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Narcisse

Extraits

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Littérature française

Bel amant

Au décès du comte de Grare, ses enfants Louis-Marie et Blanche se retrouvent héritiers du château ancestral du Pré mais également d'un monceau de dettes. A Paris, la puissante famille de Brunswick donne le ton. Anne de Brunswick, surnommée la baronne, dirige les deux banques héritées de feu son époux d'une main de fer tandis que Stanislas, son fils, se prend d'amitié pour un certain Monsieur Gustave Eiffel à la recherche d'un financement pour sa tour, attraction phare de la prochaine exposition universelle de 1889. La riche baronne est aussi mécène et c'est lors de l'une de ses soirées à son hôtel particulier parisien qu'elle invite un peintre alors dans la misère : Auguste Renoir. Elle lui propose un contrat : peindre un nu masculin dont le modèle aura la beauté d'Antinoüs, l'innocence de Ganymède et la perfection de Narcisse. Auguste Renoir rentre à son atelier de Montmartre avec le sentiment d'avoir été lésé : ce modèle n'existe pas. C'est alors que son chemin croise celui de Louis-Marie. La parfaite beauté du jeune homme trouble le peintre qui lui propose de poser nu pour lui. Il ignore tout de lui mais l'invite chez lui. Entre les deux hommes va naître une grande amitié et une inoubliable complicité. A l'ombre de la Dame de Fer qui s'élève jour après jour dans le ciel de Paris, des destins vont se croiser, des secrets vont se dévoiler et certains apparaîtront alors sous leur véritable jour.

07/2021

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Littérature étrangère

Crimes et jardins

Buenos Aires, 1894. Le jeune Sigmundo Salvatrio a repris l'agence Craig après la mort de son mentor. Il affronte ici sa première affaire : le poète et journaliste Jerónimo Seguí lui demande de rechercher un de ses amis. La découverte du cadavre avec une statuette de Narcisse oriente l'enquête vers un groupe de philosophes des jardins aux agissements pour le moins bizarres. Quelle est la place des jardins dans la culture ? Doivent-ils être la réplique du Jardin d'Eden avant la Chute ou bien ordonnés et géométriques à l'image de ceux de l'Atlantide ? Doivent-ils répondre à un dessein secret ? Relèvent-ils de l'ésotérisme ? Ces théories peuvent-elles avoir inspiré une série de crimes ? Un psychiatre, un antiquaire, un poète, un chasseur et un riche entrepreneur, membres du mystérieux club Sub Rosa, consacrent leurs soirées à débattre de ces questions. Au centre de l'intrigue le roi du sel, menacé de ruine par les progrès de la réfrigération, et sa fille Irène, belle, folle et visionnaire. Les crimes brutaux succèdent aux débats mythologiques et le jeune Salvatrio, chassé de ce qu'il croyait être son foyer et logé à "l'hôtel des suicidés", doit affronter le machiavélique Castelvetia tout en enquêtant sur son énigme personnelle : Mme Craig et son jardin d'hiver. Dans ce roman aux sentiers qui bifurquent, Pablo de Santis se révèle héritier de la meilleure veine fantastique argentine, maître des atmosphères étranges et des ambiances occultes, et son enquêteur ingénu et maladroit mène avec maestria une enquête qui laisse toujours sa part au hasard.

03/2014

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Critique

Francophonies nomades. Déterritorialisation, reterritorialisation et enracinerrance

Cet ouvrage aborde la question du nomadisme dans la triple dimension de la déconstruction des imaginaires et des savoirs francophones, de la mobilité et de la transdisciplinarité. Ces trois paradigmes situent ce projet d'écriture à la croisée des parcours épistémologiques s'inscrivant dans les domaines de la littérature, la linguistique, la sociolinguistique, la traductologie, la philosophie et l'archivistique. A la question de savoir comment les itinéraires francophones façonnent de nouvelles identités nomades, s'agrège celle des identités traversées par de nouvelles subjectivités rhizomatiques. Ces tempéraments identitaires, conçus dans les passages et les interstices se lisent sous le prisme de la Relation, créant ainsi des réseaux qui s'enrichissent de divers apports et qui s'étendent à chaque fois dans de nouveaux territoires tout en les traversant l'instant d'après, sans frontière établie, ni racine fixe. Tous ces imaginaires déterritorialisés en Europe, en Asie, en Afrique, en terre des Caraïbes et des autres Amériques, dans des géographies insoupçonnées, se disent sensibles aux errances qui orientent, qui ne connaissent pas de point d'achèvement et qui esquissent des devenirs dans des écosystèmes relationnels ; multiplicités reliées entre elles de manière non arborescente, dans un plan horizontal ou "plateau", qui ne présuppose ni centre ni périphérie. Ont également contribué à cet ouvrage : Stéphane Amougou Ndi, Mina Apic, El Hadji Camara, Clarissa Charles-Charlery, Daouda Coulibaly, Nathan Paul Devir, Alexandre Dube-Belzile, Narcisse Ekongolo Makake, Venant Eloundou Eloundou, Sabrina Fatmi, Sihem Guettafi, Abdelkader Karra, Anouar Karra, Yaya Mountapmbeme Pemi Njoya, Hervé Toussaint Ondoua, Guiseppe Sofo, Rokiatou Soumare, Jean-Marie Yombo.

