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Grisha Bruskin

Extraits

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Critique littéraire

Proust entre deux siècles

Marcel Proust a trente ans en 1901. Il meurt en 1922. C'est dire qu'il a plus vécu au XIXe qu'au XXe siècle. Son oeuvre puise ses affinités esthétiques dans le siècle de Baudelaire, de Wagner et de Ruskin, mais lui échappe cependant. Comme elle échappe au XXe siècle. Sans doute ce partage n'a-t-il pas de sens en soi ; mais toute grande oeuvre manque d'aplomb : les oeuvres assurées passent de mode, celles qui deviennent classiques sont ambiguës. C'est parce que la Recherche du temps perdu est irréductible aux deux siècles, qu'elle continue de fasciner. Ce livre essaie de comprendre la puissance paradoxale du roman de Proust en le confrontant à quelques lieux communs fin de siècle : le débat entre les conceptions organique ou fragmentaire de l'oeuvre d'art, la sexualité décadente, la science psychiatrique ou étymologique, l'idée de progrès en art, la naissance du mythe de l'avant-garde, etc. Comment Proust les a-t-il côtoyés et de quelle façon les a-t-il transformés ? Par quels retours à d'autres siècles aussi ? Deux ombres ne quittent jamais Proust : Racine et Baudelaire, dont les destins critiques se croisent étrangement avant 1900. On découvre alors la violence chez le dramaturge et le classicisme chez le poète maudit. Ils deviennent frères, et Proust entre deux siècles, c'est aussi Proust entre ces deux poètes. Antoine Compagnon Professeur au Collège de France et à Columbia University, New York. A établi l'édition de Sodome et Gomorrhe dans la " Pléiade " (Gallimard, 1988).

03/2013

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Beaux arts

Promenades au Louvre. En compagnie d'écrivains, d'artistes et de critiques d'art

Ce volume propose sur le palais et le musée du Louvre un large éventail de témoignages, parfois savants, souvent enthousiastes ou fervents, quelquefois acerbes. Comment ce géant (ou ce monstre) est-il devenu ce qu'il est ? Comment ses visiteurs l'ont-ils perçu au fil du temps et quels usages en ont-ils fait ? Pour sa plus grande partie, ce recueil se donne aussi pour objectif d'offrir, sur sept cents oeuvres de tous les départements, des textes clairs et éclairants, attachants, surprenants, d'orientations variées, voire adverses, savoureux par leur ton et leurs qualités d'écriture. Les passages retenus sont de ceux qui montrent les oeuvres en renouvelant à leur propos la perception, la sensibilité, la réflexion. Près de cinq cents auteurs prennent ici la parole : écrivains célèbres ou méconnus, artistes, historiens, critiques d'art, poètes, philosophes. Parmi eux : l'inévitable Diderot, l'indispensable Baudelaire, le stupéfiant Huysmans, Gautier l'enchanteur, et Claudel, bien sûr, et Ruskin, Rodin, Rilke, Milosz, Ramuz, mais aussi, dans un rare et nécessaire désordre, Gaston Maspero, Antonin Artaud, Jacques Lacarrière, Jacques Prévert, Daniel Arasse, Yves Bonnefoy... Ils font voir les peintures et les sculptures devant lesquelles ils s'arrêtent. Sous l'effet de leur talent, celles-ci apparaissent de manière inhabituelle. Non pas, une fois de plus, par l'évidence étale des reproductions. Mais grâce à l'art des mots qui, exercé avec ingéniosité, avec acuité et passion, a le pouvoir de révéler ce qu'il décrit, en stimulant l'imagination et en mettant l'esprit en joie.

03/2010

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Histoire internationale

Femmes galantes, femmes artistes dans le Japon ancien (XIème-XIIIème siècle)

Présentes au Japon tout au long de son histoire, les femmes faisant métier de divertir les hommes ont possédé, du XIe au XIIIe siècle, un statut particulier. Elles n'étaient pas, comme les futures geisha, enfermées dans des " quartiers de plaisirs ". Organisées en groupes autonomes, elles attendaient, aux escales sur des barques ou sur les routes, à l'étape, les voyageurs appartenant à tous les milieux : nobles de cour, fonctionnaires en tournée, parfois moines itinérants. Certaines d'entre elles étaient mandées auprès de très hauts personnages pour animer les banquets de leurs chansons ou de leurs danses, ou bien pour les instruire dans l'art du chant, dont elles étaient les détentrices reconnues. Selon certaines traditions, il n'est pas jusqu'aux divinités qui n'aient parfois goûté leur talent. Loin d'être vilipendées ou méprisées, les courtisanes furent admirées par les lettrés, chantées par les poètes et suscitèrent la réflexion des moines. A travers les nombreux textes réunis, traduits et analysés par Jacqueline Pigeot, spécialiste reconnue de la littérature du Japon ancien, on peut suivre la carrière de plusieurs d'entre elles et discerner la place qu'elles occupaient dans l'espace social. On donne surtout à entendre le discours de leurs contemporains, hommes aussi bien que femmes : c'est d'abord une histoire des représentations qui est ici proposée. Au-delà de la figure de la courtisane se précisent la conception de la sexualité et du mariage dans la société du temps, la place du désir dans l'anthropologie bouddhique, ainsi que les tentatives menées dans le Japon ancien pour réhabiliter le divertissement dans une perspective religieuse.

04/2003

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Littérature française

Nu intérieur

"Je vivais depuis dix ans avec une femme remarquable". Rien n'aurait en effet menacé ce couple moderne, indépendant, construit sur l'amour et le respect de l'autre, si lui ne s'était laissé subjuguer par une partenaire de danse dans un cours de tango. Lui, c'est le narrateur de cette histoire passionnelle, il est architecte et n'est jamais nommé par son prénom. La danseuse d'un soir, une photographe d'origine polonaise, s'appelle Ellénore. Dès leur rencontre s'installe entre eux une relation charnelle d'une rare intensité, qui le plonge dans l'impatience permanente de leurs retrouvailles. Impatience dont se joue la jeune femme qui, de dérobade en fausse distance, exerce une véritable emprise sur cet homme incapable de choisir entre sa compagne et son amante. Leur passion soumise à la question - je serai donc toujours ta geisha ? - et au doute - dois-je quitter l'Une (c'est ainsi qu'il dénomme sa compagne) ? - est de plus en plus tourmentée. Et leur désir est de plus en plus entravé par les peurs, les fantasmes et les souffrances morales. Nu intérieur s'inspire à l'origine d'une lecture d'Adolphe, ce roman de Benjamin Constant, publié en 1816, qui posait la question de la responsabilité en matière amoureuse. Mais, deux siècles et quelques révolutions plus tard - la libération des moeurs, la psychanalyse et le féminisme -, l'amour est devenu une affaire individuelle. Dans une alternance subtile d'humour et de réflexions sérieuses, Belinda Cannone s'intéresse ici principalement au désir, sa naissance dans l'intime et la force de son déploiement.

