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Rudolf Borchardt

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Philosophie

Manuscrits de Bernau sur la conscience du temps (1917-1918)

L'existence des " Manuscrits de Bernau " de Husserl sur la conscience intime du temps fut révélée pour la première fois publiquement par Heidegger, en 1928 dans sa préface aux célèbres Leçons sur la phénoménologie de la conscience intime du temps. Ces Manuscrits, écrits par Husserl à Bernau (Forêt Noire) en 1917/18, sur la base d'une compilation faite par Edith Stein, sont restés inédits du vivant du philosophe, bien qu'ils aient été confiés, dans les années trente, à Eugen Fink en vue de la publication. Pour plusieurs raisons, dont la complexité des textes n'est pas la moindre, Fink n'en vient pas à bout, et après la guerre, y renonça. Husserl considérait en effet ces manuscrits comme son " ouvrage principal " qui, restés dans les cartons des Archives de Louvain, sont entrés dans la légende pour le milieu des phénoménologues , puisqu'ils étaient censés contenir les clés de l'oeuvre entière. Il aura fallu le travail persévérant de Rudolf Bernet et Dieter Lohmar pour que l'ouvrage (une sélection parmi la masse des manuscrits) paraisse enfin, en 2001, dans la collection des Husserliana. Cette édition critique est celle qui est publiée ici en traduction française. L'importance considérable de ces textes tient à ce qu'ils constituent proprement l'acte de naissance de la phénoménologie génétique, et conduisent par là à réexaminer et relativiser les analyses structurales et statiques auxquelles on a trop souvent réduit la phénoménologie, en en faussant l'" esprit ", en la figeant dans une scolastique. Car les " Manuscrits de Bernau " sont avant tout un exercice aigu du sens critique, de la pensée aux prises avec des problématiques aporétiques, de l'art de pratiquer des distinctions nuancées jusqu'au plus subtil, de la rencontre de choses essentiellement mobiles, bref, de la pratique de la philosophie telle qu'elle doit se donner à entendre aujourd'hui.

11/2010

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Histoire internationale

Le Maestro. A la recherche de la musique des camps (1933-1945)

A Barletta, ville du sud de l'Italie, un homme fascinant redonne vie à des musiques oubliées. Depuis plus de vingt ans, Francesco Lotoro, pianiste de formation, recherche puis enregistre avec un orchestre local les oeuvres composées plus ou moins clandestinement dans les camps de la Seconde Guerre mondiale. Cet obstiné de 47 ans, aidé de sa femme et d'une poignée d'amis, a archivé plus de 4 000 partitions, parfois inachevées ou parcellaires. Symphonies, opéras, chansons folk, choeurs religieux, mais aussi swings ou musique rom : les artistes emprisonnés n'ont jamais renoncé à leur liberté créatrice, quitte, pour certains, à le payer de leur vie. L'auteur propose un livre original et d'une grande richesse sur ce sujet méconnu. Les chapitres sur le Maestro et ses aventures parfois rocambolesques alternent avec ceux consacrés à une quinzaine de musiciens martyrs, de toutes nationalités, de toutes confessions. Le lecteur découvre ainsi des personnages d'exception : « Johnny and Jones », duo jazzy du camp hollandais de Westerbork ; le compositeur tchèque Rudolf Karel, dont la dernière oeuvre fut écrite sur du papier hygiénique au moyen d'une écharde noircie de charbon ; le Français Émile Goué, qui dispensa des leçons de solfège à ses camarades de l'Oflag de Nienburg-sur-Weser, le Polonais Jozef Kropinski, qui composa en secret plus de 400 chansons en 1944, caché dans le camp de Buchenwald.De Prague à Cracovie, de Rome à Paris, voici une course contre l'oubli, où chaque note sonne comme un défi à l'oppresseur. Un pan entier de l'histoire de la musique, jusqu'ici laissé sous silence, se dévoile au fil des pages et des partitions du Maestro de Barletta.

10/2012

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Littérature française

Les aventures d'un jeune suisse en Californie

Fils de pasteur né dans une petite ville de Suisse romande, Théophile de Rutté quitte son pays à l'âge de vingt ans pour aller travailler à Rio de Janeiro. Il reste trois ans au Brésil, mais son esprit aventureux rêve de participer à cette ruée vers l'or dont on parle tant. Il s'embarque alors sur un trois-mâts et débarque six mois plus tard à San Francisco où, parmi les trappeurs, les chercheurs d'or et les aventuriers de toute espèce, il rencontre le fameux colonel John Sutter, son compatriote, dont Blaise Cendrars immortalisera la mémoire. Pour l'or, de Rutté arrive trop tard. Toutefois, il comprend rapidement qu'il y a beaucoup à gagner avec cette population avide de dépenser ; il s'installe donc comme négociant importateur. Grâce à Sutter et malgré son jeune âge, il est nommé consul de Suisse pour la Californie et l'Oregon. Il ouvre une succursale à Sacramento et manque de peu de périr noyé dans l'inondation de 1850. Après avoir subi une série de catastrophes, de Rutté choisit de rentrer en Europe ; il s'y marie et s'installe à Bordeaux, où il ouvre une agence d'assurances maritimes. Publiée par Buchet-Chastel en 1979, cette autobiographie est présentée dans cette nouvelle édition par Emmanuelle Paccaud, chercheuse à l'université de Lausanne. Théophile de Rutté (1826-1885), de son vrai nom Gottlieb Rudolf von Rütte, est né à Sutz, dans le canton de Berne. En 1846, il émigre au Brésil, d'où il partira pour rejoindre la Californie, où il sera nommé premier consul hono¬raire de Suisse. Il exercera cette fonction de 1850 à 1854 avant de regagner définitivement l'Europe en 1856.

06/2023

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Histoire internationale

Hitler

Cette biographie est la seule jamais écrite sur Hitler par un historien français. Les recherches parues depuis 1999 ne l'ont démentie sur aucun point important, niais la présente édition intègre leurs principaux apports, notamment sur la Shoah. L'auteur, docteur et habilité en histoire, est l'un des premiers à avoir donné toute leur place aux qualités manoeuvrières et à la duplicité de Hitler. Il montre en particulier comment la dissimulation de ses talents et de sa culture derrière l'image d'un tribun vociférant lui a permis de duper, à l'exception de Churchill, les hommes d'Etat les moins naïfs, en Allemagne et dans le monde entier. Contrairement à beaucoup d'autres, dont Ian Kershaw, il dégage des parentés et des lignes de force entre les différents moments clés de cette carrière : prise du pouvoir, nuit des Longs couteaux et de Cristal, marche à la guerre, arrêt devant Dunkerque, vol de Rudolf Hess... L'un des premiers aussi, il rompt avec l'idée que les lieutenants de Hitler formaient un "panier de crabes", tirant chacun la couverture à soi et passant leur temps à se faire des croche-pieds. Il y avait certes des rivalités mais elles étaient dominées par le chef, qui tirait le meilleur parti de tous les talents, sans quoi on n'explique ni les succès de l'entreprise, ni la gigantesque mobilisation qui fut nécessaire pour la mettre en échec. Cette réédition met l'accent sur la folie criminelle qui prévaut d'un bout à l'autre, dans l'esprit du soldat Hitler en 1918 tout d'abord, puis dans toutes les actions où il enrôle une part croissante de son peuple, puis de ceux de l'Europe.

