis, les plus secrets, et les plus vifs. L'auteur devient son propre historien et nous livre un texte "pour finir encore" .

09/1995

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Histoire de France

HK. Récit

Je n'ai aucune idée du moment où " ça " m'a rattrapé. Je me souviens d'une grande lassitude, de larmes qui coulent, comme par inadvertance. Puis de nuits trempées de sueur, de douleurs au dos, au ventre ; du coeur qui s'emballe. Un matin, j'ai été incapable de me lever. La dépression m'a cloué au lit. Je ne voulais voir personne ; j'avais peur de tout ; je ne me supportais plus, hanté par mon passé, par l'histoire de mes parents. L'hyperconnexion a joué un rôle dans ma dépression. Branché en permanence sur le Web, j'ai absorbé comme une éponge l'antisémitisme et la violence de l'époque. J'ai payé le prix fort. Un jour, pourtant, " ça " a été mieux. J'écris ce livre pour cette phrase. Pour que la lectrice inconnue, le lecteur perdu au fond de sa nuit, sache que " ça " arrive. On va mieux. Pas " moins mal ", mieux. Le moteur redémarre. Il toussote à l'occasion, mais il ronronne à nouveau. Il faut le bon psy, des médicaments, de l'amour, de l'amitié aussi. Mais " ça " repart. Aujourd'hui, j'ai retrouvé le goût des autres, celui des projets, l'envie. Et surtout une juste distance. Je suis le même en différent ; j'espère que je suis un peu meilleur.

05/2015

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Littérature française

Hammerklavier. Récit

" J'ai fait le rêve suivant. Mon père mort revenait me voir. - Alors, lui dis-je, comment est-ce ? As-tu rencontré Beethoven ? Il se renfrogne et secoue la tête avec dégoût et tristesse : - Ah, la, la ! Horrible rencontre ! - Comment ça ? - Très antipathique. Très. - Mais comment, papa ? - Je m'approche de lui, poursuit mon père, prêt à le serrer, sais-tu ce qu'il me dit : " Comment avez-vous osé vous attaquer à l'Adagio d'Hammerklavier ? " - Pardonnez-moi maître, lui répondit mon père, je vous imaginais au-dessus de ça à présent... - Mais enfin ! s'écrie Beethoven, être mort n'est pas être sage ! "

08/1997

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Religion

Pilate. Récit

Arrêté comme rebelle, amené devant Pilate, Jésus, pour la première fois, s'est trouvé en face d'un homme sans préjugés. Avant, il n'avait eu affaire qu'à des disciples ou des ennemis. Par des dialogues, des méditations, des paysages, Jean Grosjean nous fait pénétrer dans la complexité de cet Orient qu'il connaît si bien. Entre le procurateur romain, son épouse, le grand-prêtre Caïphe, le bédouin Malchos, Hérode qui a peur de tout, se noue une partie que l'Occidental ne peut que perdre. Son jour de pitié aura été son jour de défaite. Tibère, qui, quelques années plus tard, va destituer Pilate, et va refuser de lui donner un nouveau poste, lui dira : 'Ils t'ont rendu fou. ' Au terme de ce roman, ou de ce drame, nous commençons à entrevoir pourquoi, pour l'Eglise éthiopienne, Pilate est un saint.

12/1983

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Actualité médiatique France

Maëlys : récit

Ma fille. Tuée. A 8 ans et demi. Dans la nuit du 26 au 27 août 2017, Maëlys, une petite fille d'à peine 8 ans et demi, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Il est trois heures du matin ; la terre s'ouvre sous les pieds de Jennifer De Araujo, la mère de l'enfant. Il y a la panique, les recherches, puis les soupçons : un invité de dernière minute, étrange et secret, avec qui Maëlys a parlé durant la réception. Il s'appelle Nordahl Lelandais. Très vite, les indices s'accumulent. Plus ils accablent le suspect, et plus la recherche de la vérité se fait pressante pour la mère de Maëlys. Avec son conjoint Joachim et leur aînée, Colleen, elle veut savoir ce qui est arrivé à sa fille.