02/2015

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Beaux arts

L'art et la vie. Comment les artistes rêvent de changer le monde, XIXe-XXIe siècle

Concilier l'art et la vie, tel est le projet de nombreux artistes depuis le XIXe siècle. Enrichir l'existence par de nouveaux apports artistiques ou faire se confondre art et vie est au coeur de la réflexion et de la pratique de nombreux mouvements de l'époque moderne et contemporaine. Ainsi, les protagonistes d'Arts & Crafts et les autres artistes influencés par la pensée de John Ruskin travaillent au décloisonnement des pratiques artistiques. Les dadaïstes critiquent les valeurs établies et remettent en cause la notion même d'art, rejetant une activité pour eux dépassée. D'autres mouvements d'avant-garde comme le néoplasticisme, le suprématisme, le constructivisme, le productivisme..., en phase parfois avec les mouvements révolutionnaires naissants, visent eux aussi à accorder l'art et la vie Après la seconde guerre mondiale, et sans doute parce que jamais autant la personne humaine et son existence même ont été niées, le rapport de l'art et de la vie revient au centre de tous les questionnements. Les lettristes révolutionnaires engagent une réflexion que les situationnistes vont poursuivre et développer de manière exemplaire. Au même moment, en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Asie, des mouvements se constituent avec comme objectif de dépasser la pratique artistique en la transformant en autant de séquences de vie. Les propositions de Gutaï ; de Fluxus, du groupe Ecart, du groupe Untel, comme celles de créateurs plus individuels, Trouvent aujourd'hui encore à résonner dans l'oeuvre de jeunes artistes qui, renonçant à produire de nouveaux objets, privilégient la richesse des échanges et la qualité de la relation.

04/2019

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Ouvrages généraux

Imaginer son futur

Imaginer son futur est l'engagement que nous devons prendre si nous voulons envisager un monde meilleur, pour soi, comme pour les autres. Il est même du ressort de chacun de s'engager à inventer ce monde à venir, si nous ne voulons pas qu'un autre le fasse à notre place. Cet ouvrage rassemble un grand nombre de personnalités qui ont cherché à imaginer différemment, à penser autrement le futur et à dessiner leur propre avenir de manière singulière. Qu'ils soient philosophes, activistes, scientifiques, artistes, politiques, architectes ou artisans, chacun a cherché à modifier les lignes de son existence, si ce n'est de son domaine. Car l'imagination se trouve en tout lieu, à chaque instant, dans notre quotidien si l'on veut se donner la peine de s'en approcher. Et c'est de cette imagination que l'on pourra bâtir un monde nouveau. Les témoignages exceptionnels de personnalités aux nationalités multiples, aux savoirs divers, à l'expérience riche, réunies pour la première fois dans un ouvrage ne peuvent nous laisser indifférents. Ils nous inspirent, nous poussent à réfléchir autrement, montrent qu'il existe une multitude d'options possibles pour façonner un monde à venir plus innovant, plus responsable, pour soi comme pour les autres. Avec les contributions de : André Chiang, Cyrille de Lasteyrie, Janas Devan, Seah Chee Huang, Tan Ying Hsien, Nilushika Jayaweera, Nathalie Joffre, Kathirasan K, Peter Lee, Philippe Lemoine, Dave Lim, Eunice Lim, Madame, Moon Ribas, Jens Naumann, King Wang Poon, Nazhath Faheema, Jérôme Ruskin, Harry Seah, Speak Cryptic, Walter Tay, Andrew Tan, Maria Tan, Paul Valin.

04/2021

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Littérature étrangère

Au Lotus d'Or. Histoires de courtisanes

Sous le nom démodé de "courtisane", il va être ici question de la gisaeng (prononcer guissainn' avec un petit g escamoté à la fin), terme qui n'est pas familier à la majorité des lecteurs. Pour le dire en un mot, il s'agit d'une particularité de la culture coréenne qui évoque par beaucoup de côtés la geisha japonaise, mieux connue chez nous puisque son image est apparue dès 1887, sous le nom de gueïcha, dans un roman de Pierre Loti qui eut son heure de gloire, Madame Chrysanthème, et puisque le personnage a été en outre rendu célébrissime par l'opéra de Puccini Madame Butterfly en 1904. La principale différence est que le Japon traditionnaliste s'efforce de conserver une réalité à laquelle la Corée, brutalement contrainte au modernisme, semble avoir renoncé depuis le début de notre XXIe siècle, de sorte que les histoires qu'on va lire mettent en scène sur un mode romanesque autant que romancé ce qu'il faut au minimum tenir pour une espèce en voie de disparition. A vrai dire, le qualificatif "romancé" appelle tout de suite une précision : la romancière coréenne Lee Hyun-su a fait une longue enquête, tant dans les livres que dans les vestiges de la réalité, pour connaître à fond le milieu et les personnages qu'elle allait mettre en scène dans un récit original constitué d'un mélange d'intrigues purement fictives. Si bien qu'on peut tenir ces "nouvelles histoires de gisaengs" - tel est le titre coréen - pour une reconstitution assez vraisemblable de ce que fut partout en Corée un groupe social dont le modèle remonte aux anciennes cours royales. Car les gisaengs étaient à l'origine préposées au divertissement de ce que nous appelons les mandarins, c'est-à-dire les ministres et hauts fonctionnaires sur lesquels reposait l'administration des régimes monarchiques d'Etrême-Orient.