03/2021

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Erotique

Ginette

Toute sa vie, Ginette a fait commerce de son corps, et sa PME n'a jamais connu la crise. Pourtant, en racolant à l'écart des proxos, souteneurs et autres maquereaux, il aurait pu lui en arriver des misères. Les michetons, c'est pas tous des cadeaux ! Entre les pervers violents et les psychopathes du tobozo, elle aurait pu y laisser sa peau. Heureusement que Léon, commicroque à la maison poulaga, l'avait prise sous son aile. Ah, celui-là, ça se pourrait bien qu'elle en soit mordue ! Mais bon, il y avait aussi de quoi se poiler dans le métier avec les petites misères sexuelles de la gent masculine. Molosse maso, radin à binocles, orphelin pleurnichard, lapin précoce, peine-à-jouir, trop bien monté, narcisse mutique et yogi tantrique... Que des barres de rire ! Aujourd'hui, elle a beau être à la retraite, elle ne s'en garde pas moins quelques vieux clients sous la couette ; le croulant assidu, l'obsédé freluquet, le mateur coquet et le baron galant qui, lui, la verrait bien décorée de la liaison d'honneur ! C'est qu'elle en donne encore du bonheur, l'ancienne tapineuse au grand coeur ! Comme quoi, qu'on soit jeunot ou pépé, c'est encore dans les vieux pots qu'on balance les meilleures purées. Avec les confessions tout en gouaille d'une fille de joie, Florence Cestac, la cougar du neuvième art, se glisse dans la collection BD-CUL comme deux guiboles dans des bas de soie.

01/2022

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BD tout public

Journal du Voleur

"N'est pas Narcisse qui veut. Combien se penchent sur l'eau qui n'y voient qu'une vague apparence d'homme. Genet se voit partout ; les surfaces les plus mates lui renvoient son image ; même chez les autres, il s'aperçoit et met au jour du même coup leur plus profond secret. Le thème inquiétant du double, image, sosie, frère ennemi, se retrouve en toutes ses oeuvres. Chacune d'elles a cette étrange propriété d'être elle-même et le reflet d'elle-même. Genet fait apparaître une foule grouillante et touffue qui nous intrigue, nous transporte, et se change en Genet sous le regard de Genet. Dans le Journal du voleur, le mythe du double a pris sa forme la plus rassurante, la plus commune, la plus naturelle : Genet y parle de Genet sans intermédiaire ; [. . . ] Son autobiographie n'est pas une autobiographie, elle n'en a que l'apparence : c'est une cosmogonie sacrée. Ses histoires ne sont pas des histoires : elles vous passionnent et vous fascinnent mais vous croyiez qu'il vous racontait des faits et vous vous apercevez soudain qu'il vous décrit des rites ; s'il parle des mendiants pouilleux du "Barrio Chino" c'est pour agiter somptueusement des questions de préséance et d'étiquette : il est le Saint-Simon de cette Cour des Miracles. Ses souvenirs ne sont pas des souvenirs : ils sont exacts mais sacrés ; il parle de sa vie comme un évangéliste, en témoin émerveillé. . . si pourtant vous savez voir, à la jointure, la ligne mince qui sépare le mythe enveloppant du mythe enveloppé, vous découvrirez la vérité, qui est terrible". Jean-Paul Sartre.

10/1993

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Actualité politique France

On a les politiques qu'on mérite

Des égoïstes. Des arrivistes. Des narcisses. Des incompétents. Des traîtres. Le théâtre politique regorge de ces créatures qui nous révulsent. Nous les critiquons, nous les jugeons et déjugeons. Nous adorons détester ce monde, mais nous nous garderions bien d'y mettre ne serait-ce qu'un orteil. Et jamais nous ne nous posons la vraie question : comment en sommes-nous arrivés là ? Y aurait-il eu - comme les complotistes et les désabusés l'affirment - une confiscation du pouvoir, à tous les niveaux, jusqu'au sommet de l'Etat ? La réponse est à la fois banale et dérangeante : au-delà de travers institutionnels, de gaspillages publics et autres labyrinthes administratifs qu'il est urgent de corriger, nous avons peut-être tout simplement... les Politiques que nous méritons. Quand l'air politique devient irrespirable, ne peuvent subsister que les héros et les dingos. Nous les rejetons, certes, nous déplorons de ne plus avoir le choix, mais ce non-choix, nous l'avons créé en rendant la vie impossible aux engagés et aux dévoués. A la veille d'une bataille présidentielle décisive, au sortir d'un quinquennat marqué par de longues crises (Gilets jaunes, Covid-19...) et dans un contexte toujours plus dégagiste, le temps est peut-être enfin venu de balayer devant notre porte. Et qui sait ? de se réconcilier avec nos Politiques.

02/2022

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Actualité et médias

Macron sous les masques

Caché sous les masques, quel Macron authentique peut-on débusquer ? Un voyant ou un aveugle ? Du jeune président, on connaît la spectaculaire ascension. En le portant au pouvoir, les Français ont fait le choix du renouveau et du progressisme. Mais trente mois plus tard, on sait encore peu de choses du cheminement intellectuel et politique d'Emmanuel Macron. Dans le délicat passage à l'"acte II" de son quinquennat, c'est ce destin que le chef de l'Etat, malmené par l'hiver des Gilets jaunes, met aujourd'hui en jeu. Christophe Barbier confronte cette épopée quasi-chevaleresque aux grandes sagas du pouvoir. Il replace le président "en marche" dans la lignée des monarques, Louis XVI ou Napoléon III, comme des révolutionnaires, Bolivar ou Mirabeau, et des grands réformateurs, Thiers ou Mendès France. Puisque la politique et la tragédie, sans cesse, s'imitent, l'auteur promène également devant notre "Jupiter" contemporain le miroir où se reflètent d'illustres figures antiques, mythologiques et littéraires, de Caligula à Narcisse et Rimbaud, dont Emmanuel Macron prend tour à tour les traits. Dans cet exercice inédit, l'intransigeant analyste de la vie politique construit un passionnant labyrinthe de références, de correspondances et de modèles. Apparaît alors le kaléidoscope d'un talent exceptionnel : en tout état de cause, Emmanuel Macron est le premier homme politique français du XXIe siècle. Mais s'imposera-t-il comme un personnage marquant de l'Histoire de France, dont il sait qu'elle invente et se répète à la fois ? C'est bien ce défi - celui de la postérité - que le jeune homme charismatique a l'intention de relever. De loin, le plus grand à s'être, jusqu'à présent, dressé devant lui.