01/2023

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Littérature française

Méandres. Récit

" Je fais rarement des rêves en noir et blanc, et même si je cherche parfois des signes dans les mouvements et la forme des nuages, le gris ne me convient pas trop. Enfant déjà, je vivais dans un monde en couleurs : le rouge d'abord, peut-être à cause des petits fruits (groseilles, framboises) que je cueillais dans le verger du grand château familial ; et puis, un peu plus tard, le bleu, devenu ma teinte préférée, en tant qu'observateur candide de la nature, celui de l'espace et des grandes étendues marines. Mais ça, c'était avant. L'âge aidant, d'autres couleurs, plus nuancées, ont pris une place prépondérante sur ma palette. Aux tons vifs et clairs de l'enfance se sont substitués des pigments plus proches des carnations humaines, avec une préférence marquée pour les teintes ocres et brunes, celles du métissage, celles du mélange. "

02/2023

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Littérature française

Joséphine. Récit

Dans le petit carnet à couverture bleue - sur laquelle elle avait collé deux décalcomanies d'abeilles jaune et noir - Joséphine, sous la date du mardi 28 avril 1992, a écrit ceci : "Je peux définir l'amour : l'amour, c'est la possibilité de se dissimuler dans un être, d'oublier qu'on existe (...). Je deviendrai normale pour garder son corps. Je garderai son corps. Il ne le perdra jamais complètement. J'en prendrai soin. Je crois que je peux y arriver, je peux me fixer ça comme objectif". Je ne sais pas au juste pourquoi je reproduis ces notes, convaincu que le déchirement qu'elles me causent, nul ne peut s'en faire la moindre idée. Et je les reproduis pourtant comme si quelqu'un qui ne l'a pas connue, qui ne l'a pas perdue, pouvait en les lisant être transi d'amour pour Joséphine au point de vouloir comme elle "oublier qu'il existe" .

07/1994

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Littérature française

Incarnata. Récit

" Incarnata est musica " : la phrase est de Mozart, en marge de ses carnets. Mozart, que jalousait Antonio Salieri tout comme le narrateur du récit de Jacques Chessex jalouse le grand Ramuz (1878-1947). L'un fréquente la lumière de la création, l'autre l'ombre et l'amertume. L'un travaille, l'autre se dissipe. Jacques Chessex imagine ici, en phrases souples, un duel entre un maître écrasant et son témoin rebelle : " Ai-je rêvé un sort parallèle au mien, qui fût à la fois le mien et celui de la personne que j'aurais dû être. " Ce récit grave et transparent est une réflexion sur les pouvoirs de la littérature. C'est aussi une allégorie de toute chair. On y assiste au triomphe et à la dérision de la vanité. On y rencontre une femme aimée malgré sa laideur, Ariane D., " une vraie sorcière de Goya " mais à l'âme si pure, qu'elle fascine jusqu'à la mort. Tout Chessex est là : dans le vertige entre l'élégie de la beauté, la volupté et le renoncement.

02/1999

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Poches Littérature internation

Quoi de neuf, petit homme ?

Allemagne, années 30. Johannes Pinneberg, petit comptable de province, et Emma Mörschel, fille d'ouvriers, s'aiment d'un amour sans nuage. Lorsqu'ils découvrent la grossesse d'Emma, ils décident de se marier. Mais en ces années noires, construire une vie de famille n'est pas chose aisée. La société allemande est à la dérive, minée par la crise économique, les conflits sociaux et idéologiques. Insatiables amoureux, Emma et Johannes lutteront sans relâche contre la vague de désolation qui les tire vers le fond. Hans Fallada décrit avec talent l'Allemagne de Weimar, et excelle à rendre la vie des petites gens. Satire sociale et grand roman d'amour, Quoi de neuf, petit homme ? est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la littérature allemande d'avant-guerre.