11/2013

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Histoire internationale

1914-1918 : les juifs dans la tourmente à travers la carte postale

Au début de la Grande Guerre, la nation devient une valeur supérieure aux classes sociales comme aux religions. Partout, le curé, le pasteur, le rabbin et l’iman des colonies bénissent ensemble les troupes mobilisées. Tant et si bien que la guerre va opposer les juifs des deux camps. Patriotes en chacun des pays belligérants, ils n’expriment pas de pensée propre sur la guerre. Ils ne se distinguent que dans les pays où ils subissent des persécutions. Néanmoins, l’antisémitisme que les unions sacrées avaient relégué au second plan revient rapidement tandis qu’en Russie, et surtout en Ukraine, la guerre civile qui annonce la révolution d’Octobre 1917 s’accompagne de pogroms. En Allemagne et dans la petite Autriche réduite à elle-même, la défaite et les convulsions qui en découlent préparent directement le nazisme. Le Parlement allemand réuni à Weimar proclame la République et celui de Vienne fait le même choix. Dans les deux nations germaniques, les juifs placent leurs espoirs en ces nouveaux régimes fondés sur la démocratie. Ils accèdent à des responsabilités politiques. Il s’en trouve, aussi, à la tête des mouvements révolutionnaires qui tentent d’établir une jonction entre la révolution russe, la révolution allemande et les insurrections qui éclatent dans l’Empire austro-hongrois. Les conséquences seront tragiques. Radicalisés par la défaite, des officiers et sous officiers forment des Corps Francs. Ils enlèvent et assassinent Rosa Luxemburg à Berlin et se chargent à Munich de liquider Kurt Eisner, président d’une éphémère République des Soviets de Bavière. Ces Corps Francs, tolérés par les dirigeants sociaux démocrates et libéraux de la République de Weimar préfigurent l’avenir. On y trouve le capitaine Rhöm, fondateur du parti nazi, Rudolf Hess, Reinard Heydrich et Martin Borman.

11/2014

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Philosophie

Amour du monde. Christiannisme et politique chez Hannah Arendt

Hannah Arendt est un auteur à la mode, largement commentée en France aujourd'hui. Ses analyses sur le totalitarisme, sur la modernité ou sur la banalité du mal l'ont rendue célèbre. Ses rapports controversés au judaïsme et au sionisme sont également bien connus. Mais sait-on qu'elle fit sa thèse sur saint Augustin ? Sait-on qu'elle dressa un portrait étonnant du pape Jean XXIII, qui figure dans un recueil intitulé Vies politiques, aux côtés de Rosa Luxemburg et de Bertolt Brecht ? Sait-on qu'elle dénonça le silence du pape Pie XII durant la guerre, face au racisme et à l'antisémitisme ? Sait-on enfin que, sans envisager de se convertir, son intérêt pour le christianisme ne s'est jamais démenti ? Certes, Arendt a suivi très jeune, en parallèle à ses études de philosophie, les cours de théologie de Rudolf Bultmann et de Romano Guardini. Sa formation est donc solide. Ses analyses du christianisme surprennent pourtant, par leur acuité, leur finesse, leur audace et leur actualité. En s'appuyant sur l'enseignement de Jésus de Nazareth - qu'elle compare d'ailleurs à Socrate - elle procède à une vive critique des tendances antipolitiques du christianisme, tout en faisant l'éloge de ses " miracles " politiques : le pouvoir de pardonner qu'elle rattache directement à Jésus, le pouvoir de commencer du neuf et la natalité qu'elle relie à saint Augustin. Mais le plus étonnant est encore ailleurs : c'est son concept d"< amour du monde " qui permet de dévoiler toute la complexité de son rapport au christianisme, livrant un éclairage nouveau sur l'ensemble de son oeuvre. Du souci pour la politique, qui s'impose en 1933, à l'amour du monde, choisi librement en 1955, la pensée d'Arendt ne cesse de s'élargir, dans un dialogue serré avec le christianisme.

04/2010

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Littérature française

Fugitifs

C'est Salomé qui lui avait donné cette idée des listes à faire, celle des fugitifs, les traqués de toutes sortes... Des ombres en cavale, et tout ce sang sur le sol desséché, tel est le souvenir d'Un bel été. Tous fugitifs dans ces nouvelles. Celui, Né à Kiev, qui se cache dans une maison, c'est le secret d'une enfant. La peur est partout. Où va le passant qui marche A reculons sur le trottoir d'une ville ? Quelquefois de la peur naît le rêve, du malaise le dérisoire, les dérives. C'est un lourd travail de devenir vieux, confiait Ingmar Bergman à un ami. Dans Une suite d'adieux, c'est un lourd travail aussi pour celui qui a rangé ses outils cette nuit, a épuisé les mots à la tâche. Tous en cavale, ceux qui fuient au loin ou se réfugient au plus près. La fugitive, une ombre s'est recroquevillée au bout de mon lit. Et Noureïev, animal divinisé, Rudolf pied léger, autre ombre immobile près d'une fenêtre. Tous enchaînés, tous ensorcelés, dans la liste de Salomé. Magique, le cinéma : le trac d'une comédienne au théâtre qui se rassure en rêvant à son image au cinéma, au tigre blanc et au sable d'une passion clans le désert. L'écriture est presque elliptique, elle est pour quelque chose dans la poésie et le côté énigmatique que l'auteur réussit à créer. On bascule dans le plus terrifiant le plus normalement du monde. Et la vie continue avec son impitoyable ironie, disait Scott Fitzgerald. Dans Qu'as-tu fait de toi ? celui qui a vendu son corps par fragments pour devenir œuvre d'art dans les biennales connaît l'extase à Florence devant le David de Michel-Ange... Extase et désespoir. Tous fugitifs, à bout de souffle.