11/2019

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Critique littéraire

Au regard des visages. Essai sur la littérature française du XXe siècle

Nombreux sont les ouvrages de médecine, de philosophie et d'esthétique ou de sciences humaines (histoire, sociologie, psychanalyse) qui ont traité du visage ; manquait cependant un essai qui, tout en étant informé de ces savoirs, rende compte du visage du point de vue propre à la littérature. C'est chose faite avec cette somme, qui ne cesse d'entrecroiser les discours des disciplines en question avec les oeuvres littéraires contemporaines (XXe et XXIe siècles), tout en questionnant, dans ces oeuvres mêmes, les différents arts auxquels elles se sont intéressées (arts plastiques : peinture et photographie ; arts du spectacle : théâtre et cinéma). Quoique objet privilégié de multiples interrogations savantes, le visage échappe à toute conceptualisation (Yves Bonnefoy) tout en concentrant en lui l'impératif éthique du rapport à autrui (Levinas), d'une façon d'autant plus cruciale que le double traumatisme des deux guerres mondiales (" gueules cassées " de la première et horreur des " camps " de la seconde) a opéré un tournant dans la prise de conscience qui en a été faite. La littérature est là pour nous le rappeler : au-delà (ou en deçà) de toute théologie, il y a un mystère du visage, qui est d'abord celui de chaque être pour lui-même (de l'amour imaginaire à la haine de soi ou dysmorphophophie) avant d'être celui de tous les êtres les uns pour les autres (qui se dévisagent, s'envisagent, se figurent et se défigurent sans cesse). De Narcisse et Méduse à Lacan, de Levinas à Sartre et Deleuze, de Sarraute à Michaux ou de Barthes à Duras, et jusqu'à Yves Bonnefoy, cet essai montre qu'en dépit des attaques dont il est l'objet (en littérature comme en art), menées au nom d'une modernité de la défiguration, le visage résiste : on pourrait dire de lui qu'il est la résistance même.

09/2011

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Littérature française (poches)

Oeuvres. Tome 2

Alors que l'oeuvre proprement poétique s'était refermée en 1926 avec les "Fragments du Narcisse" laissés inachevés, le deuxième tome de cette édition atteste un certain retour du vers dans des oeuvres destinées à la scène : après le livret d'Amphion en 1931, Valéry écrit celui de Sémiramis en 1934. Mais cette époque, surtout, demeure celle des commandes : de plus en plus sollicité, Valéry en effet multiplie conférences et discours officiels — à l'occasion, par exemple, du centenaire de la mort de Goethe en 1932 — qui le conduisent à se peindre avec humour comme le "Bossuet de la IIIe République". Ces différents textes continuent d'être rassemblés dans les volumes de Variété, et sa figure de représentant éminent de la culture française, dans son pays comme à l'étranger, s'en trouve confortée. Cette figure tient aussi à la réflexion novatrice qu'il poursuit sur la littérature, et le terme de poétique qu'il choisit pour la chaire du Collège de France qu'il occupe à partir de 1937 s'imposera. Il eût été aussi reconnu comme poète en prose s'il était parvenu à donner aux pièces d'Alphabet la forme définitive qu'il eût souhaitée ; mais il laisse le recueil inachevé, et c'est une oeuvre posthume qu'on lira dans ce volume. Ces poèmes, eux aussi, étaient une commande et, à cet égard, Degas Danse Dessin, où se découvre largement un portrait du peintre que Valéry a bien connu, fait figure d'exception. C'est un livre très personnel et, tandis que Valéry avait jusqu'ici toujours enfoui l'intime au plus profond, on le voit maintenant se livrer davantage : par exemple, en 1932, le dialogue de L'Idée fixe marque assurément un tournant, qui est aussi celui d'une écriture plus spontanée.

04/2016

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Psychologie, psychanalyse

Le complexe fraternel

Le complexe fraternel est un véritable complexe. Il n'est pas un simple déplacement ou évitement du complexe d'Œdipe. Il consiste en une structure, une dynamique et une économie spécifiques analysées dans ce livre selon trois niveaux. Le complexe fraternel est d'abord décrit au niveau intrapsychique à partir de l'analyse clinique de deux cures. Cette analyse met en évidence le rapport de l'imago de la mère archaïque à l'objet partiel frère ou sœur, les figures du double, l'homosexualité narcissique, la bisexualité psychique... Le complexe fraternel est ensuite analysé dans ses effets organisateurs des liens intersubjectifs entre frères et sœurs, dans leurs rapports d'amour et de haine, de jalousie, de rivalité et d'envie. Une attention est portée au choix d'objet amoureux et à l'écart qui sépare les fantasmes incestueux - universels - des réalisations de l'inceste adelphique, aux alliances inconscientes que nouent les frères et sœurs, à l'impact de la mort d'un frère ou d'une sœur sur leurs liens, à la transformation de ceux-ci à la mort des parents. Le groupe fraternel - la fratrie - forme un ensemble intersubjectif dans lequel se développe une réalité psychique qui lui est propre au sein de la famille. Le complexe fraternel est aussi un des organisateurs majeurs des groupes, et René Kaës montre comment ses effets se prolongent dans les institutions et dans l'ensemble social. Les mythes fondateurs de la psychanalyse, d'Œdipe à Narcisse, les récits de la Bible et du Coran, la mythologie et les contes, mais aussi de nombreuses références à la littérature et au cinéma, forment un contrepoint passionnant à ces analyses cliniques qui renouvellent en profondeur un thème universel.