10/2015

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Littérature française

Femmes émois

"Pourquoi ces femmes torturées acceptent-elles de rester si longtemps dans la souffrance avant de réagir ? Pourquoi ferment-elles les yeux pour recevoir les coups et avancent-elles avec de faux espoirs en pensant que le temps arrangera et effacera tout ? Comment peuvent-elles penser qu'elles sont nulles et qu'elles méritent toutes les horreurs qu'elles subissent ? Comment deviennent-elles alors passives face à la souffrance, à la violence et au harcèlement ? Pourquoi ont-elles démissionné de leur âme ? [... ] Aujourd'hui, je me sens prête à m'occuper d'elles !" Roman patchwork, Femmes émois met en scène les témoignages, différents et complémentaires, de femmes endolories, étranglées par la peur et la souffrance. De Kyoto à Istanbul en passant par Québec, Ubud et Essaouira, Madiha Bennani lève le voile sur des blessures muettes et donne la parole à ces coeurs dont la beauté réside pourtant dans l'harmonie des couleurs et la différence des matières. Voyageant à travers le monde pour rencontrer des femmes thérapeutes, elle livre ses entretiens avec une geisha, une femme derviche, une chamane, une guérisseuse et une mkadma gnaouie avec un même et unique objectif : installer le bonheur dans le coeur des femmes. Madiha Bennani est coach en PNL accréditée à l'international, hypnothérapeute et art thérapeute. Elle collectionne les certificats en développement personnel et partage son expérience de femme battante dans des conférences au Maroc et à l'étranger. Après un long travail de libération et ayant elle-même subit le joug du mutisme et de la violence, elle sort du silence et devient la porte-parole des femmes. Elle est l'auteur de trois romans : "Lumières de femme" , "Ecris, vis, Elève-toi" et "Femmes émois" .

09/2018

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Philosophie

L'esthétisme britannique (1860-1900). Peinture, littérature et critique d'art

Corps sensuels et alanguis, harmonie des formes et des couleurs, culte de la beauté et de la sensation : c'est au Royaume-Uni, au cours du dernier tiers du règne de Victoria (1837-1901), que naît l'esthétisme, sur lequel cet ouvrage a l'ambition d'offrir un éclairage pour un public francophone. Courant artistique et littéraire multiple et contradictoire, associé à des peintres tels que Burne-Jones, Leighton, ou Whistler, à des écrivains comme Pater, Ruskin, Swinburne ou Wilde, l'esthétisme est à la fois intrinsèquement britannique - fondé sur un prolongement de l'art préraphaélite et le rejet d'une industrialisation qui a radicalement transformé les paysages et les modes de vie du Royaume-Uni au fil du xixe siècle - et résolument européen, puisant ses sources dans la philosophie allemande et chez des écrivains français comme Baudelaire ou Gautier. Le mouvement esthétique est également trans-artistique et ne saurait se saisir qu'à travers la mise en regard du texte et de l'image - l'étude de l'influence réciproque de la peinture et de la littérature et l'examen d'une critique d'art subjective et créatrice. Ce volume se propose de cerner les contours de ce mouvement polymorphe, qui trouble les genres et les catégories, à travers la traduction richement annotée de quelques-uns des écrits critiques clefs qui en définissent ou en illustrent les principes. La seconde partie de l'ouvrage réunit quatre études rédigées par des spécialistes du champ. Elles portent sur les motifs fondateurs de l'esthétisme et interrogent les rapports inter-artistiques au coeur d'un mouvement qui se situe au seuil de la modernité et dont l'influence excède les frontières strictes du Royaume-Uni.

01/2021

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Essais

La photographie est-elle un art ?

"Et s'il est arrivé que cette image est belle, de quel nom l'appellerons- nous ? Dirons-nous que ce n'est pas là une oeuvre d'art, parce que le vocabulaire la nomme photographie au lieu de la qualifier fusain, lithographie ou sanguine, et parce qu'au lieu de tenir entre ses doigts un petit morceau de bois carbonisé, l'artiste a en quelque sorte manié un rayon de soleil ? " Critique d'art célèbre, Robert de la Sizeranne (1866-1932) a publié ses articles dès 1893 dans La Revue des deux mondes. Comme historien de l'art, il s'est particulièrement intéressé à la peinture anglaise du XIXe siècle dont il devint un spécialiste reconnu. Il fit également connaître Ruskin au public français en supervisant la traduction de ses écrits. Les textes de Robert de la Sizeranne sur la photographie ont contribué au développement d'une interrogation sur sa qualité d'oeuvre d'art. Jusqu'en 1880 la photographie jouit d'une indétermination de fonction. Comment évaluer ses qualités et ses défauts ? Si la peinture ne doit pas copier le réalisme photographique, la photographie, quant à elle, peut-elle à l'inverse "s'artistiser" ? C'est la question que développera le mouvement pictorialiste qui ambitionne d'instaurer la légitimité artistique de la photographie en la rapprochant du fusain, de la lithographie ou de la sanguine... Le pictorialisme n'eut qu'une existence assez brève (1890-1914), mais il traduisit le vif questionnement qui tournait autour du statut de la photographie. Sizeranne sut pointer que son destin n'était pas entièrement captif de son dispositif. Chaque cliché, par essence singulier, disposait de ses propres ressources et témoignait de la place décisive du geste de l'artiste dans sa production.

11/2023

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Sciences politiques

Sylvia. Une vie au sein du Mossad

Pour la première fois, un cadre du Mossad raconte les opérations les plus secrètes d'un service mythique, en rédigeant la biographie d'une femme qui a marqué tous ceux qui ont travaillé avec elle : Sylvia Rafaël. Née en Afrique du Sud d'un père juif et d'une mère chrétienne, aussi belle qu'indépendante d'esprit, la jeune Sylvia rejette un avenir tout tracé de femme au foyer pour émigrer en Israël. Fervente sioniste, elle est repérée et recrutée par le Mossad, où elle montre des qualités exceptionnelles. Formée aux opérations spéciales, volontaire pour les missions les plus périlleuses, elle est envoyée à Paris dans les années 1960 en tant que photographe. Après le massacre des athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich en 1972, elle participe à la traque des membres de Septembre noir et de leur "cerveau" , Ali Hassan Salameh, et à l'épisode tragique de Lillehammer au cours duquel l'équipe du Mossad abat un jeune Marocain. Arrêtée par la police norvégienne, Sylvia est jugée et passe deux ans et demi en prison. Elle y tombe amoureuse de son avocat, Annaeus Schjodt, un ténor du barreau norvégien qui mobilise les plus hautes instances du pays pour obtenir sa libération. Récit à suspense, témoignage inédit sur les rouages du Mossad, destin incroyable d'une des plus grandes espionnes du siècle, Sylvia est aussi l'hommage d'un maître-espion à la plus douée de ses élèves. Né en 1937, Moti Kfir, ancien directeur de l'école d'entraînement des Opérations spéciales de l'Unité 188 (renseignements de l'armée israélienne), fut pendant plusieurs décennies un pilier du Mossad. Il fut, dans les années 1970, le supérieur de Sylvia Rafaël en Europe et participa activement à la formation des nouvelles recrues. Né en 1936, Ram Oren, est un journaliste et un romancier parmi les plus connus en Israël. Ancien avocat, auteur de vingt-cinq ouvrages, il a été surnommé le "John Grisham israélien" .