05/2003

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Littérature française

Un homme cruel

C'est l'histoire vraie d'une star tombée dans l'oubli. Un comédien qui fut aussi renommé que Charlie Chaplin ou Rudolf Valentino, un personnage de légende qui n'occupe plus aujourd'hui que quelques lignes dans les histoires du cinéma. Et pourtant, quelle vie que la sienne ! Né au Japon en 1889, parti très jeune pour l'Amérique, Sessue Hayakawa devient, dès les années 1910, au temps du muet, la première grande star d'origine asiatique de Hollywood. Et l'un de ses plus grands séducteurs. Son charisme, son charme, son regard ont fait fondre de nombreuses comédiennes, provoquant auprès de ses admiratrices des scènes d'hystérie. C'est l'histoire d'un des derniers nababs du cinéma, dont les réceptions fabuleuses dans son château californien firent la une des journaux de l'époque. Jusqu'au jour où le racisme anti-japonais provoque la chute de l'idole et une vertigineuse fuite en avant. Il devient l'homme de tous les voyages et de tous les dangers, des succès tonitruants et des échecs cuisants. L'opium, le jeu, les tentatives d'assassinats, les années folles, la résistance pendant la Seconde guerre mondiale, sans oublier le tournage du mythique Pont de la rivière Kwai, le film aux 7 Oscars, qui fera à nouveau de lui une vedette planétaire en 1957. Un destin aussi extraordinaire ne pouvait connaître qu'une fin sublime, digne d'un film de Kurosawa : qui eut dit qu'après toutes ces péripéties, cette fougue, cette fureur, Sessue Hayakawa se retirerait à 72 ans dans un monastère bouddhiste, très loin des lumières de Hollywood, parmi les statues de pierre et les moines du silence et de la paix ?

09/2016

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Beaux arts

Une leçon d'abîme. Neuf approches de Picasso

"D'un côté Bouvard et Pécuchet, de l'autre des Esseintes. Tous les savoirs, y compris les plus douteux, toutes les ivresses, y compris les plus ignobles. Qu'est-ce qu'un jeune peintre affamé comme Picasso pouvait bien encore dévorer ? Surtout au contact d'un artiste académique, son père, Ruiz, à lui seul une encyclopédie de modèles et de savoir-faire ? Eh bien, il lui faudrait recommencer de rien. Retourner aux origines. Quelque chose comme la Grèce, peut-être, au temps des archaïsmes. Une Grèce primitive, sauvage, violemment coloriée, effrayante, sans le filtre des interprétations classiques. Comment arriver à supporter l'éclat direct de ce feu premier, brûlant comme la divinité, qui ne se peut regarder en face ? Sans doute, il y avait eu, en 1906, au musée du Trocadéro à Paris, la découverte de l'ethnologie, la culture de l'autre. Freud à la même époque ne tentait-il pas d'appuyer ses propres recherches du côté de Bachofen, de Frazer, de Frobenius ? Mais c'est l'Océanie, les Nouvelles-Hébrides, la découverte d'objets qui ne sont pas "d'art" mais de pratique rituelle, magique et religieuse qui intéressent Picasso : non pas des oeuvres de musée, mais des instruments de magie, les outils d'une possession, au sens où l'on parle de possédés, de pratiques d'envoûtement. Cette expérience l'ouvrira à ce que Rudolf Otto, en 1917, dans son livre sur Le Sacré, appellera le "numineux". Elle est d'ordre initiatique, non pas esthétique. Il faudrait encore ajouter ce qu'il découvre pêle-mêle et en même temps : la sculpture ibérique, le vieux fonds celte de l'Espagne, la statuaire romane, dans les églises du nord de la Catalogne, c'est-à-dire, toujours, la tradition, puis les fresques des absides et des voûtes... En fait, on a affaire à une genèse spirituelle où tout est déjà là, simultanément". Jean Clair.

09/2005

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Pédagogie

L'enfant en devenir. Fondements de la pédagogie Steiner-Waldorf

" Pour savoir comment éduquer, il faut d'abord savoir ce qu'est l'Homme. A " (Rudolf Steiner) Depuis sa création il y a plus d'un siècle, la pédagogie Steiner-Waldorf connaît un succès toujours grandissant dans la plupart des pays du monde, de la maternelle à la terminale. Ernst-Michael Kranich (1929-2007), qui fut durant une quarantaine d'années, au Pädagogisches SeminarA de Stuttgart, A l'éveilleur passionné des futurs enseignants et éducateurs " WaldorfA ", expose ici de façon synthétique et imagée les fondements d'une anthropologie globale du développement humain, de la petite enfance à l'adolescence. Il décrit la façon dont l'individualité humaine, le Je, s'unit peu à peu au corps physique, aux forces de vie, puis à toute la vie émotive et psychique, à travers un processus qui est à la fois une " incarnationA " et un " éveilA " à soi et au monde. " Il s'agit d'abord d'aiguiser notre regard sur l'enfant, sa nature spécifique et ses dispositions singulières. Chaque enfant devient ainsi une énigme pour l'enseignant, énigme qui ne se résout pas seulement par la compréhension, mais par l'action. Il s'agit de saisir la situation de l'enfant et de chercher à favoriser son développement. [... ] Les critères de l'action pédagogique résident dans l'homme en devenir, non dans la soumission à une norme fixée de l'extérieur. Une norme, en effet, régule l'activité pédagogique à partir d'en haut, en se donnant un certain but. Pour la pédagogie Steiner-Waldorf, le but est l'être humain lui-même, avec ses dispositions individuelles et ses possibilités d'épanouissement. A " Sommaire L'homme : un corps, une âme et un esprit - La préexistence de l'âme - Marcher, parler, penser -La petite enfance et l'imitation - L'autorité et le rôle de l'image - La puberté et l'éveil du jugement personnel - Une tâche de l'école : apprendre à respirer - La veille et le sommeilA : leur transformation pendant l'enfance et l'adolescence.

06/2022

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Initiations

Créer l'avenir avec Vidar

Qui est Vidar, ce héros énigmatique et silencieux qui apparaît lors du Crépuscule des dieux ? En quoi est-il lié à notre présent et à notre avenir ? - Les auteurs nous conduisent à une compréhension et à une expérience fondamentales de l'entité de Vidar, en s'appuyant aussi bien sur la mythologie nordique, l'Edda, que sur l'anthroposophie de Rudolf Steiner. En même temps, les événements mondiaux tragiques et exigeants des 20e et 21e siècles, qui semblent remettre en question le bon déroulement de l'évolution de l'humanité, sont pris en compte. Une nouvelle ère a commencé. La victoire de Vidar sur le pouvoir obscur et mensonger du loup Fenrir, est l'image d'un avenir lointain. C'est en quelque sorte une porte que nous pouvons franchir pour aller vers l'avenir. Avec Vidar, et par lui, nous ressentons que l'avenir s'ouvre, un avenir qui a commencé depuis longtemps - un " autre " avenir, pour l'humain, et pour l'humanité. La question estA : nous éveillerons-nous, apprendrons-nous à ce qui vient, apprendrons-nous à entendre l'inaudible ? Vidar s'engage de façon inébranlable pour l'humanité et pour son progrès, avec énergie et douceur, humour et sérieux, en associant la juvénilité de l'enfant à la sagesse du vieillard. Notre livre déroule un large panorama. Il apporte des éléments nouveaux dont le caractère insolite pourra parfois surprendre, mais s'appuie aussi sur les résultats et les travaux liminaires d'autres auteurs qui nous ont précédés dans la recherche. Le lecteur est ainsi convié à voyager avec nous à la découverte du "vaste pays" de Vidar. Sommaire : Qui est VidarA ? - Comment Vidar vainc le loup Fenrir - L'ange Vidar, L'archange Michael et le Christ - Vidar et l'innatalité - Sorat, le démon solaire - L'Antéchrist selon Soloviev - Le véritable Satan -Le Dragon - La maladie et la santé - Vidar et les forces curatives de la nature - Vidar et le gui - La maladie du cancer - Se préparer pour l'avenir avec Vidar - Comment se relier à VidarA ? - Un parcours méditatif.