04/2008

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Cinéma

Photogénie du désir. Michael Powell et Emeric Pressburger 1945-1950

Souvent méconnue en France, mais influente sur plusieurs générations de cinéastes, la filmographie profuse du britannique Michael Powell articule la fantaisie et l'élégance, l'humour et la gravité, la fureur et l'ellipse. Ses films réalisés après-guerre en collaboration avec le scénariste d'origine hongroise Emeric Pressburger sous la bannière des Archers, leur propre compagnie de production, représentent la période la plus féconde de son oeuvre. Je sais où je vais !, Une question de vie ou de mort, Le Narcisse noir, Les Chaussons rouges, The Small Black Room et La Renarde frappent, tous, par leur inventivité formelle, leur liberté de ton, leur exigence artistique, leur densité. Chacun sollicite aussi bien la pensée que le corps du spectateur. Comment la narration et la représentation y sont-elles, à l'occasion, suspendues ou défaites ? Pourquoi leur vision est-elle si poignante ? Comment qualifier la singularité de la poétique powellienne ? Parce qu'ils inquiètent la perception, ces films interrogent le supposé réalisme de l'image cinématographique : ils perpétuent et enrichissent la réflexion sur le concept de photogénie défini par les premiers théoriciens du cinéma. Ils substituent au réel, qui reste leur référent, l'invention d'un monde dont est privilégiée la part invisible et qu'imprègne le sentiment du fantastique. L'analyse des films met au jour une esthétique du débordement que révèlent la dialectique du trompe-l'oeil, entre masquage et désignation, l'expressionnisme en Technicolor et la virulence d'énoncés au pouvoir inattendu. La mise en scène de la puissance du désir, dont les personnages féminins sont la cible mais aussi et surtout la source, fait émerger fantômes et fantasmes. Dans sa circulation entre l'écran et nous, le désir est la substance de la photogénie powellienne. Celle-ci n'est nullement une complaisance faite au regard, mais ouvre sur sa jouissance, vertigineuse.

01/2010

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Théâtre

La dernière mort de Socrate

Criton : Sans toi, nous sommes perdus. Socrate : C'est donc pour vous être aimable que je dois me sauver ?Criton : C'est cela, l'amitié. Socrate : Même au prix du salut de mon âme ? D'ailleurs, corrompue, elle ne vous sera d'aucune utilité. Le comédien (écrit dans son calepin) : " Il semble rechercher la mort, coûte que coûte. A quelle fin ? Mystère. " Socrate, est ce que tu éprouves de l'amitié pour les Athéniens ? Non. Alors tu aurais dû les envoyer paître. Au fait, le plus sage des hommes peut-il être l'ami de qui que ce soit ?Socrate : De la vérité. Le comédien : Réponse incomplète. Socrate : Mais courte. Le comédien (note) : " Il n'est pas vraiment humain. Mais l'homme seul est à même d'accéder à un tel degré d'inhumanité. " Daniel S. Milo enseigne à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Pourtant il n'est reconnu par aucun des corps de métier auxquels il a prétendu un jour appartenir. Historien, on a volontiers publié de lui une trentaine d'articles, et même un livre Trahir le temps (histoire) mais un manifeste appelant à faire exploser la discipline, " La gaie histoire ", suivi d'un ouvrage collectif, Alter histoire. Essais d'histoire expérimentale, ont scellé son sort. Il revient alors à ses premières amours, en écrivant des poèmes philosophiques en prose. Les trois volets de la trilogie : Clefs. Pour Narcisse. Essai de l'amour impartial, Héros & cobayes - passent sous un silence de plomb. Il se lance dans le théâtre ? Ses spectacles Une leçon de violence, La Mégère pour deux (d'après Shakespeare) - sont des morts-nés. Une incursion en vidéo-art, " Entre divan et plafond ", se révèle, elle aussi, être une voie sans issue. Il tente aujourd'hui le tout pour le tout : un drame historico-philosophique. Le hold-up aura-t-il enfin lieu ?

06/2002

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Littérature Italienne

Kate et moi

"Ecrite à la première personne, l'histoire est celle d'une quête. Celle de la femme aimée et perdue". Kate et moi retrace le périple de Johnny Right, romancier américain, qui cherche à retrouver Kate, la belle qui l'a brusquement quitté au moment où ils comptaient emménager ensemble. Psychotique et fantasque, Johnny nous dévoile une intimité sombre, cruelle et violente. Dépourvu de repères, il souhaite d'abord renverser l'ordre esthétique du monde, se met à parler aux armoires, se hurle des insultes les plus venimeuses. A la recherche du moindre indice pour retrouver sa moitié, sa quête désespérée le conduira jusqu'en Argentine. Les miroirs ne sont jamais très loin de ce Narcisse des temps modernes qui vit dans une nuit perpétuelle depuis que ses parents sont morts le jour où l'homme a posé le pied sur la Lune. Ce roman n'est pas simple à définir : roman d'amour et d'aventure, roman noir, roman picaresque, Road movie, Kate et moi est aussi un roman baroque manifestant un goût pour les allusions mythologiques et littéraires. Dans la forme, l'ouvrage se réfère à la Divine Comédie de Dante avec trois parties distinctes : L'Enfer, le Purgatoire et, non pas le Paradis mais, L'Epilogue. Cette dernière partie, particulièrement complexe, trouble le lecteur qui sera bien en peine de déterminer si la fin est heureuse ou non. Extrait 1 "Le miroir de ma cabine me le répétait hier encore : il me reflétait en me demandant si je croyais vraiment à ce que m'avait dit cette femme et si je voulais réellement retrouver Kate ou si tout cela n'était pas plutôt une sorte d'auto-punition pour ne pas avoir fait une certaine chose quand il le fallait".