11/2013

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Homéopathie

Les traitements homéopathiques de la toux. Toutes les formes cliniques de la toux

La toux est un motif de consultation pluriquotidien. Ses origines sont très nombreuses, infectieuses, allergiques, environnementales, psychiques, etc. Malgré les progrès incontestables de la médecine classique, certaines toux restent difficiles à traiter ou récidivent. L'homéopathie en abordant le patient dans sa globalité prouve son efficacité et son innocuité dans leur traitement. Cet ouvrage s'intéresse à toutes les formes cliniques de toux et dresse l'inventaire, en en précisant la sémiologie spécifique et générale, de l'ensemble des traitements homéopathiques de la toux. Il s'agit là d'un travail inédit. L'auteur : Docteur Albert Scialom, pédiatre-homéopathe, a exercé sa double spécialité pendant plus de 30 ans. Il est également l'auteur de plusieurs travaux portant sur la période obstétricale et néonatale, et a dirigé pendant une dizaine d'années un groupe de recherche et de travail pluridisciplinaire regroupant pédiatres, gynécologues et sages-femmes. Sommaire (extraits) A propos des traitements homéopathiques de la toux Sémiologie spécifique et générale de chaque remède Drosera rotundifolia - Cuprum metallicum - Ipeca - Cina - Corallium rubrum - Carbo vegetabilis - Antimonium tartaricum - Causticum - Arnica - Ambra grisea - Conium maculatum - Cepa (allium) - Bryonia - Sepia - Justicia - Nux vomica - Belladonna - Kalium bichromicum - Antimonium crudum - Pertussinum - Mephitis putorius - Pulsatilla - Ledum palustre - Stramonium - Senega polygala - Sanguinaria - Moschus - Bromium - Anacardium orientale - Kalium bromatum - Chelidonium - Natrum muriaticum - Sulfur - Magnesia phosphorica - Nitric acid - Calcarea carbonica - Dulcamara - Mercurius solubilis ou vivus - Zincum - Hepar sulfur - Badiaga - Kreosotum - Chamomilla - Terrum - Laurocerasus - Rumex crispus - Crotalus horridus - Hydrocyanicum acidum - Cuprum aceticum - Lachesis - Hyoscyamus - Lobelia - Mezereum - Sticta pumonaria - Coffea cruda (rubiacée) - Aconitum napellus - Capsicum - Tabacum - Kalium muriaticum - Baryta carbonica - Digitalis - Graphites - Naphtalin - Carcinosinum - Stannum - Apis - Terebenthina - China - Phellandrinum - Alumen - Angustura - Phosphoricum acidum - Rhus toxicodendron - Syphilinum - Iodum - Psorinum - Magnesia muriaticum - Agaricus - Aailanthus glandulosa - Ignatia - Lycopodium - Allium-sativum - Hamamelis - Indigo - Squilla - Aletris farinosa - Chlorum - Croton tiglium - Cyclamen - Robinia pseudoacacia - Ammonium bromidium - Dirca palustris Focus sur la coqueluche Description clinique de la coqueluche - Epidémiologie actuelle de la coqueluche

12/2022

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Littérature érotique et sentim

Les protecteurs Tome 2 : Rédemption

Le chirurgien Ronan Grisham a tout perdu le jour où l'homme qu'il aimait lui a été enlevé à la suite d'une violente attaque. Animé par une soif de vengeance, il tourne sa haine dans la construction d'un groupe clandestin qui fait ce que lui n'a pas pu faire ce jour maudit... prendre la vie des coupables pour sauver la vie des innocents. Mais des années plus tard, il est forcé de se confronter au seul lien de son passé qu'il ne peut couper. Sept ans après la perte de ses parents lors d'une intrusion violente dans sa maison qui l'a laissé marqué à la fois physiquement et mentalement, Seth Nichols, 21 ans, essaie de reconstruire sa vie afin de prendre les rênes de l'empire qu'est la société de son père. Mais la dernière personne qu'il s'attend à voir revenir dans sa vie est l'homme qu'il a chassé avec un innocent baiser volé. Avec un effleurement de ses lèvres, Seth réussit à faire à Ronan ce qu'aucun autre n'avait fait depuis le jour où il a vu la lumière s'éteindre pour toujours dans les yeux de son fiancé. Il lui a fait désirer à nouveau. Mais il ne peut désirer quiconque, et encore moins le jeune frère de son défunt fiancé. Car un geste de Seth pourrait briser le monde méticuleusement construit de Ronan et il sait qu'il ne pourra pas survivre à cela une deuxième fois. Mais quand une série d'attaques contre Seth force le retour de Ronan dans sa vie, Seth sait qu'il s'agit de sa dernière chance de prouver qu'il peut être l'homme dont ce chirurgien brisé a besoin. Seulement, le Ronan qui revient n'est pas le Ronan dont Seth est tombé amoureux il y a si longtemps. Seth peut-il être le salut de Ronan ou finira-t-il par les détruire tous les deux ?