06/2022

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Psychologie, psychanalyse

Dons et Handicaps. Indications pratiques pour les problèmes d'éducation et de destin

La forme humaine présente une telle perfection que, lorsque celle-ci n'est pas atteinte, comme chez les personnes handicapées, l'entourage proche ou lointain éprouve et manifeste même parfois un malaise. Les parents d'un enfant handicapé rencontrent bien des difficultés. Il arrive qu'on les culpabilise de lui avoir donné le jour. En revanche, des dons exceptionnels suscitent l'admiration, teintée parfois d'envie, devant ces possibilités d'intensification des facultés humaines. Michaela Glöckler s'interroge sur l'origine et le sens de ces déviations de la forme humaine habituelle. Loin d'acquiescer à l'explication génétique ou environnementale en cours dans la vision du monde actuelle dont elle expose les limites, elle montre que seule la conception des vies terrestres successives, le karma, fournit un éclairage juste. Le moi de l'être handicapé n'est en rien inférieur ni touché par la maladie. Il s'est seulement posé à lui-même des obstacles pour progresser vers un degré supérieur de son évolution. De ce fait, parents et éducateurs reçoivent la tâche de veiller avec amour à l'évolution de l'être handicapé afin de l'aider à réaliser son but. Le handicap n'est plus un mal contre lequel il faut lutter, mais devient un moyen de progrès. Michaela Glöckler nous envoie ainsi un message de réconfort et d'espoir. Mais aussi d'effort. Car les êtres qui entourent l'enfant ne peuvent l'aider que s'ils se mettent eux-mêmes en chemin pour atteindre cette forme d'humanité plus haute où régneront les idéaux de liberté, de vérité et de fraternité. Nous sommes tous en marche pour aller vers cette forme plus élevée de l'humanité. C'est pourquoi l'auteure évoque à la fin de l'ouvrage les exercices pratiques donnés par Rudolf Steiner pour affermir les forces de l'âme qui veut progresser en ce sens.

11/2014

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Poésie

La danse devant l'Arche. Poèmes, lettres, essais et témoignages

"Depuis 1913, je tiens en grande estime le livre d'un écrivain mort jeune, Henri Franck, La Danse devant l'Arche, où l'expérience d'appartenir à une même génération a été célébrée pour la première fois dans les rythmes les plus puissants", écrivait Rilke le 13 mars 1922 à son jeune correspondant Rudolf Bodländer. Issu d'une famille juive de Strasbourg installée à Paris depuis l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne en 1870, entré à dix-huit ans à l'Ecole Normale Supérieure en 1906, Henri Franck (1888-1912) a laissé le souvenir d'un brillant jeune philosophe, proche de Bergson, et d'un poète exceptionnellement prometteur. Très tôt, il collabore à des revues prestigieuses et fait partie du cercle de la Nouvelle Revue Française dès sa fondation. A vingt ans, il rencontre Anna de Noailles, avec qui il a une liaison empreinte d'une grande admiration réciproque. C'est elle qui préfacera La Danse devant l'Arche, publiée aux éditions de la NRF au lendemain de sa mort prématurée. Le présent volume rassemble pour la première fois la plus grande partie des écrits connus d'Henri Franck : son oeuvre poétique, les articles qu'il publia, et un ensemble de lettres d'une très haute valeur littéraire qui nous restituent de façon saisissante son rayonnement et sa présence. On y a joint un ensemble de témoignages permettant de mieux cerner son importance et son originalité : notamment ceux de Léon Blum, d'Henri Bergson, d'André Spire, de Gabriel Marcel ou encore de son cousin Emmanuel Berl, dont il orienta la destinée. Jeune intellectuel engagé, Henri Franck, qui fut l'un des premiers auteurs de sa génération à revendiquer son identité juive et française au lendemain de l'Affaire Dreyfus, apparaît comme un témoin majeur de son époque. Au fil de ses poèmes et de ses lettres, la séduction de sa personnalité demeure intacte par-delà le temps.

10/2019

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Histoire des idées politiques

La naissance du marxisme. Allemagne, Russie, Union soviétique

Une étude historique et philosophique originale qui part à la redécouverte d'une vaste littérature aujourd'hui oubliée. La mise au jour des tensions constitutives du marxisme et plus largement des sciences sociales : de quelle manière la compréhension de la société et de son histoire permet-elle de la transformer ? Comme la plupart des termes issus de noms propres, le " marxisme " a d'abord servi à stigmatiser les partisans des idées de Karl Marx, réduits à des adorateurs de sa personne. Le mot a aussi été beaucoup utilisé pour ouvrir la voie d'un retour possible à l'auteur du Capital contre le marxisme (défini alors comme un " ensemble de contresens faits sur Marx "). A la différence des multiples mobilisations qui cherchent à opposer la vitalité de la pensée individuelle de Marx à un propos nécessairement " dogmatique ", cet ouvrage place au coeur de l'interrogation ce qui fait l'intérêt du marxisme en tant que tel : la poursuite et la concrétisation d'un discours inspiré de Marx dans des contextes tout à fait différents de celui qui a présidé à la genèse de son oeuvre. Trois moments constitutifs sont placés au centre de l'analyse : l'Allemagne du tournant des XIXe et XXe siècle, la Russie des premières années du XXe siècle et l'Union soviétique des années 1920. De Karl Kautsky à Isaak Roubine, en passant par Rosa Luxemburg, Gueorgui Plekhanov, Rudolf Hilferding, Lénine ou Alexander Bogdanov mais aussi divers romans russes qui mettent en scène les questionnements politiques, cette étude remobilise toute une littérature aujourd'hui ignorée. Reconstituant à chaque fois les contextes et les enjeux qui président aux différentes lectures de Marx, de sa pensée de l'histoire et de sa critique de l'économie politique, l'enquête prend pour fil conducteur la question de la performativité du discours, du lien entre réflexion et action, qui est un enjeu crucial pour toute science sociale.

04/2024

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Théâtre

Adieu Leningrad ; Shakespeare folies ou La fête à la mariée ; Les naufragés du parking ; Un jour, le train partira...