03/2023

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Littérature étrangère

Le voyage en Orient

En 1933, à l'époque de la parution du Voyage en Orient, Hermann Hesse écrivait à Thomas Mann en ces termes : " Je ne peux pas me défaire de la qualité d'Allemand qui est la mienne et je crois que mon individualisme de même que ma résistance et ma haine à l'égard de certaines attitudes et d'une certaine phraséologie allemandes constituent des fonctions dont l'exercice est non seulement profitable pour soi-même, mais rend également service à mon peuple. " Le Voyage en Orient est l'étincelante formule de cet exercice. Ce voyage symbolique, entrepris par les pèlerins d'un ordre très ancien, a pour destination un Orient qui est partout et nulle part, qui est la synthèse de tous les temps. Mozart côtoie Paul Klee et Hoffmann, Louis le Cruel. L'espace que traverse H. H. , le narrateur, en compagnie de personnages d'écrits antérieurs (Goldmund, Klingsor, le Pablo du Loup des steppes), est avant tout un paysage de l'esprit. Hesse y déploie en toute liberté les multiples facettes d'une culture allemande qui n'a de sens que si elle est cosmopolite. Conscient de son isolement, Hesse n'en gardait pas moins une foi intacte : " Si peu nombreux que vous soyez, c'est en vous, en vous seuls, que la vertu de l'Allemagne se réfugie et c'est de vous que dépend son avenir. " Récit fantastique et livre-clé, Le Voyage en Orient est la meilleure introduction qui soit à l'oeuvre de Hermann Hesse. Hermann Hesse, écrivain allemand naturalisé suisse (1877-1962) reçoit le Prix Nobel en 1946. Peter Camenzind (1904) et L'Ornière (1906) lui apportent la notoriété. Narcisse et Goldmund (1930) et Le Jeu des perles de verre (1943) en font un auteur universel. Il est aussi l'auteur de nouvelles, dont dix recueils ont paru chez Calmann-Lévy. Préface d'André Gide. Traduit de l'allemand par Jean Lambert.

06/1994

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Critique littéraire

Cahiers (1894-1914). Tome 8, 1905-1907

Dans les années 1905-1907, les Cahiers restent fidèles à l'espace des grandes pages. Les recherches psychologiques se poursuivent, le rêve prend une place croissante. L'allure est la même. Pourtant bien des choses changent, amenant à reconsidérer la genèse des œuvres. De diverses façons, les Cahiers deviennent l'avant-texte, celui du moins du prosateur, du moraliste, de l'essayiste. Le travail de rédaction et de copie interne d'un cahier à l'autre, qui durera quelque temps, révèle la constitution d'une réserve où puiser un jour futur ; et de petits carnets de poche, tel celui de 1907 figurant dans ce volume, accueillent les notes de l'instant. La plupart des thèmes du discours critique valéryen sur la littérature, tel qu'il sera développé dans Variété à partir des années 1920, est déjà là. Le futur auteur de Tel Quel travaille la forme brève et dès 1907 a presque mis au point une bonne part des recueils qui feront sa gloire. Le régime d'écriture se déploie dans une dimension plus vaste inaugurant une circulation de textes entre différents chantiers ; le travail va s'ouvrir sur un projet nouveau lié aux Cahiers, la rédaction de feuilles volantes - mise au net sélective ou réécriture - isolant chaque fragment, dès lors capable de s'inscrire dans différents contextes selon un principe combinatoire ou thématique. Valéry classera Attention, Attente, Langage, Mémoire, Rêve, Sommeil, Conscience, Sensation... Le thème privilégié, de ces Cahiers est le " Moi " inscrit désormais au cœur du projet d'une représentation du fonctionnement humain. Valéry tâtonne entre Narcisse et Protée, entre l'hypothèse abstraite (Moi fonction, procédé, de négation...) posant assez nettement le futur concept de " Moi pur ", et " l'être central ", l'instance d'une présence sensible. L'opposition du Moi et de la personnalité s'y inscrit fermement. Si, dans le même temps, le projet " Léonard " semble se défaire, Note et digression, le grand texte de 1919, se prépare et avec lui l'itinéraire idéal de l'esprit et l'apparition du Moi invariant.

05/2001

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Sciences historiques

Entre la lumière et les ténèbres. Aspects du Moyen Age et le Renaissance dans la culture des XIXe et XXe siècles, actes du congrès de Montréal des 30 mai et du 1er juin 1995

Quand on interroge les discours de l'Histoire, de l'histoire littéraire et de la littérature des temps révolus, discours qui souvent s'interpénètrent et s'influencent, il n'est pas rare alors de surprendre le regard d'une époque en train de se mirer dans son passé, comme Narcisse à la fontaine. Ce recueil de onze articles, précédé d'une préface, explore quelques-uns des aspects de la présence du Moyen Age et de la Renaissance dans la culture, et plus particulièrement les beaux-arts que sont la littérature, la musique, l'architecture et les arts visuels des XIXe et XXe siècles. Ainsi, dans le roman animé par l'Histoire médiévale ou renaissante, que signifie le désir du médiéviste de signer des fictions, la présence de stéréotypes chez les personnages littéraires d'exclus de la société ou du pouvoir ainsi que l'inscription de diverses idéologies passées ? Et quel sens attacher à la transposition dans la culture contemporaine des monuments culturels passés provenant de la littérature, de l'architecture, des arts visuels ou de la musique sacrée et profane ? Ce qui ressort avec force dans ce dialogisme entre les textes et les siècles, c'est que dans les grands romans d'Histoire, lieux d'une riche intertextualité et interdiscursivité, le savoir historique, qu'il soit reproduit à l'aide de stéréotypes ou non, réhabilité, critiqué ou réécrit, n'est ni un but en soi, ni un pittoresque ornement esthétique, mais un matériau romanesque qui se moule à une infinité de propos et qui permet d'aller plus loin dans la connaissance de l'expérience humaine. En fin de compte, le Moyen Age comme la Renaissance s'imposent comme de puissantes métaphores de la condition humaine sous toutes ses formes, inexorablement fascinée autant par la lumière que les ténèbres de sa nature profonde, hier comme aujourd'hui. Ce volume d'Actes est suivi d'un index des noms cités.