09/2017

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Thèmes photo

Campagne anglaise

Jean-Pierre Gilson a sillonné l'Angleterre sur les traces des grands écrivains et peintre de et 19e siècles. Du Devon au Yorkshire et la Cornouaille sur les lieux même des Hauts du Hurlevent des soeurs Brontë, Les chiens de Baskerville de Conan Doyle, L'Auberge de la Jamaïque de Daphné du Mourier, les paysages de Constable, de Gainsborough ou de Ruskin, le photographe s'attache, dans la morte saison, aux paysages qui fondent la culture anglaise. Ce livre s'inscrit dans la veine de ses chefs d'oeuvre noir et blanc, notamment Scotland (1991, 2004 , 2019), Ireland (1998), ou Somme (2016) Texte de Willam Boyd [extraits] Quelques observations sur Campagne anglaise de Jean-Pierre Gilson Je l'ai déjà dit, mais cela mérite d'être répétéA : la photographie de paysage est un aspect extrêmement difficile de la forme d'art qu'est la photographie [... ] En regardant les photographies exceptionnelles de paysages anglais de Jean-Pierre Gilson, on constate, de manière presque subliminale, qu'elles contrastent puissamment et dramatiquement avec ce que nous pouvons voir de nos propres yeux. Ce simple fait est ce qui rend une photographie d'une vallée du Yorkshire différente et mémorable. [... ] Quand je regarde la photographie de Jean-Pierre Gilson prise à Modbury, Devon - une allée bordée d'arbres qui sépare une sorte de petit bâtiment en blocs recouvert de lierre - pourquoi cela me reste-t-il à l'espritA ? Pourquoi est-ce que je l'admire ? Pour le dire simplement, cette photographie est presque parfaitement composée. La plupart des paysages présentés ici me paraissent typiquement anglais. Quiconque a survolé l'Europe continentale puis au-dessus de l'Angleterre aura enregistré la différence dans la configuration du paysage ci-dessous. La campagne anglaise cultivée est un patchwork de champs clos - des haies, pour l'essentiel, des murs sans mortier faits de pierre et de roche. Ces superbes photographies nous rappellent que la " photographie de paysage " - ce sous-genre de l'art - est, paradoxalement, et dans de nombreux cas, une forme de portrait indirect.

06/2023

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Esotérisme

Honorer vos ancêtres. Guide de vénération ancestrale

N'avez-vous jamais ressenti près de vous la présence d'un être cher qui, même disparu, continue de vous accompagner et de vous guider ? Vous n'êtes pas seul·e. Nous sommes nombreux à les ressentir, mais en Occident, le travail avec les ancêtres n'est pas commun et est souvent mal compris, alors que la vénération des ancêtres est encore aujourd'hui l'une des pratiques spirituelles les plus répandues dans le monde. Et si vous appreniez enfin à travailler avec eux ? Apprenez à vous connecter à vos ancêtres et bénéficiez de tout ce qui en découle : une spiritualité plus profonde, un plus grand épanouissement personnel, plus d'amour dans votre vie, de meilleurs résultats dans les activités créatives, une pratique magique plus efficace et surtout, un plus grand sentiment de bien-être. Rempli de techniques et de conseils pratiques, Honorer vos ancêtres vous montrera comment créer un autel aux anciens afin que vous puissiez travailler avec des ancêtres de toutes sortes. L'auteure, Mallorie Vaudoise, partage également des idées fascinantes pour incorporer dans votre vie des rituels, des sorts, des recettes familiales et même des pratiques, comme la musique et la danse, pour vous aider à ouvrir cette merveilleuse nouvelle dimension de votre voyage spirituel. Ce livre vous fera également découvrir les distinctions importantes entre travailler avec des ancêtres de sang, des ancêtres de lignée et des ancêtres "d'affinité" , tout en vous aidant à reconnaître les signes que vos ancêtres répondent à vos prières et offrandes. Vous explorerez également des sujets importants, comme la médiumnité et les traumatismes ancestraux, afin d'être sûr·e de développer une pratique spirituelle qui vous élève et vous épanouisse. A propos de l'auteure : Mallorie Vaudoise est une spiritualiste, à la fois catholique et sorcière, d'origine italienne et aujourd'hui installée à New York. Son blog, "Italian Folk Magic" , est l'un des sites anglophones les plus populaires sur le sujet. Elle est également une Olorisha initiée (prêtresse Orisha) et une apprentie dans les traditions musicales et de danses extatiques de ses ancêtres.

01/2022

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Beaux arts

Dante Gabriel Rossetti

Fils d'un carbonaro italien réfugié en Angleterre, Dante Gabriel Rossetti étudie la peinture à la Royal Academy de Londres lorsqu'il rencontre ceux qui, avec lui, vont former la Confrérie préraphaélite : William Holman Hunt et John Everett Millais. Grâce à Coventry Patmore, ces "jeunes gens en colère", en rébellion contre les valeurs établies, reçoivent le soutien inattendu de John Ruskin qui, à trente-deux ans, est déjà le plus grand critique d'art de son époque. Au fil des ans, le groupe ne cessera de se renouveler, accueillant de nouveaux membres (Edward Burne-Jones, William Morris), des sympathisants (Swinburne, Meredith, Whistler), suscitant des admirations (Lewis Carroll, Oscar Wilde). Au centre de ce groupe dont il est le "patron" incontesté, Rossetti apparaît comme un être tourmenté, animé par une fièvre créatrice intense et fasciné par la mort. Le pur amour qui l'unit à sa compagne, Elizabeth Siddal, ne l'empêche pas de goûter à des passions plus chamelles : avec Fanny Cornforth et Jane Morris, ses modèles ; mais aussi avec les prostituées de l'East End. Lorsqu'il se résout à épouser "Lizzie " Siddal, il est déjà trop tard. Minée par les soucis matériels du couple, rongée par la tuberculose, l'alcool et le laudanum, la jeune femme se suicide. Rossetti ne se remettra jamais de ce suicide dont il s'attribue la responsabilité. Les excès de toutes sortes ruinent sa santé. En 1870, la publication de ses poèmes lui vaut les plus vifs éloges, en même temps que les attaques féroces d'un establishment victorien qui lui reproche sa vie scandaleuse. Mais son déclin a déjà commencé. Lorsqu'il meurt, à cinquante-quatre ans, en pleine gloire, il n'est plus qu'une ombre à qui le chloral apporte un bref réconfort. Sa vie durant, il n'aura cessé d'osciller entre les tentations les plus extrêmes : le goût de l'absolu et l'attrait des bas-fonds, l'amour platonique et la déchéance sexuelle, le culte de l'amitié et la solitude la plus hautaine. Un siècle après sa mort, les troublants visages de femmes qu'il peignait et les transports mystiques qu'il confiait à l'écriture n'ont rien perdu de leur mystère.