Dans ce volume, le théâtre s'en donne à coeur joie sous toutes les formes, classiques ou moins. Le 11 mai 1961, un jeune danseur de l'Union Soviétique, Rudolf Noureev, timide, encore inhibé, naïf, débarquait à Paris, à l'occasion d'une tournée officielle de la compagnie de ballet du Kirov de Leningrad. éclatante étoile de la Danse internationale ? Cette métamorphose se réalisa en quatre semaines couronnées par un extraordinaire " bond vers la liberté ", " le Passage à l'Ouest ". Adieu Leningrad de Bernard Da Costa conte cette progressive évolution, en respectant la vérité historique et le climat de l'époque majeur ; l'autre pivot de la pièce est PARIS sans qui le revirement décisif du héros n'aurait peut-être jamais eu lieu.,Dans Shakespeare folies de Pierre J. Dangoumau, Mme Massacria tient un stand de fête foraine , un Jeu de massacre intitulé Lafète à la mariée. William Shakespeare est sa référence littéraire et théâtrale. Tantôt elle interprète des extraits de ses oeuvres, campant Lady Macbeth, tandis qu'un client lui donne la réplique en rassemblant ses souvenirs de collège, tantôt elle passe à des pratiques de magie et de sorcellerie. L'arrière de la boutique sert aussi de salon d'essayage à la jeune Rosa qui joue le Squelette du Train Fantôme . Elle se laisse envoûter par la présence et les récits de Massacria. Passe un homme séduisant, l'amour s'en mêle... Nous retrouvons, dans Les naufragés du parking de Pascal Martin, quatre personnes qui se rendent dans un parking pour récupérer leur véhicule après une soirée qui s'est prolongée. Malheureusement, le parking est fermé. Ces personnes qui ne se connaissent pas se retrouvent bloquées devant la grille du parking d'un centre commercial isolé en banlieue. L'aventure commence... Un jour, le train partira... de Jean Valsaque, nous présente l'histoire d'un médecin en retraite, veuf, qui a fort à faire avec ses trois filles, différentes à tous points de vue. Elles l'empêchent de côtoyer comme il le souhaite R.M. Rilke et R. Schumann, jusqu'au drame. Un conflit de générations ? L'argent serait-il devenu le seul lien entre parents et enfants ?

07/2009

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Histoire de l'art

Amour et inspiration. Muses, collectionneurs et artistes

Picasso, Matisse, Lydia, Chagall, collection Morozov... Vladimir Fédorovski nous dévoile les secrets des plus grands créateurs du XXe siècle. Enigmatiques, flamboyants, magnifiques, ils traversèrent le siècle comme une fulgurante traînée de poudre, suscitant passions et émerveillement. Mêlant l'amour à l'art, la poésie et la politique, Vladimir Fédorovski propose aux lecteurs un voyage dans le temps et dans l'espace. De Matisse à Picasso, de Chagall à Modigliani, il nous offre une méditation sur les mystères de la création, éclairant d'une nouvelle lumière le rôle des muses et des collectionneurs... tous des artistes à leur manière. Comment les collectionneurs russes Morozov et Chtchoukine ont-ils pu influencer l'itinéraire artistique de Picasso et Matisse ? Qui fut Lydia, sa muse cachée ? Pourquoi Diaghilev devint-il un des personnages les plus illustres de l'univers artistique mondial, créant au sein de sa compagnie des Ballets Russes une étonnante symbiose du geste, de la musique, de la poésie et de la peinture ? Comment se réalisa "la magie" , l'inspiration réciproque entre Rudolf Noureev et Margot Fonteyn ? A partir de ses souvenirs des rencontres avec des personnalités extraordinaires, Vladimir Fédorovski raconte des histoires, souvent secrètes, mal ou peu connues, évoquant le rôle exceptionnel de ces inspirateurs et inspiratrices dans le tissage et le métissage des relations entre la France et la Russie. Un voyage inédit qui marquera le destin de d'auteur. Dans le droit fil du célèbre best-seller de Vladimir Fédorovski Le roman de Saint-Pétersbourg, cette ode à l'art et à l'amour, aux artistes et à leurs inspiratrices, nous invite au rêve et au voyage. Ce livre sort à l'occasion de l'exposition événement - Fondation Louis Vuitton - La Collection Morozov. Icônes de l'art moderne : https : //www. fondationlouisvuitton. fr/fr/evenements/icones-de-l-art-moderne-la-collection-morozov. Cette exposition vise un million quatre cent mille visiteurs entre le 22. 09. 2021 et le 22. 02. 2022 et réunira plus de 200 chefs-d'oeuvre de la collection d'art moderne français et russe des frères moscovites Morozov. Le livre s'articule autour de ses grands axes.

09/2021

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Essais médicaux

Pour en finir avec Pasteur. Un siècle de mystification scientifique, 5e édition revue et augmentée

Chercheurs, médecins, thérapeutes, éducateurs, enseignants, parents, responsables de la santé des générations présentes et futures. La vaccinologie, fer de lance de la médecine préventive, connaît actuellement une crise décisive. Avec elle, c'est toute la médecine moderne, issue des dogmes pasteuriens, qui se trouve confrontée à ses paradoxes et dès lors remise en question. Au départ du présent ouvrage, une question maintes fois posée, maintes fois éludée, et dont il nous faut à présent oser toutes les implications : Pasteur s'est-il trompé? Si ce n'est pas le cas, comment expliquer l'effondrement généralisé de l'immunité, les allergies, les pathologies auto-immunes, le sida, les nouveaux virus, les nouvelles épidémies ... ? Aurions-nous fait fausse route ? A l'âge de 46 ans, Louis Pasteur est victime d'une attaque cérébrale qui le rend hémiplégique pour le restant de ses jours. Il a 55 ans lorsqu'il commence ses recherches sur les "microbes", qu'il jugera seuls responsables des maladies humaines et animales. S'il s'avère que la vaccination systématique et obligatoire n'a pu et ne pourra jamais atteindre son objectif officiel de santé pour tous, alors peut-être devons-nous revoir humblement notre copie et porter sur la vaccination un nouveau regard. Que signifie vacciner, sur le plan biologique mais aussi sur les plans politique, économique et social ? Quel est le prix à payer pour l'illusion d'une protection ? Quelle est au juste la fonction des microbes dans l'écologie planétaire ? Sont-ils nécessaires à l'évolution de la vie sur terre ? La véritable immunité consiste-t-elle seulement à se défendre ? Plus fondamentalement, avons-nous la moindre idée de ce qu'est la santé? Quel peut-être le sens de la maladie dans une biographie humaine ? Quel est le sens d'une vraie guérison ? Autant de questions auxquelles nous devons répondre d'urgence ! S'appuyant notamment sur l'histoire, l'épistémologie, la philosophie des sciences, la génétique et l'immunologie, sur les travaux méconnus d'Antoine Béchamp, Rudolf Steiner, Louis-Claude Vincent, Georg Groddeck, Jean Elmiger, Michel Odent, Ryke Geerd Hamer... le présent essai dresse un bilan lucide de cent ans de biologie pasteurienne avant de proposer quelques pistes pour construire ensemble un avenir vivable.