12/1999

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Religion

L'âme Cristal. Des attributs divins en nous

Jean-Jacques Olier est né le 20 septembre 1608. Fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice, il a beaucoup écrit mais peu publié. Inédit, cet écrit mystique publié par Marie Mazzocco constitue une vraie découverte. Dans L'Ame cristal, on retrouve un vocabulaire de la simplicité proche des grands maîtres de la mystique chrétienne, tels Eckhart, Tauler, Ruusbroec, Jean de la Croix... Jacques Le Brun écrit dans sa préface : Sous une forme d'apparence classique, la pensée de M. Olier était d'une grande hardiesse. Son intention était moins d'exposer une doctrine Des attributs divins en nous que de saisir en une écriture, donc des mots, ce qui est insaisissable : le rapport entre Dieu et l'homme et les effets de ce rapport. D'où une dialectique entre " l'être abyssal et suressentiel de Dieu ", cet être " suréminent ", " sublime, surnaturel " et l'homme dont l'être doit être anéanti pour qu'il n'y ait " plus de nous en nous " et qu'il n'y ait " plus qu'un Dieu en nous ". Faisant fi des frileuses prudences de l'orthodoxie, M. Olier écarte l'idée d'un rapport qui ne serait que " d'imitation ", pour parler d'" union et d'unité ". Rapport proprement impensable d'un " désir sans désir ", d'un " amour sans ardeur ", par une pureté et nudité (sans forme, sans figure) qui, à l'absolue pureté de Dieu, répondent par une passivité paradoxalement agissante. L'insistance sur l'anéantissement, la négativité qui traverse tout le chemin d'une pensée et d'une expérience (négation de la sensibilité, de la propre raison, du désir, de l'être même, des actes de la vie chrétienne, voire des sacrements) est aussi le signe de la présence et de la vie de Dieu en l'homme, de Dieu qui " se baise en l'homme ", tel le divin Narcisse qu'à la même époque et sous d'autres cieux, chantait Sor Juana Inés de la Cruz.

09/2008

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Divers

Les yeux verts Intégrale

Le regard qui tue, une aventure fantastique par les auteurs de Peau d'Homme. 1793. Le vicomte Narcisse de Rougemont, en exil à Londres, est mandaté pour une mission de la plus haute importance : faire sortir le père Anselme de France, où la Révolution gronde toujours. Mais le jeune aristocrate va se trouver rapidement confronté à d'étranges phénomènes. Pragmatique, il refuse de se laisser déconcerter par des superstitions obscurantistes ! Pour peu que l'on garde " son flegme ", comme disent nos cousins britanniques, il est possible de trouver une explication rationnelle pour tout. Vraiment ? Même aux sorcières ? Même aux femmes à corps de félin ? Alors que son chemin croise celui de deux soeurs qui se disputent une même paire d'yeux verts, Le vicomte réalise que sa mission est de toute autre nature. Sa vie bascule quand il se retrouve à son tour, en possession de ces yeux maléfiques ! Commence alors une nouvelle vie pour Le Vicomte... mais les Anglais ne comptent pas en rester là. En compagnie de Mister Smith, un petit yorkshire à la langue bien pendue, ils sont prêts à tout pour récupérer le pouvoir surnaturel des yeux verts... Ouvrez grand les yeux pour redécouvrir la première collaboration d'Hubert et de Zanzim. Avant le succès de Peau d'Homme et une pluie de récompenses (200 000 ventes en France, plus de 15 prix), Les Yeux Verts, paru initialement en 2002, mêle avec brio poésie et onirisme. Conte fantastique à l'atmosphère singulière, il annonce les prémices d'un duo talentueux (Ma vie posthume, La Sirène des Pompiers et bien sûr Peau d'Homme...) et dévoile le style unique des deux auteurs, Zanzim travaillant ici en couleurs directes. En 2023, les éditions Glénat rééditent ce diptyque savoureux et y ajoutent des bonus conséquents, dont les prémices d'un tome 3 qui n'a finalement jamais vu le jour (14 planches finalisées, un story-board et un scénario complets).

10/2023

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Littérature française (poches)

Fragments d'un paradis

Fragments d'un Paradis éclaire enfin sur l'art poétique de Giono et sa véritable religion de l'imaginaire verbal. Peu lui importe de n'avoir pas navigué ; pour Giono le réalisme n'existe pas et ne saurait exister. Dans la mesure où il procède de forces supérieures à l'imagination humaine, le réel doit être, selon lui, plus fabuleux et incroyable que toutes nos chimères. Ainsi faut-il admettre l'irruption de sensations purement terriennes dans l'univers marin, dont c'est une des caractéristiques de les exclure. Les raies géantes ont des odeurs de " champ de narcisses ". Comme au-dessus de Manosque, le ciel des antipodes a des " grésillements de braise " et les étoiles ont "des cris de cristal ". On voit les images surgir, se polir, et garder mystérieusement leur palpitation première. Ce n'est sans doute pas un hasard si l'oiseau y tient une grande place. Son frémissement évoque physiquement ce que Giono attend des mots eux-mêmes. Ainsi tombe le soir " rouge et terne comme un coq malade ", ou telle " une aile de feu déployant ses plumes ". Cela ne remplace pas Melville, ni Conrad, ni nos auteurs de grand large comme Henri Queffélec, Michel Mohrt ou Jacques Perret. Mais qu'est-ce que la " vraie mer" sinon celle qu'on porte en soi jusqu'à se faire porter par elle, et que lève la houle des mots ! Giono le dit bien: "La vérité objective n'existe pas, ce qui importe c'est d'être enchanté ! " Bertrand Poirot-Delpech