02/2009

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Littérature étrangère

Le cauchemar

La Seconde Guerre mondiale s'achève à peine dans ce bout de campagne allemande lorsque Herr Doll, un écrivain d'âge mûr, est désigné par les Russes maire par intérim de son village. Le couple qu'il forme avec sa jeune épouse, riche veuve d'une précédente union, ne manque pas de susciter les médisances. Et son nouveau statut d'homme de pouvoir, au lendemain de la chute des nazis, n'arrange rien. Le couple persécuté fuit pour Berlin où tout n'est que ruines et désolation. Ils devront s'accrocher à chaque étincelle d'humanité pour se reconstruire au milieu des décombres. Le Cauchemar dresse un sévère réquisitoire contre le peuple allemand tout en rendant compte de sa profonde souffrance. Cette oeuvre, la plus personnelle d'Hans Fallada, n'était plus disponible depuis plus de soixante ans. Elle est proposée ici dans une nouvelle traduction.

02/2020

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Littérature étrangère

Sous la grande roue

Deux ados sont étendus au milieu de la fête foraine. C'est l'aube. La bagarre a mal tourné, ils ont sorti les couteaux... Sous le ciel blanc et vide, les vies défilent, singulières et pareilles, jusqu'au drame. Pajarito Tamai et Marciano Miranda étaient pourtant amis. Nés à quelques heures d'intervalle dans la même clinique de l'intérieur argentin, ils grandissent ensemble dans des maisons voisines. Jusqu'à ce qu'un malentendu les sépare et en fasse des ennemis jurés. Comme leurs pères avant eux. Sous un soleil de plomb qui rend fou, Marciano rêve de vert et d'eau, Pajarito ne comprend pas ce qui lui arrive, le destin compte les points et attise les haines en attendant son heure. Tragédie rurale au cordeau dans la grande tradition américaine, histoire d'amour et d'une violence que rien ne peut conjurer : ce deuxième romande Selva Almada prouve qu'elle a un immense talent. Et qu'elle sait faire du cinéma.

03/2019

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Littérature étrangère

Après l'orage

Un garage au milieu de nulle part, dans le nord de l'Argentine. La chaleur est étouffante, les carcasses de voiture rôtissent au soleil, les chiens tournent en rond. Le révérend Pearson et sa fille Leni, seize ans, sont tombés en panne ; ils sont bloqués là, le temps que la voiture soit réparée. El Gringo Brauer s'échine sur le moteur tandis que son jeune protégé Tapioca le ravitaille en bières fraîches et maté. Dans ce huis clos en plein air, le temps est suspendu, entre deux, l'instant est crucial : les personnages se rencontrent, se toisent, s'affrontent. C'est peut-être toute leur vie qui se joue là, sur cette route poussiéreuse, dans ce paysage hostile et désolé, alors que l'orage approche. Selva Almada signe ici un premier roman époustouflant de maîtrise, dans une prose sobre, cinématographique, éminemment poétique.

03/2014

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Littérature française

La valse des infidèles

Les personnages de la valse des infidèles voudraient fuir, quitter, aimer, partir, changer de vie comme pour devenir ce qu’ils ont toujours rêvé d’être... Certains y arrivent, d’autres s’enlisent, partent sans se retourner ou restent le visage tourné vers un ailleurs... Des personnages qui nous ressemblent, sans que nous n’osions un jour nous l’avouer, dont les récits sont reliés, les uns aux autres, par un narrateur omniscient au regard aiguisé, ajoutant de l’intensité au dénouement final. Des destins contés avec profondeur, férocité mais aussi parfois, avec cette légère dérision nécessaire à nous rendre compte que nous sommes tous des hommes, de pauvres hommes...

11/2013

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Littérature étrangère

Seul dans Berlin

Mai 1940, Berlin fête la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Frau Rosenthal, Juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers. Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.

01/2014

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Poches Littérature internation

Le buveur

Erwin Sommer, citoyen estimé de sa ville, mène une vie paisible. Heureux propriétaire d'un florissant magasin de produits agricoles, il est marié depuis quinze ans à Magda. Mais une série d'échecs professionnels et de tensions grandissantes dans son couple l'entraîne à boire. Il découvre alors la plénitude de l'ivresse, les joies de la débauche et de l'oubli. Lucide sur sa dépendance et sa lâcheté, Sommer continue malgré tout, précipitant sa déchéance, à faire le choix de l'alcool. Écrit en 1944, Le buveur est à la fois le témoignage brûlant d'une dépendance dont Fallada lui-même ne réussit jamais à se débarrasser et la peinture réaliste et grinçante des bas-fonds de la société allemande.

05/2012