03/2022

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Monographies

Raphaël. Toutes les peintures, fresques, tapisseries, et l'architecture

Raphaël est considéré, avec Michel-Ange et Léonard de Vinci, comme l'artiste le plus important de la Renaissance italienne. A l'occasion du 500e anniversaire de sa mort et d'expositions marquantes à Rome et à Londres, cette édition XXL présente ses 108 tableaux, ses vastes cycles de fresques, ses projets architecturaux et ses tapisseries dans des détails jusqu'à présent inexplorés. Un volume séparé présente l'ensemble de plus de 770 dessins.

01/2023

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Autres

Alter Hors-série : Idées de la phénoménologie

"L'idée de la phénoménologie" : c'est sous ce titre que E. Husserl rendit publics, dans une série de " leçons " prononcées en 1907, les problèmes et les concepts fondamentaux de cette nouvelle manière de faire de la philosophie qu'il entendait promouvoir. Plus d'un siècle plus tard, force est de constater l'extraordinaire diversité des gestes philosophiques auxquels elle aura donné naissance - et la pluralité, voire l'éclatement des " idées " que les représentants actuels de la phénoménologie d'expression française se font de ce qu'ils font effectivement en tant que " phénoménologues ". L'objectif de ce volume fut donc de leur donner la parole afin qu'ils exposent de telles " idées ", en laissant au lecteur le soin de les confronter et d'examiner leur possible unification (ou non) sous un ou des paradigmes communs - avec cette conviction qu'ici se joue, pour l'essentiel, le devenir de la phénoménologie au XXIe siècle.

07/2023

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Art contemporain

Une seconde d'éternité

Nouveau musée parmi le réseau de lieux et d'initiatives développés depuis 2006 par François Pinault, la Bourse de Commerce - Pinault Collection propose un point de vue sur les oeuvres contemporaines que le collectionneur rassemble depuis plus de cinquante ans, à travers un programme d'expositions et d'événements. Le regard du collectionneur La collection, un ensemble exceptionnel de plus de 10 ? 000 oeuvres de près de 350 artistes, est constituée de peintures, de sculptures, de vidéos, de photographies, d'oeuvres sonores, d'installations et de performances. Les artistes dont François Pinault collectionne les oeuvres sont issus de tous les pays et représentent toutes les générations. Ils explorent tous les territoires de la création et témoignent de l'attention toute particulière portée par le collectionneur aux courant émergents. Cet ensemble, dédié à l'art des années 1960 à nos jours, offre un regard sur l'art de notre temps, le regard d'un passionné, un regard subjectif, qui contribue à saisir notre époque. Un parcours sans cesse renouvelé, une collection en mouvement La collection est présentée à travers un programme dynamique d'accrochages temporaires régulièrement renouvelés ? : expositions thématiques à partir des oeuvres de la collection, expositions consacrées à des artistes présents dans la collection, mais aussi cartes blanches, projets spécifiques et commandes. La Bourse de Commerce - Pinault Collection offre dix espaces d'exposition dont le Studio, consacré aux oeuvres sonores, vidéo, et aux formes plus libres, des espaces de médiation, mais aussi un auditorium accueillant conférences, rencontres, projections, concerts et événements. Ouverte à tous les publics et à toutes les disciplines artistiques, aux oeuvres qui font déjà l'histoire de l'art contemporain comme aux artistes les plus émergents, la Bourse de Commerce - Pinault Collection accueille les connaisseurs comme les découvreurs et les curieux. Elle leur propose de s'ouvrir à l'art et à l'histoire de l'art contemporain, quel que soit leur niveau de relation à la création ou leur expérience, quelles que soient leur expertise et leur compréhension des oeuvres. Cycle "? Une seconde d'éternité? " La mise en lumière des affinités créatives, d'hommage ou d'influence plus ou moins explicité, est au coeur du projet de la Collection Pinault. Ces relations souvent confidentielles sont des clés structurelles décisives pour comprendre le travail des artistes L'exposition inaugurale "? Ouverture ? " avait déjà souligné ces affinités spirituelles et artistiques en exposant Peter Doig et son ancien étudiant Florian Krewer, Lili Reynaud Dewar et l'une de ses inspiratrices Martha Wilson, Luc Tuymans et Kerry James Marshall, ou encore le portrait en cire de Rudolf Stingel réalisé par Urs Fischer.

06/2022

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Généralités

Le roman des damnés. Ces nazis au service des vainqueurs après 1945

Tout a été dit sur les complices d'Hitler jugés à Nuremberg (Göring...), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie...) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s'est guère intéressé à ceux qui, non content d'avoir échappé à la corde, ont entamé, à l'ombre des vainqueurs, une seconde carrière d'envergure. La plus spectaculaire est celle de Kurt-Georg Kiesinger, devenu chancelier de la République fédérale d'Allemagne de 1966 à 1969 après avoir été surnommé, entre 1940 et 1945, le " Goebbels de l'étranger ". Et les plus honteuses celles de Reinhard Gehlen, Adolf Heusinger et Ernst Achenbach. Le premier prit la tête, en 1956, des services secrets ouest-allemands et le second, de 1960 à 1964, du comité militaire de l'Otan. Sous les ordres d'Hitler, ils avaient pourtant planifié l'invasion de la Russie et son cortège de massacres. Quant au troisième, il fut le principal collecteur de fonds du NSDAP avant d'organiser le pillage de l'économie française, ce qui ne l'empêcha nullement de devenir président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag... puis candidat de l'Allemagne à la Commission de Bruxelles en 1970 ! A leurs côtés, voici le SS Walter Schellenberg, principal collaborateur d'Heydrich puis d'Himmler, cité à Nuremberg comme simple ''témoin'', alors qu'il jeta les bases de la Shoah par balles en Union soviétique ; Friedrich Paulus, le vaincu de Stalingrad, devenu un ardent propagandiste soviétique... ; Rudolf Diels, le premier chef de la Gestapo (1933-34), qui se transforma en chasseur de communistes pour le compte de l'armée américaine. Voici encore Albert Speer et Wernher von Braun, deux assassins aux mains propres qui ne réussirent respectivement comme ministre de l'armement d'Hitler et concepteur des premiers missiles balistiques de l'histoire, que grâce aux dizaines de milliers d'esclaves sacrifiés dans les usines du Reich ; et aussi " le sorcier " Hjalmar Schacht, qui mobilisa l'industrie et la finance en faveur du IIIe Reich avant de se reconvertir en conférencier international... Sans oublier Otto Skorzeny, le ''James Bond du Führer'', qu'on retrouve dans tous les coups tordus de l'Après-guerre, au service de la CIA comme du Mossad ! Et voici l'exception qui confirme la règle : Hanna Reitsch, héroïne de l'aviation, dont l'erreur fatale fut de croire en Hitler et de mettre son prestige de pilote d'essai au service d'un régime criminel. Continuant, jusqu'en 1977, à battre records sur records, elle osa regarder en face les horreurs qu'elle avait provoquée. Une galerie passionnante de portraits portée par un rare sens du récit.