03/2002

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Critique littéraire

Récits d'amour et de chevalerie. XIIème-XVème siècle

Ce volume présente les plus merveilleuses histoires d'amour composées entre le XIIe et le XVe siècle. Puisant dans la matière de Bretagne, qui a richement inspiré les romans du roi Arthur et de la Table ronde, dans les contes folkloriques ou dans les traditions littéraires venues de l'Antiquité latine, les auteurs du Moyen Age s'attachent avec subtilité à la naissance du sentiment amoureux et aux angoisses de la passion. L'amour y est toujours lié aux quêtes et aux initiations aventureuses - les tournois, les combats contre les êtres enchantés, la lutte contre les personnages malveillants, les déguisements y jouent un rôle essentiel. Le héros, parfait amant, reste la figure exemplaire ; pourtant, certains récits font place au burlesque et au comique, parfois même au grivois. Le héros n'hésite pas, le temps de quelques ruses, à se faire passer pour un antihéros. La dame, mue par une curiosité hardie, ne tarde pas à promettre ses faveurs. Ainsi, les situations amoureuses, évoquées souvent avec délicatesse et pudeur, peuvent manifester une audace amusée. Pour la première fois dans la littérature du Moyen Age, les héroïnes féminines jouent un rôle de premier plan. Telle la jeune Silence, travestie en garçon, qui découvre à tous son identité féminine lorsque, par des appâts très gourmands, elle réussit à capturer l'enchanteur Merlin ; ou, dans une tonalité plus grave, la belle fille du comte d'Anjou, poursuivie par le désir incestueux de son père, qui trouve, au cours d'une douloureuse errance, un mari très épris, mais subit la malveillance d'une parente envieuse ; elle est finalement sauvée de la calomnie et de la mort grâce au sourire magique de son enfant. D'Ipomédon, chasseur et homme des bois, à Narcisse, la figure mythique née d'un étrange quiproquo ; de Joufroi de Poitiers, l'homme comblé par les femmes, à Jason le volage devenu le modèle de l'ordre de la Toison d'or ; de la dame courtoise pour laquelle s'accomplissent les prouesses les plus étonnantes à ces jeunes femmes qui n'hésitent pas à prendre en mains leur destin, l'imaginaire médiéval, à chaque page, se montre prodigieusement fécond.

05/2000

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Photographie

Dans l'objectif d'Albert Perronne. Porrentruy et l'Ajoie en photographies, 1920-1970

En 1981, Albert Perronne (1891-1982) léguait au Musée de l'Hôtel-Dieu de Porrentruy (MHDP) l'intégralité de son oeuvre photographique, soit près de 30 000 clichés consacrés en majorité à la ville de Porrentruy et à son district, réalisés entre 1922 et 1974. Le lecteur découvrira au fil des pages toute la valeur de ces images qui représentent un témoignage historique unique de la vie ajoulote. Pendant plus de quarante ans, le photographe a en effet immortalisé les événements et personnalités de la vie sociale, religieuse ou économique. Au travers de très beaux clichés, parmi lesquels de nombreux portraits, il nous fait revivre des moments comme la foire de Porrentruy, la fête des narcisses à Damvant, les premières autos tamponneuses, le carnaval, mais également des sujets plus graves comme la guerre. Guidé par une préoccupation quasi scientifique. Albert Perronne n'a pas non plus cessé de s'intéresser aux changements dans l'urbanisme bruntrutain, nous permettant de retrouver les étapes qui ont conduit la ville sur la route de la " modernisation " : apparition de nouveaux quartiers, adaptation des rues au trafic automobile, pavage de la vieille ville, installation du téléphone, mais aussi électrification des chemins de fer ou construction des viaducs. Pionnier de la photographie aérienne dans le Jura, Albert Perronne offre les premières vues du ciel des localités ajoulotes. Enfin, il nous emmène aux temps "héroïques" des débuts de la spéléologie jurassienne, en proposant des photographies des fouilles réalisées au Mont Terri, de ses explorations dans le trou du Creugenat ou de sa découverte de la rivière l'Ajoulote. Les photographies présentées dans cet ouvrage, accompagnées d'un texte d'introduction, constituent une occasion rare de (re)découvrir en images l'histoire régionale, avec des événements, des personnes, des lieux chargés de souvenirs et d'émotions.