12/1985

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Littérature étrangère

Aux confins du temps

" Aux confins du temps ". 2020 : les Etats-Unis émergent lentement de la barbarie où les a plongés une terrible guerre avec la Chine ; l'absence de gouvernement central prive Washington de ses anciennes prérogatives, et la Nouvelle-Angleterre est coupée du reste du continent dévasté. C'est dans ce monde qu'il ne reconnaît plus pour sien que Ben Turnbull, ancien conseiller financier dans un cabinet de Boston, vit sa propre déchéance, au rythme des saisons de sa soixante-sixième année et au fil d'un temps qui se situe entre rêve et réalité, science et science-fiction, et qu'il essaie d'apprivoiser dans les pages d'un roman aux allures de journal (très) intime. Fantasmes avortés, questionnements sur l'origine et la fin de l'univers, regrets de n'avoir pas " suffisamment prêté attention au monde " au moment où survient la maladie, peut-être mortelle, angoisse devant la décrépitude physique : le tableau serait sombre s'il n'était éclairé par un humour qui tourne parfois à l'ironie, la constante célébration de la nature, évoquée avec un extraordinaire sens de l'observation et de la poésie, et par la puissance et l'affirmation de la vie chez un homme aux pouvoirs visionnaires qui donnent à l'approche de SON hiver une dimension symbolique universelle. " Aux confins du temps " ou la tentation de l'apocalypse vaincue. John Updike est né en 1932 à Shillington, en Pennsylvanie. Après des études supérieures à Harvard, puis à la Ruskin School of Drawing and Fine Arts d'Oxford, il collabore au New Yorker dès 1955 et s'installe dans le Massachusetts en 1957. Depuis la parution de son premier roman en 1958 - " Aux confins du temps est le dix-huitième " - John Updike a vu ses œuvres récompensées par le National Book Award, l'American Award, le National Book Critics Circle Award, le prix Médicis et le prix Pulitzer. Ecrivain éblouissant, infatigable, qui s'attache à rendre le banal avec une tendresse pour ses personnages ordinaires, et une richesse de style, il s'est vu reprocher par Anthony Burgess son " hérésie démocratique ".

08/2000

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Beaux arts

La peinture anglaise 1830-1900. De Turner à Whistler

"Je suis très curieux de découvrir les peintres anglais, nous voyons si peu d'oeuvres d'eux, car presque tout reste en Angleterre", Vincent van Gogh. Notre livre met en lumière trois générations de peintres actifs durant l'ère victorienne, à commencer par J. M. W. Turner, l'un des plus célèbres paysagistes britanniques de son temps, dont l'oeuvre magistrale annonce l'impressionnisme. La part belle sera aussi faite à la confrérie préraphaélite, fondée en 1848 par des jeunes étudiants de la Royal Academy de Londres, dont John Everett Millais et Dante Gabriel Rossetti. Ce mouvement de courte durée, qui entend s'affranchir des conventions académiques, prône un retour à la nature et s'inspire des maîtres italiens primitifs, en suivant les préceptes du critique d'art John Ruskin. Dans les années 1860, une seconde génération d'artistes emmenée par Edward Burne-Jones - généralement désignée sous le nom d'Aesthetic Movement – se nourrit de sources multiples, dont les légendes médiévales, la littérature, la poésie et le théâtre britannique ou encore l'Antiquité. Cette dernière est au coeur de la pratique de Lawrence Alma-Tadema, qui connaît un immense succès de son vivant grâce à la précision de ses représentations antiques. En point d'orgue, des figures singulières de la période victorienne seront également mises à l'honneur : Whistler, ou encore Sargent, deux artistes cosmopolites d'origine américaine. Une chance donc de pouvoir découvrir - ou redécouvrir - une peinture souvent méconnue. L'illustration sera enrichie d'une section dédiée à la photographie victorienne. Seront représentés les plus importants photographes britanniques du XIXe siècle. L'ouvrage illustre la richesse et la fascinante originalité de l'art anglais au XIXe siècle. L'âge d'or de l'Empire britannique et les profonds bouleversements induits par la révolution industrielle inspirent des scènes de genre saisissantes qui enregistrent les diverses facettes de la vie moderne : l'essor des villes et des transports en commun, la naissance de la classe moyenne ou le travail à domicile. En contrepoint, de nombreux artistes embrassent des thèmes antiques ou littéraires pour parfaire leur idéal de beauté, alors que d'autres se tournent vers la peinture de paysage.

01/2019

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USA - New York

Est Américain. 6e édition

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour découvrir l'Est américain Une couverture très complète des 28 Etats qui composent l'Est américain (la Floride fait l'objet d'un guide spécifique) et des destinations phares, notamment les grandes villes parmi les plus populaires des Etats-Unis : New York, Boston, Washington DC, Chicago et la Nouvelle-Orléans. Un accent mis sur les informations et conseils pratiques destinés aux voyageurs indépendants à la recherche d'une expérience riche et authentique. Une double page consacrée à l'hébergement permettant de se repérer sur le marché est-américain pour choisir le meilleur rapport qualité/prix. Un aperçu tout en couleurs et en photos des sites incontournables et des meilleures expériences d'un voyage dans l'Est américain. Un chapitre consacré aux activités de plein air, pour les voyageurs indépendants comme pour les familles. Pour être à jour sur la destination, un nouveau chapitre est consacré aux nouveautés et changements (ouverture de musée, quartiers en construction, nouvelles tendances dans les cafés...). Des itinéraires pour découvrir l'est du pays à son rythme et une section dédiée aux routes panoramiques pour un road trip inoubliable. Toutes les informations pratiques actualisées, expliquées de façon claire, pour les formalités d'entrée aux Etats-Unis.

09/2022

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Romance et érotique LGBT

Les protecteurs Tome 8 : Espérance

Mon travail consiste à sauver des vies. Mais que faire si celle qui a besoin d'être sauvée est celle que je dois prendre ? A 33 ans, Phoenix Jones avait une brillante carrière militaire devant lui. Mais lorsqu'une tragédie a frappé sa famille, il s'éloigne de la voie qu'il avait choisie pour être présent pour celui qui a le plus besoin de lui. Mais le destin est une garce et lorsqu'il s'empare à nouveau du futur de Phoenix de la manière la plus cruelle qui soit, il doit trouver une nouvelle voie. Lorsqu'un ancien camarade de l'armée lui présente Ronan Grisham, le leader d'un groupe de justiciers clandestins, Phoenix sait qu'il a trouvé une nouvelle famille et que rien ni personne ne pourra lui enlever cela. Aussi, lorsque Ronan lui demande de suivre un jeune homme qui a participé à un crime brutal lorsqu'il était enfant, contre Seth, le mari de Ronan, et qui semble le viser à nouveau, Phoenix n'hésite pas une seconde. Parce que la famille est tout... Je ne peux pas revenir sur ce que j'ai fait. Je ne suis même pas sûr de le vouloir... Après une enfance difficile, Levi Deming n'a eu d'autre choix que de rêver au jour où il serait libéré de ses bourreaux et pourrait se construire une vie simple, de préférence loin de cette famille qui ne lui a jamais fait oublier qu'il était un moins que rien. Mais un choix terrible à l'âge de 16 ans a tout changé... Rongé par la culpabilité pour le rôle qu'il a joué lors d'un cambriolage qui a mal tourné, Levi, âgé aujourd'hui de 24 ans, essaie de se reconstruire une vie où il pourra faire un peu de bien, même s'il sait que cela ne compensera pas les vies qu'il a aidé à prendre et que cela ne lui rendra certainement pas l'avenir qu'il a volé au jeune homme dont les cris agonisants le hantent encore nuit après nuit. S'il ne s'agissait que de lui, il entrerait dans le poste de police le plus proche et leur demanderait avec joie de l'enfermer et de jeter la clé. Mais il ne s'agit plus uniquement de lui...