05/2021

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Histoire de France

Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim. L'action 14f13 1941-1945 en Autriche annexée, nouvelles recherches sur la comptabilité de la mort

Dans cet ouvrage que nous avons voulu nommer, sans concession de style ou d'esthétique, Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim, l'auteur informe les lecteurs, avec précision et pertinence, des pratiques dans ce château de Haute-Autriche mis au service du camp de Mauthausen. Des malades sont soignés à l'institution caritative de Hartheim depuis 1898 par des soeurs de l'ordre religieux de Saint Vincent de Paul. Dans les premiers jours d'octobre 1939, Hitler décide de mettre en pratique l'" euthanasie " nationale-socialiste sur des patients dits incurables, pour " leur donner une mort miséricordieuse ", opération baptisée Aktion T4. Les nazis ont construit au château de Hartheim une chambre à gaz et un four crématoire. Dès le printemps 1940, des" soignants " en blouse blanche, divers bystanders, un " brûleur ", un photographe et du personnel administratif pratiquent leurs basses besognes au château de Hartheim, sous les ordres des membres de la SS, le D' Georg Renno (jugé inapte à comparaître par un tribunal allemand en 1970 et laissé en liberté après guerre) et son supérieur, le Dr Rudolf Lonauer (qui s'est suicidé le 5 mai 1945). Quand cessent officiellement ces assassinats, à partir de l'été 1941, ce sont les camps de concentration de Mauthausen, Gusen puis Dachau qui approvisionnent en vie humaine les terribles installations secrètes du château ; ce sera l'Aktion 14f13. Les criminels nazis formés en ce lieu sont ensuite, pour la plupart, affectés aux camps d'extermination, pour la mise en place de la " solution finale " au cours de l'Aktion Reinhard. Les concentrationnaires sélectionnés pour aller en " camp de convalescence " ou au " sanatorium ", vocables désignant la chambre à gaz, étaient acheminés par des autocars à l'effigie de la Reichspost. Espagnols, Polonais, Français, Italiens, Allemands du Reich, Hongrois, Juifs, droits communs, déserteurs, homosexuels, " asociaux " ou Tsiganes, les victimes venaient de divers camps de concentration, ou étaient des prisonniers de guerre soviétiques. Des listes existent et vous les consulterez dans ce livre incroyable de vérité, de sérieux, de recherche et porteur de cette histoire. Jean-Marie Winkler nous dévoile ces listes et leur méthodologie de dissimulation planifiée. Il donne la mesure de l'abjection humaine qui fait froid dans le dos. Dans son analyse minutieuse de " 14f13 ", l'auteur met au jour, jusque dans les écritures comptables, l'action machiavélique des autorités nazies et de leurs suppôts, non seulement pour exterminer des hommes, mais pour maquiller ces exécutions collectives. Environ 30 000 personnes furent exterminées au château de Hartheim entre 1940 et 1944, dont 8 000 concentrationnaires. Cette documentation sans précédent est non seulement une oeuvre de mémoire, mais la mémoire de notre histoire contemporaine et l'exhumation d'une vérité.

11/2010

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Thèmes picturaux

Jardins. Explorer l'art de l'horticulture

Jardins : Explorer l'art de l'horticulture emmène le lecteur dans un voyage unique à travers les continents et les cultures pour découvrir comment artistes, jardiniers, paysagistes et illustrateurs se sont inspirés des jardins depuis plus de 4 ? 000 ans, de l'Egypte antique à nos jours. Ce tour d'horizon superbement illustré réunit plus de 300 images spectaculaires couvrant un large éventail de styles et de techniques, des peintures, installations, sculptures et plans en passant par des images de cinéma, des bijoux et des textiles. Cette sélection, réalisée par un comité international d'experts, dévoile la diversité et la beauté des jardins, du jardin d'Eden aux jardins suspendus de Babylone en passant par les jardins paysagers anglais, les jardins zen japonais et de simples potagers. Cet ouvrage de référence inclut des oeuvres célèbres ou plus confidentielles d'artistes et de créateurs tels que Pierre Bonnard, Annie Faivre, Fergus Garrett, Jean Jullien, Roberto Burle Marx, Claude Mollet, Gertrude Jekyll, David LaChapelle, Marianne North, Piet Oudolf, Faith Ringgold, Vita Sackville-West, Jonas Wood et bien d'autres. Assemblées par paires, indépendamment de toute chronologie et toute géographie, les images révèlent des contrastes et des similitudes étonnantes. Observez des plans originaux de jardins, ceux du potager de Versailles au xviie siècle ou de Thomas Dolliver Church pour El Novillero, en Californie. Découvrez la campagne du gouvernement britannique pour promouvoir l'agriculture pendant la Seconde Guerre mondiale, et comment des horticulteurs envisagent de cultiver des plantes sur Mars. Apprenez tout de l'histoire du jardin de Claude Monet à Giverny, du sanctuaire créatif d'Anne Spencer à Lynchburg, en Virginie, pendant la Renaissance de Harlem et du jardin communautaire du "Gangster Gardener" Ron Finley à Los Angeles. Les jardins, qu'ils soient représentés sur d'anciennes fresques romaines, illustrés dans des manuscrits enluminés, rendus sur le papier ou capturés numériquement grâce aux dernières technologies de pointe, sont depuis longtemps un sujet de prédilection pour les artistes et les créateurs du monde entier. Des jardinières et des massifs de fleurs soigneusement entretenus aux jardins ouvriers, des oasis sur les toits-terrasses aux grands parcs publics, les jardins sont partout et nous connectent avec la nature.

10/2023

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Accessoire de mode

The Adidas Archive. The Footwear Collection, Edition français-anglais-allemand

Il y a plus de 100 ans, les frères Dassler, Adolf ("Adi") et Rudolf Dassler créaient leur première paire de chaussures. Des centaines de modèles révolutionnaires, de moments épiques et de collaborations prestigieuses plus tard, ce livre présente un bilan en images des chaussures Adidas, à travers presque 200 modèles. Pour poursuivre leur développement et adapter ses produits aux besoins spécifiques des athlètes, Dassler leur a demandé de lui retourner leurs chaussures après les avoir utilisées, et toutes les chaussures ont finalement terminé dans son grenier (aujourd'hui encore, de nombreux athlètes retournent leurs chaussures à Adidas, en guise de remerciement après avoir gagné un titre ou battu un record). Cette collection constitue désormais les Adidas archive, l'une des plus grandes, si ce n'est la plus grande collection de tous les fabricants d'équipements de sport-que les photographes Christian Habermeier et Sebastian Jäger ont documenté dans les moindres détails pendant des années. Utilisant les meilleures techniques de reproduction, ces images révèlent les plus fins détails autant que les taches, les déchirures, les réparations, les traces d'herbe, les autographes estompés par le temps. Tout est là, immuable et photographié en très haute résolution-et, à travers les images, ce sont les histoires personnelles de chacune des personnes qui ont porté ces chaussures qui sont mises en lumière. On rencontre les chaussures portées par l'équipe de football d'Allemagne de l'Ouest durant la "miraculeuse" coupe du monde de 1954 et celles portées par Kathrine Switzer lors du marathon de Boston en 1967, avant que les femmes ne soient officiellement autorisées à y participer ; des collaborations avec des stars comme Madonna, Raf Simons, Stella McCartney ou Yohji Yamamoto ; de même que des techniques et matériaux innovants de la marque. Accompagnée de textes d'experts, chaque image nous explique le pourquoi et le comment, mais exprime aussi la puissance d'Adidas. Ce que l'on découvre va plus loin que le pur design-au final, ce sont juste des chaussures portées par ceux qui les ont aimées-, elles sont aussi les premiers témoins de nos sports, du design et de notre histoire culturelle, des débuts des frères Dassler et la création d'Adidas à nos jours. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