02/2014

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiii 1954

Par R. LAURENTIN, membre de la Société Française d'Etudes Mariales, professeur à l'Université Catholique d'Angers LIVRE VI. ETUDES D'HISTOIRE DU CUL TE ET DE LA SPIRITUALITE MARIALS (2e partie : de l'Ecole Bérullienne à la Définition dogmatique de l'Assomption) I. - La dévotion mariale chez Bérulle et ses premiers disciples, par André RAYEZ, S. J II. - La Vierge Marie et la formation sacerdotale dans la tradition de l'école bérullienne, par Joseph LECUYER, C. S. Sp. , Membre de la Société Française d'Etudes Mariales III. - La dévotion mariale chez saint Vincent de Paul et les Lazaristes ou prêtres de la mission, par Edmond CRAPEZ, prêtre de la mission IV. - La dévotion mariale à Port-Royal, par Louis COGNET, chargé de cours l'Institut Catholique de Paris V. - La dévotion Marie dans la Compagnie de Saint-Sulpice, par Pierre POURRAT, P. S. S VI. - La Vierge dans la Congrégation de Jésus et Marie, par L. BARBE, eudiste, membre de la Société Française d'Etudes Mariales VII. - Marie de l'Incarnation et la Sainte Vierge, par Henri de LUBAC, S. J. VIII. - La. dévotion mariale dans l'Institut des Frères des écoles chrétiennes, par Georges RIGAULT IX. - doctrine mariale de Bossuet, par P. ANGERS, S. J. , professeur de littérature française l'Université de Montréal X. - Saint Louis-Marie de Montfort et sa spiritualité mariale, par J. M. HUPPERTS, S. M. M XI. - Le culte marial chez les Rédemptoristes, par Paul HITZ, C. 5S. R. , professeur de Théologie au Scolasticat d'Echternach (Luxembourg), membre de la Société Française d'Etudes mariales XlI. - Dévotion et mystique mariales du Père de Clorivière, par André RAYEZ, S. J. XIII. - "La Congrégation... " Histoire ou Légende ? , par G. de BERTIER, eudiste, professeur d'Histoire l'Institut Catholique de Paris XIV. - Les Congrégations religieuses d'hommes après le XVIIe siècle, par B. M. MORINEAU, de la Compagnie de Marie, fondateur de la Société française d'Etudes mariales XV. - Spiritualité mariale du Vénérable Père Libermann, par BARRE, C. S. Sp. , Supérieur du Séminaire Français à Rome, secrétaire général de la Société française d'Etudes mariales La dévotion à la Très Sainte Vierge dans la Congrégation des Missionnaires fils du Coeur Immaculé de Marie, par Narcisse GARCIA GARCES, C. M. F . XVII. - La dévotion mariale et la Congrégation des prêtres du Saint Sacrement, par Charles de consulteur général de la Congrégation des Prêtres du Très Saint Sacrement, ancien professeur de Théologie aux Scolasticats Bruxelles et de Montréal XVIII. - Culte marial , dans la famille salésienne (pères Salésiens de saint Jean Bosco), par Pierre BROCARDa, S. d. B. , professeur l'Athénée Pontifical salésien de Turin XIX. - Les Congrégations féminines des XIXe et XXe siècles, par E. BERGH, S. J. , professeur de droit canonique au Collège théologique S. J. Saint-Albert Louvain, directeur de la Revue des Communautés Religieuses XX. - L'esprit marial dans la Société

04/1997

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Pléiades

Au coeur des ténèbres et autres écrits

Octobre 1899. Joseph Conrad redoute la stérilité : "Il n'y a rien à montrer finalement. Rien ! Rien ! Rien !" Il se croit guetté par le néant, alors qu'il n'écrit que des chefs-d'oeuvre. Six mois plus tôt, Au coeur des ténèbres a commencé de paraître en revue ; la rédaction de Lord Jim sera achevée l'année suivante ; Typhon suit de près. De quoi Conrad se méfie-t-il donc ? Des "obscures impulsions" de l'imagination. "Je veux considérer la réalité comme une chose rude et rugueuse sur laquelle je promène mes doigts. Rien de plus". Il lutte pour rester à la surface, mais il a beau s'en défendre, les joyaux de son oeuvre viennent des profondeurs. Né en Ukraine polonaise, sous domination russe, puis "adopté par le génie de la langue" anglaise, Conrad sillonne les mers durant une vingtaine d'années. Il a trente-sept ans quand paraît son premier roman. Son oeuvre est impensable sans cette première vie passée à naviguer. Il s'est pourtant insurgé contre l'étiquette de "romancier de la mer" qu'on lui accolait. Ses navires sont surtout des dispositifs expérimentaux concentrant, dans un huis-clos en mouvement, les expériences humaines les plus aiguës. Fidèle au "plaisir de lire" , on objecterait à bon droit que Conrad est malgré tout un romancier d'aventures. Il est vrai que ses personnages sont tantôt confrontés à des tempêtes formidables, tantôt à une "immobilité mortelle" . ll leur arrive encore de trouver une mort brutale dans des contrées hostiles. Mais cela ne fait pas de l'oeuvre romanesque de Conrad un divertissement épique. Si l'héroïsme y est souvent introuvable, on y rencontre en revanche la trahison, l'enfer des âmes folles et l'impossible rachat. Sans oublier l'absurdité de la condition humaine. Au-delà de ses thèmes, la modernité de l'oeuvre de Conrad tient à l'extrême audace de la narration. Ses romans sont portés par des voix - celle de Marlow, bien sûr, mais ce n'est pas la seule -, et les récits sont savamment entrelacés, déjouant ainsi le piège des continuités arbitraires. Son oeuvre aussitôt traduite en France suscita l'engouement. Chose rare, La NRF lui consacre un numéro d'hommage quand, en 1924, il disparaît. L'année précédente, la même revue avait célébré Proust. Cest dire l'importance qu'avait déjà Conrad pour ses contemporains les plus avertis. Aujourd'hui plus que jamais, il est "l'un des nôtres" . Depuis Le Nègre du "Narcisse" (1897), manifeste artistique dont l'ambition est de pouvoir justifier son "existence à chaque ligne" , jusqu'au plus grand roman (ou "confession") de la dernière période, La Ligne d'ombre (1917), ce volume propose une traversée des trois décennies couvertes par son oeuvre. Chaque escale est indispensable. On regarde parfois vers la mer, parfois vers la terre, parfois dans les deux directions. L'intranquillité conradienne demeure inébranlable dans la tourmente. Bienheureux les lecteurs qui en feront leur boussole.

09/2017