11/2021

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Littérature étrangère

Le vaisseau fantôme

Oublié - peut-être pour avoir osé publier des romans pour la jeunesse et, pire, avoir connu un franc succès grâce à eux -, Marryat est avant tout un conteur-né qui suscitera l'engouement de personnalités aussi diverses que Woolf, Coleridge, Conrad, Ruskin, Thackeray ou Daudet. Même s'il n'est pas le premier - Smollett l'a précédé - " Captain " Marryat fait entrer par la grande porte l'aventure maritime dans la littérature. Si Marryat est peu intéressé par l'aspect métaphysique de la mer - comme le seront Melville et Conrad -, il en fait - alliée ou ennemie, salvatrice ou destructrice - un personnage à part entière, tout comme les grandes forces élémentaires : le vent, le soleil, les éclairs. La mer est un théâtre, le voyage un rite de passage de l'adolescence à l'âge adulte lors duquel réel et imaginaire tiennent tour à tour la barre. La mer est aussi cette ultime ordalie devant laquelle personne ne peut mentir - les croyances, la loyauté, la moralité y sont rudement mises à l'épreuve. Le charme du Vaisseau fantôme est intact, telle une eau de jouvence pour des esprits imprégnés de freudisme et de doute qui, peu enclins à croire aux héros, restent néanmoins avides de péripéties endiablées, d'humour et de vigueur. Le Vaisseau fantôme n'est pas un roman psychologique : pas de diable qui révèle l'ange, pas de héros qui masque un pleutre. Toutefois, à la faveur d'une description nette et ciselée de tous ces personnages au caractère univoque qui le hantent : Philippe, le vrai héros en quête, Amine, son grand amour - figure de légende à elle seule -, Schriften, son adversaire pugnace au rire surnaturel, Krantz, son ami valeureux au destin tragique et toute la cohorte de capitaines obsédés, de pères avares ou de prêtres fourbes, c'est une véritable comédie humaine qui se joue sous les yeux du contemporain, captive par ce sens du récit dont la littérature populaire du XIXe siècle a détenu le secret. Si le lecteur a dans l'oreille les quelques phrases musicales de la version que donne Wagner du Hollandais volant, ou dans l'œil l'apparition mythique d'Ava Gardner devant James Mason dans Pandora, nul doute que cette traduction antérieure du mythe tiendra, dans sa mémoire, la comparaison.

09/1998

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XIXe siècle

William Morris l'art dans tout. 0

Jamais présenté en France, l'oeuvre du visionnaire William Morris a fortement marqué son époque en théorisant une utopie sociale, politique, écologique et artistique et en posant les bases de ce qu'on nommera plus tard les Arts & Crafts, qui défendent l'art dans tout et pour tous en réaction à l'industrialisation des savoir-faire artisanaux. Designer textile, écrivain, poète, peintre, dessinateur, architecte, fabricant, militant socialiste, écologiste et incroyable théoricien, William Morris a développé un oeuvre complexe et a milité pour qu'on considère d'une nouvelle manière l'art et l'artisanat, mais aussi les artistes et les artisans de l'Angleterre victorienne de la fin du XIXe siècle, marquée par l'apparition d'une société industrielle. Il est célèbre à la fois pour ses oeuvres littéraires, son engagement politique socialiste, son travail d'édition et ses créations dans le domaine des arts décoratifs. En réaction à la révolution industrielle qui a marqué l'époque victorienne, William Morris affirme l'importance de toutes les formes d'art – peinture, architecture, graphisme, artisanat, littérature ... Il oeuvre ainsi à redonner des qualités esthétiques aux objets, même les plus usuels, en produisant, par le travail manuel, de la beauté à l'usage de toutes les couches de la société et en valorisant les savoir- faire les plus rares pour aller contre le prosaïsme du monde industriel. Ses recherches formelles et historiques sur la culture Celte et le Moyen-Age nourrissent son inspiration et celles de ses amis artistes dont beaucoup appartiennent au mouvement des préraphaélites – Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, William Holman Hunt, John Everett Millais...- qui se crée autour de lui. La nouvelle organisation éthique de l'art, théorisée par Ruskin et mise en place par William Morris, ajoute à son oeuvre une dimension sociale et écologique, qui est aujourd'hui parfaitement d'actualité : expérience d'ateliers collectifs, retour à la campagne dans des colonies d'artisans, entreprises dont les profits sont reversés aux ouvriers, attention portée aux conditions de fabrication des objets manufacturés et le désir de prendre en compte la dignité de ceux qui les fabriquent, conviction que la " beauté " contribue à donner un sens à l'existence. Avec cette exposition, La Piscine propose aux visiteurs de plonger dans l'univers de William Morris. Tapisseries, tentures, mobiliers, peintures, dessins seront présentés dans une scénographie volontairement immersive imaginée par Cédric Guerlus.