05/2023

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Histoire de l'art

Une histoire intime de l’art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu

Coédition Dilecta / Cnap / Collection Lambert "A mon avis, les choses intéressantes se font quand on ne pense pas au futur, indépendamment de tout calcul historique". A l'occasion de la publication d'Une histoire intime de l'art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu, la Collection Lambert (Avignon) présentera une sélection d'oeuvres emblématiques de la Donation Yvon Lambert de mars à juin 2023. En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'Etat français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une "belle collection" , dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une "succession d'émotions" acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager "sa seule fortune" s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée. L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Editions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. Avec des oeuvres de Carlos Amorales, Carl Andre, Shusaku Arakawa, Miquel Barceló, Robert Barry, Jean-Michel Basquiat, Berndt et Hilla Becher, James Bishop, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Slater Bradley, Candice Breitz, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, André Cadere, Mircea Cantor, Christo, Francesco Clemente, Robert Combas, Jean Degottex, Daniel Dezeuze, Jan Dibbets, Marcel Dzama, Bernard Faucon, Spencer Finch, Hamish Fulton, Vincent Ganivet, Anna Gaskell, Nan Goldin, Douglas Gordon, Shilpa Gupta, Thomas Hirschhorn, Jenny Holzer, Roni Horn, Jonathan Horowitz, Douglas Huebler, Louis Jammes, Donald Judd, On Kawara, Zilvinas Kempinas, Idris Khan, Anselm Kiefer, Jeong A Koo, Joseph Kosuth, Joey Kötting, Jannis Kounellis, Delphine Kreuter, Barbara Kruger, David Lamelas, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sol LeWitt, Richard Long, Robert Mangold, Brice Marden, Agnes Martin, Gordon Matta-Clark, Adam Mcewen, Jonas Mekas, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Rei Naito, Bruce Nauman, Rika Noguchi, Cady Noland, Dennis Oppenheim, Tsuyoshi Ozawa, Giulio Paolini, Adam Pendleton, Giuseppe Penone, Edda Renouf, Robert Ryman, Fred Sandback, Charles Sandison, Julian Schnabel, Rudolf Schwarzkogler, Richard Serra, Andres Serrano, David Shrigley, Ross Sinclair, Haim Steinbach, Jana Sterbak, Niele Toroni, James Turrell, Richard Tuttle, Cy Twombly, Salla Tykkä, Francesco Vezzoli, Lawrence Weiner

04/2023

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Histoire internationale

La décomposition des nations européennes. De l'union euro-Atlantique à l'Etat mondial, 2e édition revue et augmentée

" La deuxième moitié du XXe siècle aura été fondée sur un paradoxe. Des générations d'hommes politiques ont parlé de la " construction européenne " mais il semble s'agir d'un objectif qui, comme l'horizon, s'éloigne au fur et à mesure que l'on avance. En fait, avec les années qui passent, on assiste à la déconstruction, à la destruction des nations, sans que rien ne vienne les remplacer. Et l'on peut même se demander, hypothèse encore plus terrible, mais vraisemblable, si " faire l'Europe " ne consiste pas, en fait, à détruire les nations. L'historien allemand Rudolf von Thadden l'avait dit sans prendre de gants : " Pour faire l'Europe, il faut défaire un peu la France ". La construction européenne fut fondée, dès l'origine, sur l'idée d'une renonciation à l'exercice de la souveraineté, sous prétexte que certains pays européens, l'Allemagne, en particulier, avait cédé, entre 1914 et 1945, au vertige de la puissance. On avait libéré les nations mais pour, aussitôt, les démanteler à nouveau. Confondant la puissance et la souveraineté, on s'imaginait que l'équilibre des puissances passait désormais par l'abolition des souverainetés. Comme le montre Pierre Hillard, jeune et brillant connaisseur de l'Allemagne et des affaires européennes, on a, par cette politique de gribouille, permis à des forces fascistes et impériales de revenir sur le devant de la scène. Son nouvel ouvrage est l'occasion, pour lui, d'élargir le champ de son enquête : derrière le morcellement territorial des Etats, on ne retrouve pas seulement des organisations héritières du national-socialisme et des mouvements ethno-racistes, largement décrits dans son Enquête sur le plan allemand qui va bouleverser l'Europe : on recense, en fait, de multiples courants qui, de la droite à la gauche, militent pour la destruction des nations et, quelquefois consciemment, font le jeu de la mondialisation économique et politique, qui est, en fait, le produit du basculement des Etats-Unis d'Amérique dans l'impérialisme, comme l'avouent ouvertement les idéologues du gouvernement Bush. Pierre Hillard montre comment l'atlantisme, qui n'avait plus de raison d'être après la fin de la guerre froide, est devenu l'instrument de ce " mondialisme " que prônait, dès son élection à la présidence de la République, le père de l'Europe actuelle, Valéry Giscard d'Estaing. Chercheur scrupuleux, Pierre Hillard reconstitue un certain nombre de réseaux et identifie les fondations qui, en Europe et aux Etats-Unis, s'emploient à saper les principes mêmes de la souveraineté des Etats, au nom des droits des minorités et au service du capitalisme prédateur qui caractérise notre époque, toutes ces tendances faisant le jeu de l'hégémonie américaine. Une hégémonie que Zbigniew Brzezinski décrivait, en 1997, dans un cadre spenglerien : la vocation américaine est désormais de contrôler l'Eurasie, pour réaliser l'empire occidental. C'est la logique mortifère d'une Europe carolingienne à la fois impuissante diplomatiquement et ravagée par les désordres économiques qu'engendre l'ordre américain pour détruire la seule Europe possible, celle des souverainetés pleinement exercées par des Etats nationaux, coexistant dans la paix et la prospérité. L'auteur de ce livre s'affirme de plus en plus, en effet, comme un observateur très précieux de la politique internationale. La clarté et la précision de ses analyses sont le meilleur antidote aux tours de passe-passe idéologiques dont se servent les manipulateurs de la démocratie. "

06/2010