10/2022

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Littérature française

Essais

En 1971, la Pléiade publiait "Contre Sainte-Beuve" précédé de "Pastiches et mélanges" et suivi de "Essais et articles" . L'édition qui paraît aujourd'hui est dotée d'un sommaire considérablement enrichi et d'un titre qui témoigne de ses intentions. Exit le triple intitulé dominé par le massif central du Contre Sainte-Beuve. Choisir le titre Essais, c'est reconnaître à la fois l'unité et l'incertitude générique de l'oeuvre de Proust. Comme le souligne Antoine Compagnon, Proust fut toujours partagé, dans son désir d'écrire, entre narration et réflexion. Son roman est riche de développements critiques. Son oeuvre de réflexion connaît des développements romanesques. Son projet sur Sainte-Beuve, il le qualifie d' "essai" , terme qui s'appliquait à des textes à la composition très libre. A preuve, la définition que le critique du Figaro, André Beaunier, donne de "Sur la lecture" , préface de Proust à Sésame et les lys de Ruskin (1906) : "un essai original, et délicieux, émouvant, plaisant, gai parmi les larmes, mélancolique avec discrétion ; les souvenirs s'y mêlent aux rêveries, la fantaisie à la réalité, comme dans l'âme d'un philosophe très sensible" . Des lignes qui annoncent l'expérience unique qu'offre la lecture des essais de Proust. Incertitude générique, donc : les Pastiches et mélanges reprennent en 1919 "Sur la lecture" et d'autres essais essentiels, mais aussi les pastiches de "l'affaire Lemoine" , cette "critique en action" dans laquelle le récit a toute sa place. Et Contre Sainte-Beuve est certes un essai, mais narratif : c'est au cours d'une conversation avec sa mère que l'auteur entend critiquer la méthode de Sainte-Beuve. Mais voici que surgissent des personnages, Swann, les Guermantes, un Montargis au profil de Saint-Loup, un Guercy qui annonce Charlus. Ces développements romanesques constituent un nouveau départ pour le roman que l'on sait. Ils signent aussi la fin du projet Sainte-Beuve et expliquent pourquoi Contre Sainte-Beuve n'existe que dans l'idée qu'on s'en fait. Dans sa première édition (1954), le livre comportait des chapitres romanesques. Dans la seconde (1971), seules étaient retenues les pages critiques. On propose ici un "Dossier du Contre Sainte-Beuve" , titre et dispositif plus conformes aux manuscrits conservés. Quant aux nombreux essais - critiques, études, chroniques, entretiens ou amples analyses -, ici plus nombreux que jamais, parus dans les revues et journaux du temps et non recueillis par Proust, ou encore révélés après sa mort, ils témoignent de l'ambition littéraire la plus haute et sont l'accompagnement obligé de la Recherche.

04/2022

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Décoration

Kaléidoscope. Claudio Colucci

Diplômé en design graphique de l'école des arts décoratifs de Genève (aujourd'hui HEADI et en design industriel de l'ENSCI-Les Ateliers à Paris, Claudio Colucci travaille avec Pascal Mourgue et Philippe Starck avant de fonder en 1992 les Radi Designers avec Florence Doléac, Laurent Massaloux, Olivier Sidet et Robert Stadler. Un père italien, une mère autrichienne, une enfance tessinoise. Influencé par ce mélange de cultures, Colucci invente une autre idée du monde. Tokyo, Paris, Genève puis Pékin et Shanghai viennent sous-titrer son nom, telle une enseigne de luxe. " Ma première source d'inspiration c'est le voyage... ces allers-retours qui modifient ma vision des choses. " Lorsqu'il arrive au Japon en 1996, ses créations à la fois ludiques et simples, parfois radicales, ainsi que sa compréhension des traditions produisent un impact fort et intrigant qui séduit ses contemporains japonais. La rencontre avec Teruo Kurosaki, qui lui demande de créer sa première collection pour Idée, marque un tournant dans sa carrière. En 2011, il ouvre une agence à Shanghai où, dans une ébullition extravagante, les projets se succèdent : une chambre nuptiale sur une île, le design d'un yacht de 75 pieds d'un luxe exceptionnel... et même un restaurant japonais ! Les objets sensuels et humoristiques qu'il dessine dans son carnet de croquis qui ne le quitte jamais nous projettent dans un univers coloré de formes souples, de poésie et de rêve. Scrutant les histoires que cachent les objets, généreux en pirouettes et paradoxes, il trouve le ferment de sa créativité dans l'art du conte. " J'aime la fabulation, raconter des histoires, inventer... vraies ou fausses... plutôt fausses avec un départ un peu vrai... Brouiller les pistes, jouer ! " Parmi ses innombrables créations, on peut citer le sofa JolyCceur, qui illustre la vision de Claudia Colucci de l'esprit kawaii tant par sa couleur que par sa forme ; sa première lampe en Corian, Squeeze Lamp; Mutant Chair, hommage à Thonet ; la Carafe un verre pour Sentou ; les collections Squeeze pour Christofle ; le Delicabar avec le pâtissier Sébatien Gaudard au Bon Marché à Paris ; le café Moph à Tokyo ; les restaurants Roll Madu et l'aménagement des boutiques Paul & Joe, Agnès B. et Cabane de Zucca, l'institut français de Tokyo, les stands Renault et Pirelli, toutes ces réalisations montrent l'étendue de son talent. Pour Hermès, il invente à chaque saison l'ensemble des vitrines au Japon, qui sont comme " des fenêtres d'art, peut-être même comme l'origine de l'installation artistique ". Entre les citations de Claudio Colucci qui ponctuent les pages du livre publié sous la direction de Sarah Carrière-Chardon, ses compagnons de route dressent le portrait d'un magicien, d'un personnage chaleureux, avide de plaisirs, de rencontres, d'une exceptionnelle curiosité et générosité, qui apporte au design un souffle de gaieté. Ces personnalités marquantes ont toutes pris part à son histoire, ce kaléidoscope où les idées se forment, se déforment et se répondent : les designers Tom Dixon, Christian Ghion, les Tsé & Tsé, le chef pâtissier Sébastien Gaudard, les architectes Astrid Klein et Mark Dytham, le styliste Paul Smith et la douce geisha Kagurazaka Chika ou Michel Temman, ex-correspondant de Libération au Japon, qui comme Claudio s'installe en Chine ; depuis Paris, l'agent Dominique Serrell, avec qui les galeristes Pierre Romanet et Pierre Staudenmeyer ont, les premiers, exposé et édité ses créations ; ses sempaï (" parrains "I nippons : l'incontournable Teruo Kurosaki, le producteur Takaya Iwasaki et le directeur général chargé de la communication d'Hermès Japon, Kozo Fujimoto, qui lui ont ouvert les portes du Levant ; enfin, Kanae Hasegawa, journaliste, Ryu Niimi, professeur à la Musashino Art University, Marie-Laure Jousset, conservateur au Centre Pompidou, Gérard Laizé, directeur du VIA, ou Christine Colin, du ministère de la Culture, ont participé à la reconnaissance de son oeuvre. Riche de plus de 340 illustrations en couleurs, l'ouvrage Claudio Colucci kaléidoscope présente objets, mobilier, installations, aménagements et projets qui mettent en lumière l'inventivité foisonnante de ce designer de renommée internationale nourri de culture européenne et asiatique, puisant son inspiration dans un quotidien qu'il imagine fantastique.

09/2012